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LE TEMPS D'UN RP

Tempête brûlante sur Gorgoroth | Arthécate

Arthécate
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Jeu 14 Déc - 13:27

Morwen Garmorok
Je suis une elfe appartenant au peuple des Réprouvés. J'ai sans doute plus de 300 ans. Le temps n'a finalement d'importance que pour les humains pour qui il est compté.

Je vis à Gorgoroth, capitale de la nation du feu , royaume de mon père. Dans la vie, je suis une guerrière et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à mon père , je suis fiancée à Ilvir et je le vis plutôt mal.

.


J'avais l'impression d'être une enfant indisciplinée qui se faisait réprimander par sa grand-mère caractérielle. Au moins, cela eu le mérite de détendre l'atmosphère. Devant la dernière remarque de Lily, certains se mirent à pouffer plus ou moins discrètement. Peut-être cesseront-ils de me craindre après cela, ne serait-ce qu'un peu moins. Je supportais assez mal les regards en coin. Je comprenais évidemment leur méfiance, mais … Cela restait tout de même difficilement supportable. Lily, quant à elle, affichait sa fierté en arborant un grand sourire parfaitement perceptible à présent. Je ne pouvais pas lui en vouloir, après tout, faire plier une princesse Réprouvée devait probablement tenir de l'exploit pour ses semblables…

C'était ça ou elle me tuait, répondit-elle à Owen sans se séparer de son rictus.

Blessée dans ma fierté, je me contentais de soupirer en détournant le regard. Cela l'amusa davantage puisqu'elle osa même me porter un bien faible coup à l'épaule.

Souris, Morwen. Ta vie commence aujourd'hui, affirma-t-elle en souriant.

Plus je la regardais faire et plus je me demandais si ma flamme n'avait pas choisi de se matérialiser en vieille dame. Les deux se ressemblaient tant dans le fond que la question ne me parut pas si stupide… même si je doutais fort qu'une telle chose fusse réellement possible.

Les bras toujours croisés, j'écoutais Owen exposer son plan. Ils étaient nombreux à se montrer réticents à l'idée d'entreprendre un tel voyage. Rien d'étonnant au fond, la plupart venaient de passer des années enfermés dans une cellule putride… Leurs muscles devaient s'être atrophiés à force de rester immobiles. Heureusement pour eux, leur leader en avait parfaitement conscience et se montra suffisamment rassurant pour changer leurs grimaces en sourire.

Néanmoins, il avait tort. Je n'avais pas changé d'avis. Je choisirais simplement le bon moment pour partir… Quand ils seront à l'abri. Pour l'heure, je pouvais encore les aider, ne serait-ce qu'en chassant ou en les protégeant d'éventuels assaillants.

Tu es prête ? me lança-t-il, finalement, le regard exprimant toute la joie d'être enfin libre.
Je fermerai la marche, dis-je avant de pointer Lily du doigt. Mais garde cette friponne loin de moi.

Ainsi, notre petite troupe prit la route. Comme annoncé par Owen, nous nous arrêtions souvent pour laisser les plus faibles se reposer. Je restais à l'arrière, attentive à tout… Au moindre bruit, à la moindre odeur… Mais il y avait tant de vie autour de nous… Bien plus que tout ce que j'ai pu connaître durant toute mon existence. Des oiseaux, des rongeurs… Des animaux bien plus grands dans les bois. Je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir émerveillée par tout ceci.

Lorsque le soleil se mit à décliner, je choisis de m'éclipser dans les bois, juste le temps de chasser un peu. Je revins à la nuit tombée avec quelques lapins que je tendis aux humains pour qu'ils puissent les cuisiner.  

– De la viande… Ça fait si longtemps que je n'en ai pas mangé ! S'écria un homme tandis que j'aidais à allumer le feu.
– Et moi donc… J'en ai l'eau à la bouche.


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Ally
Jeu 14 Déc - 21:40

Owen
Atréis

J'ai 27 ans et je vis au cœur de la nation du feu, dans sa capitale,Gorgoroth. Dans la vie, je suis guerrier mais désormais esclave et je m'en sors tant bien que mal. Sinon, à cause de ma malchance, je suis célibataire, j’ai perdu celle que j’aimais et je le vis plutôt mal.

Le poids des responsabilités lui apparait dans toute son importance alors qu’il observe le petit groupe soudé qui avance bravement derrière lui. Des humains, des femmes, des estropiés, des blessés, une princesse…Il la voit, derrière tout le monde, il la voit observer ce monde qui lui est inconnu pour l’instant. Il perçoit ses longues oreilles bouger au moindre son, au moindre mouvement animal perceptible dans les fourrés, au moindre battement d’aile dans un ciel d’un bleu royal. Tous, y compris Morwen, ont besoin de lui, d’une manière ou d’une autre. Il ne peut pas flancher, il ne peut pas se laisser aller à un excès de sensibilité. Et pourtant, lui aussi rêve de courir librement, de manger à sa faim, de dormir dans un lit chaud au sein d’un foyer. Tout cela il va devoir le procurer à ces femmes et ces hommes avant lui, parce que c’est ce que font les chevaliers, les hommes d’honneur, les hommes comme lui.

Il sera présent pour eux, aussi longtemps qu’il le faudra.

Une inquiétude pointe pourtant en son cœur. Il ne connait pas les Ombres, il ne connait que le terrain, vallonné et florissant, qui entoure la Montagne de Fer pour y avoir chevauché lors d’une patrouille de reconnaissance au profit de celui qui avait alors payé sa lame. Il se souvient parfaitement de la couleur de l’herbe, un vert tendre, une herbe grasse propice à l’élevage, des fleurs partout, une atmosphère de féérie absolument magnifique, mais…peu d’humains. Peu de créatures, comme si les lieux étaient sous l’emprise d’une magie qui les avait éloigné. Il se rappelait fort bien la sensation étrange qui avait été la sienne en pénétrant sur ce territoire, semblable à celle qui l’avait étreint lors de son arrivée à Gorgoroth. Peut-être était-ce tout simplement sa magie qui réagissait au contact d’une autre…Peut-être.

Il regarde à nouveau Morwen qui semble faire de son mieux pour ne regarder personne.

Leur magie sont entrées en contact, dans cette geôle. Il n’a fait que frôler cette flamme surnaturelle qui brûle en elle et elle a bien failli le réduire en cendres de l’intérieur. Ce sont des choses qu’il maîtrise fort mal, faute d’avoir eu un Magister pour les lui enseigner. Le peu qu’il a pu en apprendre est tout ce que sa défunte fiancée lui a appris. Quelques incantations, quelques tours, quelques mots, quelques charmes…il sait qu’il peut faire beaucoup de choses grâce à cette magie qui ruisselle en lui sans pouvoir, cependant, y parvenir. Que cela leur serait utile à tous, pourtant !

Pour l’instant, il se contente donc de son épée, une épée noire de Gorgoroth, un trophée. Peut-être que plus tard, bien plus tard, il pourra de nouveau manier une lame claire, dépourvue de scories et de malheurs.

Après trois jours de marche, les terres sombres sont déjà loin. Les vallées se succèdent aux plaines, aux landes et aux marais. Ils leur faudra bientôt un réel abri et il perçoit, dans un creux non loin d’une petite rivière, l’entrée d’une grotte sous un pli rocheux.

-Nous allons nous installer là pour deux nuits. Nous avons besoin de reprendre des forces et de prendre soin de nous tous.

Les ordres sont donnés, les plus forts s’occupent de patrouiller deux par deux aux alentours, les plus faibles ramassent du petit bois sec pour allumer un feu tandis que Morwen part chasser. Lorsqu’elle revient avec des lapins, il y a des cris de joie dans l’assemblée et rapidement les bêtes sont écorchées, dépecées et mises à cuire sur des broches de fortune au-dessus d’un feu allumé par Morwen. Une odeur délicieuse se répand aux alentours et bientôt aux cris de joie et autres joyeuses manifestation de bien-être se succèdent des gargouillis atroces de ventres affamés.

-Deux nuits, cela va nous permettre de prendre de grandes forces. En attendant que cela cuise et avant que la nuit ne tombe tout à fait, je pense que chacun devrait chercher de quoi agrémenter sa couche. La pierre n’est pas tendre, après tout.

L’intérieur de la grotte est bientôt chauffé par le jeu du repas. Il y a des russules bleues, des branches, des restes de vieux draps abandonnés là depuis longtemps, signe que l’endroit a été occupé il y a de cela des mois, voire même des années. Owen remue un peu tout ce qu’il a trouvé, songeant qu’il ne pourra sans doute pas en faire grand-chose si ce n’est une couche tout à fait correcte pour Lily. C’est déjà ça de pris.

-Dame Lily, venez, venez vous installer ici. Il y fait bien chaud et il y a de quoi vous allonger sans entrer en contact avec le sol.

La vieille dame a un large sourire en apercevant ce monceau de loques qui s’apparente à un lit, sans doute le plus confortable qu’elle ait eu en de nombreuses années. Elle s’y assoit et remercie avant de s’y allonger, les yeux rivés sur le feu là-bas. Puis son regard dévie sur Morwen qui est un peu à l’écart et sur Owen qui la rejoint avant de s’installer à ses côtés, assis à même le sol.

-Merci pour les lapins. Ils sont heureux, même s’ils ont du mal à te le montrer, sans doute.

Le guerrier, prévenant, l’observe en silence un petit instant puis demande, de sa belle voix grave :

-Alors ? As-tu vu des choses nouvelles aujourd’hui ? Des animaux étranges ? Des fleurs inconnues peut-être ?
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Ven 15 Déc - 14:04

Morwen Garmorok
Je suis une elfe appartenant au peuple des Réprouvés. J'ai sans doute plus de 300 ans. Le temps n'a finalement d'importance que pour les humains pour qui il est compté.

Je vis à Gorgoroth, capitale de la nation du feu , royaume de mon père. Dans la vie, je suis une guerrière et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à mon père , je suis fiancée à Ilvir et je le vis plutôt mal.

.


Le petit groupe s'était réuni autour du feu ou plutôt des carcasses fumantes qui grillaient juste au-dessus. Avec de telles oreilles, les grondements d'estomac ne pouvaient échapper à l'elfe attentive qui les observait dans son coin. Elle ressentait leur joie comme leur impatience quand bien même aucun d'entre eux ne l'avait remercié pour ses prises. La Réprouvée se fichait même de leur reconnaissance, ce n'était pas le plus important. Ce soir-là, ils pourraient tous se repaître d'un repas chaud et savoureux qui leur permettrait de reprendre plus facilement des forces… Voilà le plus important.

Un petit sourire presque imperceptible étirait ses lèvres d'ordinaire pincées. La scène semblait l'amuser… Ou peut-être était-elle simplement heureuse de pouvoir leur apporter un semblant de joie quand son peuple s'était évertué à tout leur retirer.

Morwen avait pris l'habitude de rester en retrait. Pas parce qu'elle ne voulait pas se mêler à eux, mais surtout pour ne pas leur imposer la vue de ses traits sombres, synonyme de mort et de douleur pour beaucoup d'entre eux. Seule Lily avait saisit son manège et respectait tant cette preuve de bonté chez son ancienne maîtresse pour la pousser à s'intégrer. Cela viendrait, un jour, quand les siens pourront voir ce qui semblait si évident pour cette vieille dame toujours aussi souriante. Ses yeux brillants se posèrent alors sur l'étrange duo assis sur le dos, adossé aux parois de la caverne qui leur servirait de refuge.

Merci pour les lapins. Ils sont heureux, même s’ils ont du mal à te le montrer, sans doute.

Le discret sourire de Morwen s’étira un peu plus. "Merci" n'était certainement pas un mot qu'elle entendait bien souvent.

Alors ? As-tu vu des choses nouvelles aujourd’hui ? Des animaux étranges ? Des fleurs inconnues peut-être ?
Ce ne sont pas vraiment des nouveautés … Mais disons plutôt que je les ai oubliés en réalité. Avant l'arrivée de la nuée noire, mon peuple était nomade après tout.

Elle ferma les yeux, cherchant dans ses souvenirs tout ce que son cœur d’enfant avait pu retenir alors.

J’essaie de me souvenir des noms des choses que je vois… Je me souviens des étoiles, des coquelicots, des lapins et des… bûches ? Non… Ce n’est pas leur nom…

Elle parlait de ces grands animaux qui vivaient dans les bois. Morwen en avait croisé quelques-uns durant la chasse et les avait longuement observées.

Des biches ! se corrigea-t-elle finalement, laissant sa voix s'emporter au point d'attirer l'attention des rescapés. Pardon…

Sur sa paillasse, Lily éclata de rire. Voir le visage juvénile de l'elfe afficher une mine si innocente était aussi rare que les éclipses. Gênée d'être aussi "visible", Morwen enfouie un peu plus son visage entre ses genoux.

Je dois avoir l'air bien stupide, n'est-ce pas ?

Quelle honte pour une Réprouvée de se montrer aussi "humaine". La flamme qui brûlait en elle s'intensifia un peu. Elle se mit à danser, allant jusqu'à glisser dans ses doigts… Elle voulait sortir. Alors, Morwen ouvrit la main pour laisser son amie respirer. La petite chose oscillait entre ses doigts, passant du dos de sa main à sa paume comme l'aurait fait l'une de ces petites créatures curieuses qui vivent dans les bois.

Elle t'aime bien, lança-t-elle à Owen sans pour autant détourner le regard de la flammèche qui brûlait dans sa paume. Je ne sais pas vraiment pourquoi… D'autant plus en connaissant ton essence… Elle devrait pourtant te craindre…

La petite chose se mit à couiner, arrachant un petit rire à sa propriétaire. Visiblement, elle n'appréciait pas l'entendre exposer sa faiblesse de la sorte. L'elfe sourit avant de se relever. La flamme disparut.

Je dormirai dehors. J'ai repéré un arbre au tronc et aux branches suffisamment larges pour supporter mon poids. J'ai le sommeil léger… Je saurai surveiller la caverne et la protéger si besoin. Vous pourrez vous reposer ainsi.

Elle en profiterait également pour se débarrasser de toute cette poussière dans la rivière qui s'écoulait non loin. Les elfes détestent la saleté.





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Ven 15 Déc - 22:46

Owen
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J'ai 27 ans et je vis au cœur de la nation du feu, dans sa capitale,Gorgoroth. Dans la vie, je suis guerrier mais désormais esclave et je m'en sors tant bien que mal. Sinon, à cause de ma malchance, je suis célibataire, j’ai perdu celle que j’aimais et je le vis plutôt mal.

Assis à ses côtés, il l’écoute attentivement, hochant la tête à ses première paroles tout en étendant ses longues jambes dans un douloureux crissement de cuir sec. Un soulagement immédiat s’affiche sur son visage, brièvement.

-Je n’ose guère imaginer ce que doit représenter ce changement. La vie de nomade puis la sédentarité dans un endroit coupé de tout…Cela n’a pas dû être facile à vivre. Enfin, du moins, c’est ce que j’imagine.

Il a un éclat de rire doux et grave en l’entendant se tromper, évoquer les craintives biches qui hantent les landes et les fourrés. Plusieurs têtes se tournent vers eux, indécis, perplexes. Lily n’en perd pas une miette.

-Des biches, oui. Il y en a à foison dans les environs. Ça et les sangleroches. Ce sont de très gros sangliers à quatre défenses. Il y a les lièvres et les faisans également. Sur notre chemin, tout à l’heure, j’ai aperçu un cerf. Il avait un grand nombre de cors sur la tête. Je sais que les Sylvestres les appellent « Ëlaph »…Il n’y a pas de plus noble animal que celui-là. J’ai été ému d’en rencontrer un, ne serait-ce que fugacement. Je le perçois comme un bon présage. Et... non, tu ne me parais pas stupide, tu redécouvres ce que tu as perdu, c’est totalement différent.

Il est un guerrier, il se débrouille bien mieux avec une épée qu’avec des mots mais il fait de son mieux pour tenter de lui apporter un soutien, un réconfort. Morwen est touchante dans cette simplicité, cette vulnérabilité qu’elle laisse transparaître sans même qu’elle ne s’en aperçoive. Owen la perçoit, lui, sous l’épaisse carapace qu’elle conserve, sans doute pour mieux se protéger de ce monde qu’elle ne comprend pas bien.

Intrigué, le sang mêlé regarde cette flamme qui glisse et danse entre les longs doigts fins de son acolyte.

-Elle te parle ?

Un sourcil haussé, il ne peut s’empêcher de regarder sa main, dans laquelle rien ne vient danser. Il n’est pas un véritable Sylvestre, il ne possède pas tous leurs talents, loin s’en faut.

-Je n’ai pas de Source en moi. Il aurait fallu que je me baigne dans la source primordiale sous le grand chêne d’argent pour en obtenir une. Il aurait fallu que ma mère soit une Elfe, elle aussi.

Il serre le poing puis repose sa main au sol pour prendre appui, tout en affichant un sourire.

-Je ne peux rien faire s’il n’y pas d’eau près de moi. Et utiliser la magie me demande beaucoup d’énergie, cela me vide de mes forces très rapidement. Je t’envie un peu, je dois bien l’avouer. Quant à m’apprécier…Elle doit sans doute comprendre qu’elle est bien plus puissante que la magie qui s’attarde en mes veines de demi-Elfe.

Un petit rire du nez lui échappe. Cela étant, être apprécié par une Flamme n’est pas courant. Surtout quand on sait que la magie de l’Eau façonne la moitié de votre être…

Un bruit de pas l’interrompt. En se tournant vers la source du bruit, il devine la frêle silhouette d’un jeune esclave qui vient vers eux. Le guerrier se redresse un peu et observe le garçon qui porte, dans chaque main, une grande feuille sur laquelle est déposé un morceau de viande encore fumante. Il en tend une à Owen, l’autre à Morwen.

-Ils…Ils allaient tout manger, alors j’en ai gardé pour vous…voilà…, dit-il si bas, dans une habitude apprise à Gorgoroth de ne jamais élever la voix plus que nécessaire.
-Merci, répond Owen sur le même ton tout en s’emparant de la feuille et en gratifiant le gamin d’un clin d’œil.

Un hochement rapide de la tête lui répond, un bref coup d’œil inquiet de savoir s’il avait bien fait les choses interroge silencieusement Morwen puis il s’enfuit aussi vite que lui permet sa jambe blessée. Le guerrier ne peut s’empêcher de soupirer.

-Il faudra du temps à ces gens pour qu’ils réapprennent à vivre…Mange tant que c’est chaud. Quant à dormir dehors, je ne te le conseille pas. Il y a bien assez de place pour que tout le monde puisse dormir à tour de rôle ici, en sécurité et à l’abri. Même si je ne doute aucunement de tes capacités à te défendre et à te battre, dit-il en mordant dans la chair blanche et tendre de la cuisse de lapin. Je crois qu’il plairait à Lily que tu ne sois pas trop loin d’elle, en plus. Elle t’aime beaucoup et je crois qu’elle s’inquiète pour toi.

Il a vite fait d’engloutir le morceau de viande offert un peu plus tôt et dépose la feuille au sol, chargée d’os parfaitement nettoyés.

-Cela faisait une éternité que je n’avais pas mangé de la viande. Merci à toi, d’avoir pris la peine de chasser pour tous. J’irai demain, si tu veux.

Une brise douce secoue ses cheveux sales, soulevant de la poussière du sol vers son visage. Il sourit en regardant le ciel d’encre, essuyant la poussière de sa joue d’un revers de la main.

-Pourquoi tiens-tu à dormir loin de nous ? Tu penses que tu n’as pas ta place parmi nous ?, demande-t-il simplement en la regardant d'un air songeur.
Arthécate
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Sam 16 Déc - 4:31

Morwen Garmorok
Je suis une elfe appartenant au peuple des Réprouvés. J'ai sans doute plus de 300 ans. Le temps n'a finalement d'importance que pour les humains pour qui il est compté.

Je vis à Gorgoroth, capitale de la nation du feu , royaume de mon père. Dans la vie, je suis une guerrière et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à mon père , je suis fiancée à Ilvir et je le vis plutôt mal.



L'elfe essaya tant bien que mal de se remémorer ce que ce bouleversement dans leur mode de vie lui avait apporté, mais tout lui semblait flou. Différents événements s'étaient déroulés au même moment … Une guerre d'abord, la venue de la nuée noire ensuite, la mort de sa mère enfin. Sur l'instant, la découverte d'Azéroth – plus tard renommée en l'honneur de la divinité vénérée par les siens – leur avait apporté un certain réconfort… Même si cela signifiait la perte de leur liberté. Les Réprouvés n'étaient pas des bâtisseurs, pas plus qu'ils étaient fermiers. Ce mode de vie ne leur correspondait absolument pas. Gorgoroth les avait taillés pour la guerre et l'errance, pas pour vivre enfermés entre quatre murailles.

Ne sachant que répondre, Morwen se contenta de hausser les épaules. Nomade ou sédentaire, elle n'avait toujours connu qu'une vie de prisonnière.

La discussion dévia sur la découverte de ce monde, de celle des biches qui peuplaient ces terres. Owen se mit à rire suite à son erreur, pourtant il ne semblait pas se moquer d'elle. Au contraire, il parla d'autres créatures au nom et à l'aspect oubliés par la Réprouvée. Elle essaya de les imaginer dans son esprit, mais Morwen préféra garder cela pour plus tard. Lorsqu'elle sera seule.

Elle te parle ? demanda-t-il à propos de la petite flamme qui dansait joyeusement au creux de sa paume.
Hm… Ce n'est pas tout à fait ça, répondit-elle tout en prenant le temps de chercher ses mots. Nous sommes en communion, elle et moi. Alors nous ressentons ce que l'autre ressent. Je sais ce qu'elle pense sans avoir besoin de l'entendre. J'ai cru devenir folle au début…

Elle offrit un petit sourire à son amie tout en se remémorant leurs premiers instants… Le souffle du dragon ne voulait pas d'elle. Il luttait sans cesse contre ce lien qui se créait naturellement entre eux.

Elle a essayé de me tuer, chaque instant de chaque jour pendant presque vingt ans…

Quelques petits couinements s'échappèrent de la flammes qui se mit à osciller davantage en suivant un rythme plus régulier… Elle riait.

Le regard de l'elfe se posa alors sur la main vide du sang-mêlé. Son visage exprimait quelques émotions que Morwen peinait encore à comprendre. Alors, elle s'attarde sur les mots qu'il expose… Et ce qu'elle entendit alors lui arracha un profond soupir.

L'eau, comme l'air et la terre, se trouvent absolument partout. Mieux encore, ton essence circule à travers ton corps… Tu es ton essence, tenta-t-elle d'expliquer. Officiellement, tous les elfes naissent avec leur élément. Tous… sauf nous. C'est d'ailleurs ce qui a mené à l'exclusion des premiers Réprouvés. Savais-tu d'ailleurs que nous ne naissons pas avec les yeux rouges ?

Ses yeux à elle étaient naturellement bleus, même si cela faisait bien longtemps que Morwen l'avait oublié.

Leurs corps sont continuellement en contact avec leurs éléments. Ils n'ont pas réellement besoin de ces différentes cérémonies pour les posséder… Encore faut-il être capable de s'ouvrir suffisamment à l'élément pour lui donner envie d'exister avec l'individu. Ces stupides cérémonies sont là uniquement pour renforcer le lien… Entre l'élément et l'individu, certes, c'est une sorte de pacte après tout… Mais surtout envers l'individu et la communauté. C'est le symbole de leur appartenance… C'est pour cela d'ailleurs que ces différentes cérémonies ont lieu au moment du passage à l'âge adulte.

Elle sourit en se souvenant des épreuves que son père lui avait fait subir pour prouver sa résistance et sa valeur. Le feu n'entrait aucunement en ligne de compte. Se battre, se défendre, survivre…

En sommes… Tu as juste besoin d'un catalyseur, et ce simplement pour éviter que ton essence puise trop dans ton énergie pour se manifester. Ce qui te permettra d'ailleurs de pouvoir aller plus loin dans tes apprentissages.

De nouveau, elle haussa les épaules. Les elfes étaient pour elle des êtres vils et élitistes. Ils se pensaient supérieurs pour quelques raisons obscures.

En réalité, je pense qu'elle ressent ton essence depuis le début. J'étais juste totalement incapable d'interpréter ce qu'elle me racontait… C'est la première fois qu'elle réagit ainsi en présence d'une autre personne.

La présence de son père ou d'Ilvir attisait toujours sa haine au point même de la ronger de l'intérieur. La douleur engendrait une grande colère difficile à contenir. La présence d'Owen l'apaisait, au contraire.

Le jeune humain qui vint alors les interrompre n'osait pas la regarder, sans doute à cause de ses yeux rougeoyants, si dérangeant pour les autres… Seuls Lily et Owen semblaient capables de soutenir son regard…

Merci, lança-t-elle à l'homme tandis qu'un léger sourire vint étirer ses lèvres… Juste avant qu'il ne prenne ses jambes à son cou.

Morwen poussa un long soupir, exprimant ainsi toute sa déception. En réalité, l'elfe n'avait pas faim, pourtant elle fit l'effort de grignoter un peu. Elle savait que les autres la regardaient, ils analysaient chacun de ses mouvements après tout. Alors autant éviter de leur donner une raison supplémentaire de la craindre.

Ce que Owen exposa ensuite lui fit hausser les sourcils.

Lily a surtout peur que je décide de partir sans prévenir, répondit-elle en posant la feuille sur le sol. Mais elle sait que la solitude est, pour moi, une sorte de seconde nature à présent. J'ai besoin de m'isoler… de me retrouver. Cela n'a rien à voir avec une histoire de place… Je sais parfaitement que la mienne n'est pas parmi vous. Et, au fond, tu le sais toi aussi.

Elle hasarde un sourire doux avant de se relever.

Je serai toujours là demain matin, je n'ai pas l'intention de partir tant que vous ne serez pas à l'abri et en sécurité.

Et sans rien ajouter, elle s'éloigna pour rejoindre cette fameuse solitude rassurante. Un peu plus loin, l'elfe pu se débarrasser de ses vêtements poussiéreux pour se prélasser dans l'eau. Sa flamme se chargea de la réchauffer sur son passage afin de lui permettre de détendre ses muscles endoloris. Le voile de la nuit dissimulait sa peau sombre couverte de cicatrices claires. Ces dernières dataient d'avant l'adoption du feu et de son pouvoir guérisseur… Toutes sauf celle qui se trouvait sur sa cuisse. Une profonde boursouflure noire et douloureuse. Owen avait refermé la plaie… Mais le mal couvait toujours sous la peau.




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Owen
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J'ai 27 ans et je vis au cœur de la nation du feu, dans sa capitale,Gorgoroth. Dans la vie, je suis guerrier mais désormais esclave et je m'en sors tant bien que mal. Sinon, à cause de ma malchance, je suis célibataire, j’ai perdu celle que j’aimais et je le vis plutôt mal.

Il la laisse s’en aller mais il la suit du regard jusqu’à ce qu’elle disparaisse dans la nuit. Lui, il préfère ne pas réintégrer l’abri pour l’instant. De sombres pensées viennent ternir son visage, plissant son front, fronçant ses sourcils, alors qu’il regarde sa main dans laquelle rien ne danse.

Il n’y a pas un bruit, hormis peut-être celui des bûches de bois qui éclatent dans le feu, là-bas, quelques conversations à voix basse, rien de plus. La nuit est désormais tombée sur le petit groupe d’esclaves en fuite et sur leur meneur qui ressent une certaine amertume après le départ de Morwen.

Elle persiste à se voir comme une étrangère alors qu’il fait tout ce qu’il peut pour l’intégrer, pour lui donner une chance de côtoyer des gens, du monde, d’apprendre. Oui, elle leur fait peur, c’est normal, il ne pourrait en être autrement après tout : elle représente tout ce qui effraye les Humains, la violence, la brutalité, la souffrance. Owen a tenté, à plusieurs reprises, de lui permettre d’entrer en contact, de tenter une approche, d’essayer de parler, au moins un peu, aux autres sans le moindre succès. Chaque partie semble vouloir camper sur ses positions : Morwen dans un coin, les autres à l’opposé.

Pourtant, il a compris, lui, qu’elle n’est pas à la semblance du reste de son peuple, elle est douce quand elle le décide, elle écoute, elle parle posément, elle s’inquiète même, sous ses ténébreux sourcils et en dépit de ce regard rougeoyant qui effraye tant les gens. Et si lui l’a compris, cela signifie que les autres le peuvent aussi.

Le guerrier se sent bête et ridicule de vouloir tenter de concilier ce qui semble être inconciliable. Il se sent impuissant et stupide, face à cette magie qu’il ne maîtrise pas, ou peu, pas assez selon lui. Les paroles de sa comparse hantent son esprit, tout en le tourmentant. Personne ne lui a jamais appris quoi que ce soit de probant là-dessus. Sa fiancée a bien tenté de lui apprendre mais elle avait toujours gardé une réserve à ce sujet, ne lui enseignant que le strict essentiel, les lieux communs accessibles à tout un chacun. Pensif, il regarde sa main, vide de toute magie avant de fermer les yeux.

L’immense blessure d’avoir été rejeté et humilié à cause de sa naissance et de ses origines n’est pas refermée, même s’il s’en défend, même s’il ne l’évoque jamais. Dans ses rêves, il est heureux avec ses parents, parfois dans la forêt, occupé à créer de magnifiques fleurs de givre ; dans d’autres rêves, il rit aux éclats, portés sur les épaules d’un homme immense aux longs cheveux sombres et au regard gris acier. Des événements jamais vécus…Des rêves de petit garçon enfouis sous la pénibilité de la milice, sous les moqueries et les insultes, jusqu’à ce qu’il soit assez fort pour faire taire les plus hargneux grâce à ses poings.

Que sont devenus ses parents ? Il l’ignore. Il n’a jamais entrepris la moindre démarche pour les retrouver et l’inverse est sans aucun doute tout aussi vrai. Il n’a pas de famille, hormis celle qui se trouve là, juste à quelques mètres, des humains abandonnés à leur sort, une Elfe rejetée des siens. Alors un sourire lui revient. Cette famille, aussi disparate, aussi fragile qu’elle soit, est tout ce qu’il a. Alors, il se battra pour elle, aussi longtemps qu’il le faudra. C’est ce qu’il se dit en se levant et en réintégrant la grotte dans laquelle plusieurs ronflements sonores résonnent. Après avoir jeté un coup d’œil à Lili, bien emmitouflée sous les vieux draps, il va s’asseoir dans un coin, non loin de l’entrée et pose sa tête sur la paroi froide pour essayer de dormir. Il sera temps de se poser des questions existentielles plus tard, quand ils seront arrivés aux pieds de la Montagne de fer. Pour l’instant, ils ont besoin de lui, il ne peut pas se permettre de montrer la moindre faiblesse.




L’arrivée en territoire elfique


Le chemin n’a pas été de tout repos. A plusieurs reprises la petite troupe a été attaquée par des bêtes sauvages, au point que l’épée d’Owen ne quittait plus sa main et que les plus vaillants formaient une garde pour protéger les plus faibles. Malgré la bonne coordination et le précieux concours de Morwenn, certaines blessures n’ont pu être évitées, surtout chez les Humains. Leur moral avait souvent besoin de recevoir des encouragements, de la positivité, et en cela Owen se débrouillait fort bien malgré le soupçon d’inquiétude qui barrait certaines fois son front alors qu’il regardait l’horizon ou la démarche parfois hésitante de Morwen. Si elle était blessée, elle le lui dirait sans doute, après tout. Elle sait qu’un élément blessé en territoire étranger est toujours un malus qui peut tout détruire, même les meilleures approches ou les meilleures stratégies.

La stratégie de leur petit groupe est simple : trouver un endroit auprès de la Montagne millénaire afin d’y bâtir de petits logis en territoire neutre. Les Elfes des Montagnes sont parmi les plus sages, avec les Sylvestres. S’ils s’aperçoivent que tout le monde est de bonne volonté et n’est pas sur leur territoire pour apporter des ennuis, alors il y a de très fortes chances pour qu’ils puissent rester, en paix et enfin se reposer. Du moins, c’est ce qu’espère Owen. C’est ce qu’espère la majorité de ce petit groupe à bout de forces et de souffle après avoir arpenté un énième vallon boisé.


Tempête brûlante sur Gorgoroth | Arthécate - Page 5 O190

De très subtils changements s’opèrent ici et là, annonçant enfin les frontières sous la garde des guerriers de la Montagne. Le paysage est étrange, comme issu d’un rêve, un rêve tourmenté où tout se mélange. Une neige chaude et scintillante côtoie des fleurs inconnues, au beau milieu de prairies illuminées par un soleil pâle, scindée par un radieux cours d’eau limpide. De vastes étendues de forêts sombres s’étalent sous leurs yeux, dissimulant les pieds de l’immense montagne de fer, à l’horizon. Cette vision stoppe net la progression d’Owen qui prend la mesure de ce qu’il voit. Il a un regard pour Morwen, alors que le petit groupe d’humains reste un peu en arrière, attendant de reprendre leur chemin.

-Il n’y a plus de bruit, murmure-t-il à sa comparse.

L’un comme l’autre sait que cela est absolument impossible en territoire sauvage, sauf si les animaux sont en alerte.

-Je crois que nous sommes observés, dit-il encore en regardant les arbres de plus près, plissant les yeux pour mieux sans pour autant voir quoi que ce soit. Nous devons avancer prudemment à partir de maintenant.

Il a un sourire pour Morwen. Le guerrier essaye de la rassurer alors que la rencontre avec d’autres Elfes est peut-être sur le point de se produire.

-Tout va bien se passer. Allons-y.

Il initie un geste de la main vers la troupe restée en arrière, les incitant à avancer. Prudemment, les pas mal assurés des Humains foulent le sol des Elfes de la Montagne, alors que devant, leur chef tente d’apercevoir un animal, une bête, peut-être même un Elfe, sans y parvenir.

-C’est étrange, murmure-t-il. C’est comme s’il n’y avait aucune vie, rien du tout, ici, pas même un papillon ou une mouche.

Une légère inquiétude commence à tenailler son cœur, il avance prudemment, toujours à pas de loup, jusqu’à ce que quelque chose l’en empêche, manquant de le faire tomber. Il observe alors le sol et voit une gangue de pierre se former sur sa botte, tout comme sur celle de Morwen, et tout le groupe. A un mouvement désespéré de son autre jambe pour tenter de se tirer de là, il s’aperçoit que son autre pied est lui aussi immobilisé, solidement ancré au sol, comme tous les autres.

-Merde, dit-il prosaïquement. Je vous dirais bien de ne plus bouger mais quelqu’un s’en est déjà chargé…

Une plainte brouillonne, étouffée, de petits cris se font entendre là-derrière alors que tout le groupe tente de s’enfuir, sans succès. Ils sont tous immobilisés dans un sous-bois, les jambes enfermées dans de la pierre jusqu’à la mi-mollet. Impossible de s’en défaire.

-Bien, il semble qu’on nous demande de rester là tranquillement, tente Owen, malgré l’inconfort de la situation. Nous ne sommes pas venus en ennemis, nous voulons la paix et la sécurité, dit-il d’une voix forte en regardant partout autour de lui. Nous ne sommes pas une menace !

Pas de réponse, rien. Jusqu’à ce que…un petit bruit sur la gauche, non loin de Morwen. Une silhouette, petite, fine, nimbée de longs cheveux noirs aussi lisses et brillants que des plumes de corbeaux, surgie de nulle part, comme par magie. Une tenue d’archer toute de cuir gris sur une peau noire, mat. De petites mains, toutes menues, accrochées à un arc merveilleusement ouvré mais qui ne pointe aucune flèche vers eux. Et enfin, deux yeux d’un bleu céruléen absolument hypnotique, suspicieusement levés vers eux. Une enfant. Une petite Elfe des Montagnes. Une petite Elfe qui regarde Morwen, affrontant le rouge pour la toute première fois de sa vie. L’étonnement et la plus grande stupéfaction se lisent sur le visage enfantin, avant que sa bouche ne s’ouvre en un « O » de stupeur.

-Phénix ? C’est toi ? Mais…Je pensais que t’étais un garçon, moi…


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Jeu 11 Jan - 15:02

Morwen Garmorok
Je suis une elfe appartenant au peuple des Réprouvés. J'ai sans doute plus de 300 ans. Le temps n'a finalement d'importance que pour les humains pour qui il est compté.

Je vis à Gorgoroth, capitale de la nation du feu , royaume de mon père. Dans la vie, je suis une guerrière et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à mon père , je suis fiancée à Ilvir et je le vis plutôt mal.



Il régnait une atmosphère étrange sur cette terre baignée de cette magie particulière qui donnait des allures de peintures à ce paysage sans vie. Aucun bruit ne venait percer les fourrées. Le ruisseau qui courait non loin n'échappait aucun clapotis… Et le vent lui-même semblait se taire… Pour Morwen, tout semblait pourtant clair, ils marchaient à travers une image, une voile magique servant probablement de barrière protectrice à la terre de ces elfes.

À l'instar de ses compagnons, la Réprouvée ne ressentait pas la moindre crainte… Seulement une certaine méfiance envers ces êtres qui, visiblement, savaient parfaitement se faire discrets.

Je crois que nous sommes observés, lui lança le sang mêlé qui observait avec grande attention ce paysage imaginaire.
Je pense même que nous sommes encerclés, affirma-t-elle en chuchotant. Un léger rictus – destiné à détendre les humains derrière eux – vint alors éclairer son visage.
Nous devons avancer prudemment à partir de maintenant.

La magie circulait joyeusement tout autour d'eux, semblable à une caresse apportée par une brise printanière… La flamme qui brûlait en son sein s'éveillait doucement à son contact. Elle semblait attisée par cette dernière… La nature de cette essence n'avait, au fond, aucune importance. Aucune menace ne semblait percer à travers cette dernière, seulement une vive curiosité.

Pourtant, le petit groupe fut brusquement immobilisé. La terre elle-même semblait vouloir les garder sur place, les contenir… Owen pesta à son côté tandis que les Hommes se laissaient aller à la panique…

Calmez-vous, tout va bien, tenta-t-elle de les rassurer. Elle-même ne chercha pas à se libérer.
Nous ne sommes pas venus en ennemis, nous voulons la paix et la sécurité...Nous ne sommes pas une menace !

L'elfe luttait presque contre une surprenante hilarité lorsque la petite fille apparut subitement devant elle. La gamine, visiblement très curieuse à son propos, la dévisagea avec grande attention…

Phénix ? C’est toi ? Mais…Je pensais que t’étais un garçon, moi…

Ses yeux rouges analysaient  cette petite apparition avec curiosité. Nul doute qu'elle ne devait pas être seule dans le coin, pas à son âge si précoce.

Je m'appelle Morwen, enchantée, rétorqua-t-elle de sa voix la plus douce. C'est ta magie qui fait ça ? C'est de la belle magie, elle est douce et chaleureuse… Mais vois-tu, elle fait très aussi peur à mes amis…

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Dim 14 Jan - 18:31

Owen
Atréis

J'ai 27 ans et je vis au cœur de la nation du feu, dans sa capitale,Gorgoroth. Dans la vie, je suis guerrier mais désormais esclave et je m'en sors tant bien que mal. Sinon, à cause de ma malchance, je suis célibataire, j’ai perdu celle que j’aimais et je le vis plutôt mal.

La petite Elfe tend le cou pour mieux voir les Humains empêtrés dans des positions grotesques, juste derrière Morwen et Owen. Tout ce qu’on lui a raconté sur les Humains ne lui inspire pas la confiance qu’elle lit pourtant dans le regard de la Sombre alors qu’elle en parle comme ses « amis ». Cela lui semble bizarre, trop étrange. Pourtant, il y a une très vieille dame là-bas, d’autres qui sont jeunes, très jeunes. D’autres qui portent de vieilles armes et des habits crasseux…ils ne représentent pas une menace pour elle, elle le sait bien.

-Je savais pas qu’on peut avoir des amis humains, dit-elle tout bas, comme une confidence. Lui aussi, c’est ton ami ?

Elle regarde Owen qui soutient parfaitement l’interrogation de ces grands yeux d’un bleu étrange. Un frisson parcourt son échine, lui arrachant un mouvement d’épaule incontrôlé. Quelque chose vient de le frôler, comme si le vent venait de caresser son esprit. D’autres choses en lui rouspètent à ce contact, provoquant ce frisson étrange qu’il ressent pour la première fois. La petite Elfe a un sourire.

-Lui, il n’est pas Humain. Et il n’est pas un Elfe. Pourtant il y a de la magie en lui, alors qu’es-tu, toi ?

Owen se gratte la nuque, s’apprête à parler quand une voix féminine se fait entendre sur sa gauche.

-Naéfili !

Un petit cri se fait entendre. Lili cache son visage dans ses mains, terrifiée par la vue de tout un groupe d’Elfes qui les encerclent. Ils sont apparus en une fraction de seconde et tous ont le regard vrillé sur Morwen. Tous sont grand, élancés, parés de cette même tenue de cuir grisâtre qui sculpte leur corps comme celui de la petite Elfe qui rentre désormais sa tête entre ses épaules, comme un enfant pris en faute. Tous arborent également une magnifique chevelure sombre, luisante comme l’eau d’un lac sous un ciel nocturne, certains affichent des tresses, d’autres non. Par contre, tous portent des bijoux gris, dans lesquels sont enchâssés des pierres sans éclat.

-Pardon Mère…Je voulais juste attraper Phénix, pour pas qu'il s'en aille...


Tempête brûlante sur Gorgoroth | Arthécate - Page 5 Ntwl

L’Elfe qui vient de s’avancer approche de la petite Elfe, le regard froncé, désapprobateur, et vient se placer devant elle, juste face à Morwen, dédaignant les autres. La fierté de ce regard céruléen, hypnotique, n’a absolument rien à envier à celui de Morwen. Owen tend les mains en geste d’apaisement.

-Nous ne voulions pas créer d’ennuis. Nous cherchons un abri, un endroit pour nous reposer. Notre route fut longue, certains parmi nous ont besoin de soin, et…
-Une Elfe du Feu ici, loin de chez elle, en compagnie d’Humains…

Le ton est sec, cassant, autoritaire. Dans le petit groupe d’Elfes, il y a un vague mouvement d’agitation.

-Mère, c’est Phénix, tu ne le vois pas ? Opa nous l’a dit…, murmure Naéfili comme pour apaiser la guerrière splendide qui s’est placée juste devant elle.

La grande Elfe a un regard pour sa progéniture.

-Moi je pensais que c’était un petit garçon…mais c’est une dame. Regarde ses cheveux, on dirait de la craie toute douce.

L’Elfe soupire du nez avant de reporter son attention sur le couple puis sur les Humains derrière. Elle regarde Lili qui pleure d’angoisse. Elle lève alors la main et en une fraction de seconde, les pieds, mollets et jambes de toute la troupe sont libérés. Lili tombe au sol et se réfugie dans les bras d’un jeune esclave qui fait de son mieux pour la consoler.

Owen fronce les sourcils mais reste devant, pour protéger, comme il le fait toujours.

-Nous ne sommes pas une menace. Les miens ont peur parce que…
-Parce que nous leur ressemblons, coupe sèchement la guerrière. Si nous avions pensé que vous êtes une menace, vous seriez déjà tous morts enterrés vivants, avalés par la route que vous arpentez. Nous avons été avertis de votre venue. Et je ne l’approuve pas. Vous êtes des fugitifs. Et ceux qui vous traquent ne s’arrêteront pas à nos frontières.

Elle s’empare de la main de Naéfili et la serre dans la sienne, un geste qui n’échappe pas à Owen.

-Mais Il veut vous voir et vous accueillir. Vous l’intriguez. Surtout vous deux, dit-elle en désignant Morwen et Owen. Nous allons vous conduire à Lui. Mais avant…Nous allons vous soigner et vous permettre de vous reposer. Rencontrer l’Ancien est une épreuve, autant que vous soyez en pleine forme pour cela.

Naéfili a un rire derrière sa petite main grise, comme si sa mère exagérait un peu trop à son goût. Assez en tout cas pour l’amuser.

-Je suis Béthel, Gardienne des chemins et Première archère. Naéfili est ma fille. Tu es Morwen, fille du Feu. Et toi, qui es-tu? Demande-t-elle à Owen.

Le guerrier incline un peu le haut du corps et se redresse:

-Je suis Owen Atréis, autrefois gardien de la cité du Vent. Et désormais...Je suis juste Owen, dit-il simplement.
-He bien, Juste Owen, Morwen, l'Ancien me charge de vous souhaiter la bienvenue.

Naéfili trépigne de joie, elle se retient à l'évidence de parler, regardant Morwen avec une excitation plus que visible.

-Notre point de sauvegarde n'est pas loin. Accompagnez-nous, vous recevrez les soins dont vous semblez avoir tous besoin.

Le regard de Béthel se porte sur la jambe de Morwen, sans dire un mot de plus.  

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Dim 14 Jan - 20:38

Morwen Garmorok
Je suis une elfe appartenant au peuple des Réprouvés. J'ai sans doute plus de 300 ans. Le temps n'a finalement d'importance que pour les humains pour qui il est compté.

Je vis à Gorgoroth, capitale de la nation du feu , royaume de mon père. Dans la vie, je suis une guerrière et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à mon père , je suis fiancée à Ilvir et je le vis plutôt mal.




Lui aussi, c’est ton ami ?
Il l'est, oui, rétorque la Réprouvée sans pour autant détourner le regard de cette curieuse enfant.

Le concept d'amitié lui est totalement inconnu en réalité. Mais Morwen sait que ce mot aide à rassurer les individus aussi méfiants. Quelque chose virevolte entre les deux, venant frôler le demi-elfe qui frissonne à son contact. La flamme en elle s'agite doucement au contact de cette magie qu'elle juge chaleureuse et bienveillante. La fille de Gorgoroth ne peut que se fier à l'instinct de l'étincelle du dragon… Elle qui ressent bien mieux les choses que sa détentrice…
Lui, il n’est pas Humain. Et il n’est pas un Elfe. Pourtant il y a de la magie en lui, alors qu’es-tu, toi ?

La Réprouvée ne peut retenir son sourire, un sourire qui se fige lorsqu'une autre voix se fait entendre. C'est tout un groupe d'individus qui se détache du mur de silence… Tous ont le regard dardé que l'elfe de feu qui ne sait comment réagir… Alors elle reste aussi calme que possible. Il ne faut pas les amener à penser qu'elle puisse être une menace… Surtout pas.

Phénix… Encore ce nom étrange qui ne lui est toujours pas expliqué. Owen tente d'apaiser la situation, mais l'archère ne semble pas se préoccuper de ses explications.

Une Elfe du Feu ici, loin de chez elle, en compagnie d’Humains…

Voilà un fait indéniable que personne ne s'aventurerait à nier. Mais visiblement, à ses yeux, Morwen n'est qu'une Réprouvés parmi d'autres, rien de plus… Et c'est très bien ainsi. La principale intéressée ne dit rien, préférant se murer dans un silence conciliant. Elle se contente simplement de baisser humblement la tête afin de leur assurer sa bonne foi.  

Nous ne sommes pas une menace. Les miens ont peur parce que…

Parce que nous leur ressemblons.

Morwen penche légèrement la tête, surprise d'entendre l'elfe assurer une quelconque ressemblance entre son peuple et celui des Réprouvés. Leur peau est sombre, leurs oreilles pointues… Mais c'est tout ce que l'elfe de feu retrouve de familier. Peut-être que pour les humains, les elfes sombres se ressemblent tous finalement…

Si nous avions pensé que vous êtes une menace, vous seriez déjà tous morts enterrés vivants, avalés par la route que vous arpentez. Nous avons été avertis de votre venue. Et je ne l’approuve pas. Vous êtes des fugitifs. Et ceux qui vous traquent ne s’arrêteront pas à nos frontières.

Le regard de Morwen se fronce… Sa gorge se serre, l'empêchant de déglutir correctement. Qui les a donc averti de leur venue ? Comment peuvent-ils être si certain que ce groupe étrange ne représente aucune menace pour eux ? La curiosité de la Réprouvée se réveille… Leur magie est si incroyable…

Mais Il veut vous voir et vous accueillir. Vous l’intriguez. Surtout vous deux. Nous allons vous conduire à Lui. Mais avant…Nous allons vous soigner et vous permettre de vous reposer. Rencontrer l’Ancien est une épreuve, autant que vous soyez en pleine forme pour cela.

Il, c'est donc leur ancien… Sans doute était-ce sa magie qui les avait vu venir. Cet elfe que son père aimait appeler le "vieux fou"... Mais de quelle épreuve parle donc l'archère ? Morwen s'inquiète…

Le petit groupe est alors invité à rejoindre ce que cette Béthel nomme le "point de sauvegarde"...

Ils sont alors guidés jusqu'à une paroi de montagne tout à fait banale aux yeux des Hommes, mais dont se dégage une magie épaisse… D'un geste de main, Béthel fait apparaître une porte directement dans la roche… C'est comme si la montagne s'ouvrait devant eux. On les conduit ensuite à travers un très long tunnel aux parois étroites et recouvertes par ces étranges champignons lumineux. Ils doivent descendre de très nombreuses marches de tailles différentes… Certaines sont beaucoup trop glissantes pour cette pauvre Lili qu'il faut soutenir… Et puis, une vive lumière bleutée vient brusquement les éblouir…

Bienvenue ! Bienvenue à Eressëa ! s'évrie Naéfili en sautillant autour de Morwen.

Les yeux de l'elfe de feu s'écarquillent de surprise face à cette vision incroyable. Comment un tel lieu peut seulement exister, sous terre qui plus est ? Les yeux de Morwen se posent partout, elle observe, elle admire… Et tandis qu'elle se perd dans cette contemplation, de très nombreuses paires d'yeux se posent sur elle.

Par ici, leur lance l'archère qui les guide jusqu'à une sorte de bâtiment directement creusé dans la roche de la montagne.

Ils se retrouvent alors dans une pièce immense, remplis de longues tables en pierre lisses. Là encore se trouvent d'autres elfes au regard empreint de curiosité qu'ils ne prennent aucunement la peine de dissimuler.

Mangez, buvez autant que vous le désirez, leur dit Béthel avant de se tourner vers le duo étrange . Vous deux, vous venez avec moi.


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Lun 5 Fév - 14:22

Owen
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J'ai 27 ans et je vis au cœur de la nation du feu, dans sa capitale,Gorgoroth. Dans la vie, je suis guerrier mais désormais esclave et je m'en sors tant bien que mal. Sinon, à cause de ma malchance, je suis célibataire, j’ai perdu celle que j’aimais et je le vis plutôt mal.

Owen ne parvient pas à distinguer ce qui l’inquiète le plus : que ces Elfes désignent Morwen sous un autre nom et s’obstinent à la regarder comme une bête curieuse ou bien qu’il faille à nouveau rencontrer un Ancien. Et pas n’importe lequel…Owen plisse les lèvres et regardent ces grands archers magnifiques face à la petite troupe en fuite. Il est évident qu’ils ne sont pas une menace, c’est à peine si certains d’entre eux peuvent encore tenir debout.

Cependant, la perspective d’un repas et d’une boisson en un endroit sécurisé semble engaillardir plusieurs des anciens esclaves qui soutiennent les autres. Owen s’approche et prend la vieille Lili dans ses bras, portée comme une princesse, une princesse bien légère, se dit-il, pensif. Il est certes bien moins puissant que ces grands Elfes sombres mais il n’en demeure pas moins le protecteur de tous ces gens. C’est son devoir de prendre soin d’eux et de faire en sorte qu’ils soient en sécurité.

La tête enfouie dans le justaucorps sali d’Owen, Lili s’agrippe au vêtement de cuir, préférant ne pas trop regarder ceux qui ressemblent tellement à ces êtres qui l’ont malmenée durant de si longues années.

-Tout va bien, Dame Lili, murmure Owen alors qu’il marche à la suite des Sombres, tâchant de garder un sourire et une sérénité de façade. Vous aurez bientôt un vrai lit et de quoi manger.

Un bref hochement de tête lui répond, ce qui le satisfait pour l’instant. Il lui vient pourtant une certaine lassitude, la lassitude de celui qui sait que la course est sur le point de s’achever, alors que l’objectif est tout prêt. Le poids de tous ces kilomètres de marche, de toutes les souffrances subies sans se plaindre, la perspective de pouvoir peut-être trouver un endroit isolé de tout et de tout le monde afin de vider son cœur, de faire crever ces larmes qu’il ne laisse jamais couler…Tout cela lui semble soudain si lourd, si difficile à porter. Pourtant, tout cela est insoupçonnable sous le regard paisible et doux, sous le visage déterminé et avenant d’Owen.

Le regard acier glisse sur le côté, de part et d’autre du chemin, parcourant les silhouettes drapées de terne cuir gris. Des arcs travaillés de façon quasiment irréelle, tendus de fils brillant, d’une matière inconnue. Des carquois remplis de longues flèches empennées de plumes sombres…des bijoux ternes, de longs cheveux neigeux, et surtout, ces grands yeux d’un bleu magique qui ne cessent de croiser les siens ou de chercher ceux de Morwen. Il lui vient une rougeur aux joues. Il déteste être un objet de curiosité, il déteste qu’on lui rappelle sa différence. C’est d’ailleurs pour cela qu’il n’en fait jamais état sauf en cas de nécessité.

La magie de ces terres, il la ressent, depuis le bout de ses orteils jusqu’à ses coudes, il a l’impression que chacun de ses pas provoque une petite déflagration dans le sol, un petit choc qui se répercute dans ses genoux en un millier de petits éclats brillant sans qu’il ne puisse seulement les distinguer. Raffermissant son emprise sur Lili, il se rapproche de Morwen, sans le vouloir. Pour elle aussi la situation ne doit guère être agréable. Ils la regardent comme si elle était une bête curieuse. Il ne peut s’empêcher de noter pourtant qu’il n’y a aucune animosité dans leurs regards, juste une sincère…curiosité.

La petite Naéfili surtout. La gamine Elfe suit sa mère mais ne cesse de se retourner tout en souriant à la Sombre, c’est réellement très étrange comme attitude. Un peu comme si elle revoyait un ancien ami, quelqu’un de perdu depuis longtemps.

Owen allait en toucher un mot à Morwen lorsque les parois de la montagne finissent par s’écarter pour leur laisser le passage. Le petit groupe a un mouvement de recul…L’obscurité, ils connaissent bien et certains d’entre eux se tournent vers la lumière, vers le soleil, un peu anxieux, inquiets. Owen lui-même ne peut s’empêcher de songer aux sombres cachots de Gorgoroth. C’est une petite main chaude posée sur la sienne qui le sort de sa torpeur. Naéfili vient de nouer ses doigts aux siens.

-Oh…, dit-elle, la bouche ronde, en le regardant puis en souriant largement, comme si le contact lui avait appris quelque nouvelle des plus incroyables. Viens, tu n’as rien à craindre, puis il y a de la lumière.

Le guerrier inspire longuement et finit par suivre l’enfant, donnant ainsi l’exemple à ceux qui les suivent. Peu à peu, le petit groupe pénètre dans la cité souterraine dont l’entrée se referme dans un grondement sourd. C’est alors que tout change, absolument tout.

Là où ils pouvaient voir jusqu’à il y a quelques secondes des tenues ternes, ils perçoivent désormais les détails d’un blanc immaculé qui se dégagent de leurs habits d’archer. D’ingénieux entrelacs soulignent à la perfection leurs silhouettes, leurs courbes, des motifs compliqués à l’exquise élégance ornent leurs vêtements comme autant de fins tatouages d’argent liquide. Les bijoux de métal terne suspendus à leur cou, leurs oreilles, leurs doigts, tout s’éclaire d’une envoutant nuance de bleu, la même qui se dégage de ces champignons, les russules bleues des cavernes, les mêmes que celles qui ornaient leur chemin sous Gorgoroth…La beauté et la finesse de cet art inconnu le stupéfie sur place, ce qui ne manque pas d’amuser Naéfili qui a un petit rire.

-Tu vois ? Je n’ai pas menti, il y a de la lumière partout. Même Phénix est surprise, regarde !, dit-elle en montrant Morwen d’un geste du menton.

Owen ne peut que constater l’émerveillement qui vient de s’emparer de la Sombre, objet de tous les regards, selon lui, sans même s’apercevoir qu’il est lui aussi très attentivement observé. Un sourire soulève un coin de sa bouche alors qu’il songe qu’ainsi, elle ressemble à une jeune femme tranquille et sereine, éblouie par la beauté de l’endroit. Elle est belle, se dit-il simplement avant de se reprendre, par crainte d’être vu par celle qu’il regarde si impudiquement.

Rappelé à l’ordre par Béthel, il la suit, tout en regardant les détails de cette demeure souterraine. Des maisons entières creusées dans la roche, ornées de ces mêmes entrelacs radieux qui couvrent les corps des Elfes, de somptueuses lampes de métal forgé, des escaliers lissés par des millénaires de passage multiple, et toujours ces multitudes de petits champignons…Nul besoin de torche ou de lumière du jour, en ces lieux.

-C’est très beau, murmure Lili qui regarde tout en souriant, le visage tout détendu et apaisé. On dirait l’autre monde rempli de ses gardiens de lumière, murmure-t-elle avant de se blottir contre Owen, les yeux mi-clos.

Arrivés dans la grande salle qui ressemble à un réfectoire, il dépose doucement Lili sur ce qui semble être un fauteuil et replace correctement les guenilles de la vieille dame afin qu’elle soit bien couverte. L’endroit est frais, pas humide, mais frais et il craint pour sa santé. Tant de précautions intriguent les Elfes des Montagnes présents, assez pour qu’ils approchent de Lili. L’un d’entre eux porte une cruche remplie d’eau et un verre, une autre porte une petite assiette ou trône une sorte de pain bizarre à la forme oblongue. Béthel leur a dit de manger et de boire…mais pas eux. Pas Morwen ni Owen. Owen ferme un instant les yeux et se redresse, en secouant la tête.

-J’aimerais moi aussi prendre un peu de repos et boire un peu d’eau. Nous sommes tous exténués, blessés, nous avons besoin de reprendre des forces.

Béthel fronce les sourcils.

-L’Ancien n’aime pas attendre.
-Pourtant, il attendra, répond simplement Owen. Certains d’entre nous ont besoin de soin, de sommeil, de vêtements propres…

Béthel fronce encore plus les sourcils et croise les bras sur sa poitrine. Naéfili regarde sa mère puis Owen avec inquiétude.

-Mère, papy montagne…
-Cela suffit Naéfili, siffle Béthel.

Un long silence s’étend dans la pièce avant que les grandes oreilles de la guerrière frémissent et qu’elle ne soupire, visiblement exaspérée.

-Très bien. Comme il vous plaira, dit-elle, adoucie, sans regarder Owen ou Morwen.

Elle finit par quitter la pièce, laissant tous les autres Elfes approcher peu à peu des humains, en leur tendant des boissons, toujours du pain, et d’étranges fruits sombres dont le jus roule sur les mentons. Naéfili, elle, est revenue près de Morwen et lui prend la main. De grands yeux ronds s’affichent sur le visage poupin, avant qu’elle n’observe Owen, et de rire.

-Ici, c’est pas encore notre maison, mais vous y serez bientôt. Vous avez déjà vu les sources chaudes d’Asgaroth ? Non ? C’est super beau ! Puis il y a les grands cheveux aux mains géantes ! ils sont tellement gentils et ils sont tout doux !, dit-elle en un flot de paroles continu, tout en secouant les mains de Morwen.

Un léger tremblement de terre la surprend un instant avant de la faire taire, de la faire regarder un instant vers Lili et à nouveau elle reprend, en dansant comme une flèche d’argent dans la lueur bleutée.

-Phénix, tu me montreras ta flamme, siltoplé ? Allez ? Tu veux bien ?

Owen, lui, finit par s’effondrer plus qu’il ne s’assoit sur un rocher taillé en siège, la tête prise d’un vertige soudain. Les yeux mi-clos il aperçoit une silhouette en grande discussion avec Lili, sans parvenir à en distinguer les traits, mais Lili semble captivée par son interlocuteur qui parle d’une voix grave et ample, onctueuse.

-Vous êtes charmant, mais on ne demande pas l’âge d’une dame !, dit-elle en plissant les yeux.
-Vous en avez plus que moi. Comment faites-vous cela ?

Lili se rebiffe.

-Monsieur, quand on vit toute sa vie avec des brutes, oui les rides et les cheveux blancs, ça s’attrape vite ! Non mais dites donc vous !

Elle vient de repousser un long doigt sombre qui s’apprêtait à toucher son front. L’Elfe dissimulé sous un ample drap de tissu argenté noué à la taille regarde son doigt comme si on venait de le lui couper, puis il regarde Lili, puis à nouveau son doigt.

-Cela vous va bien. Donc vous dites que vous n’êtes pas née avec des cheveux blancs ? Vous avez des sillons dans la peau…vous ressemblez à une fresque d’argent.

Owen écoute Lili en souriant, avant de fermer les yeux. Lili et Morwen se ressemblent un peu, quand elles se fâchent, se dit-il.

-Vous êtes un monument. C’est ça ?

Lili cherche un secours visuel du côté de Morwen.
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