Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

Le pouvoir corrompt plus sûrement que le Ver | Tawen

Ally
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Ally
Mer 26 Avr - 20:47
Le contexte du RP
Mise en situation

La situation

Un groupe de vampires s’aventure à la Nouvelle Orléans. Ils ne savent pas qu’un indicateur pro loups-garous a rapporté l’information. Qu’est-ce que ces créatures de la nuit viennent faire dans la ville des sorcières ? Du point de vue des loups, c’est une question qui mérite d’être élucidée, ce qui amène quelques membres de la meute des Crocs d’Argents à chercher à percer ce mystère.

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Ally
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Ally
Mer 26 Avr - 22:50

Sybille
de Saint-Vallier

J'ai 21 ans en apparence mais en réalité…j’en ai bien plus et je vis à Xandria, USA. Dans la vie, je suis la digne fille de mon Père et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance (question de pont de vue), je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

La Louisiane de nuit est un spectacle dont je ne me lasserai probablement jamais. L’odeur de la terre, celle du vent chaud, lourd, chargé de fragrances étranges évoluant au fil des siècles, l’odeur de tous ces mortels qui s’emploient à remplir leur vie de choses insignifiantes, inconscients qu’ils sont de tout ce qui rôde autour d’eux, de jour comme de nuit…

Les lumières ! Les couleurs ! La musique ! C’est comme si toute la beauté, toute la folie, le meilleur de l’humanité insouciante avait trouvé une maison sur ce sol que trois races se disputent âprement, au milieu des Humains.

Moi ? Je suis un vampire, la fille du Primogène Ventrue de Xandria, le territoire qui nous est dédié en dehors de la Nouvelle Orléans. Une ville entièrement composée de vampires et de leurs sacs de sang personnels. Des esclaves consentants, des esclaves qui ne le sont parfois pas. Une ville en dehors de toutes cartes, dissimulée par la magie de mes frères et sœurs aux disciplines diverses et puissantes.

Père, Louis-Aimé, autrefois Comte de Saint-Vallier, désormais leader absolu du conseil des Quatre et de la cité de Xandria, m’a envoyée ici, en plein territoire des sorcières pour entretenir les relations « cordiales » qui unissent nos deux espèces.

-Cordiales…tu parles, Charles, dis-je en grommelant devant la porte de Sœur Isabelle, voyante extralucide et cheffe du coven du quartier français.
-Moi c’est Terrence, reprend une somptueuse voix grave à mes côtés. Et cette rencontre n’était pas comme les autres, il faut avertir ton père que quelque chose se trame ici…

Un soupir exaspéré.

Un mouvement rapide pour m’éloigner de cet endroit après une conversation étrange où la gêne se mêlait à la peur. Ce que verra un humain, c’est juste une trainée rouge dans son champs de vision alors que je me déplace si vite qu’il ne pourra rien percevoir de ma longue chevelure rousse ou de ma silhouette fine et élancée. Rien. Juste un vague souvenir, une sensation de déjà-vu…

Bien plus loin, en dehors du territoire de ce coven, je m’attarde devant une bijouterie. Terrence, habillé comme un gentilhomme d’autrefois, se place un pas derrière moi, occupé à observer les alentours.

-Est-ce vrai qu’à Paris les dames de la Cour portaient des rivières de diamants ?

Devant moi, une fabuleuse parure de rubis et de diamants soigneusement déposée sur un support de velours noir…Je peux en percevoir la perfection, la clarté, la taille absolument impeccable…Un bijou de reine…Terrence extirpe une montre à gousset de sa poche et répond, distraitement.

-Les plus riches d’entre elles, oui.
-Ce devait être un spectacle de toute beauté, non ?
-Visuellement, c’était absolument magnifique. Olfactivement, Sybille, je préfère cette époque, je t’assure. La Cour n’avait aucune hygiène et les gens ne lavaient que ce qui était visible…Rien que pour cela je suis heureux de vivre le 21ème siècle

Un rire m’échappe, tonitruant. Quelques têtes se retournent pour nous voir tous les deux. Lui pour l’élégance de sa tenue, moi pour mes courbes. Comme à chaque fois. Je ne vais pas m’en offusquer, c’est tout de même pratique pour chasser sans effort.

-Demande à ton père de te l’acheter, tu sais qu’il ne peut rien te refuser, dit-il en rangeant sa montre dans la poche de son veston gris. Par contre, on ferait bien de ne pas nous attarder ici. C’est un terrain neutre, ce qui veut dire…
-Oui je sais…Les Lycans…Relax, il n’y en a pas, ils seraient déjà en train de se pavaner, ils sont absolument incapables de se tenir, tu le sais bien, dis-je en faisant un pas de côté pour observer un joli anneau d’or surmonté d’une opale. Je sens mes lèvres s’étirer en un sourire.

Les Lycans, nos ennemis séculaires, les défenseurs de la Vie, les chevaliers de la Terre, ces insupportables cabots ont fait tant de ravages parmi les Vampires. Nous le leur avons rendu également, bien des fois, et il semble que ce conflit qui dure depuis des temps immémoriaux ne pourra jamais avoir de fin. Ils ne peuvent se rendre à Xandria à moins d’être lourdement entravés d’argent, nous ne pouvons nous rendre à Shreveport, par-delà les bayous, à moins d’être entravés également. Il n’y a qu’ici, à la Nouvelle Orléans, que nous pouvons éventuellement nous croiser sans que cela ne dégénère en combat à l’incertaine issue.

Les sorcières ne permettraient pas que leur territoire soient souillé, nous le savons tous, eux comme nous.

Je sens Terrence se tendre derrière moi. Il déteste les Lycans presqu’autant que le Conseil, ce qui n’est pas peu dire.

-Tu es beaucoup trop insouciante, Sybille. Tu es puissante mais …tance-t-il, sévère.
-Ok, ok, on y va, dis-je en soupirant, m’éloignant enfin de la bijouterie d’un pas léger et vif.

L’avantage – ou le désavantage - de la Nouvelle Orléans, c’est qu’il s’y passe toujours quelque chose. Et ce soir, c’est soir de fête. Il y a du monde partout dans la rue que nous empruntons, des Humains à peine vêtus, parés de colliers de perles, de la bière à la main, tous à se trémousser sur les rythmes tribaux, électroniques, diffusés par des enceintes disposées ici et là…Cette odeur d’épices cajun…La sueur…Ces hommes là-bas, de magnifiques spécimen…

Une main se pose sur mon épaule, ferme.

-Non.

Pourtant, qu’est-ce que j’ai envie de me mêler à eux, de sentir leur chaleur, leur odeur, leurs muscles aussi…Occupée à les observer depuis le coin de la rue, arrêtée par Terrence, je reste là, figée, à me demander de quelle fête il s’agit au juste. Pourquoi sont-ils ici ? Nous sommes encore loin du carnaval…Ils semblent si fort s’amuser. Un coup d’œil à droite. Un autre à gauche…

-Quelque chose cloche. La fête est localisée juste ici, sur notre chemin, dis-je en revenant à la raison en une fraction de seconde. Ressens-tu quelque chose, Terrence ?

Mon vieil ami ne répond rien, il est occupé à scruter les présents qui semblent ne pas nous remarquer.
tawen
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tawen
Jeu 27 Avr - 12:22

Jonathan Thomas
J'ai 147 ans et je vis à Shriveport, en Louisiane. Dans la vie, je suis chasseur d’alligators dans le bayou et je m'en sors moyennement. Sinon, en raison de ma condition, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


Le bayou, c'est revigorant, l'ancrage avec le monde est très fort en ce lieu que Jonathan apprécie tant. Il ressent très fort les énergies qui circulent, toute cette vie autour de lui. Beaucoup de gens maudissent ce lieu, pas lui, au contraire, ça reste sauvage malgré les grosses villes fourmillant de monde à quelques kilomètres seulement. Le calme qui règne en maître l'apaise, l'aidant à se ressourcer. Ici, il peut utiliser sa force, dans sa pleine puissance, alors qu'il chasse les alligators, qu'il ramène pour alimenter sa ferme. Ce territoire, il le protège, tout comme ceux qui y vivent, enfin ceux qui ne finissent pas en sac à main en tout cas.

Jonathan a un secret, c'est un loup-garou, et pas n'importe lequel, un Alpha. Il est le chef des Crocs d'Argent, celui qui les dirige. Ce n'est pas par ambition qu'il a pris la place de l'ancien, mais plus par obligation, pour protéger la meute. Le pauvre, obnubilé par la guerre contre les vampires faisait prendre des risques de plus en plus grand aux membres, et il y a eu des pertes, trop. Alors il a pris ses responsabilités, les autres étant trop craintifs, et il l'a tué, comme il se doit pour prendre sa place. Il ne regrette pas, mais il n'en a pas tiré non plus tout l'orgueil qu'il aurait pu. Etrangement, il est plutôt humble, et la guerre qui sévit, il l'évite autant que possible. Alors il n'est pas lâche, et il fera son devoir s'il rencontre un ennemi sempiternel de sa race, il les déteste comme il faut, n'allez pas croire le contraire, mais il ne va pas courir au-devant du danger, ni sacrifier les membres de sa meute inutilement. Une force tranquille est ce qui le représente le mieux, paisible, mais gare à ceux qui le provoque, car la puissance qu'il peut déployer amène la crainte chez ses adversaires. D'ailleurs, depuis qu'il a pris la tête des Crocs d'Argent, voilà maintenant trois décennies, personne ne l'a défié pour lui prendre sa place. Les plus jeunes grognent un peu, parce qu'ils veulent de l'action, mais tous sont sous sa coupe, et le respectent sans aucun souci.

Tous ses employés sont bien évidemment des loups-garous aussi, comme ça il n'y a aucun risque que leur secret soit dévoilé. Cette après-midi là, le téléphone de Nathan sonne, et après une conversation plutôt courte, il court vers son Alpha

"Jon" c'est comme ça qu'on l'appelle par ici "Je viens de recevoir une information importante. Des vampires seraient attendus à la Nouvelle-Orléans ce soir. Je ne sais pas pourquoi, mais nous ne pouvons pas laisser passer ça."

Jonathan pose le bac rempli de viande qu'il porte sur son épaule au sol, son regard rivé dans celui de Nathan.

"Il s'agit d'un territoire neutre, nous ne pouvons pas les tuer là-bas, tu le sais très bien."

Autour du chef de meute, il y a quatre loups, chacun se regardant, apparemment avide d'en découdre.

"Allez Jon, il suffit d'attendre qu'ils sortent de la ville pour leur tomber dessus. Ça fera toujours quelques ordures de moins."

"On ne peut pas rester les bras croisés alors que nous savons où ils vont se trouver, c'est une chance inespérée."

Le respect, il l'a, et s'il leur ordonne de ne rien faire, alors ils ne le feront. Mais l'équilibre dans une meute est souvent fragile, et il sait au fond de lui qu'ils ont raison. La vengeance des pertes qu'ils ont subies est toujours vivace également. Il ne répond pas, du moins pas de vive voix, mais un simple signe de tête suffit à être compris. Tous se ruent alors vers leurs affaire, tous sauf un, qui a la main de Jonathan sur l'épaule, et qui s'est retrouvé coincé, sans pouvoir partir

"Austin, tu restes là, il faut bien quelqu'un pour surveiller la ferme et s'en occuper."

Le visage de l'infortuné démontre clairement sa frustration, mais on ne discute pas les ordres du chef. La douleur des doigts sur son épaule est un signe de qui commande, et il se soumet.

Les trois autres sont déjà dans la voiture, et l'Alpha monte à l'avant, côté passager, laissant Nathan conduire, les emmenant vers la Nouvelle-Orléans. Ils n'ont aucune idée du nombre de vampires qu'ils rencontreront, mais le territoire étant neutre, en faisant suffisamment attention, ils peuvent parfaitement esquiver le combat s'il est en leur défaveur. Pas besoin de rameuter toute la meute, et encore moins d'aviser Shreveport.

Nouvelle-Orléans, la ville des sorcières, neutre par définition, et gare à vous si vous enfreignez leurs règles et qu'elles le savent. Les sorts qu'elles sont capables de vous lancer sont terrifiants. Certaines détestent les vampires et sont assez souples avec les loups-garous, d'autres l'inverse, et il y en a qui exècrent tout simplement les deux races. Faire le tri dans tout cela n'est pas facile, elles sont énigmatiques à souhait. C'est l'une d'elles qui a appelé Nathan pour faire fuiter l'information.

La nuit est tombée, mais les rues sont loin d'être calmes. A la nouvelle-Orléans, il y a toujours une fête quelque part, et ce soir, il s'avère que c'est carnaval. Cela va ramener inévitablement beaucoup, beaucoup de monde. Alors c'est une chance pour passer inaperçu, mais pas lorsque vous voulez chasser quelqu'un. Mais l'odorat des loups est supérieur, tout le monde le sait, du coup une fois qu'on leur a annoncé le lieu, ils se sont organisés pour faire bifurquer une partie des arrivants, bloquant une rue par ci, une autre par là.

Lorsque vous êtes le traqueur, et que vous savez quand et ou va se trouver votre proie, c'est toujours plus facile. Du coup, le groupe de loups présents ne peuvent pas manquer les deux vampires qui se trouvent en bordure du petit défilé qui tente de rejoindre l'événement principal. Surtout celui qui est resté figé dans les années passées. L'autre, une rouquine, est mieux adaptées au monde actuel, plus difficile à discerner si elle rentre dans la masse. Très jolie, comme toutes les vampires, facilitant leur séduction pour approcher leurs victimes, elle dégage inconsciemment une aura de grâce.

S'ils ne sont que deux, c'est une aubaine pour les loups-garous qui sont en supériorité, et avec l'effet de surprise. Un autre signe discret de Jonathan et le dispositif se met en place. Les quatre lykans se dispersent, quadrillant l'endroit, espérant pouvoir suivre le duo jusqu'à la sortie de la ville afin de les faire disparaître.

Malheureusement pour l'Alpha, même si son autorité est incontestée, la fougue de la jeunesse des louveteaux est souvent imprévisible. Aussi, même si tout le monde à connaissance de la neutralité qui existe à la Nouvelle-Orélans, il arrive parfois qu'il s'y passe tout de même quelques combats. Une ruelle sombre, un endroit désert, et s'il n'y a aucun témoin, alors qui irait se plaindre. Jonathan son regard rivé sur les deux créatures de la nuit, n'a donc pas fait attention au fait que ses trois compagnons ont décidé de ne pas attendre trop longtemps. Ils ont trouvé une ruelle parfaite pour tendre une embuscade aux vampires, et le fait que leur chef soit de l'autre côté de la foule, à une distance suffisante, est parfaite. Maintenant, il faut parvenir à les attirer, en leur faisant croire qu'ils ont l'avantage. C'est pour cela qu'alors que les deux autres se sont dissimulés dans ladite ruelle, Nathan fixe les deux malheureux, suffisamment pour qu'ils le voient. Puis une fois cela fait, il va s'engouffrer dans le lieu de l'embuscade.


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Jeu 27 Avr - 20:32

Sybille
de Saint-Vallier

J'ai 21 ans en apparence mais en réalité…j’en ai bien plus et je vis à Xandria, USA. Dans la vie, je suis la digne fille de mon Père et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance (question de pont de vue), je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Le nez en l’air, les yeux clos, je laisse un bref instant les fragrances des lieux envahir mes sens. La bière…partout. La sueur…elle se disperse en autant d’appeaux à prédateur qu’il y a de Mortels. En d’autres temps, cette odeur particulière aurait suffi à me faire perdre mon contrôle et commettre un massacre. Une odeur douce et âcre à la fois, chargée d’émotions et de vie. Puis il y a le reste. La pollution des Hommes, les vapeurs de cuisine…Un coup sur la droite et je vois une tenancière apporter un plateau complet de po’boys, aussitôt dévalisé par des gamins affamés. La nuance d’épices, les fritures de poulet…Puis enfin, sous le vent, il y a « ça ».

Et ça me fait rouvrir les yeux. Derrière moi j’ai senti Terrence se raidir à son tour.

-Ils sont ici, dit-il de cette somptueuse voix grave qui est la sienne.

Je me tourne un instant vers lui, avisant ses pupilles étrécies occupées à vérifier la foule jusqu’à ce qu’il s’arrête, les crocs désormais visibles sous sa lèvre.

-Là, siffle-t-il en montrant un grand gars qui vient de s’engouffrer dans une ruelle curieusement vide de monde.
-Compris.

Je me rapproche de lui, pour donner le change, m’emparant de sa main élégante chargée de bijoux comme le ferait une fiancée envers son futur époux.

-C’est un peu grossier comme embuscade. Et il n’est sans doute pas seul…
, souffle-je alors à son oreille. J’ai senti une odeur sous le vent. Il y en a plusieurs, c’est une certitude.

Le corps de Terrence dégage un froid de glace, je pose ma tête tranquillement sur son épaule, non sans regarder l’endroit et analyser les possibilités.

-Il semblerait que nous ne puissions plus faire confiance au coven du quartier français, mon cher. S’ils sont ici, précisément, c’est qu’ils savaient que nous y serions. Donc, il y a une taupe quelque part.

La main de Terrence sous la mienne se contracte, il garde une incroyable maîtrise de lui.

-Je hais les traîtres, siffle-t-il en direction de la foule, cherchant les lycans potentiels et avisant enfin, là-bas un homme au teint mat, les cheveux sombres, l’air d’attendre quelque chose ou quelqu’un. Je les hais encore plus que les lycans. Si une sorcière nous a vendus, ton père…
-Mon père s’en occupera. Et je m’en occuperai aussi, murmure-je à son oreille. Mais…Ils sont soumis aux mêmes règles que nous et nous ne sommes plus dans le quartier français, Terrence. S’ils veulent jouer, ce sera avec nos règles, tu me suis ?

Je lui lance un clin d’œil avant de l’entraîner, non pas dans la ruelle, mais dans la foule. Tous les deux, au même moment, nous regardons dans la même direction, celle de cet immense homme là-bas. La tension qui parcourt l’atmosphère ne fait que confirmer un fait bien simple : ennemi en vue. Un ennemi qui est pieds et poings liés, tout comme nous le sommes.

Sans la moindre retenue, je m’empare d’une bière et m’éloigne un peu de Terrence, occupé à passer un appel, pour approcher un jeune homme qui se recoiffe très vite avant de se coller à moi pour danser. La petite vingtaine, un sang vif pulse là, juste sous l’oreille…Enivré, il se colle à moi, en un jeu mille fois joué et rejoué pour ma part. C’est si facile, après tout. Je noue mes bras autour de son cou, pour le coller à moi avant de plonger le nez dans sa gorge, inspirant à fond la délicieuse odeur de vitae qu’il dégage.

Sans plus de retenue, j’adresse un sourire de défi à cet homme là-bas, un sourire et un regard porteurs d'un message clair : on vous voit et si vous voulez nos peaux, il y aura des dommages collatéraux.
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tawen
Ven 5 Mai - 13:17

Jonathan Thomas
J'ai 147 ans et je vis à Shriveport, en Louisiane. Dans la vie, je suis chasseur d’alligators dans le bayou et je m'en sors moyennement. Sinon, en raison de ma condition, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


Il faut maintenant attendre qu'ils sortent de la ville, et leur faire la peau en bonne et due forme, c'est tout ce qu'ils doivent faire, mais ce n'est pas ce que les acolytes de Jonathan font. Il est en train de surveiller les deux vampires quand, après un coup d’œil rapide, il s'aperçoit immédiatement que quelque chose cloche. Comment se fait-il que deux de ses loups ne soient plus présents ? Et pourquoi Nathan fait tout pour se faire remarquer ?

Il ne faut pas longtemps à l'alpha pour comprendre la situation, et le fait que ses acolytes ne suivent pas ses instructions. Il gronde, ils vont sentir passer la leçon qu'il va devoir leur inculquer de nouveau lorsqu'ils seront revenus à la ferme. Il déteste cela, mais les pauvres vont dérouiller sévère, il ne peut pas laisser passer ce genre de comportement, au risque de perdre le contrôle de la meute. N'ont-ils donc rien appris au sujet de leurs adversaires ? Et il se passe ce que lui sait, c'est-à-dire que rien ne va se passer comme ils l'ont voulu. L'embuscade qu'ils ont tenté de tendre est bien trop grossière pour que les vampires tombent dedans, et alors qu'il retourne son attention sur eux, il constate qu'il a raison, malheureusement. Ils ont bien vu les loups-garous, mais au lieu de continuer, ou de les chasser pour tomber dans leur traquenard, ils se dirigent comme un couple vers la foule. C'est la pire chose qui peut arriver.

Jonathan se retrouve seul, espérant que ses abrutis d'acolytes surveillent tout de même ce qu'il se passe, n'attendant pas bêtement que leurs victimes tombent docilement dans leurs pattes. Le chef des Crocs d'Argent s'est d'ailleurs fait repéré aussi, il faut dire qu'il n'a pas le gabarit de quelqu'un qui passe facilement inaperçu, et même avec cette foule facilitant la discrétion, une fois que les vampires ont compris qu'il se passe quelqu'un chose de louche, ils l'ont rapidement trouvé.

L'homme qui accompagne la rouquine passe un appel, ce qui n'augure rien de bon. Nul doute qu'il est en train d'appeler du renfort, les loups vont passer de traqueurs à traqués si ça continue. Jonathan se dit qu'il est temps de partir, ayant manqué l'occasion, et surtout l'avantage. De toute façon, le terrain est neutre, il ne doit normalement pas y avoir d'altercation. Mais avant ça, il doit aller chercher ses compagnons, il commence donc à avancer vers la foule qu'il doit traverser, ne perdant bien entendu pas de vu les vampires. C'est là qu'il distingue clairement la femelle jouer avec un homme. Se peut-il qu'elle se risque à boire du sang dans cette foule ? A moins qu'elle l'hypnotise pour l'emmener à sa suite et en faire son repas. Une chose est certaine, Jon ne peut pas laisser faire, c'est au-dessus de ses forces, lui qui est si enclin à protéger les autres.

Il joue des coudes pour rejoindre le duo qui danse, celle-ci ayant sa bouche dans le cou de l'infortuné. Il espère qu'elle n'est pas en train de lui sucer le sang. Il faut dire que malgré le monde, il est facile de le faire. Mais apparemment, non, elle regarde Jonathan, le défiant, et il comprend clairement le message qu'elle veut faire passer. Mais de toute façon, lui-même ne va pas risquer une bagarre en pleine rue, il n'est pas assez stupide pour cela.

L'alpha se dirige tout droit vers eux, et d'un coup de poitrine, il pousse brutalement le chanceux, puisqu'il s'avère qu'il n'a pas été mordu, plus loin.

"Hey, pour qui tu te prends ? Je l'ai vu avant toi."

Jonathan lui lance un simple regard pour lui clouer le bec, le malheureux se faisant presque dessus en voyant à qui il vient de se frotter, figé par le regard. L'orgueil l'empêche toutefois de lâcher l'affaire, obligeant l'alpha à rajouter

"C'est ma copine, alors maintenant dégage !"

Le ton, et surtout les menaces sous-jacentes à celui-ci sont suffisant, et l'homme repart la queue entre les jambes, prenant une boisson et retournant à la fête comme si rien ne s'était passé, trop fier pour avouer que même s'il n'a pas compris pourquoi, il s'est senti tout petit face à ce gars.

Jonathan s'approche de la rouquine, donnant le change pour éviter que l'autre ne revienne à la charge, et parler plus discrètement, tout proche l'un de l'autre. Il fait attention à ne pas perdre de vue celui qui l'accompagne, le gardant dans son champ de vision au cas où

"Que faites-vous ici ? Nous ne voulons pas d'embrouille, chacun repart de son côté, on en reste là. Ca vous va ?"

De toute façon, il est interdit de se battre ici, au risque de se prendre les sorcières sur le dos, et personne ne le souhaite. Jonathan regarde la ruelle, mais personne n'en sort, il est donc bien tout seul pour l'instant face à deux vampires.


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Ven 5 Mai - 22:05

Sybille
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J'ai 21 ans en apparence mais en réalité…j’en ai bien plus et je vis à Xandria, USA. Dans la vie, je suis la digne fille de mon Père et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance (question de pont de vue), je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Bingo.

Père désapprouverait sans le moindre doute cette locution qu’utilise le peuple, la masse de sacs de sang, pour exprimer une victoire. Pourtant, à les côtoyer si souvent, je me surprends à en utiliser les codes, les mots, le actes. Tout comme semble le faire ce Lycan, immense maintenant que je le vois de plus près. Je ne peux m’empêcher de renifler et de détourner un instant le visage. Il sent fort. Vraiment fort. C’est d’une violence inouïe pour mon odorat délicat pourtant considérablement malmené par les relents de bière, de vomissures et de pisse qui plane un peu partout dans cette rue.

Je me rappelle avoir ri super fort en regardant Twilight. Même si les films étaient abominablement niais et aux antipodes de ma réalité, ils ont au moins le mérite d’être exacts sur un point : les lycans fouettent à mort, c’est difficilement supportable pour nous, les vampires. Et c’est grâce à cela qu’on les repère, dans les foules. Celui qui approche, celui qui vient de bousculer mon petit dommage collatéral, pue littéralement par tous les pores de sa peau. Sure qu’il n’a pas pris de douche depuis au moins trois jours. Est-il possible d’avoir si peu d’estime de soi…

En un éclair, je reviens à une considération plus pragmatique. Même s’il pue, il est canon. Le genre de canon qu’on ne voit justement que dans les films ou les séries. Grand, musclé sans être pour autant une montagne de nœuds, le regard sombre, la petite barbe de trois jours, le teint de soleil…Il ne serait pas ce qu’il est je l’aurais déjà emmené à Xandria.

Autre considération bien moins poétique, c’est sans le moindre doute un de leur chef. Il n’y a que les leaders pour agir de la sorte, en faisant fi du danger pour sauver un Humain. Je croise les bras sur mon ventre, une jambe en avant, le sourire large. Pas de crocs, pas de sang non plus, je n’ai rien fait qui va à l’encontre du Pacte. On ne peut guère en dire autant des cabots.

-C’est mignon de dire ça alors que tes potes n’attendent que de nous tomber dessus là-bas, dis-je de ma voix la plus sensuelle en indiquant d’un mouvement de la tête la ruelle où se trouvent ses sbires. Vous cherchez la merde et puis c’est nous le problème ?

Avec un rire, comme si nous étions en pleine séance de flirt ouverte au publique, je passe une main dans mes cheveux. Les apparences…Conserver les apparences à tout prix. Je soupçonne ces affreuses sorcières d’être non loin à attendre la petite étincelle qui va faire tout flamber.

-Nous ne faisons qu’entretenir nos relations avec ces dames magiciennes. Le Pacte nous y autorise et nous ne sommes ici que pour cela. Vous…Pourquoi êtes-vous là si ce n’est pour nous nuire ?, dis-je encore entre mes dents serrées, mes lèvres figées en un sourire crispé.

L’envie d’en découdre me tenaille. Elle me tenaille si fort, par Caïn, que ça en devient pratiquement irrésistible. Je fais un pas dans sa direction, je me prends son odeur de loup dans le nez.

-Nous ne sommes pas dupes…Si vous êtes ici, c’est qu’on vous a averti et qu’on savait très bien que vous seriez incapables de vous tenir face à nous…Maintenant…Dis-moi, qui est ton indic ?

Que je sache au moins qui est responsable de tout ça et que Père puisse agir en conséquence.

Une main glacée posée sur mon avant-bras m’empêche d’aller plus loin. Terrence. Je ressens toute sa colère et sa rage, ce qui me fait hausser un sourcil. Terrence est l’exemple même de la pondération et du calme olympien. Qu’il soit à ce point vénère me surprend et me désarçonne un peu. Il regarde le lycan d’un air si glacial que je ne serais pas surprise de voir des glaçons se former dans les cheveux sombres du Loup.

-Sybille, nous sommes attendus, il est temps de prendre congé, siffle-t-il, raide comme une bâton de chaise.

Nul doute qu’il a appelé des renforts. Prévoyant et sage, comme d’habitude.  
tawen
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Ven 9 Juin - 13:15

Jonathan Thomas
J'ai 147 ans et je vis à Shriveport, en Louisiane. Dans la vie, je suis chasseur d’alligators dans le bayou et je m'en sors moyennement. Sinon, en raison de ma condition, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Ce n'est pas par erreur qu'il est devenue l'alpha de la meute, il domine de la tête et des épaules la vampirette qui se trouve devant lui. Pour autant, il ne la sous-estime pas non plus, la grâce, l'agilité, les signes de petite fille sans défense sont autant de manières de tromper leur proie avant de leur sucer le sang telles les sangsues qu'ils sont. L'apparence nonchalante et négligée de Jonathan est apparente mais trompeuse, il ne se relâche pas, et il est prêt à tout, du moins il l'espère.

Lorsqu'elle répond, il est évident qu'elle ne manque pas de mordant, mais c'est normal pour les vampires, elle retourne la situation à son propre avantage, accusant les loups. Ce qui est agaçant, c'est qu'au final, elle est dans le vrai, ce sont eux qui sont en train de planifier une embuscade pour les tuer. Malheureusement, la grossièreté de leur plan est une véritable offense à la méticulosité que l'alpha peut mettre en place, mais comme l'idée ne vient pas de lui forcément. Cela a peut-être l'avantage, si les deux pensent que c'est lui qui a organisé tout ça, de faire en sorte qu'ils le sous-estiment.

Frustré, émettant un petit bruit d'agacement avec sa langue, lui aussi passe sa main dans ses cheveux, pour les discipliner un minimum, et les retirer de devant ses yeux, ne voulant pas perdre de vue ce qu'il se passe tout autour. Il a ses sens aux aguets, il sait que le mâle à appelé du renfort, mais il ne sait pas s'ils ne sont que deux, à attendre que cela vienne de leur cité, ou s'ils sont plus nombreux au sein même de Nouvelle-Orléans, et donc tout proches. Ses oreilles comme son odorat déployé, il regarde la rouquine, gardant du coin de l’œil l'autre dans son champ de vision.

"On cherche pas la merde du tout, on est venu s'amuser avant de vous voir, c'est tout."

Il va bien entendu nier en bloc, il n'a pas le loisir de dire la vérité, en plus de ne pas vouloir passer pour un imbécile devant ses pires ennemis.

"Ce ne sont que des louveteaux, je vais me charger de leur inculquer les bonnes manières."

L'intonation laisse clairement entendre que ce ne sont pas des paroles en l'air et que les pauvres vont morfler une fois de retour à la ferme. Toutefois, Jonathan ne peut pas se laisser mettre en mauvaise posture, il doit garder la face.

"Le pacte vous autorise à être ici, mais chaque fois qu'on vous voit dans le coin, il y a des disparitions, du coup, on se demande qui est le plus enclin à le respecter, n'est-ce pas ? Comme je l'ai dit, on est venu passer du bon temps, la musique est très bonne à Nouvelle-Orléans, et les fêtes joyeuses, on est pas froid comme vous les suceurs de sang, on sait se faire plaisir, et comme nous, on sait s'amuser sans nuire aux humains, pourquoi on pourrait pas profiter de tout ça ?"

Il lui aurait bien dit que eux n'ont rien à faire là, mais elle lâche une information. Ils sont ici pour entretenir leurs bonnes relations, quelles nouvelles. La rouquine laisse aussi entendre que la "fuite" ne serait pas anodine, et qu'en grattant, c'était clairement un conflit qui était désiré. Il range cette info quelque part dans sa tête, mais bien entendu, il ne va pas avouer qu'on les a averties. Il sait qu'elle n'a peut-être pas tort, les sorcières ont leurs buts, et une guerre entre les deux autres races, ou un prétexte pour les mettre au piquet ne serait pas forcément une mauvaise chose pour elles.

"Arrête ta paranoïa, personne ne nous a rencardé sur votre venue, c'est juste un coup du sort, et rien d'autre."

C'est le moment que choisit le mâle pour s'approcher, faisant se dresser les poils de l'alpha. Quelle frustration de ne pas pouvoir lui écraser sa belle tête entre ses doigts. Il répond au regard glacial par un autre, brûlant de colère. Si le regard pouvait tuer, ce serait une guerre terrible qui se déroulerait à cet instant. Il note aussi qu'elle s'appelle Sybille, elle ne manque pas de culot, il ne doit pas l'oublier, rien qu'à regarder tout ce qu'elle a fait et dit depuis qu'il l'a vue, il sent en son for intérieur qu'elle est dangereuse.

"C'est ça, dégagez, et laissez nous nous amuser. N'allez pas dans la direction de mes compagnons, je m'en charge personnellement."

Ca lui fait mal de devoir dire cela, et même si lui respecte le code, et qu'il n'avait pas l'intention de les tuer dans la ville, il regrette amèrement de ne pas pouvoir s'occuper d'eux comme ils devaient le faire. Surtout que maintenant qu'ils savent la présence des lycans, ils seront encore plus sur leurs gardes, rendant leur idée d'assassinat caduque.

"Et n'imaginez pas pouvoir emmener un casse-croûte avec vous, on vous a à l’œil"

Sybille donc, et Jonathan sont étonnement proche pour deux espèces qui se détestent depuis des millénaires, surtout sans s'écharper. Il faut maintenant réussir à s'éloigner sans donner l'impression de repartir la queue entre les jambes. Comme ses acolytes sont dans le dos de la vampirette, sûrement volontairement de sa part pour montrer sa volonté, et qu'elle n'a pas peur, au lieu de s'écarter, il se rapproche encore, presque à ce que leurs corps de touchent, puisqu'elle se trouve entre lui et ses sbires. Le message est clair (Pousse-toi de là que je passe). Tout alpha qui se respecte ne peut pas montrer le moindre signe de faiblesse, et au contraire...Marquer son territoire.


Ally
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Valise
Ally
Dim 9 Juil - 21:09

Sybille
de Saint-Vallier

J'ai 21 ans en apparence mais en réalité…j’en ai bien plus et je vis à Xandria, USA. Dans la vie, je suis la digne fille de mon Père et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance (question de pont de vue), je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


Non mais je rêve…

- Des disparitions, voyez-vous ça…On est à la Nouvelle-Orléans. Y a des criminels chez les Humains, hein. Puis, on a tout ce qu’il faut sous nos mains, pourquoi on viendrait ici se servir de plats gras, bourrés de sucres et d’autres saloperies ? On mange sain, qu’est-ce que tu crois…

Oui bon, je lâche les infos un peu trop rapidement, ce qui m’agace encore plus que le reste. Pourquoi je lui dis ça, moi ? Aucun lycan n’a jamais mis les pattes à Xandria si ce n’est pour finir en tapis devant les imposantes cheminées de notre donjon. En évoquant cette image mentale, je regarde celui qui me fait face, énorme, immense. Sous sa forme Crinos, il doit bien mesurer un mètre et demi de plus. J’observe un instant ses mains, des mains solides, puissantes…avant de les imaginer garnies de griffes assassines. Mieux vaut sans doute éviter de le croiser au combat, celui-ci. Même moi je ne suis pas certaine de pouvoir en venir à bout, et c’est sans doute pour cela que Terence est tendu comme une corde de guitare juste à côté de moi. Il est brave mais pas stupide. Il ne se frottera jamais à plus fort que lui sauf en cas d’absolue nécessité, ce qui n’est pas le cas présentement. Du moins jusqu’à présent.

- Quant à s’amuser…Ma foi…Si c’est ce que tu cherches, on peut s’arranger.

Je sens mon sourire s’étirer malgré moi, tout comme je devine plus que je ne vois le facepalm dépité de Terence. Je me retourne pour le regarder.

- Quoi ?
- Sybille, pour l’amour de Caïn…Tais-toi, siffle-t-il.
- Lui, oui, il ne sait pas s’amuser, dis-je au Lycan, avec un immense sourire.
- Si. J’ai simplement de meilleur goût que toi, grogne-t-il cette fois en regardant le loup de la tête aux pieds.

Terence a un reniflement dédaigneux. Ce lycan représente tout ce qu’il déteste : cet esprit américain, cette liberté dont ils se revendiquent tous, au lieu de préférer l’ordre, la joie pure d’un establishment aux formes et aux règles immuables, rassurantes, millénaires…Et cette dégaine de motard…Quel atroce manque de goût.

- Sybille, il est temps de prendre congé, répète-t-il alors.

Moi, j’écoute ce que dit ce grand gars là, juste à quelques centimètres. Si près… Les temps changent, c’est indéniable. Une chance pour lui. Autrefois, il n’en allait pas ainsi, quand nous les pourchassions à cheval dans les bois des sombres campagnes de France…J’ai tué ma part de loups, je ne le fais plus. Les Mortels ont développé bien trop de technologies qui permettraient de nous compromettre, comme ces téléphones garnis de caméras, par exemple.

- Dommage, on s’amusait bien.

Les propos vaguement cinglants de l’immense chef de meute heurtent mes oreilles sans pour autant les blesser. Je sens mon sourire se muer en quelque chose de bien plus provoquant alors qu’il s’éloigne non sans me frôler. Tous mes sens sont en alerte. Ce torse musculeux…Il dégage tellement de puissance mal gérée…C’est est presque hypnotique. Si proche qu’on en arrive à se frôler, j’entends le feulement réprobateur de Terrence, je sens le temps se figer, je sens que cette seconde s’étire à l’infini…En une fraction de cete même seconde, mon visage est proche de son oreille :

-La prochaine fois que tu seras sur mon chemin, c’est toi que j’emmènerai…
-SYBILLE !!!

Pas le temps de continuer, la poigne de fer de mon ami vient de s’abattre sur mon épaule afin de m’extirper de là et de m’emmener, si rapidement qu’aucun humain n’a pu nous suivre. Je me retrouve sur le toit de la vielle maison du coin, lorgnant le lycan avec un sourire en coin tandis que Terrence replace mécaniquement quelques dentelles de col, exaspéré au dernier degré.

-Il serait peut-être sage de te faire relire les récits anciens. Pour l’amour du Sang, es-tu devenue folle ? Il a posé son odeur sur toi, tu sais ce que ça signifie ? Sybille ? SYBILLE !
-Mhhh ?, dis-je en détournant à regret les yeux de ce fabuleux spectacle fait chair. Quoi ? Ha oui. Bah c’est pas grave, je changerai de vêtement en voiture. T’as appelé Père, non ?
-Oui. Et il est contrarié. Il envoie Stolas.

Je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel. Stolas. Le bras gauche de père. Je vais encore entendre des sermons à n’en plus finir.

-Fin de la récréation, alors…,dis-je en fourrant mes mains dans mes poches.

Le lycan est toujours là, en bas. De ma position je vois ses acolytes…et je le vois lui. Je ne peux pas m’en empêcher. Je lui décoche un clin d’œil prometteur avant de m’enfuir par les toits, en direction de la sortie nord de la ville.
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