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LE TEMPS D'UN RP

Je pense donc je suis (ft Jay') [+18]

DouxTeux
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Le contexte du RP
Mise en situation

La situation
Seo-hyun est l'antagoniste d'une fiction. Son rôle a pour seul but de servir de faire valoir aux héros...

Chaque conflit suivait un schéma très précis : Seo-Hyun menaçait l'héroïne,  cette dernière subissait d'abord  son courroux , puis elle se faisait soit plaindre ou secourir par le héros. 

Mais quelque chose d'étrange se produisit un jour...Lors d'une énième dispute avec ses parents et d'un énième harcèlement de l'héroïne; Une série de souvenirs éclata dans son esprit comme des fragments de verre. Des harcèlements qu’elle avait déjà menées, des dialogues qu’elle avait déjà prononcés, des défaites qu’elle avait déjà essuyées.


Elle compris alors qu'elle n'était qu'un personnage dans une histoire. Qui plus est dans le mauvais rôle. Et, que, si elle ne faisait rien, son destin l'amènerait à une fin tragique... 


Arrivera-t-elle à retourner la situation à son avantage ?


ATTENTION : l'histoire parle de harcélement qui pourrait choquer les âmes sensibles...


" La solitude ne vient pas de l'absence de gens autour de nous, mais de notre incapacité à communiquer les choses qui nous semblent importantes. " CARL GUSTAV JUNG
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Dim 24 Nov - 21:48

Seo-Hyun

J'ai 17 ans et je vis à Séoul, Corée du Sud . Dans la vie, je suis lycéene et je m'en sors bien


   Comme à son habitude au lycée, Seo-Hyun se tenait au centre d’un petit cercle de spectateurs qui étaient mal à l’aise, ses "amies" — ou plutôt, ses acolytes — ricanant à ses côtés. Devant elles, accroupie pour ramasser des feuilles éparpillées sur le sol, se trouvait Kim Ji-Min. Une élève studieuse,  discrète, qui avait eu le malheur d’attirer l’attention de Seo-Hyun dès son arrivée dans la même classe. 

"Alors, Ji-Min," lança la délinquante d'une voix mielleuse, mais moqueuse sous la surface, "tu comptes ramasser ces feuilles aujourd’hui ou demain ? On dirait que tu as deux mains gauches."

Les autres filles éclatèrent de rire, amplifiant ainsi ce moment d'humiliation. Les feuilles étaient trempées, piétinées par les chaussures boueuses des persécutrices. Ji-Min ne dit rien, les joues en feu, ses mains tremblantes alors qu’elle essayait de récupérer ses notes bien amochées.

"Arrête," murmura la jeune fille, sa voix à peine audible sous les éclats de rires.

"Quoi ? Tu as dit quelque chose ?" répondit Seo-Hyun en s’approchant, un sourire narquois aux lèvres

Un silence pesant s’abattit. Certains des élèves autour baissèrent les yeux, d’autres détournèrent la tête. Mais personne n’intervint. L'héritière des Park avait ce genre de pouvoir, celui qui réduisait les témoins au silence par peur de devenir la prochaine cible. La victime du moment se releva lentement, les mains serrées contre son cahier trempé. Ses yeux trahissaient une honte mêlée de colère. Mais elle ne répondit pas, elle ne le pouvait pas. La cloche se mit à sonner, il était temps de retourner en classe. Elle s’éloigna à petits pas, ses épaules courbées, sa respiration saccadée. 

Lorsque Seo-Hyun entra, à son tour, dans la salle de classe avec son habituel air triomphant : Son regard perçant se posa sur un garçon assis au premier rang : Yoon Tae-Soo. Contrairement à Seo-Hyun, Tae-Soo était calme et méthodique, il était le genre d’élève que les professeurs adoraient : toujours préparé, toujours prêt à répondre. Mais pour Seo-Hyun, il incarnait autre chose : une insulte vivante. Un garçon issu d’une famille modeste, qui osait surpasser l’élite en intelligence.

Le professeur venait de rendre les devoirs de mathématiques, et comme toujours, l'intello avait obtenu un parfait 20. Seo-Hyun, elle, n’avait eu qu’un 18 — une note qui était clairement une insulte personnelle. Surtout venant d'un prolétaire comme  lui.

"Regardez-moi ce petit rat de bibliothèque..." murmura la délinquante à elle-même, un venin subtil dans sa voix.

Le cours débuta, et Seo-Hyun resta silencieuse, observant Tae-Soo avec une intensité presque malsaine. Lorsqu’une pause fut annoncée, Seo-Hyun se leva brusquement, faisant racler sa chaise sur le sol, s’approchant de la table de sa nouvelle proie avec une démarche nonchalante mais menaçante.

"Alors, Tae-Soo," commença-t-elle, son ton mielleux dégoulinant de sarcasme, "Tu te sens malin, hein, avec ton 20 sur 20 ? Tu crois que tu es meilleur que tout le monde, c’est ça ?"











" La solitude ne vient pas de l'absence de gens autour de nous, mais de notre incapacité à communiquer les choses qui nous semblent importantes. " CARL GUSTAV JUNG
Jay'
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Jay'
Mer 27 Nov - 22:28

Yoon Tae-Soo
J'ai 17 ans et je vis à Ganbuk-gu, quartier populaire à Seoul, Corée du Sud. Dans la vie, je suis lycéen et je m'en sors très modestement socialement mais à la perfection dans les études. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

Pour la fiche personnage, direction le topic dédié !
Lorsqu’il n’est pas occupé à étudier, Tae-Soo passe la plupart de son temps à réfléchir sur diverses questions de la vie, sans doute parce que depuis sa plus jeune enfance, il a été forcé d’être ainsi conditionné. Non pas qu’il le veuille mais plutôt parce que le destin en a décidé ainsi depuis le décès de son père il y a dix ans de cela. Il a alors dû se responsabiliser - trop - rapidement, portant le poids de la maturité sur ses petites épaules encore fragiles. Parce qu’il y avait sa cadette de sept ans de moins que lui à gérer en l’absence de sa mère qui se démenait autant qu’elle le pouvait pour leur permettre de manger à leur faim et de rester sous un toit. Tragique, injuste, sont les adjectifs qu’il attribue encore aujourd’hui à ce dénouement en raison de nombreux événements qui se produisent, comme par exemple le fait qu’une seule et même personne se donne le droit de s’en prendre aux plus fragiles en raison de son statut social.

Et cette personne-là n’est autre que Seo-Hyun, une de ses camarades de classe qui inspire la crainte à quiconque ose la contredire. C’est la « petite reine » avec son « petit peuple », ses sbires ou ses sous-fifres. Les qualificatifs sont nombreux pour désigner ceux qui ne sont pas à sa hauteur, socialement parlant. Il suffit simplement de faire partie de la basse caste pour être considéré comme son jouet ou son souffre-douleur, son défouloir. Elle domine, écrase autrui avec un sentiment de satisfaction peint sur son visage. Aah, qu’elle est détestable, cette tortionnaire. Tae-Soo ne pouvait pas la qualifier autrement.
Il savait que lorsqu’elle franchissait la porte de la classe, sa tranquillité volerait en éclats. Il avait beau s’y préparer quotidiennement, il ne s’y faisait inévitablement pas. Il est dit que l’ignorance est le meilleur des mépris mais pour le brun il est surtout synonyme de mise en veilleuse de l’acharnée à son égard. Car elle insiste, elle provoque, elle crache son venin de sa langue acerbe pour être certaine de blesser. Il faut appuyer là où ça fait mal, moralement et physiquement. Et aujourd’hui ne fait pas exception à la règle.

Le sujet de discorde du jour est le devoir de mathématiques qui se solde par un score parfait pour le jeune homme. Il ne sourit pas, ni ne fait preuve d’orgueil face à cette note qui révèle une fois de plus l’étendue de ses capacités intellectuelles. Il est certes né modeste mais il s’est toujours donné les moyens pour réussir dans les études, comme s’il prenait une revanche sur la vie. Pourquoi les « prolétaires » - nommés ainsi par mépris - seraient-ils médiocres, délinquants, sales et moches ? Coller une étiquette sur un individu en fonction de son statut était totalement abject. Malheureusement, l’échec, sous toutes ses formes, n’était que peu permis et cela, Tae-Soo l’avait bien saisi. Sa condition est un tabou, si son géniteur est mort aussi subitement, c’est sans doute parce qu’il y a une malédiction dans la famille ! Mauvaises langues… Qui sont-ils pour juger ? Et ce jugement, il pouvait le sentir dans son dos, non loin derrière-lui quand cette peste pose ses yeux assassins sur sa personne. L’oppression pèse sur sa nuque, à tel point qu’il la sent tendue et douloureuse. Alors sa dextre passe sur cette dernière pour la masser légèrement en vue de la soulager. L’avait-elle vu ?

Clap de fin, la sonnerie retentit enfin pour signaler la fin du cours mais aussi le début des ennuis. Les sens en alerte et l’ouïe aiguisée tel un chien, le brun au grain de beauté sous l’œil gauche anticipe déjà le son de la voix du petit tyran qui ne tarde pas à recracher sa bile avec aigreur une fois arrivée à sa hauteur. Son prénom, prononcé par ses lèvres pleines de fiel, lui paraît soudainement répugnant tant elle appuie le ton dramatique. Elle le hait et elle a besoin de lui faire sentir toute l’étendue de son dégoût à son égard. Elle ne supporte pas de perdre face à un déchet de son genre. Pourquoi devrait-il se situer en-dessous d’elle ?

Tout le monde ? Non, seulement toi, Seo-Hyun.

Il avait encore choisi de ne lui prêter aucune attention, restant hermétique à ses attaques. A la place, il range précautionneusement son manuel pour libérer de l’espace sur son bureau, posant à la place une petite bouteille de lait à la banane. Elle attend sûrement ses ripostes mais elles ne viennent pas. L’étudiant avait la colère lente et un mental relativement solide et cela, il le devait à son expérience passée. Elle dégoupillerait en premier quand elle verrait qu’il ne cède pas, ne levant même pas le sourcil d’un millimètre. Cependant, au fond de lui, la rétorque toquait à la porte de son esprit et l’ennui grandissait. S’il s’écoutait, il se serait redressé de son un mètre soixante-dix-huit et lui aurait fait face pour lui envoyer une remarque brève mais abrupte. Mais ce n’était pas dans la nature du jeune homme d’entrer dans un tel jeu ; ce serait se mettre au même niveau que sa persécutrice.
Tae-Soo pique la paille dans sa boisson, avant de fouiller dans la poche avant de son sac pour en retirer des écouteurs qu’il visse dans ses oreilles. La musique démarre au même rythme qu’une main pâle s'écrase violemment sur le plat du meuble qui vibre sous l’impact.

Bouchez-vous les oreilles, la furie est de sortie.
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Jeu 28 Nov - 20:53

Seo-Hyun

J'ai 17 ans et je vis à Séoul, Corée du Sud . Dans la vie, je suis lycéene et je m'en sors bien

    La colère pulsait dans les veines de Seo-Hyun, brûlante, incontrôlable. Elle n'arrivait pas à croire que cette vermine osait l'ignorer de cette façon. Elle serra les poings si fort que ses ongles s’enfoncèrent dans la chair de ses paumes. La douleur, bien que vive, ne faisait qu’alimenter la tempête qui grondait en elle. Elle tremblait légèrement, mais pas de peur. De rage pure. Puis, d’un mouvement brusque, elle frappa la table de toutes ses forces. Le bruit sourd fit sursauter la moitié de la classe. Les chuchotements se turent immédiatement. Tous les regards  convergèrent vers elle, mais elle s’en moquait. Elle n’avait qu’un seul objectif : Affirmer sa supérioté.

Tae-Soo ! " Cette fois, son prénom jaillit des lèvres de Seo-Hyun avec une froideur tranchante. Elle n’avait plus l’air de simplement chercher à le provoquer, non. Il y avait autre chose. Une insistance presque désespérée, comme si elle avait besoin de le briser pour se prouver quelque chose.


Mais il ne répondit pas.


Son silence avait l’effet d’un poignard invisible, celui qu’elle n’arrivait jamais à arracher de son ego blessé. Elle détestait cela plus que tout : ce mépris apparent, cette capacité à ignorer ses assauts verbaux comme s’ils n’étaient rien. Et surtout, cet air indifférent qui la ramenait, elle, à sa propre insignifiance. L’idée que quelqu’un comme lui puisse la traiter avec un tel détachement était insupportable.
 
Les pensées tourbillonnaient dans l’esprit de Seo-Hyun. ( Tae-Soo Comment ose t-il ? Il est censé plier, se soumettre. C'est lui qui devrait trembler, pas moi. Moi, Seo-Hyun, celle que tout le monde respecte ou craint. Je ne suis pas quelqu'un qu'on ignore ! )

Mais ce n’était pas terminé. Pas tant qu’elle n’avait pas rétabli l’ordre, pas tant qu’elle n’avait pas repris le contrôle. Ses doigts crispés s’ouvrirent enfin, cherchant à tâtons une arme, n’importe quoi qui puisse traduire sa frustration. Ses yeux se posèrent sur la petite bouteille de lait à la banane, posée innocemment sur la table de Tae-Soo
 
Dans un geste rapide et empreint d’une colère contenue, elle la saisit, arrachant la bouteille de ses mains. Son souffle était saccadé, chacun de ses mouvements chargé de tension.

C’est ça que tu veux, hein ? " cracha-t-elle. " Te donner des airs avec ta foutue indifférence et ton lait à la banane ? "

Et d’un geste vif, elle inclina la bouteille, vidant le contenu sucré directement sur lui...











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Jay'
Jeu 12 Déc - 22:45

YOON Tae-Soo
J'ai 17 ans et je vis à Ganbuk-gu, quartier populaire à Seoul, Corée du Sud. Dans la vie, je suis lycéen et je m'en sors très modestement socialement mais à la perfection dans les études. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.

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Combien de fois l’avait-il entendu hurler de cette façon ? Il ne comptait même plus le nombre tant il était incalculable. Tae-Soo, Tae-Soo, Tae-Soo ! Elle l’avait répété - et le répète encore - tel un mantra, en omettant volontairement toute marque de respect à son égard, car il ne le méritait pas. Oh non, ça lui écorchait tellement la langue et lui en donnait probablement des haut-le-cœur insupportables. Etait-il seulement un être humain à ses yeux ? Il en doutait fortement mais malgré tout, ses jugements et son attitude ne l’empêchaient pas d’exister même s’ils ne faisaient que rajouter du poids à ses soucis quotidiens. Mais il se taisait, ravalait, refoulait.

Un mur invisible s’était dressé entre elle et lui, le jeune homme ayant choisi de centrer son attention sur le contenu de son bureau mais cette main trop pâle aux doigts fins a tôt fait de gâcher le décor, perturbant sa paix. La musique qui s’échappe de ses récepteurs s’intensifie, comme si elle jouait dramatiquement de pair avec les intentions sordides de la hyène qui ne tarde pas à se saisir de son seul en-cas du matin avec une certaine véhémence. Il fallait bien qu’elle trouve le moyen de le faire sortir de ses gonds et à partir du moment où la bouteille disparaît de ses paumes, Tae-Soo comprend ce qui l’attend.
Pendant que la harpie vitupère son flot d’ignominies, celui du contenant lui inonde le haut du crâne sans vergogne pour venir s’échouer sur le mobilier, dégoulinant grossièrement de ses mèches d’ébène. Un silence pesant plane dans la salle de classe ; on retient son souffle et les regards s’échangent discrètement par peur d’être repéré. Personne ne doit réagir au risque d’être la prochaine victime sur la liste du tyran. La tension et la peur dominent, on aurait pourtant bien envie de prendre la défense de son camarade, mais le risque est trop grand. Alors tant pis, on assiste lâchement au désastre, parfois en se mordant la lèvre ou en portant une main à sa bouche mais sans émettre un quelconque son. Car le seul qui s’élève est le bruit mat des gouttes épaisses s’écrasant sur le bureau de l’étudiant.

- « … »

Le liquide froid et poisseux trace son sillon le long de la nuque du brun, imprégnant le col de la chemise qu’il porte sous son uniforme. Il frissonne sous la sensation mais demeure encore immobile pendant un moment. Tae-Soo cligne lentement des paupières, ni surpris, ni choqué des agissements perfides du rapace car elle n’en était pas à son premier coup. Il retient à son tour son souffle pendant que ses mâchoires se resserrent de frustration : elle venait de gaspiller sa collation et il devrait, en plus, nettoyer à la hâte ses vêtements pour éviter que les tâches ne sèchent de trop sur le tissu. Il n’avait pas les moyens de se racheter un ensemble, contrairement à elle. Mais sa mère n’en saurait rien, ni les professeurs car il ne porterait pas sa veste pour le reste de la journée et il irait se rincer soigneusement les cheveux pour dissimuler les preuves de cette honteuse agression.

Après avoir lentement retiré ses écouteurs, le lycéen finit enfin par se redresser, plaquant ses paumes contre le meuble pour prendre appui alors que les pieds de la chaise raclent bruyamment le sol. Ses lèvres restent closes et son regard ne croise pas immédiatement celui de la perpétratrice, jusqu’à ce qu’il daigne enfin lui faire face l’instant d’après. Les mots ne franchiront pas la barrière de ses lippes, mais ce qui plane dans ses prunelles sombres fait office de parole : il est chargé de reproches. Sa douceur habituelle laisse place à de la froideur, à un calme sans doute bien trop soutenu pour ne manifester aucun trouble car l’œillade qu’il lui lance s’éternise deux secondes de trop. Deux secondes pendant lesquelles le temps semble s’être suspendu entre les deux êtres.

Il n’oublierait pas.

Puis il se détourne d’elle, la frôlant presque sur son passage lorsqu’il s’achemine vers la sortie de la classe en direction des toilettes. Silence, encore. Toute l’attention est rivée sur eux, sur lui et son état pitoyable, sur son visage aux traits semblant impassibles. Mais le poing qui se serre nerveusement une fois qu’il disparaît du champ de vision de ses spectateurs trahit définitivement son ressenti. Personne ne le voit, de toutes manières.

Tae-Soo franchit la porte des sanitaires, retire sa veste souillée qu’il dépose sur le bord du lavabo avant d’ouvrir le robinet à grande eau, constatant dans le miroir le triste résultat. Il n’y avait personne mais il ne s’attarde pas outre mesure pour ne pas risquer de s’apitoyer sur son sort, puis entreprend un nettoyage sommaire de sa chevelure qu’il asperge abondamment. Le col de sa chemise subira le même traitement ainsi que le haut de son uniforme.

Après avoir essoré tant bien que mal sa masse capillaire et essuyé son faciès, le brun détrempé quitte le vestibule quelques minutes plus tard, l’habit replié sur son bras. Peut-être Seo-Hyun avait-elle la merveilleuse idée de l’attendre sur le chemin du retour pour s’enquérir de son « bien-être », impatiente qu’elle était ? Après tout, toutes les occasions pour se moquer de ses victimes étaient bonnes alors pourquoi s’en priver ?
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