Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

Un Homme contre l'Empire (ft Mad Max)

Azylth
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Sabrina
Azylth
Mar 18 Mai - 22:06
Le contexte du RP
Rome Antique

La situation
Rome, dans l'Antiquité. Octave Caelius, plus connu sous son nom de scène Luscinus Vindex, est originaire de Megaris. Sa famille s'est installée en Italie dans l'espoir d'y trouver une situation meilleure mais sans citoyenneté, la vie à Rome n'est pas tendre. Il est vendu à l'âge de 11 ans et commence sa vie d'esclave dans une ferme. Quelques années plus tard, il est repéré par un laniste qui l'achète pour en faire un gladiateur, un combattant qui divertira Rome durant les jeux. Plusieurs mois s'écoulent et il accumule les victoires, passe les paliers. Encore quelques triomphes et il pourra gagner la reconnaissance de son maître qui lui offrira sa citoyenneté, et de ce fait, sa liberté.
Azylth
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Sabrina
Azylth
Mar 18 Mai - 22:30
97c76a84e4a9f93df99cf57201c3e2bb.jpgOctave Caelius
J'ai 25 ans et je vis à Pompei. Dans la vie, je suis gladiateur, esclave de mon maître, et je m'en sors plutôt bien, malgré les apparences. Grâce à mon expérience et mes victoires, je suis célèbre et je le vis plutôt bien.

Informations supplémentaires ici.
Je suis têtu, borné, déterminé et persévérant. J'ai confiance en mes capacités physiques et je suis audacieux mais parfois trop, au point de me surestimer un peu. Cependant, j'ai tendance à être pessimiste et fataliste quand les temps sont durs. Je suis en général taciturne et calme et j'utilise soigneusement mon temps libre. Alors que dans l’arène, je me transforme complètement, laissant ma tranquillité apparente derrière moi pour devenir le bourreau et le fléau de mes adversaires.

Octave vit la grille en face de lui s’ouvrir sous les acclamations assourdissantes de la foule. Son corps en tremblait presque. Il allait se battre contre ses camarades pour satisfaire l’empire. Il se battait pour Rome. Pour l’empereur. Les fourmillements qui parcouraient ses membres ainsi que le bas de sa colonne vertébrale étaient à la fois impatients et anxieux. Le gladiateur fit un pas qui résonna faiblement dans le souterrain de pierre, puis un deuxième, avançant vers la lumière.
Son bras et son épaule gauche étaient protégés d’un long brassard de cuir et de métal. La main au bout de ce bras tenait un trident aux pointes légèrement recourbées, ce qui lui permettrait d’arracher le bouclier de son adversaire une fois dans l’arène. La main droite, quant à elle, tenait un filet qui trainait par terre en chuintant légèrement. Comme seule autre pièce d’armure, il avait deux jambières en laiton. Et à part l’espèce de demie tunique en forme de jupe plissée qui commençait à sa taille ainsi que la ceinture qui la maintenait en place, il ne portait rien. En général, les lanistes ne se préoccupaient pas de donner des vêtements à leurs esclaves. S’ils avaient froid, il leur suffisait de travailler plus pour se réchauffer.
Son corps était marqué par le rythme du travail : sa peau, à l’origine blanche, était à présent colorée par le soleil et de nombreuses cicatrices venaient casser la régularité de sa peau. La plupart n’étaient pas tellement visibles, mais celles qu’il avait à l’épaule droite, ou au poignet droit par exemple, étaient bien voyantes. La première était due à un coup de poignard qui datait de l’époque où il avait commencé les combats. Même si à présent il était fort, très fort, au point même d’être connu presque partout dans l’empire, il avait été lamentable au début, comme tous les débutants.
Deux autres pas finirent par l’amener presque devant la grille. Au bout du couloir, le soleil était à présent visible devant lui, brillant et éblouissant. Il se protégea les yeux d’une main pour détailler comme il le pouvait la foule assise dans les gradins en pierre. Tous des citoyens venant assister aux jeux. Ils scandaient quelques-uns de leurs noms et Octave put même entendre le sien. Un léger sourire étira un coin de sa bouche. Il n’aimait pas être un esclave, comme presque tous les autres gladiateurs. Mais il ressentait toujours un plaisir sadique à rentrer dans l’arène sous les acclamations du public. Il était leur héros pour une journée, parfois plus. Et il aimait ça. Si un de ses spectateurs était à sa place, il savait qu’il mourrait sur le champ. Alors que lui, il était fort et capable de défendre sa vie. Il avait hâte de récolter ses dernières victoires qui lui permettraient enfin d’obtenir sa citoyenneté, et de ce fait, sa liberté. Un fois membre à part entière de l’empire, il pourrait enfin faire tout ce qu’il voulait ! Avoir le droit de voter, de se défendre, d’acheter une maison, de se marier même…
Il avait à présent dépassé la grille et foulait le sol légèrement sableux de l’arène. Il sentait le soleil brûlant sur ses épaules comme un encouragement, une incitation à la victoire. Les éloges de son public le poussaient vers l’avant, vers l’autre gladiateur à grand bouclier qui lui faisait face. Octave n’était pas surpris : lui, il était rétiaire. Ses adversaires principaux étaient le mirmillon ou le secutor. Et l’homme devant lui était un secutor, un adversaire de taille. Le laniste avait employé les grands moyens pour divertir Rome aujourd’hui.
Il s’approchèrent un peu, puis s’arrêtèrent le temps qu’un autre homme les présente à la foule, au cas où elle ne les aurait pas reconnus. Le secutor était Lupus Nero, le courageux loup des arènes qui démolissait ses adversaires. Lui, il était Luscinus Vindex, le rossignol vengeur qui se battait comme un diable. Octave en profita pour chercher l’empereur des yeux. Il ne l’avait encore jamais vu. Lui et sa troupe venaient de Pompéi et ne se déplaçaient à Rome qu'une à deux fois par an. Il n’avait gagné sa notoriété qu’il y a un an et demi tout au plus et depuis, il n’avait jamais eu l’occasion de se trouver dans la même arène que l’homme à la tête de l’empire. Il espérait que cette fois-ci, il serait là. Qu’il pourrait peut-être même reconnaître son droit à la liberté s’il combattait bien… Non, pas à ce point là. L'adrénaline qui coulait dans ses veines depuis qu’il était entré dans le tunnel de pierres souterrain lui faisait un peu perdre la tête.
Il l’avait vu, un peu à sa gauche. Il était là, les observant, assis sur son siège royal. Octave avait hâte. Hâte de montrer au monde ce dont il était capable, même s’il n’était qu’un homme appartenant à un autre.
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Sabrina
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Jeu 20 Mai - 13:04
s8e1.jpgIllius Elia
J'ai 21 ans et je vis à Rome. Dans la vie, je suis fille de l'Empereur et je vis dans le luxe et la sécurité offerte par mon statut.

Informations supplémentaires ici.
Je suis observatrice, discrète et à mon plus grand dam, bien trop expressive pour paraître inaperçue. Je suis également nerveuse, ce qui me pousse parfois à agir avec lâcheté et méfiance.


Une vague d’acclamation parcourut la foule à l’instant même où les lourdes grilles s’élevèrent dans un crissement sinistre. Le peuple criait. Hurlait. Elia pouvait sentir toute la tension et l’appréhension qui agitaient chaque spectateur. Les bancs, sur lesquels s’étaient rassemblés tous les gredins de Rome, tremblaient sous l’euphorie provoquée par l’arrivée des gladiateurs. Tous étaient enivrés par l’idée d’apercevoir ne serait-ce qu’un éclat de sang. Tous désiraient contempler la mort. Celle-là même qui viendrait cueillir l’un des deux combattants qui s’avançaient dans l’arène. Un désir malsain s’emparait progressivement des cœurs romains.

Même son aînée, ordinairement aussi douce que la rosée du matin, s’extasiait devant le combat sanglant à venir. Ses yeux brillaient d’une lueur vicieuse et impatiente. Ses applaudissements frénétiques résonnaient dans les oreilles de la jeune Elia, si bien qu’ils lui donnèrent presque la nausée. Par les dieux, comment pouvait-on applaudir un tel spectacle ? Comment pouvait-on acclamer des hommes dont le seul rôle était de s’entretuer ? Son regard glissa vers son père qui siégeait à ses côtés, l’Empereur Illius Veturius Caïus, dont le visage n’exprimait rien d’autre qu’une fierté impériale. Aucun sourire ne venait briser son masque aussi dur et froid que la pierre. Son géniteur se contentait d’observer la scène avec impassibilité et détachement, comme s’il ne s’apprêtait pas à être témoin d’une mêlée aussi sanglante que violente.

Elia détourna les yeux pour ne pas qu’il puisse discerner tout le dégoût et le mépris qu’elle vouait à ce type de divertissement. Ce n’était pas la première fois qu’elle assistait à ce spectacle. En tant que fille de l’empereur, elle était condamnée à contempler ces événements qui, à ses yeux, se ressemblaient tous. La jeune femme ne voyait que des barbares. Des esclaves. Des tueurs. Désespéré de tuer pour vaincre. Seul un homme avait réussi à sortir du lot dans lequel Elia rassemblait les gladiateurs ; Titus. Un ami précieux, qu’elle avait rencontré une décennie plus tôt, lorsqu’il n’était encore qu’un citoyen jouissant de sa liberté…un homme presque gringalet, discret,et habile, qui se démenait pour ressortir vivant de chaque combat. Aussi ne le croisait-elle que rarement, car son maître voyageait la plupart du temps à travers tout l’Empire pour divertir les différentes cités.

Mais les deux hommes qui se dressaient au cœur de l’arène ne lui évoquaient en rien la délicatesse de son ami. Le courageux loup des arènes était une bête aussi monstrueuse que terrifiante, qui avait pour réputation de frapper fort et rapidement. Les iris d’Elias coulèrent vers son adversaire...qu’elle n’avait encore jamais vu combattre à Rome. Luscinus Vindex. Une myriade de rumeurs couraient à son sujet. On le disait valeureux guerrier et fascinant combattant. Un gladiateur qui ne semait que la mort dans son sillage, c’est ce que l’on répétait dans les rues de Rome. Mais si beaucoup vantaient ses mérites au combat...le rossignol vengeur était devenu objet de désir et de fascination auprès de nombreuses nobles. Certaines se damneraient pour ne serait-ce qu’effleurer l’une de ses cicatrices. Des idiotes, sans aucun doute, grisées par l’idée de flirter avec le danger et la brutalité…

Pourtant, en dépit de ses préjugés, Elia s’attarda sur la silhouette du gladiateur. Il se déplaçait avec assurance, à croire que l’arène lui appartenait. À l’inverse de son adversaire, sa figure était harmonieuse et ses muscles roulant sous sa peau à chacun de ses mouvements prodiguaient l’impression qu’ils avaient été taillés dans le marbre. Un homme certainement fascinant. Elia nota qu’il était loin de ressembler aux romains lymphatiques qui se prélassaient à longueur de journées dans les festivités et les divertissements charnels. Seulement, elle fut arrachée à sa contemplation lorsque la main de son père s’éleva. L’anxiété qui la saisit alors lui tordit l’estomac. Le signal venait d’être lancé. Loup et rossignol pouvaient dorénavant se déchirer pour satisfaire un public avide de sang.


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Sabrina
Azylth
Jeu 20 Mai - 17:37
97c76a84e4a9f93df99cf57201c3e2bb.jpg
Octave Caelius
J'ai 25 ans et je vis à Pompei. Dans la vie, je suis gladiateur, esclave de mon maître, et je m'en sors plutôt bien, malgré les apparences. Grâce à mon expérience et mes victoires, je suis célèbre et je le vis plutôt bien.

Informations supplémentaires ici.
Je suis têtu, borné, déterminé et persévérant. J'ai confiance en mes capacités physiques et je suis audacieux mais parfois trop, au point de me surestimer un peu. Cependant, j'ai tendance à être pessimiste et fataliste quand les temps sont durs. Je suis en général taciturne et calme et j'utilise soigneusement mon temps libre. Alors que dans l’arène, je me transforme complètement, laissant ma tranquillité apparente derrière moi pour devenir le bourreau et le fléau de mes adversaires.

Ça y est. Le signal de l’empereur, qui marquait le début du combat, venait de retentir. Les cris faiblirent avant de ne devenir qu’un simple bruit de fond semblable au bourdonnement désagréable d’une abeille. Octave enfila le casque en métal qui reposait dans le creux de son coude et qui possédait un visiere grossièrement grillagée ainsi qu’un cimier en crin de cheval noir et de petits ornements en formes d’ailes. C’était plus un casque de parade que de combat à ce niveau là, mais le spectacle exigeait qu’ils aient un minimum de prestance. Il fit à nouveau quelques pas dans l’arène pour se rapprocher de l’autre guerrier.
Le loup en face de lui avait un grand bouclier de métal vaguement doré, une protection au bras droit et à la jambe gauche, ainsi qu’un poignard court pour pouvoir attaquer. Son casque possédait un crête arrondie qui empêcherait son filet d’avoir une réelle prise sur sa tête. Il possédait également de larges bords, protégeant son cou d’une quelconque attaque au trident. Seule une petite ouverture permettait à Octave de voir les yeux noirs de son adversaire qui brillaient furieusement.
L’équipement du secutor désavantageait le rétiaire, enfin en apparence. Avec son attirail, il pouvait adopter une stratégie offensive où lui, beaucoup plus faiblement protégé, devrait fuir devant ses coups. Mais le casque et le bouclier du loup pesaient lourd. La montagne de muscle en face n’était pas aussi agile que lui et s’étoufferait dans son casque avant même d’avoir pu le blesser sérieusement. La technique ici serait de fuir sans cesse pour qu’il s’épuise tout seul. Mais Octave savait que si le combat n’était pas assez divertissait selon son maître et l’Empereur, il serait puni. Et il était hors de question qu’il redescende dans le classement. Il était déjà si proche de sa citoyenneté…

Lupus Nero n’attendit pas un instant de plus. Il se mit en marche, glaive en avant, protégé par son bouclier qui reflétait douloureusement le soleil de l’après-midi. Octave roula une dernière fois des épaules pour s’échauffer en soufflant doucement puis ajusta sa prise sur son filet ainsi que sur son trident, qu’il se préparait à attraper à deux mains une fois son filet lancé sur le loup. Puis il se mit en marche lui aussi. Il voulait en finir au plus vite. Une fois que les jeux seraient finis à Rome, il changerait de vie. Il avait hâte. Mais il n’était pas question de sous-estimer le combattant au bouclier. Pour avoir été choisi comme son adversaire et d’après ce qu’il savait de lui, Octave pouvait en déduire que le combat n’allait pas être facile.

Il était enfin assez proche. Luscinus Vindex bondit sur le côté pour envoyer son filet entraver Lupus Nero d’un coup puissant avant de reculer aussitôt hors de sa portée. Il avait évité le glaive qui s’était aussitôt dirigé vers son flanc gauche et le bras à l’instant détendu s’était à nouveau retiré derrière la protection bouclier. Luscinus avait réussi son premier coup. Attaquer le secutor de face n’allait pas lui donner l’avantage. Par contre, le surprendre en arrivant sur le côté était beaucoup plus efficace. Sous cet angle, son casque n’était pas assez arrondi pour faire glisser le filet et à présent, ce dernier bloquait en grande partie la petite ouverture dans le casque qui permettait au loup de le voir. Le combattant adverse poussa un cri rageur qui recouvrait les nouvelles acclamations de la foule. Octave ne l’entendit presque pas. Le seul son qui régnait à présent dans son univers était celui de son cœur battant à ses tempes. Il n’était jamais aussi concentré que durant un combat.
Le secutor secoua la tête un instant, puis essaya de faire tomber le filet avec le bras qui tenait le glaive, en vain. Mais il dégagea suffisamment la corde devant son casque pour pouvoir à nouveau le voir parfaitement. Ça ferait l’affaire, du moins pour l’instant. Le rétiaire réajusta sa prise sur son trident, qu’il tenait avec la main gauche en haut et avec la main droite en bas, se préparant à esquiver au dernier moment la charge que le loup préparait. Comme prévu, il s’élança vers lui et le rossignol esquiva en bondissant à nouveau sur le côté, attrapant au passage de la main droite un bout du filet encore accroché à son casque pour le tirer fort vers lui, dans l’espoir de le déséquilibrer. Malheureusement pour lui, le secutor ne tomba pas. Mais il lui tordit assez le cou pour créer une brèche dans sa défense et tenta de lui porter son premier coup. Le bras gauche balança le trident en direction du ventre du loup. Octave y mit presque toute sa force, frémissant, espérant terminer ce combat au plus vite. Mais le bouclier se rabattit au dernier moment et l’arme le heurta violemment dans un désagréable bruit métallique, obligeant le rétiaire à se réfugier à quelques mètres du secutor, à nouveau impuissant et le bras douloureux. Dans son mouvement, le combattant au bouclier en profita pour se débarrasser du filet qui avait déjà à moitié glissé et le bout de cordes “tressées” tomba à terre, inutile.


Octave plissa les yeux sous son casque, agacé que son filet n’ait pas tenu plus longtemps. Il recula à nouveau alors que son adversaire s’avançait vers lui, réduisant à néant ses chances de rattraper son arme faite en corde. À présent, il n’avait que son trident pour contrer le bouclier et le glaive du loup. Il serra à nouveau le manche de son arme, campé sur ses jambes, prêt à reculer à nouveau. Ses yeux bruns piquetés de vert regardaient attentivement le secutor en face de lui, dans l’espoir d’y trouver une quelconque faille sur laquelle baser sa nouvelle stratégie. Mais le loup semblait être à première vue un obstacle infranchissable.
Le bruit de la foule revint peu à peu dans ses oreilles, le faisant presque oublier le son des battements de son cœur. Rome n’était pas venue voir des échanges de frappes stratégiques. Rome était là pour le sang et pour l’instant, aucune de leurs deux peaux n’avait été entaillée… Le rétiaire inspira calmement, se forçant à faire à nouveau passer au second plan l’impatience du public.
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Sam 22 Mai - 17:43
s8e1.jpgIllius Elia
J'ai 21 ans et je vis à Rome. Dans la vie, je suis fille de l'Empereur et je vis dans le luxe et la sécurité offerte par mon statut.

Informations supplémentaires ici.
Je suis observatrice, discrète et à mon plus grand dam, bien trop expressive pour paraître inaperçue. Je suis également nerveuse, ce qui me pousse parfois à agir avec lâcheté et méfiance.


Un silence lourd, chargé en tension, venait de s’abattre sur toute l’arène. L’Empereur lui-même semblait s’être arrêté de respirer, bien que son regard ne dévoilait en rien les sentiments qui l’envahissaient. Même Elia retint son souffle. Des millions de cœurs battaient dorénavant frénétiquement à l’unisson. Tous scrutaient avec appréhension les deux combattants qui se toisaient, évoquant deux grands prédateurs prêts à se détruire. Sa sœur à ses côtés s’était tendue, mais un sourire narquois avait pris possession de ses lèvres. A l’instar de tous les romains qui s’étaient rassemblés dans les gradins, son aînée n’attendait qu’une seule et unique chose ; que le rossignol, ou le loup, lance la première offensive. Mais les deux adversaires se tournaient autour, cherchant sans nul doute une faille à exploiter. Une faiblesse. Mais en avaient-ils seulement ? Des gladiateurs de leur statut...ne pouvaient être que tailler dans la pierre la plus impénétrable de tout l’Empire.

La main d’Elia se referma sur l’accoudoir de son siège. Tout son être lui intimait de détourner les yeux, peut-être même qu’il lui murmurait de s’éloigner de cette maudite arène. Mais elle ne pouvait pas. Impossible. Elle était condamnée à regarder deux hommes déchirer leurs chairs, pour la gloire de l’Empereur et l’appétit insatiable d’un peuple affamé de violence. Son aînée lui répétait fréquemment que dans les jeux, on y décelait une certaine beauté. Une beauté sauvage et impétueuse. Et Elia s’était à mainte prise attardée sur la signification de ses paroles. Elle s’était même évertuée à discerner cette splendeur dont on vantait tant les mérites. Mais il n’y avait rien de beau, dans la mort. Il n’y avait que le froid, le silence, le néant. Elia l’avait contemplé de près, l’agonie. Elle n’oublierait jamais ô combien celle-ci était douloureuse. Et combien il était difficile d’entrevoir la dernière étincelle de vie d’un être cher s’éteindre lentement.

“ Le Rossignol sera bientôt privé de ses ailes…”lui susurra son aînée en se penchant dans sa direction. Elia tourna son visage vers sa sœur, l’incompréhension se peignant aussitôt sur ses traits. “ Crois-tu qu’il va perdre ?”demana-t-elle, se gardant bien d’ajouter qu’elle ne se préoccupait aucunement de la réponse. La fille aînée de l’Empereur hocha vigoureusement la tête. “ Cela me parait évident…quelle tristesse de perdre..”Ses paroles se perdirent dans le vent. Luscinus Vindex venait de porter son premier coup.

La tension grimpa brusquement. La lame du loup fendit l’air, mais sa cible esquiva habilement l’attaque. S’ensuivit alors un échange de chocs, sans qu’aucun des deux gladiateurs ne prennent l’ascendant sur l’autre. Les deux combattants se déplaçaient avec souplesse, force et agilité. Elia se surprit à tressaillir, par moment. La foule entière sembla vibrer d’excitation lorsque un bruit métallique retentit dans toute l’arène,mais la déception la gagna brusquement en observant le recul de Luscinus Vindex. La peau intacte. Aucune goutte de sang ne maculait le sable fin et vaporeux. “ Le favori d’aujourd’hui est en très mauvaise posture...et moi qui souhaitait le contempler de plus près…”se lamenta discrètement son aînée, bien que le rictus qui lui écorchait les lèvres contrastaient avec ses propos et le timbre de sa voix. Elia glissa un coup d'œil dans sa direction, mais aucun mot ne franchirent la barrière de ses lèvres.

Le rossignol continuait de se dresser face à son adversaire, en dépit de son évidente infériorité. Son filet gisait au sol. Ne lui restait plus que son trident, qu’il continuait de brandir avec une impétueuse assurance alors que le loup possédait encore la totalité de ses griffes et de ses crocs...et qu’il semblait être décidé à refermer sa mâchoire sur l’oiseau vengeur. Sur leurs bancs, les romains s’agitaient. Des cris s’élevaient dans l’assemblée. Des bras scindaient furieusement l’air. Tous attendait que la mort vienne cueillir l’âme vengeresse.



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Sam 22 Mai - 19:02
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Octave Caelius
J'ai 25 ans et je vis à Pompéi. Dans la vie, je suis gladiateur, esclave de mon maître, et je m'en sors plutôt bien, malgré les apparences. Grâce à mon expérience et mes victoires, je suis célèbre et je le vis plutôt bien.

Informations supplémentaires ici.
Je suis têtu, borné, déterminé et persévérant. J'ai confiance en mes capacités physiques et je suis audacieux mais parfois trop, au point de me surestimer un peu. Cependant, j'ai tendance à être pessimiste et fataliste quand les temps sont durs. Je suis en général taciturne et calme et j'utilise soigneusement mon temps libre. Alors que dans l’arène, je me transforme complètement, laissant ma tranquillité apparente derrière moi pour devenir le bourreau et le fléau de mes adversaires.

Ce fut le secutor qui céda en premier face à l’impatience du public. Il chargea à nouveau comme la première fois, et Octave bondit encore une fois en arrière, se réceptionnant agilement dans la poussière. Mais cette fois-ci, il comptait bien attaquer. Il réajusta un énième fois sa prise sur son arme, serra ses mains dessus, puis feinta en avant, accrochant le bouclier de son adversaire avec l’un des crochets de son trident. Il tira d’un seul coup la grosse pièce de métal vers lui pour l’arracher aux mains de son adversaire mais c’était sans compter sur la nouvelle stratégie du loup. Celui-ci décida au dernier moment de foncer vers lui avec un hurlement agressif, suivant son bouclier tiré en avant. Octave évita de justesse le coup de glaive qui lui aurait bien perforé le foie s’il n’avait pas été assez rapide et libéra le bouclier du secutor dans la précipitation pour ne pas qu’il lui arrache son trident au passage. Bouclier qu’il sentit bientôt percuter ses côtes de plein fouet avec un bruit sourd et une désagréable vibration qui passa de ses côtes à sa colonne et qui la parcourut dans les deux sens. Il n’avait pas pu l’éviter. Le souffle coupé par la violence du choc, Octave fut littéralement projeté en l’air sur plusieurs centimètres avant de s’écrouler lourdement dans la poussière dans un bruit mat, sur le dos, la bouche ouverte réclamant sa dose d’oxygène qui ne venait pas. Sa visière ne lui permettait pas de voir le loup mais son cerveau était encore assez disponible pour sentir les vibrations du sol, lui indiquant que s’il restait là plus longtemps, il allait finir embroché au bout de la ridicule épée du combattant doré. Luscinus vit un instant son rêve s’envoler en poussière… mais ce moment de désespoir fugace fut vite interrompu par la détente de son diaphragme.
Lorsque ses poumons se remplirent enfin de cet air tant attendu et qu’il put enfin avoir le luxe d’avoir envie de vomir suite au coup qu’il avait reçu, son corps réagit au quart de tour. Il roula prestement sur le côté, créant en même temps un petit nuage de poussière et de sable, et ne s’arrêta pour se redresser que quelques mètres plus loin. La méchante tranche saillante du bouclier doré le rata de peu, venant s’enfoncer brutalement là où il se trouvait un instant avant. Octave sentit son cœur s’emballer un court instant tandis que ses yeux s'agrandissaient d’une terreur passagère. Il n’avait récolté qu’une belle égratignure qui saignait et piquait un peu mais si l’impact avait atteint son cou...
… Il n’aurait certainement plus de trachée, ni de cervicales d’ailleurs, à l’heure qu’il est. Rome devait être comblée.

Il allait falloir qu’il se reprenne, et vite. Pas le temps de réfléchir à une nouvelle stratégie, le secutor marchait déjà vers lui. Le loup ne plaisantait pas. Le but des combats n’était pas de tuer l’adversaire, mais de le rendre impuissant. S’il ne réussissait pas à calmer ses pulsions meurtrières, il n’allait pas s’en priver non plus. Octave se remit sur ses pieds et bondit encore une fois en arrière pour esquiver un autre coup de glaive.
Le rétiaire visa les jambes avec son trident mais rencontra une nouvelle fois le grand bouclier doré dans un tintement métallique sonore qui fit vibrer leurs oreilles, puis recula à nouveau pour être hors de portée du prochain coup de glaive. Rome fit à nouveau entendre son impatience, ne trouvant pas ce petit jeu du chat et de la souris très amusant. Mais Octave n’y pouvait pas grand chose… Il grogna pour lui-même, observant toujours son adversaire en détail pour y trouver une brèche où infiltrer son trident.

A nouveau, le loup fonça vers lui, mais plus vite cette fois-ci. A son souffle, le rossignol comprit vite que le poids de son équipement commençait à l’épuiser. Lupus voulait en finir une bonne fois pour toutes. Le rétiaire se campa sur ses jambes, son trident bien en main, prêt à accrocher le bouclier doré comme la dernière fois. C’était tout ce que son équipement lui permettait de faire. Mais cette fois-ci, il n’eut pas le loisir de viser correctement. Le reflet flamboyant du soleil italien vint s'imprimer sur la surface presque polie de la carapace lustrée en face de lui et lui brûla douloureusement la rétine. Le coup traître de son adversaire, volontaire ou non, l’aveugla un court instant. Son coup manqua sa cible et lorsque le rétiaire retrouva enfin la vision, il vit comme au ralenti le poignard foncer vers son abdomen. C’était fichu, pas le temps d’esquiver. Sans réfléchir plus longtemps, Octave se jeta contre le bouclier, choisissant de se faire potentiellement broyer les côtes plutôt que de se faire transpercer de part en part. Comme tout à l’heure, il se retrouva projeté brutalement par terre, le souffle coupé et la vision trouble. Son casque s’envola plus loin, violemment arraché par le choc et lui griffa les tempes au passage. L’impact lui fit cracher un peu de sang, mais ce fut tout. Ses poumons s’activèrent plus vite que précédemment et il réagit rapidement en bloquant précipitamment le glaive fonçant vers sa gorge avec les pointes de son trident. Le métal racla le métal dans un bruit désagréable, les muscles tremblèrent sous l’effort, les souffles saccadés se mélangèrent à la sueur du combat et leurs deux cœurs s’accélérèrent, impatients que la lutte s’achève.

Octave cédait du terrain, millimètre par millimètre, et voyait avec une horreur, qui ne pouvait plus être dissimulée par son casque, le métal menaçant se frayer un chemin vers lui. Il était en bas, il n’aurait jamais pu gagner à ce petit jeu là de toute façon. Encore sur ses jambes, le secutor pouvait gagner de la force en s’aidant de la gravité et du poids de son corps qu’il faisait peser sur les bras du rétiaire. Octave sentit à nouveau son cœur s’emballer à cause de la fièvre du combat. Il avait déjà vu la mort de près. Mais ça faisait toujours quelque chose de se demander si cette fois-ci, c’était la fin.
Non, pas pour lui. Il mourrait en tant que citoyen de Rome, et pas autrement. La force du désespoir coula dans ses veines un court instant et ce dernier céda encore du terrain, mais volontairement cette fois. Il devait gagner ce combat. Et ce n’est pas en s’épuisant à contrer la lame du loup qu’il y arriverait. Galvanisé par sa victoire assurée, le combattant adverse ne fit pas attention aux jambes de luscinus qui se plièrent sur sa poitrine pour se détendre d’un coup, direction le bouclier.
Le secutor recula en chancelant légèrement, libérant sa prise sur les bras d’Octave qui réussit à se libérer. Il poussa un nouveau cri rageur en comprenant qu’il avait raté son moment de gloire et se remit en position, prêt à le charger comme un taureau. Mais le rétiaire, puisant dans la nouvelle force qu’il avait obtenu, sembla voltiger sur le côté droit du loup et, rapide comme une antilope, lui assena un terrible coup de trident dans le casque en abattant son arme sur sa tête comme un vrai barbare. Ses yeux brun-vert avaient à présent une lueur animale. Octave avait besoin de gagner ce combat. Et il était prêt à tout pour y arriver.

Complètement sonné, la montagne de muscles chancela une deuxième fois et tenta de se protéger avec son bouclier. Mais la rétiaire, qui avait jeté brusquement son trident au sol, avait déjà attrapé la pièce d’armure à deux mains, forçant pour bloquer les mouvements du loup. Il y eut quelques silencieuses secondes de lutte, seulement perturbées par les cris lointains de la foule et les grognements d’efforts des deux hommes. Puis Octave balança son pied avec la force d’un ours dans le tibia non protégé du secutor et celui-ci s’effondra sur un genou, lui permettant de cette manière de lui arracher son bouclier. Le rossignol lui balança un monstrueux coup de genou dans la mâchoire, lui grondant sa rage de vaincre, faisant cracher quelques dents et un filet de sang à son adversaire avant que ce dernier ne s’effondre en arrière, sur le dos, dans le sable et la poussière de l’arène. Complètement galvanisé par le combat, Octave plaça son pied droit sur le buste de l’homme à terre qui en avait lâché son glaive, levant le bouclier à bout de bras au dessus de lui, prêt à le lui écraser brutalement sur le gorge pour le décapiter, comme il avait si bien faillit le lui faire subir quelque minutes auparavant. Ses muscles se bandèrent, prêts à détruire, à massacrer et à faire couler le sang. Après ça, il serait libre. Libre. Il le désirait tellement…
Mais un éclair de lucidité le fit émerger de sa transe de violence et il s’abstint de tuer le loup. Seul un léger frémissement de ses bras indiqua qu’il avait failli écouter ses instincts primaires.

A présent, il attendait le signe avec un légère pointe d’effroi sur le visage. Parfois, il ne se reconnaissait plus. Ces pensées violentes et terribles ne pouvaient pas être les siennes… Ce n’était pas possible. Il leva doucement ses yeux encore fous vers l’empereur. La mort du loup ? Ou bien la vie ? Il ferait ce qu’on lui indiquerait. Sous lui, son adversaire avait abandonné, du sang coulant de l’ouverture de son casque. Avec le coup qu’il lui avait assené, s’il n’avait qu’une commotion cérébrale, il avait de la chance. Mais luscinus pensait qu’il avait au moins le crâne fracturé, vu le creux qu’il avait créé dans le casque…
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Mar 25 Mai - 17:10
s8e1.jpgIllius Elia
J'ai 21 ans et je vis à Rome. Dans la vie, je suis fille de l'Empereur et je vis dans le luxe et la sécurité offerte par mon statut.

Informations supplémentaires ici.
Je suis observatrice, discrète et à mon plus grand dam, bien trop expressive pour paraître inaperçue. Je suis également nerveuse, ce qui me pousse parfois à agir avec lâcheté et méfiance.


Dans un cri effrayant, le loup se rua sur Luscinus Vindex, dégageant ainsi sous ses pas un nuage de poussière. Le public tout entier se figea. Les palpitations des myocardes se figèrent. Même sa cadette s’était immobilisée. Seul l’Empereur, droit sur son siège, le regard impérieux, demeurait implacable. Nulle expression n’animait ses yeux d’un noir profond. Nul sourire n’étirait ses lèvres fines. Son visage était lisse, froid, en proie à une implacable apathie. Catalysée par la chute du gladiateur, une onde d’euphorie parcourut les rangs des spectateurs...sans jamais atteindre Illius Veturius Caius, qui, fidèle à lui-même, gardait cette troublante insensibilité.

Le peuple, lui, plongeait de nouveau dans un océan de folie. L’un des deux gladiateurs gisait au sol, le souffle sans nul doute coupé par le choc que son corps venait de subir, l’espoir de vaincre lui filant entre les doigts...la plupart des romains s’étaient levés pour mieux voir la scène. La mort était proche. Elle rôdait autour du rossignol, prête à refermer ses griffes autour de son âme. La mort était proche. Les pas du loup convergeaient vers son adversaire. Ce dernier leva son bouclier, prêt à porter le coup fatal. La mort était proche...il ne suffisait plus que d’un simple geste...le rossignol songeait-il à cette victoire qui venait de lui échapper ? Craignait-il de mourir ? Était-il étouffé par la peur de rejoindre l’au-delà ? Elia scrutait l’arène, les yeux voilés par une certaine mélancolie, réprimant les frissons de terreur qui la traversaient. La jeune femme avait vu bien trop de soldats tomber...et pourtant, elle ne s’était jamais familiarisée avec la violence des jeux. La brutalité demeurait pour elle une étrangère. Une inconnue qu’elle était contrainte à côtoyer, sans parvenir à comprendre la raison de sa présence. A l’inverse de sa sœur, qui frémissait d’impatience.

“ Ça y est, c’est la fin…”souffla-t-elle, la douceur de son timbre jurant avec la signification de ses propos. Son souffle lui glaça le sang. Ses doigts se crispèrent autour de l’accoudoir du fauteuil et, alors que ses paupières commençaient à se fermer...un bruit, sourd et lugubre, s’éleva dans toute l’arène. Le loup venait d’abattre son bouclier...dans le vide. L’arme s’était enfoncée, non pas dans la poitrine de Luscinus Vindex comme elle aurait dû, mais dans le sol sablonneux de la carrière. Le rossignol venait d’échapper à son funeste destin. Ce revirement de situation attisa l’excitation des romains, dont les cris redoublèrent aussitôt d’intensité.

Les deux gladiateurs reprirent leur danse mortelle, s’assommant de coups, cherchant vainement à écorcher l’ennemi alors que l’un et l’autre s’évertuaient à reprendre le dessus…mais leurs échecs s’accumulaient. Des murmures indignés résonnaient tout autour d’elle. Rome tremblait d’impatience...et ce sentiment se renforça lorsque Lupus Nero gagna du terrain, se rapprochant dangereusement de l’oiseau qui s’était jusqu’alors montré astucieux et valeureux combattant. “ Maudit oiseau...il va bien finir par tomber…”marmonna son aînée. Elia posa son regard sur celle qui scrutait les gladiateurs avec un sourire empreint du vice qui empoisonnait son cœur depuis le début des jeux. La jeune femme demeura un instant silencieuse...avant de rétorquer, avec une assurance qui, elle-même, lui parut surprenante. “ Non, je ne crois pas.”déclara-t-elle, soutenant aisément le regard surpris de sa sœur.

Le rossignol n’en démordait pas. Il se battait avec une vivacité qui ne pouvait signifiait qu’une chose : son désir de vivre. La rage qui le dévorait n’était pas celle d’un tueur, mais d’un homme assoiffé de liberté. Elia se concentra davantage sur ce combattant, intriguée dorénavant par cette volonté qu’elle n’avait aperçu que chez un seul homme...Titus. C’était cette même volonté qui le poussait à se défendre et à lutter sans jamais abandonner. Luscinus Vindex n’abandonnerait pas aussi facilement. Quand bien même il perdait du terrain...il n’abandonnerait pas.Et lorsqu’il replia son genou pour percuter le bouclier de son adversaire, Elia sut qu’elle ne se trompait pas.

Le rossignol profita de cet instant pour bloquer les mouvements du loup, lesquels venaient cruellement de perdre en ardeur et précision. Le vainqueur souleva son bouclier, se préparant alors à détruire le dernier rempart qui l’empêchait d’atteindre sa victoire, le dernier rempart qui l’empêchait d’atteindre cette douce liberté qui se résumait...pour un esclave comme lui, à une vie lamentable et morne. Mais il s’arrêta dans son élan. Il redressa son visage où se mélangeaient la sueur et le sang en direction de l’Empereur. Il attendait un signe. La mort, ou la vie ? Elia jeta un coup d'œil à son géniteur, qui toisait à présent le gladiateur avec irrévérence. Qu’allait-il choisir ? Son père n’était pas réputé pour sa clémence...mais les citoyens pouvaient-ils en dire autant ? La jeune femme tendit alors l’oreille. La mort chantait sur les lèvres de chaque romain. Tous répétaient les mêmes lettres, encore et encore, reprenant ces mots comme une litanie.

Le regard de l’Empereur survola fugacement l’assemblée. Elia sentait que son palpitant s’affolait dans sa poitrine. Les battements lui évoquaient ceux d’un tambour. Lourds. Écrasants. Pesant. Elle n’entendait plus que ce son, lequel résonnait lourdement dans son esprit. L’appréhension fusa brusquement dans ses veines. Le bras de son père venait de s’élever. S’il s’attardait, le loup vivrait, mais s’il retombait...

Son cœur rata un battement. Des hurlements de joie éclatèrent. Le soupir de soulagement de son aînée lui parvint distinctement. Un rictus, digne d’un serpent, se faufila sur les lèvres de l’Empereur. Son bras s’était abaissé.




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Sabrina
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Mar 25 Mai - 18:57
97c76a84e4a9f93df99cf57201c3e2bb.jpg
Octave Caelius
J'ai 25 ans et je vis à Pompéi. Dans la vie, je suis gladiateur, esclave de mon maître, et je m'en sors plutôt bien, malgré les apparences. Grâce à mon expérience et mes victoires, je suis célèbre et je le vis plutôt bien.

Informations supplémentaires ici.
Je suis têtu, borné, déterminé et persévérant. J'ai confiance en mes capacités physiques et je suis audacieux mais parfois trop, au point de me surestimer un peu. Cependant, j'ai tendance à être pessimiste et fataliste quand les temps sont durs. Je suis en général taciturne et calme et j'utilise soigneusement mon temps libre. Alors que dans l’arène, je me transforme complètement, laissant ma tranquillité apparente derrière moi pour devenir le bourreau et le fléau de mes adversaires.



Le corps d'Octave était tel une corde, prêt à se détendre au moindre signal. Son cœur battait au rythme de la foule, pas d'impatience, mais d'appréhension. Tuer un homme à terre n'avait rien d'honorable. Surtout quand l'homme en question avait perdu conscience et avait une très grave commotion cérébrale. Mais n'était-ce pas l'épargner que de le tuer à présent et lui éviter ainsi des heures d'une lente agonie ? Mais peut-être n'en aurait-il pas besoin. Le loup était un guerrier puissant. Si l'Empereur était un tant soit peu malin il...
Les hurlements de la foule lui imposèrent une dure réalité. Le bras était retombé. Luscinus le regarda sans doute quelques secondes de trop, mais il devait s'assurer que ses yeux voyaient bien ce qui venait de se passer. Il cligna plusieurs fois des paupières, espérant que le soleil avait perturbé sa vision... mais malheureusement le soleil n'y était pour rien. Et le bras était bel et bien baissé.
Octave était toujours dans cette sorte d'état second qui suit la victoire. Il baissa lentement les yeux vers le loup qui avait cessé d'être présent depuis quelques minutes déjà puis le dévisagea, enfin dévisagea son casque déformé, pendant que son adversaire était encore vivant. Il dut resserrer sa prise sur le bouclier car ses mains étaient devenues moites, et stabiliser ses bras qui avaient tremblés légèrement l'espace de quelques instants. Il ne fallait pas voir les choses comme il était en train de le faire. La mort faisait partie du chemin. Et celle du loup n'allait pas être vaine. Elle allait lui servir, à lui, servir à son rêve. Le rétiaire réajusta à nouveau sa prise sur le bouclier qu'il tenait toujours au dessus de sa tête. Maintenant. Il fallait le faire maintenant !

Luscinus visualisa la partie basse du cou. Il allait l'abattre quand il ressentit l'étrange besoin de dire quelque chose, comme pour s'excuser ou accompagner l'âme du loup vers le royaume des dieux. La seule chose qui lui vint à l'esprit fut ceci :
- Qui sème la mort récolte la mort..., lâcha-t-il dans un souffle. C'était la triste vérité, presque une excuse, et pas juste un sermon quelconque. Il le regarda une dernière fois avant de bander ses muscles.
Le bruit fut répugnant. Le premier coup fit se contracter anormalement le corps du secutor. Et avant que le loup n'ait pu faire autre chose, Octave lui assena un deuxième coup de bouclier en l'abatant vers le bas de toute ses forces, poussant un rugissement qui pouvait à la fois célébrer sa victoire mais aussi exprimer son dégoût virulent et son amère déception. Il aurait préféré que le bras reste droit. Le deuxième coup acheva le secutor pour de bon. Comment pouvait-il en être sûr ? Eh bien, il y avait trop de sang dans le sable de l'arène et plus assez à l'intérieur du corps, tout simplement. Et puis, ça se ressentait. Le loup n'était tout simplement plus.
Octave laissa ses mains lâcher le bouclier qui tomba au sol dans un bruit métallique. Rome était satisfaite. Lui aussi. Il avait gagné. Il évita de regarder à nouveau le corps sans vie du secutor. C'était ainsi que les choses devaient se dérouler et même si cette mise à mort le perturbait un peu, dès demain il serait passé à autre chose.

Le gladiateur sentit soudain ses jambes se dérober sous son poids. En un éclair, la douleur, que l’adrénaline atténuait depuis quelques minutes déjà, fusa dans tout son corps. Il avait sacrément mal aux côtes, putain. Combien de coups il s'était pris déjà ? Deux ? C'était déjà deux de trop. Octave prit le temps de bien inspirer et expirer comme il le fallait, même s'il avait à présent la sensation d'étouffer. Ses poumons le brûlaient désagréablement. Ses bras aussi. Le rétiaire regarda L'Empereur, puis se tourna vers l'entrée du tunnel qu'il avait pris pour arriver ici et comprit qu'il n'avait plus besoin d'être dans l'arène.
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Jeu 27 Mai - 20:22
s8e1.jpgIllius Elia
J'ai 21 ans et je vis à Rome. Dans la vie, je suis fille de l'Empereur et je vis dans le luxe et la sécurité offerte par mon statut.

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La douloureuse vérité était qu’Elia n’avait même pas considéré la possibilité que son père choisisse la vie, la clémence. Même si elle avait ressenti au fond d’elle-même un infime éclat d’espoir...son père l’avait aussitôt anéantie. Son bras s’était affaissé. La foule avait explosé. Pour clore ce fascinant combat, la mort avait été choisie. La jeune femme scruta la réaction du rossignol, surprise par l’hésitation qui semblait émanait de ses gestes. Lui qui s’était battu avec une telle férocité pour vaincre...lui paraissait soudainement indécis, voire réticent à accomplir la volonté de l’Empereur. La mâchoire de ce dernier se contracta. Il avait également perçu la confusion du gladiateur. Le regard d’Elia était posé sur la silhouette du vainqueur...jusqu’à ce qu’il s’empare de son bouclier.

Ses yeux se détournèrent brusquement. Le bruit qui ensuivit son mouvement lui glaça le sang. Un nœud se forma dans son estomac…..Et une vague de dégoût la submergea. Elle n’osa regarder la scène que lorsque le cri du rossignol résonna. Le cadavre du loup gisait au sol, son corps baignant dorénavant dans une mare de sang pourpre qui s’étendait lentement autour de lui. Le rossignol avait accompli la tâche qu’il lui avait été assigné. Quand les grilles s’étaient ouvertes pour le laisser pénétrer dans l’arène, l’oiseau n’était qu’un gladiateur. A présent que les portes se relevaient une seconde fois pour le laisser sortir, l’oiseau avait triomphé devant Rome, il avait vaincu et tué. Et c’est en tant que bourreau qu’il abandonnait l’arène.

Les jeux se prolongèrent toute la journée, à son plus grand dam. Les combats s’enchaînèrent. Nombreux furent les gladiateurs qui tombèrent pour ne jamais se relever….et ce n’est que lorsque le ciel commença à s’assombrir, que les festivités prirent une toute autre forme. Toute la noblesse s’était réunie au palais de l’Empereur. Des notes de musique s’échappaient des lyres et des flûtes, une myriade d’odeurs de mets différents fleuraient dans la grande salle, une quantité de voix se mélangeait...tous étaient venu se prélasser dans le luxe qu’offrait la famille impériale à ses sujets. Elia se glissait parmi les convives, discrète comme une ombre. Elle adressait quelques sourires à des connaissances. Elle s’arrêtait pour entamer une conversation qu’elle écourtait aussitôt, d’une manière ou d’une autre. La soirée promettait d’être longue, à n’en pas douter.

La jeune femme s’écarta des réjouissances pour rejoindre un vaste balcon qui surplombait une partie de la cour. Dans son dos, le bruit s’atténua pour ne devenir qu’un doux murmure. La brise effleurait dorénavant ses joues et mordait l'extrémité de ses doigts. L’air était froid. Mais Elia pouvait de nouveau respirer. Pourtant, malgré le silence qui l’enveloppait, elle pouvait encore entendre dans son esprit le lourd fracas des fers qui se croisent. Elle était hantée par leurs cris de victoire. Ou leurs cris de douleur. Les hurlements finiraient par se dissiper le lendemain...la jeune femme avait l’habitude. Du moins, elle s’efforçait d’accepter cette routine morbide.

Des pas résonnèrent dans son dos, la contraignant à se retourner pour faire face au nouvel arrivant. Le soldat exécuta une brève révérence, avant de prendre la parole. “ Le gladiateur a été emmené dans vos quartiers, comme vous l’avez demandé.”Elia le considéra un instant, silencieuse, s’attardant sur cette idée qui avait fleuri trop rapidement dans son esprit...mais avait-elle réellement d’autres choix ? Cet homme était son seul et unique moyen pour transmettre un message à son ami, lequel partageait certainement, si la chance était de son côté, la cellule du rossignol. “ Merci de m’avoir prévenu. Vous pouvez retourner à votre poste soldat.”Pour satisfaire une curiosité personnelle.Voilà ce que la demoiselle avait prétexté lorsqu’elle avait transmis ses ordres aux personnes en charge de l’esclave. Aucun soldat n’avait osé s’opposer à sa volonté. Une volonté similaire habitait certainement les cœurs des romaines ; n’importe qu’elle femme éprouvait le désir de fréquenter, ne serait-ce que de loin, un gladiateur. Notamment lorsque la gloire coulait à flots dans les veines de ce dernier. Aussi avait-elle choisi ce prétexte pour se noyer dans la masse, quand bien même elle était animée par un tout autre dessein.

Elia regagna ses appartements, la démarche vive, les battements de son palpitant s’accélérant à mesure qu’elle se rapprochait de son salon. Ses nerfs frissonnaient. La nervosité étirait le moindre de ses muscles, lorsqu’elle pénétra à l’intérieur de la luxueuse pièce.

Comme on le lui avait indiqué, Luscinus Vindex se trouvait au centre de la chambre, dos à elle. Sa stature dominait la pièce, lui prodiguant l’impression que celle-ci était soudainement bien plus petite et étroite que dans ses souvenirs. “ Laissez nous.”déclara-t-elle à l’attention des soldats postés près du gladiateur. Sa voix était douce, légère. Elle n’avait jamais eu l’étoffe d’une femme dangereusement redoutable, comme l’était sa mère. Non. Son charme ne résidait pas dans cette somptueuse prestance impériale que partageaient ses frères et sœurs... mais dans la quiétude et la sérénité que reflétait son regard. Malgré la douceur de son ordre, les gardes lui obéirent aussitôt. Elia se doutait qu’ils ne s’étaient pas éloignés. S’il lui arrivait quoi que ce soit...les conséquences leur retomberaient dessus. Mais même un gladiateur, aussi fou soit-il, ne se risquerait pas à lever la main sur la fille de l’Empereur. Du moins, elle l'espérait.

Les mouvements aussi gracieux et paisibles que le courant d’un ruisseau, elle s’avança vers le combattant afin de lui faire face. Elia le toisa, de ses yeux azuré et dépourvu de jugement. Elle s’attarda sur son visage, ses bras couturés de cicatrices, ses longues jambes vigoureuses. Elle revoyait ses mains se refermer sur le bouclier afin d’arracher la vie de son ennemi...quand bien même il était enchaîné, Elia n’oubliait pas qu’elle faisait face, non pas à un esclave, mais à un tueur. Et la brutalité qui se dégageait de son être suffisait à le lui rappeler.“ J’ai assisté à votre combat, ce matin. Vous vous êtes battu vaillamment.”commença-t-elle, avec politesse et presque, une certaine déférence. Grignotée par l’anxiété, Elia se mit à marcher. Doucement. Tranquillement. Son regard se baladait dans cette pièce qu’elle connaissait dans les moindres détails. Savait-il la raison de sa présence ici, dans les quartiers de la fille cadette de Illius Veturius Caius ? Peut-être son maître lui avait-il soufflé un mot à ce sujet. Peut-être pas. Seulement, elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver un certain malaise en se remémorant cette stupide excuse. “ Je ne vous ai jamais vu ici. Est-ce la première fois que vous venez à Rome ?”Sa voix était claire. Limpide. Elle s’exprimait avec clarté et tranquillité pour camoufler son trouble.



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Jeu 27 Mai - 21:39
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Octave Caelius
J'ai 25 ans et je vis à Pompéi. Dans la vie, je suis gladiateur, esclave de mon maître, et je m'en sors plutôt bien, malgré les apparences. Grâce à mon expérience et mes victoires, je suis célèbre et je le vis plutôt bien.

Informations supplémentaires ici.
Je suis têtu, borné, déterminé et persévérant. J'ai confiance en mes capacités physiques et je suis audacieux mais parfois trop, au point de me surestimer un peu. Cependant, j'ai tendance à être pessimiste et fataliste quand les temps sont durs. Je suis en général taciturne et calme et j'utilise soigneusement mon temps libre. Alors que dans l’arène, je me transforme complètement, laissant ma tranquillité apparente derrière moi pour devenir le bourreau et le fléau de mes adversaires.


Quand Octave était rentré dans les souterrains du colisée, il avait été cueilli par son laniste dès son arrivée dans le tunnel circulaire principal qui faisait le tour de l'arène. Celui-ci l'avait longuement félicité, lui apprenant que cette victoire pourrait avoir un impact majeur sur sa carrière. Octave lui avait souri, reconnaissant. Mais ce qu'il n'avait pas compris à ce moment là, c'était que l'impact en question dont le laniste parlait n'allait profiter qu'à lui, et non à son esclave. Il allait juste rapporter plus d'argent, c'était tout. Ses rêves de liberté l'avaient rendus naïf.

Ensuite, on l'avait conduit à l'infirmerie. Il n'y avait pas grand chose à soigner. L'égratignure un peu trop profonde sur son bras et ses côtes. Pour soulager son torse, il avait juste dû avaler des choses amères dont il ne voulait même pas savoir le nom. Puis, ensuite, il avait demandé à retourner dans les logements qui avaient été prévus pour eux. Pas ceux du colisée mais ceux où ils passaient la nuit en tant normal, situés près de l'arène. Le rétiaire avait dormi toute l'après midi, complètement épuisé, souffrant toujours à chaque inspiration. Heureusement, rien n'était cassé, mais ça n'était pas passé loin. Il le sentait : ses côtes avaient à présent l'air d'être en sucre, capables de se briser au moindre impact. Il espérait seulement qu'il serait sur pieds demain, pour son deuxième et dernier combat ici.

On l'avait obligé à se lever un peu avant que le soleil ne se couche. Il avait eut le droit à une douche froide au lancer de seau, puis on l'avait rendu présentable. Il se doutait bien de ce qu'il allait se passer : une réception. Puis il passerait sûrement de lit en lit à la demande des femmes nobles, après le banquet.
A présent, il était certes de sacré mauvaise humeur, mais au moins il ne ressemblait plus à la chose crasseuse qui était sortie de l'arène quelques heures auparavant. Et de ce qu'il pouvait en voir... il se trouvait beau. Comparé à ce à quoi il ressemblait d'habitude. Il n'était pas vêtu d'une tunique colorée comme les citoyens de Rome. Mais d'une demie tunique, un peu comme celle qu'il avait durant le combat, au détail près qu'elle était plus "plissée" que l'autre. Cependant, celle qu'il portait ce soir était d'un joli pourpre, presque bordeaux ou même violine dans l'ombre. Il portait une couleur se rapprochant de celle de l'Empereur. Ce n'était clairement pas dû au hasard, mais en revanche, il n'aurait su en comprendre le sens. Une ceinture de cuir épaisse venait lui enserrer la taille et il portait de simples sandales faites du même matériau dont les lanières remontaient jusqu'aux mollets ou presque. Au dessus de la ceinture, rien. A part un rapide bandage au biceps droit. Ce qui faisait son charme, c'était sa bestialité et cette aura de danger que sa stature impressionnante dégageait. Peut-être qu'il garderait une belle cicatrice de ce combat. En tout cas, il savait qu'il se souviendrait de ce foutu bouclier. Il avait été trop fatigué pour ça tout à l'heure mais il n'avait aucun doute qu'il retrouverait cette horreur dorée dans ses cauchemars bientôt...
Ses cheveux châtains, sa barbe de la même couleur ainsi que son visage étaient également propres. Les filles qui s'étaient occupées de lui avait ramenés ses mèches de devant derrière sa tête et les avaient attachée en un demi chignon. Oh, et elles l'avaient un peu rasé aussi. Il avait entrevu son reflet quelques instants dans un miroir avant de partir pour le palais. Et il fallait dire qu'il se trouvait bien. Et par les dieux ! Elles l'avaient même parfumé ! Il sentait les bois, les aiguilles de pin et le vent de l'automne. Il y avait là dedans une touche musquée qui ne lui déplaisait pas. Mais malheureusement, il s'habitua bien vite à cette nouvelle fragrance qu'il portait et peu après qu'il l'ait aperçue, il ne la sentait déjà plus. La femme a qui il était promis ce soir devait être bien importante pour que son laniste ait autant soigné son apparence...

Octave se trouvait à présent dans une chambre, entouré de deux gardes impériaux. Il avait auparavant traversé une salle remplie de bonnes odeurs, été admiré par certains comme s'il était un animal de cirque, échangé quelques mots avec l'accord de son maître et eu le temps d'admirer la décoration luxueuse du palais. Il avait ouvert grand les yeux tout le long du trajet. Même le plus insignifiant des verres en cristal posés sur les grandes tables aux nappes rouges semblaient être encore plus précieux que sa propre vie. Il avait mangé un peu, mais avait fait attention à ne rien toucher d'autre. Il avait trop peur de casser ou d'abimer quoi que ce soit. Il avait l'impression d'être un ours gigantesque et maladroit entouré de porcelaine. Et ça l'agaçait un peu.
La chambre était dans le même style que la grande sale de réception ou les couloirs : riche en décoration tout en restant élégante. Il avait passé la majeure partie de l'attente, non pas à se demander ce qu'il allait lui arriver mais à observer chaque petit détail de la pièce luxueuse. Jusqu'à ce qu'une femme y entre, faisant partir les gardes. Une fois qu'ils furent seuls, il se garda bien de bouger. Il eut à peine le temps de croiser ses yeux clairs qu'il baissait déjà les siens au sol. Ne pas regarder les citoyens dans les yeux. Sauf s'ils le demandaient expressément. Octave attendit poliment que la jeune femme devant lui prenne la parole, essayant tout de même de deviner à qui il avait à faire.
- J’ai assisté à votre combat, ce matin. Vous vous êtes battu vaillamment. Il ne savait pas si vaillant était le mot. Bien sûr, il avait trouvé du plaisir dans la victoire mais sur le moment, il n'avait pensé qu'à une chose : sauver sa peau. Je ne vous ai jamais vu ici. Est-ce la première fois que vous venez à Rome ?
Le fait qu'elle soit une femme importante ne venait pas atténuer la mauvaise humeur du gladiateur. Au contraire. On avait dérangé son repos pour une banale conversation, tout ça pour satisfaire la curiosité d'une personne qui, quelque heures avant, durant le combat, devait sans doute parier sur celui des deux qui en sortirai vivant. Alors, avec un ton parfaitement poli, il prit la parole :
- Ne vous forcez pas à échanger de simples banalités avec un homme comme moi. Et par "homme comme lui", il voulait dire esclave. Demandez moi ce que vous voulez et je me plierai à vos désirs.
Ses yeux étaient toujours rivés sur le sol. Sa voix plate, comme s'il récitait un texte appris par cœur, était grave et un peu rauque.
Peut-être qu'il n'aurait pas dû. Peut-être qu'il aurait dû faire l'imbécile jusqu'au bout et répondre à la question. Mais son statu de vainqueur et sa renommée passée lui assuraient une certaine immunité auprès des nobles. Alors, de temps en temps, il ne s'en privait pas. Et cette fois-ci, il voulait abréger les choses. Il espérait juste que la fille voudrait plutôt être au dessus pour épargner ses côtes et qu'elle le laisserait dormir après.


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Un Homme contre l'Empire (ft Mad Max)
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