Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

Rien n'est jamais trop tard, même pour l'amour ft. Monkeymama

MonkeyMama
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Ariel
MonkeyMama
Lun 28 Fév - 7:45
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Chuck Hamilton
J'ai 26 ans et je vis dans les Hamptons, USA. Dans la vie, je suis paumé et je m'en sors très bien grâce à papa et maman. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


« You asked me to dance and I said, dancing is a dangerous game. »
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Chuck Hamilton n’a jamais su quoi faire de sa vie. Il a tenté de faire des études, il les a abandonnées. Il a tenté d’avoir un boulot, il a démissionné. Il a fait un tour du monde, il est rentré à mi-parcours. Et il est de retour chez ses parents, tout penaud, les poches vides. Heureusement, les parents Hamilton sont patients avec lui. Faut dire qu’ils l’aiment beaucoup leur petit dernier et que c’est toujours un plaisir de l’avoir à la maison pour le traiter comme un petit garçon. C’est pas un mauvais bougre mais ce traitement de faveur l’agace. Il se sent privilégié sans jamais l’avoir mérité, il n’a jamais eu le sentiment de s’accomplir en tant qu’homme. Plutôt réservé, Chuck cache en réalité un vrai talent pour l’écriture. Il couche sur le papier régulièrement ce qu’il ressent sous forme de poèmes et même de nouvelles. S’il croyait en lui, il se lancerait dans un roman mais, le problème, c’est que Chuck n’a jamais cru en lui. Il ne se déplace presque jamais sans son appareil photo, qu’il utilise avec brio pour capturer des moments de la vie. Il est gâté dans la vie, Chuck, il le sait, mais il ne sait pas comment en profiter. Alors il brule tout par les deux bouts et ça lui vaut des grosses sessions de déprime qu’il exorcise en faisant la fête. De temps en temps, il lui arrive de se poser dans une relation amoureuse mais ça ne dure jamais bien longtemps. Il est d’une douceur folle et d’une grande tendresse quand ce n’est pas gâché par son impulsivité.
Chuck était désolé. Il n’aurait jamais pu imaginer un dénouement pareil. Holly lui faisait de la peine, ce Paul dont il avait déjà tant entendu parler lui inspirait mépris et dégout. Comment est-ce qu’il avait pu lui faire un coup pareil ? Des questions pour le coup, Chuck en avait. Mais ce n’était pas le bon moment de les poser. Holly était vraisemblablement trop vulnérable et tout ce que le jeune homme avait trouvé pour consoler sa voisine, c’était de la prendre dans ses bras. Et c’était doux. Un peu amer en raison des larmes qui étaient venues mouiller son épaule… mais doux. Son odeur était mieux perceptible sans celle un brin écoeurante de la boite de nuit, mélange de sueur et d’alcool qui l’avait alors empêché d’en garder un quelconque souvenir lors de leur premier et seul baiser. Cette fois, il saurait garder en mémoire l’odeur de Holly. Tout avait été dit. Ils s’étaient excusé et, à vrai dire, Chuck était tellement affligé par la souffrance qui émanait de Holly que le motif de sa venue lui paraissait déjà loin. Ça n’avait plus aucune importance. La seule chose qui comptait pour lui, c’était de sécher ses larmes. Il s’était contenté de hocher doucement la tête quand elle lui avait dit qu’on ne connaissait jamais vraiment les gens, même après vingt ans. Qu’est-ce qu’il en sait ? Vingt ans… Qui est-ce qu’il connait depuis vingt ans à part ses parents ? Il avait six ans quand Holly avait rencontré celui qui deviendrait son futur mari et qui lui briserait le coeur au passage. Il n’avait pas réalisé avant… Il comprenait maintenant que leur différence d’âge s’élevait à la décennie. Il ne lui avait jamais demandé son âge à Holly et c’était clairement pas maintenant qu’il allait le faire. « C’est très bien… » qu’il avait acquiescé, content malgré tout d’être assez monté dans l’estime de Holly pour qu’elle se permette ces confidences. Est-ce qu’on pouvait dit qu’elle s’ouvrait pour autant ? Chuck aurait aimé pensé que oui mais ça pouvait être tout aussi bien de la chance d’être là au bon moment. Peu importe. Il prenait ce qu’on lui donnait. Cette fois, il était bien décidé à rendre en retour. Il avait senti ses mains glisser dans son dos, la manière qu’elle avait eu de soupirer… avant de s’écarter. Trente-six ans. Elle a trente-six ans. Enfin, Chuck avait la réponse à une question qu’il n’avait néanmoins jamais posée. Le calcul fut très vite fait dans sa tête : dix ans. Est-ce que c’était important ? Il avait envie de penser que non mais pour être honnête, il n’en avait aucune idée. Jamais il n’avait fréquenté de femmes qui s’approchaient de la quarantaine. Des filles du même âge, des filles légèrement plus jeunes… Et s’il n’était simplement pas à la hauteur ? Il laissa échapper un petit rire distrait, comme s’il essayait lui-même de se détourner de ses pensées. « Je vois. Dis comme ça… c’est logique. » qu’il avait ensuite souri, une autre idée émergeant doucement dans son esprit. « Je… C’est rien. Vraiment. » Et il était resté planté là avec tout un plan qui s’était mis en place dans sa tête mais incapable de savoir s’il fallait le mettre à exécution ou laisser tomber l’affaire. « Tu sais quoi ? » qu’il avait fini par dire alors. « Je vais aller te chercher de la glace. Je veux dire, je suis obligé. Ce n’est que du rapport de bon voisinage. Je peux décemment pas laisser ma voisine contrainte de boire toute seule. » Il n’abandonnait pas. Il sondait son regard, à la recherche de son approbation. « Je pourrais même nous trouver un film débile où les hommes sont tous des connards et je peux même te promettre que tu pourras le dire autant de fois que tu veux, je dirais rien. » Un demi sourire étira ses lèvres. « T’aimes les sushis ? Parce que j’adore ça et… pour éponger l’alcool, c’est pas mal. » Il inspira. « Rapport de bon voisinage seulement. Promis. » qu’il la rassura une nouvelle fois. Il ne profiterait pas de cette occasion pour tenter quoi que ce soit. Pas dans son état, pas comme ça. Chuck avait fini par comprendre qu’il lui fallait du temps avant qu’elle n’envisage autre chose et il allait lui laisser. « Enfin… Pour cette fois. » qu’il n’avait pas su s’empêcher de rajouter de peur qu’elle s’imagine qu’il s’écarte définitivement.   
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Lun 28 Fév - 12:18
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Holly
Sullivan

J'ai 36 ans et je vis à dans les Hamptons pour le moment, Long Island, New-York. Dans la vie, je suis décoratrice d’intérieur et je m'en sors vraiment très bien, même si je suis en pause pour le moment. Sinon grâce à ma malchance je suis divorcée et je le vis très mal, je ne parvins pas à faire le deuil de vingt ans de relation..

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Après son divorce, Holly décide d'aller se ressourcer dans les Hamptons afin de faire le point sur sa vie, mais aussi de tenter de faire le deuil de sa relation de presque vingt ans avec Paul. Celui qui est devenu il y a quelques mois son ex-mari.

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Minka Kelly
Si elle devait associer une citation à ce qu’elle vient de vivre, Holly dirais ; “Après la pluie, vient le beau temps”. Malgré l’échange plutôt violent qui a eu lieu dans la maison de ses parents, la brunette est heureuse que Chuck soit venu, même si de base il s’agissait de lui rendre son carnet. Contente, parce que dans le fond il s’agit de lui et que si ça avait été quelqu’un d’autre ça n’aurait pas été pareil. Et c’est peut-être bien pour ça que le jeune homme a réussi à l’apaiser aussi facilement, avec ses mots et sa tendresse. Pour Miss Sullivan, ça a quelque chose d’un peu effrayant, après tout elle ne connaît pour ainsi dire pas le fils Hamilton et il arrive à la tranquilliser par sa simple présence. Mais d’un autre côté, c’est aussi quelque chose de beau ? Difficile à dire, elle ne sait plus trop où donner de la tête dans le méli-mélo de ses sentiments, la seule certitude qu’elle a, c’est que Chuck semble être le phare dans sa tempête. Il est sûr que quand elle sera moins à fleur de peau, il sera impératif qu’elle médite sur la question, à savoir, qu’est-ce qu’elle ressent réellement pour lui. De l’amour ? De la tendresse ? De l’amitié ? Cependant, comme elle n’en est pas encore là, la jolie décoratrice d’intérieur se contente de profiter de la délicatesse que lui offre son flirt d’une nuit. En tout cas, avec tout ce qu’elle vient de lui dire, Chuck ne pourra plus lui reprocher de jouer à la secrète et de toute façon en dehors de ça, la belle n’a pas grand chose à cacher. Finalement et à regret, Holly s’écarte de Chuck ne voulant pas trop abuser de sa gentillesse, même si c’est lui qui a initié l'étreinte, elle doit faire attention. Le jeune homme semble être pour le moins sensible à son sujet. Profitant d’être de nouveau libre de ses mouvements, Holly en profite pour vider la bouteille de whisky dans l’évier, esquissant un sourire, logique oui, mais un peu cliché aussi.

— Je te dirais bien que la prochaine fois j’aurais de la glace, mais, je crois pas que je veuille une prochaine fois.

Non, ce qu’il s’est passé avec Paul lui a très clairement suffit, plus jamais elle ne veut revivre pareille douleur et encore, elle n’est pas encore sortie de celle-là. Puis elle secoue doucement la tête de gauche à droite.

— Non, non ce n’était pas rien au contraire. C’est vrai qu’on a mis les choses à plat, mais… Mais à aucun moment tu n’étais obligé de me réconforter de la sorte, c’était vraiment gentil de ta part.

Holly lui offre un sourire avant de reporter son attention sur l’évier, qu’elle nettoie consciencieusement, tout en se demandant si elle ne devrait pas se débarrasser des bouteilles de vin également.  En plus, c’est Paul qui les avait achetées. Mais elle n’a pas bien le temps de pousser sa pensée plus loin, que Chuck reprend la parole et la bouche de la brunette forme un O de surprise.

— Si tu dis ça à tes parents, ils vont découvrir que je suis une ivrogne, qu’elle répond en riant avec auto-dérision.  En plus, je voudrais pas taper dans votre stock de crème glacée.

La suite l’étonne autant que ça la fait éclater de rire, il a de la détermination à revendre le petit Chuck. Et elle se demande si il fait ça pour tout le monde, ou si elle a le droit à un traitement de faveur ? La seconde option serait pour le moins flatteuse.

— J’ai une préférence pour les films d’horreur, explique t-elle. Un film ou les hommes sont tous des connards ce serait terrible, je veux pas perdre espoir en la masculinité tu vois.

Oui parce que tous les hommes ne sont pas des gros cons et qu’il y a heureusement des perles ici-bas. Mais est-ce qu’elle aime les sushis, ce n’est pas le truc dont elle raffole, mais elle comprend surtout que Chuck souhaite passer du temps avec elle. Simplement entre voisins. Ce qui est adorable de sa part bien évidemment, mais est-ce que ça ne risque pas de lui donner un faux espoir ? Même si d’un autre côté, elle ne veut pas non plus le rejeter… Que c’est compliqué les émotions par moment…

— J’aime bien les california maki au thon, avec de la mayo et des oignons frits, je pense que ça devrais éponger aussi l’alcool.

Est-ce que c’est un oui ? Il semblerait. En tout cas, Chuck doit voir ça de façon tout ce qu’il y a de plus positif. Puis il trouve à nouveau le moyen de la faire rougir, aujourd’hui c’est amical, la prochaine fois non. Elle sait à quelle sauce elle sera mangée. Oui il est tenace, c’est peu de le dire.

— Je vais commander, souffle-t-elle en agitant son portable, les joues toujours cramoisies.

Elle ne sait pas quoi répondre à ça, mais vu sa réaction, ça ne la laisse pas non plus de marbre. Plus ça va, plus elle se fait l’effet d’une ado, terrible.

MonkeyMama
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Chuck Hamilton
J'ai 26 ans et je vis dans les Hamptons, USA. Dans la vie, je suis paumé et je m'en sors très bien grâce à papa et maman. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


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Chuck Hamilton n’a jamais su quoi faire de sa vie. Il a tenté de faire des études, il les a abandonnées. Il a tenté d’avoir un boulot, il a démissionné. Il a fait un tour du monde, il est rentré à mi-parcours. Et il est de retour chez ses parents, tout penaud, les poches vides. Heureusement, les parents Hamilton sont patients avec lui. Faut dire qu’ils l’aiment beaucoup leur petit dernier et que c’est toujours un plaisir de l’avoir à la maison pour le traiter comme un petit garçon. C’est pas un mauvais bougre mais ce traitement de faveur l’agace. Il se sent privilégié sans jamais l’avoir mérité, il n’a jamais eu le sentiment de s’accomplir en tant qu’homme. Plutôt réservé, Chuck cache en réalité un vrai talent pour l’écriture. Il couche sur le papier régulièrement ce qu’il ressent sous forme de poèmes et même de nouvelles. S’il croyait en lui, il se lancerait dans un roman mais, le problème, c’est que Chuck n’a jamais cru en lui. Il ne se déplace presque jamais sans son appareil photo, qu’il utilise avec brio pour capturer des moments de la vie. Il est gâté dans la vie, Chuck, il le sait, mais il ne sait pas comment en profiter. Alors il brule tout par les deux bouts et ça lui vaut des grosses sessions de déprime qu’il exorcise en faisant la fête. De temps en temps, il lui arrive de se poser dans une relation amoureuse mais ça ne dure jamais bien longtemps. Il est d’une douceur folle et d’une grande tendresse quand ce n’est pas gâché par son impulsivité.
Chuck ne pensait déjà plus au déjeuner catastrophique auquel il avait assisté entre Holly et ses parents. Il ne pensait plus non plus à la colère qu’il avait ressenti, ni à toutes ces horreurs qu’ils s’étaient balancé en pleine tronche. Tout ça lui paraissait infiniment loin. Tout ce qu’il voyait pour le moment, c’étaient les yeux encore humides de Holly et le besoin qu’il avait de la faire se sentir mieux. Et en tout bien tout honneur. Evidemment, il espérait plus… mais, ce soir, il était d’accord de mettre ses ambitions amoureuses sur pause pour se consacrer à son bien-être et elle uniquement. Il savait être gentleman, Chuck, galant. C’était souvent un peu bancal du fait de son manque d’expérience mais il se donnait vraiment les moyens. Il allait agir en ami, bien qu’il n’ait absolument pas envie d’être son ami. Finir dans la friendzone ? Très peu pour lui. « Qui sait, t’es peut-être vaccinée contre les peines de coeur maintenant… » Et d’un côté, il lui souhaitait. Mais de l’autre… Il espérait que non. Un coeur qui ne peut plus souffrir, n’est-ce pas un coeur qui ne peut plus aimer ? L’amour n’engendre-t-il pas toujours une partie de souffrance ? Si Chuck espérait qu’elle ne souffre plus, il espérait également que son coeur malmené ne soit pas gelé par un abruti infidèle qui ne l’avait pas mérité. « Alors euh… De rien. » qu’il avait vaguement prononcé, incapable de s’attribuer un quelconque mérite concernant sa réaction. Il n’avait fait preuve que de bon sens. Il ne pouvait pas décemment la laisser dans un état pareil. Il aurait probablement prêté son épaule à n’importe qui dans le voisinage qui se serait dans la même situation. Ce qu’il n’aurait pas fait en revanche avec n’importe qui, c’est improviser une soirée auprès de Holly. Ça, ça lui était réservé. Détail qu’il se garda bien de donner à Holly, il aurait été tout de suite moins crédible quand il parlait de rapport de bon voisinage autrement. « J’ai pas vraiment prévu de leur dire quoi que ce soit, tu sais. » Dieu merci. Il prétendra être passé chez un ami mais il ne parlera jamais du temps qu’il serait susceptible de passer ici en compagnie de Holly. S’il y avait bien une chose que Chuck voulait éviter, c’était l’ingérence de ses parents. Ils étaient déjà bien assez sur son dos en temps normal mais s’ils savaient quoi que ce soit de ce qu’il se passait entre eux, ils étoufferaient Chuck de questions. « Va pour un film d’horreur. » qu’il avait acquiescé avec bonne humeur, content d’apprendre qu’elle n’avait pas catalogué toute la gente masculine malgré son expérience malheureuse en la matière. « J’aime tout. Absolument tout tant que ça ressemble de près ou de loin à un sushi. » Et, mine de rien, ils faisaient connaissance. En tout cas, c’est la sensation que ça donnait à Chuck. Ils parlaient de leurs goûts et si là il ne s’agissait que de sushis, il n’était pas exclu du tout qu’ils parlent bientôt d’autre chose. Le dialogue était rétabli et le jeune homme avait l’impression d’avoir fait un bond en arrière pour revenir au moment où ils s’étaient rencontrés et où leur complicité lui avait paru évidente. L’alcool en moins, bien sûr, pour sa part en tout cas. Elle avait ensuite rougi et le sourire de Chuck s’était élargi. C’était mignon. Beaucoup trop mignon. Et positif… enfin, c’est ce qu’il croyait. « Parfait. Je vais chercher la glace. » Malgré lui, des ailes avaient poussé dans son dos et c’était comme sur un petit nuage qu’il avait fait l’aller-retour de chez lui jusque chez Holly. Ils n’avaient pas croisé ses parents qui devaient vaquer à leurs occupations dans la vaste demeure familiale. « Ok alors, y’avait que pistache, j’espère que t’es pas allergique… » qu’il avait dit une fois de retour. « T’as trouvé le film ? » Les films d’horreur, c’est pas fait pour se blottir l’un contre l’autre ça ? Chuck n’y avait pas pensé mais il se demandait maintenant si c’était le meilleur choix de genre pour une soirée en tout bien tout honneur.
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Lun 28 Fév - 17:14
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Holly
Sullivan

J'ai 36 ans et je vis à dans les Hamptons pour le moment, Long Island, New-York. Dans la vie, je suis décoratrice d’intérieur et je m'en sors vraiment très bien, même si je suis en pause pour le moment. Sinon grâce à ma malchance je suis divorcée et je le vis très mal, je ne parvins pas à faire le deuil de vingt ans de relation..

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Après son divorce, Holly décide d'aller se ressourcer dans les Hamptons afin de faire le point sur sa vie, mais aussi de tenter de faire le deuil de sa relation de presque vingt ans avec Paul. Celui qui est devenu il y a quelques mois son ex-mari.

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Minka Kelly
Vaccinée contre les peines de coeur ? Non, Holly n’irait quand même pas jusque là, en plus ça lui semble impossible d’être guérie de ce genre de truc. Ou alors en se fermant totalement à l’amour ? Mais petit un elle s’y refuse, parce qu’elle espère tomber encore amoureuse malgré l'échec de son mariage. Et petit deux, avec la chance qu’elle a, l’amour lui tomberait dessus du jour au lendemain. D’ailleurs, elle ne peut pas s’empêcher de couler un petit regard vers Chuck, se demandant si par hasard, il ne serait pas le fameux amour du jour au lendemain. Sûr qu’elle devrait éviter de penser à ça, alors qu’elle est à la masse émotionnellement, parce qu’il est hors de question qu’elle fasse un genre de transfert émotionnel sur Chuck. Il ne mérite absolument pas ça.

— Je te dirais ça quand je tomberais de nouveau amoureuse et si je me fais larguer, répond Holly sur le ton de la plaisanterie.

Mais surtout, pour ne plus penser au fils des voisins comme un potentiel amour. Du moins pour l’instant, parce qu’il est sûr qu’elle y pensera. Il faut croire qu’il est plus ancré que prévu dans sa petite caboche et même esquisser sa bouille n’a pas suffit à le sortir de sa tête. Il faut dire aussi que depuis qu’ils se sont rencontrés, dame destin semble prendre un malin plaisir à les réunir. Ce n’est pas pour rien qu’il se trouve dans sa pièce à vivre non ? La décoratrice d’intérieur se contente ensuite de hocher la tête, après le “de rien” du jeune homme, elle aurait été capable d’en rajouter une couche et de le rendre mal à l’aise.

— J’imagine qu’ils risquent de se poser des questions si tu leur dis que tu vas passer du temps chez la voisine.

Même si c’est en tout bien tout honneur, n’importe qui ce serait demander quoi, surtout que officiellement, il se sont rencontrés seulement ce jour. En plus, qu’est-ce qu’un jeune homme comme lui pourrait bien trafiquer avec une presque quarantenaire ? Mieux vaut ne pas y songer. Holly esquisse ensuite un sourire, ravie de voir que le programme convient à Chuck, c’est qu’elle adore les films d’horreurs la burnette, bien plus que les comédies, les romances ou même les drames. La dernière option n’étant de toute façon pas envisageable dans son état émotionnel actuel.

— Hum, je vais prendre un peu de tout alors, dit-elle en tapotant doucement son menton du bout de son index. Comme ça, il y en aura pour tous les goûts.

Pour un peu, le film d’horreur, la commande de sushi, ça lui fait penser à un couple qui se prépare à un petit moment romantique. Surtout que le gore c’est le truc pour prétexter de se blottir l’un contre l’autre pour un oui ou un non, en riant et en se faisant des mamours. Fort heureusement, Miss Sullivan n’est pas du genre impressionnable et en gardant une distance de sécurité ça devrait aller, pas comme en boite de nuit par exemple.

— Oui d’accord, je vais préparer le canapé, répond Holly en finalisant la commande.

C’est-à-dire des coussins partout pour être bien installé et mater tout un tas de films d’horreur en se gavant de sushi. Un programme parfait pour se remettre de ses émotions. Le temps de tout installer et de sortir quelques boissons, non alcoolisées bien sûr, Chuck était de retour avec de la glace à la pistache… Plait-il ?!

— Tu sais que c’est une hérésie d’avoir de la glace à la pistache dans son frigo, lui rétorque Holly debout dans son salon, le corps bien droit et les mains sur les hanches. Ça devrait même être interdit par la loi.

Holly récupère tout de même la glace et offre un sourire à Chuck en remerciement,  c’est l’intention qui compte comme on dit.

— Je t’en prie, va t'asseoir, si tu as soif il y a de quoi sur la petite table.

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Chuck Hamilton n’a jamais su quoi faire de sa vie. Il a tenté de faire des études, il les a abandonnées. Il a tenté d’avoir un boulot, il a démissionné. Il a fait un tour du monde, il est rentré à mi-parcours. Et il est de retour chez ses parents, tout penaud, les poches vides. Heureusement, les parents Hamilton sont patients avec lui. Faut dire qu’ils l’aiment beaucoup leur petit dernier et que c’est toujours un plaisir de l’avoir à la maison pour le traiter comme un petit garçon. C’est pas un mauvais bougre mais ce traitement de faveur l’agace. Il se sent privilégié sans jamais l’avoir mérité, il n’a jamais eu le sentiment de s’accomplir en tant qu’homme. Plutôt réservé, Chuck cache en réalité un vrai talent pour l’écriture. Il couche sur le papier régulièrement ce qu’il ressent sous forme de poèmes et même de nouvelles. S’il croyait en lui, il se lancerait dans un roman mais, le problème, c’est que Chuck n’a jamais cru en lui. Il ne se déplace presque jamais sans son appareil photo, qu’il utilise avec brio pour capturer des moments de la vie. Il est gâté dans la vie, Chuck, il le sait, mais il ne sait pas comment en profiter. Alors il brule tout par les deux bouts et ça lui vaut des grosses sessions de déprime qu’il exorcise en faisant la fête. De temps en temps, il lui arrive de se poser dans une relation amoureuse mais ça ne dure jamais bien longtemps. Il est d’une douceur folle et d’une grande tendresse quand ce n’est pas gâché par son impulsivité.
Elle lui dira ça si elle tombe de nouveau amoureuse… Si Chuck n’avait pas promis d’être là en bon voisin, il se serait insurgé. Il n’avait pas envie d’entendre parler de ses amours à venir. A vrai dire, il voulait être l’amour à venir. Sauf que lui, il ne serait pas Paul. Il n’irait certainement pas la tromper avec plus jeune que lui surtout que, franchement, c’est quoi plus jeune que lui ? Vingt ans ? Le lycée ? Bref, il ne la larguerait pas. Quoi qu’il en soit, Chuck n’avait rien rien dit. Ce soir, ce n’était pas une opération de séduction. Il comptait vraiment lui rendre service, lui changer les idées… et rien de plus, même s’il mourrait d’envie de plus. « J’ai trop hâte. » qu’il avait alors répondu sur le ton de l’humour, lui aussi. On comprenait bien dans son ton qu’il n’avait absolument pas hâte. Il avait même appuyé l’idée en levant les yeux au ciel. « Des questions ? » Chuck avait ri. « Non, non, des questions, c’est ce que feraient des parents normaux. Les miens ils feraient une enquête. Je te jure, de vrais détectives. J’aurais tout un interrogatoire et t’es pas à l’abri qu’ils fassent une enquête de voisinage… Ils en font toujours… trop. » Autant dire que le jeune homme préférait s’éviter ça. A bien des égards, ses parents étaient trop intrusifs le concernant. Il étouffait déjà assez comme ça pour ne pas les intriguer en plus avec ce genre de situations improbables. Chuck se sentait aimé par ses parents, il n’en avait jamais douté, mais des fois il se demandait si c’était possible d’être trop aimé. Holly s’occupa de passer commande des sushis et Chuck se rendit compte qu’il commençait à avoir faim. Ce midi, on ne pouvait pas dire qu’il avait passé beaucoup de temps à manger. Il avait été bien plus occupé à mener une joute verbale avec Holly et siroter le vin hors de prix de papa. Chuck avait fait rapidement l’aller-retour entre leurs deux maisons et, quand il était revenu, Holly avait préparé le canapé et sorti des boissons. Le jeune homme essayait de contrôler le sourire béat qui s’était naturellement installé sur son visage mais c’était une mission difficile. Il était heureux. Il ne se réjouissait évidemment pas du malheur de Holly… mais il était content d’être là pour elle. Après tout ce temps à penser à elle, c’était agréable de rentrer un peu dans son intimité. « Une hérésie ?! » Il avait pris un air faussement outré. Elle n’aimait pas ça… C’était vraiment pas de chance. « Si t’avais été allergique, j’aurais compris mais… Tu n’aimes pas ça ?! Vraiment ! C’est le meilleur parfum ! » C’était son préféré en tout cas et c’était sans doute pour ça qu’il n’y avait eu que ça dans le congélateur de ses parents : elle était là pour lui. « J’étais à ça de te trouver parfaite… » qu’il avait rajouté en montrant une infime portion d’air entre son pouce et son index. Oh si elle savait… Il n’avait pas raconté de bêtise l’autre soir dans cette boite de nuit. Il avait énormément d’estime pour elle et s’il était moins impressionné maintenant qu’il l’avait vu dans la colère comme dans la tristesse, il n’en était pas moins subjugué. « Tu n’as pas besoin d’aide ? » qu’il demanda plus sérieusement quand elle lui proposa de s’assoir en s’éloignant pour ranger la glace. Il prit place sur le canapé, relativement proche d’un des deux accoudoirs. Hors de question qu’il empiète sur son espace personnel, Chuck serait sage comme une image.
Anonymous
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Mar 1 Mar - 8:32
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J'ai 36 ans et je vis à dans les Hamptons pour le moment, Long Island, New-York. Dans la vie, je suis décoratrice d’intérieur et je m'en sors vraiment très bien, même si je suis en pause pour le moment. Sinon grâce à ma malchance je suis divorcée et je le vis très mal, je ne parvins pas à faire le deuil de vingt ans de relation..

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Après son divorce, Holly décide d'aller se ressourcer dans les Hamptons afin de faire le point sur sa vie, mais aussi de tenter de faire le deuil de sa relation de presque vingt ans avec Paul. Celui qui est devenu il y a quelques mois son ex-mari.

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La brunette ne dit rien, elle se contente de sourire plutôt amusé par la réaction de Chuck qu'elle trouve plutôt mignonne pour le coup. S' il a répondu non sans humour qu'il a hâte d'en savoir plus sur les amours à venir de la trentenaire, ladite trentenaire a aussi bien remarqué qu'il a levé les yeux au ciel en le disant. Ce qui veut sans doute dire non merci très peu pour moi. Serait-ce une possible marque de jalousie de la part du jeune homme ? Possible, encore une fois, il lui avait certifié être très sérieux avec elle, donc elle suppose qu'il ne doit pas trop apprécié l'imaginer avec un autre homme. C'est un fait étrangement agréable. Force est de constater que doucement mais sûrement, elle se laisse charmer par le jeune homme, bien qu'elle ne comprenne pas bien ce qui lui trouve. Dehors, il doit y avoir des tonnes de jeunes femmes de son âge beaucoup plus intéressantes qu'elle. Cependant, comme il lui semble préférable de mettre de côté pour le moment toute possibilité amoureuse, la décoratrice d'intérieur se concentre sur la conversation, esquissant un sourire en imaginant Lydia et Franck déguisés en détective.

— Je dois dire que ça fait un peur vu d'ici, qu'elle répond toujours le sourire aux lèvres. Je t'assure que j'aurais quitté le pays avant qu'ils ne viennent me tirer les vers du nez. Mais blague part, ils t'aiment beaucoup et j'imagine qu'ils aiment à savoir ce qu'il se passe dans la vie de leur fils… Même ils n'y vont pas de main morte.

Ses parents à elle sont parfois insistants, comme la plupart des papas et mamans de ce monde. Surtout quand ils sentent qu'elle ne va pas bien, mais ils respectent également ses silences et préfèrent la laisser venir naturellement vers eux plutôt que de forcer le destin. Il faut dire que Mr et Mrs Sullivan ont bouffé des livres de psychologie des enfants quand la mère de Holly l'attendait. Tiens d'ailleurs, ils diraient quoi, ses parents si elle en venait à fréquenter Chuck ? Rien sans doute, pas le genre juger, tant qu'elle est heureuse, ils sont heureux. Toujours est-il que très vite, la soirée chill sur canapé avec sushi, pour réconforter la pauvre Holly Sullivan, s'était mise en place. Lui allant récupérer un pot de glace qu'elle espère aux cookies et elle gérant la commande et la préparation du canapé. Un vrai duo de choc. Planté dans le salon après avoir achevé sa besogne, la jolie brunette ne peut pas rater le sourire ravi de Chuck, visiblement heureux de passer du temps en sa compagnie. Décidément, le fils des voisins est beaucoup trop adorable et transforme presque le cœur de Holly en marshmallows.

— Une hérésie parfaitement ! S'exclame-t-elle faussement outrée en agitant son index. Ce n'est absolument pas le meilleur parfum, c'est la glace aux cookies le meilleur.  Mais comme tu as eu la gentillesse de ramener de la glace je prendrais une seule et unique cuillère.

Elle éclate de rire. Presque parfaite hein.

— C'est pas intéressant la perfection, je préfère être parfaitement imparfaite. Sache cependant que j'aime les pistaches salés pour l'apéritif.

C'est juste en version glacée que ça ne passe vraiment pas, le goût n'est pas terrible pour elle. Enfin, c'est toujours moins pire que Paul et sa glace à la réglisse. Dégoûtant.

— M'aider ? Pour porter le pot de glace ? Il est gros mais la faible femme que je suis devrait pouvoir porter.

Holly s'éloigne dans la cuisine avec la crème glacée, feignant la souffrance de devoir le soulever. Elle revient ensuite avec une multitude de biscuits apéritifs qu'elle dépose sur la table avant d'en prendre en particulier.

— Des croustillants à la cacahuète, ça c'est délicieux. Comme les glaces à la vanille enrobée de chocolat avec du beurre de cacahuète à l'intérieur.

Soupire. A la place il y a de la pistache dans son congélateur, où va le monde ?

— Tu veux choisir le film ? C'est une plateforme spéciale dédiée aux films d'horreur et d'épouvante.

Elle prend ensuite place près de lui, pas trop près pour qu'il ne se fasse pas d'idées, mais pas trop loin non plus pour ne pas le vexer. Le juste milieu en somme.

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Chuck Hamilton
J'ai 26 ans et je vis dans les Hamptons, USA. Dans la vie, je suis paumé et je m'en sors très bien grâce à papa et maman. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


« You asked me to dance and I said, dancing is a dangerous game. »
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Chuck Hamilton n’a jamais su quoi faire de sa vie. Il a tenté de faire des études, il les a abandonnées. Il a tenté d’avoir un boulot, il a démissionné. Il a fait un tour du monde, il est rentré à mi-parcours. Et il est de retour chez ses parents, tout penaud, les poches vides. Heureusement, les parents Hamilton sont patients avec lui. Faut dire qu’ils l’aiment beaucoup leur petit dernier et que c’est toujours un plaisir de l’avoir à la maison pour le traiter comme un petit garçon. C’est pas un mauvais bougre mais ce traitement de faveur l’agace. Il se sent privilégié sans jamais l’avoir mérité, il n’a jamais eu le sentiment de s’accomplir en tant qu’homme. Plutôt réservé, Chuck cache en réalité un vrai talent pour l’écriture. Il couche sur le papier régulièrement ce qu’il ressent sous forme de poèmes et même de nouvelles. S’il croyait en lui, il se lancerait dans un roman mais, le problème, c’est que Chuck n’a jamais cru en lui. Il ne se déplace presque jamais sans son appareil photo, qu’il utilise avec brio pour capturer des moments de la vie. Il est gâté dans la vie, Chuck, il le sait, mais il ne sait pas comment en profiter. Alors il brule tout par les deux bouts et ça lui vaut des grosses sessions de déprime qu’il exorcise en faisant la fête. De temps en temps, il lui arrive de se poser dans une relation amoureuse mais ça ne dure jamais bien longtemps. Il est d’une douceur folle et d’une grande tendresse quand ce n’est pas gâché par son impulsivité.
Chuck était tout sourire. Il était incapable de refréner son enthousiasme. Il avait bien cru ne jamais la revoir. Le destin les avait pourtant réunis et il était bien décidé à saisir cette chance de faire les choses bien. Il ne devrait pas se faire des espoirs sur une simple visite entre voisins et, pourtant, il était impossible qu’il ne rêve pas un peu. Ils s’entendaient bien. Quelque chose se passait assez naturellement entre eux, sans que Chuck n’ait besoin de forcer les choses ou de réfléchir à ce qu’il disait. C’était agréable. Plutôt réservé en temps normal, Chuck se sentait étrangement à l’aise. « Ils m’aiment trop. » que Chuck l’avait corrigé avec un petit rire. Il le disait peut-être sur le ton de l’humour mais il le pensait. Avec ses parents, c’était toujours de trop et ils étaient la preuve vivante qu’on pouvait aimer de trop. « Je les aime beaucoup aussi. » qu’il avait rajouté, sans rire cette fois. Il leur devait tout. Le toit qu’il avait sur la tête, l’argent qu’ils mettaient sur son compte bancaire… A bien des égards, Chuck avait de la chance de les avoir. Mais, des fois, c’était étouffant. « Pardon ma Dame ! » qu’il s’était exclamé ensuite alors qu’ils se chamaillaient pour élire le meilleur parfum de glace. Il était plutôt borné Chuck alors il s’évita un débat aussi subjectif. Il n’était, après tout, pas spécialement doué pour faire des concessions. « Vous êtes bien trop aimable de me faire l’honneur de m’accorder une cuillerée ! » De bon coeur, il avait rigolé en joignant les deux paumes de ses mains pour mimer un geste de prière. Si elle avait pleuré toutes les larmes de son corps tout à l’heure, Holly éclatait de rire maintenant. Ça lui allait si bien de sourire, de rire… Chuck n’était pas sûr de s’y habituer si toutefois il devait avoir le bonheur d’y être plus souvent confronté. « Ok alors, des pistaches pour l’apéro mais pas pour le dessert ? Ça n’a aucun sens ! » Mais il prenait note mentalement de ses préférences. D’ailleurs, est-ce que ça devait rester mental ? Chuck eut subitement une illumination : et s’il oubliait ? Il avait dégainé son smartphone pour commencer une liste. La liste « Holly ». Au moins, on ne pouvait pas lui reprocher de ne pas être sérieux. Il prenait tout ça très à coeur. Il avait de nouveau rigolé quand Holly s’était éloignée en feignant de ne pas parvenir à porter le pot de glace, détournant alors son attention de son téléphone quelques secondes. Elle était revenue avec tout un tas de cochonneries à grignoter et Chuck dégaina de nouveau sa liste pour y noter les deux nouvelles informations qu’elle lui donnait. « Eh bien, on avance… » qu’il marmonna plus pour lui-même qu’à l’attention de Holly. Ils s’étaient retrouvé tous les deux sur le canapé et saisissant la télécommande, Chuck commença à faire défiler les films proposés par la plateforme. « Ok alors, celui avec la nonne là… T’en penses quoi ? Je veux dire, qu’est-ce qui pourrait mal se passer avec une nonne ? » qu’il gloussa en guettant sa réaction avant d’attraper quelques uns de ces fameux croustillants à la cacahuète et des les gober. « La cacahuète alors… C’est ça ta came ? » Sourire entendu et complice. « C’est pas si mal, c’est vrai. »
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Mar 1 Mar - 16:14
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Holly
Sullivan

J'ai 36 ans et je vis à dans les Hamptons pour le moment, Long Island, New-York. Dans la vie, je suis décoratrice d’intérieur et je m'en sors vraiment très bien, même si je suis en pause pour le moment. Sinon grâce à ma malchance je suis divorcée et je le vis très mal, je ne parvins pas à faire le deuil de vingt ans de relation..

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Après son divorce, Holly décide d'aller se ressourcer dans les Hamptons afin de faire le point sur sa vie, mais aussi de tenter de faire le deuil de sa relation de presque vingt ans avec Paul. Celui qui est devenu il y a quelques mois son ex-mari.

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Minka Kelly
Il est agréable que l’ambiance est changée du tout au tout et tout ça grâce à l’apparition de Chuck, il semble à la brunette que sa maison à retrouver un peu de sa chaleur d'antan. Telle une hirondelle, le jeune Hamilton à ramener le printemps dans la demeure de Miss Sullivan. Même si techniquement, l’été n’est plus très loin. Toujours est-il que sa tristesse est retournée voir ailleurs si elle était et quand Holly pense à Paul, la présence de Chuck fait qu’elle ne sombre pas. Bien sûr, la belle brune sait que rien n’est encore gagné pour elle, faire le deuil de son mariage va encore prendre un peu de temps.

— Je sais, répond Holly avec un sourire, pas moqueur, mais tendre. Sinon, tu ne m’aurais pas demandé de rester tout à l’heure, de peur qu’en partant je ne les blesse. Par ailleurs, mieux vaut être trop aimé que pas assez, quitte à ce que parfois ça puisse être un peu lourdingue. Crever d’amour ou de tristesse, c’est vite vu selon moi.

Oui dans la tornade de leur dispute, il en était quand même sortie deux, trois choses positives et l’une d’elles avait été l’amour du fils Hamilton à ses parents. Même en colère, Holly l’avait bien remarqué. Plus de rancœur cependant, juste des rires et un agréable moment, loin des nuages de leur guerre verbale. Certes, ils se chamaillent pour une sombre histoire de meilleur parfum de glace (cookie forever !), mais ce sont des enfantillages à côté des piques qu’ils ont pu s’envoyer.

— J’accepte vos excuses messire, qu’elle répond faussement pédante et en lui accordant une courbette plutôt foireuse. Je le sais et je n’offre pas cet honneur à n’importe qui sachez le messire.

Se redressant, la brunette voit Chuck mimer une prière ce qui redouble son hilarité, franchement, que ce soit pour s’engueuler ou faire les zouaves, il n’y en pas un pour rattraper l’autre.

— Comme la glace à la pistache, qu’elle répond du tac au tac.

Lui tirant la langue, Holly s’éloigne en jouant la faible femme qui ne sait pas porter un pot de glace, n’ayant pas encore remarqué que le jeune homme avait sortie son portable pour créer une liste à son nom. Elle était ensuite revenue avec des paquets de biscuits salés, déclamant au passage son amour pour dame cacahuète et pour la crème glacée avec des touches de beurre de cacahuète.  La réaction de Chuck lui fit hausser un sourcil et elle se demandait bien ce qu’il trafiquait avec son portable.

— Il peut se passer tellement de choses avec une nonne, dit-elle après avoir pris place près de lui et en oubliant ce qu’il venait de se passer. M'enfin, vu sa tête, je pense pas que ce sera super positif.

Nan, elle a clairement des mauvaises vibes cette bonne sœur là. La brunette avait ensuite gloussé en hochant la tête, puis s'était emparé d’une belle poignée de croustillants à la cacahuète.

— En termes de biscuits salés, carrément, mais j’aime aussi beaucoup les Doritos au fromage ou les sticks de bretzel fourré au fromage et les chips au poulet.

C’est finalement là, alors qu’elle parle des cochonneries qu’elle adore, qu’elle comprend mieux ce qu’il faisait avec son portable. Il note ses préférences, le petit filou. Holly ne dis plus rien, ses yeux noisettes passant du portable au visage de Chuck, qui lui aussi ne dis plus rien et à cessé d’écrire.

— Donne moi ça !

Et hop, la voilà qui se jette pratiquement sur le jeune homme, le bras tendu pour récupérer le portable et effacer les viles informations.

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Mer 2 Mar - 16:56
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Chuck Hamilton
J'ai 26 ans et je vis dans les Hamptons, USA. Dans la vie, je suis paumé et je m'en sors très bien grâce à papa et maman. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.


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Chuck Hamilton n’a jamais su quoi faire de sa vie. Il a tenté de faire des études, il les a abandonnées. Il a tenté d’avoir un boulot, il a démissionné. Il a fait un tour du monde, il est rentré à mi-parcours. Et il est de retour chez ses parents, tout penaud, les poches vides. Heureusement, les parents Hamilton sont patients avec lui. Faut dire qu’ils l’aiment beaucoup leur petit dernier et que c’est toujours un plaisir de l’avoir à la maison pour le traiter comme un petit garçon. C’est pas un mauvais bougre mais ce traitement de faveur l’agace. Il se sent privilégié sans jamais l’avoir mérité, il n’a jamais eu le sentiment de s’accomplir en tant qu’homme. Plutôt réservé, Chuck cache en réalité un vrai talent pour l’écriture. Il couche sur le papier régulièrement ce qu’il ressent sous forme de poèmes et même de nouvelles. S’il croyait en lui, il se lancerait dans un roman mais, le problème, c’est que Chuck n’a jamais cru en lui. Il ne se déplace presque jamais sans son appareil photo, qu’il utilise avec brio pour capturer des moments de la vie. Il est gâté dans la vie, Chuck, il le sait, mais il ne sait pas comment en profiter. Alors il brule tout par les deux bouts et ça lui vaut des grosses sessions de déprime qu’il exorcise en faisant la fête. De temps en temps, il lui arrive de se poser dans une relation amoureuse mais ça ne dure jamais bien longtemps. Il est d’une douceur folle et d’une grande tendresse quand ce n’est pas gâché par son impulsivité.
Chuck avait acquiescé, bien d’accord avec ce qu’avançait Holly. Il n’avait jamais manqué d’amour venant de ses parents et ce n’était pas plus mal. Sauf que des fois, il aimerait bien inspirer de l’amour à quelqu’un d’autre que ses parents. Être aimé par ses parents, c’était un peu trop facile. Et si Holly l’aimait… Il secoua la tête, tenta vainement de ne pas laisser ses pensées divaguer. Pas ce soir. Il l’avait promis et il comptait bien s’y tenir. « Sans aucun doute. » qu’il avait alors ponctué Holly avec un sourire franc. Quelque chose lui disait que si elle préférait être trop aimée que pas assez, elle allait être servie. Evidemment, il s’était gardé cette réflexion. Pas ce soir… Pas ce soir. Mais, mon Dieu, plus il se perdait dans ses yeux et plus il regrettait d’avoir fait une promesse aussi dure à tenir. « J’en suis flatté. Que dis-je… Je suis honoré. Vous êtes trop bonne, ma Dame. » qu’il rigola, sans relever le double sens de sa phrase. Il ne l’avait évidemment pas fait exprès et il était tellement emporté par le côté bon enfant de la situation qu’il était loin de voir le mal. Ils rigolaient tellement. Chuck avait l’impression d’avoir quinze ans, les poils de barbe en plus. Est-ce que ça faisait cet effet-là à Holly également ? Il ne pouvait s’empêcher de se le demander mais, encore une fois, il avait gardé ses interrogations pour lui. « Positif… pour un film d’horreur ? » C’est vrai qu’elle faisait froid dans le dos mais c’était le but, non ? En grand amoureux de l’amour, Chuck était plutôt branché comédie romantique mais pour les beaux yeux de sa belle, il pouvait bien faire l’effort d’avoir un peu peur. « Et sinon, le brocoli, ça te dit quelque chose ? » qu’il se moqua gentiment en continuant de prendre des notes sur son téléphone. C’était à ce moment-là que la situation avait basculé. Holly s’était jeté sur son portable, lui ordonnant de lui donner. Evidemment, Chuck s’était défendu. Hors de question ! C’est sacré un téléphone. Il n’y avait pas que des notes sur les préférences de la jolie brune là-dedans… Il y avait pour ainsi dire toute sa vie. Des photos, quelques dossiers, et surtout pas mal de ses textes. Bref, elle était pas prête de jeter un oeil dans tout ce bordel. Dans sa défense, il avait renversé la trentenaire contre le dossier du canapé, ses poignets dans ses mains qui étaient maintenus de chaque côté de sa tête. Et ça faisait beaucoup de rapprochements physiques d’un coup. Beaucoup trop. Chuck resta un instant dans cette position, laissant défiler un tas de scénarios dans sa tête. Il mourrait d’envie de l’embrasser et ça s’était peut-être vu dans son regard à la manière qu’il avait eu de lorgner ses lèvres. Et puis il s’était écarté, rapport de bon voisinage oblige, le rouge aux joues. Dans un premier temps, il n’avait fait aucun commentaire et puis il s’était lancé pour tenter de sauver les apparences. « Mon portable est un temple sacré. Secret défense. Désolé. » Il avait agité l’appareil sous son nez, provocation malicieuse qui ferait oublier cet aparté gênant à Holly. Enfin, il l’espérait en tout cas. « Bon, elle raconte quoi notre nonne, tu crois ? » qu’il avait habilement demandé pour changer de sujet.
Anonymous
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Mer 2 Mar - 18:53
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Holly
Sullivan

J'ai 36 ans et je vis à dans les Hamptons pour le moment, Long Island, New-York. Dans la vie, je suis décoratrice d’intérieur et je m'en sors vraiment très bien, même si je suis en pause pour le moment. Sinon grâce à ma malchance je suis divorcée et je le vis très mal, je ne parvins pas à faire le deuil de vingt ans de relation..

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Après son divorce, Holly décide d'aller se ressourcer dans les Hamptons afin de faire le point sur sa vie, mais aussi de tenter de faire le deuil de sa relation de presque vingt ans avec Paul. Celui qui est devenu il y a quelques mois son ex-mari.

Rien n'est jamais trop tard, même pour l'amour ft. Monkeymama - Page 5 Tumblr_pnctvaABUK1uq44zbo1_500
Minka Kelly
L’amour d’un ou des parents, ça peut paraître anecdotique, voire même acquis dès qu’on vient au monde. Cependant,  dans quelques situations, il s'avère que le ou les parents ne savent pas apporter de l’amour à leur progéniture. Un fait dès plus triste. Chose que Holly a toujours eu du mal à comprendre, bien qu’elle ait conscience que dans certaines situations cela soit complexe. En tout cas, il est sûr que lorsqu’elle deviendra enfin maman, elle apportera tout son amour à son enfant. Toujours est-il qu’elle est heureuse que Chuck reçoive autant d’amour des siens, qu’il en ait conscience et qu’il aime autant ses parents qu’eux l’aime. Un beau cercle vertueux. Et en parlant de cercle vertueux, il semble que messire Hamilton et Lady Sullivan soit en plein dedans. Chose dont la jolie brunette ne va pas se plaindre, ça fait du bien de rire, de dire des bêtises et de passer un bon moment. C’est bien plus agréable que de pleurer, de se morfondre et de boire à vous rendre malade, pour un type qui ne nous mérite sans doute pas. Si ça se trouve, il y avait des signes depuis le début mais elle ne les avait pas vu, beaucoup trop amoureuse de lui. Question qu’elle méditera, mais pas maintenant, maintenant c’est l’heure du film d’horreur.

— A ton avis ? Demande-t-elle après avoir mangé une poignée de croustillant à la cacahuète. Bien sûr que c’est positif d’avoir peur avec un film d’horreur, si ce n’est pas le cas, c’est négatif.

Bon, la brunette a plus tendance à se marrer qu’autre chose devant un film d’horreur, mais ça, Chuck le découvrira bien assez vite. Oui, elle est une très mauvaise petite-amie et n’ira jamais se réfugier dans les bras de son chéri, à cause d’une scène qui fait peur. Elle coule ensuite un regard vers lui, esquissant déjà un sourire à la bêtise qu’elle va sortir.

— Le brocoli ? Ouais il est terrible celui comme film gore, je t’assure. Ce n’est pas à mettre devant tous les yeux.

Mais si, mais si, elle aime bien les légumes. C’est juste qu’en ce moment, son corps réclame du gras, du gras et du gras, elle reprendra les jus de légumes en temps voulu. Se rendant finalement compte de ce que Chuck faisait avec son téléphone, c’est-à-dire prendre des notes sur ce qu’elle dit, Holly était partie à l’assaut dudit téléphone. Cependant, il aurait été étrange que le vil journaliste ne se défende pas et alors qu’elle se retrouve contre le dossier du canapé, elle se fait la réflexion qu’il a plus de force qu’elle ne l'imaginait. Fichtre ! Mais aussi qu’il est bien long à la délivrer de sa prise, qu’il est bigrement trop long et qu’il lorgne un peu trop sur ses lèvres. Le cœur de la miss fait un bond dans sa poitrine et ses joues se parent d’un joli rouge, à l’instar de celles de Chuck. Est-ce qu’il va l'embrasser ?  Après encore quelques longues secondes, il s'avère que non et elle pourrait presque en être déçue. Elle reprend donc une distance raisonnable tout en plissant les yeux, lorsqu’il agite son smartphone devant son nez. Temple sacré ? Pffff !

— Je ne parlerais qu’en présence de mon avocat, répond-t-elle du tac-au-tac.

Puis quelqu’un avait frappé à la porte, une distraction bienvenue pour Holly, histoire de reprendre un peu plus de contenance et que son coeur cesse de battre aussi vite. Le jeune homme l'attirait un peu trop à son goût et à ce rythme, demain elle aura perdu pied, dangereux, bien trop dangereux. En attendant, il s'agit du livreur qui ramène l’imposante commande de la brunette, et ça tombe bien elle crève de faim.

— Lance le film ! S'exclame-t-elle joyeusement en revenant dans le salon après avoir fermé la porte. Ça va saigner.

Déposant le tout sur la petite table et reprenant place sur le canapé près d'un certain tentateur, Miss Sullivan est plus que prête à profiter de tous ces films d’horreurs à venir.

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