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LE TEMPS D'UN RP

Find your soul before you find your soulmate || Patate Douce

Patate Douce
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Patate Douce
Jeu 8 Oct - 21:59
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J'ai 30 ans et je vis à Helsinki, Finlande. Dans la vie, je suis ta distraction et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, à grâce de mon travail, je suis à tous ceux qui paient au prix fort et je survis. Enterrant mes espoirs dans ton verre.

Ce que tu dois savoir ? Tu paies. Je m'execute. Tu paies. Je te livre. Je sniffe tes billets. Tu te crois au Paradis et ça s'arrête là. Mes proches me connaissent sous le nom d'Aaron Taylor. Et pensent que je passe mon temps à livrer des colis en tout gens. Ah oui, j'allais oublier ! Dans ce bas monde, j'ai été marqué de cette phrase qui m'est si chère : Dans le noir pointe les Etoiles blanches, crois-y. Je ne sais guère ce que cela peut signifier mais elle me guide. Ma vie n'est colorée que de Noir et de Blanc. Et ça me va parfaitement !


Stephen James by @Magma.

Douceur du quotidien. Nela.
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Mookie. Le Binome.
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Maquerelle. La bourse centrale.
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2 Ans plus tôt

Deux années se sont écoulées depuis ma rencontre avec l'Alpha. Je n'avais eu aucune répercussion sur ma réputation. Mais je l'avais eu, pendant longtemps, mauvaise. Je l'avais désiré. Elle m'avait torpillé le cœur. J'avais rêvé de sa peau. Son gout. Son essence. L'imaginer, ondulée sous mes reins. Elle m'avait piqué, s'était inscrite dans mon être. Je culpabilisais quand j'étais avec Nela.

Petite femme de 28 ans qui subissait mon quotidien mais restait à mes côtés. Elle m'avait aidé à me sevrer. Pas totalement. Je rechutais par moment. Mais douce infirmière me supportait.

Voilà cinq ans que nous étions ensemble.

C'était plus de l'ordre médical dans nos débuts. J'avais débarqué dans le cabinet clandestin du médecin avec qui, elle bossait. Je m'étais fait tirer dessus durant une transaction. Nela avait veillé sur moi. Et pour la revoir, je me blessais toujours plus ou moins gravement. Et un jour, j'ai posé mes couilles sur la table. L'infirmière par la même occasion. Et on ne s'est plus lâché.

J'en ai des sublimes femmes à baiser. Mais Nela. Personne ne lui arrive à la cheville. Féroce. Méchamment jouissive cette poupée. On a rompu une fois, parce qu'elle ne supportait plus que je fasse la pute. J'ai sorti les rames durant six mois. J'ai sombré... Je me suis donné, c'est ainsi que j'ai monté les échelons. J'aurais pu être dans l'Elite. J'avais ma place.

Nela est revenue. Une petite souris, que je soupçonne être Mookie. Promesses sur promesses et je me suis rangé. C'est grâce à elle, que je suis devenue coursier, pour réduire mes heures dans l'antre.

Mais je n'avais pas prévu de me remettre difficilement de ma rencontre avec cette Alpha. Et je la maudissais d'avoir imposé une trace en moi. J'ai enchainé les nuits peu chastes avec ma femme, pour l'oubliant. Mais ce n'était jamais suffisant. C'était cette connasse que je voulais. Je me suis détesté. Pour la première fois, j'avais l'impression de tromper Nela. Rien que par la pensée. Une année avant de l'oublier, d'aimer plus ardemment ma métisse et de lui prouver au quotidien.  

Bebe ?

Hm ?  

Tu penses quoi du mariage ?  

Je me redresse du canapé et m'étouffe avec ma bière. Je pivote ma tête lentement vers ma compagne. J'observe son visage. Elle blaguait ? Dis-moi oui.  

Et les enfants ?  

Je lui fais les gros yeux. Oh non, putain, je ne veux pas de cette discussion. C'est un piège, c'est ça ? Je la regarde, embrasse sa joue et je quitte le canapé. Je me dirige vers l'entrée, et prends mon manteau.  

Aaron, tu vas où ?  

Je ne lui réponds pas. Je dévale les escaliers, paniqué. Fuir. Avant de s'embrouiller. Fuir. Ces engagements. Je ne sais faire que cela. Je décide de tracer un chemin le temps de reprendre mes esprits. D'élaborer un non, je ne veux pas de tout cela aussi poliment que possible. Je ne comprends pas ce qui lui arrive. On est bien tous les deux non ? Je me pose dans un bar. Elle vient de me foutre un coup de pression. Je sirote mon whisky, retournant toutes les alternatives possibles quand une main me frôle l'épaule.  

Hello bel homme

Je roule des yeux. Toujours ces putains de femme qui s'estiment si exquises pour t'interrompre dans tes pensées.  

Je ne veux pas de baise dans les chiottes, trace ton chemin.  

Monsieur est grognon. Les bourses pleines ?  

Absolument pas, ma femme sait pleinement me satisfaire.  

Je repose bruyamment mon verre pour en commander un autre.  

Je ne suis pas venu faire la discussion, va sucer un autre et fous moi la paix.  

Tocard.  

Je vide mon verre d'une traite et quitte le bar, agacé, je décide de faire un détour pour acheter des bricoles et je rentre à l'appartement. Bebe qui me toise, bras croisés.  

Je t'ai acheté des sushis et du doliprane, je crois que tu es malade.  

Elle claque la porte de notre chambre. Je lève les mains en l'air sans comprendre où j'avais merdé. Enfin, si, je le savais, mais je comptais bien demeurer dans le déni. Je m'approche de la porte.  

Je ne suis pas encore prêt. Accorde-moi du temps. Qu'on s'entraine encore un peu. Nela, s'il te plait. Tes sushis vont refroidir.  

La porte s'entrouvre, Douceur avec un sourire en coin.  

T'es vraiment con, ma parole.  

Tu m'aimes pour ça.  

La fin de la soirée se muera en Luxure, pour me faire pardonner. De la faire attendre. Encore. Et malheureusement pour elle, ma moitié allait devoir attendre un bon moment. Je n'aurais jamais pensé que le merdier qui m'a mis dans un désarroi durant douze mois reviendrait me hanter. Une livraison express. Un colis assez lourd mais que je porte à la main. Je dois le livrer dans une tour immense. Neuvième étage. Heureusement qu'il y avait un ascenseur ces merdeux de riche. Je donne le nom du destinataire. Et une demoiselle, cul moulé, m'y entraine. Ce parfum. Je le sens. Il me dit quelque chose. Cette confiance qui revient. Cette chaleur qui me berce. Putain, ils ne connaissent pas la clim' ou quoi. Et les mots fuient. Mes maux reprennent.  

Un colis pour Madame Makinen.  

Ainsi, elle s'appelle comme ça. Je l'observe, dans son parfait tailleur. Oh putain. Elle pourrait me foutre la gaule, en un regard. Cet océan défiant le monde. Je le reconnais. C'est elle. Morue va. Je suis partagé entre haine et un putain de désir pour sa personne. Tout ce que j'ai refoulé remonte et je tousse. Je me recule, et cherche la tablette.  

Une signature Madame.  

Je tends l'objet, évitant de croiser ses yeux. Je deviens une bête affamée. Sans comprendre comment, je pouvais réagir aussi faiblement. Je devrais déguerpir mais mes pieds se creusent dans le sol. J'ai envie de l'étrangler. De lui exprimer toute la haine que j'ai pour elle. Alors, je lui fais face. A vrai dire, y'avait bien trop de ressentis dans mes yeux, pour n'être que négatif, à son égard.  





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J'ai 31 ans et je vis à Helsinki, Finlande. Dans la vie, je suis rédactrice en chef d’un magazine de mode et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, à cause de mon travail, je suis célibataire et je le vis bien, n’ayant pas le temps pour ces inepties, me contentant du plaisir brut des relations physiques.

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+ Elle est Alpha. + Elle a trois petits frères, et un grand. + Elle est née d’un père finlandais et d’une mère bolivienne. + Deux de ses frères sont Oméga.+ Elle parle couramment finlandais, espagnol, anglais et italien.+ Sa marque se trouve en haut de sa cuisse droite. + Les mots qui sont inscrits sur sa peau signifient " Et ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter ". + Elle est du genre acharnée, notamment dans son travail. + Malgré la pression, elle est toujours célibataire, n’arrivant pas à concilier travail et vie sentimentale. + Sa marque a changé il y a environ 4 ans, la rendant encore plus irritable.


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2 Ans plus tôt

Le deal avait été accepté. Avec un peu de mauvaise grâce de son côté, mais je ne lui avais pas vraiment laissé le choix. Je ne payais pas pour coucher. C'était ma ligne de conduite. Une façon pour moi de me rassurer, de me montrer que je pouvais encore être droite dans mes bottes malgré toutes les saloperies sur lesquelles je pouvais fermer les yeux. On s'était simplement reposé lui et moi, allongé de part et d'autre de la pièce à attendre que les heures passent, faisant croire à notre sortie à une nuit divine et intense, capable de me faire oublier tous mes précédents amants. Sa réputation était sauve, il allait toucher son fric, plus un bon bonus de mon boss adressé à l'établissement pour les remercier de leur accueil et de la façon dont ils avaient pris soin de nous. Ecoeurant. Mais tout le monde avait trouvé son compte comme ça. Et certains avaient même pu garder leur honneur. Je n’avais rien à me reprocher pour ce soir, et il ne m’avait pas fallu longtemps pour tout mettre de côté et ne plus y penser. Ou presque. Il m’arrivait parfois de revoir son corps nu, de me demander à quoi aurait pu ressembler cette nuit si j’avais accepté de me laisser aller dans ses bras. Méritait-il vraiment sa réputation ? Je ne pouvais pas m’empêcher de montrer quelques signes de curiosité et de désir à son égard, malgré tout, je n’avais aucunement cherché à rentrer à nouveau en contact avec lui. Il était une ombre errante dans mon esprit, alimentant mon imagination lors de nuit froide et solitaire sans que je puisse comprendre pourquoi, mais c’était mieux ainsi.

Deux années ont passé. Deux années pendant lesquelles je me suis donnée corps et âme dans mon travail, affirmant ma prise de poste, déterminée à montrer que personne ne me marcherait dessus à partir de maintenant. Ce qui me rendait assez difficile à vivre pour mes collaborateurs. Surtout les assistants, qui défilaient régulièrement, certains virés pour incompétences, d’autres demandant à changer de service, à la limite du burn-out. C’est vrai que je n’étais pas particulièrement agréable ou avenante, et le temps n’arrangeait rien. Il y avait ce mal être qui avait doucement gagné du terrain à chaque fois que je me sentais seule ou doutais de moi. Mais même dans mes bons jours, il était encore présent, et c’est ce qui me rendait irritable, étant incapable d’en identfier la cause. Il n’y avait que certaines déviances qui me permettaient d’oublier un peu ce sentiment, et encore, ça ne durait jamais longtemps. Seulement le temps de retrouver ma lucidité quand je buvais, ou de retrouver la possession de mon corps quand je passais la nuit dans les bras d’un homme. Heureusement, ces petits moments de bien être arrivaient suffisamment régulièrement pour me permettre de ne pas devenir folle. Le travail, le sexe et un bon verre de temps en temps, mes remèdes pour ne pas penser à ce qui me ronge, quoique ce soit.

Il était déjà tard d’ailleurs, quand quelqu’un fit irruption dans mon bureau. A cette heure-ci, je pensais que tout le monde était rentré chez lui. Je relève la tête, découvrant avec surprise une silhouette que je n’avais pas revue depuis bien longtemps. « Tiens donc… » Je me lève lentement, m’approchant du livreur avec un sourire assez mesquin, récupérer ce qui m’appartient. « Alors, on a fini par arrêter de vendre son cul à des vieux libidineux ? » Je suppose que s’il était là, à jouer les livreurs, c’est que c’était le cas. En soit, c’était sûrement une bonne chose pour lui. Peu arrivait vraiment à s’échapper de ce système. Je prends la tablette et la pose sur mon bureau, m’appuyant légèrement dessus. « Est ce que tu es pressé ? Mon offre de la dernière fois tiens toujours. » Je plante mon regard dans le sien, aussi clair que le mien. Je n’avais pas oublié en deux ans à quoi ressemblait son corps, ni le fantasme qu’il avait fait naître en moi, à me dire que ça pouvait effectivement être le meilleur amant que j’avais pu avoir. Et maintenant qu’il était libre, je n’avais pas à me priver, à retenir le désir que j’éprouvais pour lui. Il suffisait qu’il dise oui, et tout pourrait basculer en quelques minutes.

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Lun 19 Oct - 19:08
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J'ai 30 ans et je vis à Helsinki, Finlande. Dans la vie, je suis ta distraction et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, à grâce de mon travail, je suis à tous ceux qui paient au prix fort et je survis. Enterrant mes espoirs dans ton verre.

Ce que tu dois savoir ? Tu paies. Je m'execute. Tu paies. Je te livre. Je sniffe tes billets. Tu te crois au Paradis et ça s'arrête là. Mes proches me connaissent sous le nom d'Aaron Taylor. Et pensent que je passe mon temps à livrer des colis en tout gens. Ah oui, j'allais oublier ! Dans ce bas monde, j'ai été marqué de cette phrase qui m'est si chère : Dans le noir pointe les Etoiles blanches, crois-y. Je ne sais guère ce que cela peut signifier mais elle me guide. Ma vie n'est colorée que de Noir et de Blanc. Et ça me va parfaitement !


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Elle déambule toujours de sa démarche répugnante féline. Oh putain qu'elle me gave déjà alors que cela faisait à peine deux minutes que j'étais dans son bureau. Son parfum me vrille les narines, j'ai envie de dégueuler d'en redemander.

Je l'observe dans tailleur, la moulant de haut en bas. Elle n'a pas changé, toujours aussi écœurante désirable. Elle en a acquis de la confiance cette petite bestiole. Plus Alpha que jamais. C'en est regrettable. Était-elle devenue comme tous les autres bâtards ? M'avait-elle fait son numéro de compassion juste pour se donner bonne conscience la première fois ?

En tout cas, je ne l'ai pas revu depuis. Et à la vue de sa question, elle n'y est pas retournée. Je .. Je .. Reste con sur le moment. Toujours aussi curieuse visiblement. Qu'est-ce que ça pouvait bien lui foutre ? Je me contente de rouler des yeux, le temps de trouver une réponse à la hauteur de sa fausse attention mais la suite me couple le sifflet.

Elle .. Pardon ? Tous les souvenirs de notre nuit remontent à la surface. Je m'étais battu pour les enterrer. Ils venaient défoncer le verrou de sécurité. Ça tient toujours. Je me rappelle avoir eu l'envie de le dévorer.

De la posséder.
Qu'elle soit mienne.
Calme toi Aaron.


Tu ne peux pas faire ça à ta femme qui te parle de gosses et de mariage. T'es sérieux. Tu t'es engagé avec elle. Tu ne peux pas lui manquer de respect. Je le sens, l'Alpha attend. Elle m'a donné ce putain de feu vert. Deux ans plus tard. Quelle connasse.

Qu'est-ce qui a causé ma chute ? Un bouton. A-t-elle ressenti mon hésitation pour ouvrir son chemisier ? Je ne sais pas. Mais telle une bête affamée, j'allais droit dans ma gamelle. Portes verrouillée, bureau "nettoyé" de ses inutilités, femme allongée, je ne réfléchis plus.

Je me sentais invincible.
A ma place.
En paix.

Plus de tourment. Plus de mal être que je masquais par zèle de bonne humeur. Non, j'étais bien. Une drogue. Ma bouche embrasse son épiderme, son cou. Mes doigts terminent ce qu'elle a commencé, empoigne sa poitrine, adulent ses sous-vêtements. Quelle perfection ! Je la hais ! J'espère qu'elle ne tenait pas à sa jupe, parce que je viens de péter la braguette, elle n'avait qu'à céder plus rapidement.

Mes mains glissent jusqu'à son soutien-gorge, que je défais habillement, des années d'entrainement et d'expérience. Je ne prends pas le temps d'observer sa poitrine, j'en avais vu de toute sorte.

Mes mains, ne restent pas sans rien faire, dévalant ses divines courbes, jusqu'à son mont de Venus. Je me fais plus doux, moins empressé. Je voulais tout découvrir de sa personne. Elle m'avait longtemps torturé, c'était à mon tour.

Main gauche caressant sa cuisse; griffant légèrement, tandis que ma main droite venant lentement, frôlé son intimité à plusieurs reprises. Puis je m'arrête net, pour l'approcher du bord de son bureau. Buffet à volonté, je comptais bien me délecter de son essence. Là où passe mes lippes, je lui ôte tout tissu, c'était bien de trop. Je ne lui accorde aucun regard, j'avais bien trop peur de faire face à la réalité.

Divinité enfin à moi.

C'était bien trop dangereux de retourner à la terre ferme. Je voulais qu'elle regrette de s'être retenue la première fois. Que je la marque aussi intensément qu'il y a deux ans.





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+ Elle est Alpha. + Elle a trois petits frères, et un grand. + Elle est née d’un père finlandais et d’une mère bolivienne. + Deux de ses frères sont Oméga.+ Elle parle couramment finlandais, espagnol, anglais et italien.+ Sa marque se trouve en haut de sa cuisse droite. + Les mots qui sont inscrits sur sa peau signifient " Et ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter ". + Elle est du genre acharnée, notamment dans son travail. + Malgré la pression, elle est toujours célibataire, n’arrivant pas à concilier travail et vie sentimentale. + Sa marque a changé il y a environ 4 ans, la rendant encore plus irritable.


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2 Ans plus tôt

Mes yeux bleus sont figés dans les siens. On se jauge silencieusement, se détaille. Deux ans s’étaient écoulés, et qui sait quel genre d’homme il est devenu ? Je n’en savais rien, et son silence ne m’aide pas à obtenir des réponses. Je ne suis même pas certaine qu’il soit libre, qu’il ait définitivement quitté ce trou à rat qui l’exploitait deux ans plus tôt. Je l’espérais seulement. Si je devais aller plus loin, je voulais que ce soit avec un homme libre, parce qu’il partageait le même désir que moi. Pas parce qu’il espérait pouvoir payer ses factures avec l’argent que je pourrais potentiellement lui offrir. Parce qu’il n’en aurait pas. Il n’aurait que mon corps, mes gémissements et du plaisir. Peut-être la fierté de se dire qu’il aura soumis une Alpha avec ses hanches, si cela lui tenait à coeur. Pendant quelques instants, je lui offrais la possibilité de ne plus être ce que la société lui imposait d’être, un oméga. Pendant quelques instants, je lui offrais la possibilité d’être mon égal, un homme. Et possiblement le meilleur amant de ma vie.

Malheureusement pour moi, son silence perdure. Il n’a même pas la politesse de répondre à mes questions, et cette petite insistance entre nos regards me lasse. S’il n’était pas intéressé, il pouvait le dire, ça nous ferait gagner du temps. Mais du fait qu’il n’ait pas bougé d’un iota, je m’interroge sur sa volonté. Avait-il besoin d’une quelconque impulsion ? D’une main, je rejette sensuellement mes cheveux en arrière avant de défaire un bouton de mon chemisier. Peut-être qu’en me déshabillant devant lui, je finirais par le faire céder.

Pas besoin d’aller jusque là qu’il verrouille la porte avant de fondre sur moi. D’un geste franc, il débarrasse mon bureau de toutes les fournitures et feuilles qui l’occupaient, heurtant le sol avec fracas, tandis que mon dos prend place sur le meuble. Un sourire satisfait se dessine sur mes lèvres lorsque les siennes viennent caresser mon cou. Dans d’autres gestes tout aussi sauvages, il commence à me mettre à nue, à se débarrasser des tissus inutiles. Mon chemisier, ma jupe, mon soutien-gorge, les éléments se dispersent un à un pour le laisser se frayer un chemin sur les parties de ma peau les plus sensibles.



Toc, toc, toc.

Je n'ai pas le temps d’ouvrir la bouche qu’on frappe à la porte. J’aurais volontiers ignoré la personne derrière celle-ci si elle n’avait pas tenté de l’ouvrir avant que j’en donne l’ordre. Heureusement qu’elle était verrouillée. Une pointe d’agacement me pique, mais ce n’est rien par rapport à ce qui suit. « Mademoiselle Makinen, le directeur du Helsingin Sanomat  est là, il désirerait vous voir. » Je me redresse et regarde l’homme encore à genou devant moi. Je marque un léger temps d’hésitation avant de quitter le bureau et me rhabiller. « Désolé. » Je m’excuse platement avant d’élever un peu plus la voix. « J’arrive tout de suite. » Ca m’enrageait de devoir renoncer à ce moment, mais je ne pouvais pas mettre ma carrière en péril pour une simple coucherie. Même si ça aurait pu être la meilleure d’entre elles. Une fois à nouveau apprêter à peu près dignement, même si j’essayais au mieux de cacher l’ouverture de ma jupe avec mon chemisier, j’attrape un stylo au sol et un morceau de papier sur lequel j’inscris mon numéro avant de le tendre au jeune homme. « Si jamais tu veux reprendre, quelque part ou nous ne serons pas dérangés… » Je lui glisse le papier entre les doigts avant de le raccompagner jusqu’à la porte, quittant moi aussi le bureau. Je ne laisse rien paraître alors que je repars avec la standardiste en direction d’une salle de réunion. Une fois à l’écart, elle et moi, je la regarde durement. « Au fait Olivia, vous êtes virée. » C’est sans la moindre compassion que je prononce ces mots, rageuse d’avoir tout simplement été interrompue. Ça me dévorait déjà de l’intérieur. Une si belle occasion manquée.
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Ven 6 Nov - 16:09
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Ce que tu dois savoir ? Tu paies. Je m'execute. Tu paies. Je te livre. Je sniffe tes billets. Tu te crois au Paradis et ça s'arrête là. Mes proches me connaissent sous le nom d'Aaron Taylor. Et pensent que je passe mon temps à livrer des colis en tout gens. Ah oui, j'allais oublier ! Dans ce bas monde, j'ai été marqué de cette phrase qui m'est si chère : Dans le noir pointe les Etoiles blanches, crois-y. Je ne sais guère ce que cela peut signifier mais elle me guide. Ma vie n'est colorée que de Noir et de Blanc. Et ça me va parfaitement !


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2 Ans plus tôt

Nela, quel destin, as-tu appelé pour me ramener à l’ordre ?

C’est une putain de douche froide qui me sonne quand on toque à cette putain de porte. J’ai cru que c’était dans mon imagination mais la voix convoque ma tentation. Je reste silencieux. Mais la rage gronde en moi. Elle me file son numéro. Mais que veux-tu que j’en fasse ? Jamais, je n’aurais dû céder de base. Je devrais jeter le papier mais je le fourre dans ma poche. Je ne lis pas, parce que je sais que je vais le retenir malgré moi. On se quitte ainsi. Gout de frustration, queue boudant de ne pas avoir eu sa pitance. Constat amer d’une infidélité presque consommée.

Ma tournée reprend, trente minutes de retard. Je me fais engueuler par le patron quand je rentre. J’encaisse. J’avais merdé. Et je ne parle pas de mon chrono. Je rentre chez moi, jette mes fringues dans la machine, fais demi-tour pour prendre le numéro et je le mets dans l’intérieur de la coque de mon téléphone. Pourquoi tu fais ça Aaron ? Les emmerdes, tu n’en as pas assez ou quoi ? Mais ce numéro est la preuve, que …

Merde. Cette garce me manque déjà. Non ! Ce sont les sensations qui me manquent. Ce ressenti, ce havre de paix. Oui, voilà. Pas elle. Pas son corps. Pas son essence. Pas ses cuisses.

Garce !

Je décide d’aller à la salle de sport, me défouler sur le sac de frappe, jusqu’à épuisement, jusqu’à déchirer le sac. Je décide de m’en prendre au mur, de faire craquer mes phalanges. Je devais me punir. J’ai trahi ma femme. Et j’en voulais encore. Mains ensanglantées, je m’allonge à même le sol. Je retourne dans les ténèbres, peu à peu. Je le sens. Je suis merdique. Je suis faible. Je veux retourner auprès de mon alpha. Cette invincibilité me manque. Mon cerveau fume. Je ne peux pas gérer deux femmes. C’est trop risqué.

Mais pourtant, je peux très bien avoir l’une pour le bien-être et l’autre au quotidien. Être potes, en quelque sorte. Oui, un pote qui était en train de la bouffer sans retenue. Qu’est-ce que je raconte ? Je me redresse tant bien que mal. Le manque creuse en moi. Je vais être de sale humeur, je le sens. Tiens-toi Aaron, tu ne peux pas tout détruire. Tu l’aimes ta femme, raccroche-toi à elle. Ce n’est pas une alpha et son bouton qui allaient me gâcher la Vie. Je rentre chez moi, ne travaillant pas aux putes ce soir, et je me dépêche de trouver du mercurochrome pour nettoyer mes plaies.

- Bebe ?

Mais pourquoi, faut que je me fasse prendre systématiquement ? Je dois réfléchir à une excuse maintenant. Je doute qu’elle accepte la sentence pour un début d’infidélité. J’étais bien entre ses cuisses mais on a été arrêté, ça ne compte pas du coup ? Oh non, ma Nela m’aurait déjà battu et mis dehors.

3.
2.
1.
Embrouille.


- Oh Seigneur ! Mais qu’est-ce que tu as fait ? Ça ne va pas dans ta tête Aaron ? Qu’est-ce qu’il se passe encore ? T’as frappé qui ? Tu me fatigue !! Tu m’avais promis !

Elle s’empresse de sortir le kit de soin. Et je l’écoute s’enfoncer dans une raison récurrente : la bagarre. Et ça me va parfaitement. Je prends mon air le plus désolé possible.

- C’est parce qu’il y en a un, qui a commencé à dire de vilaines choses et il parlait de toi, alors mon cerveau, pas content de tout.

Elle secoue la tête, dépitée. Oui, ne suis pas content - euphémisme - mais parce qu’on a été interrompu. Je n’ai pas même pas de regrets, c’est le plus triste. Ma métisse se calme enfin.

- Je te banderais les mains, je suppose que tu allais à la douche là ?

Je hoche la tête. Parce que j’étais quand même en train de me balader nu dans l’appartement. Proposition d’une douche crapuleuse refusée et accompagné d’un va te faire foutre. Je me frotte aussi fort que je peux. Avait-elle senti l’Alpha sur moi ? J’avais l’impression d’empester. Je grimace, mes mains me piquent. Décrassage fait, je me sèche et me rhabille rapidement pour aller me poser dans la cuisine. Soins faits, je tente un câlin mais Nela me repousse.

- Tu devrais plutôt dire, bravo bebe, t’as tenue autant de mois, je suis impressionnée.

Elle pose une main sur sa hanche, me toise et secoue la tête, dépitée.

- T’es tellement con parfois. Comment, je fais pour t’aimer.

- On peut aller dans la chambre, je vais te le rappeler.

- Pas de sitôt, pas de bravo. Je ne suis pas fière de toi. Tu diras quoi, si un jour, on a des enfants.

- De ne jamais frapper le premier et de bien défoncer son adversaire. Sinon, d’appeler Maman, elle sera encore plus féroce.

Je réussis à la faire rire mais je sens bien que cette bagarre ruinant six mois d’efforts, de contrôle de ma colère la gave.

- Je tiendrais neuf mois, si tu veux. C’était une toute petite bagarre.

Il est vrai que le bouton a sauté, je n’ai pas résisté. Que mon adversaire etait fort alléchante, je l'admets. Peut-on parler de bataille ? Je ne pense pas. Mais ce que Nela ne sait pas, ne peut pas lui faire de mal.

Je vais aller travailler, c’est mieux que d’entendre des conneries. Tu commanderas, je n’ai pas eu le temps de cuisiner, sauf si tu acceptes les restes d’hier.

Elle s’approche pour m’embrasser et je fais semblant d'éternuer. J’étais entre les cuisses d’une autre, ça me gêne un peu. Cas de conscience d’un coup. Elle se contente de ma joue.

- Je t’aime Demi Portion !

- Pas moi, connard !

J’éclate de rire et me glisse dans le canapé. Je soupire longuement. Me retrouver seul, à nouveau. Je secoue la tête, pas franchement fier de moi. J’ai déjà trompé Nela, en dehors du boulot mais cela faisait bien bien longtemps que je n’avais pas cédé à quelqu’un. Je suis partagé entre une volonté égoïste, de ressentir de nouveau cette drogue et rester dans le déni. Mais je le sens, je ne suis pas autant dans l’euphorie, qu’avec l’Alpha. J’ai en chié pour l’oublier la première fois, et je réalise que je ne suis pas totalement moi-même, loin de cette chose. Tout me dépasse, pourquoi, elle ? Nela est parfaite. Mais l’Alpha … Il se passe quoi … Je deviens con avec elle, je deviens fort … Je deviens Roi. Je me pince l’arete du nez. Je regarde mon téléphone, puis ressors le numéro. L’envie est plus forte que ma raison. Devenir potes. Je décide lui écrire.

Message à Drogue:


Magnifique message de paix et d’amour. C'était gratuit. J’avais aussi envie de rajouter que je voulais méchamment l’éclater contre son bureau où tout le monde pouvait l’interrompre mais je devais travailler notre amitié. Savoir pourquoi, il se passe truc avec elle mais pas avec Nela. Voilà, c’est une étude que je fais. Oh bordel, ça me manque trop.  





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J'ai 31 ans et je vis à Helsinki, Finlande. Dans la vie, je suis rédactrice en chef d’un magazine de mode et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, à cause de mon travail, je suis célibataire et je le vis bien, n’ayant pas le temps pour ces inepties, me contentant du plaisir brut des relations physiques.

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+ Elle est Alpha. + Elle a trois petits frères, et un grand. + Elle est née d’un père finlandais et d’une mère bolivienne. + Deux de ses frères sont Oméga.+ Elle parle couramment finlandais, espagnol, anglais et italien.+ Sa marque se trouve en haut de sa cuisse droite. + Les mots qui sont inscrits sur sa peau signifient " Et ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter ". + Elle est du genre acharnée, notamment dans son travail. + Malgré la pression, elle est toujours célibataire, n’arrivant pas à concilier travail et vie sentimentale. + Sa marque a changé il y a environ 4 ans, la rendant encore plus irritable.


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2 Ans plus tôt

C’est avec hargne que je vais à ce rendez-vous. Directeur venu pour négocier le rachat du magazine, demandant mon aide pour faire tomber mon patron de l’intérieur, ce n’était pas aujourd’hui qu’il obtiendrait quelque chose de moi, et je lui fais bien comprendre. Pourtant, cette fougue ne semble pas l’impressionner. Je suppose qu’il en avait vu d’autres avant moi, qu’il en avait essuyé des refus au cours de sa carrière, mais je n’étais pas n’importe qui, et je ne céderais pas, même pour un chèque avec suffisamment de zéro pour me permettre de vivre à l’abris de tout problème financier pour quelques années. Ce n’était pas d’argent dont j’avais besoin pour le moment, mais d’autre chose, quelque chose de plus charnel. Et pendant un instant, j’y songe, à faire disparaître cette frustration, ici et maintenant. La cinquantaine plutôt bien conservée, ce n’était pas vraiment mon genre mais pour cette fois, je pouvais m’en contenter. Et je l’aurais sans doute fait si j’avais été certaine que ça ne viendrait jamais ternir ma carrière. Au lieu de ça, je quitte la salle de réunion, l’invitant à aller se faire foutre, et claque la porte avant d’aller dans mon bureau récupérer mes affaires, et rentrer chez moi.

La soirée passe, mais pas ma frustration. Et je ne comprends pas pourquoi, je n’arrivais pas à me remettre de ce coup du destin. Ce n’était qu’un homme, comme il y en avait des milliards sur cette terre, un Oméga en prime, alors pourquoi est ce qu’il me faisait tant fantasmer ? Il y a deux ans, j’avais réussi à surmonter ça. Pourquoi cette fois était-elle différente ? Parce qu’il avait commencé à m’exciter et que l'inaccomplissement de notre entrevue me laissait amère ? Possible. Mais dans ce cas, je n’avais qu’une solution pour passer à autre chose. Je saisis mon téléphone, pas de message de sa part. J’avoue que je l’avais un peu espérer, remettre à ce soir notre danse corporelle. Mais l’absence d’une quelconque prise de contact m’oblige à en contacter un autre. Un autre, plus ou moins régulier, avec qui la quasi-totalité de mes interactions se limitaient à une danse entre nos deux corps. Il était beau, savait comment me combler, et je n’en demandais pas plus.

Malheureusement ce soir, toutes ses tentatives pour m’apaiser sont vaines. Je me sens moins frustrée, moins agressive, mais il me manque toujours quelque chose. Et qu’on ne me parle pas d’amour, il n’était pas question de sentiment entre l’Oméga et moi. Juste de désir. Et peut-être une pointe d’alchimie, c’est vrai. Nos ébats terminés pour ce soir, je laisse monsieur dormir tandis que je me lève pour aller me faire un thé, seulement vêtue d’un t-shirt beaucoup trop grand pour moi. A qui appartenait-il, je ne savais pas. J’avais fini par le retrouver parmi mes affaires, et personne ne s’était manifesté pour le réclamer. Dans la cuisine, je fais défiler quelques photos sur une application le temps que mon eau soit chaude lorsqu’un message apparaît sur l’écran. Numéro qui n’est pas enregistré dans mes contacts, je suis obligée de lire le message pour comprendre qui en est l’expéditeur. Mots d’une poésie certaine, je me dis que ce message pourrait bien être de lui. Je souris malgré moi, amusée par ce comportement de fauve agressif. Ça me plaisait.

Message à Oméga:

Je n’attends pas de réponse et prends une photo, tirant un maximum sur mon t-shirt pour dévoiler une partie de ma poitrine et lui envoyer.

Message à Oméga:

Il n’y aura eu que quelques messages en retour dans les jours qui suivirent, avant de faire face au silence le plus total de sa part. Malgré les photos et les messages crapuleux, je n’avais pas réussi à le faire céder. Une défaite pour moi et mon égo, et la conviction que c’est ce que l’univers avait décidé pour nous, et pourtant…

***
Présent

Soleil radieux qui m’éblouit et j’abaisse sur mon nez mes lunettes de soleil tout en riant à une blague de mon frère. Barbecue à la maison familiale avec toute la fratrie ainsi que quelques amis aux uns et aux autres. Ca faisait du monde à recevoir, mais les grandes réceptions ne nous avaient jamais impressionnés. Et puis c’était l’occasion de passer un moment tous ensemble, et d’apprendre à juger connaître quelques amis chez les uns et les autres. Notamment le petit-ami du plus jeune d’entre nous, et ses amis dont il n’arrêtait pas de nous parler. Les TAWAM comme il aimait les appeler. Même si je ne comprenais pas encore la totalité de l’acronyme. Petit groupe qui arrive petit à petit en même temps que le reste de nos invités. Je ne surveille pas particulièrement les arrivées, mais finalement, une attire mon regard lorsque Illan fait son arrivée dans le jardin avec. Ce n’est pas possible. Je remonte mes lunettes sur le haut de ma tête, à la fois étonnée et excitée de cette vision. Deux années s’étaient à nouveau écoulées, et voilà que l’univers le remettait à nouveau sur mon chemin. Et cette fois, je ne comptais pas manquer ma chance.
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J'ai 30 ans et je vis à Helsinki, Finlande. Dans la vie, je suis ta distraction et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, à grâce de mon travail, je suis à tous ceux qui paient au prix fort et je survis. Enterrant mes espoirs dans ton verre.

Ce que tu dois savoir ? Tu paies. Je m'execute. Tu paies. Je te livre. Je sniffe tes billets. Tu te crois au Paradis et ça s'arrête là. Mes proches me connaissent sous le nom d'Aaron Taylor. Et pensent que je passe mon temps à livrer des colis en tout gens. Ah oui, j'allais oublier ! Dans ce bas monde, j'ai été marqué de cette phrase qui m'est si chère : Dans le noir pointe les Etoiles blanches, crois-y. Je ne sais guère ce que cela peut signifier mais elle me guide. Ma vie n'est colorée que de Noir et de Blanc. Et ça me va parfaitement !


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Douceur du quotidien. Nela.
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PRESENT

Je pense que j’ai dû être un vilain garçon dans un autre monde pour que la Vie me mette, de nouveau, à l’épreuve. Elle n’avait pas eu froid aux yeux, à tenter de m’attirer ce soir-là. Je m’en rappellerais comme si c’était hier. Et je suppose que si les gars ne s’étaient pas proposés de venir me tenir compagnie. J’aurais véritablement trompé ma Nela. Alors, j’avais tout supprimé et bruler le papier. Même si, son numéro était imprimé dans ma tête, j’avais de nouveau, dû faire bataille pour la jarter et cesser de remplacer mes clientes par elle, mentalement.

Je devais aussi faire gaffe. Un pardon exprimé dans mon sommeil, qu’évidemment ma métisse n’avait manqué d’entendre. Une excuse bidon : ne pas être prêt pour les bébés et le mariage.

Mais deux années s’écoulèrent, il m’arrivait d’avoir des difficultés à masquer mon mal-être. Je tombais plus souvent malade. Nela, s’inquiétait. Manque de fer, qui me sauve. Durant mes tournées, je passais près de son boulot, je la croisais au loin et tel un rail de coke, j’appréciais la vague de chaleur qui m’envahissait. J’ai fini par connaitre son agenda par cœur. Et je tenais ainsi. Mais chaque fois, que je m’en éloignais, mes émotions étaient exacerbées.

Deux ruptures avec Nela. Des supplications pour qu’elle me garde ; résultat des courses : préparation d’un mariage. Et la promesse qu’elle cesse la pilule à nos uns ans de mariage. Demande simple : des sushis, une bague et un oui. Je ne pouvais pas faire mieux. Je me devais de tenir à carreaux. Dans trois mois, je serais un amour et un futur père de famille. J’avais peur mais je n’avais pas le choix. J’ai également cessé de voir Lucina – merci Illan, pour son prénom. J’étais encore plus dans la merde. Je ne pouvais plus agir de la sorte. J’allais me faire griller par les deux femmes. J’avais l’impression d’entrer en detox’ mais au moins, j’avais toujours mon pilier avec moi. C’est tout ce qui compte.

Mais visiblement, le jeu était trop facile. L’ile de la Tentation, c’était pour moi. Barbuc’ avec mes frères. Nela, avec ses copines. J’arrive, grand sourire et je hightfive tout le monde. Je fais le tour, ravi d’être là, et je stoppais dans ma lancée. Démon était là. Pourquoi ?  

- Makinen, je croyais qu’on était entre couilles ? On doit déjà supporter la Princesse. Alors deux, ça devient une épreuve voire une trahison.  

Je râle faussement, pour garder la face, tout en fixant Lucina. Deux options s’offrent à moi : prétendre une chiasse de Zeus ou affronter la guerre. Là, tout de suite, j’ai envie d’appeler ma fiancée. Qu’elle lui mette une droite à cette tentatrice. Et lui rappelle à qui j’étais mais le faire reviendrait à devoir lui expliquer, ô combien de fois, j’ai fantasmé sur le corps en face de moi. Je la salue de la tête et je pars –fuis- rejoindre les gars. Illan nous explique que vue le comportement de sa sœur, elle avait amplement sa place parmi nous, avec son attitude de pitbull. Si tu savais mon pauvre garçon. Ta sœur, la coquine d’un gros immeuble. Je connais même son gout. Aaron ne pense pas à ça. Je vais me marier, je suis un homme fidèle.  

On se charrie, on se taquine. On grille le bout de gras. Elle n’existe pas dans mon monde. On discute mariage. Mais avec Tentation dans les parages, je ne me sens pas très à l’aise. On me questionne sur mon enterrement de Vie de puceau - Ce que je n’étais plus depuis une quinzaine d’années - du rhume, des femmes et un Fucking casino. Tout le monde approuve. Regard en coin, vers l’Alpha. J’ai l’impression qu’elle va me bouffer. J’espère que savoir que j’étais fiancé calmait ses ardeurs. Je suis en train de prier pour. Parce que j’ai faire le mec serein, c’est tempête dans mon être. Et la voir déambuler ainsi, dans sa robe, qui ne cachait pas grand-chose – elle le fait exprès, je le sais – me fait serrer le froc. Nelaaaa, viens me chercher.  

La journée se déroule sans accros, si on oublie le moment gênant : se retrouver dans la maison avec le Démon. Aller chercher de quoi ravitailler nos panses. J’étais entrer le premier, alors je n’avais pas à culpabiliser mais les effluves de son parfum la devancent. Je conserve mon silence. Mais au moment, je veux repartir dehors, on se frôle. Machinalement, je ferme les yeux et laisse cette dose intense dont je me suis efforcé d’oublier, m’emporter. Oh merde. Tant d’efforts pour un rien.  

Je la fixe, elle me mettait en rogne. On savait qu’il y avait cette attraction inexplicable entre nous. Mais à quoi bon, la provoquer ? J’ai envie de lui hurler dessus. Elle me fait perdre mon sang – froid. Je l’observe, dans les moindres détails, imaginant mes mains cajolant ses courbes. Je me mords la langue. Reste dans la réalité. Tu vas te marier.  

- C’est ta façon de me dire félicitation, à frotter ta grosse paire contre moi ?

Putain Aaron, tu ne pouvais pas fermer ta gueule. Juste, profiter et partir. Je détourne le regard. Chaque second tend à briser mes convictions, exploser mes efforts, et gouter ce plaisir tant avorté.

Le mental.
J'ai le mental.





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J'ai 31 ans et je vis à Helsinki, Finlande. Dans la vie, je suis rédactrice en chef d’un magazine de mode et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, à cause de mon travail, je suis célibataire et je le vis bien, n’ayant pas le temps pour ces inepties, me contentant du plaisir brut des relations physiques.

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+ Elle est Alpha. + Elle a trois petits frères, et un grand. + Elle est née d’un père finlandais et d’une mère bolivienne. + Deux de ses frères sont Oméga.+ Elle parle couramment finlandais, espagnol, anglais et italien.+ Sa marque se trouve en haut de sa cuisse droite. + Les mots qui sont inscrits sur sa peau signifient " Et ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter ". + Elle est du genre acharnée, notamment dans son travail. + Malgré la pression, elle est toujours célibataire, n’arrivant pas à concilier travail et vie sentimentale. + Sa marque a changé il y a environ 4 ans, la rendant encore plus irritable.


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Jamais je n'aurais pensé le revoir, l'Oméga. Encore moins ici, dans la maison familiale. Moi qui rechignait à faire ce barbecue, si j'avais su, je l'aurais fait deux ans plus tôt, avant de lui laisser la possibilité de m'ignorer et de me torturer comme il l'avait fait. Ce n'était pas vraiment de sa faute - je suppose - mais il avait si souvent hanté mes rêves, mes fantasmes, mes draps. Il m'avait fallu plus de temps encore que la première fois pour l'oublier, pour me remettre de cette amertume qu'avait laissé notre tentative avortée. Aucun amant n'arrivait à l'effacer complètement, aucune amante non plus. J'avais presque tout essayé, explorée ma sexualité comme jamais, mais aucunes lèvres n'avaient égalé la douceur des siens, aucunes mains sa chaleur, aucun regard attiser autant mon désir. Il s'était insinué dans mes veines, dans mon être comme une drogue dont je ne pouvais me sevrer. Et quand je réussissais à l'oublier ne serait-ce que pour une nuit ou deux, alors je devenais exécrable, sujette à des humeurs brutales, telle une personne bipolaire, alternant entre colère et mélancolie sans raison apparente. Jusqu'à faire une horrible découverte. Rien n'affirmait que ça puisse être sa faute, mais la marque de ma naissance avait changé. Celle qui pendant presque trente ans avait décoré ma peau avait soudainement disparue, laissant place à celle d'un autre, dont les mots ne signifiaient rien pour moi.

Alors rapidement, j'avais essayé de faire le lien. Ces mots, le manque que je ressentais cruellement à chaque seconde de mon existence, et les histoires qu'on me racontait lorsque j'étais plus jeune sur les âmes-soeurs et les conséquences de leur absence. Un état perpétuel de mélancolie, pouvant causer folie ou dépression. Et même si je me refusais de tomber si bas, au point de dépendre de qui que ce soit sur cette foutue planète, il est vrai que mon état était cohérent avec cette explication. La question était désormais de savoir à cause de qui ce mal-être avait-il pris place ? Cela pouvait-il venir de lui ? Non, impossible. Il ne pouvait rien y avoir entre nous. Rien de la sorte, c'était juste physique ! « Hé, t'es encore avec nous ? »  Je regarde Roy, l'aîné des nôtres, qui tente d'obtenir mon attention. « Qu'est-ce que tu regardes comme ça ? » Le pote de notre petit frère, que j'ai envie de laisser me prendre où il lui plaira et qui pourrait être mon âme-sœur. C'est ce que j'aurais pu répondre sur le moment, pour partager ce poids avec quelqu'un, mais ça risquait de soulever des questions. Beaucoup de questions. Mon petit frère savait-il que son ami était une catin ? Rien n'était moins sûr. « Oh, tu me connais, je juge les fréquentations de notre petit chaton. » Ça, ça n'inquiéterait personne après tout.

Je regarde donc le nouveau venu fanfaronner en saluant tous ceux qui se trouvent sur son  passage, jusqu'à m'apercevoir. « Makinen, je croyais qu’on était entre couilles ? On doit déjà supporter la Princesse. Alors deux, ça devient une épreuve voire une trahison. » Je me contente de sourire à cette provocation. J'aurais pu dire qu'on savait très bien où il rêvait de les mettre, ses couilles, mais je préférais régler ce débat en privé. Il ne m'avait pas oubliée, et je suppose que c'était sa façon de garder le masque devant moi. Si tu savais comme j'allais me faire plaisir à le faire tomber, à te faire céder. Et bizarrement, rien de ce que j'apprends aujourd'hui sur lui ne me fait reculer. Le fait qu'il soit en couple, fiancé même, m'aurait avec n'importe qui d'autre, fait arrêter ce petit jeu de séduction, mais là, impossible. Il me le fallait, au moins une fois pour l'oublier. Juste une fois… C'est donc dans de petits gestes, une démarche féline et des petits sourires que je tente de capter son attention au fil de la journée. Rien de franc, pas d'attaque frontale, juste de quoi lui rappeler de quoi avait été faite nos deux dernières rencontres. Un petit jeu de catin que lui maîtrisait si bien pourtant. Ainsi que le petit-ami/ame-sœur d'Illan. Encore une fois, je me demandais ce que mon frère savait de ses fréquentations. Mais deux catins sur cinq de ses amis, ça faisait beaucoup. Mais ce problème serait réglé plus tard. Pour le moment, j'avais d'autres chats à fouetter.

Je guette, telle une lionne, l'occasion parfaite pour attaquer ma proie, toute la journée. Des heures de patience pour enfin, réussir à le coincer dans la maison, juste lui et moi, je me mets sur son chemin, de façon à ce qu'il ne puisse pas m'éviter. Nos corps se frôlent, une vague de chaleur me parcourt et tout ce désir refoulé pour sa personne remonte à la surface. « Les dernières fois que l'on s'est vu, ça ne semblait pas te déranger. Il me semble même que c'est toi qui était venu la frotter. » Volume sonore faible, mots visant à caresser son esprit, je me détestais d'agir comme une telle catin, soumise aux fantasmes qu'il multipliait dans mon esprit, mais c'était plus fort que moi. Et s'il était mon âme-soeur, le temps rendrait cela encore plus difficile à supporter. Focus Lucina. Chaque problème en son temps. Pour l'instant, tu dois juste le convaincre de céder à la chair de nouveau. Et aux grands maux les grands remèdes. Je me rapproche de lui, l'accule contre le plan de travail de la cuisine, laisse mes doigts remonter doucement le long de sa cuisse, à l'intérieur. « Juste une fois, toi et moi, pour savoir ce que ça fait. Personne n'en saura rien. » Lèvres au bord des siennes. Mes doigts viennent frôler cette partie de son corps qui m'a tant fait rêver. « Laisse toi faire Aaron, juste une fois avant d'appartenir définitivement à une autre. » Première fois que je prononçais son prénom, et j'y avais mis une intonation bien particulière, mélange de douceur et de plaisir, de quoi le laisser imaginer ce que ça pourrait donner, s'il se décidait à faire en sorte que je puisse le répéter encore et encore pendant un moment intime.

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Ce que tu dois savoir ? Tu paies. Je m'execute. Tu paies. Je te livre. Je sniffe tes billets. Tu te crois au Paradis et ça s'arrête là. Mes proches me connaissent sous le nom d'Aaron Taylor. Et pensent que je passe mon temps à livrer des colis en tout gens. Ah oui, j'allais oublier ! Dans ce bas monde, j'ai été marqué de cette phrase qui m'est si chère : Dans le noir pointe les Etoiles blanches, crois-y. Je ne sais guère ce que cela peut signifier mais elle me guide. Ma vie n'est colorée que de Noir et de Blanc. Et ça me va parfaitement !


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Elle y met les formes cette connasse et les mots. Mon prénom dans sa bouche. C’est comme une pipe admirable. Je me sens comme une biche prise dans des phrases. Et là tout de suite, la biche la voudrait sa putain de pipe. J'entendrais presque mon entrejambe validée cette initiative. Elle me regarde, tellement déterminée. Son attitude me déstabilise. J’en ai rencontré des gens qui voulaient baiser avec moi, ont sorti l’artillerie lourde mais elle .. Top un.  Elle devient une sirène qui m’entraine dans les tréfonds des abysses. Je me noie dans ses yeux. Sa bretelle qui descend. Elle ne recule devant rien. Myocarde qui explose. Cette femme est ma perte. Je regarde autour de nous, et je prends sa main, la salle de bain, au fond du couloir. Une fois. Je verrouille la porte. Je la regarde la tête aux pieds et l’installe sur l’évier. Un baiser. Adieu fidélité. Mains remontant sous sa robe. Je vivrais avec cet écart toute ma vie. Ma langue vient réclamer sa jumelle. Mon cerveau ne tourne plus. Je retire son sous vêtement. Je ne voulais pas attendre. J’embrasse sa peau, son épiderme. Je m’enivre, plus que de raison. A mesure que je descends, je lui ôte ce tissu, plus qu’inutile vu comment elle n’a fait que me chauffer avec. A se demander qui était la catin de nous deux. Ses cuisses fermement maintenues. Le premier qui m’interrompt, je le bute. Shadow et Aaron à la fois. Pour le bon plaisir de la demoiselle. Et c’est tout ce que je peux lui offrir vu que je n’ai pas de latex dans mes poches. Si j’avais su, je serais allé acheter une boite entière. Une fois, revient à une journée non ? Parce que rattraper quatre ans de torture, il fallait au moins autant de condoms pour que je sois véritablement satisfait.  




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+ Elle est Alpha. + Elle a trois petits frères, et un grand. + Elle est née d’un père finlandais et d’une mère bolivienne. + Deux de ses frères sont Oméga.+ Elle parle couramment finlandais, espagnol, anglais et italien.+ Sa marque se trouve en haut de sa cuisse droite. + Les mots qui sont inscrits sur sa peau signifient " Et ce que l'amour peut faire, l'amour ose le tenter ". + Elle est du genre acharnée, notamment dans son travail. + Malgré la pression, elle est toujours célibataire, n’arrivant pas à concilier travail et vie sentimentale. + Sa marque a changé il y a environ 4 ans, la rendant encore plus irritable.


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Mon regard croise le sien, jusque là, fuyant. Je peux lire dans ses yeux le doute, l’incertitude, mais aussi le désir. Il faut dire que je m’étais donné à fond pour le chauffer toute la journée, en douceur. Et puis soudainement, j’avais porté le coup fatal, jeté son masque à terre, renversé sa volonté. J’allais gagner. Je n’étais pas une femme à laquelle il pouvait échapper. Pas après quatre années de fantasmes - pour peu qu’il ait éprouvé les mêmes choses que moi pendant tout ce temps -, pas après un acte manqué, pas après ces regards brûlants de désir qu’il m’avait laissé apercevoir à notre dernière rencontre. L’alchimie qui existait entre nous ne pouvait pas disparaître, elle ne pouvait pas être repoussée, et quelque part il valait mieux y céder maintenant. Pour lui comme pour moi. Juste une fois pour s’en libérer, avant que nos chemins se séparent à nouveau. Juste une fois. Pour mieux apréhender l’enfer par la suite.

C’est lorsqu’il saisit ma main que je devine ma victoire. Je le suis donc dans les couloirs de cette maison que je connais par coeur, nous isoler loin des festivités qui se poursuivent dans le jardin. La salle de bain. Il aurait pu choisir une autre pièce, surtout quand on connaissait le nombre de chambres dans cette baraque, mais je ne m’en formalise pas vraiment. Ce n’était pas comme si nous comptions faire dans le sentiment. C’était physique. Purement physique. Rien d’autre. Je voulais sentir sa peau contre la mienne, son organe dans le mien, rien de plus. Une fois que j’aurais obtenu ce que je voulais, je pourrais l’oublier, comme tous les autres. Si seulement c’était si simple.

C’est avec fougue qu’un baiser est échangé, point de départ de notre crime passionné. Je le laisse m’aider à prendre un peu de hauteur sur le rebord d’un meuble. Je confirme qu’une chambre aurait été plus confortable, mais je saurais m’en contenter. Je n’allais pas renoncer maintenant, pour une question de confort. Cette fois, j’espérais bien aller au bout, avoir mon orgasme, et gare à celui qui oserait nous interrompre. La dernière avait été virée, mais cette fois, un meutre pourrait être envisagé.

Ses lèvres me caressent, ses mains me débarrassent du superflu tandis que je fais de même. Je voulais voir à nouveau ce corps nu, loin d’être pourtant immaculé, habillé de façon si unique. Nos gestes sont précipités, traduisant notre impatience, ces années à lutter contre le désir. Et enfin, la magie se produit.



Je le repousse doucement, descendant de ma hauteur alors que je l’invite à se redresser. A mon tour de lui faire entrevoir le paradis. Je défais sa ceinture et ouvre son pantalon. Doucement, mes mains viennent caresser plus intensément ce que je m’étais contentée de frôler tout à l’heure.



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Find your soul before you find your soulmate || Patate Douce
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