Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

Funambule feat Manhattan Redlish

Manhattan Redlish
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lune 2
Manhattan Redlish
Mer 20 Mar - 14:57

Ian Edwards
J'ai 41 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis agent du FBI et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcé et je le vis, tout simplement.

A venir ...

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Depuis son plus jeune âge, Ian n’avait jamais fait partie de ceux que l’on considérait comme chanceux. Ceux qui étaient bénis par la vie. Donc bien vite, il avait appris à accepter sa condition et à encaisser les coups du Destin. Son corps n’avait pas attendu sa majorité pour commencer à porter les stigmates de la Vie, il n’avait pas attendu d’être envoyé sur ses premiers conflits extérieurs pour être blessé physiquement par l’Homme. Mais au lieu de percevoir le début de son existence sur cette Terre comme une malédiction, il avait fait le choix d’en faire une force au service des autres. À peine ses dix-huit bougies soufflées qu’il signait son contrat d’engagement chez les Marines. Lors de ses premiers échanges avec la Mort, Ian pensait sincèrement être parvenu à s’être échappé des mauvais sorts de l’Univers, mais il n’en était rien. Il le comprit en assistant, impuissant, à la perte de la moitié de son escadron. Lui-même avait vu la mort si proche, qu’il pouvait presque en reconnaître l’odeur si elle se présentait à nouveau devant lui. Dans les draps blancs de son lit d’hôpital, Ian avait prié pour que ça soit sa dernière épreuve. Puis sa femme, celle qu’il pensait être l’amour de sa vie, lui demandait d’inscrire son nom en bas des papiers du divorce, mettant ainsi fin à leurs trois ans de mariage… Il s’était donc résolu à la pensée que le bonheur, c’était uniquement pour les autres. L’alcool fut donc son refuge. Encore aujourd’hui. Parce qu’on ne passait pas presque vingt ans au sein du FBI sans côtoyer la noirceur de l’humanité au quotidien. Plus d’une fois, il s’était reconnu en l’enfant maltraité et avait agi avec cette frêle victime comme il aurait aimé que l’on agisse avec lui à l’époque. À maintes reprises, l’agent du FBI avait été témoin des pires atrocités de l’Homme, continuant de croire, durant un temps, que ça cesserait, qu’il ne serait plus surpris par ses semblables. Il n’en était rien. Peu à peu, Ian avait accepté qu’il n’était pas fait pour être heureux, pour éprouver ce doux sentiment. Quant à l’amour… Il avait tiré un trait dessus à la suite de son divorce, et aucune femme ne lui avait donné envie d’éprouver à nouveau ce sentiment…

Puis il y eu cette infiltration. Il y voyait en cette mission, une opportunité d’agir avant que le drame ne se produise. Empêcher ainsi que des familles soient brisées parce qu’un fou avait décidé qu’il serait temps de tuer. Mais finalement, ça lui avait apporté tellement plus… Sa rencontre avec Eli avait chamboulé bien des choses en lui. Cette attirance physique presque envoutante et si omniprésente, que ça en devenait délectable, et ces sentiments qui étaient s’entrelacer à tout cela. Peu importe leur envie d’y résister, ils avaient failli et s’étaient donnés l’un à l’autre. Et Ian ne regrettait pas un instant ces moments partagés avec la jeune femme. Cette étreinte dans la voiture, sous la douche… Et même ces révélations sur son sombre passé. Tout cela faisait qu’il tenait plus encore à cette femme qui savourait, en cet instant, de le voir gémir sous la caresse de sa bouche et de sa langue contre sa virilité. Et lorsqu’elle s’empala sur son membre tendu avec cette douceur dont elle était capable. Oui, Ian était heureux, et pas seulement pour le plaisir qu’elle lui donnait, pas seulement pour ses ondulations du bassin lente et délicieuse, qu’il commenta à sa manière lorsqu’il se redressa pour l’embrasser « Oh oui… Tu es si… exquise… » pour tenter de rester poli sur ce qu’il éprouvait. Mais pour ce qu’elle était dans son entièreté. Et lorsqu’elle agrippa ses épaules, venant accélérer ses vas-et-viens, Ian se mit à gémir tout en lui demandant « Encore… », avant que ses lèvres ne se posent sur celles de la belle brune, jusqu’à l’orgasme qu’il cria, sa tête contre ses seins.

Lorsqu’Eli se laissa tomber sur les draps, à ses côtés, Ian en fit de même, tournant la tête en sa direction, souriant de bien-être, tentant difficilement de reprendre son souffle « Crois-moi…. Moi… moi aussi » et émit un petit rire euphorique. Il acquiesça ensuite, appréciant la vue de son corps nu, et lui rendit son baiser en la voyant revenir vers lui. Redressé sur ses coudes, il observa s’éloigner, puis revenir. Un nouveau ce baiser devenu naturel entre eux, et avala une longue gorgée d’eau. Il redressa ensuite l’oreiller, légèrement surélevé contre l’appui-tête, allongé aux côtés de la jeune femme. Son regard toujours sur elle, il n’était semblablement pas le seul à ne pas vouloir s’éloigner ou détourner le regard. Ian laissa danser ses doigts sur sa peau tout en continuant de l’observer. Étrangement, aussi beau puisse être les mots d’Eli, cela le ramènera à leur sombre réalité. Elle pouvait mourir, elle aussi, lors de cet attentat… Et c’était douloureux. Il se pencha pour venir embrasser sa peau « Je suis content d’être parvenu à te rendre aussi heureuse que toi, tu parviens à me rendre heureux ». Ian lui rendit son baiser, puis baissa ses yeux sur son tatouage « Oui. Semper Fi. C’est la devise des Marines. Toujours Fidèle… » puis leva son bras pour indiquer l’autre tatouage sous son bras, sur le côté « C’est le nom de mes camarades qui sont morts en Irak lors de notre dernière mission ». Ian se redressa sur ses genoux, face à elle, et tira sur ses chevilles pour la faire s’allonger dans un rire, prenant ainsi place sur elle, son corps entre ses cuisses et son menton posé délicatement sur son ventre. Il effleura le tatouage sous son sein « Celui-ci… » et se recula pour venir effleurer du bout des doigts celui à l’intérieur de sa cuisse « Celui-ci… » et remonta, non sans embrasser sa peau, et effleura sa nuque « Celui-ci… Je crois les avoir tous trouvés… Ils ont un sens ou tu les trouvais seulement beaux ? » répliqua-t-il en souriant, reposant son menton sur son ventre qu’il embrassa juste avant.

Charly
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Lune
Charly
Mer 20 Mar - 15:44

Elionor Griffins
J'ai 35 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis agent de la CIA et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien .

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Eli s’était laissée tomber sur les draps froissés de leur ébats, à bout de souffle, heureuse. Elle ne cessait de sourire et celui-ci s’étira un peu plus encore sur ses lèvres alors qu’Ian lui confiait que c’était la même chose pour lui. Ce plaisir, cette sensation d’osmose, cette alchimie parfaite de leurs deux corps… Elle emmerdait ceux qui étaient capable de dire que tout ça, ce n’était pas le résultats des hormones. Il y avait bien plus en cet instant. Bien plus que ça. La belle brune fila dans la cuisine, totalement nue, pour ramener de l’eau. Elle en prit une gorgée, qui lui fit du bien. Là tout de suite, elle était heureuse. A nouveau heureuse. Elle s’était imaginée que c’était terminé pour elle tout cela. Depuis bien longtemps. Ça faisait treize ans que Jeb était décédé de façon violente. Treize qu’on avait arraché le cœur d’Eli dans sa poitrine. Treize ans qu’elle tentait de trouver un peu de paix même si il y avait toujours autant de culpabilité chez elle. S’il était mort, c’était à cause d’elle. Parce qu’elle avait merdé sur un suspect, parce qu’elle avait provoqué ce cinglé… il avait prit plaisir à torturer son mari, à en faire des enregistrements… Elle était arrivée trop tard… Jeb était mort dans leur salon, attaché à une chaise. Elle se souvenait du sang, tellement de sang… et cri qui était sortie de sa gorge quand elle avait compris, avant même de le voir. Ce jour-là, elle avait frappé Brennan pour qu’il la laisse passer, même s’il tentait seulement de la protéger de l’horreur.

Aujourd’hui, avec Ian, le bonheur semblait vouloir lui tendre à nouveau les bras. Et ce soir, elle avait accepté d’y gouter, de profiter de ce petit moment hors du temps avec lui. Comme elle le signifia, ils pouvaient mourir bientôt. « -ne fais pas cette tête, on le sait l’un comme l’autre… » avait elle soufflé avant de l’embrasser. Elle décida de changer de sujet, de rester dans cette partie positive du moment. Elle demanda alors des précisions sur le tatouage qu’Ian portait aux bras. Un hochement de tête. Il y avait beaucoup de signification dans ces dessins, surtout le second. Eli observa Ian se redresser, et se mit à rire alors qu’il l’allongeait d’un geste vif, sur les draps. Elle frissonna lorsqu’il caressa le tatouage qu’elle portait sur les côtes, côté cœur, juste sous le sein. Puis elle sourit en constatant qu’il avait vu celui qu’elle avait à l’intérieur de la cuisse. Et celui à la nuque. « -tu as eu le temps d’observer tout ça ? » s’amusa Eli, avant de lui confier : « -ils ont tous une signification. » Elle commença par la nuque. « -ici… » elle toucha sa nuque : « -c’est un Ouroboros… un serpent qui se mord la queue. Pas parce qu’il aime ça… » elle sourit taquine. « -ça représente la nature cyclique infinie de l'univers. Il y a la vie, et puis il y a la mort… et tout recommence… Une renaissance constante. » elle baissa les yeux et ajouta : « -celui de la cuisse, c’est… la lune… le féminin, qui se marie avec le soleil, le masculin, pour former une… une alchimie divine. » il allait la prendre pour une dingue. Mais elle adorait ses tatouages.

Parler du dernier ouvrait une nouvelle porte sur son passé. « -quant à celui-ci… je l’ai fais après la mort de mon mari… » oui, elle avait été mariée. « -cette fleur… enfin ce pissenlit c’est… c’était son truc. Quand il en voyait un, il fallait qu’il souffle ou que je souffle dessus, en faisant un vœux. » elle sourit avec douceur en parlant de ça. « -le dessin représente un peu plus… c’est… il est… il est parti… » elle se pinça les lèvres. « -ça fait treize ans… et je… je n’ai pas envie qu’on s’attarde sur ce sujet d’accord ? » elle savait qu’il comprendrait. Elle se redressa pour l’embrasser. C’était presque romantique tout ça… eux deux, totalement nus dans ces draps. Elle qui ne l’avait jamais été.

Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Mer 20 Mar - 16:08

Ian Edwards
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Leur dernier ébat charnel avait été différent des autres. Il n’y avait pas eu de précipitation, d’envie à satisfaire dans l’urgence parce qu’ils avaient attendu trop longtemps avant de succomber. Non, il n’y avait rien eu de tout cela. Ils s’étaient donnés l’un à l’autre avec une douceur rare. Une manière de faire l’amour qui ne s’était pas reproduit avec une autre femme depuis son divorce. Cette manière de se donner l’un à l’autre ne se produisait pas avec une inconnue rencontrée dans un bar, mais avec une femme telle qu’Eli. Une femme pour qui il commençait à éprouver des sentiments plus profonds que pour une simple amie. Une femme qui le rendait heureuse, et savoir qu’il était capable de lui faire éprouver ce même sentiment… Ça le comblait d’une certaine manière. Parce que tous les deux avaient été endurcis brutalement par la vie, et qu’après avoir survécu à la noirceur que pouvait offrir ce Monde, il était souvent difficile d’accepter et d’apprendre à être heureux. Mais ce soir, ils l’étaient. L’un avec l’autre. Même si la jolie brune leur rappela, de manière relativement abrupte, que tout pouvait cesser du jour au lendemain. Ils savaient qu’ils vivaient avec une Épée de Damoclès au-dessus de la tête, mais Ian n’avait pas envie d’y penser pour le moment. Il sourit pour autant à sa remarque « Je sais, mais je n’ai pas envie de penser que je peux te perdre ce soir… D’accord ? » et lui rendit son baiser avec douceur. Il baissa ensuite son regard sur son bras et évoqua les Marines. Le corps de l’armée pour lequel il avait servi et pour lequel, il avait bien failli mourir. Quant à celui qui se trouvait sous son bras, c’était pour se rappeler constamment pour qui il vivait aujourd’hui. Il se redressa ensuite, et la fit s’allonger dans un éclat de rire qui résonna en écho avec celui d’Eli qui s’allongea au milieu des draps qu’ils venaient de souiller, et se glissa entre ses jambes. Il effleura chacun de ses tatouages du bout des doigts, puis après un baiser pour son ventre, posa son menton tout contre.

Sourire aux lèvres, il hocha la tête tout en émettant un « Humhum » et précisa ensuite « Je t’ai prise par derrière tout à l’heure… alors celui sur la nuque m’ait vite apparu, et ensuite, j’ai embrassé chaque parcelle de ta peau, jusqu’à l’intérieur de tes cuisses… je suis un homme, mais je sais te faire l’amour et observer tes tatouages » répliqua-t-il sur un ton fier de lui. « On n’aime pas quand on nous mord la queue » fit-il remarquer à son amante avant de la laisser poursuivre. Puis suivit son regard, pour venir effleurer celui à l’intérieur de sa cuisse « Comme nous, toute la nuit », et se concentra ensuite sur le pissenlit, le caressant à son tour. Mais son geste resta en suspens quand elle évoqua son défunt mari. Il releva alors soudainement son regard sur elle. Silencieux, Ian lui rendit son baiser, remontant pour venir poser son front contre le sien, ses bras le soutenant au-dessus d’elle pour en pas l’écraser de tout son poids « Je suis désolé pour ton mari… », puis reprit sa place entre les jambes d’Eli, son menton contre son ventre « Et cette cicatrice ? Tu as joué les apprentis cuisinière et tu t’es coupée ? » répliqua-t-il en caressant la dite cicatrice et tendit la main jusqu’à sa plaie pare-balle « Et celle-ci ? » demanda-t-il avant de déposer ses lèvres sur sa peau « Ma guerrière » répliqua-t-il sans se départir de son sourire, et ajouta « Je n’aurais jamais pensé que je trouverais les cicatrices aussi sexy sur une femme… Et promis, ça ne vient pas du tout du fait que tu es entièrement nue sous moi… Vraiment, rien à voir » renchérit-il en riant presque. Après tout, elle savait qu’il l’a trouvait belle bien avant de la découvrir dans sa tenue d’Eve.


Charly
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Charly
Mer 20 Mar - 21:06

Elionor Griffins
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Un hochement de tête, un sourire et un d’accord d’une voix douce. Ian avait raison, ce n’était pas le moment de penser à ça. Encore une fois, ça les ramenait au fait que l’un ou l’autre allait finir par souffrir… Eli n’avait pas non plus envie d’y penser, parce qu’elle savait que s’il arrivait quelque chose à Ian ce jour-là, elle serait dévaster. Et que s’il ne lui arriverait rien, elle serait dans l’obligation de lui passer les menottes aux poignets… Elle ne savait pas ce qui était le pire finalement. Il allait tellement la haïr lorsqu’il apprendrait sa véritable identité… malgré tout ce qu’elle avait pu lui confier sur son passer, sur sa véritable vie, il y avait toujours ce mensonge sur son job et sa vraie mission au sein de la cellule. Il allait souffrir, et elle aussi… c’était inévitable. Voilà pourquoi elle avait changé de sujet, l’interrogeant au sujet des tatouages qui étaient gravé dans sa peau.

Tout comme ceux qu’elle portait, les tatouages d’Ian avaient des significations précisent. Ils avaient un rapport avec son passé. Ce passé douloureux qui avait causé une descente aux enfers dont il peinait encore à se relever. Malgré tout, Ian l’allongea sur le lit, et ils rirent de concert. Elle sourit devant la précision qu’apporta Ian. C’est vrai qu’elle lui avait tourné le dos lors de leurs ébats dans la voiture, ou encore sous la douche. Et qu’il s’étaient aventurer entre ses cuisses autrement qu’avec ses mains. « -non c’est vrai ?! » s’amusa Eli se foutant de lui. « -je risquais pas de la mordre… t’as pas à t’en faire pour ça. » un clin d’œil complice et elle termina son explication. Elle finit par parlé de Jeb, et elle put lire de la surprise dans les yeux d’Ian. « -merci… » que pouvait-il dire d’autre ? Elle fut heureuse qu’il ne pose pas plus de question. Elle s’était déjà montrée fragile en parlant de son père, elle n’avait pas envie de finir la soirée en pleurant.

Eli frissonna quand il caressa la longue et fine cicatrice qu’elle portait juste un peu haut dessus de la hanche, côté gauche. « -un coup de couteau, il y a quelques années. » elle fut forcé de mentir : « -j’ai bosser quelques temps comme garde du corps. Job que j’ai détesté. On a voulu s’en prendre à ma cliente, je me suis interposée… » dans les grandes lignes, c’était la vérité. Elle baissa ensuite les yeux sur sa clavicule. On pouvait parfaitement voir la trace qu’avait laissé une balle. Ina n’était pas con. « -j’ai la même juste derrière… la balle m’a traversé. Même délire, protection d’un client… elle m’a coupé le souffle celle-ci quand même… » s’amusa la jeune femme, comme si c’était la routine et que ces cicatrices n’étaient pas grand-chose. A quelques centimètres, c’était son cœur qui éclatait sous l’impact. Elle avait eu la chance selon les médecins. A l’époque, elle avait maudit l’univers…

Elle sourit avec tendresse au surnom qu’il lui donna. « -c’est un peu ça… » elle aimait beaucoup ce mot. « -tu trouves ça sexy ? » s’amusa Eli avant d’ajouter : « -je ne suis pas la seule de nous deux à en avoir… » elle caressa le bras d’Ian. « -j’imagine que ça vient de l’accident qui a faillit te couter la vie… » comment pouvait il oublier son passé alors qu’il était inscrit dans sa chair. « -et il y a en une autre ici… » elle caressa sa cuisse. « -une balle aussi… » elle l’avait senti sous ses doigts en explorant son corps.


Manhattan Redlish
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Manhattan Redlish
Mer 20 Mar - 21:48

Ian Edwards
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Ian souhaitait garder la cellule et toute cette opération loin d’eux, au moins encore quelques heures. Il ne voulait pas penser à leur probable mort prochaine. Il ne voulait pas envisager, ne serait-ce qu’une seconde, qu’Eli puisse périr en tentant de s’interposer à cet attentat. La perdre n’était pas envisageable pour l’agent. Il considérait qu’ils avaient suffisamment souffert dans leurs passés respectifs pour qu’ils meurent l’un ou l’autre durant cette opération… Non, Ian n’avait pas envie d’apprendre le décès de la jeune femme d’une quelconque manière. Pas ce soir. Pas durant cette nuit où, pour la première fois depuis longtemps, ils étaient enfin heureux l’un et l’autre. La jolie brune comprit et changea de sujet pour se concentrer sur cette encre noir incrustée dans sa peau. Ses tatouages étaient le souvenir d’un passé indélébile. Ils lui rappelaient ainsi, chaque jour, qu’il devait continuer de respirer pour ceux qui avaient péris sous ses yeux au front. Ses frères d’armes n’avaient pas eu sa chance ce jour-là. Aucun d’eux n’étaient parvenus à passer au travers de l’emprise de la Mort. Mais les années étaient passées, et même s’il peinait encore à tourner la page de ce drame qui était survenu dans sa vie, il y pensait dorénavant avec moins de chagrin. Un peu comme ce soir. Dans un geste et un éclat de rire, Ian allongea son amante dans les draps afin de prendre place sur elle. Il n’était pas le seul à avoir marqué sa peau d’encre noir. Eli aussi. Et il voulait en connaître la signification. Cette dernière semblait surprise qu’il ait remarqué ses tatouages. Pourtant, ça sonnait comme une évidence pour celui qui avait découvert son corps plus d’une fois ce soir. Quand elle évoqua le serpent qui se mordait la queue, l’agent ne put s’empêcher de faire un commentaire, souriant alors qu’Eli se moquait gentiment de lui en cet instant « Qui l’aurait cru, n’est-ce pas ?! » et se mordit la lèvre inférieure sans se départir de son sourire en l’entendant le rassurer sur ce point « Tu l’aimes bien trop pour l’abîmer » renchérit-il sur le même ton taquin que cette dernière.

Son sourire se dissipa quand elle lui fit part de la signification de son dernier tatouage. Ce pissenlit qui s’effeuille sous le vent. Elle avait perdu son mari… Quoi dire à cela à part qu’il était désolé de cette perte. Il déposa ses lèvres sur les siennes en l’entendant le remercier de ses mots, et reprit place sur son ventre, poursuivant la conversation sans poser davantage de questions. Eli n’en voulait pas. Il respectait son choix. C’était son histoire. La jeune femme était libre de l’évoquer de la manière dont elle le souhaitait. Ian respectait cela. Il s’intéressa donc à ses cicatrices cette fois-ci, s’amusant à imaginer la manière dont elle avait pu se couper ainsi. Ses doigts caressant inlassablement sa plaie, il releva ses yeux sur elle « Et après, tu me demandes d’arrêter de te protéger ? » et posa ses lèvres sur cette première cicatrice, avant de l’interroger sur la seconde. Plus proche de son cœur. Une balle. Il l’avait deviné sans la moindre difficulté. « Tu es un peu comme Highlander. Immortelle ». Enfin, il avait réellement envie de le croire en cet instant. Une guerrière, comme il le précisa ensuite avec douceur. « Humhum. Pourquoi ça te surprend ? » répliqua-t-il en souriant. Il posa ensuite ses yeux sur son bras qu’elle venait de caresser « Pas ces brûlures-là, non… » et se redressa sur ses genoux, entièrement nu, et montra son torse abimé « Un obus d’artillerie a explosé à un peu plus d’un mètre de mois. J’ai reçu les éclats un peu partout » et suivit du regard les doigts d’Eli sur sa cuisse « Celle-ci, c’est parce que je n’ai pas couru assez vite », et reprit place sur elle, posant de nouveau son menton sur son ventre. Cette balle dans la cuisse l’avait immobilisé derrière un bureau durant près de six mois. Un tueur qui égorgeait ses victimes avant de les déposer soigneusement dans la forêt, recouvrant leurs corps sans vie de feuilles. Il venait ensuite leur rendre visite jusqu’à la décomposition du corps. Il avait tenté de lui tendre une embuscade avec d’autres agents. L’un d’eux s’était fait repéré dans les épaisses broussailles qui entouraient l’un des corps. Le suspect avait alors fuit à tout allure dans la pénombre, suivit de prêt par Ian qui ignorait qu’il était armé… Mais ça, il ne pouvait rien en dire à Eli.

Ian se montra ensuite bien silencieux, dessinant des arabesques sur sa peau l’espace de quelques minutes, puis finit par s’arrêter et prit parole sans regarder Eli dans les yeux « Les marques sur mon bras, ce sont des brûlures de cigarettes…» Il attendit un instant, puis reprit « Après la mort de mes parents, j’ai été placé dans un foyer, puis dans une famille d’accueil… Elles ne sont pas toutes gentilles et bienveillantes, tu sais. Les familles d’accueil… Non, beaucoup font ça pour l’argent que leur donne l’État, mais non, ils ne sont pas tous gentils avec les gosses… La première nuit que j’ai passé là-bas, j’ai fais pipi au lit… J’avais tout juste six ans… Et il est venu dans la chambre, avec toujours cette clope à la bouche… Il m’a écrasé alors le mégot sur la peau, et m’a fait passé la nuit dans mon urine pour que je sache ce que cela faisait et que je ne recommence pas… Et à chaque fois que je faisais une connerie, ou que je ne rentrais pas à l’heure de l’école, que j’avais une mauvaise note, j'avais le choix entre la cigarette ou la ceinture... Il disait que je devais être puni à la hauteur de mes actes.…Ça a duré quatre mois et neuf jours avant que mon enseignante ne prévienne les services sociaux pour mauvais traitement. Ma grand-mère m’a ensuite accueillie chez elle malgré ses soucis de santé, et ce, jusqu'à sa mort. Puis j'ai passé ma dernière année en foyer avant de m'engager… ». Et si aujourd’hui, il était capable de fumer sans avoir la nausée, c’était parce qu’il voyait une certaine symbolique dans ce geste. Peu importe ce qui avait pu se passer, ça ne l’avait pas détruit pour autant.

Charly
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Jeu 21 Mar - 9:22

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« -non, ça m’est arrivé par le passé, le type a dû partir aux urgences… » elle grimaça en bougeant la tête de gauche à droite, avant de rire. « -je déconne… » mais il l’avait sans doute comprit tout seul. « -je suis quelqu’un qui prends soin de ce qu’elle a entre les mains… » elle l’embrassa en souriant, amusé de tout cela, avant de lui souffler un : « -et tu as raison, je l’aime déjà beaucoup… » sous entendant qu’ils n’en avaient pas encore finit. Eli se sentait bien, là nue dans ses draps avec lui. Elle aimait son sourire, ses petites rides aux coins des yeux lorsqu’il souriait. Elle aimait aussi cette conversation, même si cela faisait parfois resurgir des sentiments complexes. Lorsqu’elle évoqua Jebediah, elle demanda à Ian de ne pas poser plus de questions. Parce qu’elle n’était pas prête à en parler, qu’elle ne voulait simplement pas en parler maintenant. Elle apprécia qu’il respecte ça, plutôt que d’insister.

La jeune femme n’avait pas envisager une seule seconde devoir ajouter des mensonges durant la soirée, mais Ian s’intéressa aux cicatrices qu’elle avait sur la peau. Alors elle inventa un job de garde du corps. C’était la seule chose qui lui était venu à l’idée. « -je m’en suis sortie. Le soir même j’étais chez moi. Contre avis médical mais j’étais chez moi. » elle avait lancé ça presque avec fierté. Elle était presque certaine qu’il était du même genre. « -et pourtant crois moi… il y a eu un bon nombre de fois où j’aurai aimé y passer. Seulement, la mort ne veut pas de moi, parce que sa copine la vie n’a pas finit de s’amuser avec moi. » elle sourit à Ian : « -ce qui redonne beaucoup d’espoir pour la fin du mois ! » elle avait toujours frolée la mort sans jamais y plonger. Même si elle l’avait désiré. Sauf qu’aujourd’hui, elle était heureuse… la mort déciderait peut-être qu’il était temps… juste pour bien la faire chier !

Eli plissa les yeux lorsqu’il éluda l’explication sur les cicatrices sur son bras. Mais elle se redressa à son tour pour caresser le torse d’Ian, son regard se posant sur sa peau abimée. Elle sourit pour l’explication suivante. Bien moins lorsqu’il devint silencieux. La jeune femme s’allongea de nouveau, un peu de côté, son bras sous sa tête. D’une main elle invita Ian à se rapprocher, son visage proche de sa poitrine, comme si cela avait le pouvoir de lui faire un abri sûr. LE cœur de la jeune femme se serra lorsqu’il avoua d’où venait ces cicatrices sur son bras. Elle le laissa parler, caressant ses cheveux avec une extrême douceur. Elle nicha son nez dans ses cheveux lorsqu’il parla de ce petit garçon de 6ans qu’il avait été et qui avait subit ces atrocités. Lorsqu’il termina son récit, elle resserra son étreinte passant une jambe au-dessus de sa hanche, elle chercha son regard, lui sourit avec le plus douceur possible, caressant à nouveau ses cheveux. « -j’espère vraiment qu’il a payé le prix fort pour le mal qu’il t’a fait… » il y avait de la dureté dans sa voix. Comment ne pas en venir à détester l’espèce humaine… « -on devrait s’enfuir… partir tout les deux, loin de tout ça. J’ai de l’argent de côté… on pourrait disparaitre. Menez la vie qu’on veut… » c’était totalement irréaliste… elle le savait. Et pourtant là tout de suite, elle avait envie qu’il dise oui.


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Manhattan Redlish
Jeu 21 Mar - 10:37

Ian Edwards
J'ai 41 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis agent du FBI et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcé et je le vis, tout simplement.

A venir ...

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En cet instant, ils vivaient hors du temps, dans une sorte de bulle aseptisée contre le monde extérieur. Plus rien n’avait d’importance à l’exception d’eux deux, de ce qu’ils partageaient. Entre éclats de rires et douloureuses révélations. Mais ça leur appartenait. Ian ne voulait troquer sa place contre rien au monde. Il aimait cet instant de partage avec Eli. Il aimait être blottit tout contre elle, s’intéressant à l’histoire derrière ses tatouages. Il appréciait de la voir sourire ainsi avec lui, parfois grâce à lui. L’agent découvrait une femme qui s’était délestée de son armure, qui sentait qu’elle n’en avait plus besoin avec lui. Ainsi, lui aussi avait pu en faire de même, se montrant ainsi tel qu’il était, loin de l’identité que la CIA lui avait créé pour infiltrer la cellule. C’était avec Ian Edwards qu’elle avait couché dans cette voiture, et c’était également lui qui souriait en cet instant alors que la jolie brune se payait sa tête en évoquant un accident avec un précédent amant « Tu te fous de ma gueule, n’est-ce pas ? » et eut un moment d’hésitation avant qu’elle n’émette ce rire qui faisait gonfler son cœur. Il lui rendit son baiser, avant de souffler « Je l’ai sentie, oui ». L’infiltré en garderait un souvenir impérissable. Il l’embrassa à son tour, soufflant un « Elle aussi ». Cette nuit, ils ne dormiraient sûrement pas… Ou peu. Ils le savaient l’un comme l’autre. Ce qu’ils partageaient été précieux, et aucun d’eux ne voulait perdre de ce temps à dormir. Ils voulaient encore faire l’amour, puis discuter. Refaire peut-être le monde à leur manière. Se dévoiler un peu plus. Comme en cet instant, lorsque la jolie brune lui confia avoir été mariée… puis veuve. Ian en ignorait les circonstances et respecta son choix de ne pas vouloir en parler davantage. Il s’intéressa donc à ses cicatrices. Un coup de couteau pour celle qu’il effleurait du bout de ses doigts « Et tu en es fière en plus ? » avait répliqué Ian, presque amusé. Il n’allait pas lui jeter la première pierre. Il n’était pas un bon élève en la matière non plus. Puis il y avait eu cette balle près du cœur. Quand son amante reprit la parole pour évoquer son envie de mourir, Ian l’écouta avec une attention toute particulière. Il avait connu aussi ce sentiment. La peur ne lui avait jamais fait peur. Qu’avait-il à perdre ?! C’était la question qu’il s’était de nombreuse fois posée, et ce soir, il venait d’obtenir une réponse : La femme qui était dans ce lit, avec lui. Un sourire et embrassa sa peau, avant de répliquer « Moi, je veux de toi » et ajouta «Et je ne partage avec personne, pas même la Mort ».

Ce fut au tour d’Eli de s’intéresser aux plaies qui recouvraient sa peau. Ian n’avait plus de mal à parler de celles qui marquaient son torse et son dos, et qu’elle caressa avec douceur, mais il y en avait d’autres qui étaient plus douloureuses. Qui faisaient encore mal malgré les cicatrices. Il reprit place sur le corps de son amante, qui l’encouragea silencieusement à se rapprocher de son cœur, et évoqua cet homme qui le maltraitait gratuitement. Lui qui avait perdu ses parents, qui était perdu, que la Vie n’avait pas su protéger. Il sentit les doigts d’Eli se glisser dans ses cheveux, et l’en remercia presque de cette douceur qu’elle lui apportait. Son récit terminé, Ian reprit le dessin d’arabesque sur sa peau, relevant difficilement ses yeux sur la jolie brune « Il a pris trois ans… » et écouta ensuite l’idée complètement folle, et tout aussi séduisante de la jeune femme « Je ne rêve que de ça… M’enfuir avec toi… Sur une plage de sable fin, loin de tout… Rien que nous deux… » et embrassa de nouveau sa peau « Attends-moi une seconde. Je reviens » et se leva du lit pour s’éclipser un instant dans le salon, récupérant une enveloppe dans la poche intérieure de sa veste en cuir. Il l’avait récupéré en apportant le chien à Benny. Il revint sur le lit, prenant place sur le rebord des draps, appui sur son bras posé de l’autre côté des jambes d’Eli « C’est un passeport. Une nouvelle identité pour toi et un aller simple pour le Venezuela… J’ai un ami qui me devait un service… Je m’occupe de la cellule parce que je dois sauver tous ces gens… et je te rejoins dans la journée. On disparaît… » répliqua posément Ian, comme si ce n’était pas une idée qui risquait de ruiner sa carrière.

Charly
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Jeu 21 Mar - 17:30

Elionor Griffins
J'ai 35 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis agent de la CIA et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien .

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Bien sur qu’elle se foutait de sa gueule. Elle le signifia en riant joyeusement, de ce rire qui sortait bien trop rarement de sa gorge. Ils n’étaient beaucoup à avoir bénéficier de ce genre de traitement avec elle. Ce soir, elle avait prit beaucoup de plaisir à en donner de cette façon à Ian. Et elle avait aimé ça. Elle recommencerait. Du moins elle l’espérait. Et il n’y avait pas que ça qu’elle aimait. Cette conversation, ces confidences, apprendre à ce connaitre et se dévoiler autrement. Malgré les sujets sensibles que cela pouvait parfois soulever, elle aimait vraiment cette nuit avec lui, et souhaitait qu’elle ne s’arrête jamais. « -je suis pas quelqu’un qui aime rester des heures dans son canapé sans rien faire. J’ai besoin de bouger. Et rester dans un lit d’hôpital, très peu pour moi. » elle avait douillé, elle en avait chier avec les points, les pansements, les soins. Mais aujourd’hui, ce n’était plus qu’une cicatrice parmi d’autres. Eli évoqua cette envie de mourir qu’elle avait eut au fond d’elle durant tant d’année. Elle était toujours là, c’était ce qui faisait aussi d’elle un bon agent. Selon elle… pas aux yeux de Brennan. Savoir prendre des risques, elle savait faire. Trop de risques selon lui. Seulement, c’était ainsi qu’elle se sentait vivante. Vraiment vivante. Jusqu’à présent, la peur n’avait jamais vraiment été de la partie. Ce soir, ça avait été différent. Parce qu’Ian s’était retrouvé avec un flingue sur la tempe et qu’elle avait eut sa vie entre ses mains. Elle avait eut peur pour lui. De le voir mourir devant ses yeux. De perdre encore une fois celui à qui elle tenait. Peut-être même celui qu’elle aimait, même si elle ne voulait pas se l’avouer. Ce qu’ajouta Ian lui fit dresser les poils. C’était presque comme une demande en mariage. Cela la troubla profondément même si elle ne laissa rien paraitre. « -on l’emmerde la mort… » ils étaient des survivants et cela allait continuer.

Les confidences d’Ian lui firent mal au cœur. Plus particulièrement celle au sujet de son enfance. Cette cruauté, cette maltraitance. Il n’avait que six ans… il avait perdu ses parents… comment pouvait on faire du mal à un enfant de cette façon ? « -on peut le retrouver… et lui faire payer tu sais… » si il le voulait, c’était quelque chose d’assez facile à faire. Et elle était sérieuse, cela s’entendait dans sa voix. Puis elle émit cette idée folle de partir loin, de tout laisser tomber. De choisir leur relation, ce bonheur incroyable mais vrai qu’ils avaient su se créer ce soir. Elle sourit à Ian. Si seulement c’était possible… un froncement de sourcils et elle eut soudainement froid lorsqu’il quitta le lit. Eli se demanda bien ce qu’il était parti faire.

La jeune femme regarda l’enveloppe qu’Ian tenait dans les mains. Puis avec lenteur elle releva les yeux sur lui, écoutant ce qu’il disait. Elle fit rapidement un non de la tête. « -non… » souffla Eli dans une sorte de supplique. « -on va au bout ensemble… » elle ne comptait pas faire ça. Si elle décidait de déserter, c’était avec lui. Pas en le laissant derrière. « -je te laisserais pas gérer cette merde seul. » et c’était non négociable. « -et puis… depuis quand tu… attends… » elle avait du mal à suivre d’un coup. « -sauver tous ces gens ? Tu veux… tu veux vraiment empêcher tout ça ? Toby te laissera pas faire… et je te laisserais pas faire ça seul. » elle plongea son regard dans le sien : « -Ian… on va affronter ça ensemble. Que tu sois d’accord ou pas. » parce qu’elle était agent de la CIA, qu’elle avait signé pour ça. Mais surtout parce qu’elle tenait à lui, et qu’elle voulait être présente pour sauver son petit cul si jamais ça partait en vrille.

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Manhattan Redlish
Jeu 21 Mar - 18:14

Ian Edwards
J'ai 41 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis agent du FBI et je m'en sors pas trop mal. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcé et je le vis, tout simplement.

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Ce soir, Ian venait de découvrir à quel point il aimait l’entendre rire de cette manière. De ce rire qui le faisait irrémédiablement sourire. Cette nuit était si différente… Pas d’éclats de voix. Pas d’humeur changeante. Ils parlaient, ils se confiaient l’un à l’autre sur ce passé tumultueux qui les avait façonné. Il savait que ce n’était pas un exercice facile, et encore moins pour la jeune femme qui se confia sur la vie qu’elle avait prise, et qu’on lui avait retirée ensuite. Face à de telles révélations, plus d’un homme aurait pu prendre la fuite, mais il avait fait le choix de rester auprès d’elle. Parce que la violence dans un foyer lui était familière, et que si il avait été en âge de tuer son bourreau, il aurait commis le même acte. Il découvrit ensuite que son amante n’avait pas été seulement la porte-flingue de Toby, mais qu’elle avait protégé des gens plus important par le passé. Ce qui lui avait valu quelques cicatrices sur la peau. Sans grande surprise, Eli n’était pas parvenue à rester dans un lit d’hôpital le temps nécessaire à sa guérison. Ian joua donc le faussement offusqué « Toi ? Incapable de bouger ? Je n’en crois pas un mot ! », avant de sourire et de poser ses lèvres sur son bas ventre. Il s’intéressa par la suite à la balle qui avait transpercé son épaule. À ce moment-là, elle aurait voulu mourir. Mais la Mort n’avait jamais voulu d’elle. Il ne faisait aucun doute que ce désir de mort s’était manifesté à la suite de la mort de son époux. Elle avait eu envie de le rejoindre. Mais aujourd’hui, Ian ne voulait pas la perdre. « Je n’aurais pas dit mieux ». Oui, ils emmerdaient la mort. Elle ne parviendrait pas à les atteindre. Elle n’en avait pas le droit. Pas après des années à l’avoir attendu en vain. Pas maintenant qu’ils parvenaient un tant soit peu à être heureux.

Parce que pour Ian non plus, la vie n’avait pas été clémente. Quand il conta son histoire, ce dernier n’arborait plus le moindre sourire. Ce n’était pas un exercice simple pour celui qui n’en avait jamais parlé auparavant, à l’exception de ce psychiatre qui l’avait tout simplement ignoré. Il n’avait que six ans. Il avait tout perdu. Il était sans défense. Et cette homme en avait profité pour asseoir son autorité de manière brutale et douloureuse. Et pour cette maltraitante, il était ressortie de prison après seulement trois ans… Un regard pour Eli « Je sais… Mais se venger, c’est se raccrocher au passé… Je ne le souhaite pas ». L’agent souhaitait avancer. Tant bien que mal, certes, mais avancer malgré tout. Et lorsqu’Eli leur proposa cette idée complètement folle de tout quitter pour vivre ailleurs, rien que tous les deux, Ian accepta. Il en avait terriblement envie. Plus de cellule. Plus de CIA ou de FBI. Seulement eux deux et une plage de sable chaud. Ce qui lui fit penser à cette enveloppe que lui avait confié Benny et qu’il s’éclipsa pour aller récupérer. Il la tendit ensuite à Eli, qui ne s’enthousiasma pas de son idée de vouloir la protéger ainsi. Non… Il avait sonné comme une supplique. Son regard dans le sien « Mais ça veut dire prendre le risque de te perdre… » répliqua-t-il avec douceur. Il avait suffisamment perdu de gens dans sa vie. Ses parents. Sa grand-mère. Une partie de son escadron. Sa femme et son meilleur ami, également, à leur manière. Il était las de perdre les gens à qui il tenait, et Dieu savait à quel point il tenait à cette femme allongée dans ce lit.

Un sourire étira tout de même ses lèvres alors qu’il pouvait pratiquement suivre le fil de ses pensées. Il rétorqua alors un « Oui. J’ai envie de sauver tous ces gens » en même temps qu’elle, et acquiesça ensuite « Je le tuerais si nécessaire ». Ce n’était pas un problème concernant cette ordure. Mais Eli ne souhaitait pas qu’il affronte cela seul. Elle voulait être à ses côtés. Pour seule réponse, Ian déposa ses lèvres sur les siennes, tout en reprenant place au-dessus de cette dernière, et finit par mettre au baiser avec lenteur « D’accord… D’accord pour que tu m’aides, mais à une condition… Accepte que je te protège… Je ne veux pas qu’il t’arrive quoi que ce soit, tu m’entends ? Rien à foutre que ça soit les risques du métier, si on peut dire ça ainsi pour des terroristes » et caressa son visage avec douceur « Je tiens vraiment à toi », avant de préciser « Je n’offre pas un passeport et un billet d’avion à la première venue. Il faut qu’elle soit spéciale ».

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Jeu 21 Mar - 18:57

Elionor Griffins
J'ai 35 ans et je vis à Washington. Dans la vie, je suis agent de la CIA et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien .

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« -non, je te jure ! Je… c’est plus fort que moi. Je suis petite hyper active, je sais pas trop, on faisait pas ce genre de diagnostique quand j’étais gosse… enfin j’étais plus pausée avant… mais… » elle s’arrêta. Il se foutait de sa gueule à son tour. Elle leva les yeux au ciel, un immense sourire illuminant son visage. Depuis la mort de son mari, Eli était instable. Encore plus qu’avant. Elle se sentait vivante grâce à ces doses d’adrénalines qui se déversaient dans ses veines face au danger. Elle prenait des risques, trop de risques. Brennan ne cessait de lui reprocher. Jusqu’à présent, elle n’en avait rien à foutre. Ça ne l’empêchait pas d’être un bon agent. Mais ce soir, elle avait eut la sensation que la donne avait changé. Ils avaient cette conversation lors de leur première soirée. L’attachement… si il arrivait quelque chose à Ian, elle n'était pas certaine de s’en remettre. Ça serait un déchirement… une blessure de plus dont elle ne serait pas capable de se relever. S’attacher c’était se créer des points faibles. Elle le savait. Seulement elle ne pouvait pas lutter indéfiniment face à ce qu’elle ressentait pour cet homme. Elle avait envie et besoin de cette petite dose de bonheur, qui lui faisait un bien fou… Un peu de douceur au milieu de toute la souffrance de sa vie. Depuis la mort de Jeb, elle n’avait fait que vivre pour son boulot. Pour une fois, elle s’accordait un peu de répit.

Un énorme pincement au cœur en apprenant ce qu’avait subit Ian étant enfant. Son bourreau n’avait prit que trois ans de prison. Un gout de trop peu aux yeux d’Eli… Ian n’avait que quelques mots à dire, et ce type finirait au fond du canal… Seulement il ne souhaitait pas se venger. Elle trouva ça noble. Même si elle se savait totalement incapable de ça. Elle n’avait jamais eu sa vengeance pour son mari, c’était un autre flic qui avait abattu le meurtrier. Eli avait toujours considéré qu’il y avait eu une injustice, que cette ordure n’avait pas assez souffert, que c’était à elle et à elle seule de lui régler son compte. « -d’accord… » fut le seul mot qu’elle prononça. C’était son choix, son passé.

Lorsqu’il lui présenta le passeport, Eli fut séduite par son idée, bien évidement. Seulement, il était hors de question qu’elle le laisse seul. CIA ou non d’ailleurs. Il était de son devoir d’aller jusqu’au bout, mais elle ne tenait pas à le perdre. « -m’envoyer sur une plage de sable blanc seule, c’est aussi prendre ce risque. » s’amusa Eli. Ça serait ensemble et ce n’était pas négociable. Elle eut un peu de mal avec cette idée de sauver des vies. Il avait véritablement changer d’avis ? Il lui confirma. « -très bien… » un hochement de tête. Elle en parlerait sérieusement à Brennan, même si cela allait lui couter une leçon de moral. Eli passa ses bras autour du cou d’Ian lorsqu’il vint s’allonger sur elle, lui rendant son baiser. Puis elle l’écouta, plissant légèrement les yeux. Une condition ? Il pensait vraiment qu’il pouvait négocier avec elle ? Elle ouvrit la bouche, mais le laissa terminer. Un sourire tendre avant de détailler son visage. Un sourire amusé avant de glisser un main jusqu’au sexe d’Ian, imprimant un va et vient qui lui fit prendre la vigueur très rapidement : « -fais-moi crier et je te donnerais ma réponse juste après… » la protéger. Est ce qu’il voulait lui imposer des conditions ? Il ne serait pas concentré si il devait surveiller les fait et geste d’Eli. « -je sais que tu aimes beaucoup mon cul, mais tu peux pas toujours l’avoir à l’œil. » tout en parlant avec lenteur, elle le dévorait des yeux, ses doigts toujours resserré sur son membre.


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