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LE TEMPS D'UN RP

I can see it happening again, yet I can't stop it |Pyramid Rouge

Jo'
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Jo'
Ven 5 Aoû - 11:04
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Matthews Herald
J'ai 28 ans et je vis dans le Colorado, USA. Dans la vie, je suis sans emploi depuis le "licenciement technique" du Mount Massive Asylum et je m'en sors mal. Sinon, à cause de ma situation délicate, je suis célibataire.



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Matthews s'éveille avant Paulina qui s'est assoupie près de lui dans le lit. Il réalise que dans le bonheur de s'être retrouvés et l'épuisement des derniers jours, ils ont dormi ensemble, mais qu'il est toujours aussi nu que lorsqu'il s'était couché. Il s'extirpe donc des draps s'assurant de ne pas réveiller la douce au pays des songes et trouve dans une commode de la chambre un ensemble de jogging gris, sûrement déposé là par précaution pour les nombreux dérangés qui viennent débraillés ou pris de délires de nudité. Ses vêtements à lui, Matthews, il aimerait tout autant les voir brûler. Ils sont irrécupérables de toutes façons.

Il passe l'ensemble et, toujours sans un bruit pour préserver Paulina, sort du petit cube qui lui sert d'abri. Si les souvenirs qu'il entretient avec Mount Massive sont sinistres, force est de constater que pour quiconque n'a pas été traumatisé ici par le passé, l'endroit est un havre de paix. Emmitouflé dans un écrin de végétation dense, l'asile paraît protégé de tout ennui extérieur, ses pierreries tranquilles donnant sur une magnificence luxuriante qui respire la tranquillité. Après deux semaines passées à Temple Gate, la différence donne le vertige. Dire que Paulina était ici tout ce temps, et lui était allé la chercher là-bas ...

Le jeune homme ferme les yeux, adossé à la maisonnée, et savoure un instant le parfum boisé poussé vers lui par le vent. L'inspiration lui tire dans les côtes mais il sait qu'il sera soigné. Avant de penser à ce qu'il entreprendra aux côtés de Scarlet pour arrêter le cauchemar en Arizona, il laisse son esprit vagabonder aux sensations de son corps : la caresse de la brise dans ses cheveux, le chatouillis du t-shirt ample sur sa peau blessée par endroit, la douceur de son derme lavé de la merde et du sang dans lesquelles il avait pataugé longtemps. Puis, ultimement, son esprit s'assombrit. Le cerveau n'offre que peu de répit aux âmes traumatisées.

Après avoir passé ce temps dans ces ondes, et des jours à proximité du mercure, il s'inquiète de ce que son état de santé deviendra. Si, de par leur étendue, les flashs de Temple Gate sont moins puissants que ceux subits par les patients à l'époque des expérimentations de Mount Massive, nul doute que sa psyché a dû en être entachée - quoiqu'il se sente parfaitement lucide, au vu de sa situation. Quant à son corps, il devra probablement surveiller ses changements à long terme. Qu'avait-il fait ? Il s'était jeté dans la gueule du loup pour sauver Paulina. Ou pour se racheter des victimes ici même sur lesquelles il avait fermé les yeux. Ou un peu des deux.

Soudain, alors qu'il tient toujours les yeux fermé, un placage violent le braque contre le mur. Il ouvre avec terreur et juste en face de lui, le visage d'un homme au teint pâle, cheveux platines, et yeux gris - ses traits sont carnassiers. Il ne reconnaît pas tout de suite Brodie mais très rapidement il fait l'association entre l'homme plein de sang qu'il avait rencontré dans l'ascenseur la nuit de tous les affres et la tête de fou qui se tient à cinq centimètres de la sienne. Matthews songe qu'il serait ironique qu'après avoir survécu deux semaines à Temple Gate, il soit tué par un patient de l'asile dans lequel on l'a pourtant mis en sécurité. Mais Brodie ne cherche pas le meurtre à tout prix. Il a désormais un but.

"Je sais que c'est toi qu'elle venait voir." Il fait allusion à toutes les escapades de Paulina sous sa forme Walrider qui lui arrachaient une souffrance terrible, son ectoplasme semblant appeler le sien à sortir de son corps sans y parvenir, et plongeant son esprit dans une discontinuité de souvenirs plus pénibles les uns que les autres. Il a toujours su qu'elle partait quelque part mais pas où, et de la voir se précipiter au chevet de Matthews la veille, il a fait le rapprochement entre eux. Innocemment, Matthews pense d'abord que l'infirmier est jaloux, mais il ne pourrait pas davantage se méprendre.

"C-c'est elle qui est venue hier et elle s'est endormie, il s'est rien passé !
- Imbécile !"
Brodie resserre la pression sur le buste de Matthews et l'écrase davantage dans le crépis. "Je veux savoir elle allait te voir. Je veux savoir d'où tu reviens." Si elle a amené son Walrider là-bas chaque fois, ce n'est pas pour rien. Et Brodie a un but précis.
"Crois-moi, tu veux pas savoir. C'est terrible là-bas, comme ici, avant. Je sais que tu sais !"
Brodie se tord d'un rictus satisfait. Confirmation au-delà de ses attentes : les tests ont repris.
"Où. C'est ?" Cette fois, il le tient par la gorge. Matthews ne fait pas de résistance, étranger aux motivations de son bourreau.
"Temple Gate, c'est en Arizona, un village Mormon ! De là-bas on voit une antenne mais je sais pas si c'est ce que tu cherches."
Une antenne. Alors peut-être un labo quelque part.

Brodie en sait assez. Il le lâche et repart pour de bon.


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"Le plus clair de mon temps, je le passe à l'obscurcir" - Boris Vian
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Jeu 15 Sep - 15:21

Feng

Huang

J'ai 36 ans et je vis au camp d’expérimentations  en Arizona... Dans la vie, je suis Ingénieur / chercheur en neurosciences et spécialiste du comportement humain. Et je m’en sort tranquillement. Sinon, à grâce ma chance je suis marié et je le vis plutôt bien si il en est de même pour mon aimé.


???[

Jaeyo / Wattpad
Voyant Lan Meï paniquer devant la réalité de leur ignorance Feng restait droit, froid et absolument imperturbable comme si il n’avait rien d’humain presque, ou alors le pire de l’humain. S’appuyant contre un bureau face a sa femme il tient sa propre tasse d’où s’échappe une vapeur certaine témoignant de la chaleur de sa boisson. Les bras croisés il réfléchis tout en regardant Lan Meï se réveiller  doucement. Pour lui ce n’est pas une erreur pour lui les choses sont sûres : ils vont gagner a ce jeu là. A de multiples reprises ils avaient discutés des liens éventuels entre Paulina et la Jane Doe aux  résultats incroyable mais Feng restait prudent. Il avait fait ses propres recherches de son cotés également et en était arrivé a des conclusions similaire a sa partenaire. Devant la nouvelle qu’un intrus avait pénétré deux semaines le camp Feng soupira. Ca n’avait pour lui rien de  grave. Tout ce que cela prouvait c’est  que leurs bons mormon gavés d’ondes n’avait pas le cerveau assez cuit pour être plus cruel encore.
Pourtant pendant des semaines un a un venait passer un petit temps avec Huang sans pour autant qu’il s’en souviennent jamais… De là il ressortait avec la tête lourde et plus de folie encore. Martha était bien le souffre douleur favoris de Feng par ailleurs…

Même sa Martha. Même son chien de chasse dressé pour l’occasion n’avait pas pu retenir un pauvre petit intrus.  Déçu Feng avait passé la nuit avec elle pour remédier a cela et  d’ailleurs c’est  de là qu’il revenait. Seul un peu de sang sur sa cravate  en témoignait. Lui caressant le dos doucement a ses premiers mots il fait cela comme pour la réconforter.

- Voyons Meï… Ne va pas nous en vouloir, si tous ces imbéciles n’était pas aussi lent à évoluer nous n’aurions pas été déconcentré de notre tâche principale.

Se reculant il boit une gorgé du café préparé avec ses soin. Il est bon, suffisamment fort sans être trop amer, une parfaite harmonie. Laissant les inquiétude de sa femme finir il prend un instant avant de lui répondre. Il s’installe finalement sur un fauteuil de bureau a roulette et viens rouler vers elle doucement. Il jette un œil a ses documents et sourit un peu avant d’enfin répondre.

- Je sais qu’il nous la faut,  car effectivement elle paraît fort réceptive aux ondes. Mais Meï ne vas pas t’en faire plus que de raison. N’oublie pas que j’ai fait donner à la fille handicapée de la docteure Elkins un stimulant. A l’heure qu’il est elle doit être a l’hôpital en train de se baver dessus avec des lésions cérébrales au centimètre carré tellement elle aura convulsé.
Ça, c’est notre  garantie qu’elle n’ira rien dire a Blaire. Oui, a l’heure qu’il est sa vie doit être un vrai cauchemar éveillé. La peur va la gagner et là elle va commencer a faire des erreurs. Car le plus gros point faible de cette femme ce sont ses émotions, elle ne sait pas jongler avec et c’est bien pour ça qu’elle était un cauchemar pour Blaire autrefois. Comme quoi les manigances de  Blaire avec Anibàl ont fonctionné sur elle...


Faisant une pause, il bu une autre gorgé, fier de savoir qu’ils avaient bien largement le dessus sur la fine équipe…

- Maintenant que Elkins est loin on va devoir s’occuper de celui qui nous a échappé mais je ne m’en fait pas trop… Si cette Paulina l’a sauvé c’est qu’ils sont proches… Quand j’ai piraté le dossier de cette fille dans le dernier hôpital ou elle était je n’ai trouvé aucune info approfondis de son psychiatre que des banalité mais j’ai trouvé une chose intéressante. Pendant ces dernières années seul miss Elkins, le frère de Paulina et ce garçon venait lui rendre visite et ce garçon bien plus que les deux autres… Ça va être lui notre problème maintenant.

Même si il était persuadé qu’il ne dirait rien par simple peur, il échafaudait un plan d’action.

- Pour y remédier il va simplement falloir faire craquer cette petite demoiselle, lui provoquer plus de déséquilibre mentale comme ça ils l’enfermeront sûrement pour sa propre sécurité et quand ils feront cela nous la récupérerons. Trop occupé a nous courir après ils vont se la faire voler sous le nez. Qu’en pense-tu ?

Il finit alors doucement sa tasse qui malgré son haut degré de température avait parcouru la gorge de l’intéressé sans aucune douleur.

-Pendant que je m’occupe de parfaire le chien de berger de notre troupeau de patients serait-tu capable de confectionner une sorte de puce miniature qui enverrais des ondes au porteur ?  L’idée c’est qu’elle pourrait être suffisamment forte pour que le porteur tombe en confusion mentale totale mais pas assez puissante pour que les autres subissent les effets ou s’en rende compte.  

Il la regarde avec intérêt et une confiance indefectible.
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Jeu 15 Sep - 15:56

Paulina

Gallinger
ID 197-PG

J'ai 30 ans et je vis à l’asile Brookhaven  dans le Colorado... Dans la vie, j’étais assistante dans un bureau et sur le point de toucher l’intégralité de l’héritage  de mon dernier parent -au détriment de mon frère -  selon son souhait…  décédé il y a peu , et je m’en sort mal. Sinon, à cause de mon innocence et mon inexpérience , je suis sénile et enfermée à mon triste sort dans un asile.


???[

 superschool48 -Deviant Art
Endormie près de lui la sérénité était venues frapper son esprit comme une pièce de monnaie frappé pour être marquée. Dans la violence de  cette effet le repos était  pourtant au rendez-vous. Depuis des nuits et des nuits entières elle n’avait pas eu de repos réellement alors la pour la première fois elle profitait du repos comme un prisonnier enfin couché dans un lit douillé. En boule dans le douceur sommaire mais réelle des couettes elle ne rêve pas et sa tête ne s’enfuie pas. Non. Du moins au début de la nuit, mais dès que celui qui l’aime se réveille le Walrider sort d’elle par une précaution certaine dû aux derniers événements. De là elle s’assoit a coté de lui sous sa forme d’ange et elle le regarde avec un sourire qu’il ne pourra jamais voir.

Condamnée a être un fantôme la nuit et une personne le jour, cela serait bientôt difficile à gérer car la fatigue mentale instaurée peinerait à être recouvré dans de tels conditions. Le cerveau humain n’était pas fait pour tant de conscience c’était aussi peut-être pour cela que dans son humanité sa psyché était complètement brisée. Assise là bientôt se vient Brodie. Celui-ci brutalise Matthew et la scène est si soudaine que d’un clignement d’yeux, elle est au dessus de la scène et elle flotte. Spectatrice, toute l’énergie déployé tantôt pour aider Matthew l’empêche de devenir actrice de l’horreur de cette situation. Et puis… quand bien même elle aurait voulue agir, c’était Brodie. Et elle l’aimait inconditionnellement sans en avoir le choix.  Paniquant a la vision de cette dispute, lorsqu’elle croit comprendre que Brodie veut aller dans l’enfer de Temple Gate elle hurle. Elle hurle si fort que son Walrider ne peut qu’entendre le sien lui hurler dessus…

A peine a t-il lâché Matthews qu’elle revient dans son corps et se lève dans un sursaut terrible. Sautant du matelas elle court dehors, pieds nues contre les graviers qui lui déchire les nerfs de sa plante elle ne s’arrête pas et s’époumone à le rattraper coûte que coûte. Lorsqu’elle distingue son dos elle lui saute dessus et serre son corps sur son dos en blottissant sa tête dans sa nuque.

- Non, tu ne peux pas y aller. Tu n peux pas y aller non ! C’est trop dangereux… c’est trop horrible. Brodie je t’en supplie n’y vas pas… Pourquoi, pourquoi tu te réveille comme ça avec l’envie de partir je ne comprend pas…

La peur est-elle que cela la ramène dans une certaine raison et elle s’exprime dans cet élan de lucidité sans trop de mystère ni de folie. En fait Brodie est comme un réveil pour elle. Un réveil de tout, des bonnes et mauvaises choses… Serrant tout son corps contre lui elle descend comme si de rien et se glisse sur le coté pour se retrouver face à lui. Elle viens doucement caresser sa joue pour se noyer dans l’océan déchaîné de ses pupilles mais il ne la regarde même pas vraiment.

- Qu’est-ce qu’il se passe je t’en pris explique moi… Je ne peux pas te laisser partir comme ça.

La peur est-elle que cela la ramène dans une certaine raison et elle s’exprime dans cet élan de lucidité sans trop de mystère ni de folie. En fait Brodie est comme un réveil pour elle. Un réveil de tout, des bonnes et mauvaises choses… Serrant tout son corps contre lui elle descend comme si de rien et se glisse sur le coté pour se retrouver face à lui. Elle viens doucement caresser sa joue pour se noyer dans l’océan déchaîné de ses pupilles mais il ne la regarde même pas vraiment.

- Cela fait des jours que tu ne te levais plus et maintenant tu pars… tu pars la bas au confins de l’enfer sur terre pour toi et moi… Scarlet a dit que nous devions rester discret tous les deux et rester loin de Murkoff...

Ce qu'elle ne sait pas c'est qu'en parlant de Scarlet elle déclare un incendie qu'elle ne pourra pas éteindre... Oui Scarlet ne provoque donc que des incendies de tout, pour tout chez tout le monde...
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Jo'
Lun 26 Sep - 10:15
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Brodie Moore
J'ai 36 ans et je vis en prison, Colorado, USA. Dans la vie, je suis détenu et je survis. Sinon, grâce à mes névroses, je suis fou de mon ancienne supérieure et je le vis plutôt dans une souffrance extatique.

Il l'a sentie arriver. Il y a cette connexion entre eux qui le répugne et le fascine tout à la fois, source d'une souffrance infinie mais promesse d'une puissance pharaonique. Le moteur a fait naître le Walrider en Brodie et en Paulina, incubateur d'entités surpuissantes capables de tout, et dans ce moteur ils ont été mêlés et unis. Ce sont des jumeaux. Des jumeaux nés de la saillie de l'enfer par les Hommes. Sa supplique s'affaisse comme elle sur tout son dos et lui ruisselle dessus sans le mouiller. Ses yeux larmoyants se lèvent ensuite vers son visage, une main appliquée à sa joue indifférente. Un peu de mépris se lit sur son visage.

Paulina lui est d'un gâchis évident. Quel intérêt pour cette épave humaine de rester sous cette forme alors même qu'elle dispose d'une force sans précédent qu'elle peut maîtriser à sa guise ? Quel intérêt à se mourir dans une enveloppe périssable si elle peut s'épancher dans la suite logique de l'évolution ? Pourquoi tenir à son humanité lorsqu'elle est si piètre, et ne pas se languir d'être enfin le Walrider ? Si Brodie se rend en Arizona, c'est parce qu'il en a assez de se refuser à ce pouvoir. L'humain n'est que souffrance soufferte, le Walrider, souffrance infligée. A choisir, il préfère être prédateur que prédaté, ses années d'exploitation touchent à leur fin. "Scarlet". Celle qui l'aura vidé de la dernière goutte de ce qu'il est. Ses yeux se posent enfin sur Paulina.

"Regarde-toi, regarde-nous. Est-ce qu'on te paraît humains ?" Il retire sa main de son visage. "Tu crois encore en Scarlet ? Faut-il que je te rafraîchisse la mémoire ?" Sa voix grogne plus qu'elle ne parle. "Tu as été internée par ton propre frère à Mount Massive et nous n'avions qu'une chose à faire : t'en cacher. Au lieu de ça, tu veux savoir ce qu'elle t'a fait ?" Il avance vers elle, intimidant. "Elle t'a fait subir la thérapie d'onde. Tu as été assise sur le fauteuil à côté de moi et elle a actionné le levier de ta souffrance. J'ai gardé des semaines la cicatrice de tes ongles dans mon bras." Puis, la bouche tordue dans une moue écoeurée. "Il fallait qu'elle en ai le coeur net, elle n'aurait pas supporté de laisser passer une chance de faire de toi un Walrider." Il se détourne d'elle et pousse d'une fausse extase. "Et voilà ! Maintenant que tu es le Walrider le plus puissant et contrôlable qui soit, elle te demande de t'en priver ? De rester loin de tout ce qui peut t'accomplir ?"

Il s'approche à nouveau d'elle et pose ses mains sur ses épaules, ses yeux la fixent pour mieux la convaincre. Elle est si merveilleuse en Walrider, la plus grandiose - quel gâchis de s'accrocher à l'humaine déplorable qu'on a fait d'elle et qu'elle a accepté de devenir sans rechigner. "Mais cette souffrance peut donner quelque chose, Paulina. La suite de l'humanité, c'est nous. Nous sommes littéralement devenus des dieux. Tu vas vraiment te le refuser ?" Et la lâchant en lui tournant le dos. "Tu trouves peut-être que c'est confortable d'être une loque. Te laisser porter, te laisser vivre. Te lover auprès d'un sous-être sans ambition. Ca me dégoûte." Et face à elle encore. "Ta place n'est plus dans ce plan de réalité. La mienne non plus. Je ne me rends pas en enfer comme tu dis, mais chez moi." Après un temps où la perspective d'accomplir Paulina dans son Walrider l'adoucit. "Tu peux venir avec moi ou me laisser partir mais je ne reste pas une seconde de plus sous la coupe d'un monstre dans un corps dont je déborde."


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"Le plus clair de mon temps, je le passe à l'obscurcir" - Boris Vian
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Jo'
Mar 27 Sep - 10:33
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Lan Mei
Huang

J'ai 30 ans et je vis au camp d'expérimentation, dans le désert d'Arizona, USA. Dans la vie, je suis ingénieure en nanoparticules et biomécanique et je m'en sors très à l'aise. Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée et je le vis plutôt bien.

En couleur, dialogue en mandarin.

Pragmatique, sans pitié, et toujours un coup d'avance. Voilà bien ce que Lan Mei apprécie chez son époux : l'idée que quoi qu'il leur arrive, peu de choses pourraient venir à bout d'une équipe aussi studieuse et concentrée. Leur subtiliser Gallinger sous le nez, profiter qu'Elkins et compagnie soient justement au courant de ce qui se trame dans le désert, voilà de quoi tirer parti avec brio d'une déconvenue.

"Compte sur moi pour la puce, accepte-t-elle."

Sur l'écran, une femme qui s'est manifestement fait dessus à la dernière salve d'onde berce des squelettes d'enfants encore souillée. Dieu sait ce qu'elle croit tenir dans ses bras. Lan Mei note sur le tableur d'observation : "Délire persistant jusqu'à une heure après administration." Elle soupire. Ils créent des fous furieux mais toujours pas de Walrider. Alors que son mari retourne à ses affaires auprès de Martha, l'ingénieure s'attèle à la confection du petit appareil.

*

Font-ils le bien ? Lan Mei se l'est demandé au départ, lors de son premier essai d'implantation d'émetteur d'ondes. Un petit outil qui devait se loger dans la boîte crânienne et permettre à la fois de bombarder les individus des taux individuels de radiation, mais aussi de monitorer leurs états de santé. Ca devrait être une alternative moins coûteuse et périlleuse que le prélèvement de certains membres de la communauté et la lobotomie partielle avant de les relâcher - Lan Mei a d'ailleurs de nombreuses fois décrié Feng que ce lavage de crâne participait à faire ralentir le processus de transformation. Mais au final, ça n'avait pas fonctionné, cette histoire de puce.

Dès les premiers délires des patients concernés, tout le village se mettait à les accuser d'hérésie ou d'accointances avec le diable. Les malheureux étaient brûlés vifs. C'était beaucoup d'argent parti en flamme. De fait, ceux qui venaient après cet exemple prenaient peur dès qu'ils ressentaient les premiers déséquilibres et se tuaient eux-mêmes. L'implantation de l'émetteur était une bonne solution, mais le terrain était trop instable, et Blaire a vite coupé les vivres pour cette méthode qui ne pouvait pas durer. L'antenne avait l'avantage de plonger tous les sujets dans des délires (et donc personne n'était assez conscient pour réagir), mais à part une débâcle d'horreurs, ça n'avait pas donné grand chose. Feng et Lan Mei se raccrochaient à l'idée qu'après une quantité suffisante de traumatismes, les ondes finiraient par prendre l'effet voulu. Mais voilà des années que les ondes étaient en place et ne faisaient que détruire.

Enfin bon. Lan Mei avait eu la brillante idée de conserver les fiches techniques de son émetteur dans le but de le breveter. Elle n'a pas eu grand mal à le reproduire en le modifiant un peu pour s'éviter une mise en place chirurgicale. Après une journée de travail attentif, elle a pu rejoindre Feng qui en avait fini avec Martha et poser le dispositif face à lui. Evidemment, tout fonctionne parfaitement - c'était elle qui l'a imaginé, après tout.

"Voilà l'émetteur, pas suffisamment puissant pour plonger quelqu'un dans des délires complets mais puisqu'elle y est déjà très sujette, je crois que ça suffira. Il faudra qu'elle le porte à son col, ou dans un chapeau, enfin près de sa tête quoi. Je ne peux pas le rendre plus puissant sans que les gens autour d'elle s'en rendent compte. D'autant qu'ils sont formés à reconnaître les symptômes des ondes Wernicke." Et croisant les bras sur sa fatigue. "Tu sais, on entre dans un truc totalement différent. Et Blaire ne sera pas là pour nous couvrir." Heureusement, le droit international les situe dans une juridiction floue. "C'est vraiment ... au-delà d'un problème de science, ce qu'on va faire. Kidnapper quelqu'un."

Petite pointe de culpabilité ? Lan Mei sait bien que Feng saurait lui remettre les pieds sur terre. De toutes manières, il est trop tard pour faire marche arrière.


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Lun 3 Oct - 23:05

Paulina

Gallinger
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J'ai 30 ans et je vis à l’asile Brookhaven  dans le Colorado... Dans la vie, j’étais assistante dans un bureau et sur le point de toucher l’intégralité de l’héritage  de mon dernier parent -au détriment de mon frère -  selon son souhait…  décédé il y a peu , et je m’en sort mal. Sinon, à cause de mon innocence et mon inexpérience , je suis sénile et enfermée à mon triste sort dans un asile.


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Elle avançait. Elle reculait, puis elle avançait a nouveau et reculait encore. Tremblante son visage était figé dans une tristesse éternelle dont elle ne pourrait jamais vraiment se débarrasser. Lorsqu’elle s’avance enfin, la main sur son visage la violence avec laquelle il la repousse l’emporterait presque au sol. Ses sourcils restent  courbés et elle le regarde incapable de baisser vraiment les yeux devant l’évidence de ce qu’il dit. Alors qu’il lui aboyait la vérité elle se bouchait vainement les oreilles en secouant la tête, ses petits yeux se gorgeant encore de larmes, encore et toujours plus. Son frère… oui elle avait un frère… Ce frère qui est-il ? Peut importe il l’a envoyé à l’asile. C’est donc lui la cause de tout ses maux ? Les ondes ? Scarlet ? Elle l’avait volontairement mise là ? Non elle n’y croyait pas. Elle ne savait pas. Son cerveau la lâchait encore une fois, la laissant dans une désagréable mélasse de souvenirs falsifiés que la vérité des mots venait nettoyer. Non. Non. C’était impossible. Non. Elle le refusait. Enfin elle le dit.

- Non… non tu ment… Scarlet a toujours voulu nous protéger elle est venue nous chercher alors que nous étions dans le gouffre de l’enfer… Non, elle n’est pas le  diable. Non.

Si. Elle l’est. Elle l’est? Non. Impossible. Toutes les images se mélange dans sa tête et le diable lui grondait dessus, elle s’agenouillait les mains sur le crâne tandis que sa psyché implosait son cerveau de la vérité. Attachée sur ce fauteuil elle s’y revoyait en train de pleurer de vouloir s’y échapper et autour d’elle rôdait le claquement des sabots du diable. Ses mains griffu, oui, elle s’en souvenait celles qu’elle avait vu attacher ses mains, ses pieds puis sa tête. Et le pire venait. Oui les arceaux dans les yeux, ceux du premier visionnage… Ces horribles arceaux de métal forçant les yeux à rester suffisamment ouvert pour voir ce que l’on devait voir tout en portant un système qui irriguait l’œil à intervalle régulier. Oui la première fois, cette première fois ou le patient n’est encore pas assez lobotomisé pour accepter de regarder… Rien qu’à ce souvenir elle sentais a nouveau la brûlure des arceaux dans ses yeux, elle se les serait arraché.
Finn. Oui maintenant elle se souvenait. Sa main caressant le bandage de son oeil demeurant douloureux elle se rappelait avec quel violence celui-ci avait éclaté dans son orbite. Cependant si sur l'instant elle s'était évanouit le simple souvenir n'avait pas ce bénéfique effet. C'était a vomir. Mais si seulement cela avait était tout...
Mais non,  ce n’était pas tout. Non, suite à cela elle s’était réveillée allongée sur le froid d’une paillasse carrelée. Toujours attachée elle se revoyait convulser de douleur sous la destruction orchestré de son pauvre cerveau. C’est peut-être après ça qu’elle a commencé à dérailler… Rien qu’a ce souvenir elle souffrais encore et lorsqu’elle revint à elle tout ce qu’elle entendit c’est le mot « suivre ». Il se marqua en elle au fer rouge comme une évidence indéniable. Alors qu’elle avait revécu toutes ses horreurs elle regarda un instant le vide comme si tout ces mauvais souvenirs étaient absorbés par ce mot et disparaissait. Le regard vide, une minute de plus et elle se serait bavé dessus.
Quel organe remarquable, le cerveau.

Se levant comme une poupée de chiffon elle rejoignit dans un affect neutre son seul dieu : le chevalier des cendres… Sauveur de tout, vainqueur du diable. Elle le suivrait partout. Prenant sa main elle le regarda de son unique œil et avec une détermination qu’on ne lui connaissait pas et elle s’exprima enfin clairement.

- Je ne veux plus souffrir.

Oui, elle ne supportait peut-être plus ça en fait, la mortalité, la fragilité même de l’entièreté de ses cellules. Esclave de son cerveau décadent, massacré, éternelle prison de tout ces souvenirs douloureux, ce n'était plus acceptable, plus durable… Elle se souvenais de tout et elle voulait tout oublier. Tout oublier une bonne fois pour toute. Oui tout oublier pour toujours.  
Pyramid Rouge
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Mer 5 Oct - 0:11
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Scarlet

Elkins

J'ai 44 ans et je vis à Lake Country dans le Colorado... Dans la vie, je suis Psychiatre et directrice de l’institut psychiatrique de Mount Massive et je m'en sors, à merveille. Sinon, grâce à mon charme et mon intelligence , je suis irrésistible.

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???

Zarnala-Deviant Art
Le cœur crevé tout le monde semblait vouloir que tu vois la réalité en face, Scarlet : tu es quelqu’un d’horrible qui fait souffrir les autres. Oui tu es là toute parfumée d’artifice et tu ne t’en veux même pas. Tu pousse les gens dans la folie de leur retranchement et tu ne t’en veux même pas. Mais devant celui que tu aimais  jadis, celui qui complétait tous tes désirs, qui te complétait toi en une grande extension de pouvoir... Tu es bien incapable de trouver des parades pour éviter de regarder le miroir duquel il a levé le fin voile dentelé de tes mensonges. Oh ? Scarlet, si seulement tu étais arrivée débraillé et aussi « laide » qu’on puisse l’être après une nuit d’angoisse. Si seulement. Tu te le répétais.

Il pleut et pourtant c’est dans tout le corps de la psychiatre que se déclare un feu ardent. Enfin silencieuse, il n’y a rien a répondre ni rien a dire devant une telle clairvoyance. Devant une telle cruauté. Elle qui avait souffert des milles épreuves d’une grossesse gériatrique pour lui allait emmener loin d’elle son bébé. Elle savait que c’est ce qu’il voulait dire dans sa décision vive et sévère.  Lui, il ne s’excuse même pas, il ne dit rien même si ses mots ont eu un effet de ravage. Il sait tout comme elle que dès que Penny sortira elle ne le reverra jamais, ni lui ni elle. Sans plus de mots, les larmes venait inonder pour la première fois avec sincérité les yeux de l’irrésistible.
Mauvaise mère, absente tout en étant trop envahissante,  trop stressante, peu rassurante elle avait tout les défauts qu’une mère pouvait avoir tout comme la sienne.  Jamais la peau de se fille n’avait touché plus d’une minute sa douce peau nue et longtemps elle ne s’en était jamais voulue. Seulement les larmes aux yeux face au dos de celui qui lui a tout pris son pire cauchemar est arrivé : souffrir a cause de la vie qu’elle avait insuffler.

L’âme abbattu son corps n’était quant à lui qu’un brasier ardent de grand geste. Tournant les talons elle ne déploie même pas son parapluie pour ne pas mouiller son brushing, au diable le brushing, au diable son parfum, au diable ses vêtements, au diable son visage en parfait artificialité. En roulant vite et mal au volant de sa vieille Mercedes, la perfection n’a plus d’importance. Oui pour l’instant du moins, elle s’en fiche. En ouvrant la porte de sa grande maison froide elle retire ses chaussures en les laissant glisser sur ses pieds et se précipite à l’étage. Elle veut sentir, sentir l’odeur kryptonite de la petite tête de sa fille. Mais devant l’encadrement de la porte de la chambre de l’enfant elle est incapable d’entrer car elle se rend compte pour la première fois que le papier de cette chambre est jaune. Les larmes montent de culpabilité et de tristesse d’avoir perdue la seule chose qui aurait dû compter plus que les autres. Jaune… Jaune. Oui le jaune n’a rien a voir avec le rouge ça s’oppose. Devant ce qui était pour elle la réponse à une idiote évidence elle s’assit au sol appuyée contre l’encadrement de sa porte. A force de courir, elle pensait que toutes ses erreurs même les plus horrible ne pourrait pas la rattraper ni la rendre triste, mais aujourd’hui la fin de la  course est arrivée. Plus tard alors qu’elle serrait dans ses bras les petits vêtement de sa fille pour les renifler le téléphone  sonna à nouveau une réalité bien plus terrible. Paulina s’était enfuie, certainement avec Brodie…

Ce soir-là, elle ne raccrochera même pas. Non, le téléphone tomba simplement au sol. Puis-ce que la tristesse semblait la seule alternative il lui restait une dernière parade pour fuir toute cette tristesse. Comme le jour de son premier jour, elle pris une douche, le temps qu’il fallait pour remettre en ordre ses cheveux, le temps qu’il fallait pour choisir et porter les bons dessous, et surtout pour finir le rouge à lèvre rouge. Sans affect elle regardait son reflet et dans un sourire le frappa de son poings dans une rage aux dents serrées. Les éclats tombait et elle ne saignait même pas tant son coup était propre. L’eau de la baignoire menaçait de déborder alors d’un geste elle ferma le robinet, puis d’un autre elle parsema l’eau laiteuse de pétale de roses rouges. Elle avait été les cueillir elle même. La pièce était sombre, seuls des bougies illuminait la pièce qu’elle avait fermé mais pas a clé. Plus tard elle se dira qu’elle aurait peut-être dû fermer,  quant plusieurs heures plus tard on la retrouva nue dans un bain de sang, les veines coupés par la tranche du miroir qu’elle avait brisé.

Oui, comme ça elle pensait gagner. Gagner la course contre la tristesse. Pour cela, elle avait pensé chaque petit centimètre de la scène qui ressemblait à un tableau tragique et romantique à la fois… Le vinyl tournant dans le vide a s’en rayer les trancher était le seul stigmate de cette macabre mise en scène...

Jo'
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Jo'
Mar 11 Oct - 11:17
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Matthews Herald
J'ai 28 ans et je vis dans le Colorado, USA. Dans la vie, je suis sans emploi depuis le "licenciement technique" du Mount Massive Asylum et je m'en sors mal. Sinon, à cause de ma situation délicate, je suis célibataire.



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"Scarlet c'est horrible, Paulina n'est plus là. Je l'ai cherchée partout, elle est introuvable. Je pense que ... Il y avait Brodie, elle l'a rejoint, il a pu l'emmener et je pense savoir où. En Arizona, c'est vraiment la merde !"

Aucune réponse sinon un léger tremblement dans la respiration et l'impact sourd du combiné choquant le sol. Matthews est à bout de souffle, il a traversé le bois jusqu'à la grille de délimitation du domaine, il a hurlé le prénom de Paulina, il a cherché à ressentir son spectre, en vain. Les jambes de la jeune femme l'ont emportée comme une brise et les siennes, boiteuses des deux semaines souffertes à Temple Gate, ne lui ont pas permis de la rattraper. Le silence de Scarlet l'inquiète lui aussi. Elle qui se saisit de toutes les situations pour les tordre à son bon vouloir, capitule-t-elle ?

Matthews rappelle encore et encore mais la docteure ne répond plus. Il s'adresse à Roger qui devait superviser les appartements thérapeutiques et ils décident tout deux de se mettre en chemin vers son adresse au vu de la gravité de la situation - . Dans la maison à étages, patio encadré de colonnes et fondations en treillis habillées de lierre, seule une lumière vacillante émane d'une fenêtre opaque. Elle donne l'air d'un feu jaspé.

"On doit déranger, observe Roger.
- Ou alors quelque chose ne va pas. Je vais essayer de rappeler."


Il dégaine son téléphone. Le son régulier de l'attente se languit alors que, sans le savoir, ils laissent plus de temps au sang de Scarlet pour s'écouler. En l'absence de toute réaction, les deux hommes décident d'entrer avec la clef de secours que Roger sait être cachée dans le carillon de cristal suspendu, ils hèlent plusieurs fois la présence de quelqu'un et le silence leur confirme que la situation est préoccupante. Si Roger décide de vérifier les pièces au rez-de-chaussée au cas où il y aurait eu un braquage, Matthews monte les marches en pin quatre à quatre pour rejoindre la pièce qui brillait au dehors. Devant la porte coupablement fermée, il aperçoit la même lueur dansante qu'au dehors.

"Madame Elkins, vous êtes là-dedans ?" Un temps sans réponse. "Scarlet, je suis venu avec Roger, comme je vous l'ai dis Brodie a emmené Paulina et on ne les a pas retrouvés." Toujours rien. "Ecoutez, on ne sait pas dans quel état mental ils sont et on risque de faire plus de dégâts qu'autre chose si vous ne venez pas pour les gérer avec nous." Après quelques secondes à écouter le mutisme mortel qu'elle lui offre, il décide de prévenir. "Bon, j'entre." La poignée de porte tourne sans résistance et en éventrant la pièce il est affligé d'une vision d'horreur.

L'écarlate prêtresse des fous semble dormir dans sa beauté, marbrée de rouge et de blanc, le sang ruisselant sur le carrelage fin et son teint laiteux saigné par une bouche vermeille. Le sang pulse dans les membres de Matthews qui se hâte de la sortir de l'eau pour l'allonger sur une serviette au sol. "Roger ! Roger !!" appelle-t-il alors que le bras amorphe de la docteure le macule de son sang presque noir, et dans sa panique, il tente de la réveiller de petites tapes sur la joue. Le médecin monte et observe beaucoup plus de calme alors qu'il le repousse pour appliquer un point de pression dans le biceps de la quadragénaire. "Compose les urgences, ordonne-t-il." Matthews s'exécute et le service de secours parvient à la récupérer à temps.

Elle sera prisonnière de soins intensifs quelques jours, et Matthews que la peur paralyse décide d'attendre son rétablissement pour se rendre avec elle en Arizona. Roger retourne à l'hôpital pour en informer l'équipe qui fera tourner l'institution en son absence, et lui demeure à son chevet faute de mieux.


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Mer 12 Oct - 10:13
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Brodie Moore
J'ai 36 ans et je vis en prison, Colorado, USA. Dans la vie, je suis détenu et je survis. Sinon, grâce à mes névroses, je suis fou de mon ancienne supérieure et je le vis plutôt dans une souffrance extatique.

La promesse de ce voyage tient dans les valises sous leurs yeux, victimes primaires et souffreteuses de la même Scarlet Elkins, leurs êtres comme des no-man's land en friche qui s'accrochent à la perspective d'un bond en avant. Voguant entre deux mondes, les corps implosant leur agonie, ils n'ont de choix que l'apparence - l'humanité est imbuvable et seule reste l'expectative d'une immatérialité. La pauvre Paulina est coincée entre deux pans de réalité, plus grande force et fragilité de cette Terre réunies. Brodie a ce corps de monstre et attend de le soulager de son Walrider.

Il leur faut des vêtements. Elle n'a qu'un t-shirt long sur le dos et lui un piètre ensemble de jogging blanc, tous deux affublés de l'accoutrement basique des fous-furieux-de-Mount-Massive. L'infirmier aide sa patiente de toujours à gravir la grille du domaine et ils rejoignent bientôt la route tortueuse de la montagne. Il y a peu de passage ici hormis les véhicules des soignants qui prennent déjà leur poste, et les deux acolytes longent le chemin en se mouvant dans la bruyère. En rejoignant la civilisation plus bas dans la côte, ils aperçoivent un fil à linge où sèche au vent la lessive d'une famille.

Ils passent une nouvelle clôture. La maison a l'air heureusement inhabitée pour l'instant, enfants et tuteurs affairés à vivre une vie de tous les jours alors qu'un potentiel désastre pour l'humanité est en train de se dérouler depuis leur jardin. Que cela implique-t-il pour l'espèce humaine, si deux de ses représentants parviennent à dépasser le cadre tri-dimensionnel ? Quelles guerres ? Quelles implications si la "course au nucléaire" devient une "course au Walrider" mondiale ? Les victimes ont bien vu ce qu'une expérimentation à la hâte donne à l'échelle d'un hôpital ou d'un village. Mais à l'échelle mondiale ? Il n' aurait plus grand peuple ou pays pour qui faire la guerre. La psychose gagnerait tout un chacun, rayons Wernicke ou non. Voilà des extensions auxquelles Brodie ne pense pas. Le voilà tout affairé à devenir un dieu parmi les hommes qui ont tué ce qu'il était. Et Paulina ... Qui sait comment elle userait de son ectoplasme.

"Tiens, ça devrait t'aller." Brodie est directif parce qu'il est pressé - ils doivent le moins possible soulever d'interrogations. Nul doute que leur absence serait vite notifiée et des gens à leur recherche, il leur faut être mobile et discret. Ne pas s'arrêter. Ils sont capables de cela.

Ils se parent chacun de ce qui leur sied le plus aisément, la maigreur de Paulina la faisant flotter dans les vêtements de la mère de famille comme si elle était déjà un demi-fantôme, comme si l'humanité la quittait déjà tranquillement. Par chance, le père - ou peut-être le fils aîné étant donné le style - a de l'embonpoint et Brodie se trouve de quoi couvrir son corps épaissi par les expérimentations. Très vite, ils repartent. Presqu'aucun mot n'est échangé durant leur escapade, l'infirmier concentré sur la suite des événements, la patiente peut-être perdue dans des hallucinations, ou en confiance aveugle pour lui. Prochaine étape : une voiture - et si possible un peu de cash. Ni elle ni lui ne sont encore dans leur perfection volatile et il faut bien se substanter.


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Lun 17 Oct - 12:50

Paulina

Gallinger
ID 197-PG

J'ai 30 ans et je vis à l’asile Brookhaven  dans le Colorado... Dans la vie, j’étais assistante dans un bureau et sur le point de toucher l’intégralité de l’héritage  de mon dernier parent -au détriment de mon frère -  selon son souhait…  décédé il y a peu , et je m’en sort mal. Sinon, à cause de mon innocence et mon inexpérience , je suis sénile et enfermée à mon triste sort dans un asile.


???[

 superschool48 -Deviant Art
Ne plus souffrir. C’était le seul objectif maintenant. Dans cet unique objectif qui  restait l’épicentre de ses pensées s’embrouillait autour tous ses plus affreux souvenirs et la clairvoyance de tout. C’était horrible tout le boucan que toutes ses choses faisait en s’entrechoquant dans son crâne. Le cerveau éternellement embrouillé tant qu’elle pourrait penser, elle suivait Brodie sans même vraiment regarder où ils allaient. Elle était semblable à une poupée de chiffon, son corps ne bougeait qu’en réponse à ce que Brodie faisait ou disait. Elle n’était capable de rien et sûrement pas de prendre la moindre décision la plus simpliste. C’était triste. Le visage blême, le regard vide, le vert de ses yeux se voilait dans l’incapacité de focus son regard sur quelque chose d’autre que le vide. Soupirant de temps en temps elle enfile les vêtements sans aucune vigueur. Ils sont trop grand évidemment car rien ne serrerait jamais ce corps meurtri mais dans ce coté « oversize » elle se trouve à la mode et peut-être qu’au final personne ne remarquerait rien.

« Tu sais conduire ? »

Aurait-elle aimé dire, mais elle n’en n’est pas capable. Non. Les yeux sont voilés, le cerveau embrumé et la confiance délaissé à son compagnon. Elle ferait tout ce qu’il veut, tout ce qu’il dit, même si cela impliquait de mourir. C’était bizarre parce qu’en fait elle n’avait même pas entendu sa voix dire qu’il faudrait trouver une voiture. Marchant derrière lui, le temps que les informations s’emboîtent entre elle pour Paulina était long. Mais pour elle aussitôt qu’il l’avait pensé son corps s’écroula au sol-seulement, cela faisait déjà une dizaine de minutes qu’ils s’éloignaient de la maison au linge-…  Quelques instants après, une voiture vide sur le bord du parking de supérette discount démarra mystérieusement. Peu de temps après, Paulina revenait dans son corps. Partir et revenir de son corps lui coûtait, a vrai dire elle ne pouvait plus bouger pour l’instant et fixait le ciel.

Cette scène ne manquant pas d’étrangeté, un monsieur s’approcha sur ses garde vu la dégaine des deux individus. C’était un homme assez agée mais pas non plus vieux, il avait encore des cheveux naturellement coloré. Il fixa la jeune fille et se baissa tandis que Brodie était quelques mètres devant.

-Mademoiselle, tout vas bien ?

Évidemment elle ne répond pas mais elle sourit, le regard vide. Elle a l’air aussi folle qu’elle l’est ou bien droguée, en tout cas l’homme s’avère être le premier problème des deux évadés car il s’inquiète.  Relevant la tête vers l’homme de carrure il fronce un peu les sourcils inquiet et l’interpelle.

-Monsieur ?! Elle est avec vous ? Que se passe-t-il qu’est-ce qu’elle a ?

La situation est préoccupante et le teint blafard de Brodie ne pousse pas le témoin à la confiance, à vrai dire cet homme d’un âge raisonnable se sent tout a coup héros et comme chaque misérable petit être de cette planète il voyait en la situation une façon de briller au milieu d’un quotidien misérable…  Qu’adviendrait-il ? Paulina aurait voulue lui briser la nuque, mais vider d’énergie elle en était incapable. Il lui faudrait un peu de temps avant de reprendre des forces et de pouvoir en user. L’homme s’excita et se positionna au dessus de Paulina comme un protecteur gardant sa chose. Le regard plus menaçant il fronçait un peu plus les sourcils.

-Ne mentez pas.

Il trépignait d’envie d’appeler la police si Brodie ne trouvait pas rapidement une alternative...
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