J'ai + de 6000 ans et je suis en mission à Londres, Royaume-Uni. Dans la vie, je suis un Ange qui est professeur de philosophie.
Lors du rangement de ses affaires, une voix familière se fit entendre. Nicolas surpris mais pas totalement déconcerté, leva les yeux de son carnet, pour observer Byleth. Son regard, d'abord intrigué par cette intrusion imprévue, se mua rapidement en un mélange d'amusement et de résignation. Il avait l'impression de l'avoir invoqué seulement en prononçant son prénom dans ses pensées et, étrangement, la présence de Byleth n'était pas un problème, c'était même, presque, réconfortant. Il était sur le point de lui répondre lorsqu'elle commenta sa tenue, avait-il vraiment l'air d'un serveur ?
" Je n'ai pas beaucoup d'expérience terrestre... " commença Nicolas en ajustant son col. " Dis-moi, comment s'habille un professeur humain ? " poursuiva t-il innocemment, un sourire discret jouant sur ses lèvres.
Il garda le silence un instant, ses yeux scrutant les siens comme s’il cherchait quelque chose. Il l'examina Byleth de la tête au pied : Ses ongles roses, parfaitement soignés, attiraient particulièrement son regard...il avait déjà vu des lycéens "peindre" leurs ongles de cette manière, était-ce une coutume humaine ? Elle portait aussi des lunettes de soleil à l'intérieur ce qui était quelque peu déconcertant. Il se demanda si, derrière cet accessoire, il y avait un message qu'il ne saisissait pas encore. Son long manteau noir et ses cheveux apprêtés mettaient sa silhouette en valeur même allongée, à moitié affalée sur la table. Et puis, il y avait cette drôle de "cigarette" qu’elle portait au coin de la bouche. Ce n'était clairement pas du tabac (il avait déjà lu, quelque part, que le tabac tue alors pourquoi les humains persistaient-ils à fumer ?), mais plutôt une friandise étrange, une sorte de sucrerie déguisée ? Chaque détail de son apparence lui sembla étrange et mystérieux presque comme une énigme à résoudre.
Il s’appuya contre le tableau noir, les bras croisés, le regard toujours sur elle, implacable. " Quelles sont ces drôles de confiseries ? " demanda-t-il enfin, sa voix empreint de curiosité.
Nicolas, lui-même, n’arrivait pas à comprendre pourquoi il ne se méfiait pas de Byleth. Était-ce son innocence d’ange sans grande expérience terrestre qui le poussait à lui faire confiance ? Non, il n’était pas si naïf. Mais il croyait en son instinct, et celui-ci lui disait que Byleth n’était pas une menace. Il avait toujours cette sensation de l'avoir connu il y a très très longtemps.
Et puis, il se rappela qu’elle n’était sans doute pas là pour lui offrir des conseils sur la mode, ni pour discuter de confiseries ou d’autres banalités.
" Lucian vient de partir. " annonca t-il pensant qu'elle l'avait manqué de peu. Il réfléchit un instant puis rangea son carnet dans la poche de son veston. Il leva les yeux vers elle, l’air pensif. " Ce garçon n’a vraiment rien d’un démon... " ajouta-t-il, comme une remarque pour lui-même.
" La solitude ne vient pas de l'absence de gens autour de nous, mais de notre incapacité à communiquer les choses qui nous semblent importantes. " CARL GUSTAV JUNG
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Aconit
Sam 14 Déc - 16:41
Byleth
⛧☾༺⸸༻☽⛧ J'ai + de 6000 ans et je vis à Londres, Royaume-Uni. Dans la vie, je suis un démon qui tient une pâtisserie. ⛧°。⋆༺⸸༻⋆。°⛧
A sa manière, tel un chat errant et d'habitude solitaire, qui rencontre pour la première fois depuis longtemps une figure étrangement peu hostile, Byleth essaye de délimiter son espace, tentant de savoir jusqu'à quel point elle peut s'approcher, sans fuir ou faire fuir, sans attaquer ou se faire attaquer. Pour une raison qui lui échappe, Nicolas la laisse faire, la laisse progressivement occuper de son espace, sans envahir le sien. Ils s'observaient, se dévisageaient même, ces deux créatures qui n'avaient rien à faire ici, et surtout pas ensemble, dans la même pièce, pas aussi proches que Byleth pouvait apprécier sans difficultés les traits de son visage, sur lequel se dessinait un sourire discret, peut-être réprimé, ou ses grandes mains ajustant son col. Son regard, bizarrement doux envers un être comme elle. Byleth, a de rares occasions (elle devait bien se dire qu'elles étaient rares), pouvait avoir, malgré elle, un air candide qui pouvait appeler à un tel regard - à condition de savoir que ce n'est pas un démon, et de ne pas être soi-même un ange. Mais cette fois, Byleth avait tout fait pour se revêtir d'un air sinon menaçant au moins fourbe. Qui porte des lunettes noires à l'intérieur ! Qu'est-ce qui se cache sous son long manteau noir ! Dès qu'elle avait su qu'il était là, elle avait pensé à tout pour l'intimider, le déstabiliser, jusqu'à s'inviter dans sa salle de classe, lui montrer qu'elle y était comme chez elle, qu'elle pouvait faire ce qu'elle voulait, parce que c'est ce que font les démons ! Et lui, il la laissait faire, tout simplement. Comme si c'était rien du tout que d'avoir un démon laisser son odeur de soufre (que Byleth camouflait heureusement pas trop mal) dans ses quartiers, poser ses pattes démoniaques là où les siennes, chastes, étaient passées, empiéter sur son territoire avec sa présence qui n'était voulue nulle part ailleurs. Elle ne l'effrayait ni ne l'intimidait d'un poil, il fallait se rendre à l'évidence, et cette deuxième rencontre, où elle pensait avoir la main, le lui signalait seulement davantage. Il était exaspérant cet ange. Les deux camps, ou du moins une bonne partie de ceux qui les peuplaient, avaient certes acceptés une certaine cordialité entre eux, lorsqu'ils se croisaient, mais ce que se permettait Byleth actuellement lui aurait valu avec d'autres une raclée monstrueuse, et un ange en état de Grâce face à un démon doublement désacralisé... Elle pouvait se moquer des envoyés divins, mais elle n'était pas dupe pour autant. Certains d'entre eux, elle les évitait comme le remède du choléra. Alors pourquoi avec lui, avec Nicolas, c'était tout le contraire ?
Elle sortit de ses pensées lorsque Nicolas rompu le silence. Les regards scrutateurs cessèrent pour un temps, et l'ange, avec une certaine innocence, peut-être en réalité feinte, lui donna encore quelque chose, comme si c'était pas déjà assez qu'il tolérait, voire même acceptait, sa présence. Il n'y avait rien de plus flatteur pour Byleth que d'être sollicitée sur ses connaissances, et elle ne put entièrement masquer un air de fierté lorsqu'elle se releva pour s'asseoir en tailleurs sur la table. Il était temps pour elle de briller, malgré des apparences à conserver. Elle croqua dans sa cigarette en chocolat, et garda le reste entre ses doigts.
"Ah bah heureusement que tu me le dis, j'aurais pas deviné sinon ! Dit-elle d'un ton sarcastique. Il fallait bien contrebalancer sa gentillesse et les compliments, qu'elle ne devrait même pas lui accorder en temps normal. De la poche de son manteau, qui retombait derrière elle presque comme une ombre, elle sortit son téléphone, tapotant rapidement avec ses doigts agiles sur l'écran tactile. Elle remonta ses lunettes sur sa tête, et cala quelques mèches de cheveux derrière ses oreilles percées et ornées de nombreux piercings. Alooooors... Tak tak tak... AH ! Voilà, regarde. Dit-elle en brandissant son téléphone pour montrer à Nicolas une page Pinterest sur laquelle apparaissait diverses photos d'hommes, vêtus de chemises, cravates, long manteaux, pulls et cardigans, des bouquins à la main et des petites lunettes sur le nez. Tu vois ? Tu peux porter des vestons et tout ça, dit-elle en même temps que de son autre main, elle balayait vaguement dans la direction de Nicolas en montrant ses vêtements pour illustrer le "tout ça", mais le code couleur, ça va pas. Soit t'assumes le noir total, soit t'ajoutes de la couleur mais noir et blanc comme ça ? Elle fît une petite grimace. Ok pour une soirée ou si tu travailles effectivement dans un restaurant mais pas là quoi. T'as les yeux de quelle couleur ? Demanda Byleth en plissant les siens et en avançant sa tête. T'es plutôt un automne niveau palette, il te faut des couleurs un peu sobres mais pas aussi tranchantes, remplacer le blanc par un beige ou crème, tu vois, aller plutôt vers des teintes chaudes, des matières plus douces - le cachemire, le tweed t'irait bien, tiens, avec une laine Lurex... Dit Byleth, sans même savoir que la marque tirait son nom du verbe "to lure". Bref, y a du boulot mais rien d'impossible hein. En un rien d'temps, c'est toi qui donneras des conseils à Michael ! Satan sait qu'elle en a besoin..." Une autre grimace, sur laquelle Byleth termine son cours de mode.
Ca, c'était fait. La réalisation qu'un démon était potentiellement en train d'aider un ange, ou tout du moins de le conseiller, commença à se faire un chemin jusqu'au cerveau de Byleth. Etait-il en train de la contaminer avec sa bonté, ou est-ce simplement qu'elle avait enfin trouvé un auditoire qui ne semblait pas spécialement réticent à l'écouter ? Quoi qu'il en soit, il fallait rattraper le tir : "J'te dis pas ça juste comme ça hein, c'est que j'peux pas t'avoir risquer de foirer le plan ! Quel plan, exactement, Byleth ? Si le gosse apprend que t'es pas un humain, c'est foutu pour nous deux donc tu fais gaffe. Tu fais quoi, tu leur donnes cours ? Va pas leur raconter des trucs bizarres sur comment ça s'passe là-haut ! Sur Dieu, tu peux, mais c'est tout. Moins ils y croiront, mieux c'est... Elle finit le reste de sa cigarette au chocolat, se rasseyant normalement sur la table, puis approcha avec son pied la chaise en face d'elle, sur laquelle elle balança ses jambes. Ouais, j'l'ai vu partir le Lucian, j'ai rien pu faire. Dit Byleth doucement, prenant à son tour un air pensif, mais qui ne dura pas. Tu nous accuses de faire mal notre boulot ?! Pas comme si elle en faisait beaucoup mais... C'est le fils de Satan là dont tu parles, c'est pire qu'un démon, c'est l'Antéchrist ! J'ai rien contre Jésus, vraiment, très cool ce gars, tu savais qu'il était prof aussi ? Mais l'Antéchrist quand même, c'est pas juste un faiseur de miracles dont on parle là !"
Byleth espérait que le message était passé. Ce n'est pas qu'elle n'avait pas confiance en Nicolas pour faire son travail et faire pencher la balance du bon côté, ni même en Lucian - l'ange avait raison, il n'avait rien d'un démon... mais pour combien de temps encore ? De son côté, elle savait aussi qu'il fallait qu'elle se mette réellement au boulot. Gusoyn n'attendait que de prendre sa place, et il n'était pas le seul. C'était surtout à elle de ne pas faire échouer ce plan. Byleth ne s'en était même pas rendue compte mais elle avait sorti le paquet de cigarettes en chocolat et "jouait" avec, le faisant passer d'une main à l'autre. Elle resta silencieuse un moment, baissant les yeux sur le paquet rouge. Impossible de le reconnaître d'un vrai, comme ça.
"Tu vas pas aimer, laisse tomber, dit-elle en parlant des cigarettes en chocolat. Sa voix s'était calmée, et de nouveau, elle avait cet air presque fatigué. Elle sembla hésiter un instant, puis releva les yeux vers l'ange et dit, avec un petit sourire : Je laisserais pas ça être ta première découverte du chocolat, quand même."
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DouxTeux
Sam 28 Déc - 20:24
Nicolas
J'ai + de 6000 ans et je suis en mission à Londres, Royaume-Uni. Dans la vie, je suis un Ange qui est professeur de philosophie.
Les recommandations vestimentaires fusaient de toutes parts, si bien que cela ne faisait qu'ajouter à la confusion. Palette de couleurs ? Laine Lurex ? De quoi parlait-elle exactement ? Les images qui défilaient sur l'étrange écran en face de lui étaient son dernier espoir de comprendre tout ce charabia mais ce fut en vain, surtout qu'il n'avait toujours pas compris comment ces nouvelles technologies fonctionnaient...La dernière fois qu'il était descendu sur Terre il n'y avait pas de "téléphone portable ". L'ange essaya tant bien que mal de suivre et nota quelques mots-clés dans son carnet : " Éviter noir et blanc, opter pour du beige ", au moins il avait saisi pour le code couleur, " Cachemire ou tweed " cela lui paraissait curieux mais il avait bien l'intention de suivre ses conseils. Après tout, Byleth semblait bien maîtriser ce sujet et elle avait bon goût. Du moins c'est ce que Nicolas pensait. Il l'a remercia d'un hochement de tête avant de ranger soigneusement son carnet dans sa poche; rien ne vaut l'écriture manuscrite pour ne pas oublier les choses importantes.
Puis il sentit que Byleth se crispa un peu et Nicolas comprit la cause de cette réaction. Avait-il était trop loin en lui demandant des informations sur la façon dont s'habillait les humains ? C'est vrai qu'ils n'étaient pas vraiment dans le même camp bien que leurs missions respectives soient "complémentaires" et que tout les deux suivent les ordres de la grande patrone en quelque sorte. D'ailleurs avait-il vraiment envie de voir la fin des temps ? Non. Mais que pouvait-il faire à par douter ? Ce qui était déjà un grave péché. Il se demanda si Byleth ressentait la même chose, après tout elle perdrait tout le confort que l'humanité pouvait lui offrir...Et il se demanda si l'Enfer était confortable d'y vivre, du moins en tant que démon.
" [...]risquer de foirer le plan ! " La voix de Byleth claqua, le tirant de ses pensées. Ce discours, il l’avait entendu des centaines de fois, parfois de sa propre bouche. "Le Plan ceci", "Le Plan cela". Mais à quoi servait ce fameux "Grand Plan" au juste ? Tout ce qu’il voyait, c’était des innocents souffrant dans son sillage. Il avait été témoin de tant de carnages par le passé qu’il ne savait plus quoi croire. Ni qui croire.
" Je ferai attention. " répondit-il finalement, avec une moue de chien battu. Il baissa les yeux, puis ajouta, presque en murmurant : " C’est vrai. Je ne devrais pas sous-estimer le fils de Satan. "
Son attention se porta ensuite sur le paquet de cigarette en chocolat, il y était inscrit " Manger donne des caries " en référence "rigolote" aux vrais messages anti-tabagisme. Byleth ne voulait pas que ce soit sa première expérience gustative du chocolat mais cela lui donna encore plus envie d'essayer. Il était un peu comme un enfant à qui on avait refuser une demande et qui désirait encore plus faire ce qu'il avait demandé...
" Eh bien , que me conseillerait-tu comme première expérience alors ? " finit-il par demander tout en ramassant son sac qui contenait ses affaires de cours.
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Aconit
Lun 6 Jan - 23:13
Byleth
⛧☾༺⸸༻☽⛧ J'ai + de 6000 ans et je vis à Londres, Royaume-Uni. Dans la vie, je suis un démon qui tient une pâtisserie. ⛧°。⋆༺⸸༻⋆。°⛧
Satisfaite que ses paroles n’aient pas été prononcées en vain mais notées soigneusement noir sur un blanc dans un carnet, l’ange monta un peu plus dans l’estime de Byleth. Il n’y avait rien de mieux que la flatterie silencieuse pour mettre un démon de son envergure dans la poche, même si les offrandes matérielles avaient aussi leur pouvoir. Le regardant ranger son petit carnet, elle se fit une note mentale de cette information, guidée avant tout par la curiosité bien plus que par la stratégie.
Si elle pouvait lire dans les pensées de Nicolas, les événements à suivre auraient peut-être pris une autre tournure, et certaines choses se seraient peut-être passées différemment. Ou bien rien n’aurait changé, et tout aurait été fait comme prévu, selon Son Plan, car l’ange avait bien raison sur au moins une chose : qu’ils le veuillent ou non, ils étaient tous deux en train de le suivre. Même les déchus restaient Ses créations et n’y échappaient jamais réellement. Si elle avait pu lire dans ses pensées, elle lui aurait surtout répondu la même chose sur l’Enfer que sur le chocolat bas de gamme.
Et puis, c’était à son tour de se demander si elle n’avait pas été trop loin, mais la réponse ne se fit pas attendre : bien sûr que non, c’est un démon, c’est son job d’aller trop loin ! Elle était même beaucoup plus gentille qu’à son accoutumée, mais à bien y réfléchir, ce n’est pas comme si elle avait vraiment de quoi comparer. Les humains, pour la grande majorité, et surtout une fois qu’ils avaient atteint un certain âge, l’agaçaient. En général, et surtout à l'époque actuelle, ils se répartissaient en deux catégories, d’après l’expérience de Byleth : les barbants, ceux qui sont trop sérieux ou toujours occupés. Une vraie plaie à tenter à quoi que ce soit, mais en cas de réussite, la récompense en valait d’autant plus le coup. Et ceux qui attendent que ça, d'être tenté. C'étaient sans doute les pires ; ils enlevaient tout le plaisir du travail à le faire à sa place. Mais là, elle n'avait pas à faire à un humain, ni à ses collègues démons. Elle savait comment s'y prendre avec les autres, mais avec les anges ? Surtout un qui essayait pas de la châtier juste parce qu'ils étaient techniquement ennemis ? Qu'il soit bénit cet ange, avec son regard de chien battu et ses longs cils qu'il battait innocemment devant elle.
Byleth commença par se relever lentement, prenant son temps alors même qu'elle avait vu Nicolas ramasser son sac par terre et qu'elle en avait très bien compris le message. Elle essayait de contenir son trouble et de faire redescendre le sang qui lui était monté jusqu'aux joues lorsqu'une idée lui vint soudain à l'esprit, et elle retrouva aussitôt son sang-froid. S'approchant de l'ange, un large sourire ayant remplacé sa grimace, elle lui dit d'un ton qui aurait dû être exaspéré mais qui ne l'était étrangement pas :
"Ecoute, cupcake, ça va pas marcher avec moi ces yeux de chien battu, qui crois-tu les a inventé ? En réalité, ça marchait très bien, mais elle avait aussi des responsabilités, et la crainte de ce que lui ferait son supérieur direct, Dagon, l’effrayait assez pour ne pas céder aussi facilement. Son ton devint encore plus mielleux lorsqu'elle enchaîna : Par contre, pour le reste, on peut peut-être s'arranger... Elle s'assit sur son bureau, plongeant son regard dans le sien. Si tu m'introduis à Lucian et que tu fais en sorte qu'il ait une bonne excuse de me voir régulièrement, je te ferais goûter le meilleur chocolat de tout Londres, tu peux me faire confiance là-dessus. Marché conclu ? Byleth lui tendit la main, mais ne la garda pas assez longtemps en l'air pour que Nicolas ait le temps de la serrer. Elle se passa la langue sur les dents, puis le pouce, comme pour confirmer ; ses canines étaient devenues aussi longues et pointues que celles d'un félin. Oh, mer... Elle se surprit à ne pas réussir, ou oser, jurer devant l'ange. Fais pas gaffe, ça arrive, tu sais ce que c'est. Enfin non, évidemment que tu sais pas. Rajouta Byleth après une courte pause, avec un soupir prononcé. Elle redescendit du bureau de Nicolas, marmonnant quelque chose comme "'scusez moi m'sieur parfait" et faisant voler dramatiquement son manteau derrière elle comme une cape, s'avança vers la sortie, son téléphone portable déjà à la main, tentant d'oublier cet épisode qui était de façon évidente, vécu avec un certain embarras, tout du moins par Byleth. Ce n'est qu'une fois passée la porte qu'elle lui lança sans réfléchir une seule seconde, comme cela était de coutume à présent pour le démon : J'te ramène chez toi ?" Réalisant ensuite la proposition qu'elle venait de lui faire, elle s'arrêta un instant, levant les yeux au ciel comme pour maudire sa Créatrice de l'avoir condamnée à une langue qui semblait être animée d'une âme propre, mais c'était trop tard, c'était fait, et le pire serait, à ce moment-là, se dit Byleth, qu'il refuse.