Décembre 2000 -- London, UK. Après avoir échapper à la réception guindée de ses parents, Aubrey Cavendish retrouve chez lui, son petit ami, Cole Davies. Ce dernier lui ouvre la porte, froid et le visage amoché.
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Lun 2 Déc - 17:02
Aubrey Cavendish
J'ai 16 ans et je vis à Londres, Royaume Uni. Dans la vie, je suis lycéenne et je m'en sors plutôt bien puisque je suis héritière. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt bien. La jeune femme a toujours été quelqu'un de doux, un cœur tendre qui ne supporte pas l'injustice ou les préjugés. On peut avoir l'impression qu'elle voit les gens avec ses yeux d'enfants, elle voit le bon côté d'une personne. Cependant, il s'agit simplement d'une impression puisqu'elle observe avant de juger qui que ce soit. Elle peut être très sociable comme elle peut paraître d'une froideur sans égale, cette attitude est généralement réservée aux personnes qu'elle juge "prétentieuses et imbues d'elles-mêmes" autrement dit : le reflet même de sa famille, famille qu'elle tente de fuir. C'est aussi quelqu'un de passionné et quand elle met son cœur à l'ouvrage, c'est pour se jeter à corps perdu dans ce qu'elle veut faire. Fière pour masquer son manque de confiance en elle. D'ailleurs, peu de personnes sont au courant de sa maladie, parfois décision inconsciente, mais généralement par une envie d'être traitée comme tout le monde. Avec cette cardiomyopathie, elle a appris à savourer la vie comme si chaque jour était le dernier, ce qui l'a souvent amené à se retrouver dans des situations médicales compliquées. Déformation de ses années maladives, elle est plutôt maniaque vis à vis du ménage et du rangement. Quand elle a quelque chose à dire, elle n'hésitera pas à le dire, d'une manière plus ou moins diplomate. Elle peut rapidement monter dans les tours lorsqu'on lui tient tête ou qu'on lui réponds sur le même ton.
Stature rigide. Sourire crispé. Oeil rivé sur l’horloge ornant la salle de réception. Les aiguilles semblaient la narguer, avançant avec une lenteur inimaginable. Elle n'avait nulle part où aller, la Cavendish. Et pourtant, elle n’espérait qu’une chose : qu’on la délivre de cette soirée d’un ennui mortel. Toutes les personnes peuplant cette pièce aux dorures outrancières, elles n’étaient que des caricatures de la vie. Personne ne foulant le sol de marbre n’était en contact avec la réalité. Était-ce là la seule vie qu’il faudrait espérer en restant dans le cercle de la noblesse anglaise ? Les femmes critiquant le moindre fait et geste de chaque personne présente, les hommes comparant leurs dernières prouesses plus ou moins utiles. Être prisonnière d’étiquettes impossibles à laisser de côté. Toutes ces perspectives donnaient la nausée à la jeune blonde. Pourtant, elle faisait bonne figure. Elle était bel et bien là pour faire plaisir à sa famille. Rien de plus. Cependant, son esprit, lui, était tourné vers l’homme qui détenait son cœur depuis quelques mois, maintenant. Il n’avait rien à voir avec l’univers dans lequel elle avait toujours évolué. C’était peut-être cette vision claire de la vie qui avait attiré son âme vers la sienne. Il n’y avait pas de faux-semblant avec le Davies, il était entier, peut-être un peu trop entier pour son propre bien, même. « Arrête de rêver auprès de ton vaurien, on t’a posé une question, Aubrey. » La voix cassante de l’aîné de la fratrie vint s’échouer dans l’oreille de l’adolescente. Elle se mordit la langue pour ne pas répliquer de manière cinglante. Si cela faisait quelques mois qu’elle fréquentait Cole, elle pouvait aisément dire qu’elle l’aimait plus que de raison. Et cela, sa famille ne semblait pas vouloir l’entendre de cette oreille. Cela ne servait à rien de le dénigrer, de vouloir lui ouvrir les yeux pour qu’elle se détourne de lui. La tâche n’était que vaine. Pourtant, les paroles de Georgia avaient mit le feu aux poudres. Si les parents ne parlaient pas de cette fâcheuse affaire devant leurs pairs, ils ne se gênaient pas pour lancer des sermons en petit comité. Et ce fut ce qu’elle eût de leur part pendant un bon quart d’heure. Comment pouvait-elle manquer à ses devoirs devant la bonne société anglaise ? Voulait-elle faire passer sa famille pour des moins que rien ? Fille indigne. Puis dans un reniflement de dédain extraordinaire, la matriarche la poussa sans vergogne vers le Duc de Norfolk. C’est ainsi qu’elle fut prisonnière d’une discussion insipide, en proie à une douleur sourde au creux de sa poitrine, poings serrés. Elle tenta de l’ignorer, attentive à la possible porte de sortie qui pourrait s’offrir à elle. Dès que cela fut possible, elle s’éclipsa. J’ai besoin de te voir. Je peux passer ? Un message qu’elle se dépêcha d’envoyer à l’élu de son cœur et se dirigeant vers sa chambre avant que l’on ne s’aperçoive de son absence. Montant les marches quatre à quatre, elle se changea rapidement en ignorant les petits points rouge sang qui s’imprimèrent sur la robe bleue pâle qu’elle avait porté toute la soirée. Oui. Une réponse succincte, un peu froide, mais la Cavendish ne s’en formalisa pas, tout en prenant note. Elle se sentait oppressée au niveau de la poitrine, mais tout ce qu’elle tira comme conclusion, ce fut qu’elle n’était pas à son aise ici. Entre les bras de son futur diplômé, elle était certaine qu’elle trouverait un calme qui apaiserait ses veines. Par chance, le reste du manoir était plutôt désert, si bien qu’elle s’extirpa avec aisance entre les lourdes portes de son domicile et ne demanda pas son reste en partant pour rejoindre son premier amour. Le chemin, elle le connaissait par cœur, elle devait l’admettre. De plus, il n’était pas très tard, même si l’obscurité pouvait faire penser le contraire. Et si elle s’était imaginée se loger au creux d’une étreinte accueillante en arrivant, la réalité fut toute autre. Ses prunelles azures s’étaient posées sur le visage tuméfié du Davies, ce dernier évitant précautionneusement de la regarder dans les yeux. Elle avait lâché un hoquet d’horreur, en couvrant sa bouche de sa main. « Mais qu’est-ce que t’es arrivé ? », murmura-t-elle, la voix prise d’une certaine inquiétude. Elle s’approcha, levant une main hésitante vers le visage blessé de son chevalier sombre. Puis, elle se ravisa en remarquant ses propres marques ornant ses paumes, elle n’était pas de la même gravité, mais elle ne souhaitait pas tenter le diable. Ses ongles avaient rompus sa chair, alors qu’elle avait serré les poings pendant la soirée et elle savait qu’elle devrait le lui justifier s'il le remarquait. La nausée était bien présente, elle se sentait de plus en plus faible, mais elle tint bon. Parce qu’il lui fallait percer le mystère autour de ces blessures, même si son inconscient lui chuchotait la réponse de manière insidieuse. Il avait toujours eu cette réputation de bagarreur, elle en avait même été témoin. Pourtant, elle voulait qu’il lui explique de lui-même, qu’il lui dise la vérité. Mais devant son air peu avenant, elle n’était pas certaine d’obtenir quoi que ce soit de sa part. Si bien que son stress monta d’un cran, faisant vibrer ses tempes de manière intempestive.
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Lun 2 Déc - 17:14
Cole Davies
J'ai 17 ans ans et je vis à Londres, Royaume-Uni. Dans la vie, je suis lycéen et je m'en sors bien malgré mon statut social. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt bien. Informations supplémentaires ici.
Les pas de Cole s’aventurent dans l’allée impeccable d’une villa qui se situe en bordure de Londres. Ici, la luxure se mêle à l’élégance et dans la rue, chaque habitation, chaque terrain, rivalise avec l’autre. Ce n’est pas ici qu’il vit, l’anglais, et il n’y vivra jamais. Les habitants de ces quartiers représentent tout ce sur quoi il crache, malgré que ce soit grâce à eux que son père parvient à remplir son assiette tous les soirs. Mais ce soir, un gars de se classe organise une soirée et ce soir, il a été convié. Lui qu’on invite et qu’on évite à la fois, mais à qui on prend un malin plaisir à exposer tout ce qu’il ne possède et ne possèdera jamais. Lui à qui on veut faire croire à l’appartenance d’un groupe alors qu’il n’a rien en commun avec les individus qui le composent. Lui qui ne se situe pas au même grade de l’échelle sociale, lui qui, à leurs yeux, se situe plus bas que terre. Mais lui, qui a toujours l’espoir de pouvoir être vraiment intégré, il mord à l’hameçon. Mâchoire serrée, il s’avance prudemment, certain qu’on l’attend au tournant, comme à chaque fois. Il salue ceux qu’il croise, de loin, sans fioritures, se dirige vers la cuisine et les gobelets qui jonchent le plan de travail, attrape l’un d’eux de sa main gauche, boit une grosse gorgée, puis s’aventure vers le salon où la plupart des invités se sont agglutinés. Là, il trouve une place et se fait discret. Il n’intervient que rarement dans les discussions, se relève de temps en temps pour aller se resservir, puis revient à son poste. « Heeeeeey, Davies ! » lui lance l’hôte, remarquant à peine sa présence alors que ça fait bien une heure qu’il est là. Il souffle d’avance, certain qu’il n’est là que pour l’emmerder. « Mike. Content de ta soirée ? » demande-t-il, faisant preuve d’une fausse courtoisie. Mais la réponse du Mike est éteinte par l’intervention de John qui déboule de sa droite, venant s’accrocher aux épaules des deux gars. « Alors, t’as fini par pouvoir toucher la Cavendish ? » le provoque-t-il sans précédent. Cole se redresse et se dégage du contact avec son camarade de classe. « Répète ce que tu viens de dire ! » demande-t-il, suggérant dans le ton de sa voix de ne pas oser attaquer sa Aubrey une fois de plus. Il le toise de son mètre nonante-six de haut, resserrant la distance entre eux, persuadé que le gamin ne s’arrêtera pas là. « Ouais, c’est bon, elle est encore pucelle, les gars ! » crie-t-il en se tournant vers un groupe de mecs. La réaction du Davies ne se fait pas attendre, son poing s’abat sur la mâchoire de John en espérant lui faire ravaler ses mots. « Espèce d'enfoiré ! » lui crache-t-il au visage alors qu’un autre coup arrive. Si le môme ne peut plus se défendre, ce sont d’autres carcasses qui se sont approchées de lui et qui l’atteignent de leurs points. La place est faite aux bagarreurs dans la pièce alors que les spectateurs s’amassent autour d’eux. Les mots ne parviennent pas à franchir les lèvres de l’adolescent dont la rage est profonde. Il ne se sert plus de sa tête mais bien de sa force, jusqu’à ce que plusieurs gars ne l’attrapent par la taille pour l’écarter de la bataille. « Rentre chez toi, Cole ! » lui conseille l’un d’eux. « Que je ne vous entende plus jamais lui manquer de respect, vous avez compris ?! » rage-t-il encore alors qu’il s’est résigné à quitter les lieux plutôt qu’à se battre seul contre tous. Il quitte les lieux en claquant bruyamment la porte derrière lui et crie de rage une fois dans l’allée.
Ce n’est que face à son miroir qu’il prend conscience de l’ampleur des dégâts. Ses poings en sang et son visage d’ores et déjà tuméfié. Il ouvre l’armoire devant lui et y trouve facilement les strips qu’il colle autour de son arcade pour panser ses blessures. Combien de fois n’a-t-il pas fait ces gestes ? Il pourrait certainement se recoudre lui-même s’il le fallait. L’écran de son Nokia posé sur le rebord du lavabo s’allume et la sonnerie annonçant l’arrivée d’un message attire son attention. Il ne peut s’agir que d’Aubrey, alors il se précipite sur l’appareil. Elle demande à le voir, et si de son côté il n’a aucune envie de la recevoir dans cet état, il est hors de question qu’il lui dise un jour non. C’est honteux et le regard baissé qu’il lui ouvre la porte de chez lui quelques minutes plus tard. Son côté bagarreur, c’est bien ce qu’elle déteste le plus chez lui, et il n’est pas prêt de lui avouer que c’est en son nom que les poings se sont abattus sur ses adversaires. « Mais qu’est-ce que t’es arrivé ? » s’inquiète-t-elle comme si ça avait été lui la victimes dans l’histoire, alors que c’est lui qui a lancé les hostilités physiques. « Rien. J’étais à la soirée de Mike et ça a dégénéré. » évite-t-il, situant la bagarre sans pour autant en donner les raisons. Cette réputation lui colle tellement à la peau que n’importe qui se contenterait de se dire qu’il n’y avait pas de réelle raison derrière cela et qu’il se retrouve toujours mêlé à des histoires comme celle-ci par pur plaisir. N’importe qui, sauf Aubrey. Il la laisse entrer et lui demande si elle veut quelque chose à boire. « Comment ça s’est passé chez tes parents ? » demande-t-il alors, détournant la discussion mais pas que, parce que ça lui importe, à Cole de savoir comment sa chère et tendre se porte. Il prend place sur le canapé et elle l’imite. Ce n’est qu’alors qu’il s’autorise à se rapprocher d’elle pour la serrer dans ses bras. Elle, la seule personne capable de calmer la haine qui cogne contre son crâne et lui faire oublier les insultes et le manque de respect que ses camarades ont expulsé à son encontre.
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Lun 2 Déc - 17:17
Aubrey Cavendish
J'ai 16 ans et je vis à Londres, Royaume Uni. Dans la vie, je suis lycéenne et je m'en sors plutôt bien puisque je suis héritière. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt bien. La jeune femme a toujours été quelqu'un de doux, un cœur tendre qui ne supporte pas l'injustice ou les préjugés. On peut avoir l'impression qu'elle voit les gens avec ses yeux d'enfants, elle voit le bon côté d'une personne. Cependant, il s'agit simplement d'une impression puisqu'elle observe avant de juger qui que ce soit. Elle peut être très sociable comme elle peut paraître d'une froideur sans égale, cette attitude est généralement réservée aux personnes qu'elle juge "prétentieuses et imbues d'elles-mêmes" autrement dit : le reflet même de sa famille, famille qu'elle tente de fuir. C'est aussi quelqu'un de passionné et quand elle met son cœur à l'ouvrage, c'est pour se jeter à corps perdu dans ce qu'elle veut faire. Fière pour masquer son manque de confiance en elle. D'ailleurs, peu de personnes sont au courant de sa maladie, parfois décision inconsciente, mais généralement par une envie d'être traitée comme tout le monde. Avec cette cardiomyopathie, elle a appris à savourer la vie comme si chaque jour était le dernier, ce qui l'a souvent amené à se retrouver dans des situations médicales compliquées. Déformation de ses années maladives, elle est plutôt maniaque vis à vis du ménage et du rangement. Quand elle a quelque chose à dire, elle n'hésitera pas à le dire, d'une manière plus ou moins diplomate. Elle peut rapidement monter dans les tours lorsqu'on lui tient tête ou qu'on lui réponds sur le même ton.
Figée dans l’entrée de l’appartement de Cole, la douleur sourde dans sa poitrine s’accentua lentement. Ce pincement caractéristique auquel elle aurait voulu échapper, il ne semblait pas vouloir plier bagage. Et pour cause, il lui suffisait de poser les yeux sur le visage blessé de son petit-ami pour que ses peurs prennent racine dans ses veines. De plus, il n’apparaît pas vraiment disposé à lui fournir plus d'explications que cela. « Rien. J’étais à la soirée de Mike et ça a dégénéré. », répondit-il en restant évitant dans ses mots. Les lèvres pincées, elle s'immisça à l’intérieur du domicile du Davies, tout en secouant la tête pour refuser une boisson qu’il lui proposait. Les questions silencieuses fusant dans ses pensées, elle brûlait de les lui poser. Elle savait pertinemment que cela lui déplairait et qu’il risquait de la renvoyer sur les roses. Pourtant, le caractère persistant de la Cavendish ne voulait pas entendre la voix de la raison. Ou tout du moins, elle avait ses raisons pour continuer sur la volonté de ses pensées. Elle voulait le comprendre. Qu’est ce qui déclenchait ces bagarres ou bien le sentiment d’avoir à continuer à utiliser ses poings pour s’exprimer ? Est-ce qu’elle pourrait l’aider à apaiser son âme en colère ? « Comment ça s’est passé chez tes parents ? », la questionne-t-il et elle pâlit légèrement, tout en passant sa main sur son sternum, comme pour faire passer un maux d’estomac. Réflexe automatique, qu’elle tentait d’éviter lorsqu’elle était avec lui, parce qu’il ne savait rien de ses problèmes cardiaques et que dans l’opinion de la jeune blonde, il valait mieux ne pas l’inquiéter davantage. Tiraillée par l’inconfort, elle se hâta à le rejoindre sur le canapé dans l’espoir de calmer tout ce qui bouillonnait en elle. Physiquement et mentalement. Elle poussa un long soupir avant de prendre la parole. « La réception a été un véritable enfer. Je n’ai pas la prétention de savoir grand chose sur la vie réelle, mais il est clair que toutes les personnes présentes à ce dîner sont incapable de voir plus loin que le bout de leur nez, encore moins loin que leur compte en banque ou leur vie confortable. Ils font partie des grandes têtes du système, mais ils sont d’une inutilité grandiose … », expliqua-t-elle, sans pour autant oublier la conversation qu’elle souhaitait avoir avec lui. Peut-être que lui livrer une part de ce qu’elle avait vécu aujourd’hui désamorcerait l’énervement dont il avait été victime. « Et comme apparemment, je n’ai pas prêter attention comme il se devait aux conversations dont je faisais partie, j’ai eu le droit à un superbe sermon sur mon indignité en tant que Cavendish. », soupira-t-elle en s’abîmant dans le souvenir, encore récent, des paroles de ses géniteurs. Parfois, elle songeait qu’il lui aurait été plus simple de rester enfermée dans sa cage dorée, protéger de tout ce qui pourrait faire du mal à son cœur. Au moins, elle n’aurait pas eu à subir toutes ces réceptions, ni même ces réflexions constantes sur son incapacité à être quelqu’un de respectable à leurs yeux embrumés. Puis, elle finissait par se dire qu’elle serait devenu folle. Parce qu’elle aurait voulu en sortir à tout prix. Mais aussi, parce qu’elle n’aurait jamais connu l’amour au creux des bras de l’étudiant à ses côtés. Et c’était cela l’existence. Vivre et prendre des risques. « Sans parler de toutes les remarques de Georgia. A croire que je suis incapable de penser à autre chose qu’à toi … », grommela-t-elle, avant de relever le regard vers son visage rougi par les blessures qu’il arborait. Bien entendu, ce n’était pas cette réflexion qui nourrissait ce ressentiment envers sa sœur. Mais bien le fait qu’elle ait l'audace de dénigrer Cole sans même le connaître. « Quoi qu’elle a plutôt raison sur ce point, je divague souvent vers toi. Parce que ma vie est bien plus intéressante quand je suis avec toi, je me sens véritablement vivre dans tes bras et ça m’aide à m’accrocher. », lâcha-t-elle avec un sourire timide. Elle n’avait pas envie de lui faire peur ou de faire peser un poids sur ses épaules en lui déballant tous ces sentiments de la sorte. Dans un nouveau soupir, elle se redressa contre lui, pour mieux plonger ses yeux dans les siens et venir caresser ses traits. « Qu’est-ce qui s’est vraiment passé à la soirée de Mike ? », demanda-t-elle d’une voix douce, sans reproches. Si elle était capable de s’exprimer sur ce qui l’oppressait en présence de ses parents, dans sa vie de tous les jours, il devait savoir qu’il était au cœur d’un espace sans jugement, non ? Mais, aux vues de sa réputation à l’école, elle pouvait comprendre cette peur. Celle qu’elle finisse par le regarder avec dégoût en tournant les talons après avoir touché du doigt, la profondeur de son âme. « Je suis là, je vais nulle part. », souffla-t-elle, pour l’inviter à parler. Elle avait conscience d’être têtue, que peut-être qu’elle le braquerait. Mais, elle avait besoin de savoir. Ne serait-ce que pour calmer les palpitations furieuses de son myocarde.
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Lun 2 Déc - 17:20
Cole Davies
J'ai 17 ans ans et je vis à Londres, Royaume-Uni. Dans la vie, je suis lycéen et je m'en sors bien malgré mon statut social. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt bien. Informations supplémentaires ici.
Si la susceptibilité du Davies n’est plus à démontrer, la sensibilité du garçon s’est accrue depuis que la blonde a volé son cœur. Il est capable d’entendre toutes les horreurs à son propre sujet, ayant même appris avec le temps à laisser glisser certaines d’entre elles sur son dos, mais lorsqu’il s’agit d’Aubrey, le feu passe au rouge et la soupape ne met pas longtemps à se rompre. Bien trop sanguin, les rumeurs au sujet de la jeune fille font partie de ces choses qui ne lui résistent. C’est un travail de longue haleine que les jeunes de sa classe tiennent pourtant. Des remarques par-ci, des constatations par-là. Et toujours plus pour faire monter la colère à l’intérieur du grand brun. Il n’a pas qu’une réputation de bagarreur, Cole, mais aussi celle de semi Don Juan qui ne se prend pas au sérieux. Avant Aubrey, aucune de ses relations n’avait d’ailleurs été prise avec sérieux ou intérêt. Les filles passaient et ça lui importait peu. En ce qui concerne Aubrey et ce qu’ils construisent ensemble, tout est différent. Ses camarades de classe ont bien vite trouvé ce qui le ferait fulminer, à savoir ses rapports intimes avec la jeune fille. Il est vrai que dans ses précédentes relations, il ne se posait pas la question, Cole. Il sortait avec une fille, allait au cinéma ou manger une pizza, finissait dans son lit et puis peut-être qu’ils se reverraient, peut-être pas. Il aimait cette sensation de liberté et sans attaches. Du moins il croyait que c’était ce qu’il aimait. À vrai dire, il vivait les choses de cette façon parce qu’il ne pensait tout simplement pas que l’une des filles qu’il rencontrait puisse s’intéresser à lui. Et il ne les intéressait pas, non. Jusqu’à Aubrey. Jusqu’à cette fille et son sens critique développé. Jusqu’à ce caractère bien trempé, cette façon de savoir ce qu’elle voulait et où elle allait. Elle qui a maintes fois remis le garçon à sa place, le surprenant par sa justesse et son intelligence. C’est sa répartie, ses valeurs et ses revendications qui l’ont fait fondre petit à petit. Une Cavendish bien différente de celle qu’il côtoyait tous les jours dans sa classe. Une personne qui ne l’a pas méprisé au premier regard, qui lui a laissé la parole et qui l’a entendu. Une personne avec qui discuter de tout et de rien est devenu si aisé. Une petite blonde qui devait faire la moitié de sa taille, à peu de choses près, qui a fait fondre son cœur d’artichaud en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Une femme qu’il respecte profondément et qu’il considère bien trop que pour aller plus vite qu’elle ne l’a décidé. Alors non, ces deux-là n’ont jamais couché ensemble. Et plus encore, le sujet n’a jamais été abordé. Alors ce n’est pas en livrant à la Cavendish ce qui s’est réglé ce soir qu’il désire passer cette étape-là. La désolation traverse son regard alors qu’il a à peine livré quelques mots à Aubrey pour couper court. Elle ne mérite pas non-plus d’être traitée comme ça, mais c’est mieux que de lui dire la vérité.
Les deux mètres de long du jeune homme se font minuscules afin de se loger contre la Cavendish. Il prend deux respirations qui lui paraissent enfin réelles et l’écoute attentivement. « La réception a été un véritable enfer. Je n’ai pas la prétention de savoir grand-chose sur la vie réelle, mais il est clair que toutes les personnes présentes à ce dîner sont incapable de voir plus loin que le bout de leur nez, encore moins loin que leur compte en banque ou leur vie confortable. Ils font partie des grandes têtes du système, mais ils sont d’une inutilité grandiose … » Aubrey est d’une sincérité qui le touche. Elle qui répond à ses questions alors qu’il s’est contenté de l’envoyer paitre. Il n’est décidément pas digne d’elle, pense-t-il. « Et comme apparemment, je n’ai pas prêté attention comme il se devait aux conversations dont je faisais partie, j’ai eu le droit à un superbe sermon sur mon indignité en tant que Cavendish. » La mâchoire douloureuse du brun se serre à l’évocation des parents de la demoiselle. Il n’a pas l’impression que c’est nouveau, le fait qu’ils la reprennent et lui rappellent les bienséances –celles qui comptent à leurs yeux. Cependant, cela s’est accentué depuis qu’elle le fréquente. Encore une chose qu’il ne supporte pas. Comme si, peu importe où il venait se poser, il y aurait des dommages collatéraux. « Sans parler de toutes les remarques de Georgia. A croire que je suis incapable de penser à autre chose qu’à toi … » Bien que l’évocation de la grande sœur font lui laisse un mauvais goût, l’égo de l’étudiant se réveille. Un sourire de fierté vient se glisser sur ses lèvres. Car il n’y a pas de plus grande victoire en ce moment que d’occuper les pensées de sa belle. « Quoi qu’elle a plutôt raison sur ce point, je divague souvent vers toi. Parce que ma vie est bien plus intéressante quand je suis avec toi, je me sens véritablement vivre dans tes bras et ça m’aide à m’accrocher. » Les paupières de Cole mettent un temps avant de se remettre en mouvement suite à cette déclaration tout en douceur. Quand ses pensées se laissent prendre par l’idée qu’il ne lui convient pas, elle est toujours là pour le rattraper en plein vol et lui faire toucher terre pour comprendre la réalité. Sa réalité. « Ah oui ? » remarque-t-il, légère timidité dans la voix. « Et bien je suis heureux de pouvoir t’apporter cette bulle d’air. » exprime-t-il alors que son esprit contrebalance déjà en ne craignant n’être qu’une parenthèse pour elle, le temps qu’elle trouve son équilibre et plus intéressant que lui. La suite, celle où il admet que lui aussi ne se sent vivre que lorsqu’il est en sa présence, reste bloquée dans ses cordes vocales. « Je ne sais pas comment tu fais pour être aussi… » il cherche le mot adéquat. « … raisonnable avec eux. C’est tout à ton honneur. » remarque-t-il. Et si elle donnait des cours, il serait son premier élève. Une chose est certaine à ses yeux, pourtant, c’est qu’il n’est pas prêt de les rencontrer. Comment pourrait-il se contenir en les voyant traiter Aubrey de la sorte en temps réel ? Il secoue la tête pour ne pas laisser tout un imaginaire s’immiscer à nouveau à son esprit. « Qu’est-ce qui s’est vraiment passé à la soirée de Mike ? » Aubrey réaborde le sujet avec douceur. Les caresses de ses doigts sur les contours de son visage sont aussi douces que brûlantes. Il contient les rictus qui dévoileraient son inconfort et assume l’état dans lequel il s’est mis. Les pupilles du Davies sont pour autant incapables de revenir sur le visage de la blonde et de lui répondre avec autant de sincérité qu’elle ne l’a fait. Il craint qu’une dispute puisse en émaner, mais comme à chaque fois, elle est là pour rectifier le tir. « Je suis là, je vais nulle part. » Enfin, ses iris foncées reviennent à elle. « Je sais. » ment-il alors que son palpitant s’accélère, parce qu'il ne s'est toujours pas fait à cette idée. Il se redresse quelque peu à son tour, sans perdre contact avec elle. « Ce n’est pas que je n’ai pas confiance en toi. » amorce-t-il. « C’est juste que… je n’ai pas envie de te blesser. » Ni plus envie d’aborder le sujet de leur sexualité dans ce contexte. « Je sais que tu détestes cette partie de moi, mais quand il s’agit de toi, de nous, je ne suis pas désolé d’avoir pris ta défense. » Il s’en serait bien passé, de sa réputation de bagarreur. La vérité c’est qu’il n’a jamais trouvé les mots pour se défendre et que ses poings se sont révélés être bien plus efficaces. Et c’est tout ce dont il se croit capable d’être composé. « Ce sont des imbéciles, tout simplement. » réfute-t-il alors qu’il en a déjà trop dit. Il s’enfonce dans le canapé et accueille simplement sa Aubrey dans ses bras. À ses yeux, la discussion est close et il apprécierait un moment de répit. La tête du jeune homme bascule en arrière, laissant échapper un soupir. Sans un mot, Aubrey semble se rallier à sa cause et s’installe simplement plus confortablement contre lui.
Le silence est agréable mais ne peut durer que quelques minutes aux oreilles du grand garçon qui se lève en douceur. Il attrape un vinyle dans l’étagère et l’insère dans le lecteur. Un grain de jazz et de folk envahit la pièce avec légèreté, laissant le temps à la musique de venir à eux. Les pas du jeune homme reviennent à la Cavendish et sa langue se délie toute seule. « Ils… ça fait un moment qu’ils me narguent. » commence-t-il. Le silence et le calme semblent avoir opéré sur lui. Il se sent prêt à aborder le sujet qui a tuméfié son visage et ses phalanges. Il pose une jambe dans le canapé, ne s’installe pas vraiment, laissant trainer l’autre en dehors. Prêt à prendre la fuite s’il devait la prendre. « Ils essayent de savoir si on a couché ensemble. » souffle-t-il, encore empreint de la colère qui gronde en lui. Le regard de Cole ne se pose pas sur le visage d’Aubrey, mais trouve d’autres objets ci et là auxquels s’accrocher. « Je vois pas ce que ça leur apporterait, de toute façon. » Il ne comprend même pas pourquoi ça semble être plus important pour eux que pour lui. Mais en attendant, ils semblent tirer un certain plaisir des réactions du Davies. Ils croient atteindre son égo et son image, croyant savoir que ce qu’il attend le plus est de lui sauter dessus, mais ils sont loin du compte. S’il réagit, ce n’est pas parce qu’ils font atteinte à sa réputation mais bien parce qu’ils manquent de respect à Aubrey. « Tout ce que je leur ai demandé, c’est de te respecter. Mais comme ils n’en ont rien à faire et que je ne trouve pas quoi leur répondre... » le regard du brun descend sur ses mains abimées pour toute construction de fin de phrase. « J’ai pas envie que tu penses que c’est important pour moi, qu’on l’ait fait ou non. Je comprends juste pas pourquoi c’est important pour eux. » admet-il, revenant à Aubrey. Il détaille le visage de sa douce, espérant ne pas l’avoir brusquée plus qu’à l’ordinaire.
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Lun 2 Déc - 17:21
Aubrey Cavendish
J'ai 16 ans et je vis à Londres, Royaume Uni. Dans la vie, je suis lycéenne et je m'en sors plutôt bien puisque je suis héritière. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt bien. La jeune femme a toujours été quelqu'un de doux, un cœur tendre qui ne supporte pas l'injustice ou les préjugés. On peut avoir l'impression qu'elle voit les gens avec ses yeux d'enfants, elle voit le bon côté d'une personne. Cependant, il s'agit simplement d'une impression puisqu'elle observe avant de juger qui que ce soit. Elle peut être très sociable comme elle peut paraître d'une froideur sans égale, cette attitude est généralement réservée aux personnes qu'elle juge "prétentieuses et imbues d'elles-mêmes" autrement dit : le reflet même de sa famille, famille qu'elle tente de fuir. C'est aussi quelqu'un de passionné et quand elle met son cœur à l'ouvrage, c'est pour se jeter à corps perdu dans ce qu'elle veut faire. Fière pour masquer son manque de confiance en elle. D'ailleurs, peu de personnes sont au courant de sa maladie, parfois décision inconsciente, mais généralement par une envie d'être traitée comme tout le monde. Avec cette cardiomyopathie, elle a appris à savourer la vie comme si chaque jour était le dernier, ce qui l'a souvent amené à se retrouver dans des situations médicales compliquées. Déformation de ses années maladives, elle est plutôt maniaque vis à vis du ménage et du rangement. Quand elle a quelque chose à dire, elle n'hésitera pas à le dire, d'une manière plus ou moins diplomate. Elle peut rapidement monter dans les tours lorsqu'on lui tient tête ou qu'on lui réponds sur le même ton.
Qui n’a pas connu cette sensation de flottement au début d’une relation ? Ce moment où cette envie de tout déposer au pied de l’autre se fait sentir. Ces fêlures, ces blessures qui peuvent nous habiter, tout ce qui nous compose dans l’espoir que la personne en face, nous accepte tel que nous sommes. Tout cet ensemble qui finit par former un paradoxe simple. Celui de masquer ses imperfections par peur de voir l’autre se détourner, par soif de paraître sans anicroche et digne de l'individu faisant battre notre cœur. Les deux amoureux semblaient être aux prises avec toute cette complexité qui composait leur couple. La belle anglaise voulait être là, à l’écoute, l’oreille et l’épaule de son preux chevalier. Sans pour autant partager la plus grande part d’elle-même. Pas par égoïsme. Simplement par peur d’entamer la descente aux enfers sans lui à ses côtés. Alors, dans une inconscience qui ne la caractérisait pas, elle repoussait tous les signaux d’alarme que son corps lui envoyait. Entre les bras du Davies, elle répondit à ses questions dans l’espoir de désarmer les nuages sombres planant au-dessus du crâne du garçon. Un sourire faisant écho à celui qui se dessinait sur les lèvres de l’étudiant se dessina sur ses traits, un peu fière d’avoir réussi à habiller son visage d’une lueur un peu plus joyeuse. Cela l’incite à continuer sur sa lancée. Tel le petit poucet, à l’aide de ses mots, elle lui laisse des indices sur son attachement, son amour pour lui, si pur. Dans une espérance de réciprocité, mais surtout pour qu’il comprenne qu’il n’a pas forcément besoin d’être le vilain de l’histoire. Parce qu’elle était quasiment persuadée que c’était ce qui se tramait dans ses pensées lorsqu’il l’avait accueilli. « Ah oui ? » Deux mots, presque timides. Un hochement de tête de la part de la Cavendish pour appuyer, un peu plus, ses paroles. « Et bien je suis heureux de pouvoir t’apporter cette bulle d’air. » Elle pourrait presque voir les rouages de son cerveau s’activer pour trouver une faille dans ce qu’elle avait déposé à son oreille. D’autres jeunes filles se seraient offusquées de ne pas s’entendre dire qu’elles étaient le centre de son monde. Mais, Aubrey avait l’impression de voir ce qu’il ne pouvait lui dire. Peut-être étais-ce naïf, voir stupide de sa part. Elle serait seule à blâmer si elle se trompait sur toute la ligne. Alors, dans un soupir, elle laissa sa joue vagabonder sur l’épaule de Cole, puis ses lèvres frôler la gorge de ce dernier, avant d’y placer un baiser. « Je ne sais pas comment tu fais pour être aussi… » Il s’arrête, comme s’il cherchait ses mots. Elle tend l’oreille, attentive à la suite. « … raisonnable avec eux. C’est tout à ton honneur. » Elle rit doucement. Elle, raisonnable ? Surtout envers sa famille. Elle endurait les paroles désobligeantes et les regards désapprobateurs tout simplement en se disant qu’à sa majorité, elle pourrait s’extirper de leur influence. « Je sais pas si ça peut-être qualifié de raisonnable, mais je les supporte parce que je n’ai pas le choix, autant ne pas faire de vagues et partir dès que j’en aurais l’occasion. Et puis, je te rappelle que tu es celui qui à l’honneur de m’entendre râler. Maïa te remercie, d’ailleurs. », lâcha-t-elle, le regard pétillant de malice. La meilleure amie de la blonde ne s’était jamais plainte des confidences de son amie, loin de là. Mais ces dernières avaient quelque peu changé lors de ces derniers mois. Toutes les deux cultivaient la patience et la capacité à faire la sourde oreille devant les remontrances familiales, tout en naviguant une relation amoureuse. Et Aubrey ne remerciera jamais assez le ciel de lui avoir envoyé la jeune fille. Sur cette note, la britannique n’oublia pas ses inquiétudes face au visage de son petit-ami. Alors, elle se permit de revenir sur la soirée qui avait tourné au vinaigre. Insistant sur le fait qu’elle n’était pas prête de partir. « Je sais. », lui répondit-il, mais la distance dans sa voix, alerta la jeune femme. Cette dernière fronça les sourcils, soucieuse. « Ce n’est pas que je n’ai pas confiance en toi. », reprit-il et elle se mordit la langue et s’empêcha de lui demander un [i]alors qu’est-ce que c’est ?[/ï] Il fallait qu’elle trouve la patience. Il avait l’air d’être en pleine bataille interne, en pleine hésitation. « C’est juste que… je n’ai pas envie de te blesser. » Là encore, elle se retint de répliquer, le laissant faire son cheminement. Bien entendu, une pointe d’angoisse vint faire irruption dans sa poitrine, tiraillant sa cage de thoracique, une nouvelle fois. Qu’entendait-il par là ? Les pires scénarios prirent place dans l’esprit de l’aristocrate. Peut-être avait-elle été véritablement stupide et incapable de lire les signes qu’il lui donnait. Les lèvres serrées, elle tenta de calmer l’anxiété qui fourmillait dans ses veines. « Je sais que tu détestes cette partie de moi, mais quand il s’agit de toi, de nous, je ne suis pas désolé d’avoir pris ta défense. » Elle était perdue, incapable de comprendre où il voulait en venir. Du moins, le pourquoi il avait dû prendre sa défense. Elle était, cependant, plutôt déçue qu’il pense qu’elle détestait son côté bagarreur. Enfin, oui, ce n’était pas un trait qu’elle affectionnait plus que tout. C’était surtout ce qui se cachait derrière qu’elle n’aimait pas. Cette défense instinctive devant le monde extérieur, ce qu’il percevait comme un danger. Cette agressivité qui empêchait les autres de voir à quel point, il était une personne exceptionnelle. « Ce sont des imbéciles, tout simplement. » Si elle en attend plus, elle comprend rapidement que sa tirade est bel et bien terminée. Son esprit persévérant aimerait le pousser un peu plus dans ses explications puisque ces dernières restaient floues. Elle se doutait qu’il s’agissait encore d'une provocation de la part des personnes qu’il côtoyait, envers sa personne. Et s’il était bagarreur, elle ne comprenait pas qu’il ai eu besoin de se battre au point d’avoir besoin de strips au niveau de son arcade sourcilière. Pendant quelques minutes, elle s'abîma dans le silence, mais aussi dans ses pensées, appuyée contre lui, savourant son odeur et sa chaleur. A regret, il se lève pour les imprégner de musique. Comme pour adoucir l’atmosphère. « Ils… ça fait un moment qu’ils me narguent. » Étonnée, elle l’observe, osant à peine bouger. Peut-être avait-il juste besoin de temps et d’espace pour se lancer. Alors, elle se retient de poser la question qui la démange. Mais, il ne tarde pas à rasséréner sa curiosité. « Ils essayent de savoir si on a couché ensemble. », déclara-t-il. « Oh. » Réaction instinctive qu’elle ne peut retenir et qui s’échappe d’entre ses lèvres tout comme le rouge qui colore ses joues. Elle savait qu’on parlait dans son dos et cela ne l’avait jamais vraiment dérangée. Mais, elle n’avait jamais pensé que sa vie sexuelle était au cœur des discussions de ses camarades. Mal à l’aise, elle s’agite dans l’assise du canapé. « Je vois pas ce que ça leur apporterait, de toute façon. » Elle hausse les épaules, plus pour animer son corps que par pure conviction. Elle se redresse dans le canapé, de façon à être assise sur le bord de ce dernier, les mains de part et d’autre d’elle comme pour se retenir au rebord. « Tout ce que je leur ai demandé, c’est de te respecter. Mais comme ils n’en ont rien à faire et que je ne trouve pas quoi leur répondre... » Qu’est-ce que le respect dans les rangs d’adolescents pleins d’hormones ? Qu’est-ce qu’était le respect dans l’aristocratie tout simplement ? Elle le remerciait intérieurement d’avoir ce besoin de protection envers elle, mais depuis combien de temps devait-il jouer de ses poings pour les faire taire ? Depuis le début de leur relation ? Elle porta la main à sa poitrine, reprenant le peu de respiration qu’il lui restait encore, luttant contre la brûlure qui irradiait sa cage thoracique. « J’ai pas envie que tu penses que c’est important pour moi, qu’on l’ait fait ou non. Je comprends juste pas pourquoi c’est important pour eux. » Un sourire dépité se peint sur les traits de la jeune fille. Elle se lève, pour tenter de se donner une contenance. « Tu ne peux pas demander du respect de la part de personnes qui ont tout, qui ne se voient jamais dire non et plus que tout qui ont du pouvoir sur leurs pairs. Ils vivent pour voir réagir ceux qu’ils qualifient comme inférieurs, par simple amusement. Ils trouveront toujours quelque chose pour te faire sortir de tes gonds. Que ce soit moi ou un autre sujet. » Elle le voyait assez avec ses parents et la progéniture qui gravitait autour de Cole n’était en rien différente. Dans un soupir, elle s’approcha de celui qui avait capturé son cœur. « S’il te plaît, laisse-les parler. Quand ils en auront marre, ils arrêteront. », souffla-t-elle en tendant la main vers son visage tuméfié. « Je ne dis pas que ça m’enchante. Mais, je préfère qu’ils se parlent dans le vide plutôt que tu te fasses du mal. » Si elle avait un regard lucide sur le monde, elle n’oubliait pas qu’elle avait passé une partie de sa vie, enfermée entre les murs du manoir Cavendish. Même si elle avait toujours du mal à l’exprimer, elle avait besoin d’aide pour naviguer certaines choses. Les relations intimes avec son petit-ami en feraient certainement partie. « Même si tu as dit que non … est-ce … est-ce que ça te … gêne, non pas que ça te gêne, mais … est-ce que tu as déjà … est-ce que tu as envie de … », bafouilla-t-elle, comme un poisson hors de l’eau. Portant ses mains à son visage, elle essaie de se reprendre. « Je suis désolé. » Elle inspira longuement en plantant ses prunelles dans les siennes. « Est-ce que c’est un sujet auquel tu penses ? Le fait qu’on fasse l’amour ? » Elle le sentit jusqu’à la racine de ses cheveux, cette rougeur caractéristique de la gêne. Elle se mordit la lèvre pour avoir encore le courage de le regarder dans les yeux après lui avoir posé la question.
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Lun 2 Déc - 17:27
Cole Davies
J'ai 17 ans ans et je vis à Londres, Royaume-Uni. Dans la vie, je suis lycéen et je m'en sors bien malgré mon statut social. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt bien. Informations supplémentaires ici.
Le syndrome de l’imposteur a toujours affecté Cole. Combien de fois le gamin n’a-t-il pas imploré son père de l’inscrire à l’école publique et de le laisser tranquille. Son père, lui, a toujours insisté pour que son fils suive les meilleures études qu’ils soient. Il faut dire que les intentions du paternel étaient motivées par l’espoir d’instruire son fils mieux qu’il ne l’a été lui-même et de lui offrir le meilleur avenir possible. Lui n’avait pu qu’espérer endosser le métier de chauffeur, comme son père avant lui, et estimait s’en être pas trop mal sorti. À ses yeux, son enfant méritait un autre destin que le sien et, sans figure maternelle pour controverser la balance, son choix s’est porté sur le fait de ne refuser aucune aide extérieure. Une aide que son employeur lui proposait gracieusement en prenant à sa charge les frais de scolarité du Davies. Quand son fils revenait de l’école en se plaignant de ce privilège, son père le rabrouait. L’enfant s’entendait sans cesse dire qu’il était ingrat et qu’il ne se rendait pas compte de la chance qu’il avait. En grandissant, Cole a compris le point de vue de son père, mais ça ne l’a pas empêché de lui en vouloir de ne jamais avoir entendu le sien. Encore quelques fois, l’adolescent se demande ce qu’il serait advenu de lui s’il avait été dans une autre école. S’il avait évolué parmi des jeunes faisant partie de la même classe sociale que lui. S’il avait pu se faire de vrais amis avec qui prendre le même bus le matin et trainer après les cours. Douteux de lui, percevant de manière erronée les facteurs de sa réussite, Cole n’est jamais parvenu à s’exprimer dans un milieu qui ne lui est pas fidèle. Et peu à peu, très jeune, la force physique est venue remplacer la force de caractère. Pauvre en mots, le jeune homme s’est retrouvé riche en poings pour ne pas se sentir totalement démuni.
Si Cole devait décrire ce qu’il ressent à l’égard de la Cavendish, cela ne reflèterait pas l’exactitude de ses sentiments. Car dans ce domaine, il est également perdu. Parler, s’exprimer, ce n’est au final pas son fort. Et pourtant c’est simple et beau à la fois. Son amour pour la Cavendish est un peu maladroit, fragile comme un éclat de verre. Chaque sourire est une promesse, chaque regard est un monde dans lequel se plonger. Chaque instant est aussi précieux qu’une étoile filante qu’on regarde en espérant qu’elle ne disparaisse jamais. Et si parfois ils se perdent dans des conversations infinies à refaire le monde où il est impossible d’imaginer un futur dans lequel l’autre ne fait partie, il y a aussi des silences pleins de significations qu’eux seuls peuvent déchiffrer. Quand la peur de ne pas être à la hauteur ou de ne pas être aimé de la même manière ne lui tord pas le cœur, le Davies se laisse simplement aller à l’instant présent. Tiraillé cette fois entre l’envie de garder le silence et le besoin de partager ses tourments, le jeune homme a besoin de baigner la pièce d’une musique qu’il apprécie pour étouffer le silence. Puis, petit à petit, de délier sa langue. Le « Oh. » étonné qui sort de la bouche d’Aubrey lui montre qu’il avait raison de ne pas avoir embrayé le sujet directement et que cela est surprenant qu’ils en viennent aujourd’hui, de cette façon. Cole se confond en excuses réelles. Il ne veut certainement pas qu’elle pense qu’il ne pense qu’à ça et que ça le préoccupe. Bien que ça soit le cas, dans le fond. Mais pas comme elle pourrait le penser. Pas comme eux le pensent non-plus. Ils n’ont décidément pas à se mêler de ça. « Tu ne peux pas demander du respect de la part de personnes qui ont tout, qui ne se voient jamais dire non et plus que tout qui ont du pouvoir sur leurs pairs. Ils vivent pour voir réagir ceux qu’ils qualifient comme inférieurs, par simple amusement. Ils trouveront toujours quelque chose pour te faire sortir de tes gonds. Que ce soit moi ou un autre sujet. » Aubrey le rassure, bien que Cole n’ait jamais été dupe concernant ses pairs, il n’empêche que la jeune fille a toujours les mots pour dédramatiser la situation et rendre la situation minime, ridicule. « S’il te plaît, laisse-les parler. Quand ils en auront marre, ils arrêteront. Je ne dis pas que ça m’enchante. Mais, je préfère qu’ils se parlent dans le vide plutôt que tu te fasses du mal. » À nouveaux, ses doigts rejoignent la peau boursouflée de son visage. Cette fois, il ne retient pas le rictus qui le démange. Il vient attraper la main d’Aubrey et caresse le dos de celle-ci après l’avoir détaché de son visage. Il acquiesce d’un signe de tête. Elle a raison. Elle a toujours raison. Et lui, ce n’est qu’un imbécile qui se laisse constamment emporter. Si elle avait été là, elle leur aurait cloué le bec en une phrase et tout aurait été réglé. Il soupire de désespoir concernant sa situation. « Même si tu as dit que non … est-ce … est-ce que ça te … gêne, non pas que ça te gêne, mais … est-ce que tu as déjà … est-ce que tu as envie de … » La gêne se marque sur le visage de la blonde qui tente d’amener un sujet important sur la table. Il pose un regard bienveillant sur elle. Ils n’ont pas besoin d’en parler. Pas ce soir. Si elle ne veut pas. « Je suis désolé. » s’excuse-t-elle. Cole intervient. « Ce n’est rien. On n’est pas obligé d’en parler, tu sais ? » veut-il la rassurer. Mais la Cavendish est lancée et la question finit par sortir de sa bouche. « Est-ce que c’est un sujet auquel tu penses ? Le fait qu’on fasse l’amour ? » demande-t-elle. Le regard de la belle vient rencontrer les iris du ténébreux. « Oui. » répond-t-il instinctivement. Certainement parce que la réponse à cette question a besoin de sortir depuis un moment. Parce qu’il ne peut pas réprimer le désir qu’il éprouve pour elle. Cependant, il ne s’est pas posé de question avec Aubrey. Il n’a pas cherché à coucher avec elle le premier soir, ni le deuxième, ni les suivants. Il se disait simplement que ça arriverait quand ça arriverait. Et il se fiche bien de quand ce sera. La belle s’empourpre plus de raison. « À chaque fois que je pose les yeux sur toi. » avoue-t-il. D’une douceur sans nom, ses doigts viennent accrocher le menton d’Aubrey pour redresser le visage de la jeune fille. Il vient déposer un baiser sur ses lèvres alors que sa paume glisse vers la nuque de la blonde. « À chaque fois que tu m’embrasses. » souffle-t-il contre ses lippes. « À chaque fois que je suis loin de toi. » confie-t-il. Il vient remettre une mèche de cheveux en place derrière l’oreille d’Aubrey alors qu’il prend une légère distance et pose son front contre le sien. Dans sa cage thoracique, son cœur bat la chamade. Bien plus fort qu’il n’a jamais cogné contre ses côtes, si ce n’est le jour où il est tombé amoureux d’elle. « Je mentirais si je disais que ça n’occupe pas parfois toutes mes pensées. » admet-il, un léger rire dans la voix. Il secoue légèrement la tête puis vient la regarder intensément. « Mais ce n’est pas pour ça que c’est le plus important à mes yeux, Aubrey. » la rassure-t-il bien qu’il crève d’envie de coller sa peau contre la sienne. L’amour qu’il éprouve pour elle est bien plus fort que l’acte de faire l’amour en lui-même. Il ne veut pas gâcher ce moment. Il attendra qu’elle soit prête sinon rien. « Je t’aime et tout ce qui compte pour moi, c’est que tu te sentes bien. » Il faut qu’elle le sache. « J’attendrai que tu sois prête. » termine-t-il, au cas où ce n’était pas clair pour elle. Qui serait-il pour oser se battre au nom de son respect s’il n’était pas le premier à s’y plier ?
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mudblood squad
Ven 27 Déc - 19:27
Aubrey Cavendish
J'ai 16 ans et je vis à Londres, Royaume Uni. Dans la vie, je suis lycéenne et je m'en sors plutôt bien puisque je suis héritière. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple et je le vis plutôt bien. La jeune femme a toujours été quelqu'un de doux, un cœur tendre qui ne supporte pas l'injustice ou les préjugés. On peut avoir l'impression qu'elle voit les gens avec ses yeux d'enfants, elle voit le bon côté d'une personne. Cependant, il s'agit simplement d'une impression puisqu'elle observe avant de juger qui que ce soit. Elle peut être très sociable comme elle peut paraître d'une froideur sans égale, cette attitude est généralement réservée aux personnes qu'elle juge "prétentieuses et imbues d'elles-mêmes" autrement dit : le reflet même de sa famille, famille qu'elle tente de fuir. C'est aussi quelqu'un de passionné et quand elle met son cœur à l'ouvrage, c'est pour se jeter à corps perdu dans ce qu'elle veut faire. Fière pour masquer son manque de confiance en elle. D'ailleurs, peu de personnes sont au courant de sa maladie, parfois décision inconsciente, mais généralement par une envie d'être traitée comme tout le monde. Avec cette cardiomyopathie, elle a appris à savourer la vie comme si chaque jour était le dernier, ce qui l'a souvent amené à se retrouver dans des situations médicales compliquées. Déformation de ses années maladives, elle est plutôt maniaque vis à vis du ménage et du rangement. Quand elle a quelque chose à dire, elle n'hésitera pas à le dire, d'une manière plus ou moins diplomate. Elle peut rapidement monter dans les tours lorsqu'on lui tient tête ou qu'on lui réponds sur le même ton.
De nombreux sujets tabous régissaient la famille Cavendish. Ils s’empilaient comme une tour fragile, prête à chavirer à la moindre secousse. Encore embourbés dans les coutumes et cette image de l’honneur familial, les relations physiques hors des liens du mariage n’étaient pas au coeur des priorités des géniteurs de la jeune femme. Prisonnière pendant des années de leur vision étriquée. Oiseau rêvant de découvertes et de connexion avec le monde, elle n’était pas dupe, mais naviguait parfois à vue sur certains sujets. Bien entendu, elle ne pouvait poser la question à Georgia, comme la plupart des autres fratries. Son aînée lui rirait probablement au nez, en l'accablant d’une remarque désobligeante sur son physique et son myocarde défaillant. Elle ne pouvait pas se tourner vers ses parents, non plus. Les deux têtes de famille s’offusqueraient du fait qu’elle veuille teinter la pureté que le seigneur lui avait offerte, avec un moins que rien par-dessus le marché. Il ne lui restait plus que Maïa, mais la demoiselle était aussi inexpérimentée qu’elle. Alors, leurs conversations se limitaient à des théories, des rumeurs et des fantasmes germant dans leurs cerveaux d’adolescentes. Elle trébuche sur ses mots et ses joues se colorent d’un pourpre caractéristique. « Ce n’est rien. On n’est pas obligé d’en parler, tu sais ? », dit-il, patient. Comme elle l’avait été avec lui, quelques instants auparavant. Elle secoue la tête en guise de réponse. Parce qu’elle tenait à crever cet abcès et récupérer le peu d’apaisement qu’elle pourrait afin que sa cage thoracique se calme. Les mots cascadent d’entre ses lippes, ils appuient sur cette expérience qu’elle n’a pas, mais que lui, possède. « Oui. » Elle baisse les yeux sur ses mains, gênée. La réponse est claire. Elle agite la poitrine de la jeune femme et elle ne saurait dire s’il s’agit de peur ou d’anticipation. Mutique, elle ne sait quoi répondre à son petit-ami. Elle réfléchit activement pour ne pas le laisser au milieu de ce silence. Pourtant, c’est lui qui reprend le fil de la conversation. « À chaque fois que je pose les yeux sur toi. » La respiration de la britannique s'accélère et le contact des doigts de son amour sur son épiderme la fait frissonner. Le baiser qu’il dépose sur ses lèvres lui coupe le souffle. « À chaque fois que tu m’embrasses. » Chaque terminaison nerveuse de sa peau devient hypersensible à la caresse de sa paume sur sa nuque, de son souffle sur sa bouche. « À chaque fois que je suis loin de toi. » Il avait toujours été un homme de peu de mots, Cole. L’entendre s’exprimer de la sorte allumait un feu au creux des entrailles de sa dulcinée. Lorsqu’il pose son front contre le sien, elle ferme les paupières pour tenter de calmer le tumulte qui s’était emparé d’elle. « Je mentirais si je disais que ça n’occupe pas parfois toutes mes pensées. » Au milieu de toute la myriade d’émotions qui bourdonnent dans son esprit, elle était reconnaissante de son honnêteté. Elle n’était pas à son aise avec cette conversation, mais la candeur du Davies lui donna cette impulsion pour affronter sa gêne. « Mais ce n’est pas pour ça que c’est le plus important à mes yeux, Aubrey. » Elle hoche la tête, un sourire timide naissant sur ses traits. Elle n’avait jamais ressenti de pression venant de lui et elle lui en était reconnaissante. Mais, l’entendre dire qu’il y pensait, sans que cela prenne le pas sur le reste de leur relation la rassura. « Je t’aime et tout ce qui compte pour moi, c’est que tu te sentes bien. » Le sourire de la blonde vint s’élargir, touchée en plein cœur. « J’attendrai que tu sois prête. » Ce fut à son tour de glisser sa paume au creux de sa nuque. Lentement, elle l’attira à elle, franchissant le peu de distance qu’il restait entre leurs lippes. C’est un baiser doux, un merci muet qu’elle dépose sur la tendresse de ses lèvres. « Je t’aime, moi aussi. », souffle-t-elle lorsqu’elle se détache de sa bouche pour reprendre son souffle. Son pouce se perd sur l’arrête de sa mâchoire et ses orbes dans la profondeur de ses prunelles. Elle avait encore tant à apprendre. Mais, elle aussi, elle avait souvent pensé à sa peau contre la sienne. A ce qui se passerait, si elle avait le cran de se laisser glisser plus loin que de simples baisers. A ce qu’elle ressentirait en se perdant entre ses bras et si leurs corps s’unissaient. Ses songes avaient été entachés par son imagination, la laissant avec plus de réponses que de questions. Mais jusque-là, elle avait gardé le silence sur la question. Parce qu’elle avait peur. Peur de ce que l’on murmurait sur les premières fois. Peur de toutes ces attentes qui pouvaient peser sur l’acte en lui-même. Mais surtout, peur que son corps ne lui fasse défaut. Peur qu’il découvre cette cicatrice au milieu de son sternum et qu’il pose des questions auxquelles elle avait peur de répondre. Son cœur était-il capable de supporter un tel effort, une telle tempête de sensations et d’émotions ? Resterait-il à ses côtés, s’il savait ? « Tu n’es pas seul à y penser, sache-le. », murmure-t-elle, en souriant timidement et en rougissant légèrement. Sa main dévale son cou et son torse avant de se loger tout contre son cœur. Ce dernier tambourinait aussi fort que le sien. Peut-être qu’elle était assez forte ? « Et si … je suis prête, ce soir ? », demande-t-elle en s’enhardissant un peu, ignorant le tiraillement prononcé dans sa poitrine, le mettant sur le compte de l’appréhension qu’elle ressent en cet instant. Elle se saisit de sa longue main avant de la loger sur un de ses seins, les yeux dans les siens, sans équivoque. Elle se penche, calant ses deux paumes de part et d’autre de son visage avant de plonger vers ses lippes. Prête à placer toute sa confiance et son corps entre ses mains.
Malgré toute la luxure bouillonnant au creux de ses veines, ce fut la pire crainte de la Cavendish qui prit vie. A moitié dénudée, souffle mêlé au sien et frissonnant tout contre sa peau, son palpitant menaçait d’exploser. « Co.. Cole. », souffla-t-elle, parvenant à peine à articuler son prénom. Une main contre son torse pour maintenir cette distance qu’elle aurait voulu amoindrir, si elle en avait eu la possibilité. « Je … je suis désolée. », continua-t-elle, le souffle court et les larmes au coin de ses yeux. « Faut … faut que tu m'emmènes à l'hôpital. », lâche-t-elle, au prix d’un effort surhumain tandis qu’elle essaie de réguler sa respiration, bataillant vainement contre les pulsations désordonnées de son myocarde. Le reste ne fut plus qu’un amas d’images floues.