Soirée chez un voisin. Le truc pas prévu du tout mais comme y’avait beaucoup de bruit tu t’es ramené. Oui tu t’es incrusté. T’as sauté sur l’alcool qui était là. T’es passé inaperçu. Y’a des mecs de ton université qui sont là. T’essaies de te joindre à leur conversation mais parler de basket ball c’est pas ton truc. Toi t’es plutôt du genre à mater les joueurs. Pas le jeu en lui même. Du coup tu restes silencieux et tu bois… Tu mates et tu bois. C’est tout ce que tu fais. Une heure, deux heures. Tu sens l’alcool qui te monte à la tête et tu vas prendre l’air. Y’a du monde dehors, les fumeurs surtout. Y’a un mec du quartier qui est là, Morgan tu crois qu’il s’appelle. Vous vous êtes déjà croisé. Tu l’as déjà pas mal dévisagé parce qu’il est fucking hot pour un vieux. Alors tu n’hésites pas plus longtemps et tu vas vers lui. Tu t’assois à côté, sur la banquette. Tu fais bien toucher ton genou au sien. Tu cherches le contact. T’as de la suite dans les idées. Un peu trop d’ailleurs.

« T’as pas une clope ? »

Tu te mordilles la lèvre en le regardant, attendant de voir s’il est réceptif à ces petits gestes de ta part.

L’alcool crée un manque profond. Ce même manque qui te brûle la gorge et te lacère les tripes de toutes ses forces. Tu as besoin d’une goutte. D’une simple goutte d’alcool pour apaiser ton mal. Quel qu’il soit. Les placards sont retournés les uns après les autres, à la recherche d’une bouteille, aussi petite soit-elle. Fouiller. Balancer. Chercher encore. Tu grimpes même dans ta salle-de-bain, et fous le bordel dans tes affaires à la recherche d’une bouteille de désinfectant, de l’alcool pur à 90°. Rien. Absolument rien. Bordel de merde. Ton pied s’échoue violemment contre la porte de placards. La colère se diffuse en compagnie de ce manque, faisant trembler le moindre de tes doigts. Boire. Les escaliers redescendus en quatrième vitesse, tu attrapes ton portefeuille, ton paquet de clopes, prêt à trouver une supérette ouverte à cette heure avancée dans la soirée, quitte à conduire des bornes pour obtenir ton précieux. Pourtant, lorsque tu franchis la porte, une forte musique t’attire. Autant qu’une odeur de weed. L’addition ne tarde pas à se faire dans ta tête : weed + musique = fête = alcool. Parfait. Tu claques la porte de ta maison et traverses la rue. Tu te fonds dans la foule, attrapes un verre et le bois d’une traite, apaisant cette soif inexplicable. L’alcool perle sur tes lèvres, te brûle l’œsophage. Divin. Les verres s’enchaînent jusqu’à te faire tourner la tête, jusqu’à te faire perdre la notion de réalité. Et le besoin d’air. Tu sors dans le jardin, un tube de nicotine déjà au coin des lèvres que tu t’empresses d’embraser dès lors que tu poses le pied sur l’herbe fraîchement coupé. Tu t’installes sur une vieille banquette, certainement mise là pour l’occasion. Les jeunes semblent se foutre de ta présence. Alors tu tires une latte, puis une autre. Puis, un gamin s’installe à tes côtés, se collant plus que nécessaire à ton corps. Tu arques un sourcil. Sa moue se veut sexy. C’est plutôt réussi, pour un gosse. « On partage ? » grognes-tu alors, avant de lui souffler ta fumée au visage.

Il veut partager ? Tu souris en coin comme si tu venais de gagner le jackpot. C’est bien trop sexy comme proposition. Il te souffle la fumée dans la gueule et tu l’accueilles avec plaisir. Il a l’air de vouloir montrer qui c’est le patron et t’as rien contre te soumettre à lui. Oui, tu vois des signes sexuel partout. T’es jeune, tu penses qu’à ça. En plus ça fait quelques semaines que t’as rien fait, t’es légèrement en manque. Pire que ça même. T’es carrément en manque. Tu t’es branlé quatre fois aujourd’hui.

Tu vas lui prendre sa clope des mains, glissant ton autre main sur sa cuisse, l’air de rien. Le contact te fait kiffer. Tu tires sur la cigarette une fois, deux fois, et tu vas lui souffler la fumée à la gueule aussi. Il veut jouer ? Tu vas jouer. Ta main se retrouve déjà à l’intérieur de sa cuisse. L’alcool te fait faire des trucs sans réfléchir. Tu penses qu’avec ton entrejambe. Tu lui rends sa clope et t’enlèves ta main de sa cuisse en même temps. Comme si ça allait de paire.

Ta jambe toujours contre la sienne tout de même, tu le regardes. Il tire sur sa clope et tu vas poser ta main sur la sienne pour la lui piquer de nouveau, voulant être de nouveau bien en contact avec lui. Ce petit manège dure le temps de terminer la clope. Toi le touchant beaucoup trop quand tu as le tabac entre tes mains.

Le gamin semble prêt à tout pour obtenir sa dose de nicotine, comme t’es prêt à tout pour obtenir une petite goutte d’élixir ambré, communément appelé whisky. Tu en as encore le goût sur les lèvres, sur la langue, cette saveur qui se mélange à celle du tabac fait des ravages dans ta vieille carcasse. Un courant d’air te fait frémir. Les litres d’alcool que tu as ingurgité t’enivrent bien trop pour que tu sois capable du moindre raisonnement logique. L’appel de la boisson a toujours été plus fort que ta volonté, que tes réelles envies. Alors quand il te touche, tu ne réagis même pas. Juste un sourire amusé, alors que tu observes ses lèvres se poser autour du filtre humide. Sa main sur ta cuisse te fait frissonner. Son contact est brûlant. Tu peux le sentir sous l’épaisseur de ton jean. Ses doigts se frayent un chemin à la limite de ton entrejambe ce qui a l’audace de te faire ricaner. Pauvre petit, avide de ce que la vie peut lui apporter. Il tombera de haut lorsqu’il se rendra compte de tout ce qu’elle peut lui prendre du jour au lendemain.

Tu écartes encore les cuisses alors qu’il te rend ton cancer en tube. Tube sur lequel tu tires. Son jeu est amusant. Tu y prends goût. Alors tu continues, jusqu’à ce que le feu et vos souffles ne finissent par réduire la cigarette en un simple mégot accompagné de cendres vivaces. « Tu peux arrêter ton manège, j’ai plus de tabac à t’offrir, gamin... » Parce que tu crois toujours qu’il n’en veut qu’à ton paquet de clopes soigneusement rangé dans la poche de ton jean.

Il se laisse faire quand tu le touches. Tu prends bien trop de plaisir à t’amuser comme ça avec lui et sa clope. Son sourire te fait rêver. Tu regardes trop ses lèvres. Tu les imagines sur ta peau. Tu veux savoir quel goût il a, même si t’es sûr que ce sera celui de la clope. Tu veux vérifier par toi même.

Quand la clope est complètement consumée, il parle de ton manège. Ca te fait marrer et ta main va se reposer sur sa cuisse, un peu trop à l’intérieur de celle ci… Tu veux lui montrer que tu peux faire ça même sans la clope. Tu veux trop continuer sur cette lancée, surtout qu’il n’a pas cherché à te repousser et ça t’a un peu donner des ailes.

« Tu peux m’offrir autre chose. »

Tu dévies doucement et tu vas poser ta main sur son entrejambe pour lui faire comprendre de quoi tu parles. T’es complètement fou. T’es déjà sans peur en temps normal, mais alors avec tout cet alcool dans le sang, t’es intenable.

Comportement de gamin initié par l’alcool. Tu ne cherches même pas à te débattre, perdu dans les abysses du whisky et de la vodka, sans doute un peu de manzana pour rajouter une note fruitée. Tu ne te souviens déjà plus de ce que tu as pu boire. Tu tires sur la dernière latte de ta clope et l’écrase sur la banquette, entre vous deux, prenant soin de ne jamais rompre le contact visuel. Tu lui souffles encore la fumée au visage. Sa main se presse sur ton entrejambe, et cela ne t’arrache qu’un rire de plus. Il n’a pas froid aux yeux, le gosse. Ta lèvre vient se coincer entre tes canines. T’as pas baiser depuis un mois, et sentir sa main sur ton paquet, ça te fait réagir. C’est un gamin, c’est un mec, mais, t’en as pas vraiment conscience. Ça ne t’effleure même pas l’esprit. Un cul est un cul, après tout. T’iras baiser une femme pour te faire pardonner sur la tombe de ton père. Bordel. Tu délires complet. « T’es p’tits copains sont un peu trop voyeurs à mon goût. J’vis juste à côté. » Une invitation à peine voilée. Tu lui faire retirer sa main et te lèves du canapé, prenant la direction de ta propre maison. Une nouvelle cigarette reprend également le chemin de tes lèvres, alors que tu titubes dans l’allée.

Tes gestes ne le repoussent pas. Tu t’imagines déjà plein de choses juste à cause de ça. Tu te dis que c’est gagné. Qu’il va te baiser. Et t’as pas tort. Parce qu’il propose d’aller chez lui. Putain c’est parfait. Il se lève et tu l’imites.

« Je te suis. »

Le contact ne se fait plus entre vous mais maintenant que vous êtes en chemin pour sa demeure, tu peux te tenir un minimum parce que c’est la promesse de beaucoup plus. Il sort une autre clope et tu le mates. Tu traverses la route et tu peux pas te retenir de lui piquer son baton de nicotine juste histoire de le toucher un peu.

Tu ne préviens personne à cette soirée que tu t’en vas. Tes p’tits copains comme il dit, ne sont que des voisins à qui tu parles à peine. Ce qui se profile avec Morgan est bien plus intéressant. Une fois chez lui, tu lui rends sa clope et tu le suis dans ses murs. La porte se ferme derrière vous et tu vas presser ton corps contre le sien, glissant tes bras autour de lui. Tes lèvres prenant possession de sa mâchoire en moins de deux.

Grognement bestial lorsqu’il t’arrache une fois de plus cette cigarette tout juste allumée que tu tiens entre ton bec. La moindre logique de chacun de tes gestes t’échappe. En fait, tu n’y songes pas. T’es juste un pauvre type en manque. En manque de tout. En manque de vie, en manque de nicotine, en manque d’alcool, en manque de sexe. T’es qu’une épave qui serait prêt à n’importe quoi pour apaiser les brûlures que tous ces manques te procurent. Sur ton chemin hors de la baraque, t’attrapes une bouteille de whisky. Au cas où.

Chez toi, t’as à peine le temps de tirer sur ta clope que le gamin se jette sur tes lèvres, pressant son corps si frêle contre le tien. Tu ne réagis pas. Pas tout de suite. Sourcils froncés. Tu es hésitant. Mais bien vite, ta bouche répond à ce baiser qui, dans l’fond, te fait bien envie. Dernière latte et la clope termine son voyage dans le cendrier posé sur la table basse du salon. C’est le bordel chez toi. Comme d’habitude. T’expires tout le tabac, en retirant le bouchon de la bouteille volée, gardant un contact visuel avec ton invité impromptu. Goulot contre les lèvres et alcool désinfectant ta gorge, tu lèves le bras, l’air de lui demander ce qu’il attend. Pas un mot. Pas un son ne sort de ta bouche. Parce que tu ne sais pas ce que tu fais.

Tu perds pas vraiment de temps pour t’en prendre à ses lèvres après avoir investit sa mâchoire. Tu te serres bien fort contre lui, il a l’air tellement bien foutu, tu bandes déjà. Il ne réagit pas à ton baiser mais il ne se détache pas de toi pour autant, alors tu continues. Ses lèvres te répondent enfin et tu souris en même temps. Quand il va écraser sa clope tu te détaches pour le regarder. Il boit un coup, tu ne lui piques pas la bouteille. T’as assez bu comme ça. Quand il a l’air de s’impatienter, tu te mets à genoux devant lui et tu commences à lui ouvrir son jeans. T’as envie de l’avoir en bouche et dès que tu as extrait son sexe de son sous vêtement c’est ce que tu fais. Tu fais ça bien. T’as pas mal d’expérience dans le domaine. Quand il est enfin bien dur t’es satisfait, mais tu ne t’arrêtes pas pour autant. T’en as rien à foutre d’être en plein milieu de son salon ou même de l’entrée. T’as fait que quelques pas, t’as pas regardé les alentours, t’es allé droit au but. Une de tes mains sur son sexe en même temps que tes lèvres et ta langue. Ton autre main va se perdre sur ses fesses pour le tâter un peu plus encore.

Il défait la fermeture éclair de ton pantalon alors que les lampées de whisky ne cessent d’alimenter ton gosier assoiffé. À genoux devant toi, ce sentiment de domination que t’as sur le gosse est bien plus grisant que n’importe quel alcool. Bordel. Ton membre défait de sa prison de tissu, le p’tit le fourre dans sa bouche. La surprise fait quitter le goulot de ta bouche et renverser un fin filet sur ton t-shirt, et sur le cou du blondinet. Bordel de merde. Putain. De longs soupirs s’échappent de ta bouche à chaque caresse que t’offre sa langue. Tu reposes la bouteille pour agripper sa crinière. Ton bassin commence quelques vas-et-vient. Ta poigne tire davantage sur ses mèches blondes au fur et à mesure que ton sexe gonfle dans sa bouche. Tu la baises cette bouche avec ardeur, avec force, avant que ton phallus ne crache son jus contre son palais. T’es pourtant pas rassasié. T’en veux encore. Tirant toujours sur ses cheveux, tu le fais se redresser et lui essuies le filet blanchâtre prenant la fuite sur sa joue.

La tête te tourne, tandis que tu le délestes de sa ceinture et de son pantalon, sans prendre la peine d’enlever le reste. Tu le pousses sur le canapé, la tête dans le dossier, te laissant libre accès à son fessier. Mais toi, tu cherches pas à le satisfaire lui, tu veux te satisfaire toi. Égoïste. Alors tu le prends à sec, sans lubrifiant, sans préservatif. Tu le prends violemment, agrippant son bassin, puis sa tignasse. T’y vas avec force. Ton bassin cogne son fessier, comme des claques qui résonnent dans le salon. Putain que c’est bon.