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LE TEMPS D'UN RP

Tempête brûlante sur Gorgoroth | Arthécate

Arthécate
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Arthécate
Sam 12 Aoû - 18:12

Morwen Garmorok
Je suis une elfe appartenant au peuple des Réprouvés. J'ai sans doute plus de 300 ans. Le temps n'a finalement d'importance que pour les humains pour qui il est compté.

Je vis à Gorgoroth, capitale de la nation du feu , royaume de mon père. Dans la vie, je suis une guerrière et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à mon père , je suis fiancée à Ilvir et je le vis plutôt mal.

Informations supplémentaires ici.


Malgré la flemme qui s'activait en moi pour guérir mes blessures, la douleur elle, me parcourait entièrement. Si je devais énumérer les événements de la journée, je ne citerais que des coups et des brimades… Mon père, le monstre, Ilvir… Mon corps entier me faisait souffrir et, pourtant, je veillais à ne rien montrer.

L'homme courageusement stupide se réveilla alors. La tête baissée, je ne pus discerner ses traits mais je pouvais sentir sa faiblesse dans sa voix. Sa journée ne valait guère mieux que la mienne… Pourquoi donc l'avaient-ils gardé en vie ? Aux yeux des miens, il ne s'agissait pourtant que d'un esclave en fuite. Un moins-que-rien. Les Réprouvés n'étaient pas vraiment du genre à s'encombrer des gens de cette "espèce"... Alors, pourquoi était-il là ? Certes, la torture qu'il avait subie se sentait d'ici, à travers l'odeur de son sang… Mais quoi, c'était donc tout ? Non, certainement pas. Il devait forcément y avoir une raison à cela même si, pour l'heure, je ne la voyais pas…

Et le courage se paye au prix du sang…, murmura-t-il d'une voix éraillée. Quel homme aurais-je été si je l’avais abandonné pour fuir ? Je ne vaudrais pas mieux que les monstres qui me retiennent ici.

Peut-être, mais tu serais libre … soupirais-je en me redressant pour marcher en direction de la porte. J'aurais pu lui répondre que le courage n'était que le nom donné à la faiblesse des audacieux, mais je n'en fis rien. Après tout, dans ma position, je ne pouvais m'improviser donneuse de leçon.
Garde ! Appelais-je d'une voix toute aussi éteinte et grave que celle de mon co-détenu. Personne ne vint, normal… Sans doute étaient-ils tous réunis pour écouter les recommandations d'Ilvir.

Pourquoi as-tu tenté de nous aider, lui et moi ? Et pourquoi es-tu ici ?, me demanda-t-il avant de poursuivre :Tu es une des leurs, ta place n’est pas parmi les esclaves…À moins…

À moins que quoi ? Qu'est-ce que tu imagines au juste ? sifflais-je avant de héler une nouvelle fois le misérable qui était censé nous surveiller.

Qui es-tu ?

– Mademoiselle Morwen ? M'appela une petite voix provenant du cachot d'en face. C'est bien vous ?

Je plissais les yeux pour essayer de distinguer les traits de la petite silhouette recroquevillée… Celle de la personne qui venait de m'interpeller. Il s'agissait d'une vieille dame maigre et à la peau pâle… Sans doute avait-elle passé des années enfermée ici.

– C'est moi, mademoiselle, c'est Lili.

Mon coeur fit un bon tandis que je m'écriais.

Lili ? Comment ? Comment est-ce possible ?!

Sous le coup de l'émotion, mes genoux faillirent et je m'écroulais face aux barreaux que j'enserrais de mes paumes. Lili, c'était jadis ma dame de compagnie… Mon esclave personnelle qui était en charge de mes soins. Une femme patiente et bienveillante qui m'avait grandement aidé… Seulement, elle avait eu le malheur de prendre ma défense face à mon père durant l'une de ses séances de torture corrective. Lili me fut arrachée et, le lendemain, Aegor m'apprenait son exécution.

–Ils m'ont gardé ici. Votre père disait que je lui serais probablement utile un jour… Cela fait cinquante ans que je suis là…
Lili… Je suis… Je suis… je suis désolée… J'avais beau le penser, les mots ne sortaient pas. Il s'agissait après tout de l'une de ces fameuses faiblesses que mon père avait veiller à corriger.
– Je sais bien mademoiselle… Je suis tellement heureuse de vous voir … Même si… Les circonstances…

Un garde arriva à ce moment-là. En voyant les mains sur les barreaux, ce dernier grimaça avant de leur donner un coup à l'aide de sa barre de fer. Je grognais avant de me relever.

– Que veux-tu, traîtresse…
De l'eau… rétorquais-je, défiante.
– Et pourquoi t'en apporterais-je ?
Parce que tu n'es pas totalement stupide et que tu sais que même derrière les barreaux, je peux te faire souffrir…
– Misérable…

J'étais évidemment bien trop faible pour mener mes menaces à exécution, néanmoins ce misérable garde de troisième classe n'en savait rien. Je laissais donc ma flamme apparaître, juste assez pour l'effrayer et lorsqu'il décampa, je faiblis de nouveau.

– Vous êtes blessée mademoiselle ?
Ce n'est rien, Lili. J'ai connu pire…
– Vous là, jeune homme… Sachez que vous n'avez rien à craindre d'elle. Mademoiselle Morwen n'est pas comme tous les autres.
C'est justement ce qu'ils me reprochent, pouffais-je en me redressant lorsque je perçus le bruit de la porte du couloir qui s'ouvrait.

Le garde revint avec un seau plein d'eau.

T'as pas pissé dedans, bien-sûr ? lui demandais-je avant de renifler le contenu du seau et d'y déceler une odeur suspecte… Tu es vraiment stupide… Ramène-moi de l'eau propre, et vite, grondais-je.

Il répartit aussitôt et revint quelques minutes plus tard avec un autre baquet. Et cette fois, il ne souriait plus.

– Recule ! Ordonna-t-il. Je m'exécutais, les bras en l'air pour plus de bonne foi.

Il ouvrit la grille, déposa le baquet dans l'entrée et referma aussitôt avant de disparaître. Je me dirigeais vers le petit bac que je saisis avant de l'apporter près du prisonnier. Je pris la louche pleine et la porta près de ses lèvres.  

Bois, lui dis-je simplement.

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Dim 13 Aoû - 14:33

Owen
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J'ai 27 ans et je vis au cœur de la nation du feu, dans sa capitale,Gorgoroth. Dans la vie, je suis guerrier mais désormais esclave et je m'en sors tant bien que mal. Sinon, à cause de ma malchance, je suis célibataire, j’ai perdu celle que j’aimais et je le vis plutôt mal.



-La liberté s’accommode mal de la honte, murmure-t-il, la respiration courte.

La position dans laquelle il est entravé ne lui permet guère de mouvement. Les bras suspendus, les genoux enfoncés dans le sol, la douleur irradiant depuis sa tête jusqu’à ses épaules sous tension…sa résistance est mise à rude épreuve et pourtant il garde toute sa dignité. Il aurait pu céder à la colère, à la panique mais le guerrier sait que cela ne servirait à rien. Il est à la totale merci de ses geôliers et de cette créature qui refuse de donner son nom. Lorsqu’elle lui demande ce qu’il imagine, il a un léger sourire, imperceptible sous les franges de cheveux noirs qui dissimulent son visage.

-Il y avait le sceau du château, celui de la garde noire sur ton habit. Tu te bats comme le font vos mâles, tu…il s’interrompt alors qu’elle hèle le garde avec véhémence, son regard acier glissant sur la silhouette hostile qui se dresse devant les barreaux.

Owen sait qu’elle n’est pas comme les geôliers, comme les lieutenants. Tout dans son attitude démontre l’habitude de celle à qui on ne désobéit pas. Il y a une force en cette femelle, quelque chose qui la pousse à agir comme si elle était toute puissante alors qu’elle se tient debout dans les geôles, en compagnie des esclaves. Peut-être que tout ceci n’est qu’une mise en scène. Peut-être est-elle simplement présente pour le torturer, lui. Pour lui rappeler qu’il n’est rien, qu’il est moins que ce sol qu’elle foule de sa botte. Comme s’il avait besoin de cela…Or, il apparait qu’il en va tout autrement.

Une voix vieille, brisée, s’élève depuis une cellule située de l’autre côté du couloir, une voix de dame âgée et en son cœur une haine intense flambe en un brasier qui lui fait serrer les poings. Il ne dit rien, il écoute, et de cette façon apprend enfin le nom de celle qui lui tient compagnie. Morwen. Et ce nom ne lui évoque absolument rien. Les Elfes n’ont que de rares interactions avec leurs esclaves et quand ils en ont, ce n’est jamais vraiment pour tenir une conversation polie et argumentée, ou pour évoquer plaisamment les résidents de la capitale. Pourtant, cette Morwen a eu une esclave personnelle. Cette femme, Lili, enfermée ici depuis cinquante années…Cinquante. Une vie de ténèbres et de souffrance, en un endroit maudit.

L’échange entre les deux femmes le surprend encore, plus que la demande d’eau formulée d’une voix directive à un garde hésitant. Elle a l’habitude du commandement, c’est une certitude. Il en parvient à déduire qu’elle fait partie, sans doute, de la haute société elfique. Et entendre cette vieille femme prendre sa défense, s’inquiéter pour elle, et lui dire – à lui, enchaîné – qu’elle n’est pas comme les autres ne le rassure absolument pas.  Un vague sourire ironique souligne sa pensée : il n’y a que sur les clous qui dépassent que le marteau s’abat le plus fort. Si elle est différente, si elle a une forme de considération pour les Humains – quelle qu’elle soit – alors il faut s’attendre à ce que le marteau s’abatte avec violence. Sur elle et sur ceux qui ont « bénéficié » de cette « considération ».

Les lois des Réprouvés sont dures, ils les appliquent à la lettre et si cette Elfe se trouve ici, peu importe son rang, c’est sans doute pour payer le prix d’une faute. Et plus on est haut dans cette hiérarchie sanguinaire, plus dure sera la chute.

Il prend donc le parti de ne rien répondre à la dame âgée, il essaye de conserver ses forces et de ménager sa voix. Il se demande, fugacement, si cette femelle peut représenter un sauf-conduit, une clé, sa porte de sortie de cet Enfer. Owen ne compte pas mourir ici, il ne compte pas davantage croupir comme cette vieille femme jusqu’à ce que la mort le prenne, non. S’il doit mourir, alors ce sera en luttant, d’une façon ou d’une autre. Et cette Morwen est peut-être sa seule planche de salut. Quelle ironie du sort…

Lorsqu’elle approche, il a un mouvement de recul qu’il ne peut contrôler. Le résultat de mois de mauvais traitements. Pourtant, il se reprend très vite et relève la tête pour apercevoir l’eau qui miroite dans cette petite louche. De l’eau claire, pour ce qu’il peut en juger. Le regard acier glisse ensuite vers les deux orbes de sang qui le fixent. Il y a de l’étonnement, beaucoup de méfiance dans cet échange silencieux. Un Réprouvé « gentil »…c’est comme un Mondain en guenille, cela relève de la fantaisie et de l’extravagance. Il y a forcément anguille sous roche, se dit-il. Une certaine tension s’installe quelques secondes avant que l’humain ne finisse par céder à l’impérieux besoin d’apaiser sa gorge et de boire à même la louche maintenue par la femelle.
Elle est…froide. Et pure. Il n’a plus bu d’eau de cette qualité depuis des mois, plus depuis les sources chantantes qui parcourent la forêt des Sylvestres…Depuis Ciliren…Boire cette eau lui rappelle la fraîcheur des sous-bois, la douceur d’un avant-bras de neige, l’éclat d’un rire joyeux qui noue sa gorge, l’empêchant de boire. L’eau roule sur son menton, sa gorge, pour mourir sur ses reins, traçant des sillons clairs sur la peau salie.

-Merci…, murmure-t-il avant de la regarder à nouveau.

Un silence.

-Tu peux nous faire sortir d’ici…Morwen ? Je ne compte pas mourir en cet enfer...

C’est risqué, comme demande, surtout qu’il n’est guère en position de négocier mais il doit savoir s’il a une chance, une toute petite chance de s’en tirer.
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Dim 13 Aoû - 17:44

Morwen Garmorok
Je suis une elfe appartenant au peuple des Réprouvés. J'ai sans doute plus de 300 ans. Le temps n'a finalement d'importance que pour les humains pour qui il est compté.

Je vis à Gorgoroth, capitale de la nation du feu , royaume de mon père. Dans la vie, je suis une guerrière et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à mon père , je suis fiancée à Ilvir et je le vis plutôt mal.

Informations supplémentaires ici.


Cet homme… Il pouvait bien avoir l'air déterminé, il ressemblait fort à ceux qui ne tarderaient pas à abandonner. Sans doute avait-il énormément perdu… Les miens prenaient tout sans jamais se soucier ou des dégâts du mal qu'ils pouvaient bien causer. Ils appelaient même cela le juste retour des choses… Le fait de prendre ce qu'il leur était dû, comme une dette qu'ils se remboursaient eux-mêmes. Quitte à se servir en mettant tout à feu et à sang.

Malgré tout, je n'ai jamais eu le "loisirs" de participer à l'un de leur raid. Moi, on me gardait ici, généralement sous surveillance pour être sûr que je me comporte "bien". L'insigne, comme l'uniforme que je portais ne signifiaient finalement pas grand-chose hormis le fait que j'étais bien la fille de mon père.

Alors comme cet homme pouvait ne serait-ce imaginer que je puisse l'aider ?

La seule chose que je puisse réussir à faire c'est de te faire tuer… lui dis-je en me redressant péniblement… Putain de jambe.

Je retirais ma veste, grimaçant sous la douleur provoquée par les nombreuses ecchymoses qui teintaient ma peau de bleu et de noir. Je la posais ensuite sur les épaules du prisonnier avant de placer mes paumes sur les mailles épaisses fixées au crochets sur le mur. Lentement, je fis fondre le métal dont la coulée orangée s'écoula sur le sol et le manteau de cuir qui protégeait les épaules et le dos de l'humain.

Épuisée, à bout de souffle, je me laissais glisser contre le mur, étendant ma jambe blessée afin de me soulager.

Ne compte pas trop sur moi… Visiblement, ils cherchent un nouveau moyen de me torturer… Mieux vaut pour toi que tu restes loin de moi.

Pourquoi auraient-ils gardé Lili en vie sinon ? Je ne voyais que cela… L'utiliser pour enfin me faire plier… m'enfermer avec les esclaves dans l'espoir, sans doute, que je m'attache à eux pour ensuite les blesser devant moi. Je retrouvais bien la cruauté de mon père dans ce plan même si je me demandais encore pourquoi il avait gardé Lili en vie aussi longtemps…

Tu nous rendrais service à tous si tu me tuais, maintenant…Ils te tueraient sans doute, mais plus rapidement… dis-je en fermant les yeux.
– Oh, regardez la lune… Elle est rousse… s'exclama une voix masculine venant d'une autre cellule. Je n'en ai jamais vu de pareille.

Une lune rousse, la belle affaire. Belletëyn, la fête de la fertilité, devait avoir lieu dans quelques jours, au moment où la lune deviendrait couleur de sang. À ce moment-là, les miens se retrouveraient pour… Enfin, je ne vais certainement pas vous faire un dessin…Il n'y avait donc rien d'anormal à ce que la lune soit de cette couleur en cette période… pfff.

Mais attends…

Je rouvrit les yeux lorsque je réalisais, qu'à ce moment-là, la garde serait forcément réduite. Cette fête était tout bonnement sacrée pour les Réprouvés. Seuls les "punis" seraient privés de cet événement qui n'avait lieu qu'une fois tous les trente ans.

Je peux peut-être faire quelque chose…

Repoussant ma jambe meurtrie sur le côté, je me mis à dessiner un plan sur le sol, dans la poussière et le sang.

Les cachots sont disposés comme ceci… Là, la salle de la garde et ici, l'armurerie… La clé se trouve près de la porte… Ici, les escaliers, les remparts et là… Le quartier des esclaves… Et, ici… l'entrée des ancienne douves.

Je lui expliquais alors mon "plan" quelque peu bancal consistant à attendre la nuit de Belletëyn.

Cela me laisserait un peu de temps pour me remettre d'aplomb. Ma flamme est beaucoup trop faible actuellement… Je pourrais faire fondre la serrure de cette grille pour récupérer la clé des autres. Ensuite, nous pourrons nous rendre à l'armurerie… En prenant ce rempart, nous pourrions descendre au quartier des esclaves… Tous ne seront pas présents, les miens auront besoin de serviteurs… Mais nous pouvons très bien libérer ceux-là et sortir par ici… Cela nous mènera jusque dans les bois… Vous pourrez filer vers le sud… Et là… dis-je en reprenant mon souffle. Et là, tu me tueras.









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Lun 14 Aoû - 23:00

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J'ai 27 ans et je vis au cœur de la nation du feu, dans sa capitale,Gorgoroth. Dans la vie, je suis guerrier mais désormais esclave et je m'en sors tant bien que mal. Sinon, à cause de ma malchance, je suis célibataire, j’ai perdu celle que j’aimais et je le vis plutôt mal.


Il ne répond rien à ce qu’elle lui annonce, sans filtre. Elle ne lui servirait à priori à pas grand-chose sauf à mourir.

-C’est ça ou crever ici à petits feux, dit-il de sa voix grave alors qu’elle approche en ôtant sa petite veste. Il ne lui échappe pas que la peau de la femelle est parcourue de nuances de noir et de bleu, preuves sans aucun doute du sens bien particulier de la tendresse qu’un parent Réprouvé peut avoir envers son engeance. Certaines de ces ecchymoses sont larges comme la paume de sa main…

Il ne fait aucune remarque à ce propos mais il a par contre un autre mouvement de recul, bien plus net cette fois, alors qu’elle le touche directement pour poser sa veste sur son épaule. Une suée désagréable, quelque chose de viscéral, vient de le secouer, assez pour faire remuer les chaînes en un cliquetis strident. Elle porte des stigmates visibles, les siens sont imprimés au fer rouge en son cœur. Quelques mots gentils, une attention, ne pourront pas effacer des mois d’abus de toutes sortes, même si ces gestes incontrôlés lui déplaisent fortement et qu’il comprend, petit à petit, que Morwen est quelque peu différente du reste de ses semblables.

Une chaleur intense irradie derrière lui jusqu’à ce qu’il sente, brutalement, ses bras céder, libérés de leurs fers. C’était tellement imprévu qu’il perd le peu d’équilibre qu’il maintenait grâce à ses genoux et qu’il s’effondre au sol. Cela ne dure qu’un instant avant qu’il ne se redresse et qu’il se tourne en vitesse vers Morwen, déjà prêt à en découdre si besoin est. Et il n’en est rien. L’Elfe est appuyée contre le mur, à bout de force. Le regard acier de l’humain passe de l’Elfe au mur duquel percole encore du métal fondu puis fronce les sourcils.

-Pourquoi je te tuerais ? dit-il, en observant la femelle. J’ai besoin de toi pour sortir. Alors non, tu restes en vie. Puis je ne tue pas les femmes, pas plus que je ne combats les guerriers amoindris, dit-il en approchant du bac d’eau, enquête d’eau claire et pure.

Cette fois, il boit à pleine gorgée, plusieurs fois, avant d’essuyer ses lèvres du revers de sa main, les yeux clos. Il se sent déjà mieux. Bien mieux. Lorsqu’il rouvre les yeux, c’est pour percevoir depuis la mince ouverture du soupirail qu’en effet la lune est d’une couleur d’ambre, presqu’orangée, visible entre les gros nuages chargés de pluie. L’orage semble être passé…ce qui signifie qu’ils sont ici depuis un moment. Il perçoit l’odeur du sol humide, le souvenir de cette créature de cauchemar lui revient tout comme le râle d’agonie de ce gamin qui est là, mort, juste à côté d’eux. Il regarde le cadavre pendant que Morwen parle. Et sans dire un mot, il se lève, couvre le visage du défunt de la veste que l’Elfe a déposée sur ses épaules puis revient près du mur, gardant toutefois une saine distance avec la Réprouvée. Pas question du moindre contact physique tant qu'il peut l'éviter.

Morwen devient loquace. Elle évoque un plan d’évasion, en un flot continu de propos qui lui fiche le tournis. A moins que ce ne soit l’eau, bue en abondance et trop rapidement. Alors il lève la main pour l’interrompre, en secouant la tête, puis en posant un index sur ses lèvres sèches.

-Nous ne sommes pas seuls, dit-il à voix basse en pointant la cellule voisine d’un mouvement de la tête.

Il ne manquerait plus qu’un espion, un traître ou tout simplement un humain à bout de force pour que la trahison s’accomplisse.

Il observe ensuite le plan dessiné au sol, sommairement, le regard accroché à tous les détails, en essayant de retenir les informations pertinentes.

-Ta flamme est trop faible ? Tu viens de faire fondre du métal…

Un bref haussement de sourcil est visible dans la pénombre.

-Je ne sais rien de cette nuit de Belleteyn. Et je ne préfère pas savoir, dit-il le plus sérieusement du monde tout en la regardant. Il préfère se concentrer sur le plan, qu’il observe en silence, quelques instants. Jusqu’à ce que tu reprennes des forces, il va falloir gérer deux choses : le corps de ce garçon qui va pourrir. Et le fait que tu as fait fondre mes fers. Ils ne sont pas sots, ils sauront. Sinon cela me semble possible. Avec beaucoup de chance. Et des armes.

Il s’appuie contre le mur et ajoute, les yeux mi-clos :

- Ce monstre qu’on a combattu tout à l’heure.. Je n’ai jamais rien vu de tel là d’où je viens. Qu’est-ce que c’était ? Et...pourquoi veux-tu à tout prix que je te tue?, ajoute-t-il lentement en la regardant à nouveau.
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Mar 15 Aoû - 8:20

Morwen Garmorok
Je suis une elfe appartenant au peuple des Réprouvés. J'ai sans doute plus de 300 ans. Le temps n'a finalement d'importance que pour les humains pour qui il est compté.

Je vis à Gorgoroth, capitale de la nation du feu , royaume de mon père. Dans la vie, je suis une guerrière et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à mon père , je suis fiancée à Ilvir et je le vis plutôt mal.

Informations supplémentaires ici.


Pourquoi je te tuerais ? m'avait-il demandé une première fois sans que je n'y réponde. J’ai besoin de toi pour sortir. Alors non, tu restes en vie. Puis je ne tue pas les femmes, pas plus que je ne combats les guerriers amoindris,

Oh mais quelle chance, me dis-je. Encore un qui a dans l'idée de m'utiliser tout en me jugeant trop faible et trop misérable pour mériter que la mort vienne de sa main. Je ne pus m'empêcher de sourire en entendant cela. Quelle ironie.

Je le libérais tout de même avant de m'écrouler. Je rêvais de pouvoir dormir tant je me sentais fatiguée, usée. Malgré tout, un plan d'évasion me vint à l'esprit et je ne pus résister à l'idée de lui livrer. Je ne parlais pas si fort mais, visiblement, c'était déjà trop pour lui puisqu'il évoqua les autres prisonniers.

Ma flamme provient d'un dragon noir venant des montagnes du nord. Faire fondre du métal est aussi simple et naturel que de respirer, rétorquais-je en observant mes mains, bien consciente que cela ne suffirait pas à nous faire libérer. J'ai besoin de reprendre des forces…

Mes blessures pouvaient encore guérir, à condition de rester tranquille. Mes plaies, les plus superficielles avaient déjà commencé à cicatriser. Mes bleus les moins marqués se résorbaient un peu à peu…. Néanmoins, étrangement, rien ne semblait se passer sur ma jambe. Le sang continuait de s'écouler lentement. L'on m'y avait collé un bandage de fortune mais ce dernier était totalement imbibé de mon sang.

Il n'est pas mort, dis-je en désignant le jeune humain couché sur le sol. Il est très faible, mais je peux entendre son cœur battre d'ici. Quand j'aurais récupéré quelques forces, je l'aiderai à aller mieux… enfin, s'il survit jusque-là. Quant à tes chaînes…

Je soupirais en fermant les yeux.

Tu n'auras qu'à leur dire que je ne supportais plus de les entendre grincer.

- Ce monstre qu’on a combattu tout à l’heure.. Je n’ai jamais rien vu de tel là d’où je viens. Qu’est-ce que c’était ?
Je ne sais pas d'où tu viens, mais ce genre de créature est plutôt commune dans les terres noires. Depuis que la sombre nuée a surgi du nord, bon nombre de ces bestioles corrompues en sont sorties… À présent… Il faut se méfier de la brume…

Quand il me demanda pourquoi je tenais tant à ce qu'il me tue, je rouvrit aussitôt les yeux pour mieux regarder l'humain qui me parut tout aussi épuisé que moi. Au vu de ses traits, il ne devait pas être très âgé. On pouvait aisément lire la souffrance sur son visage, mais cela n'enlevait rien à sa jeunesse.

Je ne sais pas quel âge tu as ni même ce que tu as vécu avant d'arriver ici mais…Moi, cela fait plus de trois cent ans que je suis sur cette terre. Trois cent ans que l'on me traite comme une sous-merde tout en me craignant. Trois cent ans que l'on me bat, que l'on l'humilie et que l'on me rejette. De part ma naissance, je n'ai nulle part où aller. Avec mes oreilles pointues, ma peau sombre et mes yeux rouges, les humains, les elfes comme les nains me rejettent sans même chercher à savoir qui je suis. Mais j'en peux plus de rester ici. Je ne veux plus de cette vie… Tu veux la liberté ? Et bien moi aussi… sauf que c'est la seule forme de liberté qu'il me reste.

Je poussais un long soupir…

J'ai bien essayé de faire ça moi-même, mais ma flamme ne me laisse pas faire. Elle n'a aucun intérêt à me voir morte car, sans moi, elle ne peut plus vivre non plus. Alors, pour ça, je vais avoir besoin de toi. Tu peux voir ça comme un marché, une sorte de donnant-donnant. Je t'offre la liberté et tu en fais de même pour moi. Nous serons quittes.


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Dim 20 Aoû - 22:39

Owen
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J'ai 27 ans et je vis au cœur de la nation du feu, dans sa capitale,Gorgoroth. Dans la vie, je suis guerrier mais désormais esclave et je m'en sors tant bien que mal. Sinon, à cause de ma malchance, je suis célibataire, j’ai perdu celle que j’aimais et je le vis plutôt mal.



Reprendre des forces, pense-t-il alors qu’il est appuyé contre le mur humide du cachot, les yeux mi-clos, à écouter la très triste histoire d’une Elfe pas comme les autres. Un dragon noir, des montagnes, du feu…Cela ressemble presque aux légendes qu’il avait pu entendre de la bouche de Ciliren, lorsqu’ils passaient de longues soirées à parler, à raconter, à se projeter. Les soirs d’Almaren…

La forêt.
Le secret.

Il a un regard de biais pour ce profil de neige et d’ébène agrémenté de deux rubis. Elle est tellement différente de Ciliren. Tellement différente des autres Réprouvés. Est-ce seulement possible que cela soit ? ll sait que les Elfes reçoivent un don à la naissance, en plus de leur immortalité, ce qu’il a toujours trouvé particulièrement injuste. Et il sait aussi que c’est ce don qui formate toute destinée elfique. Alors, selon les principes de oreilles pointues, peu importe leur provenance, elle est en effet une Réprouvée, une paria au sein même de sa société. En plus d’en être une visiblement ici…Qu’elle est cette énigme faite chair, exactement ?

Elle est jeune pour une Elfe. Trois cent ans…C’est peu, presqu’un bébé à l’échelle de certains de ses congénères plusieurs fois millénaires comme ce vieux fou qui vit sous la montagne de fer. Et pourtant il semble à l’entendre qu’elle en a vécu le triple, elle est usée, abusée, désabusée tout à la fois.

-J’ai 27 ans, dit-il en regardant son condisciple pas si mort là-bas. Je viens de la grande cité d’argent, au nord, la cité des Elfes Mondains. Je suis…J’étais, corrige-t-il, un soldat affecté à l’ambassade humaine. Ma vie était…belle.

Il n’a pas honte de le dire, ce n’est que l’exacte vérité. Il avait la santé, l’aisance financière, l’éducation et un physique avantageux, ce qui ne gâchait rien. Et par-dessus tout, il y avait Ciliren. Il retient un soupir en songeant aux yeux d’or, si beaux, rieurs, qui hantent ses souvenirs et nourrit ses regrets.

-C’est en perdant la liberté qu’on s’aperçoit à quel point elle est précieuse. Tu ne l’as jamais connue, on dirait, murmure-t-il en penchant sa tête sur la gauche de manière à en faire craquer les os de sa nuque ce qui lui procure un soulagement immédiat, sinon tu ne parlerais pas comme ça. Je comprends ton point de vue, pourtant. Je tiendrais peut-être le même discours si j’avais vécu ce que tu dis avoir vécu. Pourtant, il semble que tu ne sois pas comme tes frères si j’en crois ce que j’ai pu voir et les paroles de cette vieille servante, ajoute-t-il, pragmatique.

Soulagé, il regarde alors franchement Morwen puis sa jambe.

-Je m’appelle Owen. Il te faut quoi pour soigner ça ? Il n'y a que de l'eau, et je n'ai…

Il se regarde. Il porte juste un vieux pagne dégoutant.

-…pas grand-chose pour changer ton pansement.

Il regarde ses habits à elle.

-Si tu portes une toile légère là-dessous, déchire en un lambeau et je pourrai t’aider. Si tu le souhaites.
Arthécate
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Lun 21 Aoû - 18:26

Morwen Garmorok
Je suis une elfe appartenant au peuple des Réprouvés. J'ai sans doute plus de 300 ans. Le temps n'a finalement d'importance que pour les humains pour qui il est compté.

Je vis à Gorgoroth, capitale de la nation du feu , royaume de mon père. Dans la vie, je suis une guerrière et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à mon père , je suis fiancée à Ilvir et je le vis plutôt mal.

Informations supplémentaires ici.


Oh, je sais bien de quoi j'avais l'air en cet instant précis. Je ressemblait très probablement à un être méprisable, agonisant et horriblement… faible. Malgré mon état plus que désolant, je ne cherchais pas pour autant à attirer sa sympathie et encore moins sa pitié. Cela reviendrait à subir une nouvelle humiliation… Une de plus … Je me contentais donc de répondre simplement à sa question. M'appliquant à me montrer franche et directe sans user de détours pompeux et inutiles. A son tour, il se prêta au même exercice. Me divulguant son très jeune âge et la vérité sur une existence brisée… la sienne. Les miens l'avaient donc arraché à une "belle" vie…

Je cherchais à comprendre ce que cela signifiait pour lui. De quoi était-elle faite pour être décrite ainsi ? Je me sentais un peu bête de ne pas comprendre cette chose qui lui semblait pourtant si simple, si évidente… Cette chose qu'il ne pouvait que regretter et à laquelle il songeait avec mélancolie.

Une belle vie… Mais qu'est-ce que c'est ?

La question avait beau me brûler les lèvres, je ne lui fit pas l'affront de la poser. Je sentais que, quelque part, cela reviendrait à l'insulter et j'avais beaucoup trop besoin de lui pour prendre le risque de le vexer. Je me contentais donc d'essayer de l'imaginer, fermant les yeux pour tenter de visualiser ce qui m'était totalement inconnu.

Il parla de mes frères et de nos différences… Au fond, il n'y en avait pas tant que cela. Nous avions tous plus ou moins évolué de la même manière, en subissant la même éducation. Nous avons tous grandi en écoutant les discours guerriers de mon père. Ceux empreints de cet esprit de vengeance qui l'animait tout en pourrissant son âme, encore et encore…

La seule différence entre eux et moi c'est que je ne pense pas que nous sommes supérieurs aux autres… Nous avons tous vécu une existence difficile, c'est un fait. On nous a violemment rejeté pour notre différence. Pour ce "don" qu'aucun de nous n'a réellement cherché à obtenir…Mais si cela explique certaines choses, comme notre haine viscérale pour nos "congénères", cela ne doit pas justifier les atrocités que nous commettons chaque jour… soufflais-je, épuisée. Personne n'est réellement libre dans cette cité. Nous ne savons même pas ce que ce mot signifie réellement. Nous obéissons, aveuglément, aux ordres d'un vieux fou…

Torturer, humilier, tuer… Au fond… Tout ceci n'était qu'un exutoire. Un moyen de laisser parler la haine que nous ne pouvions retourner sur notre chef. Sans doute étions-nous fait pour être rejeté par le monde, mais nous aurions très bien pu choisir de mener une toute autre existence si nous avions été guidés par une toute autre personne. Je reste persuadée que mon peuple aurait été capable de grandes choses… Mais ils ont choisi cette facilité détestable qui, à mon sens, nous rendait d'autant plus méprisables. Dès lors, il nous a été impossible de faire marche arrière…

L'humain m'apprit finalement son nom : Owen. Il s'était même radoucit au point de me demander comment il pouvait m'aider avec ma jambe. Je rouvris les yeux pour observer la blessure sanguinolente et soupirais encore.

Si même ma flamme ne peut la guérir, alors c'est que rien ne le peut. Les blessures causées par ces ignobles créatures sont traîtres… certaines peuvent même empoisonner le sang et faire pourrir le corps. Ma flamme retardera probablement l'échéance, mais…

Mais quoi ?

Mieux valait ne pas y penser. Je refermais les yeux et tentais de me souvenir de la couleur du ciel… De ce bleu que je n'avais pas pu apercevoir depuis l'arrivée de la brume. Ici, le soleil se voyait bien incapable de percer les sombres nuages qui nous entourraient, contrairement à la Lune. Les jours s'écoulaient en une nuit interminable… Infinie…
J'aurais voulu lui demander de me le décrire, ce bleu oublié… De me parler de la chaleur du soleil…

Impossible…

Je tiendrai ma promesse… ne t'en fais pas… dis-je avant de m'endormir.


*****

– Oh, hey, réveille-toi ! Gronda une voix qui ne m'était pas entièrement inconnue.

Il s'agissait du garde peu courageux de la veille. Il se tenait bien droit, derrière la grille bien fermée et … à côté de lui…

Je vois que tu t'es trouvée un ami… Tu l'as même libéré. C'est si gentil de ta part, me lança Ilvir, le visage affichant son mépris.

Je voulais dormir et figure-toi que ces chaînes font un bruit désagréable… Que me vaut le "plaisir" de ta visite ?
Belletëyn approche.
Et alors ?
Ce serait l'occasion idéale pour te faire pardonner en t'accouplant avec moi. Nous pourrions alors officialiser notre mariage.

Dégoûtant…

Non merci, rétorquais-je avant de lui tourner le dos.

Je savais pertinemment que mon affront le mettrait en colère. Sans doute allait-il imaginer une nouvelle punition. Heureusement , Ilvir manquait cruellement d'imagination. Aussi, lorsqu'il devait me punir, il ne s'en prenait qu'à moi… Il adorait cela, d'ailleurs.

Morwen ! Il s'agit de la décision de ton père. Combien de temps comptes-tu encore lui manquer de respect ? gronda-t-il avant de faire trembler les barreaux.

Jusqu'à ce que le soleil ne revienne en Terre Morte. Ce ne sera pas la première fois que je lui désobéi.

Le garde pouffa mais son rire fut rapidement remplacé par des borborygmes familiers… Ceux se produisant quand une lame perçait une gorge.

Et quand cesseras-tu de tuer les hommes de mon père ? lui demandais-je avant de me relever pour me rapprocher de lui.
Quand tu cesseras de te moquer de moi, Morwen. Ma patience a des limites. Tu n'es qu'une femelle et tout ceci est ta faute !

Mon sourire s'étendit pour se faire plus carnassier.

Tu es un être faible, Ilvir… Comment veux-tu que l'on te respecte ? Tu n'es même pas fichu d'assumer tes propres erreurs.

Tu… Tu es...

Et puis, rien. Comme à son habitude, il se contenta de quitter les lieux en ordonnant aux gardes de se débarrasser de "ça"... Ils arrivèrent à quatre pour se saisir du cadavre de leur frère. Aucun d'eux n'osait dire quoique ce soit… Évidemment…

Je me retournais vers Owen, croisant les bras comme pour me donner une certaine… contenance.

Lui, c'est mon "fiancé". Une autre raison de vouloir quitter ce monde rapidement… je posais finalement les yeux sur le jeune humain toujours couché sur le sol. Il vivait encore.

Ma jambe ne saignait plus mais une bosse s'était formée à l'endroit de la plaie… Cela ne laissait rien présager de bon mais, au moins, avais-je récupéré suffisamment d'énergie pour soigner le jeune esclave. Je vins donc m'asseoir près de lui et fermais les yeux. J'écoutais les faibles battements de son cœur jusqu'à le voir… Ce cœur si jeune, si fébrile… On sentait que ce gamin était un battant. Je souris et vins poser mes lèvres sur les siennes, laissant ainsi ma flamme parcourir son corps… Lentement, je lui transmis la chaleur de la vie de ce dragon des montagnes, juste un soupçon de cette force qu'il avait choisi de partager avec moi mais qui suffirait à raviver cette flamme bien humaine.

Quelques secondes suffirent pour que le cœur du garçon reprenne de la vigueur.

Il n'y a plus qu'à attendre qu'il guérisse.

De nouveau épuisée, je retournais me coucher sur ma paillasse et me rendormi.


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Lun 28 Aoû - 16:13

Owen
Atréis

J'ai 27 ans et je vis au cœur de la nation du feu, dans sa capitale,Gorgoroth. Dans la vie, je suis guerrier mais désormais esclave et je m'en sors tant bien que mal. Sinon, à cause de ma malchance, je suis célibataire, j’ai perdu celle que j’aimais et je le vis plutôt mal.



Il écoute. Avec la plus grande attention.

Owen sait très bien comment sont perçus les Réprouvés en dehors de leur territoire, il le savait bien avant de leur être vendu comme esclave. Dans la cité d’argent, les histoires circulaient entre les tables des tavernes, dans les couloirs des palais, dans les contes horribles qu’on racontait aux petits enfants turbulents.

-Si tu n’es pas sage, tu iras à Gorgoroth, lançaient parfois certaines mères excédées, récupérant dans la seconde un marmot sage et tranquille.

Oui, les Réprouvés sont les Ombres des contes, les Monstres sous le lit, les Fantômes des placards…Ceux que personne ne respectent, ceux que personne ne veut voir de trop près. Des légendes.

En l’esprit d’Owen, comme tout Humain libre, les Réprouvés représentent le mal absolu, ceux qu’il faut détruire, des monstres, car c’est avec cette certitude qu’il a grandi, qu’il s’est battu aux côtés des autres Elfes. Un Réprouvé ne peut pas être gentil. Il ne peut pas être doux. Il ne peut pas être digne de confiance. Alors, en son esprit règne la confusion. Cette Elfe là est différente. Elle lui parle correctement, elle n’a pas cherché à l’abattre pas plus qu’elle n’a cherché à lui faire du mal. Il sent qu’elle est sans doute bien plus que ce qu’elle ne veut le dire mais il ne cherche pas à savoir pour l’instant. Morwen représente sa meilleure chance de sortir de cet Enfer alors, même si cela a à l’encontre de tout ce qu’on lui a dit à leur propos, il l’écoute et il cherche une solution pour cette jambe affreusement blessée.

Il se trouve qu’il en a une mais…

-Le vieux fou…Tu parles de votre souverain…, murmure-t-il en se rapprochant.

Il la laisse parler, il regarde la jambe, cherchant à se rappeler les mots alors qu’elle évoque les créatures et sa blessure. Elle est visiblement à bout de force. Il va falloir faire vite. Par chance elle s’endort rapidement ce qui lui laisse quelques minutes pour tenter de se souvenir. Un souvenir bien précis. Le regard d’acier se pose sur le petit bac d’eau pure laissé là-bas, puis sur le gamin et enfin sur le couloir, guettant le moindre bruit de pas. Personne. Alors il se lève prudemment et s’empare du récipient avant de le poser près de la jambe blessée.

Cela va lui demander beaucoup d’énergie, probablement toute son énergie d’ailleurs mais…

- nesta haru eithel celeb-nên, chuchote-t-il sans relâche devant l’eau.

Après des dizaines d’essais infructueux, après avoir adapté la prononciation, un effet se produit enfin. Un mince filet argenté s’extirpe du petit bac sous les yeux rougis d’Owen, un filet qui pénètre la blessure et arrête le saignement sans vraiment la soigner. Peu importe, cela ne saigne plus, cela va sans doute l’aider à guérir et c’est épuisé au-delà de tout ce qu’il a pu connaître qu’il finit par s’endormir contre le mur, les yeux brûlant sous les paupières closes.


***

Le bruit métallique le sort de son sommeil, un mauvais sommeil chargé de rêves atroces. Et il lui semble que le réveil ne vaut guère mieux que le rêve. Devant lui, derrière les barreaux, se tient l’Elfe de la veille, immense et armé de pieds en cape. La fracture entre Morwen et lui est frappante. Elle lui tient tête alors même qu’il tient des propos odieux, parle d’accouplement et de cette fête qui approche. Il se dit en lui-même que les mœurs et les rites de séduction de ce peuple sont décidément à la hauteur de leur réputation : brutaux. Il en ressent un malaise évident pour elle, lui qui ne parlerait jamais de la sorte à aucune femme, quelle qu’elle soit. Il suit l’échange en silence, cherchant du regard la blessure qui semble avoir formé une espèce de renflement sous la peau. Bon…Au moins ça ne saigne plus et elle peut se tenir debout, c’est déjà ça.

Il assiste sans dire un mot à l’exécution du garde, demeurant dans une sage réserve sur tous les points jusqu’à ce qu’Ilvir s’en aille. Là et seulement là il prendra la parole, faisant douloureusement craquer sa nuque dans le même temps.

-Ton fiancé…D’accord. Un mariage arrangé, selon toute vraisemblance.

Il regarde en direction des barreaux, puis des traces de sang au sol. Il a parfaitement cerné Ilvir : l’Elfe avide de pouvoir, avide d’assurer sa position et de pérenniser son nom en épousant une fille de haut rang. S’il avait encore un doute, il n’en a désormais plus le moindre : Morwen fait partie de la haute société et son père est important. Assez en tout cas pour que le « fiancé » vienne marquer son territoire jusqu’ici, dans les cachots. Pathétique.

-D’où je viens, ce genre de type n’est respecté de personne, dit-il en se levant à son tour pour approcher le gamin.

Curieux, il la regarde agir, s’apprête même à la retenir alors qu’elle se penche vers lui mais assiste alors à ce qu’il a déjà pu observer en d’autres temps, en d’autres lieux. Une guérison par la magie des Elfes. La sienne est différente bien qu’elle ait au moins une chose en commun avec les autres : elle utilise son don, sa Flamme, pour ranimer le gamin qui semble respirer bien mieux. Alors qu’elle s’éloigne, il se penche vers le petit et pose deux doigts sur sa gorge. Le cœur bat plus vite, le rose revient sur ses joues pâles…Owen n’a même pas le temps de remercier Morwen qui est déjà repartie dans les limbes du sommeil, au contraire du petit qui ouvre les yeux sur le guerrier.

-Du calme. Pas de bruit, murmure-t-il alors que le blessé reprend peu à peu ses esprits et qu’il observe terrifié, tout son environnement sombre et sale. Le regard du petit tombe inévitablement sur Morwen qui s’est effondrée dans un coin et il retient un cri d’effroi. Owen le bâillonne d’une main ferme, les sourcils froncés. -Du calme ! Elle ne te fera rien, c’est elle qui t’a soigné. Moi je pensais que tu étais mort, si elle n’avait pas été là, tu aurais sans doute fini tout seul ici. Si j’enlève ma main, tu promets de ne pas crier ?

Deux grands yeux effrayés le scrutent, il est visiblement en état de panique mais il opine rapidement de la tête. Alors Owen le libère et l’aide à s’asseoir, tout en lui parlant.

-Elle est avec nous, petit. On va sortir, d’une manière ou d’une autre mais on va avoir besoin de toi. Si tu ne veux pas finir ici, tu feras ce qu’on te dit d’accord ?

Il opine à nouveau rapidement de la tête, évitant de regarder la silhouette allongée là-bas.

-Quel est ton nom ?, demande le guerrier d’une voix plus douce. Moi c’est Owen.
-Fineas…
-D’accord Fineas. Fais-toi le plus discret possible et…
-…ET mais il est vivant celui-là !, ricane une grosse voix aux accents rauques au-delà des barreaux. BERETH !!! Il est vivant ! T’avais pas vérifié avant de le balancer là ?, hurle le garde au dit Bereth qui répond depuis l’autre bout du couloir.

Bereth approche des barreaux et observe la scène intrigué. Il a l’air plus âgé que tous les autres Elfes qui se sont rendus ici, quelques rides barrent son front. Quant à son regard…Froid, calculateur. Les deux orbes passent successivement de l’humain à Morwen puis de Morwen au gamin. Il réfléchit, les mains dans le dos.

-Intéressant…

Il glisse un mot à l’oreille du garde qui regarde à son tour Morwen avant de hausser les épaules, de dédain. Il balance du vieux pain noir à travers les barreaux avant de s’éloigner. Bereth, lui, reste encore un peu, silencieux, occupé à observer les deux hommes comme s’ils étaient des animaux. Un fin sourire étire ses lèvres et au bout de quelques instants il s’éloigne à son tour, vers la sortie des cachots.
Fineas, qui avait fait de son mieux pour ne pas céder à la panique, éclate alors en sanglots.

-On va mourir ici, dit-il en reniflant longuement.


***

Owen et Fineas parlent tout bas dans un coin du plan qui sera potentiellement exécuté, attendant le réveil de Morwen qui avait bien besoin de sommeil. Le guerrier a gardé un œil vigilant sur elle, ignorant les visites bien plus nombreuses depuis celle de ce Bereth. Il semble qu’ils soient tous les trois devenus des phénomènes de foire. Même les anciens gardiens d’Owen sont venus l’observer sans toutefois dire le moindre mot. Comme s’ils savaient quelque chose qui les amuse beaucoup mais dont ils n’évoquent rien en ces lieux sombres et humides.

Le guerrier est inquiet. Aussi, lorsque Morwen rouvre un peu les yeux, il s’approche d’elle et lui fait part de ce qu’il s’est passé pendant son sommeil.

-Ce Bereth…Il n’est pas comme les autres. Il n’est pas revenu mais il semble que tout Gorgoroth veuille passer devant notre cellule. Tu sais ce que ça pourrait éventuellement signifier ?


***

Dans la salle du trône du château, Bereth avait fait son rapport à l’imposant Réprouvé qui occupe l’immense fauteuil sombre. Sa voix avait porté haut et fort jusqu’à Aegnor, sous le regard d’Ilvir qui n’avait pas cillé sous l’insulte que représentait les propos de Bereth.

Sa fiancée a partagé sa flamme avec un humain.
Pour le guérir.

L’impensable disgrâce avait donc eu lieu et tout Gorgoroth bruisse désormais de son humiliation, de cette fiancée lassante qui ne cesse de combattre l’inévitable. Une réparation sera sans doute demandée…

Ilvir ne peut pourtant s’empêcher de frémir lorsqu’un sourire étire largement les lèvres sombres du souverain des terres noires. Aegnor ne sourit jamais. Ce qui le rend bien plus terrifiant qu’il ne l’est déjà…
Arthécate
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Lun 28 Aoû - 20:24

Morwen Garmorok
Je suis une elfe appartenant au peuple des Réprouvés. J'ai sans doute plus de 300 ans. Le temps n'a finalement d'importance que pour les humains pour qui il est compté.

Je vis à Gorgoroth, capitale de la nation du feu , royaume de mon père. Dans la vie, je suis une guerrière et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à mon père , je suis fiancée à Ilvir et je le vis plutôt mal.

Informations supplémentaires ici.



À mon réveil, l'ambiance au sein de notre misérable cellule avait changé… Je pouvais sentir de la surprise, du soulagement … mais ce dernier semblait mêlé à de la peur. La raison me fut bien rapidement expliquée et je pus nettement sentir mes yeux s'écarquiller sous l'étonnement et l'inquiétude. Tant d'émotions se bousculaient en moi… Tout autour. J'avais beau être épuisée, tout ceci me poussa pourtant à me relever.

Fait chier… grondais-je en visualisant parfaitement la scène…

La découverte du vieux Bereth, la propagation de la rumeur… Jusqu'aux oreilles de mon père… Et lui, qu'allait-il faire à présent. L'affront était trop grand, la souillure trop importante car, pour un Réprouvé, je venais de lier ma flamme à un misérable petit humain mourant. Et, en faisant cela, je venais probablement de tous les condamner. Comme il lui serait aisé de me faire plier avec tous ces moyens de pression sur pattes. Il n'hésiterait pas à les faire torturer sous mes yeux simplement pour mieux me contrôler… Cette pauvre Lily n'y résisterait certainement pas.

Ça annonce les problèmes… Voilà ce que cela signifie, rétorquais-je en serrant les mâchoires.

Et ces derniers ne se firent pas attendre bien longtemps. Sans doute attendaient-ils mon réveil pour intervenir puisque les gardes arrivèrent presque aussitôt. En nombre… Deux saisirent Owen, deux autres attrapèrent le gamin tandis que Bereth lui-même se plaça devant moi.

– Ton père vous convoque… Tous…

Le sourire qu'il affichait ne laissait rien présager de bon… Et en effet, la cellule voisine fut également vidée de ses occupants… Personne ne chercha à me maintenir ou à me contraindre. Ils n'en avaient pas besoin puisqu'ils savaient que je suivrais, forcément. L'on nous escorta à travers le château, jusque dans la salle du trône où patientait mon père ainsi que toute sa cour. Je l'avais visiblement insulté pour la toute dernière fois.

– Et voici ma fille, ma déception… affublée de toute sa misérable troupe, cracha-t-il tout en se relevant non pas pour se diriger vers moi mais vers Owen et le gamin. Et qui êtes-vous au juste pour que Morwen décide de tourner le dos à son peuple ? Hm…

Personne, seulement des êtres vivants qui… et ma phrase mourut aussitôt dans une gifle qui me cloua au sol.

– Il ne me semble pas t'avoir adressé la parole, siffla-t-il avant de porter toute son attention au gamin qui avait bénéficié de ma flamme… de ma malédiction. Non, tu n'as rien de spécial… Tu es juste un humain, un misérable mortel…Bien !

L'air soudainement enjoué, le roi remonta sur son estrade.

– Puisque que ma fille a elle-même choisi son clan, elle rejoindra ces humains, annonça-t-il fièrement avant de poursuivre …dans l'arène où ils combattront quelques créatures de la brume afin de nous offrir quelques animations fort sympathiques pour la Lune de Sang.

L'annonce fut aussitôt suivie par une salve de joyeux applaudissements malsains …

– Retournez donc à vos cachots et préparez vous à tous rejoindre votre dieu pour notre plus grand plaisir.

Et si on gagne ? demandais-je en essuyant le sang qui s'écoulait de ma lèvre fendue.

– Si vous gagnez ? Pouffa-t-il. Et comment ? Regarde-moi cette bande de… il grimaça, le dégoût se lisait aisément sur son visage.

Si on gagne… Et on gagnera… J'exige que ces prisonniers soient libérés.

L'assistance se mit à rire bruyamment, le sourire de mon père s'étira de nouveau. À l'évidence, personne ne nous croyait capable de vaincre ces créatures… Certes, parmi les prisonniers, seul Owen était réellement capable de combattre. Mais cela représentait également une chance pour eux de fuir cette ville, cet enfer.

– Et que comptes-tu faire avec des esclaves harassés et des vieillards ? Penses-tu sincèrement que vous puissiez avoir une chance ?

Je le pense… À condition que tu suives les règles du jeu que tu as inventé. Nous avons le droit à des armes et je suis autorisée à utiliser la magie.

– Bien… Si tu le souhaites. Je peux bien accorder ça à ma fille…





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Mar 29 Aoû - 15:13

Owen
Atréis

J'ai 27 ans et je vis au cœur de la nation du feu, dans sa capitale,Gorgoroth. Dans la vie, je suis guerrier mais désormais esclave et je m'en sors tant bien que mal. Sinon, à cause de ma malchance, je suis célibataire, j’ai perdu celle que j’aimais et je le vis plutôt mal.



Les problèmes ? Il rétorquerait bien qu’ils sont déjà au beau milieu d’une situation épineuse mais il se contient. Cela ne servirait à rien de dénoncer une évidence, alors il attend.

Owen déteste être en position de faiblesse comme il l’est depuis quelques heures. Dehors, même avec des chaînes, il pouvait observer, imaginer, prévoir. Entre ces murs décrépis et sordides, enfermé, sans aucune autre vue que celle dispensée par une minuscule ouverture au niveau du sol et les barreaux de leur cellule, il ne peut rien prévoir, il ne peut rien organiser. Il a faim, il dévorerait volontiers l’affreux bout de pain noir que le garde leur a jeté mais Owen ne le mange pas. Il sait que Fineas ne tiendra jamais sans rien dans le corps. Lui, c’est un guerrier. Il a l’habitude des privations nécessaires lors de combat alors il ramasse le maigre repas et en tend un morceau au gamin dont l’estomac vient de produire un épouvantable borborygme de faim.

-Mange, avant que…

Il n’a guère le temps de finir sa phrase. Dans le couloir, une petite cohorte à la cadence coordonnée s’arrête devant leur cellule, le gardien l’ouvre et aussitôt les Humains sont encerclés. Owen est rapidement maintenu par les bras, tout comme Fineas qui n’a guère eu le temps de mordre dans sa ration. La prise de ces mains griffues sur sa peau nue le fait se débattre avant qu’un poing ne s’abatte sur sa pommette. Ravalant sa fierté, il ne bouge plus, il suit du regard la silhouette de Morwen qui les précède, non sans observer les alentours, y compris le nombre de couloirs qu’ils doivent emprunter.

A sa grande surprise, ils ne se dirigent pas vers le quartier de la haute noblesse, ils empruntent la voie mortelle qui mène à l’intérieur du château. Le battement du cœur d’Owen vient de sensiblement accélérer, alors que le regard de l’humain se pose sur l’Elfe, juste devant lui. Le château. Son père. Serait-ce… ?

Tempête brûlante sur Gorgoroth | Arthécate - Page 2 W5oc

A la lueur d’une lune pâle, la forteresse de Gorgoroth, résidence principale du souverain du Feu, est encore plus sinistre qu’elle ne l’est d’ordinaire. Les flammes qui sont l’essence même du peuple sombre brûlent en tous temps et en tous lieux, noircissant les parois tout en les enveloppant d’une diffuse lueur rougeâtre qui semblent figurer les portes d’un autre-monde réservés aux criminels et à la lie de toutes les sociétés, un monde dont Aegnor Garmorok serait l’empereur incontesté. Les deux hautes tours ceinturent le donjon dans lequel vit le souverain, desquelles s’échappent en permanence des hurlements, des gémissements et des plaintes.

Owen ferme un instant les yeux avant de les rouvrir sur le dos de Morwen.

Par tous les Dieux, que cela ne soit pas…

Pourtant au fil du dédale de larges couloirs gardés par de hauts Elfes sombres dont il sent le regard haineux sur sa nuque, sa crainte se transforme peu à peu en conviction. Ils se dirigent vers l’immense salle du trône. La décoration, toute spartiate et militaire qu’elle soit, devient plus élaborée, plus compliquée, somptueusement terrifiante. Les hautes portes devant lesquelles la cohorte s’est arrêtée s’ouvrent enfin pour révéler l’essence même de la nation Réprouvée, le trône de feu sur lequel est assis un des quatre souverains elfiques. Aegnor Garmorok se trouve là, il les attend, assis dans un berceau de flammes qui dansent naturellement autour de lui.

Et le cœur d’Owen vient de rater un battement, alors que Fineas est sur le point de se trouver mal.

Tempête brûlante sur Gorgoroth | Arthécate - Page 2 0c9t

Les quatre souverains elfiques sont les Enfants du Monde. Sans âge, ils représentent l’essence même des quatre éléments primordiaux. Aux sages Elfes de la Prime Sylve, l’eau bienfaitrice. Aux hauts Elfes d’Almaren, habiles commerçants et diplomates de génie, le vent porteur de tous les messages. Aux braves Elfes gris sous la Montagne, la maîtrise de la terre et du roc. Aux ardents guerriers de Gorgoroth, le feu destructeur. Les quatre pouvoirs, répartis entre les quatre nations, garantissent l’équilibre, un équilibre souvent mis à mal au fil des siècles par les guerres, les conflits, les alliances et les désunions. L’histoire des Elfes ne peut se conter de mémoire d’homme. Owen n’en connait donc que les derniers et plus récents événements : l’alliance de trois nations contre Aegnor et les Réprouvés, obligés de s’installer dans les terres noires pour un motif dont il ignore tout.

La vision d’Aegnor, là-bas, emplit son cœur d’amertume et de colère.
Sa plus grande crainte se confirme donc.

Morwen est la fille du souverain et immanquablement le guerrier ne peut que regarder le sol, avant de secouer la tête, imperceptiblement. Lorsque le plus féroce des Réprouvés se dirige vers lui, il relève la tête et croise le regard du souverain qui esquisse un bref sourire avant de porter son attention sur Fineas. La gifle qu’il donne à Morwenn lui serre le cœur mais il ne peut rien faire pour l’instant, certainement pas face à cette créature plusieurs fois millénaire et toute une Cour de Réprouvés surentraînés…

En son cœur, Owen SAIT qu’Aegnor connait son identité. Il sait.

Les cartes viennent d’être redistribuées et certainement pas en sa faveur.

Le combat qui approche, celui qui va les opposer aux créatures de la brume sera un vrai massacre, une libation à la lune de sang, il en est conscient. Du coin de l’œil il regarde Fineas qui tremble comme une feuille, il pense à la vieille Lily du cachot, à tous ceux qui sont encore en état de marcher, de se tenir debout. Ce ne sera en rien un combat, ce sera une exécution sous couvert de divertissement. Et il se sent responsable de tout ceci.

- …Je peux bien accorder ça à ma fille, entend-t-il, alors que Morwen essaye bravement d’obtenir de quoi leur donner une chance lors de ce combat inégal.

Owen lève la tête vers le souverain qui ne le quitte pas des yeux. Un échange silencieux a lieu avant qu’un index musculeux et gris ne montre la jeune Elfe debout entre ses geôliers.

-Tu es ici parce que tu as déjà montré tes vices en d’autres lieux, esclave. Tu as également souillé mon engeance, aussi pourrie et faible soit-elle. Qui crois-tu être pour oser poser de tels gestes en mon domaine sans en payer le prix, Humain ?

Owen ne répond rien, il a regard navré pour Morwen, puis reporte son attention sur Aegnor. Ses poings se serrent, ses bras se tendent sous les griffes des Sombres qui le maintiennent plus fermement encore.

-Ce que vous appelez « vice », j’appelle cela « dignité », répond-t-il sourdement, la voix si rauque qu’elle ressemble à un grondement.

Un silence de mort s’abat sur la foule présente. Tous les regards sont désormais rivés sur l’humain qui vient d’oser l’impensable. Un sourire sournois s’affiche sur le visage d’Aegnor qui laisse son bras pendre le long de son trône de feu. Du geste le plus nonchalant qui soit, il agite son index de manière concentrique en direction du sol. Une lueur intense luit sur les dalles de pierre, en un long filament de feu qui serpente lentement au niveau des interstices en direction d’Owen. Les deux gardes affermissent leur prise jusqu’à ce que le serpent de feu s’insinue sous les pieds nus du guerrier. Bientôt, les hurlements de l’Humain se font entendre alors que le serpent incandescent sillonne son corps jusqu’à son visage. Deux traits noirs entrecroisés, ornés de symboles elfiques, s’impriment alors en sa chair au niveau de sa joue droite, jusqu’à sa gorge dans un grésillement horrible et une effroyable odeur de chair brûlée. Insensible à cette douleur, Aegnor sourit encore avant de regarder sa fille et de lever la main.

- Les Bêtes sauront qui frapper en premier désormais. Emmenez-les tous les trois. Une portion minimale d’eau par jour, assène-t-il avant de se lever et de s’éloigner. Que ces indignités cessent de vivre pour notre bon plaisir à tous. Ilvir !, dit-il en regardant le puit de lave qui s’écoule derrière le trône.

Depuis la foule, le haut Elfe approche son souverain et pose un genou au sol, tête baissée.

-Ma quatrième épouse porte une fille. Elle sera tienne en réparation de cette…faute. Et cette fois, elle sera…digne de nous, assure-t-il avec un sourire, sans plus regarder Morwen, Owen et Fineas qui sont trainés hors de la salle du trône et à nouveau enfermés dans les cachots.


**
Fineas vient de déposer ce qui ressemble à un vieux gilet troué sur les épaules d’Owen qui ne dit pas un mot. Il n’a rien dit, rien du tout, pas depuis leur retour en sa cellule. Les yeux clos, il essaye de ne pas songer à l’affreuse douleur qui ronge sa chair, mais il en est incapable. Seule manifestation de sa souffrance, un tremblement irrépressible de sa main droite, qu’il ferme en poing serré sous le vieux gilet de Fineas.

Il est marqué à vie, dans sa chair, comme un animal.

-Quelles sont nos chances, face à ces bêtes ?, dit-il alors après un long silence, la gorge sèche.

Il s’adresse à Morwen mais Fineas secoue la tête en murmurant :

-Je ne sais pas me battre, ils m’ont capturé alors que j’étais en train d’aider mes parents aux champs...
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