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LE TEMPS D'UN RP

London 2012 - The interview

Amity
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Amity
Lun 16 Avr - 21:36
Le contexte du RP
Mise en situation

La situation
London 2012. Nick & Charlie. Deuxième rencontre. Pas prévue. Lors d'une interview avant l'épreuve du 10m plongeon synchronisé hommes.



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Nick
McCrory

J'ai 24 ans et je vis à Durham, North Carolina, USA. Dans la vie, je suis plongeur (sportif) et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.




Jeremy Young ©️ AMGK

Voilà la première journée de jeux pour moi. C’est pour la catégorie « Haut-vol à 10 mètres synchronisé hommes ». Levé tôt. Petit déjeuner de champion. Me voilà dans les vestiaires de la piscine avec trois heures d’avances. Pourquoi ? Parce qu’on a tout un tas d’interviews à faire. Pour la télé américaine, pour la télé anglaise et peut être même d’autres pays. Y’a trop de journalistes. J’ai été briefé sur comment gérer les interviews mais je ne sais pas si je vais bien m’en sortir. J’ai surtout peur que certains journalistes aient des accents trop prononcés et que je ne comprenne pas ce qu’ils racontent. Le malaise.

En survêtement, je suis avec mon co-équipier et on fait les interviews chacun de notre côté comme ça on peut couvrir un plus large panel. La télé américaine en première comme je l’avais prédit. Je reste un moment avec eux à parler de l’épreuve qui m’attend dans quelques heures. J’essaie de pas dire de la merde et je crois que je m’en sors plutôt bien.

L’interview terminée, j’attends que la suite arrive et… Hein ? Charlie. Il est là. Micro à la main. Prêt à… m’interviewer ? Non… Putain si. Ca se voit sur mon visage que je suis scotché. Putain de merde, il est sérieux ? C’est ça son boulot ? Comment faire pour avoir l’air pro alors qu’on a passé la soirée à baiser tous les deux. Je sais pas comment ça va se passer mais…

« Hey… »

Un sourire est accroché à mes lèvres. Je ris un peu. Je baisse le visage et je me cache un peu les yeux. Je crois que je suis un peu gêné en fait. Non. Ca va aller, ça va bien se passer. Je saurais surmonter ça. Je me reprends et je regarde Charlie, attendant qu’il prenne la parole. On est pas seul, y’a son caméraman, je sais pas si ce serait très judicieux de faire des remarques sur notre soirée à tous les deux alors que je suis filmé. Non. Définitivement non.


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Lune
SUNRISE
Lun 16 Avr - 22:27

Charlie Stan
J'ai 24 ans et je vis à Londres, Angleterre. Dans la vie, je suis journaliste et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt mal.

London 2012 - The interview Dawid-bw-09_zps52b2f838


dawid auguscik ©️ narkhand
Tu détestes la nuit que tu viens de passer. Tu détestes la veste que tu portes qui n’est pas la tienne. Tu détestes le message qu’il t’a envoyé et auquel tu n’as pas répondu. Tu détestes ton boss. Tu détestes devoir faire cette interview sur un milieu que tu ne connais pas. Tu détestes cette journée. Tu détestes les gens. Tu détestes les journalistes qui te bousculent pour être au premier rang. Tu détestes tout ce monde qui hurle le nom de leur pays. Tu le détestes, lui. Tu détestes. Tu détestes. Tu détestes. Bordel de merde. De mauvaise humeur, toi ? À peine. Et cette veste qui porte son odeur. Tu t’en serais bien passé, mais tu n’as pas eu le choix. Cette veste, ou sortir les bras nus. Ton boss t’aurait viré sur le champ. Quel crétin, lui aussi.

Tu attends sagement ton tour, ton cameraman te souffle le nom de celui que tu vas interviewer mais tu ne relèves pas la similitude avec le prénom de ton simple plan cul. C’est seulement quand tu le vois que tu ouvres la bouche pour qu’aucun son n’en sorte. Bouche-bée. Lui. Putain. De. Bordel. De. Putain. De. Merde. Putain ! Tu serres les dents, ton regard est froid, dur, mais ta voix est tout l’inverse, tu esquives sa salutation et prends une voix enjouée tandis que ton regard trahit tes pensées : tu le détestes. « Nick McCrory, bonjour ! Tous nos téléspectateurs se le demandent, êtes-vous prêt à affronter les plongeurs adverses, et plus particulièrement nos plongeurs britanniques ? Comment s’est passé votre entraînement ? Pensez-vous avoir une chance de remporter une médaille sur cette épreuve ? Êtes-vous confiants ? » Tu lui tends ton micro, le regardant droit dans les yeux, sans aucune expression sur le visage. Tu veux simplement terminer cette interview au plus vite et te casser d’ici. T’es hors du cadre. Tu peux tirer une tête d’enterrement si ça te chante. Mâchoire serrée. Tu le hais. Et pourtant, tu ne penses qu’à votre nuit passée tous les deux, à ses gestes de tendresse, à ses baisers...
Amity
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Lun 16 Avr - 22:52

Nick
McCrory

J'ai 24 ans et je vis à Durham, North Carolina, USA. Dans la vie, je suis plongeur (sportif) et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.




Jeremy Young ©️ AMGK

Moi qui pensait que ça allait être drôle de l’avoir comme journaliste, je me suis trompé. Il n’a pas l’air content de me voir du tout. Je comprends franchement pas son état. Ca me refroidit plutôt beaucoup. Adieu le sourire sur mes lèvres. Je réponds machinalement à ses questions. Je ne sais d’ailleurs pas comment je fais parce que je suis surtout en train de me poser mille questions. Pourquoi il est comme ça ? J’ai déjà oublié les derniers messages qu’on s’est échangé tous les deux. Pour moi ce n’était que des boutades supplémentaires. Le voir comme ça me fait complètement perdre pied. Je dis quelques conneries au fur et à mesure des questions. J’essaie de me rattraper comme je peux.

« Hem… Désolé. J’ai la tête un peu ailleurs… »

Je me reprends, répondant à la question plus correctement cette fois, avec les bonnes réponses.

Je me sens trop con. Ce qui m’inquiètes c’est si je vais réussir à être correctement concentré pour ma compétition dans quelques heures. Si j’ai Charlie en tête et son air froid ça va pas le faire. Du tout.

Je me mordille la lèvre inférieur en le regardant, attendant la question d’après même si j’ai conscience qu’on arrive au terme de l’interview. Ca ne dure jamais bien longtemps. J’ose espérer qu’il se déride, je prie fort, parce que ça me fait mal au coeur de le voir comme ça. Je comprends vraiment pas.


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Lun 16 Avr - 23:48

Charlie Stan
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dawid auguscik ©️ narkhand
Puis finalement, c’est quoi que tu viens détester. Tu détestes détester. Et plus que cela, tu détestes le détester. Tu lui en veux parce que tu t’es fait des films, des films qu’ils ne sont pas réalisés, tu es sans doute en train de lui pourrir une magnifique journée, simplement parce que tu t’es pris pour une adolescente en crise, parce que tu en as voulu à ton fantasme vivant de te glisser entre les doigts. Tu t’es fait des films sur les raisons de son départ précipité. Alors qu’en fait, des raisons, il en avait. Des raisons légitimes. Pourquoi n’a-t-il rien dit ? En croisant son regard, le tien s’adoucit, et un sourire peiné vient même étirer tes lèvres. « Je vous en prie. Ce ne doit pas être évident de rester concentrer avec tout ce stress, et ces caméras autour de vous. » tu baisses la tête, avant de prendre une grande inspiration, loin du micro.

Tout est de ta faute. Tu lui en veux, parce que tu as encore joué au jeu des scénarios, seul dans ton coin, sans lui en faire part. Tu t’es fait des idées avant de t’endormir. Avant de fermer les yeux. Et maintenant, maintenant seulement tu comprends. Il a l’air si malheureux, tout à coup. « Un physique tel que le vôtre et celui de votre coéquipier doit demander un travail de tous les jours, surtout lorsque l’on se prépare pour les Jeux Olympiques, je me trompe ? » Un compliment déguisé. Une excuse masquée. « Avez-vous songé à vos projets après votre épreuve si vous l’emportez ? On croise les doigts pour vous, en tout cas, du moins les supporters américains » Et toi. Surtout toi. Tu espères qu’il réussira. Qu’il sera le premier. Qu’il gagnera. Qu’il souhaitera savourer sa victoire avec toi… Bon sang, le voir dans cet état te fait putain de mal. Pourquoi ? Pourquoi ça te fait ça ?
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Mar 17 Avr - 9:37

Nick
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J'ai 24 ans et je vis à Durham, North Carolina, USA. Dans la vie, je suis plongeur (sportif) et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.




Jeremy Young ©️ AMGK

Je l’observe, espérant qu’il m’offre un sourire rassurant. Y’en a pas mais j’ai quand même l’impression qu’il s’adoucit. Ou peut être c’est juste que j’en ai réellement très envie alors je me fais des films ? Non. Il se déride doucement, c’est un fait. Et je comprends vraiment pas pourquoi il avait cette attitude avant.

« Les caméras ou… »

Je sais pas comment terminer cette phrase mais il le faut maintenant que je me suis lancé.

« … ou certaines personnes. »

Non ce n’est pas évident maintenant qu’il est là devant moi. Je ne pouvais pas dire le contraire. Il parle de mon physique et j’hoche la tête.

« C’est beaucoup d’entrainement. Et même si j’ai une semaine sans épreuve à venir après aujourd’hui, je vais passer du temps avec mon équipe pour être au top niveau. On ne se relâche pas. Les jeux olympiques c’est qu’une fois tous les quatre ans. Faut pas prendre ça à la légère. »

Je lui dis ça surtout pour lui. Après c’est vrai que je ne lui en avais pas parlé. Je ne sais pas vraiment pourquoi. J’avais envie de garder ça pour moi. Ne pas que ça interfère dans notre histoire de cul. Il me demande à présent sur mes projets si je l’emporte.

« Je pense fêter ça ce soir avec mon équipe et quelques amis que j’ai ici… »

Je parle bien évidemment de lui mais je ne sais pas si je suis toujours dans ses plans.

« …mais ne parlons pas trop vite… Je n’ai pas envie de me jinxer. »

Je laisse s’échapper un petit sourire.

« Mais je reprendrais l’entrainement pour l’épreuve qui arrive le 10 août. »

Comme ça il a toutes les informations. Ma prochaine épreuve est le 10 août, ça laisse donc 11 jours de partielle liberté pour qu’on se voit. Partielle parce que j’aurai quand même des entrainements, mais moindre. Et pas de couvre feu, sauf la veille de l’épreuve.


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Mar 17 Avr - 14:54

Charlie Stan
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Tu baisses la tête face à son aveu. Ta présence le trouble, sûrement tout autant que ton attitude envers lui. Son départ précipité d’hier t’a laissé un seul goût dans la bouche. Un véritable sale goût, tu as été écœuré. Tu voulais simplement passer une nuit dans les bras de quelqu’un, pas dans les bras de n’importe qui, dans les siens. Uniquement dans les siens. Un maigre sourire étire tes lèvres alors que tu t’adoucis. Peut-être que toi aussi, tu as quelque chose à te faire pardonner, après tout, lui aussi, il dit t’en vouloir. Il va vous falloir discuter. Bien vite. Avant son épreuve. Avant qu’il ne soit encerclé par d’autres. Rien que vous deux. Tu dois lui dire. Et il t’en donne l’occasion. Tu le sais. Tu sens que ses mots te sont destinés, il ne peut pas en être autrement.

« C’est évident. Je suis certain que vos fans comprendront ce laps de temps sans vous apercevoir, même s’ils auraient espéré passer un peu de temps à vos côtés pour vous voir, avoir quelques photos, quelques souvenirs de ces incroyables JO. Beaucoup d’américains sont dans les gradins en train d’attendre votre passage, ils sont surexcités ! » Tu te mords la lèvre en tendant à nouveau le micro vers lui. Comprendre son petit jeu est loin d’être difficile. Il faut simplement trouver les mots justes. Les mots pouvant être compris par Nick dans un certain sens, mais aussi dans un autre par les téléspectateurs et ton cameraman.

« Votre équipe et vos amis seraient ravis de partager cette victoire avec vous. » Tu ris un peu avec lui, avant de baisser les yeux. « Vous avez raison, on croise les doigts, et on espère que tout se passera à merveilles pour vos jeux. » Puis, tu tends le micro encore une fois, dans l’espoir qu’il est autre chose à te dire. « J’espère que vous en profiterez pour découvrir les rues de Londres, et ses petits secrets. » Pour te redécouvrir toi, surtout. « Nous avons hâte de vous retrouver très prochainement. Je vous souhaite de très bons jeux, et surtout le meilleur. » La caméra se tourne vers toi, pour retrouver le duplex. « Et bien, James, je crois que nos compétiteurs britanniques ont intérêt à être bien concentrés pour cette épreuve car tous leurs concurrents sont plus motivés que jamais ! » Un sourire pour le public et la caméra se coupe. Tu glisses le micro dans ta poche – dans sa poche – et murmures un « on peut se parler toi et moi ? » suffisamment discret pour que seul lui soit capable de l’entendre.
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Mer 18 Avr - 10:44

Nick
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Il parle de fans et je crois que c’est un peu trop vu mon niveau. Je ne suis pas si connu. Je dirai plutôt « supporters » mais je ne le reprends pas. Je lui dirai en privé. Sauf s’il n’y a plus rien de privé entre nous. En tout cas j’essaie de ne pas trop prendre ce qu’il dit personnellement. Il aurait voulu plus de temps à mes côtés ? C’est ça qu’il dit ? Je crois que je l’avais compris vu comme il m’a supplié de rester hier soir. Il me tend le micro et je cherche quoi dire, je balance une phrase bateau comme quoi on aime nos « supporters » et qu’on fera la fête avec tout le monde si on gagne. Je m’avance certainement trop, mais c’est beau de rêver. Je ne cherche pas à faire de sous entendus parce que je suis pas le meilleur à ça, alors il comprendra ce qu’il veut de cet échange. Si j’avais pas une caméra pointé sur moi, j’aurai été meilleur à ce petit jeu.

Le voir rire et sourire me fait du bien, même si je suis toujours dans l’incompréhension par son entrée en matière qui était la plus froide du monde. J’ai vraiment pas aimé le voir comme ça. Comme quoi ça prouve que je ne le connais pas du tout malgré ce que je pouvais penser. Il continue avec ses sous entendus quand le micro est de nouveau devant sa bouge. Il serait donc ravi de fêter avec moi ? Ouais. Peut être qu’une petite explication s’impose avant. Il me souhaite que tout se passe bien et je le remercie avec mon beau sourire. Sourire que j’offre surtout aux téléspectateurs. Il a juste de la chance de se trouver là à ce moment. Non en vrai il est pour lui ce putain de sourire. Je suis une slut moi aussi. Incapable de réfléchir avec autre chose que mon entrejambe quand y’a un beau gosse sous mon nez. Un beau gosse avec qui j’ai pris mon pied comme jamais.

Je continue avec mon grand sourire alors qu’il lance quelques compliments et encouragements supplémentaires.

« Merci. »

Et voilà que l’interview touche à sa fin. Je détourne les yeux pour voir mon coéquipier qui est en train de parler à une caméra. J’écoute les derniers mots de Charlie sans le regarder et quand il me murmure quelques mots je me retourne vers lui.

« Ouais… »

Je suppose que ça va pas durer longtemps, il a du boulot et moi aussi. Alors je ne fais pas la remarque que le moment va être limité. J’ai bien compris qu’il n’aimait pas d’être rejeté. Qui aime en même temps ? Mais y’a quand même différent seuils de réception de ce genre de situation. Lui est au plus bas.

« Je sais pas pourquoi je t’ai pas dit pour les JO… Peut être que t’aurais pas tiré cette tronche en me voyant… »

J’aurai peut être dû lui laisser le loisir de prendre la parole le premier vu que c’est lui qui voulait me parler, mais j’ai pas pu me retenir de lui faire cette remarque. Parce que ça m’a bien marqué. En tout cas j’ai un sourire assez chou aux lèvres. Assez content de me retrouver « en privé » avec lui alors qu’il ne tire plus une tronche de dix kilomètres.


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SUNRISE
Jeu 19 Avr - 12:10

Charlie Stan
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Ton attitude n’a pas été correcte. Elle a été loin de l’être. L’abandon, tu l’as toujours mal vécu, quoique tu puisses en dire, mais le jeune homme, quand bien même tu ne l’as compris que trop tard avait toutes les raisons pour partir, hier. Oui, tu aurais aimé avoir des explications, et oui, tu n’es qu’un idiot pour ne pas avoir fait le rapprochement entre ses entraînements et les Jeux Olympiques alors que tu en es le journaliste pour une grande chaîne de télévision. Tu n’es qu’un abruti. Mais après tout, ce n’est pas ton secteur, habituellement. Tu ne suis pas les sportifs. Tu n’en as rien à faire des sportifs, de leurs vies, de leurs entraînements. En revanche, tu ne peux plus en dire autant pour le plongeur que tu viens d’interviewer. Alors tu t’adoucis, tu lui offres un sourire, un léger rire en guise d’excuses silencieuses face caméra. Tu tentes de trouver un sens à ses paroles, des paroles qu’ils pourraient t’adresser, mais tu ne trouves rien de plus qu’auparavant.

L’interview prend fin. Tu remercies ton cameraman avec un vague sourire et l’envoies prendre des plans d’autres sportifs, afin de te retrouver en tête à tête avec ton sportif. Le tien. T’es possessif. D’autant que ce n’est pas tellement un tête à tête. Non. À moins que cette expression ait pris un autre sens. Celui d’une dizaine de caméra autour de vous, attendant impatiemment un entretien avec les sportifs. Son sourire te réchauffe un peu le cœur. Tu glisses les mains dans les poches la veste que tu portes, la sienne. Tu écoutes son semblant d’explications avant de le couper. « Arrête, si j’avais mieux fait mon travail, je me serais renseigner sur le type que je devais interviewer… J’aurai su que c’était toi... » Tu te mords la lèvre un moment, avant de poursuivre. « Désolé pour hier soir. J’étais si bien que j’voulais pas que tu partes. J’ai été égoïste. J’sais maintenant que t’avais d’bonnes raisons d’partir. Mais. » Tu abandonnes ta phrases avant de l’avoir terminé.

Tu esquisses un sourire. « J’espère vraiment que tu vas réussir cette épreuve. » Pour ne pas lui mettre la pression, tu ne lui dis pas que tu seras aux premières loges, les yeux rivés sur lui. En tant que journaliste, tu couvriras toutes ses épreuves. À moins que ton collègue ne revienne de son congé paternité pris à la dernière minute. « Et… J’ai très envie de t’embrasser. » lui avoues-tu, baissant la tête. « T’as mon numéro. » tu conclues sur cette phrase. Simple phrase. Parce que tu veux le revoir. T’as besoin de le revoir. Mais si lui ne désire pas la même chose que moi, il suffira qu’il ne t’appelle jamais, qu’il ne t’envoie aucun message jusqu’à son départ. Tu attendras quelques semaines, mais au moins, tu sauras à quoi t’en tenir. Tu fais une petite moue désolée avant de reculer vers le reste de tes confrères. Il ne vaut mieux pas se faire remarquer. Des oreilles malintentionnées traînent partout. Seulement. Tu veux qu’il te retienne. T’en meurs d’envie. Retiens-moi, tu penses, le cœur battant.
Amity
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Sam 21 Avr - 12:22

Nick
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Je suis trop concentré dans cette journée pour m’arrêter à un détail tel que la veste qu’il est en train de porter. Je ne suis pas fort pour ce genre de truc en temps normal déjà, donc ça passe complètement inaperçu à mes yeux. Charlie prend la parole vivement et je l’écoute avec attention. Je suis bien content qu’il me contredise. Oui, il aurait dû savoir que c’était moi qu’il allait interviewer. Même si j’ai pas donné mon nom de famille, une simple recherche sur internet et il aurait vu mon visage familier. Ca ne m’étonne pas vraiment qu’il ait fait son boulot à moitié. Déjà parce que je dois pas être le seul sportif qu’il interview ces jours ci, mais ouais, une fois de plus, je sais pas, j’ai l’impression de le connaître. Une attitude désinvolte comme ça, ça lui ressemble. Ca me plaît aussi.

Il s’excuse pour hier soir. Il est égoïste, je l’avais remarqué, mais je dirai plutôt qu’il est possessif pour le coup. Pas que ça me dérange, mais je me retiens d’en faire la remarque à voix haute. Je ne sais pas trop où on se situe à ce moment précis tous les deux. Je ne loupe pas qu’il ne termine pas sa phrase. Je ne lui en veux pas. Au contraire, ça prouve que je le trouble et ça me plaît beaucoup trop. Je ne sais pas vraiment quoi lui dire, j’ai juste un sourire aux lèvres en le regardant. Content d’entendre ces mots de sa bouche.

« C’est rien… »

Voilà. Simple. Efficace. Honnête. Il parle de l’épreuve et j’hoche la tête, revenant dans le vrai. Le concret. L’imminent.

« J’espère aussi… J’ai bossé dur. »

S’il savait. En tout cas ce qu’il me dit ensuite a le don de me faire rater un battement. Putain j’ai envie de l’embrasser aussi. Je me mords la lèvre en le regardant, mon corps trahissant mes désirs.

« Pas cool de me dire ça comme ça… »

Ca va me hanter. Il me parle de son numéro et j’hoche la tête.

« Retiens toi de me sortir un nouveau scénario, parce que ça va me hanter et je vais clairement finir dernier de la compèt’. »

En vrai je veux son scénario s’il en a un, même si je sais que ça va me faire tourner la tête et c’est clairement pas ce qu’il me faut là.

« Je t’envoie un message dès que je suis libre. »

Pour qu’il soit rassuré. Je veux encore batifoler avec lui. Perso j’en ai rien à faire des gens qui nous entoure, je veux juste passer plus de temps avec lui. Même si je sais que ça touche à sa fin. Je dois filer vers d’autres journalistes ou plutôt c’est eux qui viennent à moi. Me voilà déjà en train d’être interroger par une chaîne française. Je lance un dernier sourire à Charlie comme un au revoir et je me reprends en mode pro. Ou du moins du mieux que je peux.


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