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LE TEMPS D'UN RP

Parce que c'était lui, parce que c'était moi

Beloved
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Beloved
Mer 24 Aoû - 16:03

Morgan Hall
J'ai 18 ans et je vis à Cambridge, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant, bientôt aux Beaux Arts et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


Nick Robinson

Je m'étais mordu la lèvre mal à l'aise, me rendant compte de ce que je venais de lâcher. Je rougissais de ma propre audace. Ca ne me ressemblait pas de dire les choses comme ça. Mais en même temps, je n'étais pas moi en ce moment, ce n'était pas moi de faire ça, d'être avec quelqu'un, d'avoir sans cesse envie d'être dans ses bras, de l'embrasser.

Et il était parfait, vraiment parfait. Il ne dit rien, se contentant de se redresser pour se pencher au dessus de la table et venir m'embrasser. Je fermais les yeux, me perdant une fois de plus dans ses baisers. Ses lèvres avaient encore le goût de la fraise mais aussi cette saveur si particulière, celle de ses lèvres et je ne m'en lassais pas.

- J'essaierais d'y penser.

Je lui souris doucement, me levant avec lui et l'aidant à débarrasser la vaisselle. Je la laissais s'entasser me promettant de m'en occuper plus tard. Pour le moment je voulais seulement profiter de lui. Je savais que mes parents pouvaient arriver à tout moment, que notre petit moment à deux pouvait prendre fin brusquement. Alors je ne devais pas perdre un instant.

J'acceptais de le faire visiter, prenant sa main dans la mienne pour l'entrainer visiter le rez de chaussée. La maison était plutôt simple, tout en pierre, de la même pierre qui semblait composer toute la région. Je lui montrais le salon, les nombreux canapés qui entouraient la cheminée, le coin salle à manger. Je passais sans m'y arrêter devant le bureau.

- Il y a quelques livres mais ils sont tous en italien. De toute façon je n'y entre jamais, mon père passe le plus clair de son temps enfermé là dedans.

Et je savais que je n'avais pas intérêt à le déranger quand il s'occupait de ses affaires. Je l'entrainais ensuite à l'étage. J'agitais vaguement la main en direction de la chambre de mes parents, la salle de bain subit le même sort. J'ouvris finalement une porte et le fis entrer dans ce qui était ma chambre ici. Il n'y avait pas grand chose de personnel dans la déco. Les murs ici avaient été enduits pour masquer les pierres. Ils étaient recouverts d'une tapisserie un peu vieillotte avec de petites fleurs roses pâles sur un fond qui devait autrefois être blanc mais qui avait jauni avec les années. Il y avait un grand lit en bois sculpté, une armoire dans le même style et un bureau. Une décoration basique, sans âme d'une chambre qui n'était destiné qu'aux gens de passage.

- Elle n'est pas terrible mais... j'aime la vue...

Je lâchais sa main pour aller m'asseoir sur la petite rambarde qui se trouvait sous la fenêtre. L'endroit me faisait comme un petit banc et me permettais de m'installer là pour admirer la vue sur la campagne italienne. En tournant légèrement la tête je pouvais apercevoir la maison des grands parents de Simon.

- J'ai passé pas mal de soirées ici, à regarder vers ta maison, à essayer d'imaginer ce que tu faisais, à dessiner l'Italie, à te dessiner toi... Je n'aurais jamais cru te voir ici un jour.

Je tournais la tête vers lui, lui souriant doucement. Il s'était rapproché alors que je lui parlais. Obéissant à la consigne qu'il m'avait donné dans la cuisine, je décidais de me laisser aller. Nous étions seuls dans l'intimité de ma chambre. Je ne craignais pas d'être interrompu. Il n'y avait que nous...

Je venais me coller contre lui, mes mains venant se poser timidement sur son torse. Je le laissais passer ses bras autour de moi. J'aimais beaucoup trop cette sensation, celle de me sentir à l'abri au creux de ses bras. Je relevais doucement le visage vers lui pour aller l'embrasser.


June
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June
Mer 24 Aoû - 21:11

Simone Perri
J'ai 25 ans et je vis à Toronto, Canada. Dans la vie, je suis étudiant en thèse de botanique et de pomologie et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance inattendue, je suis en train de connaître ma première histoire d'amour et je le vis plutôt bien, même si j'ai encore du mal à y croire.
xavier serrano (c) cosmic light
Je me laissais emmener à travers la maison, profitant de sa main dans la mienne, qui l’avait prise si naturellement, alors même que ce contact était si nouveau… Je suivis le guide, découvrant les pièces que Morgan avait envie de me faire visiter. J’aimais bien cette maison. Elle n’avait pas l’âme d’une maison habitée de façon permanente comme l’était celle de mes grands-parents, elle était même un peu vieillotte, mais le mobilier était de qualité et l’ensemble avait été décoré, simplement, avec un certain goût – du moins auquel j’étais sensible.

Nous montâmes à l’étage. Je me demandais si Morgan allait me montrer sa chambre, ou s’il trouverait ça encore trop intime pour le partager avec moi. Mais c’était une location de vacances, bien sûr : ce n’était pas aussi personnel que sa chambre dans la campagne de Cambridge. C’est ce que j’étais en train de me dire quand j’entrai à sa suite, mes yeux se posant rapidement sur les quelques meubles de bois sombre. « Moi, je l’aime bien », dis-je en laissant filer la main qu’il me retira pour aller s’asseoir au bord de la fenêtre. J’étais là, dans la chambre de Morgan, et c’était presque irréel. Mes pensées avaient tant tourné autour de cet endroit sans pouvoir se le représenter… Maintenant, je connaissais le lieu où il vivait. Je pouvais me le représenter. Je pouvais l’imaginer avec précision évoluer dans cette pièce, et me sentir proche de lui. Il n’y avait plus d’inconnue.

Je m’approchai de lui, j’avais toujours une conscience très intense et très fine de nos deux corps, de la façon dont ils se positionnaient dans l’espace l’un par rapport à l’autre. Je souris à ce qu’il dit alors. « Et moi je n’aurais jamais cru venir ici un jour. » Il vint contre moi, ses mains posées à l’endroit de mon corps où je ressentais le plus fort ce moment que nous vivions. Lentement, je l’entourai de mes bras, posant mes mains sur son dos. Le côté de ma joue se déposa légèrement contre son visage. Je resserrai doucement mon étreinte en poussant un long soupir, profitant de le sentir contre moi, tâchant de mémoriser la forme exacte de son corps. Puis il releva la tête et nos lèvres se trouvèrent encore. Comme chaque fois, le monde se renversa, le temps d’une éclipse délicieuse. Je ramenai une main contre sa joue, encadrant son visage, le bout des doigts perdu dans ses cheveux. Ses lèvres étaient devenues tièdes, rassurantes. Un peu plus familières, désormais. Ô comme j’étais heureux…

Je gardai son visage au creux de ma main, déposant mon pouce au coin de ses lèvres. « Je n’ai pas envie que ça s’arrête, mais je crois qu’il vaut mieux éviter que tes parents nous trouvent comme ça », soufflai-je dans un sourire. « Moi aussi, tu sais, j’ai passé beaucoup de temps à la fenêtre de ma chambre, à regarder vers toi et à me demander quelle fenêtre était celle de ta chambre. À t’imaginer en train de dessiner. À me demander comment j’allais faire pour arrêter de penser à toi. » Je posai mon front contre le sien, fermant brièvement les yeux. Mon cœur battait toujours aussi fort. « Je te ferai visiter aussi », murmurai-je.

Beloved
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Beloved
Sam 27 Aoû - 10:45

Morgan Hall
J'ai 18 ans et je vis à Cambridge, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant, bientôt aux Beaux Arts et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


Nick Robinson

Je me laissais emporter par son baiser. C'était toujours aussi renversant à chaque fois. Je comprenais enfin pourquoi tout le monde aimait tellement cette sensation. Je n'avais jamais vraiment connu ce sentiment avant de le rencontrer lui. Je ne savais pas si c'était parce qu'il était un homme ou si c'était juste parce que c'était lui tout simplement. Peut être serait il le seul à jamais à me faire ressentir ce tourbillon d'émotions.

Il finit par relâcher mes lèvres, restant contre moi, son front posé contre le mien. J'aimais notre étreinte. Ce sentiment de bien être alors que ses bras m'entouraient, que j'étais blotti contre lui. Je souriais doucement alors qu'il se confiait à moi. Nous faisions la même chose sans le savoir. Chaque soir nous rêvions de l'autre sans oser en parler. Jusqu'à maintenant...

- Ce serait avec plaisir.

Je voulais découvrir moi aussi son monde, cette chambre qui était la sienne quand il venait ici. Elle ne devait pas être comme la mienne. Il venait régulièrement en vacances chez ses grands parents. Il avait du personnaliser l'endroit à force d'y venir. Elle ne devait pas être impersonnelle comme la mienne.

- Et ne t'inquiètes pas pour mes parents. Ils n'entrent jamais sans frapper et que je leur ai dit d'entrer. Ils ne risquent pas de nous surprendre. Et je ne pense pas qu'ils se poseraient des questions de me savoir seul dans ma chambre avec un homme, pas comme si j'étais seul avec une femme.

Alors que ça devrait plutôt être justement cette situation qui devrait les inquiéter, de me savoir seul avec l'homme qui me faisait craquer. Mais dans les cas j'étais majeur, je comptais bien faire ce qui me plaisait et profiter du reste de cet été avec lui.

Je venais me pencher vers lui pour l'embrasser à nouveau. Tant qu'ils n'étaient pas là je voulais pouvoir profiter le maximum de lui. Quand ils arriveraient, il faudrait qu'on se sépare, qu'il rentre chez lui et que je passe le reste de ma soirée à repenser à cette journée folle que nous avions passé ensemble.

Et ils arrivèrent bien trop vite. Je soupirais, me décollant de lui alors que j'entendais la porte d'entrée claquer au rez de chaussée, suivi de quelques cris.

- Je crois que leur soirée ne s'est pas bien passée...

Je m'approchais de la porte de ma chambre, l'entrebâillant doucement pour entendre ce qu'il se passait à l'étage en dessous. J'entendis ma mère reprocher à mon père d'avoir claqué la porte au risque de me réveiller, puis son rire à lui, lui rétorquant qu'il avait vu la lumière allumée, que je devais être occupé à rêver d'une fille. Je grimaçais légèrement en entendant cette remarque. Je refermais la porte silencieusement avant de me retourner vers Simon.

- Tu vas devoir y aller je pense...

Je soupirais tristement avant de venir me blottir dans ses bras pour lui voler un léger baiser.

- On peut se revoir demain? On pourrait aller à la plage. Tu me ferais goûter cette fameuse glace.

Je lui souris doucement avant de l'embrasser une dernière fois avant de me reculer.

- Merci pour cette journée.

Je quittais ses bras, lâchais sa main avant d'aller ouvrir la porte pour descendre au rez de chaussée. La dispute s'arrêta net quand ils me virent. J'allais enlacer doucement ma mère, répondant à sa question et lui assurant que j'avais passé une bonne journée. Je me retournais vers Simon pour le leur présenter.

- Simon m'a fait visiter un petit village pas loin d'ici. C'était splendide. Je te raconterais.

Je lui fis un clin d'oeil complice. On savait tous les deux ce que ça voulait dire. On passerait notre petit déjeuner le lendemain à parler architecture et histoire, parlant avec excitation de cet endroit qu'il m'avait fait voir. Je passerais juste sous silence les baisers que nous avions échangé tous les deux.

Mes parents saluèrent chaleureusement Simon. Ma mère en remit une couche en expliquant qu'elle était ravie de pouvoir mettre un visage sur le fameux Simon dont je n'arrêtais pas de parler. Je coupais court à ce moment de gêne ultime, poussant discrètement Simon vers la sortie.

- Je vais le raccompagner puis j'irais me coucher. Bonne nuit.

Je déposais un baiser sur la joue de ma mère avant de quitter la maison aux côtés de Simon.

- Désolé... pour tout ça.



June
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Sam 10 Sep - 17:53

Simone Perri
J'ai 25 ans et je vis à Toronto, Canada. Dans la vie, je suis étudiant en thèse de botanique et de pomologie et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance inattendue, je suis en train de connaître ma première histoire d'amour et je le vis plutôt bien, même si j'ai encore du mal à y croire.
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Évidemment, ses parents n’allaient pas s’inquiéter de le savoir seul avec un garçon… C’était tellement anormal d’imaginer deux hommes ensemble que ça ne pouvait venir spontanément à l’esprit de personne. Moi, j’étais persuadé que le monde entier risquait de s’en apercevoir rien qu’en posant les yeux sur moi. J’aurais dû être rassuré de savoir que personne ne s’en douterait, et pourtant cette idée me rendait triste. C’était comme préférer que personne ne me connaisse jamais vraiment.

Ou pas tout à fait personne, me disais-je en me laissant réconforter par notre étreinte. Contrairement à ce que j’avais toujours pensé, le fait de reconnaître mon homosexualité n’avait pas fait de moi quelqu’un d’encore plus seul. Au contraire, j’avais rencontré une personne de qui je pouvais être entièrement connu, auprès de qui je pouvais me découvrir moi-même et apprendre à m’aimer, peut-être même, tant j’aimais ce qui naissait entre nous dans cette chambre.

Cette chambre où nous ne restâmes pas seuls très longtemps, car bien vite, trop vite, nous entendîmes des éclats de voix, une porte claqua et je sentis notre étreinte se défaire. Nous appartenions encore au secret, nous n’existions qu’invisibles pour les autres et je ressentis de nouveau ce mélange de soulagement et de tristesse amère. Il ne balayait pas pour autant ma joie d’être auprès de Morgan, la conscience de ma chance quand il revenait toujours vers moi, comme vers le centre de son monde – tout autant qu’il était celui du mien. Je le serrai dans mes bras, brièvement, tâchant de retenir de lui tout ce que je pouvais.

« Tout ce que tu voudras », dis-je dans un sourire. Oh qu’il était loin le souvenir de ma thèse… Ou plutôt, je le balayais volontairement, mettant sous le tapis ce qui ne manquerait pas de me retomber dessus plus tard… mais pour l’heure, je ne m’en souciais pas. Ce n’était plus aussi important que ça m’avait semblé un jour. « Je suis heureux que ça t’ait plu. »

Je quittai la chambre, descendis l’escalier derrière Morgan, qui me présenta après que les échos de la dispute se furent arrêtés net. J’arborai mon sourire le plus chaleureux, tentant d’avoir l’air aussi décontracté que poli, et je les saluai en faisant comme si, bien sûr, je n’avais rien entendu de leur différend. Ils firent de même, se montrèrent affables et accueillants, et je vérifiais aisément ce que m’avait dit Morgan : la situation ne leur semblait pas particulièrement étonnante. En tout cas, pas pour son père ; j’étais moins sûr de mon impression pour sa mère, dont j’ignorais si sa dernière remarque contenait quelque sous-entendu. Si c’était le cas, il me semblait bienveillant. La personne de sa mère respirait tout entière la bienveillance, et la relation entre Morgan et elle était pleine de complicité et de tendresse.

Je les saluai à nouveau avant de me faire raccompagner jusqu’à l’entrée. Morgan sortit avec moi devant la maison, où les grands arbres étaient pris par la nuit tardive. « Ne t’inquiète pas, tout va bien. » Je lui fis un sourire enthousiaste, qui espérait balayer son embarras. « On se voit demain, alors ? Tu peux me rejoindre en début d’après-midi si ça te va, vers deux heures ? » Il acquiesça, et soudain je n’avais plus qu’à m’en aller. Je n’avais plus qu’à m’en retourner à la fenêtre de ma chambre, à rêver à des horizons cléments, à imaginer ce qui, vertigineusement, pouvait maintenant devenir réel. À regarder vers qui me rendait mon regard, je le savais, maintenant. « Ciao Morgan… Tu sais ce que je vais faire de ma soirée. » Pensare a te, dis-je sans bruit, le laissant lire sur mes lèvres. Je lui fis mon sourire le plus complice, avant de m’éloigner sous son regard. J’avais dans la peau une envie profonde de courir, de sauter, de crier pour exprimer toute cette joie qui déferlait à l’intérieur de moi.

*

Je ne rentrai pas tout de suite, ce soir-là, finalement. Je pris mon vélo et en quelques minutes je fus au bord du petit lac où j’avais emmené Morgan. Il faisait de plus en plus sombre. Je me dévêtis et j’entrai dans l’eau, repensant au jour où je m’étais baigné sur la plage, en sortant de boîte de nuit. J’avais une idée dans la tête, une idée dont je n’arrivais pas à me débarrasser. Croyais-je pouvoir la semer dans ces eaux si peu profondes ? Je fis quelques brasses dans les reflets du ciel, avant de venir m’allonger contre la rive, le corps immergé, regardant les étoiles qui se révélaient entre les arbres. Puis je sortis de l’eau, je me rhabillai pour me réchauffer et je m’installai dans l’herbe, au pied d’un grand frêne.

La dernière fois que j’avais essayé de me masturber en pensant à lui, une gêne omniprésente m’avait interrompu. Désormais il me semblait que c’était différent, que ce serait un moyen d’évacuer ce qui ne devrait pas intervenir trop tôt dans nos rapports. Je n’avais pas fait ça depuis si longtemps… J’avais cru, ces dernières années, pouvoir évacuer la chose sexuelle de mon existence – et ça avait plutôt bien fonctionné, d’ailleurs. Pourtant, je découvrais que cette longue hibernation n’avait pas annihilé en moi tout désir. Et j’avais envie de me souvenir… Je me sentais prêt à me le réapproprier.

Je fermai les yeux, je pensai à la sensation de ses lèvres sur les miennes, à son corps disponible et tendu vers moi, à mes mains libres de le parcourir. Il n’en fallait pas plus, et je poussai un long soupir, résigné, apaisé, tandis que ma main se glissait dans mes vêtements, redécouvrait le contact de mon propre corps, ce geste intime qui m’intimidait encore un peu. Mais ça me sembla finalement si naturel, et je me demandai comment j’avais pu me passer, me priver de ça aussi. Tout fonctionnait encore très bien, de toute évidence. Sous la couche de gel, la vie s’était semble-t-il préparée de longue date à renaître.

Je rentrai tard dans la nuit, avec la sensation d’être pleinement vivant, d’avoir été rendu à moi-même. J’allai sans bruit jusqu’à ma chambre, pris une douche rapide puis je me couchai, me laissant prendre par un sommeil profond.

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Dim 11 Sep - 16:46

Morgan Hall
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J'étais déçu que la journée se termine aussi tôt. J'aurais bien aimé que ça dure encore. J'aurais pu rester des heures blotti dans ses bras à simplement l'embrasser. Mais mes parents étaient arrivés. Il avait fallu que je le raccompagne, que je garde cette distance entre nous. C'était tellement frustrant, après avoir été si proche de lui pendant toute la journée.

Je le laissais finalement, acceptant avec plaisir de le rejoindre le lendemain pour aller à la plage. Nous pourrions difficilement nous isoler pour être ensemble, mais ce serait toujours un moment à passer à deux. Je souris en le voyant m'annoncer en chuchotant le programme de sa soirée.

- Moi aussi... à demain Simon.

Je le laissais, rentrant à contre coeur chez moi. Mes parents étaient déjà parti se coucher. J'étais monté dans ma chambre, sans avoir à subir d'interrogations de leur part. Je me couchais un sourire aux lèvres, repensant à lui, à cette journée, à ses baisers... Il peupla mes rêves une fois de plus, mais cette fois je ne cessais de l'embrasser.

Le lendemain, comme je m'en étais douté, nous passâmes le petit déjeuner à discuter avec ma mère de tout ce que Simon m'avait montré. Et comme je m'en serais douté, mon père resta enfermé dans son bureau. Je ne lui en parlais pas. Il me suffisait de voir son regard se voiler quand il se posa sur la porte fermée de son bureau pour comprendre.

Nous avions fini par laisser la fraicheur de la cuisine pour nous rendre dans un petit marché local. Nous avions dévalisé les étals, achetant de quoi nous préparer un délicieux repas pour le midi. C'est là que j'avais enfin osé lui parler de mon programme du reste de la journée.

- Maman... Simon m'a invité à aller à la plage avec lui cet après midi. Si c'est bon pour toi bien sur.

Je ne voulais pas me disputer avec elle. Je ne voulais pas la faire souffrir en la laissant seule tout l'après midi. Mais elle me regarda avec son sourire bienveillant.

"Pourquoi ça me dérangerait honey? Vas y. Amuse toi. Tu l'aimes bien non?"

Je ne savais pas quoi penser du regard qu'elle me lança. Je l'aimais bien oui, plus que bien même, mais je ne savais pas si elle parlait de la même chose que moi. Faisait elle simplement allusion à une amitié basique entre deux personnes ou avait elle deviné qu'il y avait plus que ce que je leur avais dit au premier abord.

- Oui... il est sympa. Et il connait vraiment bien la région.

Et il embrassait divinement bien. Il avait un sourire qui avait le don de me faire craquer. Mouais... ça c'était peut être en trop.

On finit par rentrer et par préparer notre repas de midi. Je n'en pouvais plus d'attendre. Mon corps tout entier réclamait sa présence. J'avais besoin de le voir. Même si je ne pouvais pas l'embrasser comme j'en mourais d'envie, juste pouvoir être avec lui me suffirait amplement.

A 14h je ne parvins plus à tenir. Je récupérais mon sac avec mes affaires de plage et mon carnet. Je dévalais les escaliers, embrassais rapidement ma mère et filais frapper à la porte de la maison de Simon. J'avais le coeur qui battait la chamade et un sourire immense qui étirait mes lèvres.


June
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Lun 12 Sep - 23:35

Simone Perri
J'ai 25 ans et je vis à Toronto, Canada. Dans la vie, je suis étudiant en thèse de botanique et de pomologie et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance inattendue, je suis en train de connaître ma première histoire d'amour et je le vis plutôt bien, même si j'ai encore du mal à y croire.
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Le lendemain, j’ouvris les yeux sur un monde différent. Jamais journée ne m’avait paru si neuve, si pleine de promesses, comme peut l’être celle de qui se lève avant l’aube. J’avais la sensation de commencer une autre vie, ou de m’être glissé dans la peau de quelqu’un qui n’était pas tout à fait moi, peut-être. C’était agréable, grisant, étrange à la fois. Car cette autre vie était par nature éphémère – chose que mon esprit contournait soigneusement et qui pourtant grondait quelque part au fond de moi. Mais j’étais un amant désormais, et les amants sont sourds aux avertissements de la raison. Cette identité nouvelle, la seule que j’avais désirée sans pouvoir l’obtenir, je comptais bien la vivre, la vivre follement.

La matinée me sembla passer si lentement que je regrettai de ne pas avoir donné à Morgan un rendez-vous plus précoce. Je décidai, pour m’occuper, de faire un état des lieux de mes travaux de thèse. Je m’affairai dans la bibliothèque, à trier, classer et ordonner les feuillets qui s’étaient accumulés en divers endroits ; j’achevai de prendre en notes quelques pages de livres que je rangeai ensuite dans les rayonnages, ou que je transportai dans ma chambre pour ceux qui venaient de Toronto. Je contrôlai l’avancement de la rédaction vis-à-vis de mon plan, j’identifiai les références et les dessins qui manquaient. Je finis par me souvenir que je devais rendre à mon directeur de thèse, à la fin de l’été, la synthèse de ma première partie sous la forme d’un article abouti, que nous envisagions de publier dans une revue de recherche. Comment mon esprit avait-il pu occulter cette obligation ? Je me le demandais, je ne me reconnaissais plus vraiment, sans m’en étonner pour autant. Je baissais les yeux sur mon poignet droit : mes yeux ne trouvaient pas le cadran de ma montre, car j’avais simplement oublié de la mettre.

Je préparai mes affaires en avance – en cela du moins je n’avais pas changé, bien que la hâte en fût la vraie raison, et non mon simple goût habituel pour les choses bien organisées. Je glissai dans mon sac en toile ma serviette de plage à rayures blanches et rouges et le recueil de poèmes d’Eugenio Montale. Après une hésitation, je décidai d’emporter aussi des livres de botanique : la petite étude sur les espèces fruitières de l’arrière-pays ravennate que j’avais avec moi le jour où j’avais rencontré Morgan, et un livre plus technique, en anglais, que mon directeur de thèse avait publié récemment, sur le criblage des traits phénotypiques et l’identification des relations traits-environnement. Avais-je vraiment l’intention d’étudier à la plage ? D’une certaine façon, oui, mais je crois que j’aimais surtout l’idée de sortir ces livres dans un tel contexte et surtout auprès de Morgan, comme pour me donner un air important et comique, une contenance qui à la fois le ferait rire, et peut-être, je l’espérais, l’impressionnerait.

Quand tout cela fut fait, et voyant qu’il me restait encore un peu de temps avant le déjeuner, je téléphonai à ma sœur, qui fut heureuse de me trouver dans des dispositions meilleures que lors de notre dernier appel. « Laisse-moi deviner : t’as des plans pour cet après-midi qui impliquent un certain Morgan, c’est ça ? » m’avait-elle demandé avec sa voix complice et malicieuse. « Possible », avais-je répondu en essayant d’avoir l’air détaché, ce qui avait provoqué de grands éclats de rire à l’autre bout du fil. Je capitulai : « On ne peut rien te cacher. » « Tu ne peux rien me cacher, fratello mio. Il n’y a que toi que j’ai toujours su lire comme un livre ouvert. » Je ne pouvais m’empêcher de sourire. « Tu sais aussi bien que moi que ce n’est pas vrai. J’aimerais avoir ton don d’ailleurs, ça m’aurait facilité les choses. » Un temps passa. Elle était redevenue sérieuse. « On dirait que tu n’en avais pas besoin, cette fois. » Je soupirai, elle avait raison, et je ne savais que répondre. Ce fut elle qui parla la première. « Je suis tellement heureuse pour toi, Simone. » À la solennité de son ton, je savais combien elle disait vrai, et j’en étais profondément touché. Elle savait, elle savait tout, et elle me validait tout entier, elle me donnait le droit d’exister. « C’est pourtant moi qui devrais veiller sur toi », dis-je. Elle rit à nouveau. « On sait tous les deux que je m’en sors toujours mieux que toi. » Ce n’était pas vrai – bien que pour n’importe qui, ça aurait semblé l’être. La réalité était plus compliquée que ça, et elle le savait aussi, mais ce n’était pas le moment de parler de ces choses-là. Je cédai pour cette fois, préférant rire avec elle, à jouer à être le petit frère.

Au cours du déjeuner, avec mes grands-parents, nous parlâmes de Rome – et je leur demandais, pour Morgan, le nom de la pension qu’ils connaissaient –, puis ils me dirent qu’ils prévoyaient de s’absenter prochainement, pour aller passer quelques jours à Sienne chez des amis à l’occasion du Palio. Grazia m’avait, quant à elle, rappelé que la date de son arrivée approchait, et je tâchais de ne pas penser que ces deux événements marquaient un peu trop nettement l’avancée de l’été. Je me forçais à me réjouir de la venue de ma sœur, et, surtout, de l’absence de mes grands-parents à la mi-août, imaginant déjà ce que Morgan et moi pourrions faire de cette maison vide…

*

Lorsque Morgan frappa à la porte, j’avais déjà enfilé mes chaussures et mon sac, prêt à partir ; j’ouvris immédiatement, presque brusquement, un sourire rayonnant sur le visage. Mon regard glissa sur ses lèvres, mon cœur manqua un battement et je fis un effort colossal pour ne pas fondre sur elles. Je me contentai de crier mes adieux à travers la maison, avant de fermer la porte pour prendre la direction de la voiture. « L’après-midi est à nous », dis-je en jetant mon sac à l’arrière et en m’installant au volant tandis que les portières claquaient.

Puis nous étions partis, ensemble à nouveau – seuls à nouveau, en quelque sorte, dans la petite Fiat rouge. La radio crachait des tubes italiens, l’air entrait par les fenêtres, le ciel était bleu et je me sentais l’âme plus romantique que jamais. « J’adore être en voiture avec toi. Ça me donne l’impression qu’on a nos habitudes. » Je me rendis compte en le disant que ce n’était sans doute pas l’idée que tout le monde se faisait du romantisme. Je me rattrapai maladroitement : « Enfin, je ne veux pas dire que ce qu’on fait est banal ou anodin, bien sûr. » La vérité, c’est que la répétition des mêmes schémas me donnait aussi l’impression que nous avions passé plus de temps ensemble… Et tout était bon à prendre, pour alimenter en moi cette impression.

« Être avec toi est toujours si spécial. » Je tournai la tête vers lui, lui souriant. Je continuai sur ma lancée, à moitié sérieux, à moitié en faisant mine de plaisanter pour ne pas avoir l’air trop niais : « Je suis heureux qu’on retourne ensemble là où tout a commencé. » Je ne m’étais pas vraiment rendu compte qu’en disant cela, j’avais posé doucement ma main sur sa cuisse.

Beloved
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Jeu 15 Sep - 12:01

Morgan Hall
J'ai 18 ans et je vis à Cambridge, Angleterre. Dans la vie, je suis étudiant, bientôt aux Beaux Arts et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


Nick Robinson

Ca faisait un bien fou de le revoir, de voir son sourire illuminer son visage. Il était terriblement beau quand il souriait comme ça et ça me faisait toujours quelque chose de me dire que ce sourire m'était destiné. Et même si j'étais heureux de le voir, c'était aussi terriblement frustrant de ne pas pouvoir l'embrasser. Je ne pouvais m'empêcher de me dire que c'était terriblement injuste. Pourquoi est ce que je ne pouvais pas juste embrasser le mec qui me faisait craquer devant tout le monde? Pourquoi ça devrait forcément être considéré comme quelque chose de mauvais? Je ne voyais pas où était le mal. Nous ne faisions de mal à personne. Cela ne le concernait que lui et moi, rien que nous deux. Alors pourquoi le monde nous empêchait il d'être ensemble?

Je laissais ces sombres pensées de côté pour le suivre jusqu'à la voiture de ses grands parents. Je l'écoutais me parler, souriant de le voir tenter de se reprendre alors qu'il n'y avait eu aucun mal dans ses paroles. Il était adorable. Je tombais un peu plus amoureux de lui à chaque instant qui pensait. Il semblait troublé alors que je n'étais qu'un gamin à côté de lui. C'était lui le plus adulte de nous deux, le plus expérimenté. Il n'avait aucune raison d'être intimidé comme ça.

- Je vois ce que tu veux dire. Ca fait un moment qu'on se voit et ces petits moments ensembles ont commencé à ressembler à une routine agréable.

Sortir de chez moi et aller le retrouver pour une balade en vélo ou en voiture à travers la campagne italienne. C'était devenu la chose que je préférais faire de mes vacances.

Je posais doucement ma main sur la sienne alors que je la sentais venir se poser sur ma cuisse. Se rendait il compte de l'effet qu'il me faisait? Savait il que cette simple main posée sur ma cuisse suffisait à faire naitre ces petits papillons dans le ventre.

- Mais en même temps c'est différent, c'est spécial maintenant. Les choses ne sont plus les même qu'il y a quelques jours. C'est comme si tout avait changé, tout en restant identique par certains côtés.

Se fut à mon tour de rougir et de me sentir mal à l'aise. Je partais dans un discours peut être un peu trop ridicule et sûrement beaucoup trop prise de tête.

- Je suis heureux d'être là et d'aller à la plage avec toi.

Et c'était la vérité, sans absolument aucune arrière pensée de mon côté. Je voulais passer un moment à me détendre sur le sable avec lui, à profiter d'une après midi ensemble, à goûter ces fameuses glaces dont il m'avait parlé.

Je descendis de la voiture une fois arrivé, regrettant presque d'en être sorti, de ne plus pouvoir profiter de sa main sur moi. Je le suivis sur la plage, le laissant nous emmener dans un coin tranquille. Il y avait peu de monde sur la plage. Nous n'étions pas seuls mais nous pourrions au moins être au calme.

J'installais ma serviette avant de me mettre en maillot de bain. Je fouillais un peu mes affaires avant de lui tendre mon tube de crème solaire.

- Ca t'ennuie de m'en mettre dans le dos?

Je m'assis sur ma serviette, attendant qu'il se mette au travail.

- Tu as envie de faire quoi? Te baigner? Ou juste rester sur le sable?



June
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June
Jeu 15 Sep - 23:04

Simone Perri
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Je gardais longtemps en moi l’écho de ses paroles. Les choses ne sont plus les mêmes qu’il y a quelques jours. C’est comme si tout avait changé, tout en restant identique par certains côtés. Je les trouvais tellement justes. Elles cernaient très exactement ce que je ressentais. J’étais reconnaissant qu’il ait dit ces mots, qu’il ait fait exister hors de moi cette idée dans laquelle je me retrouvais aussi. Je pensais : c’est incroyable comme découvrir, par hasard, qu’une autre personne partage notre réalité intérieure nous délivre et nous fait du bien. J’étais rassuré qu’il réponde comme il le faisait. Nous étions sur la même longueur d’onde.

Arrivés à la plage, nous nous étions installés dans un coin tranquille. Ravenne n’était pas la station balnéaire la plus courue d’Italie, il y avait de quoi mettre de la distance entre soi et les autres, et je ne m’en étais peut-être jamais autant réjoui qu’en ce jour-là. Je déposai mes affaires à côté de celles de Morgan, étendis ma serviette, retirai mes chaussures pour plonger jusqu’aux chevilles dans la chaleur du sable. C’était doux. Je pris un court instant, les mains sur les hanches, pour regarder autour de nous, pour regarder la mer, vers le large, et apprécier le paysage.

Ce fut Morgan qui reprit mon attention en m’interpellant, et je me tournai vers lui, constatant qu’il s’était dévêtu. J’avais mis mon short de bain rouge, comme toujours, mais je n’avais pas encore pris le temps de retirer mon t-shirt blanc. Je souris en guise de réponse, baissant le regard sur la crème solaire, que je pris alors qu’il se tournait et s’asseyait sur sa serviette, m’offrant son dos nu. Je le rejoignis, j’ouvris le tube et fis sortir un peu de crème sur mes doigts, alors que j’entendais Morgan me parler nonchalamment du programme de l’après-midi. Il ne se rendait pas compte, sans doute, combien ce geste apparemment anodin qu’il me demandait de faire ne l’était pas, pour moi. Poser mes mains sur son corps n’était jamais anodin.

Je ne répondis pas tout de suite, mais je vins déposer la crème solaire d’abord dans le haut de son dos, à la base de sa nuque. Il avait la peau si chaude que la crème devait lui paraître fraîche, sans doute. Je commençai à l’étaler avec application, lentement, puis je renouvelai l’opération. L’odeur de la crème solaire, de sa peau, de la mer, du sable chaud berçait mes sens d’une sensualité douce. J’eus un sourire en baissant la tête, me moquant de moi-même, en silence. Il en fallait si peu pour me faire chavirer. « Ça. Te mettre de la crème solaire, ça me va bien, comme programme », dis-je en riant.

Mes mains s’attardaient plus qu’il ne le fallait. Je jetai par réflexe un coup d’œil autour de nous, comme pour m’assurer que personne ne nous avait démasqués. Je m’approchai un peu plus de lui, glissant mes mains le long de ses côtes, doucement, presque comme si ce geste n’avait pas eu lieu, m’arrêtant à mi-chemin de sa poitrine. Je penchai mon visage vers le milieu exact de son dos, dans le creux sous sa nuque. Je posai délicatement mon profil sur cette ligne invisible, fermant les yeux un instant, respirant profondément l’odeur de sa peau, jusqu’à en avoir des frissons. J’aurais voulu raffermir mon étreinte, le serrer contre moi, poser mes mains sur son cœur et me nicher au creux de son cou, mais je ne le fis pas. Je savais qu’il n’y avait personne pour nous voir, pourtant. Mais cette barrière invisible demeurait. Je déposai un baiser timide, lent et léger, à l’endroit de mes lèvres, avant de reculer à regret, quittant sa peau, quittant son corps.

« Je crois que j’ai bien envie d’aller me baigner », dis-je finalement, me décalant pour avoir la place de retirer mon t-shirt, que je pliai grossièrement et déposai sur mon sac. « Et toi ? Tu me suis ? » demandai-je, espérant qu’il dise oui, qu’il vienne aussi, que par la mer nous puissions quitter ce monde qui nous interdisait de nous aimer, aller là où nous mains se rencontrent dans l’eau.

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Ven 16 Sep - 15:12

Morgan Hall
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Ce n'était peut être pas une si bonne idée que ça de lui demander de me mettre de la crème solaire. C'est quelque chose que je pouvais demander naturellement à mes amis, homme ou femme. Parce qu'il n'y avait jamais rien eu de spécial avec eux, rien de ce que je partageais avec Simon. Et avec lui c'était de suite plus... sensuel...

Je me sentais frissonner en sentant ses mains se poser sur mon corps. C'était à la fois perturbant et terriblement excitant. J'aurais voulu que le temps s'arrête, qu'il ne cesse jamais de caresser mon corps ainsi. Et j'aurais voulu que nous puissions être seuls au monde. Je ne serais pas resté sagement dos à lui comme je l'étais. J'en aurais profité pour aller l'embrasser avec envie, laissant ses mains aller caresser tant qu'elles le voulaient mon dos et mon torse. Mais je restais sage et je sentais qu'il en était de même pour lui. Il m'enlaçais, sans vraiment le faire, restant à distance prudente de moi. Puis je sentir à nouveau ce frisson parcourir tout mon corps alors que je sentais ses lèvres se poser légèrement sur mon dos.

J'eus toutes les peines du monde à retrouver un semblant de maitrise quand il se recula loin de moi. J'étais content d'être dos à lui. Il ne voyait peut être pas la rougeur qui avait envahie mes joues. Je hochais doucement la tête alors qu'il me proposait d'aller à l'eau.

- Oui je viens.

Je me levais et partis rapidement à l'eau, courant presque pour m'y rendre. Je plongeais sans hésitation, espérant que l'eau fraîche me remette les idées en place. Je ressortis de l'eau, secouant la tête pour chasser l'eau qui avait envahie mes cheveux.

- Putain ce qu'elle est froide!

Je me retournais vers lui, lui souriant. Il était si beau dans l'eau comme ça, torse nu. J'avais tellement envie de me coller contre lui, de l'embrasser. Je voulais céder à cette envie quand j'entendis des cris d'enfants un peu plus loin. Nous n'étions pas seuls... nous ne pouvions pas.

Je restais dans mon coin en soupirant. Ce n'était peut être pas une si bonne idée que ça d'être venu à la plage. Nous aurions mieux fait d'aller au bord du lac. On aurait pu se baigner là bas aussi. Mais surtout nous aurions été seuls. J'aurais pu m'allonger tout contre lui dans l'herbe, l'embrasser tout l'après midi. C'était agréable mais aussi tellement frustrant.

Je lui souris doucement, presque tristement avant d'aller nager de mon côté. Qu'est ce que ça pouvait être frustrant comme situation...



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Mar 20 Sep - 22:09

Simone Perri
J'ai 25 ans et je vis à Toronto, Canada. Dans la vie, je suis étudiant en thèse de botanique et de pomologie et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance inattendue, je suis en train de connaître ma première histoire d'amour et je le vis plutôt bien, même si j'ai encore du mal à y croire.
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Il se leva et partit comme une flèche, me laissant à peine le temps de réagir et de me mettre debout. Je souris en le voyant se jeter dans l’eau d’une traite, me dirigeant vers la mer à sa suite tandis que mon cœur se serrait. Je le rejoignis, toujours avec le même sourire presque un peu absent, un peu débordé par ce que je ressentais. « Tu m’as dit la même chose le jour où on s’est rencontrés », fis-je remarquer en progressant vers lui dans l’eau après qu’il se fut plaint de la température. « Enfin, je considère que c’est le jour où on s’est rencontrés, mais en fait ça faisait déjà quelque temps que je t’avais remarqué. » Je me laissai glisser sur le ventre et je commençai à nager, suivant Morgan qui s’éloignait de la côte. « Dire qu’au début, je me plaignais d’avoir des voisins. Je trouvais que ça me dérangeait dans mon travail », dis-je, et cette fois je ris franchement, tant ça me semblait absurde aujourd’hui. Tant la personne que j’étais, à ce moment-là, me semblait fondamentalement différente de celle que j’étais devenu.

« On nage un peu vers le large ? » demandai-je, joignant l’acte à la parole. Je me rappelais mon enfance, j’avais toujours joué à nager le plus loin que je pouvais, bravant ma peur des profondeurs qui s’étendaient et se densifiaient sous moi à chaque brasse. Ça avait quelque chose de grisant, comme un défi à relever. Mais cette fois, j’avais aussi envie de m’éloigner de la plage dans l’espoir de pouvoir être plus proche de Morgan.

Nous continuâmes de nager un moment, côte à côte, à une distance raisonnable l’un de l’autre. Nous étions loin, à présent. Si nous nous enlacions dans l’eau, si nous nous embrassions ici, personne depuis la plage ne pourrait deviner que nous étions deux hommes. Mais… que se passerait-il quand on nous verrait revenir ensemble ? Bien sûr, la réponse était : rien ; d’ailleurs personne ne faisait attention à nous, mes craintes étaient infondées. Je détestais en moi cette part d’irrationnalité, plus encore que tout ce qui, dans ce monde, me forçait à être irrationnel.

J’aurais tellement voulu… revenir sur le sable et que tout soit différent, que le monde ait changé. Mais c’était stupide. Il ne servait à rien de penser ça. Les choses ne peuvent pas changer comme par magie.

Je me retins de me confier de tout cela à Morgan. Il ne fallait pas que je lui transmette mes craintes. Peut-être en avait-il déjà : je ne devais pas en rajouter. Je ne devais pas l’incliner à voir notre relation, à voir sa sexualité peut-être, sous l’angle de la peur et de la déviance, comme je m’étais habitué à le faire pour moi, inconsciemment, pendant de longues années. Je devais le laisser découvrir ce qu’il voulait découvrir sans l’influencer. Mais qu’il est difficile de garder pour soi ses névroses, lorsqu’on a enfin quelqu’un à qui parler…

Je décidai de forcer ces idées noires hors de mon crâne. Je voulais plutôt profiter de sa jeunesse, de son regard neuf, pour me laisser porter à percevoir les choses différemment. Je vins derrière lui et je sautai sur lui dans l’eau, m’accrochant à ses épaules alors que je le sentais se déstabiliser sous moi. Je battis des pieds pour essayer de nous maintenir à la surface, envoyant en riant des éclaboussures partout autour de nous. Oui, c’était à ça que devait ressembler la vie : à un jeu, le jeu sans timidité de deux grands enfants dans l’eau, fait de leur complicité et de leurs rires insouciants. Nous nous débattions, nous accrochant l’un à l’autre, nous cognant presque – et mon sang ne faisait qu’un tour, mon cœur battait plus fort, car ce jeu soudain était comme une accélération de notre rythme d’ordinaire si calme. Ça me faisait tellement de bien de laisser parler sans retenue mon âme d’enfant, de ressentir enfin de la légèreté et de la joie pure, en même temps que la présence brute de nos deux corps confrontés l’un à l’autre.

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