Univers fétiche : Réel, urban fantasy, fantastique (Superhero, Harry Potter), jeu vidéo (Dragon Age, Greedfall, DBH), crossover, switch gender, histoire alternative
Préférence de jeu : Les deux
Senara
Mer 17 Jan - 19:45
Lukas Ainsworth
J'ai 26 ans et je vis à Wellington, Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis boxeur dans des combats illégaux et je m'en sors de manière acceptable. Sinon, à cause de mes conneries, je suis amoureux d'une fille trop bien pour moi et je vis très mal de l'avoir fait autant souffrir. Il vient des bas-quartiers de la capitale et ne les a jamais quittés sauf il y a trois ans. Sa mère est partie lorsqu'il était encore un jeune enfant, et il a donc dû s'élever seul puisque son père était un alcoolique qui aimait le prendre pour un punching-ball. Il a une personnalité oscillant entre la noirceur des abysses et la volonté de s'en sortir. Il a déjà connu la maison de correction et la prison. Les motos sont sa plus grande passion, ne serait-ce que par l'adrénaline et le sentiment de liberté qu'elles génèrent. Ses trois ans passés loin de Wellington l'ont changé, mais il ignore encore jusqu'à quel point.
I can't escape this love I want it the way it was You remind me of a time When I felt alive
La première semaine, Lukas n’était pas sorti de sa chambre d’hôtel. Encore sous le choc de ses retrouvailles désastreuses avec Clémentine, il se rejouait la scène encore et encore, cherchant ce qu’il aurait pu dire ou faire de différent pour que les choses s’arrangent entre eux. Les scénarios étaient multiples, surtout ceux où il lui arrachait cette horrible bague avant de la plaquer contre le mur et de reprendre possession de son corps et de son âme. Comme lors de leur première rencontre. Rien n’avait eu d’importance sauf eux. Le reste du monde avait cessé d’exister et ils étaient devenus le centre de leur propre univers. A la place de ça, le néo-zélandais avait préféré partir. Ça lui avait paraître le plus juste et le plus sensé sur le moment. Elle le détestait et il l’avait détruite. Elle le lui avait dit. Le message était clair et il ne voulait pas comprendre ce que ces mots signifiaient réellement. Il ne voulait pas lire entre les lignes, parce que ça voudrait dire qu’il avait fait une grave erreur par-dessus une erreur impardonnable. Et ça, il ne pouvait pas l’accepter. Pas maintenant. Surtout pas maintenant. Le cœur en lambeaux et l’esprit fracturé, la notion même du temps avait disparu. Ne restait plus qu’un torrent de solitude, une mer de désespoir et un océan infini de remords. Sans grande surprise, Lukas se noya sous ce raz-de-marée de souffrance.
Depuis quand n’avait-il pas mangé ou bu ? A quand remontait la dernière fois qu’il avait pris une douche ou vu un être humain ? Est-ce qu’il était sorti de cette chambre récemment ? Il ne s’en souvenait pas. Mais quelle importance de toute façon ? Il n’y avait plus rien qui possédait un quelconque intérêt dehors. Lukas avait juste l’impression que le monde continuait de tourner, en l’ayant oublié sur le bas-côté. Comme il l’avait toujours fait, en définitive. Déshydraté et mal en point, Lukas parvint à se trainer jusqu’à la salle de bain. Le reflet que lui renvoya le miroir ne l’effraya même pas. Il ne reconnaissait pas l’homme qui lui faisait face. Et surtout, il n’en avait rien à faire. Pourtant, alors qu’il se regardait sans se voir, il sut qu’il n’allait pas retourner s’allonger dans sa dépression. Non. Il allait passer à une autre activité. Il devait exorciser son mal intérieur et il n’y avait qu’une seule façon de le faire. Fermant les yeux quelques secondes, une lueur les éclaira quand il les rouvrit. Il posa un pansement sur ses meurtrissures, effaça les traces de larmes qu’il n’avait même pas le souvenir d’avoir versées, attrapa ses affaires et sortit.
Cela faisait maintenant quatre semaines qu’il était sorti de sa chambre. Quatre semaines qu’il avait replongé. Fini les bonnes résolutions, elles s’étaient évaporées au pied de Clémentine au moment même où il l’avait abandonnée une seconde fois. Sa mère serait probablement horrifiée si elle savait ce qu’il faisait, dans quels travers il était retombé. Mais il donnait le change et lui mentait lors de leur échange hebdomadaire. Ainsi, selon ses dires, il était toujours à la recherche de sa petite-amie mais, en trois ans, il se pouvait qu’elle ait déménagé ou même qu’elle ait quitté le pays. Alors il se renseignait et, si jamais il ne le retrouvait pas, il reviendrait. Dans les faits, cette histoire était déjà achevée depuis plus d’un mois. Le jour même de son retour en réalité. Depuis, il écumait les bars et se bourrait joyeusement le gueule à toute heure du jour et de la nuit. Il prenait simplement soin de choisir les endroits de son oubli pour être sûr de ne pas tomber sur elle. Il ne remettrait donc plus jamais un pied au CLP sauf pour venir y mettre le feu. Cependant, ce n’était pas là sa seule et unique activité. Non, entre deux beuveries, Lukas participait à des combats de boxe illégaux. C’était un pur bonheur de recevoir physiquement ce qu’il ressentait intérieurement. Au début il se défendait à peine, trop heureux d’offrir son corps aux coups toujours plus violents de ses adversaires. En quelques jours seulement, il avait été obligé de rester alité le temps que ses ecchymoses et ses côtes fêlés se soignent un minimum avant d’y retourner. La mort ne lui paraissait pas plus terrible que la perte de Clémentine. Alors autant essayer de ressentir quelque chose avant d’y passer. Puis d’anciennes connaissances avaient entendu parler de son retour dans le circuit ou l’avait reconnu à un moment ou à un autre. Plus par hasard que par réelles convictions, leur présence l’avait empêché de se laisser mourir. Certains l’accompagnaient à ses combats, d’autres étaient devenus des compagnons de comptoir. Lukas s’était donc mis à trainer dans des soirées qui ressemblaient à s’y méprendre à des orgies. Mais il n’y prêtait aucune attention du moment qu’il avait une bouteille en main et des phalanges cassés. De temps en temps, il se tapait une nana qui trainait par là pour assouvir ses pulsions masculines. Puis il retournait à ses combats où il espérait se prendre le coup de trop. Dans de rares moments de lucidité, il culpabilisait. Sa mère, ses frères et ses sœurs, ils n’y étaient pour rien. Pourtant il préférait mentir et laisser les autorités leur apprendre, un jour peut-être, qu’il n’était plus de ce monde. Et puis il disparut. Pas physiquement cette fois-ci, mais c’était tout comme. D’avoir trop souffert, son cœur s’arrêta. Un jour. Comme ça. Quelque part entre une bière et un uppercut.
Trois semaines plus tard Lukas n’était plus triste. Il n’était plus malheureux non plus. Il n’était même pas sûr d’être en colère. En fait, il n’était plus rien. Ses sentiments l’avaient déserté et tous ses gestes étaient devenus mécaniques. Lors de ses combats, il ne souriait plus à la mort. Il était devenu la Mort. Esquivant les coups qu’il avait autrefois appréciés, il faisait déferler sur ses concurrents un torrent de violence et de fureur qui les envoyait souvent aux portes du coma. Ceux qui réchappaient à ses poings les plus brutaux ne devaient leur salut qu’à des cerbères payés pour éviter que ce genre d’incident n’arrive. Ils devaient néanmoins s’y mettre à plusieurs pour réussir à le maintenir à terre. Et c’était devenu son gagne-pain. Lukas pariait sur les combats, mettait ses adversaires au tapis et empochait la monnaie. Entre-temps, il avait négocié avec le propriétaire peu scrupuleux d’une salle de boxe de vivre dans un débarras en échange de faire le ménage et de pouvoir s’entrainer. Une fois l’affaire entendue, il l’avait aménagé en studio et passait désormais la majorité de son temps à frapper dans des sacs de sable. La bonne nouvelle c’est que du coup, il en passait beaucoup moins à se rendre à des soirées. Lukas n’était plus un oiseau de la nuit au sens où on l’entendait. Non, il avait troqué ces plaisirs nocturnes contre de la violence pure et dure. Il avait même commencé à se lier d’amitié avec d’autres boxeurs dont certains participaient eux-aussi à ce genre de combat. Ensemble, ils se soutenaient pour s’enfoncer plus profondément encore dans la damnation éternelle. En parallèle de cette funeste vie, Lukas avait cessé ses échanges téléphoniques avec sa famille anglaise. Il se contentait désormais de leur envoyer du courrier de temps à autre et leur avait donné l’adresse d’une boîte postale qu’il venait vider une fois par semaine. Il ne voulait pas que son propriétaire sache quoi que ce soit sur lui, et encore moins que sa famille se renseigne sur l’adresse et ne constate qu’il vivait dans une salle de sport. La dernière lettre de sa mère réussit pourtant à toucher ce qu’il restait de son cœur d’airain. Elle s’inquiétait sincèrement pour lui et affirmait que s’il avait besoin de rentrer mais qu’il en était empêché pour une raison ou pour une autre, elle prendrait immédiatement le premier avion en direction de la Nouvelle-Zélande pour venir le chercher. Définitivement, il ne méritait pas tout l’amour que sa famille lui portait. Pas plus qu’il n’avait mérité celui de Clémentine. Il se souvint cependant avoir ressenti une douce tristesse à la lecture de ce courrier, première émotion depuis longtemps. Alors il en avait profité pour se demander pourquoi il restait ici, sinon pour utiliser la violence comme moyen cathartique. Et la réponse demeurait inchangée : Clémentine.
Une semaine plus tard Il n’avait pas été très difficile de la retrouver, finalement. En tapant son nom sur le moteur de recherche et en ajoutant le mot « avocat » il était tombé sur le site d’un cabinet réputé : Weissman et Fils, spécialisé en droit pénal. Lukas n’avait pu s’empêcher de noter l’ironie de la situation en lisant le domaine choisi par cette société. Le droit pénal... Ça tombait bien, les délits c’était sa spécialité. Continuant de surfer sur le site, il prit le temps de se renseigner sur tous ceux qui composaient le cabinet d’avocats, mémorisant leur visage au passage. Puis une fois l’adresse en poche, il s’était levé et s’était rendu sur place. Il était temps de voir si son remplaçant méritait sa place.
Après avoir attendu une bonne heure devant les bureaux, sur la terrasse du café se tenant en face du bâtiment, des hommes en costume et des femmes en tailleur sortirent par la grande porte. A peine caché derrière son journal, il observait calmement la scène et repéra rapidement celle qu’il cherchait. Son cœur, traître à ses heures perdues, rata un battement. Mais Lukas tint bon. Il ignora la jalousie qui se déversait dans ses veines et, lorsqu’il aperçut un des avocats embrasser Clémentine en souriant, il garda le cap. Rien ne devait interférer avec son objectif, surtout pas des émotions censées être mortes et enterrées. Le boxeur obligea ainsi son esprit à faire preuve de discipline, comme il le faisait lors des combats. Il l’observa donc l’homme avec intérêt et fit mentalement le parallèle avec les informations en sa possession. Ainsi, Clémentine était fiancée à Weissman fils. Au moins certaines choses ne changeaient pas. Les riches restaient entre riches. Princesse parfaite qui agissait parfaitement pour s’unir dans un mariage parfait avec un parfait abruti. Un rêve éveillé... Lukas appela le serveur pour demander l’addition et quitta les lieux. Ayant l’identité de son fiancé, il allait devoir trouver comment l’approcher. Une idée germa dans son esprit. Elle était simple, mais efficace. Dès demain, il jaugera son rival.
Le lendemain Il avait longuement réfléchi à ce qu’il allait mettre. La première impression comptait beaucoup, et une bonne partie des informations qu’il voulait obtenir dépendrait donc de l’impact de son aspect sur son interlocuteur. Lukas devait inspirer confiance tout en n’en faisant pas trop. Il devait le faire rire et installer une certaine complicité tout en restant oubliable dès qu’il aura refermé la porte. Ce n’était clairement pas dans ses habitudes de soigner son apparence, il n’en avait jamais eu rien à faire de l’avis des autres. Même lors de ses entretiens avec des personnes détenant une certaine autorité, on avait rarement réussi à lui faire porter un costume, ou du moins quelque chose de « correct » selon les critères de ses superviseurs. Un jean troué, des baskets de marque volées et un tee-shirt faisaient parfaitement l’affaire en toute circonstance. Et s’ils étaient tachés de sang, c’était encore mieux. Ça envoyait un message clair et retentissant. Ce qui n’avait jamais joué en sa faveur, cela dit. Mais aujourd’hui les choses avaient changé, il n’avait plus quinze ans et l’enjeu était plus important qu’une remise en liberté. Il en valait du bonheur de Clémentine et... même si ça le brisait de le dire, il se promettait de ne plus revenir dans sa vie si elle était heureuse avec ce type. De là à savoir ce qu’il préfèrerait découvrir, Lukas n’en savait rien du tout. Pour des raisons évidentes, il voulait la récupérer mais... il doutait de lui offrir tout ce qu’elle méritait. Il n’était pas riche, n’avait aucun avenir radieux qui l’attendait et s’engager dans une relation lui avait tellement paru abstrait jusqu’ici que le seul mot « mariage » lui donnait de l’urticaire. Pourtant, c’était apparemment ce qu’elle souhaitait. Ce qui se faisait là-haut. Mais tout cela n’avait plus d’importance. Il n’y allait pas pour lui. Il y allait pour elle. Pour une fois dans sa putain de vie, il allait penser aux intérêts de quelqu’un d’autre avant de se préoccuper des siens. Vêtu d’un jean propre, d’un tee-shirt légèrement moulant pour laisser transparaître sa musculature juste ce qu’il fallait pour avoir un côté dangereux sans trop en faire et d’une paire de baskets, Lukas décida de parachever le tout avec un bracelet maori et quelques bagues en acier. Il donnait ainsi l’impression de faire partie d’une organisation peu légale cherchant à se fondre dans la masse, ce qui n’était pas loin de la vérité. Attrapant sa veste en cuir, il la jeta sur son épaule et arriva devant le cabinet d’avocat sur sa toute nouvelle moto. Les paris lui rapportaient bien, surtout depuis qu’il faisait partie des favoris. Qui avait dit que la violence ne résolvait rien ? Probablement un abruti de fils de riche en cursus de droit... Bref, il était temps de voir si en plus de ses talents de combattant, il possédait un don inné pour le théâtre.
Ça faisait dix minutes qu’il était assis là que, déjà, Lukas avait l’envie irrépressible de lui péter les dents sur son beau bureau en imitation bois. Son sourire d’hypocrite lui donnait envie de lui briser toutes les articulations et de le regarder se tordre de douleur. L’entendre souffrir ferait du bien à son moral, c’était certain. Et pas uniquement parce qu’il sortait avec Clémentine, même si ça jouait beaucoup dans la balance. Non, en plus d’être fiancé avec son ex, ce type était un avocat de la pire espère. Déjà que Lukas ne les aimait pas par essence mais là... En même temps il ne s’était pas vraiment attendu à autre chose. Quand on devenait avocat en droit pénal, c’était soit qu’on était pourri de base, soit qu’on était idéaliste. Et clairement, l’abruti qui était en train de lui parler faisait partie de la première espèce. Les pires, donc. Lukas savait les reconnaître, il en avait vu défilé durant son séjour en maison de redressement. La vraie question était donc de savoir s’il en avait conscience ou non. Il avait envie de croire que non mais... son instinct lui dictait de ce type trop propre sur lui cachait déjà de sales dossiers malgré son âge. Le motard soupira intérieurement. Comment Clémentine faisait-elle pour toujours choisir le pire mec des alentours ? Encore qu’en comparaison, le néo-zélandais préférait être à sa place. Il ne vivait peut-être pas dans un duplex du centre-ville et ne conduisait peut-être pas la voiture dernière cri, mais au moins il ne prétendait pas être ce qu’il n’était pas. Enfin, au moins, il avait un aperçu de l’énergumène. Ne restait plus qu’à savoir si la brune était réellement heureuse avec lui. Si c’était le cas, il pouvait bien fermer les yeux sur les affaires louches de cet avocaillon, lui-même n’étant pas vraiment dans la légalité.
Sortant enfin de ce bureau après s’être montré aussi fallacieux que son vis-à-vis, Lukas était sûr d’une chose : ce Théo aimait beaucoup trop le son de sa voix et était fier de son riche héritage. Tant mieux pour lui. Il avait cependant l’air d’aimer sincèrement Clémentine et ça, c’était le plus important. Ne sachant encore ce qu’il allait faire de ces informations, Lukas fit un dernier sourire simulant la complicité à l’avocat et referma la porte. En se retournant, son visage s’assombrit aussitôt. Jouer les mielleux, ça allait bien cinq minutes et ce type l’avait fatigué avec son bonheur et sa suffisance. En revanche, il ne s’était pas attendu à croiser le regard de Clémentine en se retournant. Il resta accroché à ses magnifiques yeux l’espace de quelques instants, tout en se dirigeant vers la sortie. Il détourna finalement le regard sans rien montrer de particulier et emprunta les escaliers.
« Be Here»
I'm saddened once again, can't you see ? I don't wanna live this way, I don't wanna be here anymore. I can't live with this pain, I just wanna feel something more.
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Univers fétiche : N’est fait que du réel jusqu’à présent mais veut bien essayer d’autres choses !
Préférence de jeu : Les deux
Laecca
Sam 20 Jan - 14:49
Clementine Lagrange
J'ai 25 ans et je vis à Wellington, Nouvelle Zélande . Dans la vie, je suis avocate et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma volonté de bien faire , je suis fiancée et je le vis plutôt mal depuis qu'il est retour en ville . # Vit à Wellington depuis toute jeune mais est d’origine française, langue qu’elle aime parler quelque fois, même si peu de personnes de son entourage ne l’a connaisse. # Est avocate depuis maintenant un peu plus de trois ans. Elle qui avait pour ambition de changer le monde et aider les plus démunis en faisant justice elle se retrouve un travailler pour un cabinet qui ne pense qu’à l’argent. # Fiancée depuis quelques mois avec Theo, un autre avocat de son cabinet qu’elle fréquente depuis deux ans. Elle l’aime, d’une certaine façon mais pas comme elle l’aimait lui… # Trois ans depuis son absence qu’elle tente de survivre à une vie sans lui, sans Lukas. Ce qu’elle n’arrive toujours pas à faire.
Oh, I'm a wreck without you here Yeah, I'm a wreck since you've been gone I've tried to put this all behind me I think I was wrecked all along Yeah, I'm a wreck
Mes souvenirs après son départ, une nouvelle fois, restait très flou. Je ne me souvenais que de Loï, ramassant mon corps et les miettes de mon cœur. Et de me réveiller chez moi quelques heures plus tard, les yeux gonflés et rougis à force d’avoir pleurer, tout en me demandant si c’était vraiment arrivé. Si, comme toutes les autres fois où j’avais retrouvé son souvenir au CLP, tout ne se passait que dans ma tête. Pourtant la douleur dans ma poitrine me laissait clairement comprendre que mon cœur était de nouveau brisé et cette fois, je n’étais pas certaine de réussir à m’en sortir. Comment survivre à son retour, à son rejet. Tout simplement parce que j’avais réussis à avancer sans lui. Alors que c’était lui qui m’avait abandonné. C’était lui qui avait prit un avion pour quitter le pays sans même un regard en arrière. Sans même un mot d’explication. J’aurais pu tout comprendre, j’aurais pu tout accepter. S’il m’avait demandé de le suivre, je l’aurais fait sans aucunes hésitations, en laissant absolument tout derrière moi. S’il m’avait demandé de l’attendre, je l’aurais fait. Des semaines, des mois, des années, des siècles… Mais au moins j’aurais compris que je n’étais pas rien pour lui, qu’il tenait à moi, peut-être pas autant que moi je tenais à lui, pourtant je me serais raccroché à une idée le temps qu’il revienne. Parce qu’au final, il était revenu non ? Il s’était trouvé en chair et en os juste devant moi, comme s’il m’avait cherché, comme s’il ne voyait que moi dans l’univers entier. Et il m’avait embrassé. C’était comme si j’avais pris mon premier souffle, ce qui n’était pas totalement faux puisque depuis son départ j’étais morte, à l’intérieur, en mon âme… Il m’avait redonné vie avec un simple baiser. Il m’avait sauvé comme un prince sauve sa princesse d’un baiser. Sauf que ce n’est pas un prince. Il m’a redonné vie seulement pour me briser le cœur quelques instants plus tard. Je pensais que je ne pourrais plus jamais souffrir comme j’avais souffert les jours, les mois suivant sa disparition. Bordel que j’avais eu tord.
J’avais passé la semaine suivante au fond de mon lit, ne me levant que pour survivre un minimum. J’avais prétexté une grippe, pour qu’on me laisse tranquille. Même Théo n’avait pas réussit à passer le pas de la porte, alors qu’il m’apportait tous les soirs un repas. Je ne pouvais pas le voir, lui faire face alors que mon cœur saignait pour un autre. Ce n’était pas correct pour lui de me voir dans cet état là alors qu’il n’avait toujours été que bonté et amour avec moi. Sans parler du fait que j’avais répondu au baiser de Lukas, que j’aurais pu lui donner mon corps et mon âme s’il me l’avait demandé, sans même penser une seule seconde à la bague de fiançailles ornant mon doigt. Il faudrait pourtant que je retourne dans le monde réel un jour où l’autre. J’avais déjà perdu trop de temps à cause de lui, et la dernière fois que je l’avais eu en face de moi, il m’avait bien fait comprendre que je devais poursuivre ma vie sans lui, que notre histoire était dés le départ voué à l’échec. Je le savais bien, au fond de moi, depuis la toute première fois où mon corps avait sentit sa présence, mais j’avais toujours refusé de me l’avouer. Même lorsqu’il me faisait du mal, lorsqu’il me repoussait, m’ignorer durant des journées entières, mon putain de cœur refusait d’abandonner. Jusqu’à aujourd’hui. Il était plus que temps que je tire un trait sur Lukas, comme il l’avait si facilement fait en disparaissant une nouvelle fois de mon existence. Alors un matin, je m’étais levé, j’avais pris une douche et j’étais retourné au travail. J’avais souris comme on l’attendait et je m’étais plongée dans mes dossiers pour ne penser à rien d’autres. Mais il restait toujours Théo… Je ne pouvais pas l’éviter, je ne savais même pas vraiment si j’en avais envie ou pas. J’avais juste honte, de ce que j’avais fait, de ce que je ressentais, et surtout de ce que je ne ressentais pas suffisamment pour lui. Faut croire que j’étais plutôt bonne comédienne, car pendant plusieurs semaines, la vie poursuivit son cours comme avant, comme si de rien n’était, comme si je n’étais pas de nouveau brisé en un million de morceaux.
***
J’ai beau me dire que je ne pense plus à lui, je sais toutefois combien de jours se sont exactement écoulé depuis ce fameux soir. Et je m’en veux tellement pour ça, d’être aussi faible quand il s’agit de lui, comme je l’ai toujours été… Après plusieurs semaines d’absences, je décide enfin de retourner à la salle de boxe d’Ethan, peut-être que taper dans un sac me fera enfin penser à autre chose. Quittant le travail après une journée barbante et tellement loin de mes convictions, je laisse Théo m’embrasser sur le palier du cabinet où nous travaillons avant de prendre la direction de la salle. Je m’y défoule pendant plus d’une heure avant que le propriétaire ne s’approche enfin de moi, une mine soucieuse sur le visage. Et là mon estomac se tord, parce que la dernière fois qu’il ma regardé comme ça, ça avait un rapport avec Lukas. Pourquoi faut-il qu’absolument tout me ramène à lui d’une façon ou d’une autre ? ! Continuant de taper dans le sac devant moi, je me focalise sur mes gestes et non sur ses paroles. Il s’inquiète pour moi, à l’impression de retrouver la Clémentine que j’étais suite à son départ…. Je tente de le rassurer du mieux que je peux, ne pouvant toutefois pas le regarder dans les yeux en lui mentant. Décidément, je suis irrécupérable. Je continue d’extérioriser pendant encore une vingtaine de minutes avant de quitter la salle pour retrouver mon appartement. Vide, silencieux, et pourtant si apaisant. Sous la douche, j’en viens encore une fois à me demander pourquoi je ne vis toujours pas avec Théo, alors que nous sommes fiancés depuis plusieurs mois. Mais la réponse reste toujours identique. Alors même que je sais maintenant, définitivement que Lukas ne fera plus jamais parti de ma vie, qu’il ne sera pas mon avenir, seulement des souvenirs de mon passé…. Je n’arrive pas à franchir le pas et me cloître un peu plus dans la solitude de ma douleur.
***
Le temps passe et la matinée n’en finit pas. Je sens la nausée me monter à mesure que je me plonge dans un dossier que l’on m’a confié la veille. Un homme violent, envers sa femme et ses enfants. Mais que l’on doit défendre, parce qu’il a suffisamment d’argent pour engager les meilleurs avocats de la ville… C’est dans des moments comme ça que j’ai l’impression d’avoir vendu mon âme au diable pour de l’argent. Quand mes idéaux avaient-ils étaient corrompus de la sorte ? Je secoue vivement la tête avant que la réponse si évidente ne se faufile dans mes pensées. Soupirant, je finis par repousser mon fauteuil pour délaisser ce dossier ignoble. Pratiquement l’heure de déjeuner, j’ai besoin d’une pause. Je sors alors de mon bureau et me dirige vers celui de Théo, mon fiancé, le fils du grand avocat qui a monté ce cabinet. Que penserait-il s’il savait ce que j’ai fait de ma vie… Non, ne pense pas à lui, il n’en vaut pas la peine. Le bureau de Théo se trouve au fond du couloir jouxtant le mien. Ce n’est qu’à quelques mètres de sa porte que j’entends des voix, signe qu’il est en rendez-vous avec un client. Mais alors que je m’apprête à faire demi-tour, la porte s’ouvre sur une silhouette bien trop connu. Mon traître de cœur s’emballe à sa vue et je dois résister à l’envie de me jeter dans ses bras sans attendre une seconde. Vraiment quelque chose ne tourne pas rond chez moi. Puis mon cerveau commence à paniquer. Qu’est-ce qu’il fait là ? Dans le bureau de Théo précisément ? Qu’a-t-il bien pu lui dire ? Mon cœur continue de s’emballer mais pour une toute autre raison cette fois. Mon regard s’ancre au sien alors qu’il avance dans ma direction, ma tête se tourne en même temps que mon corps pour le voir me contourner comme si je n’étais qu’une inconnue de plus sur son passage et ça me brise le cœur une nouvelle fois. J’aurais mille fois préféré qu’il me repousse, qu’il me blesse, qu’il m’insulte plutôt qu’il m’ignore de la sorte… Je n’entends même pas Théo se rapprochait de moi, ni ne sens son bras se passait sur mes hanches alors que mon regard ne quitte pas le dos de Lukas jusqu’à ce qu’il soit hors de vue. « …eux aller manger ? »
Je me retourne vers mon fiancé sans comprendre et il doit le voir à mon regard puisqu’il me sourit tendrement en me demandant si tout va bien. Je hoche la tête, lui répond vaguement que j’ai oublié de faire quelque chose avant de prendre mes jambes à mon cou. Je peux sentir son odeur sur le chemin et mes pieds me dirigent d’eux même vers la sortie. J’arrive juste à temps pour entrapercevoir la porte des escaliers se refermer et n’hésite pas à m’engouffrer dans la cage d’escalier. La porte n’est pas encore totalement fermée que je hurle « Lukas. » Je le vois hésiter quelques secondes, le pied au dessus d’une marche qu’il s’apprêtait à descendre. Mon cœur bat la chamade, me demandant ce qu’il vaut mieux : qu’il m’ignore encore et poursuive son chemin, ou qu’il s’arrête et se retourne pour me faire face. Parce que je ne sais pas du tout quoi faire dans le deuxième cas. Je n’ai pas réfléchit à ce que je faisais en me lançant à sa poursuite. Je n’ai pas réfléchit à ce que je pourrais faire, pourrait dire, alors que seul le désir irrépressible de le voir, d’être prés de lui guide mes gestes. Les secondes semblent s’étirer alors que je le regarde se retourner lentement. Et maintenant quoi faire ? Me jeter dans ses bras ? Lui hurler dessus ? Me jeter dessus pour lui faire mal ? Toutes ces possibilités se bousculent dans ma tête alors que ma bouche s’ouvre toute seule : « Qu’est-ce que tu fais là ? » Et je me hais instantanément car moi-même j’entends dans ma voix l’espoir mélangé à la colère.
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Région : J'habite en théorie, parce qu'en théorie tout se passe bien
Univers fétiche : Réel, urban fantasy, fantastique (Superhero, Harry Potter), jeu vidéo (Dragon Age, Greedfall, DBH), crossover, switch gender, histoire alternative
Préférence de jeu : Les deux
Senara
Sam 20 Jan - 20:50
Lukas Ainsworth
J'ai 26 ans et je vis à Wellington, Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis boxeur dans des combats illégaux et je m'en sors de manière acceptable. Sinon, à cause de mes conneries, je suis amoureux d'une fille trop bien pour moi et je vis très mal de l'avoir fait autant souffrir. Il vient des bas-quartiers de la capitale et ne les a jamais quittés sauf il y a trois ans. Sa mère est partie lorsqu'il était encore un jeune enfant, et il a donc dû s'élever seul puisque son père était un alcoolique qui aimait le prendre pour un punching-ball. Il a une personnalité oscillant entre la noirceur des abysses et la volonté de s'en sortir. Il a déjà connu la maison de correction et la prison. Les motos sont sa plus grande passion, ne serait-ce que par l'adrénaline et le sentiment de liberté qu'elles génèrent. Ses trois ans passés loin de Wellington l'ont changé, mais il ignore encore jusqu'à quel point.
I can't escape this love I want it the way it was You remind me of a time When I felt alive
Il était passé à côté d’elle, croisant ses superbes yeux azur avant de détourner le regard et de la contourner, comme une simple inconnue. Que pouvait-il faire d’autre ? Une partie de lui avait espéré qu’ils se rencontrent, qu’elle se rende compte qu’il était toujours là et n’avait pas renoncé à leur histoire. Mais une autre partie avait plutôt espéré éviter cette situation. Lukas ne savait pas comment elle réagirait en le voyant ici, à discuter avec son fiancé, sur son lieu de travail. Sans doute un endroit où elle se sentait protéger de lui, et de tout ce qu’il pouvait représenter. Maintenant qu’elle l’avait vu, il prenait le risque de l’affoler, de l’énerver, ou pire. Malgré tout, il devait savoir qui était ce type qui le remplaçait tous les soirs, qui l’avait remplacé dans sa vie et dans son cœur, qui avait le droit de capturer ses lèvres et de poser ses mains sur son corps. Il s’était pourtant juré de ne plus interférer dans la vie de son ancienne amante mais... la tentation avait été plus forte. La jalousie aussi, sans doute. Alors il pouvait s’inventer toutes les excuses qu’il voulait, la vérité restait la même : il avait Clémentine dans la peau, et il ressentait le besoin inexorable d’être près d’elle, de la sentir, de la toucher. De la posséder. De se donner à elle sans aucune limite. Et l’idée que ce droit ait été donné à un autre l’enrageait et le dévastait. Cela étant, maintenant qu’il avait rencontré son fiancé, Lukas était perplexe. Que faisait-elle avec ce mec d’un ennui mortel qui aimait s’entendre parler et se croyait sorti de la cuisse de Jupiter ? Pas qu’il soit un choix meilleur. Juste... n’y avait-il pas mieux comme bon parti chez les riches ? Parce que le petit avocat véreux du coin, ça faisait vraiment cliché. Mais surtout, Lukas avait une petite idée des clients qui devaient venir ici et il se demanda comment la jeune étudiante en droit qu’il avait connue pouvait accepter de défendre ce genre de personne. Peut-être avait-elle eu besoin d’acquérir de l’expérience et que ce dégénéré avait réussi à la convaincre de rester ? Parce que le motard le savait, Clémentine était suffisamment intelligente et bosseuse pour ouvrir son propre cabinet et se démarquer des autres. Il l’avait d’ailleurs toujours imaginée en défenseuse fervente des droits des petites gens, une sorte de Matt Murdock au féminin. Après tout, c’était comme ça qu’ils s’étaient revus. Lorsqu’on lui avait collé un avocat commis d’office pour un délit (qu’il n’avait pas perpétré pour une fois) et qu’elle faisait un stage. Elle avait eu son dossier en main, des détails sur sa vie qu’il ignorait peut-être ou qu’il avait oubliés. Bien que venant d’un milieu aisé, elle ne l’avait pas jugé. Ce n’était pas dans son caractère. Au contraire, Clémentine était douce, bienveillante et d’une incroyable patience. La preuve, elle était parvenue à le supporter pendant les mois où ils étaient sortis ensemble. A force de tendresse et d’endurance, elle avait réussi à percer les remparts autour de son cœur et à faire ressortir ce qu’il y avait de bon et de beau en lui. Il lui avait donc toujours paru évident qu’elle prendrait fait et cause pour les démunis, à la place de quoi il la retrouvait là, dans ce repaire de bandits habillés en pingouin. Comment était-ce arrivé ? Avait-elle perdu ses convictions en plus de son goût pour l’aventure ? Où était sa belle brune souriante et exaspérée par ses attitudes erratiques ? Lukas le savait et la réponse l’étonnait, à vrai dire. Elle avait disparu en même temps que lui, il y a trois ans.
Dans la cage d’escalier, le motard avait déjà entamé sa descente quand il entendit sa voix l’appeler par son prénom. Rien que pour ça, il ne regretta pas d’être venu. Il voudrait l’entendre prononcer son prénom encore et encore sur une tonalité plus... intime. Pourtant, malgré les frissons que ça lui procura, il arrêta son mouvement et fixa le mur en face de lui. Comme tout à l’heure, il resta impassible. Hésita. Prendre une profonde inspiration et la laisser plantée là, ou se retourner et affronter la tempête, puisqu’apparemment elle avait choisi d’être en colère ? Si son esprit était réellement discipliné, il opterait pour la première solution. Mais il n’avait jamais été du genre discipliné. Et il s’agissait de Clémentine. Depuis quand était-il sage avec elle ? Lukas finit donc par se retourner, un air de défi sur le visage. Mais quand il entendit le ton de sa voix, il fronça légèrement les sourcils. L’espoir qui perçait derrière ses mots ne lui échappa nullement. Lukas réfléchit alors à ce qu’il devait répondre, et comment. Déjà, il n’avança pas. Il avait encore quelques souvenirs de ses combats et n’avait pas envie qu’elle le voie avec ces marques. Par contre, il avait envie de jouer, de la titiller un peu. Tant qu’elle réagissait, ça signifiait qu’elle tenait encore à lui et il était prêt à tout pour qu’elle le fasse.
« Je viens pas souvent dans les quartiers chics. Du coup, je me suis dis que j’allais visiter. C’est un peu comme d’aller au musée mais c’est gratuit. En plus y avait de la lumière, alors je suis entré. » répondit-il sur un ton faussement innocent, dans laquelle transparaissait son insolence de leur début.
Il se tourna ensuite et descendit quelques marches pour atteindre le palier suivant. Là, il s’adossa au mur, relevant un pied contre ce dernier. Il croisa les bras et l’observa avec curiosité. Jusqu’où pourrait-il la pousser sans qu’elle ne tourne les talons et le laisse dans sa solitude ? Et si elle le faisait, est-ce qu’il la retiendrait ? Lukas avait conscience que son fiancé était à quelques mètres. C’était peut-être pour ça qu’il se montrait aussi provocateur. Il aimait l’idée de poignarder son rival sur son propre terrain. Et puis... il devait savoir s’il avait encore une chance avec sa brune. D’accord, il lui avait dit que leur histoire était fichue avant d’avoir commencé mais... il avait menti. Si quelqu’un sur cette foutue planète pouvait le sauver, c’était elle. Si quelqu’un sur cette foutue planète lui donnait envie de vivre ou de mourir pour ses beaux yeux, c’était elle. S’il avait refait presque vingt mille kilomètres depuis Londres jusqu’ici, c’était pour elle. Tout son univers tournait autour d’elle. Il ignorait depuis quand, mais il était sûr d’une chose : il voulait que ça continue. Qu’elle soit son soleil, et qu’il gravite autour pour l’éternité. Car même s’il avait disparu pendant trois ans, son cœur était resté près d’elle. Simplement, elle n’avait pas pu le savoir. Lukas pencha alors légèrement la tête de côté et, entre défi, et curiosité, il lâcha quelques mots qui, il l’espérait, la ferait réagir. Et peut-être se rapprocher ?
« Je me demandais... tu lui as dit que tu vas au CLP pour embrasser d’autres types ? »
Lukas ponctua sa phrase d’un regard appuyé. Il se souvenait parfaitement de ce moment et du fait que Clémentine ne l’avait pas rejeté. Bien au contraire, elle avait répondu à son baiser avec une rare intensité et leur passion aurait pu les emmener plus loin. Comme la première fois. Comme toutes les fois d’après. Parce que c’était lui, supposa-t-il. Ça signifiait donc que dans sa vie parfaite de princesse, Clémentine cherchait encore le grand frisson. Celui auquel il l’avait initié. Celui qu’il comptait bien lui faire revivre.
« Be Here»
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Laecca
Dim 21 Jan - 15:04
Clementine Lagrange
J'ai 25 ans et je vis à Wellington, Nouvelle Zélande . Dans la vie, je suis avocate et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma volonté de bien faire , je suis fiancée et je le vis plutôt mal depuis qu'il est retour en ville . # Vit à Wellington depuis toute jeune mais est d’origine française, langue qu’elle aime parler quelque fois, même si peu de personnes de son entourage ne l’a connaisse. # Est avocate depuis maintenant un peu plus de trois ans. Elle qui avait pour ambition de changer le monde et aider les plus démunis en faisant justice elle se retrouve un travailler pour un cabinet qui ne pense qu’à l’argent. # Fiancée depuis quelques mois avec Theo, un autre avocat de son cabinet qu’elle fréquente depuis deux ans. Elle l’aime, d’une certaine façon mais pas comme elle l’aimait lui… # Trois ans depuis son absence qu’elle tente de survivre à une vie sans lui, sans Lukas. Ce qu’elle n’arrive toujours pas à faire.
Oh, I'm a wreck without you here Yeah, I'm a wreck since you've been gone I've tried to put this all behind me I think I was wrecked all along Yeah, I'm a wreck
Pas un mot. Pas un geste dans ma direction. Pas une seule réaction. S’il n’y avait pas eu le fait qu’il ne m’ait pas quitté du regard, j’aurais pu croire qu’il ne m’avait même pas remarqué. Alors que mon corps a ressentit sa présence dans chacune de mes cellules. Ainsi que son rejet. J’ai sentit sa chaleur, lorsqu’il est passé prés de moi, jusqu’à me tourner le dos pour prendre la direction de la sortie. Puis ce n’est qu’un froid glaciale qui s’empare de mon corps, me faisant frissonner. Je suis tellement engourdit par ce qui vient de se passer que je n’ai même pas sentit que Théo s’est rapproché de moi, ou même qu’il m’avait parlé. Tout ce qui compte, c’est la présence de Lukas ici. D’ailleurs, qu’est-ce qu’il fait ici ? Connaissant parfaitement son passé avec les gens de la justice, je sais qu’il cherche à se tenir loin d’eux. Pas possible qu’il soit venu ici de son plein grés, sauf si… Mon estomac se serre en me souvenant qu’il sort du bureau de Théo, mon petit ami et fiancé. A quoi est-ce qu’il joue ? Qu’a-t-il pu lui dire ? L’angoisse m’étreint à l’idée de ce qu’il a pu lui raconter sur moi, sur nous, sur tout ce qui as pu se passer, dans le passé, mais aussi il y a deux mois. Faut dire que mon fiancé ne me connait pas vraiment. Il ne sait que ce que j’ai bien voulu qu’il sache, le côté princesse, gentille fille à ses parents à qui tout réussit. Mais il ne sait rien de la fille que je suis en réalité, celle qui s’est révélé auprès de Lukas. Pas sûr que cette fille là lui plaise tout autant, ni même à ses parents d’ailleurs. Pourtant, alors qu’il se trouve près de moi, il n’a pas l’air en colère, ni dégouté. Toujours aussi amoureux, toujours aussi confiant en notre avenir alors que moi je ne pense qu’à mon passé qui vient de passer la porte d’entrée du cabinet. Sans réfléchir plus à ce que je fais, je plante Théo devant son bureau pour courir après Lukas, que je retrouve dans la cage d’escalier.
Je crie son nom avant qu’il ne s’échappe. Et les secondes où je le sens hésiter sont les plus longues de ma vie. Je ne sais pas ce qui serait le mieux. Lui faire face ou pas. Mais j’ai besoin –viscéralement besoin- de voir son visage, de lui parler, de le sentir près de moi. Même si ça doit me faire du mal, même si je dois le laisser me briser une fois de plus, je le ferais juste pour pouvoir plonger mon regard dans le sien une dernière fois. Duel interne entre mon cœur et ma raison. Mon espoir et ma colère. Il est là pour moi. Pour me faire du mal ou pour me récupérer ? J’hésite à descendre les marches pour le forcer à se retourner, mais avant que je me mette en mouvement, il tourne la tête et je me noie dans ses yeux bruns. Je me sens enfin chez moi et je déteste cette sensation. Je déteste le fait de me sentir vivante sous son regard…Je discerne le défi sur son visage et mon estomac se retourne. Le Lukas que j’ai en face de moi est celui que j’ai connu au début, celui qui jouait avec moi, se jouait de moi, celui dont je suis tombée amoureuse malgré moi. Pourtant, je ne peux empêcher une question de s’échapper d’entre mes lèvres. Qu’est ce qu’il fait là ? Je vois à sa posture, à son attitude que la réponse ne va pas me plaire. Il ne répond pas de suite, prends le temps de m’observer. A sa réponse, je ne peux pas m’empêcher de lever les yeux au ciel, je pourrais presque sourire tant ça me replonge des années en arrière, avant que tout se complique entre nous, dans ma vie. « Te fous pas de moi Lukas. » Ce n’est pas le moment, ce n’est pas ce dont j’ai envie. Alors que moi la première, je n’arrive pas à laisser parler mon cœur, je n’arrive pas à prononcer les mots qui mettraient fin à mon supplice, j’espère qu’il le fasse lui. Je rêve d’entendre qu’il est là pour moi, pour me voir, pour me demander pardon, me dire qu’il m’aime toujours et qu’il avait tord. Que notre histoire à toujours eu une chance, que nous avions réellement une chance d’avoir un avenir ensemble, que c’est toujours le cas… Ce rêve ne se passe que dans ma tête et il éclate lorsque je le vois descendre les marches.
Durant quelques secondes j’ai peur qu’il poursuive sa route et s’en aille. Mais non. Il s’arrête et me fait face dans cette attitude nonchalante qui le caractérise si bien. Je prends le risque de descendre quelques marches, me rapproche, me sentant comme toujours attiré par lui. Tout serait si simple si je le rejoignais et me blottissait dans ses bras. S’il ne m’en donnait qu’un signe, je serais prête à tout effacer pour tout recommencer à ses côtés. Mais non, il redevient prédateur aimant jouer avec sa proie, sa tête se penche sur le côté et je sais, au moment où s’ouvre sa bouche, que je vais le regretter, que j’aurais dû faire demi tour et retrouver ma petite vie pathétique et sans histoire. Mon regard incandescent répond à sa provocation, alors que la colère s’insinue en moi. Pourquoi faut-il qu’il en soit toujours ainsi avec lui, que l’amour côtois la colère et la douleur ? Le sentiment prend possession de mon corps et s’accentue à mesure que je réduis la distance entre nous. « A quoi tu joue bordel ?! Tu n’as pas assez bousillé ma vie pour venir en rajouter une couche ? » Je sais qu’il me tend un piège, qu’il joue avec moi et ça m’empêche pas de plonger tête la première. Avec Lukas rien n’est jamais dans la demi mesure, c’est tout ou rien. Je sens mon corps réagir d’être si proche de lui. Encore quelques pas… Je pourrais les faire, mais quelque chose dans son regard m’en empêche. « Qu’est-ce que tu fais vraiment là Lukas ? Pourquoi tu es revenu ? » Voilà la question qui me brûle les lèvres depuis le soir où il est apparu devant moi au CLP. Certes, j’ai un million d’autres questions à lui poser toutefois, aucunes n’a autant d’importance que celle là. Et sa réponse risque d’être décisive.
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Senara
Dim 21 Jan - 22:27
Lukas Ainsworth
J'ai 26 ans et je vis à Wellington, Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis boxeur dans des combats illégaux et je m'en sors de manière acceptable. Sinon, à cause de mes conneries, je suis amoureux d'une fille trop bien pour moi et je vis très mal de l'avoir fait autant souffrir. Il vient des bas-quartiers de la capitale et ne les a jamais quittés sauf il y a trois ans. Sa mère est partie lorsqu'il était encore un jeune enfant, et il a donc dû s'élever seul puisque son père était un alcoolique qui aimait le prendre pour un punching-ball. Il a une personnalité oscillant entre la noirceur des abysses et la volonté de s'en sortir. Il a déjà connu la maison de correction et la prison. Les motos sont sa plus grande passion, ne serait-ce que par l'adrénaline et le sentiment de liberté qu'elles génèrent. Ses trois ans passés loin de Wellington l'ont changé, mais il ignore encore jusqu'à quel point.
I can't escape this love I want it the way it was You remind me of a time When I felt alive
Franchement, il ne savait même pas pourquoi il reprenait cette attitude insolente. En trois ans, auprès de sa mère et de sa nouvelle famille, il avait changé. Ça n’avait pas toujours été facile, et Lukas s’était souvent senti de trop et coupable de ne pas être quelqu’un de bien, contrairement à ses frères et sœurs. Mais avec le temps et l’amour qu’ils lui avaient manifesté, le néo-zélandais avait fait les efforts nécessaires sur son comportement mais aussi sur sa mentalité. Ce travail, il l’avait commencé aux côtés de Clémentine. C’est elle qui avait ouvert la porte sur la meilleure version de lui qu’il pouvait être. Et son voyage à Londres l’avait complété. Retrouver sa mère lui avait permis de doucement mais sûrement guérir de sa peur de l’abandon. Ils avaient pu, ensemble, cicatriser leurs blessures communes. Puis avec sa fratrie, il avait appris à se montrer patient, bienveillant, protecteur et responsable. Et surtout à aimer sans rien attendre en retour. A penser aux autres. A s’oublier au profit des autres. Là-bas, il s’était transformé. Alors une fois que la misérable chenille violente et instable qu’il était s’était finalement métamorphosé en un magnifique papillon, il avait décidé de retourner en Nouvelle-Zélande et de réparer toutes ses erreurs. Moins de quelques heures après son atterrissage, il avait pourtant replongé dans ses travers à une vitesse vertigineuse et s’était crashé violemment au sol. La bague que portait Clémentine, sa désormais ex-petite-amie, en signe d’appartenance à un autre avait purement et simplement fait vriller son cerveau. Force était de constater qu’il n’était pas aussi stable et apaisé qu’il ne l’avait cru. A moins que ce ne soit cet endroit qui le rendait comme ça. Tout lui rappelait son passé. Ce qu’il avait fait. Ce qu’il avait été et ce qu’il était encore, quelque part. Car l’animal enragé tapis au fond de son âme n’était qu’endormi. Et il s’était réveillé en un instant, prêt à mordre et à attaquer, tout ça à cause d’une foutue bague. Tout ça parce qu’il était le roi des cons et n’avait rien dit à Clémentine. Tout ça parce qu’il avait disparu pendant trois ans sans la prévenir du pourquoi. Mais quelle personne saine d’esprit faisait ça ? Aucune. Et on en revenait donc au fait que Lukas avait de sérieux problèmes qui n’étaient, de toute évidence, pas encore complètement réglés.
Après avoir repoussé Clémentine, il avait commencé à faire la même chose avec sa famille londonienne. Peut-être était-il juste incapable d’être heureux ? Peut-être ne le voulait-il pas ? Lukas se posait ces questions, parfois. Parce qu’il ne se comprenait pas lui-même ses réactions et ses agissements. Le plus logique serait probablement d’accepter le fait qu’il soit une personne profondément chaotique et qu’il n’y avait aucun remède à cela. Que personne ne pouvait le sauver. Qu’il mourrait comme il avait vécu, dans la violence et la fureur. Pourtant, face à son ex, il n’y avait pas que ces deux sentiments qui l’animaient. Non. Il nourrissait une sorte d’espoir et le besoin irrépressible qu’elle lui appartienne. C’était elle qu’il lui fallait, celle dont il avait besoin, celle qui lui correspondait. Et peut-être était-ce ça le problème. Comme il y tenait au point de se damner, ou plutôt au point de tuer ses propres démons, mais qu’en même temps il refusait le bonheur, leur histoire ne pouvait pas se terminer par une happy end. En fait, elle ne pouvait pas se terminer tout court. Même si elle s’avérait sporadique, Lukas reviendrait toujours pour goûter, l’espace d’un instant, à cette relation toxique qu’il leur imposait. Il n’était pas sûr que ce soit de l’amour, au final. Il ne savait pas quel mot mettre dessus. Il était cependant certain qu’il n’y aurait jamais personne d’autre avec qui il voulait vivre et partager ces douloureux déchirements et cette passion enivrante. C’était donc sûrement pour ça qu’il était là, provocateur et sournois, alors que ça faisait des semaines qu’il n’éprouvait plus rien et que seul le néant habitait ce qu’il restait de son cœur. Parce qu’elle était là. Clémentine. La détentrice de son salut qu’il n’était ni sûr de mériter, ni sûr d’accepter.
Sans grande surprise, son stratagème fonctionna. Bien qu’énervée, la brune se mit à descendre les marches pour se rapprocher de lui. Il aurait pu croire que ce soit pour que personne ne l’entende parler de cette soirée, mais Lukas savait que ce n’était pas tout à fait le cas. Le ton de sa voix avait trahi les réelles attentes que cachaient son énervement. Et c’était tout ce dont il avait besoin pour redevenir celui qu’il avait toujours été. Un prédateur tournant autour de sa proie, jouant avec elle depuis les ombres et lui sautant à la gorge au dernier moment. Pour le moment, c’était l’heure du jeu, de l’illusion. Lukas contrôlait la partie. Même quand elle le transperça d’un regard furibond, les nerfs à fleur de peau, et qu’elle réitéra sa question. Même quand, une fois de plus, elle lui rappela qu’il avait détruit sa vie. Qu’il l’avait détruite, elle. Clémentine tenait absolument à savoir ce qu’il faisait ici, sur son lieu de travail mais, surtout, pourquoi il était revenu ici, dans sa vie. Lukas l’avait fixé tout du long. Sa démarche, ses gestes, ceux qu’elle montrait et ceux qu’elle retenait. Il devinait les vraies questions qu’elle se posait et tous les sentiments contradictoires qui s’entrechoquaient dans sa tête.
« Le soleil me manquait. » répliqua-t-il sur un ton indéfinissable en soutenant son regard.
Le soleil de la Nouvelle-Zélande lui avait réellement manqué. Londres était sans nul doute une ville merveilleuse, mais la pluie, le brouillard et le froid, il n’était pas fan. Ce n’était pas fait pour lui, sur le long terme. Néanmoins, le soleil en question ne désignait pas l’astre du jour. Il la désignait, elle. Lorsqu’il s’agissait de déboussoler ses proies, Lukas devenait étonnamment très fort pour les conversations obscures à double-sens. Mais puisqu’elle lui posait la question, il trouvait normal de lui répondre et de lui dire la vérité. A sa façon. Car oui, il était revenu pour elle. Évidemment que c’était pour elle. Pour qui d’autre ? Lukas ne possédait rien de valeur, si ce n’était désormais une adorable famille en Angleterre. Alors pour qui d’autre qu’elle les aurait-il laissés ? Tout serait plus simple s’il arrêtait de jouer les idiots et qu’il lui disait enfin tout ce qu’il ressent, tout ce qu’il pense, tout ce qu’elle doit entendre. Hélas, il n’était pas très doué pour les mots. Alors il décida de lui répondre autrement. Lukas combla la distance qui les séparait d’une allure féline et captura ses lèvres avec passion. Il l’attira contre lui dans une douce violence en tirant sur sa chemise et la plaqua contre un mur. Il l’embrassa avec ferveur, longuement et furieusement. Une de ses mains vint soulever la jupe de son tailleur et il posa sur sa cuisse ses doigts brûlants de désir. Il finit par la caler contre lui dans une promesse d’étreinte sulfureuse, si jamais elle l’acceptait. Peu lui importait le lieu, encore moins que son fiancé soit à l’étage, juste au-dessus d’eux. Elle voulait savoir pourquoi il était de retour, il allait lui répondre fiévreusement avec toutes les parties de son corps, et du sien.
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Laecca
Lun 22 Jan - 15:00
Clementine Lagrange
J'ai 25 ans et je vis à Wellington, Nouvelle Zélande . Dans la vie, je suis avocate et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma volonté de bien faire , je suis fiancée et je le vis plutôt mal depuis qu'il est retour en ville . # Vit à Wellington depuis toute jeune mais est d’origine française, langue qu’elle aime parler quelque fois, même si peu de personnes de son entourage ne l’a connaisse. # Est avocate depuis maintenant un peu plus de trois ans. Elle qui avait pour ambition de changer le monde et aider les plus démunis en faisant justice elle se retrouve un travailler pour un cabinet qui ne pense qu’à l’argent. # Fiancée depuis quelques mois avec Theo, un autre avocat de son cabinet qu’elle fréquente depuis deux ans. Elle l’aime, d’une certaine façon mais pas comme elle l’aimait lui… # Trois ans depuis son absence qu’elle tente de survivre à une vie sans lui, sans Lukas. Ce qu’elle n’arrive toujours pas à faire.
Oh, I'm a wreck without you here Yeah, I'm a wreck since you've been gone I've tried to put this all behind me I think I was wrecked all along Yeah, I'm a wreck
Je finis par descendre les marches qui nous séparent encore. C’était inévitable, même si j’avais cru pendant un court instant avoir le contrôle, le reste de l’univers sait que ce n’est jamais le cas lorsqu’il s’agit de Lukas. La colère fait taire le plaisir de le voir là, la peur de savoir ce qu’il a pu raconter à Théo. Tout ce qui compte c’est qu’il se trouve en face de moi, si près et pourtant si loin par son attitude. Je retrouve celui que j’ai connu un soir au CLP, ce prédateur qui aime jouer avec ses proies. Et j’aime ça. J’aime ce qu’il fait de moi. J’aime ce qu’il me fait ressentir. Je l’aime tout simplement…. Même si j’ai passés des mois, qui se sont transformés en années, à tenter de l’oublier, à me persuader qu’il ne comptait plus pour moi, que mes sentiments étaient morts en même temps qu’il fuyait le pays. Je ne peux pas avoir plus tord. Et il faut bien que je me l’avoue alors que mon cœur tambourine dans ma poitrine de le sentir si près de moi. Alors que je devrais crier, l’insulter, le taper, je ne pense qu’à lui, à ses mains sur ma peau, sa bouche sur la mienne. Pure fantasme. Levant les yeux pour me plonger dans son regard insondable, je lui pose la question qui me torture depuis de trop nombreuses semaines. Qu’est-ce qu’il fait là ? Pourquoi est-il revenu en Nouvelle-Zélande, à Wellington précisément ? Pourquoi est-ce qu’il se trouvait au CLP ce soir là ? Une trop grande partie de moi-même espère que la réponse est moi. Mais je sais que ce n’est pas ce qu’il va répondre. Ça n’a jamais été comme ça entre nous, nous n’avions jamais été capables de nous dire clairement les choses. Préférant se faire souffrir que de reconnaître nos sentiments. Moi parce que j’avais trop peur de le faire fuir. Lui parce que… Je n’en sais rien en faite. Parce qu’il est comme ça. Parce que la vie merdique qu’il a vécu jusque là l’en empêche.
Je me rends compte que j’ai retenu ma respiration seulement lorsqu’il me répond. La déception me fait hoqueter et de l’air en profite pour s’infiltrer dans mes poumons. Pourtant j’aurais préféré qu’il reste dehors. J’aurais préféré m’asphyxié plutôt que d’entendre cette réponse. Le soleil. Sérieusement, il est revenu pour ce putain de soleil ? Il y avait tant d’autres pays où il aurait pu aller pour retrouver ce fichu astre, pourquoi choisir spécifiquement cette île où je me trouve, où je l’attends toujours malgré moi. Les larmes envahissent mes yeux, brouillant son visage. Je détourne le regard, le temps de faire le point dans ma tête, dans la tempête d’émotions qui m’envahit. Je recule d’un pas, mes épaules s’affaissent et je reste bloqué. Il faudrait que je fasse demi tour, que je remonte ses fichus marches et claque la porte, mais j’en suis incapable. Pas quand sa présence m’attire, m’intime à rester prés de lui, même lorsqu’il me fait souffrir… C’est le bordel de ma tête et je ne sais pas quoi lui répondre, quand bien même il n’attend pas de réponse. Du mouvement me fait retrouver le chemin de ses yeux bruns et je plonge dans son regard alors qu’il comble la distance entre nous. Lorsque ses lèvres retrouvent les miennes, mon corps réagit instinctivement, ma bouche s’ouvre, mes bras s’enlacent à son corps massif et mes mains s’accrochent à lui désespérément. Comme il y a deux mois, dans ce club, son baiser me redonne vie. Je me sens renaître dans son souffle, je me sens vivante et magnifique sous ses caresses, mon corps tremble sous la douce violence de ses gestes alors qu’il m’attire plus fort contre lui pour me plaquer contre le mur de la cage d’escalier. Un gémissement s’échappe entre deux baisers lorsque sa main relève ma jupe et se pose sur ma cuisse, comme si ça avait toujours été sa place. Comme s’il était inscrit dans l’univers que c’est là qu’elle doit se trouver et pas autre part.
Une de mes mains trouve sa nuque et l’agrippe pour le presser un peu plus contre moi, l’autre se glisse dans ses cheveux et s’y agrippe comme si j’allais tomber dans le vide et que c’est la seule chose qui me retiens. Je lui rends son baiser. Je lui rends sa ferveur. J’y mets toute ma colère, tout mon amour, tout le manque qu’il m’a fait ressentir. J’y mets toute mon âme et supplie le ciel que ça ne s’arrête jamais. Je pourrais mourir sous ses baisers, sous ses caresses, le sourire aux lèvres, pleinement satisfaite. Juste parce que c’est lui. « Lukas… » Son prénom s’échappe au moment où je reprends ma respiration. Mes hanches se soulèvent pour se presser contre lui, et il semble comprendre parce que ses mains se glissent sous mes fesses pour me soulever de terre, alors que mes jambes s’enroulent autour de lui. Nos bouches se retrouvent encore et encore, comme si nos vies en dépendaient, comme si absolument rien d’autre ne compte sur terre. J’en oublie tout. Tout ce qu’on a pu vivre, tout ce qu’il a pu faire qui m’a fait souffrir. J’en oublie sa disparition pendant trois ans, j’en oublie ma bague de fiançailles et Théo qui se trouve à quelques mètres plus haut, qui doit sûrement se demander où je suis passé. Parce qu’à cet instant, plus rien ne compte que ce que je vis avec lui, que son corps contre le mien, que le désir qui monte rapidement en moi, échauffant mon corps. Jamais mon fiancé n’a réussit cet exploit. Jamais personne ne m’a fait ressentir tout ce qui se passe en moi, dans ma tête, que Lukas. Il n’y a que lui. Il n’y a jamais eu que lui… Il finit par reculer, nous laisse reprendre notre souffle et mes yeux s’ouvrent sur lui alors que je lui avoue : « Tu m’as tellement manqué…. » Combien de nuits j’ai rêvé de nos retrouvailles. Combien de fois je me suis perdue dans nos souvenirs. Combien de fois j’imaginais ses lèvres parcourant mon corps, le goût de ses baisers, que je n’ai jamais pu oublier. Mon cœur palpite tellement qu’il va finir par s’arrêter net, alors je souffle un grand coup et prends le temps de l’observer. Je note chaque détail. Ce qui n’a pas changé malgré les années passés. Ce qui est différent aujourd’hui. Et ce n’est que maintenant que je remarque. Cette écorchure à l’embrassure de ses lèvres. Cet hématome tout récent au niveau de sa pommette. Ma main quitte sa nuque pour se porter à son visage, l’effleurant avec tendresse et inquiétude. « Qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu as fait ? »
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Univers fétiche : Réel, urban fantasy, fantastique (Superhero, Harry Potter), jeu vidéo (Dragon Age, Greedfall, DBH), crossover, switch gender, histoire alternative
Préférence de jeu : Les deux
Senara
Lun 22 Jan - 23:26
Lukas Ainsworth
J'ai 26 ans et je vis à Wellington, Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis boxeur dans des combats illégaux et je m'en sors de manière acceptable. Sinon, à cause de mes conneries, je suis amoureux d'une fille trop bien pour moi et je vis très mal de l'avoir fait autant souffrir. Il vient des bas-quartiers de la capitale et ne les a jamais quittés sauf il y a trois ans. Sa mère est partie lorsqu'il était encore un jeune enfant, et il a donc dû s'élever seul puisque son père était un alcoolique qui aimait le prendre pour un punching-ball. Il a une personnalité oscillant entre la noirceur des abysses et la volonté de s'en sortir. Il a déjà connu la maison de correction et la prison. Les motos sont sa plus grande passion, ne serait-ce que par l'adrénaline et le sentiment de liberté qu'elles génèrent. Ses trois ans passés loin de Wellington l'ont changé, mais il ignore encore jusqu'à quel point.
I can't escape this love I want it the way it was You remind me of a time When I felt alive
La réponse qu’il lui donna n’était pas celle espérée. Mais au lieu de la voir s’énerver à nouveau, Lukas vit des larmes poindre dans le regard de sa princesse. Désemparée par son attitude et son manque apparent de sentiment, Clémentine détourna le regard et recula. Elle ne savait comment réagir avec lui, animal aussi sauvage qu’imprévisible. D’espoirs déçus en illusions brisés, elle ne semblait plus avoir la force de lutter. La brune se tenait face à lui, si fragile qu’un seul mot de sa part aurait pu la terrasser. La scène ressemblait à s’y méprendre à ce qu’ils avaient déjà vécu, il y a deux mois, dans l’arrière-cour du CLP. D’un côté il y avait Clémentine, en souffrance au point que la colère n’était plus qu’un moyen de déverser toute sa douleur et, de l’autre, il y avait Lukas, immobile, silencieux, insondable. Un tête-à-tête tragique dont la finalité demeurait toujours exactement la même : les pleurs de la brune et le départ du motard. Clémentine le voyait beaucoup trop souvent lui tourner le dos pour le bien de sa santé mentale, et Lukas la tourmentait bien plus que s’il avait été le diable lui-même. Parfois, il avait l’impression d’être à l’origine de toutes les peines que Clémentine traversait dans sa vie. La vérité n’était pas loin. Pourtant cette fois-ci, il ne l’abandonna pas. Il n’y eut pas le bruit de la porte qui claqua lourdement derrière elle, tandis qu’il s’éloignait d’un pas décidé et disparaissait à l’horizon. Non, Lukas resta bien présent. Abandonnant sa froide indifférence de façade, il s’empressa de venir prendre possession de ses lèvres avant de la plaquer contre le mur. Bouillant de désir et impatient de l’assouvir, sa bouche se mêla à celle de son amante. Leurs baisers étaient brûlants et frénétiques. Lukas se sentait vivant et puissant à chacune des caresses que Clémentine lui rendait. Il ne quittait ses lèvres que pour y revenir avec plus d’ardeur encore. Il sentait tout son être s’enflammer et chaque réponse de sa brune le consumait davantage. Sentir sa peau contre la sienne faisait naître en lui plus de désir qu’il n’en ressentait déjà. Mais il en voulait toujours plus, et Lukas partit se réapproprier chaque centimètre de son corps. Il n’avait jamais assez d’elle. Il lui en fallait toujours plus. Il voulait la posséder, entièrement et sans aucune limite. Son âme, son esprit, son corps. Il voulait tout. Son parfum l’enivrait, tout comme le goût de sa peau qui le rendait addict.
Lorsqu’il entendit son prénom dans sa bouche, dans un murmure sensuel, il se demanda si elle se rendait compte d’à quel point elle l’excitait. Plus encore lorsqu’elle colla ses hanches contre les siennes. Naturellement, ses mains remontèrent le long de ses cuisses pour venir lui saisir les fesses et l’aider à se hisser contre son bassin. Ses jambes nouées autour de lui, Lukas repartit à l’assaut de ses lèvres, tandis que ses mains baladeuses en profitaient pour revenir explorer sa poitrine sous sa chemise, ses doigts glissant sous la lingerie. Il défit quelques boutons, chercha à se débarrasser de tous ces vêtements inutiles quand un bruit à l’étage lui rappela où ils se trouvaient. Brûlant de passion, Lukas parvint, non sans mal, à réfréner ses envies. Il leur laissa ainsi un instant de répit pour reprendre leur souffle. Mais son corps resta soudé au sien. Il n’avait plus qu’une idée en tête, l’emmener avec lui et poursuivre leur étreinte sulfureuse dans un endroit intime. Même si, clairement, il trouverait ça amusant de se laisser surprendre par son idiot de fiancé. Clémentine lui appartenait, depuis hier et pour toujours. Il devait le savoir. Tout le monde le devait. Tant qu’il respirera, et même après, personne ne pourra jamais lui voler sa princesse. Même s’il devait revenir dans des mois, des années, des millénaires plus tard, rien ne pourrait jamais ni effacer ni détruire ce qui existait entre eux. Le destin les avait liés pour l’éternité. Une promesse qu’ils scellaient et renforçaient à chaque baiser, à chaque caresse.
Profitant de cette pause, les deux amants reprirent leur respiration. Lukas sourit quand Clémentine lui souffla qu’il lui avait manqué. Elle ne s’imaginait même pas à quel point la réciproque était vraie ! A quel point ce manque et la perspective qu’il ne soit jamais comblé l’avait fait redescendre dans ses pires travers en moins de quelques secondes. Il ne montrait que rarement ses émotions et taisaient volontairement ses sentiments mais, pour autant, ils étaient bien réels et il n’y avait que Clémentine pour le faire vibrer et le rendre fou tout à la fois. Elle détenait un pouvoir insoupçonné sur son âme et ne s’en rendait même pas compte. Il ne lui laissait pas le voir. Seulement le ressentir quand il s’abandonnait à elle. Parce que l’expression « sa vie en dépendait » n’était pas qu’une expression poétique dans son cas. Depuis leur première étreinte, et davantage depuis leur seconde rencontre, il dépendait viscéralement d’elle. Elle était devenue le centre de son univers.
« Oui, c’est ce que je disais tout à l’heure. Le soleil me manquait. » s’esclaffa-t-il doucement avant de venir déposer tendrement un baiser dans son cou. « Celui qui rayonne suffisamment pour parvenir à éclairer les recoins les plus sombres de mon esprit. Celui qui me transcende et m’embrase en un regard : ma princesse à moi... Rien qu’à moi... » susurra-t-il à son oreille avant de l’embrasser une nouvelle fois avec passion.
Relevant ses yeux noisette vers elle, Lukas la regardait avec un mélange de malice, de désir et de tendresse. Ce moment, il l’avait rêvé. Depuis trop longtemps. C’était à ça que leurs retrouvailles auraient dû ressembler. Pas au désastre de la dernière fois. Mais peu importe, ils étaient enfin ensemble, ils s’étaient enfin retrouvés et cet instant suspendu dans le temps n’appartiendrait jamais qu’à eux deux. Plongeant dans son regard dont il ne se lassera jamais, Lukas l’observait le scruter avec attention. Cela faisait si longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus et tenus dans les bras l’un de l’autre que Clémentine cherchait à reconnaître et à redessiner chacun de ses traits. Avait-il changé en trois ans ? Il ne s’était jamais vraiment posé la question. Elle, en tout cas, était toujours aussi magnifique, toujours aussi parfaite. Et il était définitivement et inexorablement amoureux de ses iris azurs, de son petit nez retroussé, de ses lèvres sucrées qu’il aimait dévorer avec gourmandise, de la forme parfaite de son visage et de sa chevelure ondulée qui tombait sur ses épaules en une cascade auburn. Il aimait ses mains graciles, surtout lorsqu’elles parcouraient son corps avec avidité. Ses jambes fines aussi, qu’elle nouait autour de ses hanches dans leurs étreintes brûlantes. Son cou qu’il aimait couvrir de baisers et dans lequel il aimait se réfugier. Ses seins qu’il aimait sentir pressés contre son torse et qu’il adorait titiller avec le bout de sa langue. Et puis sa voix lorsqu’elle gémissait de plaisir. Il aimait tout. Et il aimait encore plus cette communion qui les reliait lors de leurs ébats. Leurs âmes sur la même fréquence, battant à l’unisson au rythme des mouvements de leur étreinte charnelle.
Tout allait bien dans le meilleur des mondes quand sa brune remarqua les réminiscences physiques de ses combats passés. Il les avait complètement oubliées celles-là ! Mais ce ne fut pas l’étonnement sur le visage de Clémentine ni la honte ou la culpabilité qui assombrirent son regard. Non, ce furent les mots qu’elle employa. « Qu’est-ce que tu as fait ? » Comme s’il était évident qu’il était l’initiateur d’une mauvaise chose ayant conduit à ces marques. Parce que c’était ce qu’il était, non ? Violent, imprévisible et instable. Il s’attendait presque à ce qu’elle ajoute un « encore » à la fin de sa phrase. Oui, qu’est-ce qu’il avait encore fait, cet être impulsif incapable de se contrôler ? Instinctivement, Lukas recula son visage et soupira, courroucé.
« T’es sérieuse ? »
A peine venait-il de la retrouver qu’elle l’accusait déjà. Même sans le vouloir. Même si c’était vrai. Car inconsciemment, les mots qu’elle avait choisis avaient parlé pour elle. Ils démontraient ce qu’elle pensait vraiment. Et ce qu’elle pensait, c’était qu’il avait encore fait une connerie. Qu’il s’était encore embarqué dans une sale histoire. Lukas détesta que ce soit de cette façon qu’elle le perçoive. C’est vrai qu’il n’avait pas pu lui montrer qu’il avait changé en trois ans. Et c’était vrai aussi qu’il avait vite renoué avec ses démons intérieurs mais... vraiment ? Il venait de lui clamer qu’elle était la raison de son retour, et sa première réflexion était de le cataloguer comme chien enragé... L’irritation coupa court au désir qu’il ressentait encore. Même après trois ans, elle était restée sur celui qu’il avait été. Il aurait pu partir cent mille ans que ça n’aurait rien changé. Pour le meilleur et, en l’occurrence, surtout pour le pire, sa réputation lui collait à la peau. Ça ne l’étonnait pas des autres, mais elle ? Une pensée le frappa alors violemment. Est-ce que c’était cette version-là qu’elle attendait de lui ? Et s’il lui montrait qu’il pouvait être meilleur, est-ce qu’elle l’aimerait toujours ? Blessé et à nouveau incertain sur ce qui était en train de se jouer entre eux, sur leur avenir, Lukas s’éloigna, lui tourna le dos et se passa une main dans les cheveux. Il détestait qu’elle le cantonne à ce rôle de mauvais garçon. Et il détestait encore plus qu’elle ait raison. Mais hors de question de lui dire la vérité. Hors de question de confirmer ses craintes et, d’ainsi, accepter poliment l’étiquette qu’elle lui avait coller au front.
« Je suis tombé de mon lit, ça te va comme explication ? » répliqua-t-il avec agressivité en se retournant vers elle au bout de plusieurs longues secondes.
Pourquoi était-il de retour déjà ? Pas pour se faire enfermer dans la catégorie des cinglés bon à enfermer, ça, c’était sûr. Pas plus que pour la voir fiancer avec un connard d’avocat véreux. Lukas sentit l’agacement monter en lui, réveillant sa colère au passage. Dans le fond, il savait que c’était injuste envers Clémentine. Elle s’inquiétait pour lui et il la rabrouait brutalement. Mais c’était plus facile de l’accuser froidement que d’admettre qu’elle avait raison à son sujet. Qu’il était irrécupérable et que personne ne pourrait jamais le sauver des profondeurs abyssales dans lesquelles il évoluait depuis toujours. Qu’une fois encore, il avait fait les pires choix et qu’une fois encore, il détruisait ce qu’il venait à peine de reconstruire avec sa brune.
« Be Here»
I'm saddened once again, can't you see ? I don't wanna live this way, I don't wanna be here anymore. I can't live with this pain, I just wanna feel something more.
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Préférence de jeu : Les deux
Laecca
Jeu 25 Jan - 14:06
Clementine Lagrange
J'ai 25 ans et je vis à Wellington, Nouvelle Zélande . Dans la vie, je suis avocate et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma volonté de bien faire , je suis fiancée et je le vis plutôt mal depuis qu'il est retour en ville . # Vit à Wellington depuis toute jeune mais est d’origine française, langue qu’elle aime parler quelque fois, même si peu de personnes de son entourage ne l’a connaisse. # Est avocate depuis maintenant un peu plus de trois ans. Elle qui avait pour ambition de changer le monde et aider les plus démunis en faisant justice elle se retrouve un travailler pour un cabinet qui ne pense qu’à l’argent. # Fiancée depuis quelques mois avec Theo, un autre avocat de son cabinet qu’elle fréquente depuis deux ans. Elle l’aime, d’une certaine façon mais pas comme elle l’aimait lui… # Trois ans depuis son absence qu’elle tente de survivre à une vie sans lui, sans Lukas. Ce qu’elle n’arrive toujours pas à faire.
Oh, I'm a wreck without you here Yeah, I'm a wreck since you've been gone I've tried to put this all behind me I think I was wrecked all along Yeah, I'm a wreck
Il n’existe plus rien que son corps contre le mien. Que sa bouche dévorant la mienne. Ses mains explorant chaque parcelle de peau. C’est comme rentrer à la maison après une longue absence. Tout est familier, comme si je l’avais quitté la veille. Les souvenirs de toutes nos étreintes passés me submergent et réchauffent mon corps autant que ses caresses. A ce moment, j’oublie absolument tout. Où nous nous trouvons, le fait que l’on pourrait nous surprendre. J’en oublie toute la douleur et la souffrance que j’ai pu ressentir depuis que j’ai fait sa rencontre. J’oublie sa disparition durant trois ans, j’oublie nos dernières retrouvailles, qui m’ont laissé une fois de plus dévasté. Je pourrais même en oublier mon nom. Tout ce qui compte c’est ce que je ressens prés de lui, c’est la délicieuse brûlure que laisse ses mains dans leurs sillages, c’est le goût de ses baisers, l’impatience que je ressens lorsqu’il se presse contre moi. Alors que Lukas soulève mon corps fébrile, je m’accroche d’autant plus à lui. Parce que je ne veux pas qu’il me quitte une nouvelle fois. Je veux réussir à le retenir, quelque en soit la façon dont je m’y prends. Ses mains s’infiltrent sous mes vêtements et je sens qu’ils sont de trop. Je pourrais m’en débarrasser, là tout de suite, malgré le fait d’être dans un lieu public… Théo pourrait surgir et nous surprendre que je n’en aurais rien à faire. Pas alors que je le retrouve enfin. Pas alors que les souvenirs prennent vie, ce que j’attends depuis des années. Parce que je n’ai fait que ça depuis son départ. Attendre. L’attendre lui. Le pire, c’est que j’aurais pu attendre encore de nombreuses années pour ce moment. Car ça en vaut la peine. Il en vaut la peine, même si je sais qu’il en a toujours pensé le contraire.
Lukas recule légèrement, sans jamais relâcher son étreinte, afin que nous puissions respirer un peu et reprendre nos esprits, ce qui risque d’être compliqué à faire. Ma pensée s’échappe d’entre mes lèvres gonflés par ses baisers et je lui avoue tout en douceur à quel point il m’a manqué. Même si encore un millions de questions se bousculent dans ma tête, même si nous devrions se poser pour avoir une discussion. Je veux profiter de cet instant, parce qu’au fond de moi, inconsciemment, je sais qu’il prendra fin à un moment ou un autre. Et je sens que ça ne finira pas par un happy end. Car ça n’a jamais été comme ça entre nous…. Je ferme les yeux et repose ma tête en arrière, contre le mur, alors qu’il parcourt ma gorge de ses lèvres. Un sourire s’étire sur les miennes en entendant ses paroles. « Je t’ai toujours appartenue… » Ais-je à peine le temps de répondre qu’il m’embrasse de nouveau avec passion et ferveur. Mon cœur bat la chamade tellement je suis heureuse, j’aimerais rester ainsi pour l’éternité. Depuis le premier soir, je n’ai jamais été aussi bien que dans ses bras, que lorsque ses mains explorent mon corps. Jamais je n’ai connu l’extase comme il me le fait connaître à chaque fois qu’il me regarde, qu’il me touche. Profitant d’un moment de répits, je prends le temps de l’observer. D’enregistrer le moindre détail de son visage si parfait. Je ne l’ai jamais oublié, en témoigne la centaine de dessins que j’ai faits de lui et qui sont caché dans un carton au fond de mon placard. Je n’ai pas eu le courage de m’en débarrasser, ne cessant, au contraire, de le remplir, comme si c’était un moyen pour moi de me dire que ça avait vraiment eu lieu, qu’il avait vraiment existé. Car son départ aurait très bien pu me faire penser le contraire. Il avait tout simplement disparu, laissant toute sa vie derrière lui. Je ne l’avais jamais connu avec beaucoup d’affaires personnelles, et il avait tout embarqué avec lui. Lorsque je m’étais rendu à son appartement, n’ayant pas eu de nouvelles de lui depuis plusieurs jours, j’avais cru défaillir. C’était comme s’il n’avait jamais été là…
Alors je le regarde, je le touche, passant mes mains sur les muscles de ses bras, sur sa nuque, dans ses cheveux, m’ancrant toujours plus dans le sentiment que tout ça est réel, que ce n'est pas un rêve dans ma pauvre et folle petite tête. J’aurais pu faire ça pendant des heures jusqu’à ce que je remarque ses blessures. Comment n’avais-je pas pu m’en rendre compte jusqu’à maintenant ? Immédiatement, mon cœur se serre qu’il se soit battu, qu’on lui ait fait du mal. Passant délicatement les doigts sur son visage, je lui demande ce qu’il a fait. A peine les mots sont sortis de ma bouche que je sais avoir fait une erreur. Je vois son regard s’assombrir, ses épaules se tendent, un soupir agacé me brûle le visage. Sa question me fait frémir, dans son ton, j’entends la tempête qui gronde, qui menace d’exploser et je ne comprends pas pourquoi. « Qu…Quoi ? » Le moment de paix et de bonheur est passé et je tombe du paradis en même temps que je retombe sur mes pieds. Je ressens tout de suite son absence prés de moi alors qu’il me tourne le dos et se passe une main dans les cheveux. Les larmes remontent à mes yeux de le voir comme ça, sans en comprendre la raison. Tout ce que je sais c’est que l’instant magique qu’on était en train de vivre est brisé. Qu’il n’y aura pas de retour en arrière. «Je te demande juste ce qui t’es arrivé… » Le silence s’installe entre nous avant qu’il ne me fasse de nouveau face et réponde brutalement. Mon souffle se coupe. Pourquoi tant de colère pour une simple question ? Qu’est-ce qu’il peut bien lui passer par la tête pour réagir comme ça ? Mais comme toujours avec Lukas, il est indécryptable. Mes bras se resserrent autour de mon corps. « Lukas, je m’inquiète seulement pour toi… Pourquoi tu réagis comme ça ? »
Je ne comprends pas, comme je n’ai jamais compris la plupart de ses réactions. Je n’ai jamais compris pourquoi parfois il se refermait sur lui-même, ne s’ouvrait pas à moi alors que nous étions bien ensemble. Pourquoi il finissait toujours par me repousser lorsqu’il laissait apparaître une faiblesse. Enfin si… Je savais. Parce que je connaissais son passé, parce que je l’avais eu entre les mains durant quelques instants et que j’avais compris tout ce qu’il avait pu vivre. Du moins, j’essayais de le comprendre, car nos vies ne pouvaient pas être plus opposées qu’elles ne l’avaient été. Je pense comprendre sa façon de voir les choses, de se protéger, de faire du mal avant qu’on ne lui en fasse. Pourtant, je ne peux pas m’empêcher d’être déçu qu’il réagisse encore comme ça avec moi, après tout ce qu’on a pu vivre ensemble. Pense-t-il que je le juge ? Je sais comment il est, je l’ai toujours su et accepté. Je l’ai toujours prit comme il était, avec ses défauts et ses qualités. Ne peut-il pas le comprendre enfin ? La colère remonte à la surface et embrase mes veines. Il faut qu’il gâche encore les choses… Les doigts tremblant, je me rhabille correctement, avant de relever les yeux vers lui, la tête haute. « Tu ne comprends toujours pas. » Il ne comprend pas que quoi qu’il fasse je l’aimerais inlassablement, que je suis l’incapacité totale de vivre sans lui, même lorsqu’il me tourne le dos et me fait souffrir de toutes les manières possibles et imaginables. J’évite son regard pour ne pas faiblir alors qu’une toute nouvelle détermination m’envahit. Et je fais ce dont je me suis constamment cru incapable. Je me tourne vers les marches d’escaliers et les monte une à une. Devant la porte, ma main se tend vers la poignée et même si je sais que je ne devrais pas le faire, je le regarde une dernière fois. « Au revoir Lukas. » Lorsque la porte claque derrière moi, je sursaute et me mords la lèvre pour ne pas éclater en sanglots. Pour ça, j’attends d’avoir fermé la porte de mon bureau et je m’effondre…
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Région : J'habite en théorie, parce qu'en théorie tout se passe bien
Univers fétiche : Réel, urban fantasy, fantastique (Superhero, Harry Potter), jeu vidéo (Dragon Age, Greedfall, DBH), crossover, switch gender, histoire alternative
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Senara
Sam 3 Fév - 14:09
Lukas Ainsworth
J'ai 26 ans et je vis à Wellington, Nouvelle-Zélande. Dans la vie, je suis boxeur dans des combats illégaux et je m'en sors de manière acceptable. Sinon, à cause de mes conneries, je suis amoureux d'une fille trop bien pour moi et je vis très mal de l'avoir fait autant souffrir. Il vient des bas-quartiers de la capitale et ne les a jamais quittés sauf il y a trois ans. Sa mère est partie lorsqu'il était encore un jeune enfant, et il a donc dû s'élever seul puisque son père était un alcoolique qui aimait le prendre pour un punching-ball. Il a une personnalité oscillant entre la noirceur des abysses et la volonté de s'en sortir. Il a déjà connu la maison de correction et la prison. Les motos sont sa plus grande passion, ne serait-ce que par l'adrénaline et le sentiment de liberté qu'elles génèrent. Ses trois ans passés loin de Wellington l'ont changé, mais il ignore encore jusqu'à quel point.
I can't escape this love I want it the way it was You remind me of a time When I felt alive
Lukas s’énerva alors qu’elle posait une simple question et détruisit, une fois de plus, ce moment merveilleux qui ressemblaient enfin à de vraies retrouvailles. Il repoussa et blessa Clémentine. Comme toujours. Et se faisant, il se blessa aussi. Mais ça, c’était mérité. Alors que tout allait bien, les quelques mots qu’elle prononça suffirent à le faire se retrancher derrière son agressivité. Pour lui, la vie avait toujours été un combat. Depuis l’enfance il avait dû faire preuve de force et d’intelligence pour mettre à terre ses adversaires. A commencer par son propre père. Les coups pleuvaient déjà lorsque sa mère était là, puis ils avaient redoublé lorsqu’elle était partie. Longtemps, Lukas avait attendu qu’elle revienne, assis sur le seuil de la porte. Jusqu’au jour où il avait compris que ce ne serait jamais le cas. Alors il s’était levé, avait jeté ce qu’il restait de ses illusions brisées puis avait relevé la tête. A huit ans, il se sentait déjà prêt à se battre jusqu’à la mort pour sa survie. Pas parce qu’il trouvait que la vie méritait d’être vécue, mais parce qu’il était hors de question que son père gagne la partie. Et peut-être aussi parce qu’au moment où ses espérances de petit-garçon avaient péri, un étrange besoin de revanche avait pris possession de son âme. Provocateur et enragé, il avait engagé le combat avec acharnement contre toute personne se mettant en travers de sa route, figures d’autorité en premier. S’il fut terrorisé par son géniteur, ça ne dura qu’un temps. Il apprit à ruser, à l’esquiver et, le jour où il fut assez fort pour lui faire face, les ecchymoses changèrent de camp. Bien sûr, Lukas portait aussi les siennes, mais ce ne fut plus jamais son père qui en fut l’auteur. Très jeune, la violence fut son quotidien et il comprit que c’était la loi du plus fort s’appliquait dans la vie. Pour survivre, il fallait frapper le premier et plus fort que les autres. S’il en jugeait par son séjour en maison de redressement puis son court passage en prison, il avait apparemment relevé le défi. Alors loin de s’assagir, il avait continué de nourrir la bête enragée qui vivait dans ses entrailles et l’aidait à repousser la défaite, à se moquer de la mort. Au final, il n’avait connu que trois véritables accalmies dans sa vie, aussi fugaces furent-elles. Soshana avait fait un passage éclair dans sa vie, mais il était encore trop jeune et trop con pour arrêter, ne serait-ce qu’un instant, ses conneries. Il était en guerre. Contre les autres, contre lui-même. Alors il n’avait pas compris l’importance de cet amour. Il avait juste eu un moment de lucidité dans lequel il avait décidé de mettre fin à leur relation pour qu’elle puisse sortir de l’enfer dans lequel il l’entrainait. Puis il y avait eu ses retrouvailles avec sa mère et la famille qu’elle s’était construite, loin de lui. Ensemble, ils lui avaient montré et fait ressentir à quoi le bonheur pouvait – et probablement devait – ressembler. Ils lui avaient ainsi permis de découvrir une autre facette de sa personnalité dont il ne soupçonnait même pas l’existence. Mais s’il devait désigner son premier souvenir de bonheur, il désignerait Clémentine sans hésiter. Aujourd’hui et pour toujours, elle était ce qui lui était arrivé de mieux. C’est pour ça qu’il aimerait lui donner tout ce qu’elle veut, tout ce qu’elle mérite. Mais comme elle le disait si justement, il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas que la vie puisse être autre chose qu’une guerre. Il ne comprenait pas qu’on puisse donner sans rien attendre en retour et que, dans le cas contraire, le paiement se faisait inexorablement dans la douleur. Alors quand il se sentait blessé ou attaqué, il se braquait avant de lancer les hostilités. Et malheureusement, la phrase de Clémentine avait été interprétée de cette façon. Une accusation mêlée d’inquiétude, mais une accusation quand même. Sans compter que Lukas avait honte de ses activités. Il refusait qu’elle entrevoie ne serait-ce que l’ombre de ses funestes occupations. De surcroit, il refusait encore plus d’admettre pourquoi il s’était à nouveau lancé corps et âme dans la violence, alors qu’il avait connu l’apaisement.
Tout son corps sous tension, Lukas fut déstabilisé par la réaction de la brune qui décida de le planter là, fatiguée et agacée par son comportement changeant. Pourtant, il n’en montra rien. Parce qu’il ne fallait jamais laisser percevoir ses faiblesses, ça aussi il l’avait compris il y a longtemps. Alors à la place, il la fixa tandis qu’elle remettait ses vêtements en ordre, reprenait contenance et remontait les marches avec dignité. Il attendit, se demandant ce qu’elle allait vraiment faire. Mais Clémentine ne revint pas en arrière. Elle se contenta juste de se retourner une dernière fois pour lâcher un au revoir lorsqu’elle atteint le palier supérieur. Puis elle disparut. Lorsqu’elle referma la porte, Lukas frappa le mur d’un grand coup de poing. Il se fatiguait d’être lui, de toujours tout détruire, surtout celle qu’il aimait le plus au monde. Hélas c’était ainsi qu’il s’était construit, qu’il avait survécu et il était manifestement incapable d’agir autrement. Repousser l’espoir pour sauter toujours plus loin dans le chaos, c’était sa manière de vivre. Et puisqu’il ne pouvait être heureux, alors il ferait tout pour, au moins, ne pas être malheureux. Dans cet entre-deux, l’indifférence semblait être la seule et unique option.
Quittant le bâtiment en proie au vacarme assourdissant de toutes ses émotions qui s’entrechoquaient dans sa tête et dans ce qu’il restait de son cœur, Lukas se promit de mettre un terme à toutes les souffrances qu’il infligeait sans cesse à Clémentine. Comme pour Soshana, il était temps qu’il la libère. L’évidence qu’il n’aurait jamais dû revenir se tenait devant lui. Mais il était là maintenant. Trop tard pour revenir en arrière, trop tard pour penser à demain, il resterait dans la violence et la solitude qu’il avait toujours connu. Deux fidèles amies-ennemies qui ne l’avaient jamais abandonné, jamais trahi. C’était avec elles que son existence avait débuté, ce serait avec elles qu’elle se terminerait. Alors tandis qu’il enfourchait sa moto, il jeta un dernier coup d’œil à une fenêtre de l’immeuble, la choisissant comme étant celle de l’avocate. « Non, pas au revoir. Adieux. » pensa-t-il avant de quitter les lieux dans un crissement de pneu. Sa décision était prise. Et si le destin décidait encore de les mettre sur le même chemin, alors cette fois-ci, il lui dirait bien d’aller se faire voir, pour rester poli... Lukas n’avait plus le temps ni l’envie pour les joies qui se terminaient immanquablement dans la peine, pas plus que Clémentine. Elle menait une vie stable et convenable loin de lui, et bien que l’idée qu’elle la passe avec un autre faisait pulser la rage dans ses veines, il avait toujours su que c’était de cette manière que ça se terminerait. Le prochain combat ne se faisant pas avant plusieurs jours, Lukas allait devoir trouver un autre moyen d’extérioriser ce trop plein de sentiments destructeurs. Il prit alors la direction de la banlieue puis laissa la ville et ses tourments derrière lui. L’adrénaline s’empara de lui au fur et à mesure qu’il accélérait et, bientôt, l’aiguille indiquant la vitesse atteint le maximum. Un rien suffirait à provoquer un accident mortel, pourtant, à cet instant, il se sentit libre. Diaboliquement libre.
FIN du RP
« Be Here»
I'm saddened once again, can't you see ? I don't wanna live this way, I don't wanna be here anymore. I can't live with this pain, I just wanna feel something more.