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LE TEMPS D'UN RP

I'm always right by your side like a weapon [Leonnor]

HATAKE
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HATAKE
Dim 23 Aoû - 23:59
7ei5.pngMise en Situation


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Elle l'avait déjà vu. Dans l'allée, qui réparait les vieilles voitures de collection du patriarche. Elle l'a jamais approché, lui et sa sale gueule. Clairement, il lui fait peur, avec son mutisme ses sourcils froncés et ses pupilles qui reviennent invariablement sur elle quand elle passe dans le coin.

Il lui parlera jamais. Enfin juste un "merci" un jour où elle a eu pitié de lui sous la canicule et lui a apporté un truc à boire. Mais elle, elle a rien dit. Sûrement qu'elle ne s'en souvient même pas. Mais il ne lui reparlera jamais. Ils ne sont pas du même monde. Alors il s'contente de la regarder quand elle passe. Trop belle pour ce monde.

Mais le décor se pose un soir. En ville, elle va pour rejoindre son petit copain et des amis. L'ancienne équipe de football et l'ancienne capitaine de cheerleaders. Deux ans qu'ils sont sortis de là, mais rien n'a changé. Elle avance, le nez sur son téléphone, elle se prend un poteau, le nez en sang. Y a un type qui s'approche, pour l'aider juste. Mal lui en a pris d'être noir de peau. Alors les sportifs républicains y voient autre chose et vont à l'affrontement. Elle fait ce qu'elle peut pour expliquer, s'interposer, finit par leur hurler dessus d'arrêter, et c'est à elle que le beau quarterback finit de coller un pain. Parce qu'elle a pas à lui donner d'ordre ? Le choc quelques secondes et le ciel qui leur tombe sur la tête. Explosés les petits cons, par ce type chelou qu'elle croise parfois dans l'allée de garage. Figée par la violence, elle ne bouge pas d'un pouce, finalement tirée de là par l'inconnu à la peau foncée. Et elle s'enfuit.

Mais ça l'obsède et elle ne comprend pas. Elle ne comprend pas pourquoi celui en qui elle avait confiance l'a cognée. Elle ne comprend pas pourquoi celui qui lui faisait peur l'a défendue. Alors elle va se rendre au garage, pour tenter d'y comprendre quelque chose.

Alors qu'il n'a juste pas supporté que l'on s'en prenne à la seule jolie chose qui passe dans sa vie. C'est aussi simple que ça.


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HATAKE
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Lun 24 Aoû - 0:00
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Sixtine
Hawkins

J'ai bientôt 21 ans ans et je vis en Californie, USA. Dans la vie, je suis étudiante et gosse de riche et je m'en sors trop facilement. Sinon, grâce à ma malchance, je suis en couple avec un con et je le vis plutôt mal.


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- douce, attentionnée et positive, des allures d’ange quand elle sourit
- gosse de riche flottant au-dessus de la populace, ignorante plutôt que hautaine
- cendrillon en pantoufles de verre qui ne s’est jamais trop posée de question sur son environnement
- ancienne capitaine des cheerleader en couple avec l’ancien capitaine de l’équipe de football, du cliché de teenserie
- étudiante au beverly hills design institute
- prend des cours de full contact en scred et n’a absolument aucune confiance en elle



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Dove Cameron
Elle est restée totalement bloquée dessus. Même si quarante-huit heures se sont déroulées depuis cette étrange soirée, son esprit n’en décolle pas plus de quelques minutes, réduisant à néant ses échanges déjà rares avec ses parents. Mais la scène repasse en boucle dans l’esprit de Sixtine. Rallongé par rapport à sa temporalité réelle, sans doute remonté et modifié par ses émotions, mais peu importe. Les faits sont les faits. Ça l’étonne carrément, mais le geste de Chuck ne la choque même plus. Son cerveau l’a classifié dans la case crétin aussitôt et c’est fini. Peut-être que c’est juste du déni et des émotions refoulées, comme souvent, mais elle s’en contrefout. Elle ne veut pas le savoir. Elle ne veut plus le voir. Ni même répondre aux appels manqués ou ne serait-ce que regarder les dizaines de textos. Non, lui, elle ne veut plus en parler, plus y penser. Même si ses doigts reviennent souvent courir sur sa pommette droite quand Six se perd dans ses pensées. Trop souvent.

Anti-cerne orange. Fond de teint porcelaine. Plus un peu de blush pêche, et hier, on ne voyait plus rien. Aujourd’hui, idem. Demain, elle pourra se passer de l’anticerne.

Bordel.

Mais c’est pas ça, ni le coquard, ni Chuck. C’est lui. Pourquoi lui ? Elle l’a reconnu en une fraction de seconde. Parmi les milliers de personnes qui passent dans ses fichues rues, presque toutes parfaitement inconnues, il a fallu que ce soit lui. Elle ne comprend pas pourquoi il a fait ça et ça la perturbe. Elle ne comprend surtout pas pourquoi ça la perturbe autant, pourquoi ça reste imprimé au fond de son crâne comme au fond de sa rétine. Ce qui la perturbe tout autant.

Qu’est-ce que ça peut te foutre, Six. Il t’a sauvé les fesses, et celle de ce pauvre type qui n’avait rien demandé. Et c’est bien. C’est tout.

Elle ne l’a pas remercié. Elle n’a pas eu le temps, l’autre l’a tiré de là sans demander leur reste. Et c’était fini. Il devait venir cet après-midi pour les voitures de son père, mais ça a été annulé. Par lui, par le padre, elle ne sait pas, elle ne lui a pas demandé. Elle ne s’est jamais intéressée à ces foutues voitures alors ç’aurait été bizarre.

Merde.

Le lendemain, elle est dans le même état, encore. Sauf que cette fois, elle ne se contente pas de rester entre les marbres de chez papa et maman ou sur les bancs de la fac. Elle traîne en ville. S'achète une paire de Sophia Webster parce qu’elle a encore de la place dans son dressing, qu’elle y est complètement addict et qu’elle ne sait pas trop quoi faire d’autre. Enfin si elle le sait parfaitement mais ne le formule pas consciemment. Ses jambes le font à sa place. Usant ses chevilles et ses stilettos jusqu’à ce que ses pas s’arrêtent enfin. Devant le garage.

N’importe quoi.

Sauf qu’elle ne bouge pas d’un pouce. Depuis l’autre côté de la rue, elle plonge son regard entre les voitures à la recherche de son visage. Elle sursaute presque quand elle l’aperçoit avec un client, et fait demi-tour. Pas très loin. Jusqu’à un café où elle s’arrête pour boire un … thé. Encore quelques semaines et elle pourra se prendre du Chardonnay en terrasse. Assise là, Six attend l’heure de la fermeture du garage. Pas envie qu’il y ait quelqu’un d’autre. Même si l’idée d’être seule sur son territoire la fait frissonner. A force de bouffer ses mèches de cheveux, elle décide de les nouer en natte. Comme cette putain de reine des neiges. Elle déteste quand on lui fait la remarque.

C’est l’heure.

Elle n’a pas lâché sa montre des yeux. Comme un automate, broyée par le trac, elle paye et retourne près du garage, le poing beaucoup trop fermé sur son sac Webster. Elle pénètre tellement doucement dans les lieux que même ses talons ne font pas de bruit sur le béton. De toute façon elle n’entend que son cœur qui tambourine entre ses tempes.

Qu’est-ce qu’elle fout là putain ?

Trop tard pour fuir. Ses yeux clairs croisent son regard sombre et elle sursaute. Un mouvement de recul. Elle s’en veut immédiatement. La honte qui vient faire rougir ses oreilles. Ses pupilles se crashent sur le sol et elle inspire avant de relever la tête.

_ Bonjour... qu’elle articule avec une voix de souris.

Elle ne sait pas où poser son regard, sautant de voiture en voiture, du fond du garage jusqu’à la sortie. Pour se rassurer. De quoi ? C’est pas lui qui l’a cognée. Pourquoi elle a autant de mal à le regarder en face. Elle serre les dents et fait un effort supplémentaire.

_ Je … Merci. Pour l’autre soir. Je … désolée de pas être venue plus tôt …

Sa voix se perd encore en un murmure pendant que ses doigts glissent inconsciemment sur son coquard dissimulé.
Leonnor
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Leonnor
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J'ai bientôt 44 ans ans et je vis en Californie, USA. Dans la vie, je suis Mécano et je m'en sors pas ouf. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et solitaire et je le vis c'est déjà pas si mal.



43 ans - Mécano dans la restauration de vieilles bagnoles pour les riches. - Grogne plus qu'il ne parle - Cogne plus qu'il ne cogite - Ancien vétéran avec un PTSD non suivi - Classe basse/moyenne de la population.






Tout au long de la journée il s'est dit qu'il était un peu con. Oh il savait déjà qu'il était certainement pas bien malin. Faut dire qu'il avait pas bien réfléchi. Son corps réagissait pour lui par moment et surtout quand il y avait une possibilité de violence. D'ailleurs, une part de lui s'était battu pour le plaisir de coller une petite raclée à ces raclures en grosse bagnole. L'autre part, c'était plus compliqué. On s'attaquait pas à une nana. Et certainement pas une comme cella-là qui ressemble à une petite princesse sortie tout droit du dernier Disney à la con. Son instinct lu iavait dit : cogne tu réfléchiras plus tard. Cogner puis cogiter.  Un sourire de canaille se dessin à l'encoignure de ses lèvres. Il faisait une drôle de tête le petit gosse de riches quand il s'en était pris une. Il avait sans doute pas pris assez de fessée de ses parents. Papa trop occupé à sauter la secrétaire et Maman a aller faire son cours de pilates.  


Voilà que transparaissait déjà la seconde raison et la plus vicieuse de toute sans doute. La jalousie. Ouais il était jaloux de ces merdeux qui avaient toujours tout eu offert sur un plateau d'argent quand lui faisait que grapiller des miettes. Il avait combattu pour ce foutu pays et se faisait remercier dans un petit job de merde à puer le white spirit et la colère toute la journée.  Et tout ça pourquoi ? Parce qu'ils étaient nés du bon côté de la barrière quand lui ne se faisait que s'éclater le nez contre la paroi de verre qui se dressait devant son existence.  Alors qu'il est en train de s'occuper d'une bagnole ; un petit bijou chromé rouge brique de '66, elle arrive.  

Qu'est-ce qu'elle fout là bordel ?

C'est la petite princesse qu'il a aidé. Il la connait pas d'ailleurs. Il l'a vu et il l'a classé vite dans la catégorie des filles à papa. Sa présence le met étrangement mal à l'aise alors qu'il a une quarantaine bien tassée. Ce qui a pour conséquence de ne pas le rendre extrêmement aimable. Lorsqu'il est gêné, il devient bourru. Enfin encore plus que d'ordinaire. Il tourne à peine la tête vers elle. Il se nettoie consciencieusement les mains histoire de se donner une consistance.  La p'tite a l'air terrorisée comme s'il allait lui sauter dessus pour la manger toute crue.  

"B'jour" lance-t-il dans un bruit qui ressemble plus à grognement qu'à une parole intelligible. Il est foncièrement surpris et l'observe un instant. " Pas besoin d'm'remercier. Et y'avait pas besoin de v'nir". Il le sait pourtant que la bonne réponse est : "de rien, c'est normal "ou une autre connerie policée du genre. Mais la politesse, déjà qu'il en avait pas beaucoup, il a fini par complètement arrêté en étant revenu de la guerre. Malgré tout, alors qu'il dépose un tournevis avec un bruit métallique sur l'établi, il se sent obligé de dire que'que chose. Une part de lui confuse s'inquiète qu'il lui arrive du mal et qu'un jour il soit pas là pour éviter qu'on abîme son visage de poupée. "J'veux pas t'donner des conseils ou t'juger mais si c'tait ton mec, tu d'vrais en trouver un autre parc'que c'est un sal con. Et j'pèse mes mots."

HATAKE
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C’est juste un “bonjour” ou en tout cas une sorte de bonjour, mais la blondinette a l’impression de se faire gronder. Elle joint ses deux mains, les serrant l’une l’autre avec le plastique du sac, le tull de sa jupe, tout ce qui est à portée de ses doigts.

Inspire. Pour une fois qu’elle n’est pas en train de faire une bêtise. Enfin elle croit. Et même si lui dit le contraire. Bordel, c’est absolument pas dans ses habitudes d’aller contre elle-même, son instinct de conservation, et surtout contre l’avis des autres. Contre son avis à lui qui plus est, dont le regard un peu fuyant la fait frissonner des pieds à la tête. Mais maintenant  qu’elle a posé les yeux sur lui pour de bon, Six a dû mal à faire autrement. Ses pupilles glissant sur les marques de colère qui traîne sur son visage. Juste déconcentrée par le tintement de métal. Assez en tout cas pour lui faire à nouveau détourner les yeux et la surprendre quand il reprend la parole. A moins que ce ne soit l’attention qu’il met dans ses mots qui l’étonnent le plus.

_ Non …

Non ? Non ?!! D’où tu dis “non” à un type comme ça ?! Tu dis “oui monsieur” et tu passes ton chemin, meuf !

Pourtant elle reste là. Ses mâchoires se contractent et elle secoue la tête avant de continuer.

_ C’est juste un idiot. Elle pose son regard sur son propre reflet dans la carrosserie rouge de la voiture dont elle n’est même pas capable de donner la marque. Déformée, écarlate, elle ne se ressemble presque pas. Ça lui fait presque plaisir. _ C’est un trait commun à tous les gamins de notre genre …

Bien sûr qu’elle en fait fait partie. Intégrante. Sinon elle serait pas perchée à douze centimètres du sol en fringues pastels dans un garage de voitures. Sinon elle aurait réfléchi à deux fois avant de venir, et aurait surtout acheté autre chose qu’une paire de godasse à six cents balles. C’est complètement ridicule. Elle est complètement ridicule. Un rire torve lui échappe et Sixtine porte aussitôt ses doigts contre sa bouche pour se faire taire. Elle secoue la tête, encore, même quand elle essaye de faire les choses bien, elle fait n’importe quoi. Mais elle ne vient pas d’un endroit où on enseigne aux enfants à dire “merci”. Il va falloir qu’elle apprenne. Elle a un paquet de trucs à apprendre si elle ne veut plus faire partie des idiotes coincées entre Barbie et Cendrillon. Même si elle ne renoncera sans doute pas à leur style vestimentaire aussi facilement.  

Enfile ta tenue de grande fille, ma belle.

Sixtine pose délicatement ses nouveaux souliers de vair sur le capot d’une voiture à côté d’elle. Prenant soin d’éviter le contact de ses doigts sur la taule. Pas parce qu’elle est sale. Plutôt parce qu’ils sont sales. Et qu’elle entend son père d’ici, lui hurler de ne pas y toucher. Ils s’entrecroisent aussitôt, de nouveau en position rassurante. Un pas, deux pas, elle se plante pour de bon en face de lui, tête presque droite.

_ J’suis désolée, j’viens à l’improviste, j’fais n’importe quoi ... Elle se tait. Elle est pas venue pour s’autoflageller, elle le fait très bien toute seule à la maison. Pas besoin de publique. Sixtine se mord la lèvre inférieure et se reprend avant de continuer. Personne ne s’est bousculé pour intervenir.. à part vous. Alors venir vous remercier c’est quand même la moindre des choses. J’voudrais faire quelque chose pour vous … J’ai une sacrée dette en vérité, mon nez vaut cher.

Ok, le trait d’humour n’est pas très adroit. Elle en a parfaitement conscience au vu de la couleur de ses oreilles et du rouge qui filtre à travers le fond de teint. De toute façon elle a toujours eu un sens de l’humour pourri. Y n’y a qu’elle-même qu’elle fasse rire. Même si ette fois, le coeur n’y est pas vraiment.
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C'est une poupée de chiffon bien jeune qui se retrouve face à lui. Le cliché de ce qu'on pourrait appeler une gamine de riche. Une princesse, une barbie. Le seul truc qui le surprend un peu c'est qu'elle vient s'excuser. Souvent, les gosses viennent pour se foutre de lui. Surtout les riches, faut croire qu'ça les amuse de se foutre de plus miséreux qu'eux et de jeter leur billet à la tronche des autres comme des injures. Il déteste cela. Il aimerait pouvoir la détester aussi facilement mais il perçoit trop de fragilité. Pas que ça soit de la sympathie, loin de là, mais ça cogne à l'arrière de son crâne que c'est pas la peine de casser la petite poupée fragile. La vie s'en chargera pour elle. C'est ce qui se dit souvent. D'ailleurs, dans son cas à elle, son mec s'en chargera certainement pour elle. Il n'a pas forcément envie de continuer la conversation parce qu'il se sent légèrement honteux face à elle. Il est couvert de crasse et pue le white spirit. Ils viennent pas du même monde et la supériorité éclatante de la jeune fille face à lui ça lui fout des complexes à en avoir la tête qui tourne.

Malgré tout, lorsqu'il l'entend parler comme ça et faire si peu cas d'elle, un grognement sourd franchit malgré lui ses lèvres. Il a pas envie de prendre partie plus que cela à la conversation mais c'est plus fort que lui. Une part, stupide, se dit que s'il développe pas, elle va penser qu'il la dénigre elle et c'est pas son but. Il a pas envie de passer pour le sale con de service, pas cette fois en tous les cas. " Pas un pour rattraper les aut'. C'est vraiment c'genre de gens que t'as envie de fréquenter ? C'est pas trop mes oignons tout ça mais entre nous, t'as envie de trainer avec des cons pareils. T'es une gosse sympa. Tu crois que combien seraient venus me dire merci ? T'es pas juste un punching ball. Si tu veux payer la dette que t'as envers moi apprends à te respecter."  Quitte l'autre abruti avait-il envie de lui répéter mais qui était-il pour proférer ce genre de mots ? Personne. En fait, dans sa vie et dans son monde, il n'était personne et ne serait jamais personne. Ses mains se crispent sur la clé à molette qu'il tient à la main.  "Tu vaux plus que tes chaussures ou ton nez." lance-t-il se disant qu'une fois de plus, il aurait pu bien fermer son clapet. Manifestement aujourd'hui c'était pas le jour où ça allait commencer. Il soupire une idée étrange lui traversant le crâne. Toutefois, il la repousse sobrement, n'osant pas avoir ce genre d'attentions pour une inconnue. Enfin, peut-être que ça l'aiderait à réfléchir. Il sait pas trop et il se trouve con de l'avoir considéré. Malgré tout, ses yeux se sont coulés discrètement vers une toute petite figurine d'un poney en crystal sur son établi. Le seul truc joli qu'il ait et le truc le plus fragile certainement. Une connerie sentimentale qu'il a gardé pendant longtemps parce que ça lui rappelle confusément qu'il y a de belles choses et que les belles choses méritent d'être préservées. C'est ce que lui évoque la jeune fille à cet instant.



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☽☽ moodboard ☾☾


Dove Cameron
Oups. Le sermon tombe. Rien de très nouveau quelque part. Pas qu’on le lui ait déjà fait, mais c’est le genre de pensées qui lui traverse l’esprit le soir avant de dormir. Ou qui s’impose avec la violence du vide quand elle s’observe elle-même traîner avec cette bande d’idiots et agir comme une idiote. Mais les vieilles habitudes ont la peau dure. Et leur monde est plus petit qu’il n’y paraît. Gosses des fréquentations de leurs pères et mères. Qui se reproduiront entre eux, et dont la descendance continuera d’évoluer en vase clos. De toute façon, ils n’ont pas le choix. Les autres les détestent. Et s’ils rencontraient pour de bon les autres, ils se détesteraient eux-même. Petite Sixtine qui en fait la douce amère expérience en ce moment même. Un goût de ferraille au fond de la gorge.

Elle referme ses bras autour d’elle comme geste de réconfort. Elle attend que la sentence finale tombe, mais ce n’est pas tout à fait à celle-ci qu’elle s’attendait. Elle ouvre grand les yeux Six, avant de changer de couleur, et se pince les lèvres pour ne pas rire sous la surprise. Echec, mais cette fois-ci le cœur y est.

_ Merci.

Elle se détourne pour dissimuler le sourire béat qui s'agrandit sur ses lèvres. Respire pour reprendre un teint plus pâle.

Espèce de nunuche.

Elle ne va pas dire que c’est certainement l’un des plus beaux compliments qu’on lui ait fait mais … si. Certainement. Parce qu'il n'est pas intéressé et qu’elle a rien fait pour. Et parce qu’elle s’entendait plus à se faire coller dehors avec un coup de pied au cul qu’à l’entendre lui dire ça.

Malgré son sourire et sa tête haute pour la première fois depuis qu'elle a passé les portes de ce garage, elle sent la boule de tristesse latente au fond de sa cage thoracique prendre en volume. Enfler lentement dans cette douce douleur qu'elle a baptisé mélancolie. Sans savoir si c'était vraiment ça. Elle slalome entre les voitures Sixtine, oubliant un instant le moment présent, enfermée dans sa bulle d'émotion qu'elle fera lentement dégonfler en silence, comme d'habitude. Pas question d'éclater. Jamais.

_ Le plus stupide dans l’histoire c’est qu’je suis censée savoir me battre…

Le dire à voix haute, ça lui fait exploser le ridicule de l’histoire au visage. Plus qu’elle ne l’était déjà. Elle se marre sans joie en secouant la tête. Elle s’attarde pour de bon sur les objets entreposés ci et là dans le garage. Milieu quasi totalement inconnu.

_ Deux heures de cours par semaine pour s’en prendre une par un quaterback même pas assez bon pour être recruté à la fac. C’est vraiment pitoyable.

Elle soupire et s’arrête devant un capot ouvert. Jetant un regard intrigué à l’intérieur, un sourcil en l’air. Y a vraiment tant de trucs dans une bagnole ? Ça lui rappelle étrangement ses cours d’anatomie au lycée.

Qu’est-ce que tu fous encore là, Six ? Pourquoi tu lui racontes ta vie, au lieu d'y retourner et de lui foutre la paix ?

Elle se retourne vivement, Sixtine. Se heurte à nouveau aux sourcils froncés de cet homme et frisonne jusqu’aux pointes de ses talons. Elle avait presque oublié cet effet qu’il a sur elle. Pendant quelques secondes. Elle déglutit mais ne se démonte pas cette fois. Elle est venue pour quelque chose et compte bien s’y tenir. Si elle doit apprendre à se respecter, autant commencer par-là.

_ Faites-moi faire un truc. N’importe quoi, j’m’en fous. Elle désigne le garage d’un geste vague. J’veux faire un truc qui vous rende service, à vous. Et pas juste débarrasser le plancher. Je le ferai de toute façon, je compte pas passer la nuit ici, j’ai pas apporté mon pyjama.  

Humour pourri le retour. Mais c’est le mieux qu’elle ait trouvé pour montrer toute la détermination dont elle est capable. En face de lui en tout cas.
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43 ans - Mécano dans la restauration de vieilles bagnoles pour les riches. - Grogne plus qu'il ne parle - Cogne plus qu'il ne cogite - Ancien vétéran avec un PTSD non suivi - Classe basse/moyenne de la population.




Ça le rend un peu triste en fin de compte de voir cette gamine perdue à la merci de tellement de loups. Les riches ont de la chance mais d'une certaine manière ils vivent dans un monde encore plus cruel. Qu'importe la quantité de paillettes qu'on versait sur une saloperie, ça restait une saloperie. Aleks avait toujours vécu en marge de cette société-ci. Il connaissait bien les riches quarantenaires qui viennent faire inspecter une de leur fabuleuse voiture. Ou encore la petite fifille à papa qui vient faire réviser son cabriolet. Ces individus avaient tous en commun le fait qu'il ne faisait pas grand cas de l'existence du mécano. C'était un gars qui s'occupait de leur voiture, un stupide sous fifre qui aurait pu disparaitre tant qu'il ne partait pas avec le fruit de leur orgueil. Sixtine était manifestement d'une autre teneur que celle qu'il aurait imaginé. Il est vrai que de loin, elle ressemblait à toutes ces jeunes filles mais il émanait d'elle une innocence et une douceur qu'il n'aurait pas forcément supposé possible dans un tel milieu.

Il se frotta un peu la tête lorsqu'elle expliqua ce qu'elle voulait faire pour lui rendre service. Disons qu'il était plus probable qu'autre chose qu'elle soit une gène pour lui. Ce n'était certainement pas le genre de personnes à se salir les mains. D'ailleurs, il se prit à penser qu'il n'aurait pas voulu que la petite princesse devant lui se retrouve salie par la crasse qui lui salissait tellement souvent les mains qu'il se demandait parfois si elle ne s'était pas incrustée. Ce n'était pas un job pour une petite demoiselle délicate habillée comme si elle sortait d'un conte de fée pour millenials. " Je crois pas que les talons hauts et les petites jupettes ça soit le must pour bosser dans un garage. J'vois pas trop ce que tu pourrais faire comme ça, c'est pas une tenue de travail." Oh il aurait pu aller chercher le vieux bleu de travail qui trainait dans la remise mais c'était pas assez beau pour elle. Il aurait eu l'impression de l'avilir en la faisant rentrer, même par la lorgnette dans son monde à lui. Et puis c'était un peu son intimité à lui aussi en fin de compte. " T'as pas envie de faire ce que j'fais." Il avait les mains pleines de cambouis, sentait très probablement le white spirit. Son bleu de travail était tâché et déchiré. " Et puis t'es djà venu me remercier, c'est euh bien assez. Y'a pas besoin de faire des pitiés et des mains pour un …" Il avait hésité un moment avant de dire ça. C'était le fond de sa pensée. Il avait l'air un peu piteux lorsqu'il reprit la parole.  "…un gars comme moi."

Dans le fond, il ne s'accordait pas une grande valeur en tant qu'un individu. Il ne savait pas si c'était le fruit de son imagination mais il avait l'impression que la petite lui jetaient un regard tout triste. Comme si elle avait …envie de faire ces choses-là, comme si c'était sa porte de sortie vers autre chose. Cette pensée le toucha plus qu'il n'aurait pu l'anticiper. Peut-être qu'ils se ressemblaient un peu ? Peut-être qu'ils souhaitaient tous deux sortir d'une condition qui les oppressaient sans pouvoir s'en dépêtrer. C'était trop tard pour lui mais il pouvait bien lui offrir une journée à faire autre chose. Demain, c'était son jour de congés, il le passait à retaper la petite voiture qu'il avait acheté d'occasion : une chevrolet impala 1967. La voiture lui avait coûté relativement cher pour lui mais c'était un bon prix par rapport au marché actuel.  En vérité, c'était une affaire. Soupirant, se disant qu'il allait sans doute le regretter, il ajouta. "Bon, ça va d'accord." lui concéda-t-il après un moment. "Demain 10h au croisement entre Lexington street et Meadtown. Viens dans une tenue qui permet de bosser."


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Dim 29 Nov - 19:59
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Sixtine
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J'ai bientôt 21 ans ans et je vis en Californie, USA. Dans la vie, je suis étudiante et gosse de riche et je m'en sors trop facilement. Sinon, grâce à ma malchance, je suis en couple avec un con et je le vis plutôt mal.


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- douce, attentionnée et positive, des allures d’ange quand elle sourit
- gosse de riche flottant au-dessus de la populace, ignorante plutôt que hautaine
- cendrillon en pantoufles de verre qui ne s’est jamais trop posée de question sur son environnement
- ancienne capitaine des cheerleader en couple avec l’ancien capitaine de l’équipe de football, du cliché de teenserie
- étudiante au beverly hills design institute
- prend des cours de full contact en scred et n’a absolument aucune confiance en elle



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Dove Cameron
Tu t’attendais à quoi, poulette ?

L’un des petits secrets tout à fait anodins et sans réel intérêt de la petite blonde était un grand intérêt pour l’univers Lovecraftien. Le rampement silencieux de la folie, l’horreur et les chœurs chtoniens des abysses. C’est à ce dernier point qu’elle songe en ce moment même où s'élèvent en elle des milliers de voix en écho au refus qui vient de s’imposer. Tu t’attendais quoi ? Fous-lui la paix. T’es inutile. T’as jamais rien foutu de tes dix doigts, c’est pas aujourd’hui que tu vas commencer. Tu le gonfles, ma petite, tu le gonfles. T’es pas capable de changer une roue sans une pote et un tuto youtube. Il va finir par regretter de t’avoir aider. C’est lui qui va t’en coller une cette fois-ci. Et tu l’auras bien mérité.

Ses pupilles reviennent sur le sol, sa détermination qui s’étiole à mesure que la chorale continue de se moquer. Et puis c’est autre chose qu’elle entend finalement passer les lèvres de cet homme. Autre chose que du mépris envers son incapacité. Elle fronce les sourcils une fraction de seconde Six, essayant de comprendre. Relève la tête et … un gars comme lui ? Elle pose ses grands yeux tristes sur lui. Elle ne sait pas pourquoi, mais ça lui brise le cœur. Pourtant elle ne dit rien. Elle ne dit rien parce que si elle ouvre le bec, elle va pleurer. Ou se mettre en colère. De toute façon quand elle se met en colère, elle pleure. Alors elle dit rien et se contente de le regarder en serrant les mâchoires.

Et puis hop, le monde s’inverse. D’accord. Elle esquisse un mouvement de recul sous le coup de la surprise.

_ Aah !!

Elle n’arrive pas à retenir un cri de victoire et de contentement. Et un petit bond aussi. Ses mains qui s’agitent et qu’elle maîtrise aussitôt l’une avec l’autre en les faisant claquer. Elle rougit violemment et s’éclaircit la gorge pour retrouver un petit peu de contenance.

Keep calm, ma fille.

_ Ça marche !

Toujours trop d'enthousiasme. Modère tes ardeurs.

_ J’vous embête pas plus alors !! A demain !

Elle sait qu’elle est incapable de rester calme à ce moment même, Six. Elle a les mains et les jambes qui tremblent. Alors c’est définitivement le bon moment pour le laisser tranquille et aller se cacher avant d’avoir l’air trop ridicule. Elle court jusqu’à la voiture où elle a laissé ses affaires et s’en va sans rien plus ajouter, qu’un signe de la main accompagné de son sourire béat de gamine à qui on vient de faire un super cadeau de Noël.

---

Le lendemain, lancement du plan. Elle y a pensé toute la soirée, la donzelle. Aller à la fac, simuler un malaise, se faire excuser par l’administration et filer à l’anglaise. Première partie du plan. Puis se rendre à sa salle de sport pour virer sa robe en dentelle pêche et ses mocassins à talons. Sixtine avait déniché au fond de sa penderie une salopette en jean, qui devrait parfaitement faire l’affaire. Plus sa paire de Dr Marteens spéciale concerts (talons trois centimètres parce qu’elle est vraiment petite et coquées parce qu’elle tient à ses orteils) et un t-shirt d’un groupe de rock old school, et elle est fin prête. Presque. Elle allait aussi se démaquiller, tant qu’à faire, mais laisse tomber l’idée. Mieux vaut éviter qu’elle se promène avec son coquard à l’air … Elle a failli l'oublier, celui-là.

Croisement entre Lexington street et Meadtown. Sac de sport avec ses vêtements précédents toujours sous le bras et grosses ray-bans sur le bout du nez pour éviter un minimum qu’on la reconnaisse (papa n’apprécierait certainement pas), elle se pointe à 9h59. Jamais en retard sauf tremblement de terre ou attaque d’extraterrestres. (Lui étant nettement plus courant que l’autre dans la région.)
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Leonnor
Mer 2 Déc - 18:06
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Aleksy Kasparov
J'ai bientôt 44 ans ans et je vis en Californie, USA. Dans la vie, je suis Mécano et je m'en sors pas ouf. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et solitaire et je le vis c'est déjà pas si mal.



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La joie qui se lisait sur son visage le laissa perplexe un moment. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas provoqué ce genre de réactions chez quelqu'un.  D'ailleurs, il ne le cherchait pas spécialement. C'était à peine s'il rappelait comment sourire. Une part de lui restait convaincu que s'il s'y risquait, ses lèvres se fendilleraient sous le coup de l'effort.  Néanmoins, l'idée d'avoir un peu de compagnie ne le dérangeait pas autant que son vieil air grincheux aurait pu le laisser supposer. Certes, il n'était pas toujours l'homme le plus affable mais certainement pas non plus le plus solitaire et opiniâtre. Disons que c'était l'habitude qui avait pris le pas sur le reste. Depuis qu'il était revenu de la guerre, qu'il avait commencé à avoir des symptômes de stress post-traumatiques, depuis qu'il n'y avait plus de places pour lui dans son propre pays.

Elle arrive juste devant chez lui. C'est une petite barraque rudimentaire, pas si grande et plutôt ancienne. Il l'entretient comme il peut mais la décoration c'est pas vraiment son fort. Le garage est ouvert et la voiture est sortie dans l'allée. Il est toujours heureux de la voir. C'est son petit rêve à lui, le truc qui le fait espérer que sa vie va s'améliorer un peu.  Toutefois, son petit rêve est un peu encrassé. Elle toussote méchamment dès qu'on l'allume et il n'a pas encore trouvé la source du problème. La petite va l'aider dans sa recherche du problème. Il l'observe de pied en cap, un peu malgré lui. Il a l'impression qu'on a brusquement embelli sa modeste entrée. Sa maison est comme lui, vide et rudimentaire. Tout est rangé mais on n'a pas l'impression que quelqu'un y vit. Déjà, il a de la chance d'avoir un toit sur la tête même s'il ne s'en plaint pas trop. Pas le genre de la maison de faire son miséreux.

On dirait une jeune fille différente mais en même temps, elle illumine l'endroit tout en rendant celui-ci encore plus risible et ridicule. Il la salue.

"Salut, tu veux quelque chose à boire. J'ai du thé glacé si tu veux." Il ne faisait pas souvent de thé glacé, mais parce qu'elle venait, il avait fait un petit effort pour que l'endroit lui semble moins hostile. Il n'avait pas trop réfléchi plus loin que cela. Alors qu'elle lui donnait sa réponse, il lui expliqua le programme de la matinée. "Cette vieille bécane même si elle a du chien, tousse comme une grand-mère asthmatique. Tu vas m'aider à trouver pourquoi. Tu sais allumer le contact d'une bagnole ?" demande-t-il prestement concentré pour avoir l'air de de l'adulte. Il se raccroche à la mécanique qui est son domaine de prédilection. Quelque chose qui lui apporte un certain confort dans ses nuits d'insomnie quand son cerveau est troublé pour faire autre chose que ça. Quand les cauchemars deviennent trop oppressants. Quand il entend tout autour de lui des détonations de balles et que le monde semble soudainement hostile. "Quand on aura fini ça, j'aurais une autre petite tâche à te faire faire." dit-il un peu mystérieux. Il avait pas prévu de jouer le prof mais sa présence lui avait donné envie de faire un peu plus que de simplement l'exploiter pour ses besoins. Il aimerait qu'elle passe une bonne journée même si ça sera sans aucun doute la seule qu'ils passeraient ensemble. Ensuite, elle se rendrait compte qu'il était un looser quarantenaire sans avenir et retournerait trainer avec des gens de son âge. Aussi con soit-il. Il ne se faisait pas d'illusions sur l'idée que cette événement était une parenthèse dans son existence.


HATAKE
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Ven 4 Déc - 18:50
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Sixtine
Hawkins

J'ai bientôt 21 ans ans et je vis en Californie, USA. Dans la vie, je suis étudiante et gosse de riche et je m'en sors trop facilement. Sinon, grâce à ma malchance, je suis en couple avec un con et je le vis plutôt mal.


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- douce, attentionnée et positive, des allures d’ange quand elle sourit
- gosse de riche flottant au-dessus de la populace, ignorante plutôt que hautaine
- cendrillon en pantoufles de verre qui ne s’est jamais trop posée de question sur son environnement
- ancienne capitaine des cheerleader en couple avec l’ancien capitaine de l’équipe de football, du cliché de teenserie
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Elle ne sait pas bien pourquoi, mais parmi tout ce qu’elle s’était imaginé, Six n’avait pas cru un seul instant qu’elle se pointerait chez lui. Un vent de panique vient souffler sur sa nuque, et elle glisse sa main sur le duvet à la base de ses cheveux. Diminuer sa chair de poule sous la pulpe de ses doigts. Inspire, expire, elle se dit qu’elle va devoir frapper à la porte. Surtout pas sonner, quelle horreur. Ça fait trop de bruit. Elle ne fait pas de bruit, Six, elle aime pas. Elle n’est pas bruyante, pas encombrante, pas emmerdante. C’est un truc auquel on l’a rapidement habituée. Alors la simple idée de sonner ne fait qu’accentuer sa chair de poule.

Sauf que non, bah non, il est dehors. Sixtine sursaute plus ou moins, remontant ses lunettes sur son front.

Ma fille, va falloir arrêter de trembler dans tes bottes à chaque fois que tu croises son regard. Sinon tu vas finir la journée en convulsant.

Petite Sixtine n'aimant pas embêter son monde, elle hésite à répondre à l’affirmative à la proposition. Et puis elle se dit que ce ne doit pas tout à fait être le genre de la maison que de faire du thé glacé. Et en tire les conclusions qu’elle doit en tirer. Alors après s’être mordue la lèvre inférieure, elle finit par répondre.

_ Oui, pour tout à l’heure. Merci.

Oui, non, pas tout de suite. Elle n'en demande jamais trop, jamais de suite. Sauf peut-être cette journée qu’elle a un peu extorquée bon gré, mal gré à … Kasparov. Ouais, elle a fait des recherches. Même si ça lui fait bizarre de donner un nom à quelqu’un qu’elle avait toujours appelé “Lui”, avec une majuscule, dans un coin de sa tête.

Elle l’écoute lui expliquer le plan, tout à fait concentrée, et finit par froncer le nez dans une moue un peu plus boudeuse que ce qu’elle aurait bien voulu montrer.

_ J’ai déjà conduit une voiture, j’ai pas quatre ans.

C’aurait presque pu être culotté comme réponse si elle n’avait pas marmonné puis rougit instantanément jusqu’à la racine de ses cheveux. Pas habituée à se rebiffer, Sixtine. Enfin elle ne se démonte pas malgré sa couleur cramoisie, et s’éclaircit la gorge en croisant les bras. Ecoutant la suite.

_ Ça a l’air bien mystérieux dit comme ça.

Elle se remet à sourire presque malgré elle. Les pommettes qui se relèvent même si elle se pince les lèvres. Elle le regarde encore quelques secondes en coin et s’avance vers la voiture, gardant encore une distance de sécurité. Plus par respect qu’autre chose. Elle s'accroupit, les bras autour des ses genoux, pour la regarder à niveau. Comme on regarde un gosse ou un chien sans position de dominance.

_ Elle est belle … qu’elle finit par lâcher. J’sais pas pourquoi, mais j’aime bien les vieilles américaines. Avec les longs coffres, les longs moteurs, qui rendent les créneaux impossibles. Elle rit doucement et incline la tête, plongée dans sa réflexion métaphysique sur les voitures. Je crois que c’est les fenêtres en fait. Et tout le bazar autour. Elle fait un geste du doigt vers toute l'armature qui tient le reste debout. Les nouvelles voitures sont entre le tank et le vaisseau spatial. Je trouve ça super oppressant.

BREF !! Tu divagues ma fille !

Elle se redresse d’un coup, un peu gênée de s’être étalée, surtout sur un sujet auquel elle ne connait que dalle face à quelqu’un qui s’y connait vraiment.

_ Enfin peu importe… On s’y met ?
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