Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

Grâce à toi j’ai enterré deux choses aujourd’hui. Mon père, et mon cœur - Nighteyes

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Mer 25 Juil - 20:08
Le contexte du RP
Mise en situation

La situation
Jaime et Elias ont finalement couché ensemble. Elias est prêt, il est amoureux, il veut être avec Jaime. Sauf que ce dernier n'a pas eu le courage de lui dire pour sa maladie, il s'est juste barré comme un lâche.
Pour autant, il tient ses paroles et se pointe à l'enterrement du père d'Elias. Pas sûr qu'il soit bien reçu.

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Mer 25 Juil - 20:10

Elias O'Connor
J'ai 22 ans et je vis à Los Angeles, Etats Unis. Dans la vie, je suis serveur à mi-temps au starbuck, en attente de reprendre mes études et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal en ce moment.

Elias est quelqu'un d'assez coincé. Il a toujours été très porté sur ses études, notamment pour rendre ses parents fiers. Depuis que son père est à l'hôpital, cancer en phase terminale, il redouble d'efforts pour le rendre heureux, quitte à s'oublier. Elias a dû arrêté l'école pendant un an pour être auprès de lui aussi souvent que possible mais il entrera en master de psychologie l'année prochaine. Enfin... Il pensait qu'il allait le faire, mais depuis qu'il a rencontré Jaime il est perdu, il ne sait plus quoi faire. Il n'est pas heureux en étudiant. Il pensait, mais il ne l'est pas. Les livres étaient juste un moyen de penser à autre chose, de faire le vide. D'ailleurs, même s'il n'est plus en cours, il a continué à étudier pour ne plus prendre de retard.
Au contact de Jaime il commence à se lâcher un peu plus mais il ne sait pas que ce dernier est malade, comme son père.
Elias n'est pas gay. En fait il n'est pas grand-chose. Il a déjà essayé les filles mais il s'est dit que ce n'était peut-être pas le moment pour lui car ça ne lui avait pas forcément plu. Encore une fois, Jaime lui met la tête à l'envers... Et il commence à s'interroger. Sacré Jaime hein.


Tim Borrmann © LipsLikeAMorphine


Elias était épuisé. Il n’avait pas pu fermer l’œil de la nuit… A cause de l’enterrement qui arrivait oui, mais surtout à cause de Jaime. Oui, vous savez, ce garçon qui avait l’air très bien, très gentil, et qui en fait était un connard. Ah ça, Elias s’était bien défoulé sur son téléphone. Il l’avait appelé plusieurs fois, avait envoyé plusieurs SMS. Il était passé de la peine à la colère, puis de nouveau à la peine, ainsi de suite… Il ne comprenait pas ce qu’il s’était passé. Pourquoi Jaime s’était envolé. Ils avaient couché ensemble, Elias avait réellement cru que Jaime avait changé d’avis à propos de son refus de se mettre en couple. Mais non, il s’était trompé. Et surtout, Jaime avait joué avec lui. Avec son cœur. Enfin, ce qu’il en restait.

Voilà dix bonnes minutes qu’il se regardait dans le miroir. Il avait l’air triste, morne avec ce costume. Le genre qu’il ne mettait jamais. Mais pour l’enterrement de son père il avait voulu faire un effort. Un dernier effort pour l’impressionner, pour lui dire au revoir. Il savait qu’il allait pleurer. Et il se maudissait d’avance car Elias aurait voulu être l’homme fort. C’était lui maintenant l’homme de la famille et pour sa mère, il aimerait sincèrement se retenir. Il allait essayer…
Jaime ne quittait pas ses pensées. Malgré toute sa colère, il espérait encore le voir à l’enterrement. Mais que se passerait-il s’il se pointait ? Elias n’avait pas besoin de répondre à cette question car Jaime ne viendrait pas. Il n’avait pas le droit, pas après ce qu’il avait fait.

C’était l’heure. Elias n’était pas prêt mais il n’avait pas le choix. Alors, il prit une profonde inspiration puis après un dernier bisou à Sparky, il prit le chemin de l’église.
C’était une très belle cérémonie. La première à laquelle Elias assistait, en fait. Il avait du mal à retenir ses larmes mais il lui suffisait d’un regard sur sa mère pour reprendre de la force. Elle avait besoin de lui. Qu’il soit vaillant. Fort. Et il l’était.

Elias ne pouvait pas laisser partir son père sans dire un mot. Alors, il s’était levé et s’était dirigé devant l’assemblée pour prendre la parole. Ses yeux étaient brillants, tous ses membres tremblaient. Elias n’était pas vraiment le genre à fédérer un public, mais pour son père, il devait le faire. Un dernier hommage. « Mon père n’était pas parfait. Il était parfois un peu bougon, parfois un peu dur. Mais il aimait sa famille et tout ce qu’il faisait, il le faisait pour nous. J’ai longtemps cru… Qu’en réussissant mes études, je le rendrais fier. A tel point que je m’en suis rendu malade, quitte à oublier ce qui était vraiment important. Je me suis trompé. Il aurait voulu que je sois heureux, peu importe les choix que j’aurais pu faire dans ma vie. » Il se mordit la lèvre, pas loin de pleurer. Et alors qu’il allait reprendre la parole… Il le vit. Jaime. Il était venu. Elias resta silencieux un moment. C’était comme un coup de couteau dans le cœur. Il perdit alors toute contenance. Toute force. Il tenta de reprendre la parole. Mais ce fut un échec, il était bloqué. « Je… Mon père… Je suis désolé… Excusez-moi. » Il quitta l’estrade et traversa l’église à toute vitesse. Il devait s’éloigner. S’asseoir aussi, parce que ses jambes menaçaient de le lâcher.
Il ne jeta pas un regard à Jaime. Il n’en était pas digne. Il poussa les portes de l’église et s’assit un peu plus loin. Les larmes n’avaient pas attendu, elles s’étaient mises à couler à peine avait-il quitté l’estrade. Elias avait envie de mourir. C’était comme si plus rien ne le retenait ici. Son père n’était plus là. Ses études ne l’intéressaient plus autant, elles n’étaient plus un objectif. Et Jaime… était le plus gros con qu’il n’ait jamais rencontré.

Beloved
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Beloved
Jeu 26 Juil - 15:16

Jaime
Hoslt

J'ai 25 ans et je vis à Los Angeles, Etats Unis. Dans la vie, je suis vendeur dans un magasin de jeux vidéos et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Jaime quitte la maison à la fin du lycée après avoir annoncé à son père qu'il était gay et rêvait de devenir patineur. Il part vivre à Chicago avec sa grand mère, la seule avec l'une de ses soeurs à l'avoir toujours soutenu. Après une brillante carrière et une médaille de bronze aux JO, il est obligé de s'arrêter quand on lui découvre une maladie cardiaque. D'un naturel plutôt enjoué, il ne se laisse pas abattre par la maladie. Il a pris le parti de profiter un maximum de la vie avant de mourir.


harvey newton haydon © Sweet disaster

Je relisais encore et encore ses sms. Je me faisais du mal. Je pleurais à chaque fois que je les lisais mais je ne pouvais m'en empêcher. Je ne pouvais même pas lui en vouloir de penser ça de moi. Je le méritais amplement. J'étais un salaud de m'être barré comme ça. C'était mon ami, non pire l'homme que j'aimais, et je l'avais planté le lendemain de notre première fois. Je n'avais pas dormi de la nuit, je n'avais fait que pleurer. J'avais songé plusieurs fois à aller le retrouver pour lui dire la vérité. J'avais envie d'être égoïste juste un peu, pour cette fois au moins. Je voulais rester avec lui malgré tout. Je pouvais bien faire ma vie avec lui après tout. Je ne savais pas combien de temps il me restait mais on pouvait le passer ensemble. Il en avait envie, il me l'avait dit. Ca ne serait pas complètement salaud de ma part que de faire ça. Il m'en voudrait moins si je revenais vers lui. Quel mal y avait-il à ça?

Je me levais le lendemain, les yeux encore rougis des larmes que j'avais versé. C'était l'enterrement de son père et je lui avais promis d'y aller. Malgré le fait que je sois parti hier je ne pouvais pas me dérober aujourd'hui. Une promesse était une promesse et je tiendrais au moins celle là. Et puis après j'irais lui parler. Je lui dirais toute la vérité. Je lui demanderais de me pardonner. Je lui expliquerais que j'avais eu peur et que j'avais fui de peur de le faire souffrir. Mais je lui dirais aussi à quel point je regrette. Je n'ai jamais voulu lui faire de mal, c'était même tout l'inverse. J'étais parti pour le protéger d'une plus grande souffrance à venir. Mais tant pis... tant pis pour les futures larmes qu'il verserait sur mon corps. Je le voulais. Et je ne voulais pas mourir avec l'idée qu'il me détestait.

Je partais au cimetière, fort de cette nouvelle résolution. J'allais lui dire et il allait me revenir. Et tout irait bien. Peut être même que je ne mourais pas et qu'on me trouvera un coeur qui sait. Je voulais y croire. Je voulais croire qu'on pourrait être heureux tous les deux. Alors je sorti mon costume noir des grandes occasions et j'y allais.

J'étais placé tout au fond quand il apparut, le visage dévasté. Je savais qu'il pleurait son père mais une petite voix pernicieuse me chuchotait que j'étais en parti responsable de ses larmes. Je laissais le prêtre parler puis ce fut son tour à lui de venir dire quelques mots pour son père.

« Mon père n’était pas parfait. Il était parfois un peu bougon, parfois un peu dur. Mais il aimait sa famille et tout ce qu’il faisait, il le faisait pour nous. J’ai longtemps cru… Qu’en réussissant mes études, je le rendrais fier. A tel point que je m’en suis rendu malade, quitte à oublier ce qui était vraiment important. Je me suis trompé. Il aurait voulu que je sois heureux, peu importe les choix que j’aurais pu faire dans ma vie. »

On pouvait sentir l'émotion dans sa voix ainsi que les larmes sur le point de sortir. Ma bonne résolution faiblit et disparut ainsi vite qu'elle m'avait prise. Je n'avais pas le droit de faire ça. Je ne pouvais pas lui faire subir cette perte à nouveau. Je ne voulais pas l'imaginer se tenant à côté de mon cercueil, parlant d'une voix brisé de la vie qu'on aurait eu ensemble. Je n'avais pas le droit d'être égoïste comme ça et de le faire souffrir. Il valait mieux qu'il me déteste et qu'il m'oublie. Ca lui ferait beaucoup moins mal que ça.

Mon regard croisa le sien et je vis les larmes gagner leur combat contre lui.

« Je… Mon père… Je suis désolé… Excusez-moi. »

Je le suivais du regard alors qu'il partait précipitamment de l'église. J'attendis un peu et le suivis alors qu'il allait dehors. Je ne le cherchais pas longtemps avant de le trouver assis sur un banc, en larmes. Je m'approchais, ne sachant pas quoi lui dire. Aucun mots ne pourraient soulager sa peine. Aucune excuse ne pourrait pardonner ce que je lui avais fait. J'allais souffrir, ça serait encore pire que ses sms, mais je ne pouvais pas le laisser comme ça. Alors je m'installais à côté de lui et je soupirais avant de parler.

- Je suis désolé Elias...

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Jeu 26 Juil - 23:26

Elias O'Connor
J'ai 22 ans et je vis à Los Angeles, Etats Unis. Dans la vie, je suis serveur à mi-temps au starbuck, en attente de reprendre mes études et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal en ce moment.

Elias est quelqu'un d'assez coincé. Il a toujours été très porté sur ses études, notamment pour rendre ses parents fiers. Depuis que son père est à l'hôpital, cancer en phase terminale, il redouble d'efforts pour le rendre heureux, quitte à s'oublier. Elias a dû arrêté l'école pendant un an pour être auprès de lui aussi souvent que possible mais il entrera en master de psychologie l'année prochaine. Enfin... Il pensait qu'il allait le faire, mais depuis qu'il a rencontré Jaime il est perdu, il ne sait plus quoi faire. Il n'est pas heureux en étudiant. Il pensait, mais il ne l'est pas. Les livres étaient juste un moyen de penser à autre chose, de faire le vide. D'ailleurs, même s'il n'est plus en cours, il a continué à étudier pour ne plus prendre de retard.
Au contact de Jaime il commence à se lâcher un peu plus mais il ne sait pas que ce dernier est malade, comme son père.
Elias n'est pas gay. En fait il n'est pas grand-chose. Il a déjà essayé les filles mais il s'est dit que ce n'était peut-être pas le moment pour lui car ça ne lui avait pas forcément plu. Encore une fois, Jaime lui met la tête à l'envers... Et il commence à s'interroger. Sacré Jaime hein.


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Elias ne tenait plus debout. S’il avait voulu se relever à l’instant il serait probablement tombé. Il était tellement fatigué… Tellement triste aussi. Et en colère. Tant d’émotions qui se bousculaient en lui et qui lui enlevaient toute énergie. Pourquoi est-ce qu’il était venu. Etait-ce pour le narguer ? Pour lui montrer ce qu’il n’aurait jamais le droit d’avoir ? Pour s’expliquer. Elias ne voulait pas de ses explications. Il n’en voulait plus. D’accord, il avait fait patienter Jaime une semaine sans donner aucune nouvelle. Mais c’était avant les déclarations d’amour et cette première fois si unique. Avant qu’Elias ne s’offre à lui de toutes les manières. Alors non, il ne voulait pas de ses mots. C’était facile, de parler. Encore fallait-il agir, prouver. Porter ses couilles.

Quand Jaime sortit de l’église à sa suite, il crut que son cœur s’arrêtait. Non. Il allait remuer le couteau dans la plaie. Il se pointait. Il le narguait. Et maintenant il venait l’admirer pleurer. C’était quoi son problème ? Qu’est-ce qu’il voulait, à la fin ? Elias refusait de se faire des faux espoirs. Il refusait de croire que peut-être, Jaime avait encore changé d’avis. Ce serait trop douloureux. Ce dernier vint s’installer près de lui et Elias ne lui jeta pas le moindre regard. Quand il entendit ses mots, un simple désolé balancé comme un bonjour, ce fut trop pour lui. Il retrouva d’un coup toute son énergie et se leva d’un bond pour lui faire face. Il n’allait pas se laisser faire, c’était hors de question.

« Pourquoi t’es là ? T’avais pas le droit de venir Jaime. Pas après ce que tu m’as fait. Alors quoi, t’es content ? T’as réussi à coucher avec un hétéro ? Tu l’as fait tomber amoureux de toi, t’as pris son cul et tu t’es barré ? T’es vachement doué. » Il était violent dans ses mots. C’était pour s’empêcher d’être violent avec les mains. De le frapper. « J’veux que tu t’en ailles. Qu’on ne se revoit plus jamais. Ce que tu fais là, c’est juste un gros manque de respect. Envers moi et envers mon père. Et ça je l’accepte pas. » Il s’approcha de Jaime, l’attrapa par les épaules pour le faire se relever. Il le poussa finalement en direction du trottoir, loin de l’entrée de l’église. « Adieu Jaime. » Il ne voulait pas être fragile devant lui. Il ne voulait pas pleurer, il ne voulait pas s’effondrer devant lui. Même si… C’était déjà trop tard pour ça.

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Ven 27 Juil - 11:00

Jaime
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J'ai 25 ans et je vis à Los Angeles, Etats Unis. Dans la vie, je suis vendeur dans un magasin de jeux vidéos et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Jaime quitte la maison à la fin du lycée après avoir annoncé à son père qu'il était gay et rêvait de devenir patineur. Il part vivre à Chicago avec sa grand mère, la seule avec l'une de ses soeurs à l'avoir toujours soutenu. Après une brillante carrière et une médaille de bronze aux JO, il est obligé de s'arrêter quand on lui découvre une maladie cardiaque. D'un naturel plutôt enjoué, il ne se laisse pas abattre par la maladie. Il a pris le parti de profiter un maximum de la vie avant de mourir.


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Je le regardais se relever d'un bond. Il me foudroya du regard et je ne bronchais pas. Je méritais amplement sa colère et son dégout. Je méritais tout ce qu'il allait me dire.

« Pourquoi t’es là ? T’avais pas le droit de venir Jaime. Pas après ce que tu m’as fait. Alors quoi, t’es content ? T’as réussi à coucher avec un hétéro ? Tu l’as fait tomber amoureux de toi, t’as pris son cul et tu t’es barré ? T’es vachement doué. »

Je secouais la tête en l'entendant parler, mes larmes commençant à couler sur mes joues. Je voulais pas ça. J'avais jamais voulu coucher avec lui et le faire souffrir comme ça. Ca faisait mal mais il avait le droit d'être en colère contre moi et j'encaissais sans rien dire, seuls mes larmes venant trahir ma peine.

« J’veux que tu t’en ailles. Qu’on ne se revoit plus jamais. Ce que tu fais là, c’est juste un gros manque de respect. Envers moi et envers mon père. Et ça je l’accepte pas. »

Je voulais pas ça. Je voulais juste venir comme je le lui avais promis. J'avais voulu lui expliquer mais là je n'en avais plus la force. Je voulais pas le faire souffrir davantage. Je préférais encore le voir me détester comme il le faisait.

Je ne réagis pas alors qu'il me relevait d'un coup et me poussais sur le trottoir. Je sentais mon coeur rater quelques battements et mon souffle se bloquer dans ma poitrine sous la violence du choc. Je fermais les yeux, la main sur la poitrine pour tenter de retrouver ma respiration. Je respirais par petits coups, paniquant alors que le souffle me manquait.

« Adieu Jaime. »

Je relevais les yeux et le regardais un instant.

- Non...

J'avais à peine murmuré. Je n'avais plus la force de faire plus. Je m'approchais quand même tant bien que mal de lui pour le prendre par la main et me forçais à me regarder. J'avais mal. L'air semblait décider à ne pas rentrer correctement dans mes poumons malgré mes efforts mais je devais lui parler. Je devais lui expliquer un minimum.

- Je voulais pas me foutre de toi... Je... Je voulais pas coucher ni avec toi ni avec personne parce que je savais que ça finirait mal. Mais j'ai été faible. J'ai pas réussi à te résister quand tu es venu m'embrasser. Mais je voulais pas. Je voulais pas coucher avec toi et te faire du mal. Je te l'ai dit Elias. Je peux pas être en couple. Ca finirait mal. On aurait peut être quelques mois heureux ensemble avant que...

Je me tus alors que j'étais pris d'une violente quinte de toux. J'avais fait un effort trop important pour parler, c'était juste ça. Je retrouvais finalement un semblant de souffle et je repris.

- Ca finirait mal Elias. Ca finirait très mal et tu...

Je soupirais en jetant un coup d'oeil à l'église.

- Tu n'as pas assez souffert jusqu'à présent? Je... je préfère que tu me détestes plutôt que de savoir que tu souffres trop à cause de moi.

Je voulais pas qu'il vienne un jour à mon enterrement.

- Je suis désolé de t'avoir fait du mal Elias...

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Ven 27 Juil - 12:34

Elias O'Connor
J'ai 22 ans et je vis à Los Angeles, Etats Unis. Dans la vie, je suis serveur à mi-temps au starbuck, en attente de reprendre mes études et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal en ce moment.

Elias est quelqu'un d'assez coincé. Il a toujours été très porté sur ses études, notamment pour rendre ses parents fiers. Depuis que son père est à l'hôpital, cancer en phase terminale, il redouble d'efforts pour le rendre heureux, quitte à s'oublier. Elias a dû arrêté l'école pendant un an pour être auprès de lui aussi souvent que possible mais il entrera en master de psychologie l'année prochaine. Enfin... Il pensait qu'il allait le faire, mais depuis qu'il a rencontré Jaime il est perdu, il ne sait plus quoi faire. Il n'est pas heureux en étudiant. Il pensait, mais il ne l'est pas. Les livres étaient juste un moyen de penser à autre chose, de faire le vide. D'ailleurs, même s'il n'est plus en cours, il a continué à étudier pour ne plus prendre de retard.
Au contact de Jaime il commence à se lâcher un peu plus mais il ne sait pas que ce dernier est malade, comme son père.
Elias n'est pas gay. En fait il n'est pas grand-chose. Il a déjà essayé les filles mais il s'est dit que ce n'était peut-être pas le moment pour lui car ça ne lui avait pas forcément plu. Encore une fois, Jaime lui met la tête à l'envers... Et il commence à s'interroger. Sacré Jaime hein.


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Elias n’était pas certain d’avoir la force de lutter plus longtemps. Si Jaime insistait, s’il refusait de partir… Il n’était pas sûr de pouvoir le pousser encore. Quand Jaime le prit par la main, le garçon faillit bien craquer. Se jeter dans ses bras, pleurer à chaudes larmes… Mais il devait être fort. Il le laissa faire son discours, n’écoutant qu’à moitié comme s’il refusait de lui laisser sa chance. Quand Jaime se mit à tousser par contre, il se recula d’un pas et fronça les sourcils. Est-ce qu’il avait attrapé froid ? Ce serait mentir que de dire que ça ne l’inquiétait pas. Mais ce n’était plus son problème maintenant, Jaime n’avait pas voulu de lui et de son aide alors il pouvait se débrouiller seul. « Je n’accepte pas tes excuses Jaime. C’est facile de me faire croire que tu cherches juste à me protéger mais en réalité tu n’es qu’un lâche. Qu’est-ce qui te fait si peur ? J’ai envie de crever actuellement et c’est en partie à cause de toi. » Il était peut-être un peu dur dans ses mots. Mais il ne voulait pas lui trouver de bonnes excuses, il refusait de lui pardonner. « Sache que je te détesterai toute ma vie. Que je n’oublierai jamais ce que tu m’as fait. Maintenant tu m’excuseras, mais l’enterrement de mon père m’attend. Peut-être que j’ai beaucoup souffert oui mais avec toi ça me paraissait tellement plus facile… Ce n’était qu’une blague, tout ça. Une putain de blague. » Il allait partir mais avant ça, une dernière chose. « Mes bouquins. T’auras qu’à les déposer devant chez moi et sonner. Je t’interdis de les garder. » D’un autre côté, Jaime aurait-il vraiment voulu les garder ? Ca n’avait rien de sentimental pour lui. Mais comme c’était la dernière fois qu’ils se parlaient, il préférait prévenir.

Ca, c’était des adieux. Elias se pensait fort, il n’avait pas supplié, il n’avait pas pleuré. Il le laissait simplement partir puisque c’était son souhait. Il le regarda une dernière fois avant de tourner les talons et de retourner dans l’église. Il n’était plus vraiment triste maintenant, surtout en colère. Il avait pris le temps de prendre une grande inspiration avant d’aller retrouver sa place auprès de sa mère. Il n’avait plus rien maintenant.

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Ven 27 Juil - 13:04

Jaime
Hoslt

J'ai 25 ans et je vis à Los Angeles, Etats Unis. Dans la vie, je suis vendeur dans un magasin de jeux vidéos et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Jaime quitte la maison à la fin du lycée après avoir annoncé à son père qu'il était gay et rêvait de devenir patineur. Il part vivre à Chicago avec sa grand mère, la seule avec l'une de ses soeurs à l'avoir toujours soutenu. Après une brillante carrière et une médaille de bronze aux JO, il est obligé de s'arrêter quand on lui découvre une maladie cardiaque. D'un naturel plutôt enjoué, il ne se laisse pas abattre par la maladie. Il a pris le parti de profiter un maximum de la vie avant de mourir.


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« Je n’accepte pas tes excuses Jaime. C’est facile de me faire croire que tu cherches juste à me protéger mais en réalité tu n’es qu’un lâche. Qu’est-ce qui te fait si peur ? J’ai envie de crever actuellement et c’est en partie à cause de toi. »

J'étais lâche oui et j'avais peur, peur de mourir. Je voulais plus. Avant de le connaitre j'étais fort. Je m'étais fait une raison et j'arrivais à vivre et à avancer sans penser à ça. Mais avec lui j'avais découvert que je pouvais perdre quelque chose, lui. Alors c'était lâche mais c'est plus simple de le repousser et qu'il me déteste. Je n'y arriverais pas sinon. Je ne pourrais pas partir tranquille en sachant qu'il serait là et qu'il me pleurerait. Je voulais mourir, sans personne à mes côtés pour me pleurer, sans faire souffrir personne. Tant pis si j'en souffrais maintenant.

« Sache que je te détesterai toute ma vie. Que je n’oublierai jamais ce que tu m’as fait. Maintenant tu m’excuseras, mais l’enterrement de mon père m’attend. Peut-être que j’ai beaucoup souffert oui mais avec toi ça me paraissait tellement plus facile… Ce n’était qu’une blague, tout ça. Une putain de blague. »

Ca n'en était pas une, ça n'en avait jamais été une. Je voulais pas tout ça. Je pleurais sans me retenir, les larmes coulant en silence sur mes joues. Je n'avais jamais rien voulu de tout ça. J'aurais préféré qu'il ne tombe jamais amoureux de moi, qu'on reste simplement amis. J'aurais voulu que cette première fois ensemble n'ait jamais eu lieu, qu'il ne m'avoue jamais ses sentiments. Ca aurait été tellement plus simple qu'on continue de se voiler la face. On en serait pas là aujourd'hui. J'aurais pu être encore à ses côtés, le soutenir comme il en avait besoin pour affronter le décès de son père. Putain pourquoi avait-il fallu qu'il vienne à tomber amoureux de moi?

Je le laissais partir sans rien faire. Je n'avais pas le droit de le retenir. Ca faisait mal mais j'avais ce que je voulais. Il me détestait. Il me détesterait jusqu'à la fin. Il ne serait peut être même jamais au courant de ma mort parce qu'il m'aurait repoussé loin de son esprit et qu'il n'aura jamais pris de nouvelles de moi. Il continuera à vivre sans savoir, sans souffrir de mon départ. Et c'était le mieux que je puisse faire pour lui.

« Mes bouquins. T’auras qu’à les déposer devant chez moi et sonner. Je t’interdis de les garder. »

Je hochais simplement la tête. Je les avais amené avec moi. Je comptais les laisser sur sa voiture en partant. Je me détournais alors que ma toux semblait ne pas vouloir me quitter. Je toussais à plusieurs reprises, mes pas se faisant de plus en plus difficiles. Je récupérais les livres et les posais sur sa voiture avant de retourner à la mienne.

Je m'arrêtais prise par une autre quinte, une plus violente. Putain mais comment j'avais fait pour chopper la crève alors qu'il faisait tout le temps chaud dans cette ville de merde. Je portais la main à ma bouche et crachais dedans. Top du glamour... heureusement que personne n'était là pour voir ça. Je me redressais et me figeais en voyant la mousse rosée qui recouvrait mes doigts.

Je tremblais en regardant ma main. Non.... non pas ça... je n'étais pas prêt, pas tout de suite. Je voulais pas mourir... Pas encore... J'avais... j'avais encore des choses à faire et...

Je rentrais tant bien que mal dans ma voiture alors que ma toux se faisait en plus en plus forte. Je crachais souvent. J'avais l'impression de me noyer, littéralement. Mon souffle devenait de plus en plus difficile. Ma tête me tournait et je conduisais avec difficulté. Heureusement l'hopital n'était pas loin. Je me garais devant, comme je pouvais, tant pis si je devais avoir un pv, je serais certainement mort avant de le recevoir. Mais je voulais pas. Je voulais me faire soigner, durer encore un peu, juste un ou deux jours de plus... je ne demandais que ça.

J'entrais dans le sas des urgences en titubant. Je ne voyais plus que des étoiles. Ma respiration se faisait de plus en plus sifflante dans ma poitrine. J'arrivais au comptoir mais je ne voyais déjà plus rien. J'entendais vaguement des voix autour de moi avant de m'effondrer au sol et de rejoindre l'obscurité...


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Ven 27 Juil - 13:40

Elias O'Connor
J'ai 22 ans et je vis à Los Angeles, Etats Unis. Dans la vie, je suis serveur à mi-temps au starbuck, en attente de reprendre mes études et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal en ce moment.

Elias est quelqu'un d'assez coincé. Il a toujours été très porté sur ses études, notamment pour rendre ses parents fiers. Depuis que son père est à l'hôpital, cancer en phase terminale, il redouble d'efforts pour le rendre heureux, quitte à s'oublier. Elias a dû arrêté l'école pendant un an pour être auprès de lui aussi souvent que possible mais il entrera en master de psychologie l'année prochaine. Enfin... Il pensait qu'il allait le faire, mais depuis qu'il a rencontré Jaime il est perdu, il ne sait plus quoi faire. Il n'est pas heureux en étudiant. Il pensait, mais il ne l'est pas. Les livres étaient juste un moyen de penser à autre chose, de faire le vide. D'ailleurs, même s'il n'est plus en cours, il a continué à étudier pour ne plus prendre de retard.
Au contact de Jaime il commence à se lâcher un peu plus mais il ne sait pas que ce dernier est malade, comme son père.
Elias n'est pas gay. En fait il n'est pas grand-chose. Il a déjà essayé les filles mais il s'est dit que ce n'était peut-être pas le moment pour lui car ça ne lui avait pas forcément plu. Encore une fois, Jaime lui met la tête à l'envers... Et il commence à s'interroger. Sacré Jaime hein.


Tim Borrmann © LipsLikeAMorphine


C’avait probablement été la journée la plus difficile de sa vie. Il avait affronté l’enterrement comme un homme, n’avait craqué que le soir venu dans son lit. Quant à Jaime… Il finirait sûrement par tourner la page. Il l’espérait, en tout cas. La réalité, c’était qu’il avait pensé à lui une bonne partie de la journée. Elias aurait voulu ses bras pour le rassurer, ses baisers pour l’envoûter, sa voix pour le charmer. Le soir, dans sa chambre, accompagné de son cher Sparky, il avait relu les petits mots laissés par son père dans ses bouquins de psychologie. Et c’était là qu’il avait craqué. Vraiment. Il avait même failli faire une bêtise. Qu’allait-il faire de sa vie, maintenant ? Tout semblait n’avoir plus aucun sens.

Quelques jours plus tard

La vie reprenait difficilement son cours. En fait, Elias n’était pas sorti de chez lui depuis l’enterrement. Il avait eu le droit à un congé exceptionnel au boulot. De toute façon, il songeait à démissionner. Ce n’était pas avec un emploi à mi-temps qu’il pourrait aider sa mère ou bien se forger une carrière. Le danger, c’était qu’il ne recherche aucun autre emploi et qu’il reste simplement chez lui à déprimer. Autant ne pas mentir, il était fortement probable que ça se passe comme ça.
15 heures, toujours au lit. Il ne se redressa que parce que son téléphone sonna. Numéro inconnu. Par curiosité – et parce qu’il avait besoin de contact humain peu importe ce qu’il en disait – il répondit. « Allô ? » C’était l’hôpital au téléphone. On lui parla de Jaime, de ce qu’il s’était passé le jour de l’enterrement. De son état et du fait que personne n’était encore venu le voir. « Nous pensions qu’un peu de visite lui ferait du bien… Il est très seul vous savez. » Elias resta silencieux quelques secondes. Il venait de comprendre. C’était pour ça que Jaime ne voulait pas se mettre en couple. Pour ça qu’il était parti. Il était malade, comme son père avait pu l’être. Et il allait mourir. En y repensant, ils s’étaient effectivement rencontrés à l’hôpital. « Allô ? Monsieur, vous êtes toujours là ? Est-ce que vous viendrez ? » Il était en colère. Triste aussi. Jaime ne lui avait rien dit. Il comprenait le geste, mais il ne l’acceptait pas. Et aujourd’hui, même s’il en voulait à Jaime… Elias ne pouvait pas le laisser affronter cette épreuve tout seul. Il avait besoin de Jaime et Jaime avait manifestement besoin de lui, quoiqu’il en dise. « Je serai là dans une heure. » Elias raccrocha et fila sous la douche.

Il préféra ne pas prendre la voiture pour aller à l’hôpital. Il n’aurait pas été assez attentif et aurait été un danger pour les autres. En arrivant devant les portes, il eut un sursaut de nostalgie. C’était comme quand il allait voir son père. Sauf que son père n’était plus là. Elias rassembla tout son courage et entra une nouvelle fois dans ces lieux qu’à une certaine époque, il aurait pu appeler maison. « Bonjour, je viens voir Jaime Holst. Est-ce qu’il va bien ? » La grimace de la secrétaire en disait long. Elle lui indiqua la chambre.

Et voilà cinq bonnes minutes qu’il attendait devant la porte comme un con. Elias avait peur de ce qu’il allait voir. C’était déjà difficile avec son père alors qu’il était âgé, mais voir tout un matériel médical sur un jeune de vingt-cinq ans c’était autrement plus compliqué. Il prit une profonde inspiration avant d’ouvrir la porte – frappant au préalable au cas où il soit réveillé. A peine le vit-il que des larmes remplir ses yeux. Il était dans un sale état. Elias s’avança doucement et s’assit sur le fauteuil à côté de Jaime. Il dormait. Mais même endormi, il avait l’air torturé. « S… Salut Jaime… » Il ne savait pas quoi dire d’autre. Elias se mordit la lèvre, attrapant finalement la main de son ami pour la serrer dans la sienne. Pour qu’il se sente soutenu. Qu’il ne soit pas seul. Il allait attendre patiemment qu’il se réveille et après… Dieu seul savait ce qu’il se passerait.

Beloved
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Beloved
Ven 27 Juil - 14:27

Jaime
Hoslt

J'ai 25 ans et je vis à Los Angeles, Etats Unis. Dans la vie, je suis vendeur dans un magasin de jeux vidéos et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Jaime quitte la maison à la fin du lycée après avoir annoncé à son père qu'il était gay et rêvait de devenir patineur. Il part vivre à Chicago avec sa grand mère, la seule avec l'une de ses soeurs à l'avoir toujours soutenu. Après une brillante carrière et une médaille de bronze aux JO, il est obligé de s'arrêter quand on lui découvre une maladie cardiaque. D'un naturel plutôt enjoué, il ne se laisse pas abattre par la maladie. Il a pris le parti de profiter un maximum de la vie avant de mourir.


harvey newton haydon © Sweet disaster

Je pensais être mort. Je me souviens de ma dernière pensée avant de disparaitre. Je m'étais dit qu'au final ce n'était pas si douloureux de mourir. Il suffisait de se laisser emporter. C'était simple. La douleur s'en allait. Il ne restait plus rien. Rien que le noir apaisant et réconfortant.

Mais je reprenais conscience et la réalité fut beaucoup plus dur à affronter que la mort. Je n'arrivais pas à bouger, encore moins à ouvrir les yeux. J'entendais des bip agaçant autour de moi. Je sentais une gêne au niveau de la gorge puis je me mis à paniquer en sentant qu'un tube l'obstrué. Je tentais de bouger mais j'étais beaucoup trop faible pour ça. Les bips s'accentuèrent et je compris qu'il s'agissait de mon propre coeur qui s'emballait à cause de la panique. J'entendais du mouvement autour de moi, une infirmière qui me parlait et m'expliquais où j'étais et ce qui s'était passé. Je me souvenais... l'enterrement, la colère d'Elias, la sensation de me noyer et puis... rien le trou noir avant de me réveiller comme ça.

Elle retira le tube que j'avais dans la gorge et après de nombreuses quintes de toux je finis par me calmer un peu. J'ouvrais les yeux et soupirais en voyant où j'étais.

C'était mon deuxième réveil en réanimation. La première fois s'était quand on m'avait annoncé ma maladie. Je me demandais ce qu'allais être la mauvaise nouvelle cette fois. Ils m'avaient maintenu en vie pour mieux m'expliquer que je n'allais plus tarder à mourir? Je n'étais pas loin de la vérité. C'est à peu près ce que me dis le médecin venu me voir dans la journée. Mon espérance de vie se comptait en semaines désormais. Génial... si c'était pour apprendre ça ils auraient mieux fait de me laisser crever sur leur carrelage. Je n'allais plus pouvoir rien faire. Interdit de travailler, interdit de conduire ou de faire des efforts même infimes. Oxygène dans le nez en permanence. Mais la bonne nouvelle c'est que j'étais maintenant tout en haut de la liste d'attente. Youpi... j'étais ravi.

Je passais plusieurs jours au lit comme ça. Je n'avais pas le droit d'en sortir. De toute façon j'étais trop épuisé pour réussir à rester éveiller plus de quelques heures d'affilées alors réussir à me lever de mon lit... sans parler du fait de réussir à se laver seul. Je maintiens ce que je pensais. Si c'était pour vivre comme ça je préférais crever tout de suite. Ils auraient mieux fait de me laisser partir plutôt que de s'acharner à me garder en vie comme ça.

Je dormais profondément. Le repas m'avait épuisé et je m'étais endormi rapidement après. J'étais perdu dans mes rêves quand je sentis une main venir serrer la mienne. Je bougeais un peu, grimaçant en sentant cette présence près de moi. J'ouvrais les yeux et me retournais pour avoir le choc de ma vie.

Elias... qu'est ce qu'il pouvait foutre là? De toutes les personnes que je connaissais c'était la dernière que je voulais voir ici. Je voulais qu'il m'oublie et pas qu'il me veille sur mon lit. Et je voulais pas qu'il me regarde avec cet air là.

Je bougeais faiblement pour me dégager et retirer ma main de la sienne.

- Comment t'as su que j'étais là? Et... qu'est ce que tu fais là? T'es pas sensé être entrain de me détester? J'ai eu du mal à faire en sorte que tu me détestes, viens pas tout foutre en l'air en me regardant avec cette tête de chien battu.

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Super Nana
ALLES
Ven 27 Juil - 19:36

Elias O'Connor
J'ai 22 ans et je vis à Los Angeles, Etats Unis. Dans la vie, je suis serveur à mi-temps au starbuck, en attente de reprendre mes études et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal en ce moment.

Elias est quelqu'un d'assez coincé. Il a toujours été très porté sur ses études, notamment pour rendre ses parents fiers. Depuis que son père est à l'hôpital, cancer en phase terminale, il redouble d'efforts pour le rendre heureux, quitte à s'oublier. Elias a dû arrêté l'école pendant un an pour être auprès de lui aussi souvent que possible mais il entrera en master de psychologie l'année prochaine. Enfin... Il pensait qu'il allait le faire, mais depuis qu'il a rencontré Jaime il est perdu, il ne sait plus quoi faire. Il n'est pas heureux en étudiant. Il pensait, mais il ne l'est pas. Les livres étaient juste un moyen de penser à autre chose, de faire le vide. D'ailleurs, même s'il n'est plus en cours, il a continué à étudier pour ne plus prendre de retard.
Au contact de Jaime il commence à se lâcher un peu plus mais il ne sait pas que ce dernier est malade, comme son père.
Elias n'est pas gay. En fait il n'est pas grand-chose. Il a déjà essayé les filles mais il s'est dit que ce n'était peut-être pas le moment pour lui car ça ne lui avait pas forcément plu. Encore une fois, Jaime lui met la tête à l'envers... Et il commence à s'interroger. Sacré Jaime hein.


Tim Borrmann © LipsLikeAMorphine


Elias eut un frisson quand la main de Jaime se dégagea de la sienne. Non… Jaime ne pouvait pas le repousser encore une fois. Ca ne servait plus à rien maintenant car il était au courant. Pour ne pas l’attrister encore plus il tenta de sourire… Sourire qui se fana bien vite aux mots de Jaime. Il avait l’air fâché. Surpris aussi. En tout cas, il n’était pas du tout content d’avoir de la visite. D’un côté, Elias comprenait. Mais personne ne devrait affronter ça tout seul. Ca faisait peur, la mort. C’était douloureux. Non, il ne s’en irait pas même s’il lui en voulait énormément de lui avoir caché un truc pareil. « L’hôpital m’a appelé parce que personne ne venait te voir. Ils ont pensé que ça te ferait du bien… » Bon, ils s’étaient un peu trompés. Mais comment auraient-ils pu deviner aussi ? « Je parie que tu n’as rien dit à personne… C’est ça ? Tu ne voulais pas… Les faire souffrir. Je crois que c’est la plus belle chose que je n’ai jamais vue. » Mais c’était aussi la plus triste. Elias était totalement admiratif de Jaime. Et toujours autant amoureux.

Il voulut reprendre sa main. Mais il ne voulait pas que Jaime le repousse une nouvelle fois. Il n’avait pas le cœur assez fort pour ça. « C’est vrai que je t’en veux Jaime. De m’avoir rien dit. J’m’en fous que tu sois malade… On aurait affronté ça ensemble. » Ca aurait été dur oui mais ils auraient été tous les deux alors ils auraient été plus forts. « J’vais pas te lâcher Jaime. Ton plan tombe à l’eau. T’as pas envie que je souffre mais c’est trop tard. Maintenant que je le sais… J’ai envie de prendre soin de toi. J’suis sûr que tu vas t’en sortir. » Il l’espérait. Et sinon, il serait là jusqu’au bout. Il tendit de nouveau la main en lui lançant un petit regard tout doux pour l’inciter à l’attraper. « Je t’aime. Je veux pas te laisser vivre ça tout seul. Je veux rester avec toi. »

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