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LE TEMPS D'UN RP

Salomé + Mason ― Once hate is gone, forced to deal with pain

@Robz
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Crédits : tumblr.

Univers fétiche : Post-apocalyptique, touche à tout.
Préférence de jeu : Les deux
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@Robz
Mar 23 Juin - 21:27
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Mason Pope
Mason est un ancien militaire qui traverse l'apocalypse depuis six ans. Aux côtés de son frère, Will, et de sa protégée Emily. Il est prêt à tout pour secourir le monde, alors qu'il est loin d'être le meilleur homme sur terre. Il n'est ni un bon soldat, ni un bon être humain.

Né dans le Colorado, Mason est un petit monstre depuis cette époque. Il n'a fait qu'évoluer dans cette direction, malgré ses bonnes intentions et ses bons sentiments. On dit qu'un être ne peut être ni tout blanc, ni tout noir. Qu'il est un mélange de gris. Mason, lui, est plus foncé que ça sans être quelqu'un de mauvais.


Salomé + Mason ― Once hate is gone, forced to deal with pain - Page 3 Tumblr_pqoomae3o91ynme1po1_250

Amoureux depuis des années de la même femme. Une qu'il a fait tant souffrir autant physiquement que mentalement. Un amour malsain qui n'a rien de correct. Mais ça ne l'empêche pas d'aimer dans la démesure.


Daniel Sharman :copyright:️doomdays
" - Non, ne me touche pas comme ça."

Tout ce qu'elle récolte c'est un haussement de sourcils. Mason ne comprend pas pourquoi elle est soudainement si distante, si rancunière, pourquoi elle le toise de la sorte ainsi. Une chose est sure, s'il avait été rien que tous les deux à cet instant, il aurait crié et tous les deux seraient encore repartis dans une de leurs colères qui semblent dater d'un ancien temps vu à quand remonte la dernière fois. Mais c'est une douche glaciale qu'il reçoit en plein visage quand elle le repousse. Il doit serrer ses mâchoires pour ne rien dire. Et s'il ne réplique pas, c'est surtout pour lui, pas pour Salomé ni pour les deux autres femmes. Pour garder contenance et ne pas péter un câble devant cette mère dont le regard ne devrait pas compter. C'est elle qui récolte les regards noirs qu'il peut lancer. Il aurait envie de la baffer à tel point il ne comprend pas pourquoi c'est à lui qu'elle tient tête.

Si Salomé pense être en sécurité en ayant Mason dans son dos, c'est qu'elle se trompe. Elle oublie où se trouve le monstre dans cette histoire ; sa mère n'est qu'un problème à résoudre.

" - Le restaurant est bien positionné, car nous pouvons y faire un feu sans crainte d’être aperçues au travers des vitres noircies." Elle semble bien plus sure d'elle, la tête haute, quand la mère s'adresse à Mason.
" - Donc vous êtes encore plus stupide que ce que je pensais."

Lui a des souvenirs lointain des raisons pour laquelle il ne faut pas faire un feu à l'intérieur. C'est à croire que les gens d'aujourd'hui ont oublié les dangers qu'ils connaissaient fut un temps. Quant-est-ce qu'on a commencé à faire moins attention aux danger de la nature, pour se concentrer sur le danger que représente les Hommes ? Pope n'oubliera jamais la première fois qu'il a senti l'odeur de la chaire humaine brûlée : des soldats de son âge qui avaient fait un feu à l'intérieur d'une vieille maison pour se réchauffer. Déjà, Mason n'avait pas voulu être avec eux. Lui n'est pas mort, eux si. Mais le militaire ne peut pas s'empêcher de penser que ce serait plus simple si elle pouvait se cramer toute seule, car ça réglerait ses problèmes à lui.

Heureusement que Salomé s'est tournée vers lui, qu'elle a agrippé son chandail car ça a eu le bon effet de le canaliser sur elle. Est-ce qu'il avale pour autant la pilule de cet instant qui le met sur les nerfs ? Non, mais ça lui permet de ne pas s'énerver d'avantage ou de répliquer. Pourtant, il n'aurait pas accepté le baiser qu'elle aurait voulu lui donner. A cet instant, les deux ne sont pas sur la même longueur d'ondes et il déteste encore plus la mère de Salomé pour ça. Mais il accepte chaleureusement la main de Salomé entre ses doigts lorsqu'ils sont autour du feu. Il n'est pas à l'aise à cause des flammes, à cause des femmes, il n'est pas à l'aise avec cette Salomé là non plus. Pourtant, il ne cesse de caresser le dos de la main de sa femme, comme si ça lui permettait de rester encré à la même idée : elle est mienne, quoi qu'il arrive, elle sera à moi tout seul. Et c'est ce qui le fait tenir. Parce qu'il est amoureux de Salomé, qu'il serait incapable de la laisser partir malgré les sentiments de colère que toute cette situation provoque chez lui. Mais son regard ne quitte quasiment jamais la mère, sauf quand la plus jeune bouge et qu'il veut l'avoir à l'oeil. Il ne se laissera surprendre par aucune des bonnes femmes ni par les flammes. Le silence lui permet d'être attentif au moindre détail.

Non, il n'aime pas que la conversation coule de sources et que tout se passe comme s'ils devaient être là. Comme s'ils n'étaient pas en dehors du camp, comme si tout était normal. Il a l'impression de sentir chacun de ses poils se dresser à mesure qu'elles échangent, un poil à chaque mot. Mason redoute qu'au moment où le dernier sera debout, il soit incapable de se retenir de frapper sur tout ce qui bouge dans la pièce. Sur la fille pour être débile de suivre la mère d'une autre, sur la mère pour avoir abandonné sa fille en prenant soin d'une autre, sur Salomé parce que ça ne devait pas se passer comme ça. Si ses dents n'étaient pas aussi serrées, il aurait dit si c'était pour un putain de dîner avec ta mère, t'aurais pu me laisser en dehors de ça, parce qu'il ne prend aucun plaisir à ce qu'il est en train de vivre. Mason se sentait même mieux lorsque Salomé l'a menacé d'une arme ; au moins, il était en vie. Là, c'est comme s'il pourrissait sur place à chaque seconde qui passe. Il mange à peine, il bouge à peine, il laisse Salomé le toucher mais il ne parle pas pour montrer sa présence. Pour une fois, Mason préfère l'ombre et la lumière et c'est ce qui devrait être effrayant.

" - J’ai un creux," Mason lève les yeux au ciel, il se crispe tant qu'il ne sent pas que Salomé en a fait autant. Il aurait préféré qu'elle annonce leur départ plutôt qu'encore du temps ici. " il y a peut-être encore quelques cannes derrière, je vais… aller en chercher pour qu’on puisse manger un dernier bout avant… avant qu’on retourne au village."

Là, il se retient à tout juste de parler. Même la mère le remarque, puisque Mason a eu tout des gestes sans en avoir le son : la bouche qui s'ouvrent, les lèvres qui bougent pour former des syllabes et même la tête qui se tourne vers elle. Mais il plisse les yeux, vicieux, en fusillant la femme mure du regard : Mason n'aime pas être prit en flag et c'est encore pire quand il s'agit de la mère de Salomé. Cette dernière aurait du partir sans lui, parce qu'il s'est retrouvé debout pour la suivre sans en avoir vraiment le choix. Et l'air n'est pas vraiment agréable à l'intérieur. Le feu provoque une fumée qui s'échappe par une autre fenêtre bien plus éloignée. Si elles veulent être discrète aux yeux des autres, elles sont surtout prêtes à se mettre en danger pour rien. Mason glisse à deux fois son nez sous son t-shirt, sur le chemin, pour respirer sans trop avoir l'odeur de la fumée.

Quand elle commence à s'effondrer parce que ses nerfs ne tiennent plus, Mason la regarde, inquiet, mais il reste à distance. Assez pour être là au besoin, mais pas suffisamment pour avoir la proximité qu'ils ont d'habitude. Lui qui est si tactile d'habitude se retrouve à être content que la main de Salomé ne soit pas dans la sienne. La nuit est tombée, ils devraient déjà être partis, et tout dans son comportement montre qu'il n'est pas content d'être là. Alors entendre Salomé douter, sans savoir de quoi il s'agit, le fou encore plus en rogne. Il se demande alors, t'as pas envie de la laisser derrière, c'est ça? et voilà qu'il est plus en colère et que les mots refusent de sortir de sa bouche comme s'il était un gamin de dix ans vexé par un adulte.

" - Quand je suis moi-même, et que je prends… Les gens meurent, Mason. J’essaie de toutes mes forces de me convaincre que je suis une bonne personne, mais c’est pas vrai."
" - Y a pas de bonnes personnes." Qu'il lâche comme si c'était ce qu'il pense. Mais Mason classerait Emily et Will dans ce lot de personne, pourtant, ces deux là ont tué aussi. " Et les gens meurent quoi qu'on fasse."

Ca, il l'a apprit sur le front. Mais ce qui le fait être si froid, tout à coup, c'est qu'il ne sait comment réagir à ce genre de crise. Salomé n'a jamais été dans cet état sans que ce soit sa faute, et là, il n'a rien à faire pour faire passer la chose. Il est mitigé entre l'envie de la soulager, et son besoin à lui de rester où il est. Mais il fait le choix égoïste de rester loin.

" - [...] Quand elle a bougé, que la manche s’est soulevée… j’ai vu la morsure. Elle ne va pas juste partir. Elle va disparaître à tout jamais. Et si on ne fait rien… elle va la tuer. On doit tuer ma mère..." Elle finit cette phrase est Mason est prit d'un rire incontrôlable ; c'est la tension qui retombe d'un coup.
" - Putain, t'es sérieuse là ?" Il lève un doigt vers elle, comme s'il s'attendait à ce qu'elle se mette à rire aussi. Puis, au bout de quelques secondes, les traits de son visage perdent tout bonheur et il se retrouve pire que froid, sévère. " Donc on en revient à ça ? Si tu veux que je dézingue ta mère, ose déjà le dire à voix haute."

Parce que Mason a bien compris, maintenant, que c'est ce qu'elle veut prendre. Que lorsqu'elle dit ''on'', elle parle de lui. Il sait rien qu'en la regardant qu'elle sera incapable d'appuyer sur la détente pour faire tomber le cadavre de sa mère. Est-ce qu'il est vexé qu'elle demande ça ? Pas le moins du monde, il a proposé lui-même, fut-un temps, de le faire si elle en avait besoin. Mais une pointe lui crève le coeur et, à partir de cet instant, Mason est incapable de se taire. Elle aurait du avoir peur du monstre derrière elle.

" - Qu'est-ce que tu veux, que je lui glisse mon flingue entre les lèvres comme je glisse ma bite dans ta bouche ? " Il est énervé mais ne cri pas ; on voit qu'il est entraîné à avoir des conversations importantes, animées, dans le plus grand des quasi silences. " Pis quoi encore, tu veux que je m'occupe de la gamine ? Parce qu'elle va pas rester là à me regarder faire."

Mason claque ses mains sur ses cuisses, abasourdis par ce qu'il est lui-même en train de dire. Il a déjà fait bien pire, mais il n'aurait pas cru que Salomé passe ce cap. Pourtant, ce qui le met le plus en colère, et qui tournait en rond dans sa tête depuis qu'il a apprit la morsure de la mère, finit par sortir de ses lèvres. Il s'est même approché de Salomé, parce qu'il est énervé, parce qu'il est sérieux, parce qu'il veut qu'elle entende bien ce qui va suivre et qu'elle n'oublie pas ces mots précis.

" - Quand j'ai dis que je pourrais tuer ta mère... c'était pour t'avoir pour moi." Il l'avoue sans détour et sans en avoir honte. Depuis quand doit-il avoir honte face au regard de Salomé ? " Je tuerais pas cette salope pour lui apporter la paix."

Lui est méchant, lui est vicieux. Lui peut se réjouir de savoir que la mère de famille ne passera pas la semaine et qu'elle va airer comme tous les autres zombis du monde, jusqu'à ce que quelqu'un lui détruise le cerveau. Et cette histoire lui convient bien, à Mason. Il le fait bien comprendre à Salomé avec le regard sombre qu'il lui lance, et sa manière de lever ses mains en l'air pour montrer qu'il n'en a rien à faire de son destin. Ni de celui de la gamine ; elles ont voulu partir, soit. Lui pense collectif, elles auraient du rester au village pour survivre. Il se recule, et d'un coup, hausse les épaules en pointant un nouveau doigt accusateur vers sa femme.

" - Et ça se trouve, elle a reçu le vaccin !" Qu'il siffle entre ses dents, même ses doigts se mettent à claquer pour souligner cette idée. D'un signe de tête, il semble lui demander si Salomé y avait pensé. " Y a plein de gens qui survivent après l'avoir eu." Mason lève les yeux au ciel en sentant un mal d'estomac pointer le bout de son nez ; il a faim et aurait du manger, voilà ce qu'il gagne à être un peu trop con. " Putain, on devrait déjà être en train de rentrer, tu me rappelles ce que on en a à foutre ? Elle t'a laissé, et clairement... elle comptait pas revenir."


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❝ you have to be special to love me❞ and i'll love you a little bit more every day of our life. You are simply the woman I was waiting for to learn how to live and love.
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Univers fétiche : J'apprécie les univers de survie. Je suis attirée par ce qui concerne les zombies. Je suis attirée par le science-fiction. J'aime toucher à tout.
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Dim 5 Juil - 15:37
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Salomé
Olsen


Everybody waiting for the fall of man. Everybody praying for the end of times. I was born to run, I was born for this.

Née dans le Colorado le 19 novembre 1994, elle y a vécu toute sa vie avant que l'apocalypse zombie ne pointe le bout de son nez. Elle suivait des études en sécurité sanitaire. Sa mère était paysagiste, donc lui montrait les ficelles du métier.

Économe, méthodique, opportuniste, serviable, maladroite, manuelle, portée vers l'environnement.

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Elle ne cherchait pas l'amour avant lui. Il est entré dans sa vie au tout début, lorsque tout partait en vrille. Elle a vu le pire en lui ; elle a craint le pire en lui. Plusieurs années plus tard, leur route s'est à nouveau croisée, mais cette fois, les choses avaient changé. Elle est tombée sous le charme du monstre, consciente que vivre pleinement pourrait cependant entraîner sa mort.


Alycia Debnam-Carey :copyright:️ Schizophrenic
Mason s'emporte. Mason dit des mots dégueulasses. Par ses paroles, il souille l'image de sa mère. Et les traits de Salomé se déforment chaque fois qu'elle est écœurée. Comment ose-t-il se montrer si horrible en pareil instant? Il parle de sa bite et elle voudrait lui arracher cette bite, mais évidemment, elle se contente de le penser, car les mots ne sauraient avoir autant d'impact dans sa bouche à elle. Il parle du vaccin et elle roule des yeux ; et quoi encore? Elle a toujours été trop terre à terre pour y croire. Elle n'a même pas envie de dire quoique ce soit à ce sujet. Elle t'a laissé, et clairement... elle comptait pas revenir. Et il considère qu'on doit abandonner sa famille pour ça? Sa mère mérite une mort décente malgré tout.

Et voilà une autre promesse en l’air à ajouter à la liste, qu’elle souffle.

Des promesses comme : « je ne te ferai pas de mal [...] je le ferai si tu me le demandes. » Des promesses dites de la bouche de l'homme qui l'a violée et qu'elle aime. Double claque au visage. C'est désormais plus blessant d'entendre ces choses, alors que la mort est sur le point de frapper, qu'elle sait avoir été autrefois blessée, mais qu'elle a joué l’autruche pour en arriver là. Elle sent le volcan jaillir dans sa gorge, et le reste de la phrase va exploser, car elle veut lui faire mal autant qu'elle souffre, ressentant une pointe de peur à l'idée qu'il soit en face d'elle ; ça faisait longtemps, mais cette peur la met de plus en plus en colère.

J'ai passé 18 ans de ma vie avec cette femme, Mason. Non c’est vrai… toi qui côtoie encore Will et Emily, ça t'importe peu ce que je peux vivre. T’avais envie que je sois avec toi, mais ma propre famille n’a jamais compté à tes yeux. Et si c'était Will?

J'espère que t'auras mal le jour où tu regarderas Will mourir. Voilà ce qu'elle aurait réellement voulu dire, mais contrairement à lui, elle arrive à se retenir. Une part d'elle ne souhaite pas le blesser autant qu'elle le voudrait, pas depuis qu'elle ressent de réels et puissants sentiments pour lui. Par crainte qu'il ne lui coupe la parole, elle s'empresse aussitôt de poursuivre, sur la défensive.

“ C'était pour t'avoir pour moi. [...] Je tuerais pas cette salope pour lui apporter la paix. “ qu’elle répète, avec ses mots à lui, et sans le moindre filtre. Je savais que tu étais tordu, mais ça. Est-ce que tu t’entends parler au moins? Et moi qui pensais qu’on se comprenait enfin. Tu vois, j’étais prête à assumer que j’en demandais trop. Qui de réellement sensé demanderait à son copain de tuer quelqu’un? Mais que tu veuilles le faire pour les mauvaises raisons… T'es toujours le même connard ; je suis tellement stupide d'avoir cru que tu...

Les mots s'étouffent dans sa gorge. Que tu pouvais réellement tenir à moi, que tu pouvais le faire pour moi, que je pouvais compter sur toi. Que tu pouvais me protéger. Non, personne ne peut la protéger hormis elle-même. Ça toujours été ainsi. Le village lui a ramolli le cerveau. Sa mère va mourir de toute façon. Pourquoi le monstre s'en plaint-il? S'il tue cette femme, il obtiendra ce qu'il a toujours souhaité au fond de lui, que ce soit fait de la bonne ou de la mauvaise façon. Salomé n'a jamais exigé que Mason change pour elle. Elle aurait dû se douter qu'il resterait vicieux et immonde jusqu'au bout. Le village l'a rendue niaise. Péniblement, elle se retient de lui offrir satisfaction par de la peine. Elle ne ressent que de la colère.

Si elle s’était déjà excusée auprès de Mason auparavant, pour des demandes stupides ou des paroles dites froidement, là, elle n’en ressent pas l’envie. Mason n’obtiendra aucune excuse. Elle demande l’impensable, et lui réagit comme si cette femme n’avait jamais été importante pour Salomé. Elle n’aura pas la paix. Elle rigole jaune, détourne même le regard quelques secondes, les doigts contre les lèvres pour éviter qu’elles tremblent. Mais c'est pas de la peine. C'est une douleur aigue qu'elle essaie de contrôler et qui prend le dessus. Le pire, c'est que cette sensation n'est pas entièrement le fruit de Mason. Salomé aimerait pourtant rejeter toute la faute sur cet homme sur ce qu'elle ressent. Or, une partie de cette douleur est causée par la simple constatation que... sa mère va mourir, quoiqu'elle pense, quoiqu'elle tente.

Non, t’as raison. Je devrais la tuer moi-même, comme ça t’auras la satisfaction de me voir détruire l’unique chose qui me retient à ma vie d’avant. C’est ce que tu voudrais, c’est ce qui te ferait plaisir, Mason? Avoir ta Salomé Pope à toi tout seul?

Elle le confronte, toujours avec cette même rage qu’il a connue. Une facilité de lui reprocher ses fautes lorsqu’elle se sent menacée et qu’elle souhaite se défendre. Elle arrive même à faire un pas dans sa direction, prête à venir lui coller son petit doigt sur le torse. Elle commençait à croire qu’elle ne reverrait plus jamais ce Mason égoïste et sans coeur. À quel moment a-t-elle cessé de craindre l’homme qui avait tout détruit? Elle est bien heureuse de ne verser aucune larme. Elle ne voudrait pas qu’il puisse utiliser cette faiblesse contre elle. Elle n’arrive même pas à comprendre la logique, dans ses mots. Elle pense à Mason, à l'horrible demande qu'elle vient de lui faire, elle pense à eux, à leur nouvelle promesse. Elle s'étonne néanmoins de ne pas avoir hurlé pour prendre le dessus, se contenant de suivre la voix basse de Mason du début à la fin afin qu'ils ne soient pas remarqués dans cet affreux complot. Et au moment de venir poser son index sèchement sur son torse, c'est son poing qui s'affaisse. Elle entend le son creux provoqué à l'intérieur de lui. Et sans que ça main ne se retire, elle reste plutôt agrippée à ce vêtement qu'il porte. Elle avait oublié ce que ça faisait, dans les tripes, ce sentiment de savoir que quelqu'un va mourir. Elle s'en était préservée depuis si longtemps... Mais Mason a raison. Si la mère doit être tuée, la gamine doit être gérée. Elle n'aurait pas dû y penser ni même demander quoique ce soit.

J'ai pas réfléchi...


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Lun 27 Juil - 17:30
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Mason Pope
Mason est un ancien militaire qui traverse l'apocalypse depuis six ans. Aux côtés de son frère, Will, et de sa protégée Emily. Il est prêt à tout pour secourir le monde, alors qu'il est loin d'être le meilleur homme sur terre. Il n'est ni un bon soldat, ni un bon être humain.

Né dans le Colorado, Mason est un petit monstre depuis cette époque. Il n'a fait qu'évoluer dans cette direction, malgré ses bonnes intentions et ses bons sentiments. On dit qu'un être ne peut être ni tout blanc, ni tout noir. Qu'il est un mélange de gris. Mason, lui, est plus foncé que ça sans être quelqu'un de mauvais.


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Amoureux depuis des années de la même femme. Une qu'il a fait tant souffrir autant physiquement que mentalement. Un amour malsain qui n'a rien de correct. Mais ça ne l'empêche pas d'aimer dans la démesure.


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" - J'ai passé 18 ans de ma vie avec cette femme, Mason. Non c’est vrai… toi qui côtoie encore Will et Emily, ça t'importe peu ce que je peux vivre. T’avais envie que je sois avec toi, mais ma propre famille n’a jamais compté à tes yeux. Et si c'était Will?"
" - Mon frère ne me laisserait pas."

Il a répondu d'une voix sèche, en colère, mais de façon basse. Si elle voulait le blesser avec ces mots, il n'en est rien. Elle fait battre son coeur plus vite, avec plus de hardeur, avec plus de colère surtout. Parce qu'il ne respecte pas ses promesses, qu'elle dit. Mason se jure qu'à partir de maintenant, il ne lui en fera plus jamais. Ainsi, Salomé ne pourra que se taire.

" - Tu vois, j’étais prête à assumer que j’en demandais trop. Qui de réellement sensé demanderait à son copain de tuer quelqu’un? Mais que tu veuilles le faire pour les mauvaises raisons… T'es toujours le même connard ; je suis tellement stupide d'avoir cru que tu..."

Chaque mot qu'elle prononce le met dans tous ses états, et sa seule manière de réagir, c'est le rire. Oui, Mason rigole en la regardant droit dans les yeux pendant qu'elle devient incontrôlable. Il rigole à j'étais prête à assumer, parce qu'il la trouve tellement conne dans son comportement. La Salomé de son rêve ne faisait rien de mal, pas un pas de travers, quelqu'un de parfait. Ce qu'il a en face de lui est tout le contraire : elle est imparfaite. Et dans ces moments là, il se demande comment il fait pour l'aimer. Au même titre qu'il se demandera toujours comment elle peut l'aimer. Mais dans ces moments là, il se rend compte qu'il a aussi la réponse à ces deux questions : Salomé est toute aussi pourrie que lui. Et pour ça, il voudrait l'attraper. La secouer, quitte à lui faire des bleus. Lui hurler la vérité ; qu'elle est prête à assumer de la merde parce qu'elle est responsable de ce qui arrive. Elle se croit responsable du viol, mais elle est véritablement responsable de tout ce qui arrivera aujourd'hui.

" - Non, t’as raison. Je devrais la tuer moi-même, comme ça t’auras la satisfaction de me voir détruire l’unique chose qui me retient à ma vie d’avant. C’est ce que tu voudrais, c’est ce qui te ferait plaisir, Mason? Avoir ta Salomé Pope à toi tout seul?"
" - Quand elle est comme toi maintenant, j'en veux pas du tout."

Elle va trop loin, il a les yeux qui piquent à cause de tout ce qu'elle lui jette au visage. Si Salomé ne veut pas pleurer, c'est le cas de Mason, mais il ne s'attendait pas aux larmes s'agglutinant aux coins de ses yeux à cause de tant de colère. A cause de tant de souffrance. Mason n'a jamais fait semblant d'être quelqu'un d'autre : c'est un connard. Elle l'a toujours su, mais il pensait être meilleur à ses côtés. Qu'elle crache tout ce venin le met sur la défensive : s'il ne l'aimait pas autant, il aurait été capable de la tuer pour qu'elle se taise. Car la veine qui sursaute sur sa tempe montre l'état de nerfs dans lequel elle le met. Le monstre a toujours été devant elle, ça n'a certainement jamais été sa mère. Même si c'est cette dernière qu'elle pleure tant.

Si elle veut être blessante, il est bien meilleure qu'elle à ce jeu.

" - J'ai pas réfléchi..."
" - C'est trop tard pour tes conneries..."

La main de Salomé qui agrippe le vêtement de Mason est vite attrapée par ses doigts fermes. Il la force à le lâcher, et c'est lui qui recule. Si par cette dernière phrase elle voulait faire passer un message, Mason le loupe. Mason n'a pas envie de le voir. Il est blessé par les mots employés, par ce qu'elle demande pour sa mère : la paix. Il est blessé parce que tout se retourne contre lui, alors qu'il n'a rien à voir dans cette histoire. C'est lui qu'on appelle à la rescousse, mais personne ne l'accepte tel qu'il est. Mason est celui qu'on appelle en cas de besoin, pas celui qu'on aime au quotidien. Et c'est ce qu'il retient de toute cette scène, sans éclat de voix. Mason préfère quand elle pointe une arme sur lui.

Le regard qu'il pose sur elle signifie tout. Peut-elle comprendre ce qu'il veut dire par là ? Tout ça est de ta faute. De sa faute à elle. Salomé est fautive d'avoir couru après sa mère, d'avoir embarqué Mason, d'être restée trop longtemps, d'avoir trop de coeur pour quelqu'un qui n'en a rien à faire d'elle, d'être méchante. Salomé sera coupable de meurtre même si elle n'appuie pas sur la détente. Elle a voulu ce qui va arriver d'ici quelques secondes.

Pope se détourne d'elle, et si Salomé avait voulu le rattraper, elle n'aurait pas pu. Non, il semble vouloir s'enfuir, avec ses mâchoires serrées. Il a dit qu'il ne voulait pas tuer la mère, il a dit que c'était trop tard. Et il s'en va, alors il devrait quitter le restaurant. Mais il retourne simplement, mais rapidement, dans la pièce où le feu se consume toujours. Les femmes sont là, l'une face à l'autre, près l'une de l'autre. Elles s'aiment et ça se voit : elle devrait aimer sa véritable fille comme ça. Et lorsque la voix de Mason se fait entendre, on dirait que ça fait une éternité pour elle, lui qui était resté tant silencieux depuis leur arriver dans le restaurant.

" - Vous savez que le pire dans cette histoire..." Qu'il commence à dire en s'approchant, lentement du feu. Il marche, semble tranquille mais son coeur et son cerveau explose. Il regarde la mère droit dans les yeux, comme s'il faisait complètement abstraction de l'autre fille. " c'est que je croyais être le pire. Mais votre pomme est vraiment pas tombée loin de votre arbre."

En parlant, il s'est approché finalement assez près de la jeune femme : celle qui n'est pas un problème. Celle qui devrait vivre, celle pour qui Salomé s'est inquiétée. Celle qui ne doit pas finir en chair à saucisse pour zombis. Mason a tout juste le temps de tourner la tête pour voir Salomé arriver, qu'il reprend la parole. Il la regarde elle, sans aucun sourire. Elle ne mérite pas un sourire pour avoir osé demander sans connaitre les possibles conséquences. Elle veut voir sa mère morte pour qu'elle ne se transforme pas en véritable monstre décomposé : a-t-elle seulement pensé à la plus jeune ?

" - T'as rien à voir dans cette famille... t'aurais pas du être là."

C'est sa manière de s'excuser. Mais s'excuser de quoi ? La mère de Salomé semble comprendre, elle. Car elle est sur le point de se redresser pour réagir, mais Mason est bien plus rapide qu'elle. Elle n'est pas debout, que lui a déjà attrapé son arme à sa ceinture : qu'il a déjà tiré une unique balle dans la tête de la jeune innocente. Elle meurt sur le coup, sans rien comprendre. Et à cette faible distance là, sa cervelle a explosé et c'est Salomé qui se retrouve couverte d'un sang qui n'est pas le sien.

Ca surprend tout le monde, même Mason qui sent ses entrailles se tordre dans tous les sens. Il n'aurait pas imaginé avoir la nausée à cet instant, et s'il n'avait pas du se tourner si vite pour pointer la mère de son arme, Pope est certain qu'il aurait dégueulé le peu qu'il a mangé. Mais il se met directement à regarder cette mère qui semble avoir perdue sa fille, alors que son sang est toujours en vie dans cette pièce.

" - Elle vous veut morte parce que vous vous êtes faite mordre..." Il se contente de ça, alors qu'il voudrait dire que lui la veut morte pour toutes les raisons sauf celle-là. " Votre fille veut pas que vous deveniez un monstre... mais on en est tous un. Qu'on soit mort ou vivant. Vous en êtes juste un dans les deux cas."

Là il s'énerve. Là il crie, comme il n'a pas pu le faire sur Salomé. Et c'est la mère qui prend alors que ça aurait du être la fille. Mais au final, il tient sa promesse. A sa façon, mais la fille aurait pu les tuer tous les deux pour s'en prendre à la mère. Mason ne prend pas le moindre risque pour sa vie, ou pour celle de Salomé. Son seul objectif à présent ? Retourner au village, retrouver son frère, retrouver Emily. Même si pour ça, il doit ligoter Salomé et l'enfermer à l'arrière de la Jeep, ou dans la caravane pour le reste de ses jours. La mère va mourir aujourd'hui.


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Univers fétiche : J'apprécie les univers de survie. Je suis attirée par ce qui concerne les zombies. Je suis attirée par le science-fiction. J'aime toucher à tout.
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Salomé
Olsen


Everybody waiting for the fall of man. Everybody praying for the end of times. I was born to run, I was born for this.

Née dans le Colorado le 19 novembre 1994, elle y a vécu toute sa vie avant que l'apocalypse zombie ne pointe le bout de son nez. Elle suivait des études en sécurité sanitaire. Sa mère était paysagiste, donc lui montrait les ficelles du métier.

Économe, méthodique, opportuniste, serviable, maladroite, manuelle, portée vers l'environnement.

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Elle ne cherchait pas l'amour avant lui. Il est entré dans sa vie au tout début, lorsque tout partait en vrille. Elle a vu le pire en lui ; elle a craint le pire en lui. Plusieurs années plus tard, leur route s'est à nouveau croisée, mais cette fois, les choses avaient changé. Elle est tombée sous le charme du monstre, consciente que vivre pleinement pourrait cependant entraîner sa mort.


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Quand elle est comme toi maintenant, j'en veux pas du tout.
Tu aurais dû y penser avant de me prendre en chasse, qu'elle répond faiblement, visiblement soulagée que Mason n'est point compris.

Mason se recule, les yeux larmoyants, comme si c'était lui qui était sur le point de perdre un proche. Salomé se sent stupide d'avoir osé parlé, d'avoir osé demandé. Sans doute aurait-elle dû partir seule finalement, ne pas laisser Mason suivre. Elle a pourtant cru pouvoir lui faire confiance. Il se recule et son coeur manque un battement. Pour la seconde fois, il lui semble voir clairement dans son âme. La première fois, c'était dans la caravane, après qu'elle ait pensé une corde à son cou. Cette première fois où elle a vu de la fragilité à l'intérieur du monstre. Mais là, ce qu'elle voit, c'est terrifiant. C'est noir. C'est ténébreux. Il la regarde comme si elle était la plus horrible chose au monde en lui demandant de tuer sa mère, chose qu'elle ne parvient pas à faire. Pour ça, oui, Salomé se trouve sans coeur. C'est sa mère. Elle devrait ressentir de l'amour, devrait abréger ses souffrances elle-même. La fille voit dans les yeux de l'ancien miliaire qu'il est sur le point de tuer. Ce n'est pas un regard qu'elle a déjà vu, pourtant, d'instinct, elle sait que ça arrivera, qu'il est résolu à lui montrer qu'il peut faire les choses dégueulasses qu'elle demande. Il va tuer. Pas un virulent. Un humain, chaud, en chair, vivant.

Il glisse hors de ses doigts et s'éloigne. Elle reste plantée là. Ne cherche même pas à le retenir. Dans sa propre immobilité, elle comprend qu'elle ne souhaite pas l'empêcher d'agir. À cette pensée, sa poitrine se serre douloureusement. Est-ce réellement cette fille qu'elle est devenue au fil des années, celle qui permet qu'on exécute des gens qui pourraient encore avoir quelques heures à vivre? Ce qui l'oblige à bouger, c'est le sentiment de devoir être présente pour voir l'irréparable, de subir les conséquences de sa demande. Oui, elle juge nécessaire d'être présente pour... ce qui arrivera.

T'as rien à voir dans cette famille... t'aurais pas du être là.
Mason? c'est la voix de Salomé, faible, qui s'inquiète soudainement.

T'aurais pas dû être là, qu'il vient de dire, à la manière d'un reproche, à la manière d'un adieu. Comme à chaque fois, il y a un délai à son cerveau entre les agissements de Mason et la réalité, car il n'y a jamais rien de logique dans les actions de cet homme. Salomé presse le pas, mais n'a point le temps de faire deux enjambées qu'il commet le premier crime découlant de l'ultime demande de sa femme. Salomé n'a même pas vu sa mère réagir tant elle voulait éviter que cette adolescente ne soit la victime de cette connerie. Au coup de feu, Salomé stop tout mouvement dans un sursaut. Le corps s'affale, le sang l'éclabousse. Ses lèvres, surprises, restent entrouvertes. Si elle voulait que quelqu'un survive, c'était cette jeune fille. Salomé cligne des paupières, comme si ça pouvait aider à chasser cette vision de son esprit. Une vision d'horreur. Elle relève la tête, mais déjà Mason est concentré sur sa mère. La seule victime qui aurait dû tomber aujourd'hui.

Votre fille veut pas que vous deveniez un monstre... mais on en est tous un. Qu'on soit mort ou vivant. [...]

Il parle à sa mère, la voix pleine de colère. Mason est tendu. Ça, elle peut le voir, mieux qu'avant en tout cas. Salomé, abasourdie, a l'impression de voir cette scène d'un angle qu'elle n'imaginait pas possible : sa mère dans le mauvais rôle. Ça sert les tripes, c'est insupportable. Est-ce que cela arrive réellement? La mère jette un regard vers la décédée, puis finalement relève le menton vers Mason, l'observant de son air fier et autoritaire. Une proie prise au piège qui ne souhaite pas abdiquer. Salomé voudrait lui demander pourquoi elle n'a rien dit concernant cette blessure. Salomé voudrait lui demander pourquoi elle n'a pas jugé utile de lui transmettre des dernières paroles avant de succomber. Mais plutôt que de vouloir poser des questions, elle devrait avoir le réflexe de s'interposer pour protéger la femme qui l'a mise au monde.

Non, jamais ma fille n'aurait fait une telle demande, qu'elle crache à Mason.
T'as raison, que répond finalement la concernée, ce qui fait tourner les yeux de sa mère vers elle. Ta fille ne pourrait faire cette demande, avoue-t-elle, un peu confuse, mais elle poursuit : mais moi je l'ai fait. Ta fille vient juste d'être abattue.

Salomé se surprend, malgré un regard triste, à observer sa mère de la façon dont Mason l'a décrite. Mérite-t-elle réellement de partir en paix? Elle se pose réellement la question. Salomé est effectivement monstrueuse. Son épaule tique légèrement, comme si elle voulait hausser les épaules et dire « j'aurais voulu que ça se passe autrement », mais aucun mot agréable ne quitte sa bouche. Pas d'excuses. Pas de compassion. Plus de règlement de compte. Venir ici était effectivement une erreur. La fille pourrait aussi dire à Mason : « c'est bon, on part », mais elle ne souhaite pas que cette adolescente soit morte en vain. Salomé doit encaisser la conséquence jusqu'au bout. Elle fait une demande à Mason et ne reviendra pas sur ses paroles.

Tu vas vraiment laissé cet homme te manipuler et prendre tout ce que tu possèdes? Je te pensais réellement plus forte que ça. Tu regretteras ce chemin.

Elle est difficile pour Salomé de ne pas argumenter, elle qui le fait si souvent. Elle se retient pourtant de se laisser prendre à ce petit jeu. Elle avait déjà fait le deuil de sa mère avant son retour au village, elle aurait donc dû s'en tenir à ça. Et si Salomé aimait réellement sa mère, ne devrait-elle pas être celle qui tient l'arme? Ses yeux se dirigent sur cette arme tenue par Mason. Elle imagine Mason à genou au sol, le canon entre ses deux yeux. Et elle sait au fond d'elle-même que, pour lui, elle pourrait tirer si ça devait abréger ses souffrances. Pour sa mère, pourtant, elle n'en ressent pas la moindre envie.

Avec tout ce qui vient avec le monstre.

Elle bouge enfin, mais ce n'est pas pour venir sauver cette femme. Elle s'approche simplement de Mason, vient glisser ses doigts sous son poignet et lui fait lever l'arme au niveau du crâne de cette femme. Elle n'a plus rien à dire à cette personne. Et si elle ressentait de l’inquiétude pour l'adolescente, Mason s'est assuré que tout ça s'envole. Cette personne est morte. C'est fini. Ce n'est pas de la tristesse qu'elle lit dans les yeux de sa mère, mais de la colère. Salomé tourne finalement ses yeux vers Mason. Elle pensait devoir regarder sa mère jusqu'au bout pour se sentir libérée de quelque chose, mais non. Elle préfère le regarder lui, parce qu'elle le voit et qu'elle le soutien, même si elle le déteste d'être tout ce qui l'effraie et lui fait plaisir en même temps. Will pourrait tant la détester pour tout ce qu'elle fait subir à Mason, pour tout ce qu'elle lui oblige à faire. Surtout qu'elle pense égoïstement ne plus souhaiter la paix pour sa mère. L'humain est compliqué. Pourtant, elle ne ressent pas moins l'espoir de vouloir aider ceux qu'elle aime.

Salomé sent qu'elle doit donner une raison à Mason de tirer.

T'avais raison. Elle m'a fait du mal. Et quand tu m'as vu mal, ce jour-là, c'est parce qu'elle m'a avouée que mon frère était mort.  

Ça n'excuse rien.

Salomé fronce pourtant les sourcils lorsque, en baissant les yeux, elle aperçoit une étrange marque sur la hanche de l'adolescente, car son vêtement s'est relevé au moment de tomber. Une morsure? Elle paraît perplexe, Salomé. Elle entend sa mère lâcher un léger rire, dans un soupir, comme si la fièvre lui jouait déjà dans le cerveau. Pourtant, elle ne tourne toujours pas les yeux vers elle.

Quand elle a su que j'avais été mordue, elle a choisi de me suivre dans la mort. J'ai voulu l'en empêcher, mais c'était trop tard. De là on a décidé que nous irions retrouver sa famille... sans savoir si nous pourrions y parvenir.

À cette connerie, son coeur manque un battement. Tout ça pour ça. Et Salomé repense à : « Mon frère ne me laisserait pas. » C'est troublant que Mason puisse avoir raison sur quelque chose après tout ce qu'elle a subi à cause de lui. Mais elle prend aussi conscience que Mason a tué pour elle, et que sa mère l'aurait laissée mourir pour elle. Et Salomé veut survivre, pas mourir. Argumenter sera inutile. Elle se contente de regarder Mason l'air de vouloir dire : mets fin à tout ça, je t'en prie.

Et c'est aussi là que tout se met en place. Car l'attaque du village est imminente.


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Jeu 30 Juil - 22:09
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Mason Pope
Mason est un ancien militaire qui traverse l'apocalypse depuis six ans. Aux côtés de son frère, Will, et de sa protégée Emily. Il est prêt à tout pour secourir le monde, alors qu'il est loin d'être le meilleur homme sur terre. Il n'est ni un bon soldat, ni un bon être humain.

Né dans le Colorado, Mason est un petit monstre depuis cette époque. Il n'a fait qu'évoluer dans cette direction, malgré ses bonnes intentions et ses bons sentiments. On dit qu'un être ne peut être ni tout blanc, ni tout noir. Qu'il est un mélange de gris. Mason, lui, est plus foncé que ça sans être quelqu'un de mauvais.


Salomé + Mason ― Once hate is gone, forced to deal with pain - Page 3 Tumblr_pqolrtQ7tF1ynme1po5_r2_250

Amoureux depuis des années de la même femme. Une qu'il a fait tant souffrir autant physiquement que mentalement. Un amour malsain qui n'a rien de correct. Mais ça ne l'empêche pas d'aimer dans la démesure.


Daniel Sharman :copyright:️doomdays
Mason ne comprend pas la réaction de la mère de Salomé, comme il ne comprend pas que les parents en général puissent être ainsi. Il fronce les sourcils, parce qu'il se dit que ces gens là -autant son père à lui que sa mère à elle- ne savent pas ce que c'est que la famille. Ils n'ont pas la même conception des choses, et même si Pope a toujours refusé d'être père de peur de devenir pareil que le sien, il est bien heureux d'avoir une vision différente de la leur. Ce qu'il a avec son frère est cent fois meilleur que ce que cette vieille n'aura jamais avec sa fille. Sa véritable fille. Mason ne sait pas ce qu'elles ont pu être l'une pour l'autre lorsque le monde était encore comme celui dans lequel ils sont nés. Mais à ses yeux, la mère qu'il voit n'a rien d'une bonne personne ; tout comme lui. A la différence qu'il est celui qui tient l'arme et pas celui qui va se faire abattre.

Il a tourné légèrement ses yeux vers Salomé qui ne le regarde pas, lorsqu'elle parle pour répondre à sa mère. Contrairement à tout à l'heure, il se sent au même endroit qu'elle : sur la même longueur d'onde. Et Mason n'a pas la moindre hésitation à détourner ses yeux d'elle pour regarder la mère : elle aurait pu être en colère pour la gamine au crâne troué qui dégouline toujours d'un sang épais à leurs pieds. La vieille le fait rire lorsqu'elle prononce ces mots : Tu vas vraiment laisser cet homme te manipuler et prendre tout ce que tu possèdes? C'est drôle, parce qu'elle ne comprend rien à ce qui se passe. Personne ne pourrait comprendre ce qui se passe dans le couple, pour être honnête. Salomé tient Mason par le collet, et même s'il paraît dominant, il se laisse mener par le bout du nez. S'il avait réellement souhaité partir sans faire couler le sang, Mason l'aurait fait. Certes, il n'est pas quelqu'un de bien, mais il n'est pas le manipulateur qu'elle décrit. La mère a tord sur toute la ligne.

Quand Salomé approche, il est surpris : pose ses yeux sur elle sans enlever la menace de son arme vers la mère. Il se serait attendu à ce qu'elle se mette entre les deux, pas à ce qu'elle s'approche près de lui. Mais contrairement à ce qu'il a ressenti plus tôt, Mason ne sent soulagé lorsqu'elle le regarde. Lorsqu'elle le touche pour monter le canon sur la tête de sa mère. Elle-même, pour montrer qu'elle est l'investigatrice de ce fait même si elle n'a pas le doigt posé sur la gâchette. C'est tout ce qu'il fallait pour faire décompresser Mason. Il voudrait qu'elle comprenne, il voulait qu'elle agisse. Par tout ce qu'elle dit et ce qu'elle fait, Salomé va dans le sens de son époux. T'avais raison. Elle m'a fait du mal. Et quand tu m'as vu mal, ce jour-là, c'est parce qu'elle m'a avouée que mon frère était mort. Ça n'excuse rien. Mais ça donne une raison supplémentaire de haïr cette femme : il aurait du la tuer dès le début et ils n'auraient pas eu tous ces problèmes. Son doigt devient moite sur l'arme à feu.

" - Vous vous seriez très bien entendu avec mon père." Mason lâche ces mots une fois qu'il a lâché le regard de Salomé. Il n'est pas de ceux qui détournent le regard lorsqu'ils doivent abattre quelqu'un : la dignité l'oblige à poser ses yeux sur la vie qu'il s'apprête à prendre. " Mais vous auriez du faire comme lui. Crever y a six ans, sans faire plus de mal."

Mason aurait voulu dire qu'il le fait par plaisir, juste avant d'appuyer sur la détente. Mais ces mots sont incapables de sortir de sa bouche, et pas spécialement à cause de la présence de Salomé. Mais les mots précédents étaient bien trop sincères pour avoir quelque chose derrière : lorsque la balle part du canon pour arriver dans la tête de la mère, il repense à son père. Se demande où il serait aujourd'hui si Pope avait été assez con pour rester au fort. Serait-il mort en même temps que son père, et que sa mère ? Will a bien survécu, lui. Peut-être qu'ils seraient tous en vie, ou peut-être qu'ils seraient tous morts. Mais Mason sait une chose : la vie aurait été bien pire si son père avait été en vie aujourd'hui. Et lorsque le corps de la mère tombe lourdement à terre, elle s'effondre à moitié dans le feu qu'elle-même a allumé.

L'ancien militaire n'a été capable de baisser son arme que quelques secondes après que les flammes s'en soient prit à ses cheveux ensanglantés : il aurait voulu pouvoir creuser un trou pour enterrer les deux femmes. C'est ce qu'on fait aux gens qu'on connait, Mason n'aurait jamais laissé un des siens pourrir ou être dévoré une fois qu'il aurait eu le dos tourné. Et même si la mère n'était pas une de ceux qu'il aime : n'a-t-elle pas mérité un minimum de dignité ? Pourtant, son attention se pose sur Salomé à la seconde où les flammes s'en prennent à la chaire de la mère.

" - Ca aidera pas..." Qu'il souffle en rangeant l'arme chaude dans son jean : glissant son chandail avec pour ne pas se brûler. " Mais je suis désolé qu'elle ait été trop conne pour pas savoir t'aimer comme elle l'aurait du."

Des mots qu'il a eu l'habitude d'entendre lorsqu'il était plus jeune : par sa mère, par son beau-père et même par Will quand ce dernier essayait d'avoir le coeur et l'esprit ouvert pour soutenir Mason et ses dérapages. Son père était un enculé, certes, mais il préfère encore sa relation à la paternité que celle que Salomé et sa mère ont. Cette maternité là est pourrie : au moins, le père de Mason n'a jamais eu besoin de le remplacer.

Quoi qu'elle dise, que ce soit difficile d'y parvenir ou facile, Salomé finit par sortir du restaurant parce que Mason la pousse à l'extérieur. Soit en douceur, soit avec force. Mais rester là, alors que les flammes commencent à dévorer l'endroit n'est pas une bonne idée : les flammes vont dévorer les deux corps, et au moins, rien de malsain ne leur arrivera en plus. La crémation n'était pas un problème pour certain, et c'est rapide. Une main tient le coude de Salomé, l'autre tient ça tête entre sa nuque et sa mâchoire.

" - Dis-moi qu'il faut y aller..."

Mason voudrait l'embrasser mais se contente de carresser ses lèvres du bout de son pouce. Il a toujours été meilleur à suivre les ordres ; tuer la mère de Salomé en était un. Tuer la jeune fille n'en était pas un. Là est sûrement l'erreur, mais au moins, ils sont en vie. Mason la regarde dans les yeux, qu'elle pleure ou qu'elle cri. Il veut l'entendre dire ce qu'il faut faire, ainsi, il est sur de la marche à suivre. C'est aussi un moyen de se défendre ; il veut s'en sortir. Il veut partir avec sa femme. Il veut la garder auprès de lui, et pour ça, Mason sait qu'il doit faire ce qu'elle dit. Et si laisser les corps dans le bâtiment en flamme n'était pas ce qu'elle désirait ? Il se sent sur une corde fragile ; il devrait la réconforter. Faire tout son possible pour l'éloigner. Mais Mason est assez égoïste pour penser à eux et pas seulement à elle. Il a besoin qu'elle agisse, qu'elle réagisse, qu'elle lui dicte quoi faire. Mason est la main pendant qu'elle occupe la place du cerveau du groupe. Ce n'est pas une histoire de manipulation, mais d'amour.


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Mer 5 Aoû - 5:18
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Née dans le Colorado le 19 novembre 1994, elle y a vécu toute sa vie avant que l'apocalypse zombie ne pointe le bout de son nez. Elle suivait des études en sécurité sanitaire. Sa mère était paysagiste, donc lui montrait les ficelles du métier.

Économe, méthodique, opportuniste, serviable, maladroite, manuelle, portée vers l'environnement.

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Elle ne cherchait pas l'amour avant lui. Il est entré dans sa vie au tout début, lorsque tout partait en vrille. Elle a vu le pire en lui ; elle a craint le pire en lui. Plusieurs années plus tard, leur route s'est à nouveau croisée, mais cette fois, les choses avaient changé. Elle est tombée sous le charme du monstre, consciente que vivre pleinement pourrait cependant entraîner sa mort.


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La détonation finale survient. Un spasme la secoue entierement ; un sursaut provoqué par le son de la balle qui quitte sa chambre pour traverser le canon et se loger dans la tête de la femme qui l'a mise au monde. Salomé aurait pu avoir un dernier regard pour sa mère, mais elle s'est résolue à fixer Mason, pour finalement fermer les yeux une fraction de seconde. D'une part, elle se dit : c'est terminé. Est-ce la seule pensée qu'elle doit avoir pour sa mère décédée? Elle avale difficilement. Jamais plus elle n'entendra la voix de sa mère. Jamais plus elle ne verra sa mère travailler dans un jardin. Mais à mesure que les souvenirs de son enfance émergent, Salomé prend conscience qu'elle avait déjà perdu tout ça. Elle s'était longtemps conditionnée au fait de retrouver les membres de sa famille pour avoir un objectif dans la vie. Elle s'était longtemps convaincue qu'il n'était pas nécessaire de les pleurer car elle n'avait jamais vu leur dépouille. Elle était parvenue à construire une idéologie qui la protégeait. Mais c'était un ramassis de mensonges. Son deuil était fait depuis longtemps. Elle était seulement parvenue à tourner la page, jusqu'à que sa mère déboule au village. Son véritable objectif a toujours été de survivre. Ses tympans vibrent encore sous la détonation. Ça ne l'empêche pourtant pas d'entendre Mason parler. Alors elle ouvre les yeux.

― [...] Mais je suis désolé qu'elle ait été trop conne pour pas savoir t'aimer comme elle l'aurait dû.

Même sans Mason, elle serait sortie de ce restaurant sans chercher à préserver les corps : trop dangereux. Et Salomé, c'est le genre de fille à sauver son cul si elle n'a aucune chance. Et dans ce restaurant, il n'y a plus rien à sauver. La fille et la mère sont mortes ; les corps brûlent ; le feu se propage. Si les circonstances l'avaient permis, sans doute aurait-elle voulu enterrer les corps dans un jardin, pour faire ça proprement. Mais c'est un luxe dont les macchabées sont souvent privés. Le feu fera le travail ; personne ne mangera les corps. Et Salomé est sans doute trop secouée pour se poser la question à savoir si c'est une bonne chose ou non. Sortir du restaurant est la priorité.

Bientôt, elle se retrouve face à Mason qui vient caresser ses lèvres de son pouce dans l'espoir qu'elle lui dicte ses prochains agissements. Il paraît désespéré, troublé. La fille est plongée dans son regard. Jamais elle n'a cessé de le diriger depuis ce jour où elle s'est défendue en tentant de le tuer. Elle s'est toujours farouchement dressée devant lui pour faire valoir sa position. Il est autant important pour elle de tout contrôler que pour lui d'être contrôlé. Elle est confuse, oui. Elle a du mal à trouver ses mots, oui. Mais elle ne s'effondre pas. Et elle ignore comment elle fait. D'où lui vient cette force? Est-ce la même force qu'elle puise constamment chez Mason pour se sentir capable de tout affronter?

J'avais dit que jamais je ne te demanderais de faire ça... pourtant, je l'ai fait, qu'elle avoue.

Elle ne sait pas à quel moment exactement elle a bougé, mais sa main a trouvé celle de Mason. Celle de gauche. Et machinalement, elle caresse son annuaire de son pouce. Mais dans ce contact, elle le touche lui, touche cette peau chaude, humide et humaine. Cette fois, Mason a tenu parole. Pour Salomé, il a tué une femme. Elle tourne la tête vers cette bâtisse bientôt fumante. Des nuages gris s'échappent des ouvertures. Sa mère est à l'intérieur et brûle. Elle sent que ses doigts tremblent légèrement, alors elle finit par lâcher la main de Mason, sans davantage savoir quoi toucher. Salomé, elle est sous le choc, mais Salomé a demandé et Salomé a reçu. Non, elle ne s'effondre pas. Sous le choc d'un décès, sous le choc d'un proche. Elle n'a pas été habituée comme lui à la perte, aux meurtres. Elle ne voit pas les cadavres comme lui, le militaire, le soldat. Enlever la vie d'une personne c'est troublant. Elle se sent monstrueuse et égoïste. Et pourtant, elle se sent libérée d'un poids. Voilà pourquoi ça semble si immoral. Où est la limite? Dans cette incompréhension, sa main revient trouver la sienne. C'est plus fort qu'elle. Elle serre même ses doigts dans l'espoir que les siens cessent d'être aussi faibles. Les répercussions se ressentent dans ses nerfs, mais elle ne semble point éprouver de remords. C'est pour ça qu'elle est apte à prendre des décisions. Elle les accepte. Comme elle a déjà accepté Mason pour ce qu'il est. Elle ne peut pas abandonner Mason, et ne veut pas abandonner Mason, et pour plusieurs raisons ; elle l'a choisi alors qu'elle aurait pu le tuer, elle lui demande le pire alors que ça pourrait le briser, mais principalement parce qu'elle découvre l'amour avec lui, un amour différent, mais un amour tout de même. Il est l'avenir qu'elle ne parvenait pas à trouver en errant dans les villes.

Il faut y aller.

Peut-être qu'elle pourra pleurer demain. Peut-être qu'elle pourra pleurer dans deux jours. Peut-être que cela n'arrivera jamais, ou bien ça lui prendra subitement dans quelques mois ; elle ne sait pas. Mais présentement, elle n'a pas envie de pleurer. Et si elle pleure, ça n'aura rien à voir avec Mason qui tient une arme. Ce sera parce qu'elle aura perdu un proche, point. Elle pourrait dire merci, mais ce serait totalement déplacé. Est-ce que Mason apprécierait réellement qu'elle dise merci pour avoir tué une femme? Cette fois, c'est elle qui tend une main vers le cou de Mason, elle qui semble une nouvelle fois découvrir la forme de sa mâchoire de son pouce.

Je ne peux pas te promettre que je serai la femme idéale, parce qu'il y a encore bien des défauts que tu ne connais pas, mais... J'ai pas l'intention de t’abandonner. Et je te le dirai si je n'ai pas envie que tu fasses quelque chose.

Mais lui, veut-il seulement encore d'elle, sans penser au fait de simplement la garder captive par envie de la posséder? Ce monde est chaotique et on vit les processus abruptement. Elle ne peut pas détester Mason pour un choix qu'elle a fait de son propre chef. Elle se hisse légèrement sur la pointe des pieds. Et même si c'est malsain, elle l'embrasse d'un baiser chaste et tendre, assez pour arriver à expirer l'air de ses poumons, assez pour se sentir vivante, assez pour lui montrer qu'elle est consciente.

T'as rien fait de mal aujourd'hui, Mason. C'est moi.

Bien évidemment, elle pourrait lui en vouloir d'avoir dit des mots aussi cruels, mais c'est dans sa personnalité à lui et ce n'est pas quelque chose qu'elle pourrait lui reprocher, loin de là. Elle pourrait le détester parce qu'il est direct, que ça fait mal, mais il lui prouve autrement à quel point il peut être à la hauteur. Lui-même pourrait la détester. Mais pour toutes les fois où elle l'a confronté aux bêtises qu'il avait réellement commises, elle tenait à lui dire qu'il n'était pas en tort, cette fois.

Mais t'es quand même un con.

À ces paroles, elle hausse légèrement un sourcil, parce que pour elle, c'est cru. Mais c'est vrai. Elle se rend surtout compte que la chaleur de Mason l'apaise au moment de s'appuyer sur lui, contre ce torse. Elle ne sait pas si elle doit lui offrir un câlin, si elle doit s'éloigner pour qu'il puisse digérer ce qu'il vient de faire. C'est confus. C'est une situation qu'elle n'a pas l'habitude de vivre. Elle aimerait comprendre ce qui vient de passer, mais ça la dépasse à tellement de niveaux. Elle se surprend à craindre que Will et Emily puissent la détester d'imposer de telles conneries à Mason. Elle reste dans cette position quelques secondes, même si ça lui semble plus long. Et ils finissent par retourner dans cette voiture sans qu'elle ne daigne reposer ses yeux sur le restaurant. Elle laisse Mason gérer le reste, que ce soit sa haine envers elle ou le trajet pour retourner au village.

Tu aurais pu dire non et me laisser là. Mais je me mentirais à moi-même si je disais que ta présence n'était pas la meilleure chose qui puisse arriver. Je devrais regretter, mais non.


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Mason Pope
Mason est un ancien militaire qui traverse l'apocalypse depuis six ans. Aux côtés de son frère, Will, et de sa protégée Emily. Il est prêt à tout pour secourir le monde, alors qu'il est loin d'être le meilleur homme sur terre. Il n'est ni un bon soldat, ni un bon être humain.

Né dans le Colorado, Mason est un petit monstre depuis cette époque. Il n'a fait qu'évoluer dans cette direction, malgré ses bonnes intentions et ses bons sentiments. On dit qu'un être ne peut être ni tout blanc, ni tout noir. Qu'il est un mélange de gris. Mason, lui, est plus foncé que ça sans être quelqu'un de mauvais.


Salomé + Mason ― Once hate is gone, forced to deal with pain - Page 3 Tumblr_pz593gZC4Q1ynme1po3_250

Amoureux depuis des années de la même femme. Une qu'il a fait tant souffrir autant physiquement que mentalement. Un amour malsain qui n'a rien de correct. Mais ça ne l'empêche pas d'aimer dans la démesure.


Daniel Sharman :copyright:️doomdays
J'avais dit que jamais je ne te demanderais de faire ça... pourtant, je l'ai fait. N'avait-il pas lui-même dit qu'il ne lui ferait pas de mal ? Ce couple là a la fâcheuse habitude de ne pas tenir ses promesses, qu'elles soient dites à voix hautes ou insinuées. Ils sont bons pour faire tout le contraire de ce qu'ils désirent réellement. Et si Salomé ne voulait pas que Mason tue sa mère, lui en a rêvé jusqu'à ce que ce soit définitivement fait. Il a rêvé de le faire de son propre chef, que ça blesse sa femme au point qu'elle le déteste un peu plus. Il a rêvé être l'investigateur de cette mort non obligatoire, sans réellement pensé qu'un jour, Salomé puisse le lui demander. Il n'aurait pas pensé le faire pour lui faire plaisir : et pourtant, il a appuyé sur la détente.

Si elle regarde le bâtiment en flamme, Mason n'est pas capable de regarder autre chose que Salomé. Qu'elle le touche, ou même lorsque ce n'est plus le cas : elle est le centre de son monde et jamais il ne pourra faire autrement. Lorsqu'elle dit enfin qu'il faut y aller, c'et le déclic qu'il attendait. Son cerveau se remet en marche, son corps est déjà prêt à partir : comme s'il n'avait pas prit la vie de quelqu'un dans les dernières minutes. Il ne voit pas ce fait comme le plus horrible au monde : non, ce n'est pas un pécher. Il tuait avant que les zombis arrivent dans ce monde, et il n'a fait que ça depuis. Non, les personnes qu'il a sauvé depuis ne sauveront pas son âme. Mason n'est pas un homme bon, mais il veut être meilleur pour elle. C'est tout ce qui compte à présent. Je ne peux pas te promettre que je serai la femme idéale, des mots qui l'ont fait légèrement sourire. Pour lui, elle l'est, et personne ne pourrait être plus parfaite dans l'imperfection qu'elle. Ses yeux se ferment quelques instants, alors qu'il continue à l'écouter parler, alors qu'il profite de cette caresse qu'elle lui offre : seul réconfort qu'il aura, seul réconfort dont il a eu besoin. J'ai pas l'intention de t’abandonner, Mason soupire sans même pouvoir le retenir : c'est le bien être, le bien tout entier, qu'elle lui fait ressentir qui le fait réagir. Il n'aurait eu besoin d'entendre rien d'autre jusqu'à la fin de sa vie. Je te le dirais si je n'ai pas envie que tu fasses quelque chose. C'est tout ce dont il a besoin pour continuer à vivre : qu'elle pose des mots pour chaque chose qu'il pourrait, qu'il devrait, ou qu'il ne devrait pas faire.

Salomé a enfin compris qu'elle doit prendre les rennes.

" - T'as rien fait de mal aujourd'hui, Mason. C'est moi." Il ouvre les yeux après ce baiser qu'il ne méritait certainement pas. S'il ne peut être à l'intérieur de sa tête pour savoir à quoi elle pense, il a l'impression de pouvoir lire ses reproches au fond de ses yeux. Alors, il ne parvient pas à retenir le léger ricanement qui s'échappe de ses lèvres après qu'elle ait terminé de dire ce qu'elle pense : " Mais t'es quand même un con."
" - Tu l'as toujours su..."

Lorsqu'elle se pose contre lui, Mason ne fait rien d'autre que de l'entourer de ses bras forts et musclés. Sans la serrer plus qu'il ne le faut pour lui apporter le réconfort et la chaleur qu'elle recherche. Et ça fait du bien, d'être sur la même longueur d'onde. Si ça apaise Salomé, ça apaise aussi le coeur de Mason qui était lourd à la suite de ce meurtre qu'il n'avait pas envie de commettre. Lorsqu'ils retournent dans la voiture -parce qu'ils n'ont d'autres choix maintenant que la mission est terminée-, Mason avait peur qu'un silence s'installe. Mais à peine le moteur ronronne-t-il, que Salomé pose des mots sur des sentiments qu'elle ressent assez fort pour avoir besoin de les exprimer.

" - Tu aurais pu dire non et me laisser là. Mais je me mentirais à moi-même si je disais que ta présence n'était pas la meilleure chose qui puisse arriver. Je devrais regretter, mais non."
" - Depuis quand te laisser derrière est une option ?" Qu'il demande après quelques secondes de silence : pas un temps pour réfléchir, mais juste le temps de prendre la bonne route et de lui lancer un regard complice. " C'est toi la meilleure chose... et je t'ai fais trop de mal pour pouvoir te dire non."

Après ces mots, Mason a attrapé la main gauche de Salomé pour venir y déposer un baiser. Et ils n'ont pas reparlé pendant le trajet : il fut silencieux, jusqu'à être chaotique quand, on s'approchant du village, ils se sont rendus compte que la guerre était sur le point d'être déclarée. Mason n'a pas eu d'autres mots doux pour sa femme : ils se sont séparés à peine arrivés, puis ont mis un certain temps avant de se retrouver. Des morts sont tombés, et eux, ils ont abandonné le village. Mason, accompagné de Will, Blaze et de sa femme. Ils ont été séparés de Salomé et d'Emily qu'ils ont retrouvés plus d'une journée et d'une nuit plus tard : grâce à une abeille dessinée sur une vitre sale. Des retrouvailles plus chaudes que toutes celles qu'il a certainement connu dans sa vie. Une bague passée au doigt de Salomé. Un plan de route : direction la Californie. Le village est maintenant si loin dans leurs esprits, il n'est plus question d'y retourner.

Cette nuit-là fut la première qu'elle passe avec sa femme. Installés dans une pièce de l'ancienne boutique, bien loin du bourdonnement des abeilles qui l'aurait empêché de dormir. Mais cette nuit-là fut reposante : autant physiquement que mentalement. Car ni l'un ni l'autre n'ont vraiment pu se reposer depuis le meurtre de sang froid qu'ils ont commis. Ils n'ont pas pu en reparler non plus, mais à quoi sert de ressasser le passé ?

Les yeux encore fermés, Mason ne sait pas si c'est les sacs de couchages dans lesquels ils sont qui lui tiennent tant chaud, ou la proximité du corps de Salomé. Mais il s'est réveillé en s'étirant de tout son long : certaines de ses articulations se sont mises à craquer. Son corps tout entier avait oublié, depuis le temps qu'il vivait au village, ce que c'était de ne pas être confortable, sur un matelas, pour dormir. Il a même grogné à cause de ça, et s'est recollé à Salomé, les yeux fermés, pour tenter de se rendormir. Machinalement, il est venu passer la paume de sa main sur l'épaule de sa femme. La caressant jusqu'à venir chercher sa main pour enlacer leurs doigts. Mason profite de ce matin qu'ils n'ont jamais pu avoir, même en partageant la même caravane. Et lorsqu'il touche la bague qu'elle porte à son doigt, il ne peut pas s'empêcher de sourire. Les yeux fermés, il vient déposer un baiser sur son épaule. Mason aurait du se contenter de ça.

Car plus il caresse le bras de Salomé, plus il enfonce son visage dans ses cheveux. Plus il sent son coeur s'emballer, plus il se sent presser son bassin à ses fesses. Et plus il agit de la sorte, plus il laisse ses pensées perverses vagabonder : il repense à la douche, il repense à leur bain commun, mais il s'attarde beaucoup trop à ce moment dans la cage d'escalier. Et Salomé sait bien que Mason ne sait pas se contrôle : ses doigts auront quitter l'épaule de sa femme pour se glisser sous son chandail. Là, il part à la conquête de cette poitrine qu'il n'aura jamais assez exploré à son goût. Il la cherche, en profite avec douceur. Son coeur bat plus vite alors qu'elle dort toujours. Et s'il voulait se rendormir, c'est peine perdue, c'est trop tard. Voilà qu'il s'est à peine redresser sur son coude, qu'il cherche à déposer des baisers sur son épaule, dans son cou parsemés de cheveux dans que ça ne le dérange. Sur sa joue, sur son oreille. Mason profite de son sommeil pour la peloter au lit, le matin au réveil, chose qu'il n'a jamais pu faire.

L'ancien militaire ira plus loin pour la réveiller : lorsqu'elle prendra conscience après sa nuit de sommeil, Mason aura déjà glisser deux doigts à l'intérieur de son antre spongieuse, humide et étroite. Qu'il ait du la déshabiller, à peine, ou pas. Que ce soit correct ou pas. Et lorsqu'il aura pleinement conscience que sa femme est réveillé, Mason viendra murmurer quelques mots précis à son oreille. Il est doux, amoureux. Ca change. Mais aujourd'hui, plus que jamais : Salomé est entière à lui.

" - J'en avais trop envie..." Il souffle à son oreille, embrasse son lobe quitte à l'emprisonner quelques secondes entre ses lèvres. " Désolé." Il s'excuse, car encore une fois il a prit sans demander.
SneakySkunk
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Univers fétiche : J'apprécie les univers de survie. Je suis attirée par ce qui concerne les zombies. Je suis attirée par le science-fiction. J'aime toucher à tout.
Préférence de jeu : Les deux
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Ven 16 Oct - 18:36
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Salomé
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Everybody waiting for the fall of man. Everybody praying for the end of times. I was born to run, I was born for this.

Née dans le Colorado le 19 novembre 1994, elle y a vécu toute sa vie avant que l'apocalypse zombie ne pointe le bout de son nez. Elle suivait des études en sécurité sanitaire. Sa mère était paysagiste, donc lui montrait les ficelles du métier.

Économe, méthodique, opportuniste, serviable, maladroite, manuelle, portée vers l'environnement.

tumblr_pqomivTtbu1ynme1po3_250.gif

Elle ne cherchait pas l'amour avant lui. Il est entré dans sa vie au tout début, lorsque tout partait en vrille. Elle a vu le pire en lui ; elle a craint le pire en lui. Plusieurs années plus tard, leur route s'est à nouveau croisée, mais cette fois, les choses avaient changé. Elle est tombée sous le charme du monstre, consciente que vivre pleinement pourrait cependant entraîner sa mort.


Alycia Debnam-Carey :copyright:️ Schizophrenic
Dès qu'elle s'est allongée dans son sac de couchage, elle s'est endormie, la tête enfoncée dans un amont de tissus ramenés en boule. Aucune transition entre l'éveil et le sommeil, à croire que son corps ne désirait qu'une chose : sombrer. Elle ne pensait pas que la présence de ces gens, réunis sous un même toit, puisse lui permettre de dormir sur ses deux oreilles. La veille, avant qu'elle ne s'isole des autres aux côtés de Mason, Will a précieusement glissé un cachet entre ses doigts : de quoi offrir du répit à sa blessure : un anti-inflammatoire, à apprécier parce que ça ne tombe pas du ciel. Un bras qui se porte relativement mieux grâce aux soins de Emily, mais également grâce aux examens de Will. Un bandage propre, serré, y a été appliqué. Malgré la sensibilité, elle ne redoute pas de bouger son bras. Une nouvelle cicatrice à ajouter sur cette peau. Mais si elle s'est endormie sans la moindre difficulté, c'est parce que Mason était à ses côtés, que sa chaleur était enveloppante. Elle ne voulait pas qu'il garde ses distances, comme dans la caravane. Malgré le meurtre.

Salomé est bouillante lorsqu'elle émerge de son sommeil sans directement ouvrir les yeux. Le souffle de Mason se perd à son cou, là où s'accumule ses mèches brunes. Il dépose de nombreux baisers sur sa personne. Pendant une fraction de seconde, elle tourne à peine le visage en quête de sa bouche, mais leurs lèvres ne se rencontrent pas. Ça lui provoque un soupir qui fait voler quelques cheveux. Elle inspire longuement lorsqu'elle sent remuer à l'intérieur de son antre spongieux. Il vagabonde déjà tel un voleur entre ses cuisses. Ça lui fait ouvrir un œil. Elle est brûlante de désir, à peine éveillée. Le feu irradie ses joues. Les doigts bougent une nouvelle fois. Son corps est secoué d'un bref spasme involontaire ; voilà des réflexes qu'elle n'a pas encore eu l'occasion de dompter. Les moments charnels avec Mason se comptent sur les doigts d'une main. Une main particulièrement agréable à l'instant.

Désolé, dit-il en capturant son lobe.
Tu n'es jamais désolé, qu'elle peine déjà à répondre, mais sincèrement, ça lui provoque un sourire.

Et si elle était de moitié dos à lui, les fesses pressées contre son bassin, à sentir son érection, elle finit par lentement et timidement se mettre sur le dos. Ça n'empêche pas les doigts de Mason de poursuivre leur occupation. Sous le bras redressé de Mason, elle s'agrippe au tissu de son vêtement. Un long soupir s'écrase sur l'avant-bras de son homme au moment où elle y cache son visage. Ses jambes cherchent à remuer, mais elles bloquent dans le sac de couchage autant que dans ce vêtement à peine descendu sur ses cuisses. Et c'est parce que ça lui provoque un sentiment d'impatience agréable qu'elle ne souhaite pas qu'il s'arrête en si bonne voie. Son œil entrouvert cherche à voir son visage ; Mason est légèrement redressé au-dessus d'elle. D'ordinaire, elle ne serait pas à l'aise dans cette position : ça lui rappelle l'intrusion à son domicile. Chaque fois qu'elle s'est retrouvée sur le dos, elle était crispée. Elle a toujours préféré être face à lui ou au-dessus de lui. Mais cette fois, alors qu'elle est déjà détendue, aucun sentiment d'inconfort ne semble vouloir troubler son esprit. Alors qu'elle sent nettement le glissement de ses doigts appuyés à ses parois humides, sa tête retombe sur le côté et ses paupières se ferment. Il n'y a que le gémissement qui remonte dans sa gorge qu'elle peine à contrôler. Sa propre main se plaque d'instinct sur sa bouche pour le retenir. Il s'éteint difficilement. Elle sait qu'ils ne sont pas seuls dans cet endroit.

Oui, elle est toute entière à lui.

Contre toute attente, elle ne cherche pas à le repousser ou à changer de position. Il s'est assuré de dorloter ce corps avant qu'elle ne s'éveille, ce qui ne peut que lui faire du bien. Elle serait surtout déboussolée s'il devait arrêter. Par ses gestes, ses caresses et ses baisers, il a chassé l'éveil brutal qu'elle aurait pu avoir en repensant aux derniers événements. Mais plutôt que de la laisser aux prises avec ses pensées troubles, il la transporte dans une bulle où leurs mauvaises actions ne sont jugées par personne. Elle se surprend à penser qu'elle voudrait être davantage comblée de l'intérieur, qu'elle inspire chaque fois qu'il appuie plus loin pour mieux le ressentir. À cet instant, les morts-vivants sont loin de son esprit. Mason lui fait prendre goût à cette sensation qui chasse les ruines des paysages au-dehors de cette boutique abandonnée.

Sa main quitte sa bouche uniquement pour qu'elle puisse légèrement tirer sur le vêtement de Mason afin qu'il se penche sur elle, qu'elle puisse sentir son souffle chaud contre sa bouche. Est-il adéquat de ressentir tout ce plaisir alors que la mort de sa mère est encore récente? C'est la question qu'elle devrait se poser, pourtant, elle ne lui effleure même pas l'esprit. Elle ne l'embrasse pas immédiatement ; attentive aux nombreuses réactions de son corps, allant de cette poitrine sensible qu'elle n'avait pas immédiatement ressentie jusqu'aux palpitations à son clitoris. Le temps semble suspendu alors qu'elle se surprend à avoir des pensées cochonnes qui normalement ne devraient être que dans la tête de Mason. Est-ce parce qu'il l'a travaillée? Elle ouvre les yeux ; ils sont embués d'envie.

Embrasse-moi, qu'elle lui ordonne, alors qu'elle pourrait simplement le faire elle-même.

Elle le demande comme la première fois où elle s'est autorisée à l'embrasser de son propre gré : en lui ordonnant de le faire. Elle veut qu'il le fasse alors qu'elle est en position d'infériorité, allongée sur le dos. Position qui lui permet étonnement de profiter sans lutter pour tenir debout ou inclinée. Elle ne sait pas si c'est parce qu'elle est chauffée, mais elle a parfaitement conscience, malgré ce demi-sommeil, demi-éveil, des flashes qui s'imposent à sa rétine : Mason qui la coince sur le plancher de sa chambre. Et ce souvenir n'est pas dérangeant, il est excitant. Ça la fait déglutir. S'il devait répondre à son ordre de l'embrasser, elle y répondrait pour savourer, approfondir, de sorte à découvrir une nouvelle facette de Mason. Malheureusement, pense-t-elle, elle est faible en ce qui consiste à retenir des gémissements. Et s'il devait l'instruire, elle le ferait de la même façon qu'elle a appris à découvrir son corps sous la douche. Pour lui montrer que, oui, elle l'a choisi.


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Dim 8 Aoû - 18:47
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Mason est un ancien militaire qui traverse l'apocalypse depuis six ans. Aux côtés de son frère, Will, et de sa protégée Emily. Il est prêt à tout pour secourir le monde, alors qu'il est loin d'être le meilleur homme sur terre. Il n'est ni un bon soldat, ni un bon être humain.

Né dans le Colorado, Mason est un petit monstre depuis cette époque. Il n'a fait qu'évoluer dans cette direction, malgré ses bonnes intentions et ses bons sentiments. On dit qu'un être ne peut être ni tout blanc, ni tout noir. Qu'il est un mélange de gris. Mason, lui, est plus foncé que ça sans être quelqu'un de mauvais.


Salomé + Mason ― Once hate is gone, forced to deal with pain - Page 3 Tumblr_pz593gZC4Q1ynme1po3_250

Amoureux depuis des années de la même femme. Une qu'il a fait tant souffrir autant physiquement que mentalement. Un amour malsain qui n'a rien de correct. Mais ça ne l'empêche pas d'aimer dans la démesure.


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Mason n'est jamais désolé. Et si ça fait doucement sourire Salomé de prononcer ces mots, ça le fait doucement sourire de les entendre. Parce que sa femme le connaît mieux que personne d'autre. Non, il n'est pas vraiment désolé de prendre ce qui lui appartient de droit. Il sent son coeur s'emballer un peu plus à mesure qu'elle se place sur le dos, qu'elle soupire contre son bras musclé, qu'elle agrippe son chandail qu'il n'a même pas cherché à enlever avant de dormir. Dans ce genre de situation où tout peut basculer, on apprend rapidement à toujours être prêt à s'enfuir. Mais à cet instant précis, il n'a pas envie de partir. Mason continue à bouger ses doigts à l'intérieur de l'entre parfait de sa femme ; elle est à peine dévêtue, bloquée entre son sac de couchage et son vêtement à peine baissé à ses genoux. Il profite d'elle et de tout ce qu'elle a à offrir. De tout ce qu'il pourrait prendre. A partir d'aujourd'hui, ils n'ont plus rien à se cacher.

Parce qu'il la regarde sans pouvoir détacher ses yeux d'elle, il la voit tenter de contrôler son gémissement en plaquant sa main sur ses lèvres. Elle est belle, les paupières closes, les joues rougies par le désir. Et le seul désir que lui ne peut assouvir, c'est d'entendre le plaisir de Salomé au creux de son oreille, sans qu'elle ne le retienne. Elle ne se raidit pas comme elle a pu le faire à de nombreuses reprises. Salomé laisse son corps parler pour elle-même, et ça ne fait que le perdre un peu plus dans ses désirs charnels. Il la touche, il enfonce ses doigts un peu plus loin en elle. Il la sent humide, il se sent glisser avec plus de facilité que d'habitude ; c'est certainement parce qu'il prend le temps d'y penser seulement à cet instant. Et ça l'excite un peu plus. Embrasse-moi, qu'elle ordonne. Et comme à chaque fois qu'elle lui dit de faire quelque chose, il le fait : d'abord, il glisse ses lèvres tendrement sur les siennes. A peine perceptible. Une douce caresse qui aurait pu s'arrêter là. Mais ce n'est pas le cas. Il l'embrasse à pleine bouche parce qu'il n'est pas capable de se retenir. Il l'embrasse d'abord en surface jusqu'à prendre sa langue en otage ; il la veut tout entière. Il ne veut ressentir aucune barrière. Et lorsqu'il se rend compte que l'embrasser l'empêche de gémir, Mason quitte ses lèvres pour les libérer.

Ses doigts finissent par quitter l'entre de sa femme, et Mason se redresse. Son bras quitte la nuque de Salomé où il avait plus chaud encore. Et d'un geste rapide mais maladroit, il parvient à enlever définitivement le sac de couchage qui les cachait, qui le gênait. Il la regarde dans les yeux pendant qu'elle cherche à anticiper ce qu'il va faire ensuite. N'est-ce pas comme ça que Salomé fonctionne ? Mais il aime surtout voir que ses yeux sont embué de désir. Elle ne contrôle rien : pas même Mason qui, en un rien de temps, enlève complètement le vêtement qui était bloquait aux genoux de sa femme. Mason n'est pas prude, il n'a peur de rien. N'est dégoûté par rien. Il n'est pas le genre d'homme qui exigera que sa femme soit propre avant de descendre sa langue entre ses cuisses brulantes. Alors il y prend place avec un sourire pervers ; il veut la faire jouir, la faire connaître l'extase avant que ce ne soit son cas. La dernière fois qu'ils ont couché ensemble, dans cette cage d'escalier, il fut frustré même en éjaculant, parce qu'il a prit plaisir avant qu'elle n'atteigne l'orgasme. Aujourd'hui, il veut que les choses soit différentes. Il l'a peloté pour lui, mais veut lui faire du bien à elle.

Mason glisse sa langue là où ses doigts étaient plus tôt. Il entre, et sort, comme pour déguster cette ambroisie venue tout droit des dieux. Mais bien vite, il s'attaque au clitoris de sa moitié. Avec douceur. Avec charme. Il le titille du bout de sa langue avant de le pomper avec plus d'acharnement. S'il avait voulu l'avoir silencieuse, il aurait tout fait pour plaquer sa main forte sur ses lèvres douces. Mais il n'en fait rien. Il veut l'entendre. Que ce soit ses soupires ou ses gémissements. Il la dévore en ayant caler ses cuisses sur ses épaules musclées. Et si sa main gauche est posée à plat sur le ventre tendue de Salomé, la gauche s'est glissée, une nouvelle fois, sous son chandail qu'il n'a même pas prit le temps d'enlever. Il malaxe sa poitrine avec douceur, parfois pinçant son téton sous l'excitation. Et lorsqu'il sent qu'elle approche de l'orgasme, il arrête tout. Uniquement pour lâcher son sein, pour agripper sa cuisse de sa main gauche, pour enfoncer ses doigts dans sa chaire chaude. Ses lèvres s'attaquent de nouveau à son bout de chair au bord de l'explosion, mais il insinue en elle ses deux doigts fétiches. Il est plus rapide, plus empressé. Il va plus profond jusqu'à s'attarder à un point précis ; il y plie ses doigts à de nombreuses reprises tout en aspirant avec avidité son clitoris tout gonflé. Et Mason, il ne s'arrête que lorsqu'il est certain d'avoir senti l'orgasme de Salomé serrer aussi fort que possible ses parois vaginales autour de ses doigts trempés.

Ce n'est qu'après un orgasme qu'il a voulu puissant, qu'il pense à lui. Alors Mason se redresse, se met à genoux entre les cuisses tremblantes de Salomé pour défaire sa propre ceinture. Il ne l'a pas enlevé pour dormir, chose stupide. Avec la chaleur, elle a laissé une marque rouge sur son bas ventre. Mais rien que la défaire lui procure un léger gémissement, car ça laisse de la place à son membre bien trop gonflé pour le peu de place qu'il y avait à l'intérieur. Il ne prend pas la peine de baisser plus son jean qu'il n'avait baissé le vêtement de Salomé. Les siens tombent à ses genoux, en même temps qu'il enlève son chandail d'un geste rapide. Et si Salomé n'avait jamais voulu qu'il la prenne ainsi, elle n'a pas le temps de l'en dissuader aujourd'hui. Il se glisse sur elle, prend le temps de remonter ses cuisses féminines à ses hanches en l'embrassant, tout en dirigeant sa virilité pour pouvoir la pénétrer lentement. Ca le fait soupirer de l'avoir là : en missionnaire, couchée sous lui, le corps déjà chaud et bouillant d'envie. Ca le fait gémir, alors il ne l'embrasse pas longtemps. Il se contente de passer une main derrière sa tête pour attraper ses longs cheveux emmêlés et mouillés par la sueur qu'elle dégage. Puis, il glisse son visage dans son cou. Caché entre son épaule féminine, vêtue de son chandail, et son cou bouillant et humide. C'est là qu'il est bien. Là qu'il est mieux. Jamais Mason ne s'était sentie aussi bien que dans cette position. Il est bien plus doux qu'il avait pu l'être avec ses doigts. Bien plus tendre dans ses coups de bassins, qu'il n'a jamais pu l'être avec elle.

Si Salomé avait du vouloir qu'il aille plus vite, qu'il soit plus brute, il l'aurait été. Sinon, il se serait contenté de lui faire l'amour doucement. Ca lui aurait fait plus de bien que jamais. Mais ce matin-là, Mason aurait atteint l'orgasme en un gémissement puissant ; caché et presque atténué dans le cou de Salomé. L'éjaculation n'aura pas eu lieu au sein de ce corps parfait, pour la première fois. Parce qu'aujourd'hui, il aura été capable de se contrôler. Il se sera contenté de se terminer à la main, en quelques secondes, pour cracher sur le ventre de Salomé, tachant quelques centimètres de son chandail au passage. Cela ne lui importe pas. A bout de souffle, il aura été capable de l'embrasser avant de lui murmurer quelques mots contre ses lèvres :

" - Je suis tellement amoureux de toi..."


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Salomé
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Née dans le Colorado le 19 novembre 1994, elle y a vécu toute sa vie avant que l'apocalypse zombie ne pointe le bout de son nez. Elle suivait des études en sécurité sanitaire. Sa mère était paysagiste, donc lui montrait les ficelles du métier.

Économe, méthodique, opportuniste, serviable, maladroite, manuelle, portée vers l'environnement.

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Elle ne cherchait pas l'amour avant lui. Il est entré dans sa vie au tout début, lorsque tout partait en vrille. Elle a vu le pire en lui ; elle a craint le pire en lui. Plusieurs années plus tard, leur route s'est à nouveau croisée, mais cette fois, les choses avaient changé. Elle est tombée sous le charme du monstre, consciente que vivre pleinement pourrait cependant entraîner sa mort.


Alycia Debnam-Carey :copyright:️ Schizophrenic
Tel un parfait soldat, il obéit à son ordre de l'embrasser. Son visage se rapproche du sien, et Salomé n'attend qu'une chose : que ses lèvres prennent possession des siennes. De manière presque imperceptible, elle soulève la tête, attirée par ce souffle qui se mélange au sien. Salomé expire un tendre un soupir quelques secondes avant que leurs lèvres ne soient scellées en raison des doigts de Mason qui l'explorent toujours. Il capture ce faible gémissement à la volée, dans ce baiser particulièrement doux. Elle le savoure à la seconde, succombant à la passion qui les consume. Lèvres pressées, langues emmêlées. Il lui semble même que les doigts de Mason changent de rythme sous ce baiser, peut-être est-ce le fruit de son imagination ; dans tous les cas, ça lui donne de curieuses décharges électriques. Les spasmes qui la traversent sont de plus en plus nombreux, comme des secousses. Ça ne ressemble pas aux fois précédentes. Ça lui coupe parfois le souffle. Une fois le baiser interrompu, sa tête retombe mollement sur l'amont de tissus ; le bras de Mason n'est plus là pour soutenir sa nuque. Et comme ses doigts quittent la chaleur de son antre, il paraît clair à son esprit qu'elle se sent vide.

Oui, chaque cellule de son être anticipe le moindre mouvement de Mason. Le sac de couchage est décalé. On lui retire entièrement son pantalon. Et plutôt que de se redresser dans la hâte pour l'empêcher de faire ce qu'il compte faire, elle laisse doucement ses jambes reprendre leur position après avoir été dévêtues. Elle déglutit longuement, le dos toujours au sol. Pas un seul muscle ne tique pour trouver une échappatoire. Cette fois, ses paupières ne sont plus closes pour la garder prisonnière du monde des rêves. Elle observe le visage de Mason, la respiration lourde et accélérée. " Non " ne traverse même pas son esprit. Elle pense surtout : " cette fois, je ne serrerai pas les cuisses. " Cette seule pensée l'inonde de chaleur.

Son petit coeur s'affole d'excitation à mesure qu'il descend entre ses cuisses, des cuisses qui s'écartent imperceptiblement à son arrivée ― or, il n'est pas nécessaire de l'inviter, il sait très bien s'inviter lui-même. Nul besoin de rester écartée de toute manière, ses cuisses trouvent refuge aux épaules de son homme. Et elle se cambre docilement et involontairement au premier coup de langue. Trouver son souffle est devenue une tâche ardue. Elle est brûlante. Sa peau irradie autant que son intérieur. Ce ne sont plus des boum-boum réguliers qui caressent ses oreilles, ce sont plutôt des boum-boum-boum-boum sans la moindre intervalle. Salomé qui n'a toujours pas appris à contenir ce genre de sensation se voit incapable de retenir un gémissement au moment d'être pompée. Mason doit d'ailleurs constater qu'elle n'a jamais été aussi lubrifiée. Mouillée, elle l'a été sous la douche. Là, c'est différent. C'est du relâchement. La première fois qu'il avait joué de sa langue et de ses doigts à cet endroit dans la caravane, elle était raide, crispée, silencieuse, brusquée. Il n'avait même pas pu aller au bout de son idée. La Salomé actuelle est différente, elle est en confiance, nullement intimidée qu'il puisse se trouver entre ses cuisses. Elle n'est pas gênée qu'il puisse l'observer dans cette position. Il lui est impossible de plaquer sa bouche pour retenir les gémissements, elle s'agrippe au sac de couchage sous elle, les doigts crispés, tremblants. Oui, elle tremble de partout. Et les gémissements s'échappent sans qu'elle ne puisse les brimer. Parfois doux, parfois longs, parfois brefs, parfois aigus, parfois ponctués d'un faible Mason. Tant son bassin que sa poitrine se cambrent sous les attentions. Ses tétons sont durs, électrisés. Elle ose à peine bouger les bras de peur de perdre la moindre sensation. Ses extrémités se vident de circulation sanguine, comme si tout pulsait à l'endroit même où Mason l'aspire. Les contractions de son antre se font prononcées et fréquentes en présence de ses doigts ; les gémissements augmentent et tout relâche au moment où il lui donne un orgasme puissant. Il vient d'obtenir tout ce qu'il n'a pas eu la première fois.

Il lui semble vivre un rêve puisqu'elle subit ces agréables sensations sans même bouger, sans être plaquée au mur ou soulevée sur ses hanches. Elle ressent tout davantage puisqu'elle n'est concentrée que sur les choses que Mason offre. Il se redresse. Elle voit des étoiles, enveloppée de chaleur. Ses yeux observent ce torse qu'il dénude. Elle le trouve magnifique, des pectoraux jusqu'à son organe masculin qui rebondit et se dresse une fois à découvert ; est-ce l'orgasme qui rend tout plus merveilleux? Mais elle le regarde avec des yeux mielleux et amoureux. Elle regarde un homme qui est le sien et qui enfièvre son âme. Ses jambes, malléables, vont exactement là où Mason souhaitent qu'elles aillent : le long de ses hanches. Elle soupire de bien-être lorsqu'il s'allonge sur elle. Elle est bien loin de protester lorsqu'elle passe ses bras autour de sa nuque pour le presser davantage à elle ― même ce bras blessé. Elle peut bien ignorer sa blessure. Ses propres cheveux collent à sa peau humide, ils sont partout sans qu'elle n'y prête attention.

Je t'aime, deux mots qu'elle craignait ne jamais comprendre un jour, qui n'avait de sens que pour les autres à son esprit, mais deux mots qui sortent avec empressement, au travers de cette voie épuisée, comme si elle avait besoin qu'il le sache avant de la pénétrer ; aucun autre mot ne lui venait à l'esprit, même parler n'est pas dans ses priorités présentement.

Il rampe entre ses cuisses, la pénètre avec délice. Encore sensible, les contractions reprennent autour de cette verge. Ses ongles glissent entre ses mèches, se crispent légèrement à la racine de ses cheveux. Elle n'a même plus conscience d'être dans cette position qu'elle redoutait tant. L'humidité abondante prouve qu'il la fait jouir une seconde fois avant de se retirer pour expulser sa semence à son bas ventre. Elle le regarde faire jusqu'à la dernière seconde, jusqu'à la dernière goutte, la main serrée sur cet organe ; parce que ses yeux continuent d'apprendre. Depuis la douche, depuis les mains qu'elle a passé à son dos, à son pénis, en douceur, elle sait qu'elle veut explorer chaque relief de ce corps dans les moindres détails. Il est amoureux d'elle. Et elle se surprend à penser qu'elle voudrait caresser sa masculinité pour elle-même le faire jouir. Il lui a donné une seule bonne raison de le détester, mais cent autres pour apprendre à l'aimer. Et ils ne le savent pas encore, mais Mason lui offrira les plus beaux présents d'une existence. Même s'il fait des erreurs innommables, elle n'arrive plus à le haïr comme au premier jour et ça l'effraie de s'attacher à quelqu'un qu'elle pourrait perdre. Étrange d'imaginer que leur monde est en ruine et qu'elle vit présentement l'une des plus agréables sensations de toute sa vie. Si d'autres ont entendu cet ébat, sous ce toit, elle ne se pose présentement pas la question.

Avec des réveils comme ça je pourrais te pardonner tout ce que tu veux, qu'elle soupire après quelques longues secondes de silence, des mots à ne pas prendre à la légère avec Mason.

Un sourire radieux et un peu dans les vapes brille sur son visage alors qu'elle lève son bras intact vers son visage, qu'elle trace une ligne invisible le long de sa lèvre inférieure ; des lèvres qui suçaient son clitoris encore quelques minutes auparavant. Son sourire est amoureux et tendre, comme si ce visage n'avait jamais connu la colère, la tristesse, la perte, les doutes. Mason a-t-il déjà pu admirer cette expression sur le visage de Salomé? Son pouce poursuit son chemin sur les poils de sa barbe, ceux-là même qu'elle a senti à l'intérieur de ses cuisses, qui la faisaient frissonner, et la piquaient parfois. Elle récupère son bras, puis ferme les yeux. Elle n'imaginait pas que si peu d'efforts, mais tant de sensations, pouvaient l'épuiser à ce point. Désormais que les battements de son coeur se sont calmés, elle pourrait sombrer.

Serre-moi dans tes bras.

Là où elle veut se caller un instant. Et c'est une demande que Mason ne pourrait refuser. Elle y restera aux moins dix bonnes longues minutes, silencieuse, en paix, au chaud, sans brutalité ou mots acérés, sans chercher à nettoyer cette semence sur son corps ou cette humidité entre ses cuisses, peu importe qu'elle soit collante de sueur ou non. Elle aura voulu profiter de Mason, de son oreille collé sur sa solide poitrine, comme jamais par le passé, comme un couple normal. Dix minutes ; plus près du onze minutes que du neuf minutes. Un sourire lumineux toujours accroché au visage en rouvrant les yeux pour voir s'il est réveillé. Et elle lui vole un baiser, qu'elle prolonge au point de saluer sa langue.

Elle attaque cette journée sans appréhension. Elle retire ce chandail, sans lui cacher sa poitrine alors qu'elle revêt de nouvelles fringues, qu'elle attache ses cheveux pêle-mêle en un chignon. Sans rechigner, elle emballe leurs effets dans leurs sacs, plie le sac de couchage, s'assure que tout soit prêt s'ils doivent partir en hâte, qu'ils choisissent de passer une nouvelle nuit ici ou non. C'est une décision qui se prendra en groupe. N'avait-il pas été mention, récemment, du Colorado? Des discussions sérieuses auront lieu ce matin, inévitablement. Blaze aura forcément eu l'ouïe fine, étant de garde aux heures matinales. Salomé aura souvent l'œil tourné vers Mason, à se perdre dans le souvenir de ce corps au-dessus d'elle, aux muscles qui roulent, à la verge qui se tend, à l'odeur de sa peau inondant son nez, aux mots doux chuchotés pour atteindre son cœur. Preuve de l'effet qu'il aura su avoir sur elle. La bague à son doigt, il arrive même qu'elle l'observe discrètement, étonnée de constater qu'elle apprécie la porter. Oui, désormais elle serait affectée s'il cherchait à l'abandonner comme son père, comme sa mère. La fille qui peut se débrouiller toute seule n'est pas non plus équipée d'un coeur de pierre. Or, elle saura garder les pieds ancrés sur terre, s'adapter à ce qu'ils choisiront de faire. Salomé n'a pas survécu toutes ces années en étant rêveuse.


I'm just a woman in love with another woman
©️crack in time
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Salomé + Mason ― Once hate is gone, forced to deal with pain
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