Sakura rit, ou plutôt ricane, avant d’ajouter qu’elle est fascinante. Passionnante même. Shuito soutiens son regard. Appétissante... voilà ce qu’elle est. Dans tous les sens termes.

Il ne répond rien lorsqu’elle lui indique de ne pas oublier ce qu’elle est. La main de l’humaine revient pour caresser sa peau, presque machinalement. Il se laisse faire et doit faire appel à tout sa volonté pour ne pas lui mordre les doigts. Il va finir par perdre le contrôle si ça continue... merci les menottes en argent...

La jeune femme confirme que le menu à partager lui fait plaisir car cela lui permettra de gouter de plus de chose. Le vampire, lui, ne veut en gouter qu’une seule, désormais...

Au moment de passer la commande, la demoiselle demande un chocolat chaud en plus. Shuito grimace malgré lui mais ne dit rien. Un chocolat chaud avec le repas ? Mais quelle idée... elle aurait pu prendre un cocktail sans alcool ou même un soft si elle ne veut pas d’alcool... Mais bon, chacun ses goûts, n’est-ce pas ?

”On en reparlera quand vous aurez goûté le vin. Et sinon, ça en fera plus pour moi.”

De nouveau, il ne relève pas le fait qu’elle le considère comme son prisonnier. Techniquement, c’est bien le cas, mais elle ne se doute pas d’à quel point ça va se retourner contre elle. Et le pire, c’est qu’elle va adorer ça...

Lorsque le vampire demande à Sakura ses tarifs, cette dernière semble surprise une seconde avant de réfléchir. La position qu’elle prend alors termine de conforter Shuito dans sa décision. Tant pis pour son roi, il paiera les pots cassés plus tard, mais là il ne peut plus résister. Il respire l’odeur de l’humaine alors qu’elle se frotte à lui en lui indiquant ses prix. Un petit rire s’échappe de ses lèvres et il murmure à son oreille alors qu’elle s’aventure dans son cou.

”Ce n’est pas bien de gonfler ainsi ses prix. Mais très bien, je vous offre 500 000 yen et vous me laisser faire tout ce que je veux.”  

La somme est exorbitante. Mais il ne doute pas qu’elle le vaut largement. Il vient poser sa main libre sur le bas du dos de la blonde pour la coller un peu plus à lui.  

”Il n’y a aucuns désirs que je n’ose réaliser, mais je fais le pari que vous passerez un moment inoubliable.”

Malheureusement, il faut qu'elle brise le charme au moment où il prononce ces mots. Le sourire de Shuito disparait lorsqu’elle se redresse et se demande pourquoi il n’arrive pas à se réchauffer. Il chasse sa main de son visage, exaspéré. Un toussotement se fait alors entendre, lui coupant la parole avant même qu’il ne la prenne.  

- Vos boissons, messieurs dames. Voici également un amuse-bouche pour vous faire patienter. Si je peux faire quoi que ce soit d’autre pour vous, n’hésitez pas à m’appeler.

Le serveur dépose le verre aux tons rougeâtre, la tasse de chocolat chaud et deux petites assiettes sur lesquelles se trouvent un mini potage, un toast sophistiqué et un feuilleté. L’homme présente chaque petite bouchée avant de prendre congé sans faire de commentaire sur la position plutôt inconvenante du couple. Sans attendre, Shuito attrape son verre.

"Et bien santé, ma chère.”

Il boit une longue gorgée et pousse un soupire de contentement. La boisson est parfaite, et elle lui fait un bien fou, même si ça ne suffira pas à lui redonner l’énergie perdue jusqu’à maintenant. Il passe sa langue sur ses lèvres pour profiter pleinement du goût puis repose un regard soudain flamboyant sur la jeune femme.

”Mais dites-moi, actuellement s’est vous qui joué avec moi et m’utilisé comme un esclave alors que c’est moi qui paie...”  

Esclave, prisonnier... du pareil au même. Shuito n’a pas l’habitude d’être le soumis dans l’histoire, et si elle veut profiter de lui autant qu’il compte profiter d’elle, il faudra qu’elle paie, elle aussi.

”Cela devrait me donner certains avantages, non ? Ou bien les règles du jeu sont-elles déloyales ?”  

Qu’elle fixe les règles si elle le désire, mais il arrivera toujours à les faire aller dans son sens. Il approche son visage du sien, posant sa main un peu plus bas, cette fois, presque sur ses fesses. Il fixe ses lèvres un instant avant de relever les yeux et de les plonger dans les siens, libérant à nouveau son aura. Même plus faible, vu leur proximité, elle ne peut y échapper...

Sakura se demande pourquoi l’homme semble choqué qu’elle demande un chocolat chaud. Elle a froid, elle aussi… et en plus elle est en présence d’un glaçon qui n’arrive pas à se réchauffer alors. Elle le regarde avec une incroyable candeur. Assise à califourchon sur lui, elle observe ce visage se mouvant. Elle a encore envie de le toucher, de le caresser et de vérifier son pouls. A-t-elle vérifié son pouls ? Peut-être faisait-il une hypothermie vue la température de son corps, non ? Elle lui sourit, de la manière la plus innocente possible.

- 500 000 yens…, mhhhh, réfléchit-elle doucement en se mordant ses lèvres pulpeuses, je veux un mot de sécurité alors.

Elle n’est pas folle. Même si 500 000 yens c’est énorme pour elle, elle ne peut pas accepter de tout lui laisser faire. Il faut qu’elle puisse se protéger. Et dans tous les jeux de BDSM, il y a un mot de sécurité qui permet à la personne soumise de dire que c’est trop pour elle. Elle trouve que ce n’est pas trop demandé. Elle ne demande même pas a apprécier leur relation sexuelle, elle demande simplement à ne pas mourir en se faisant étrangler, ou à saigner (//si elle savait). Sakura rigole un peu.

- Il y a toujours quelque chose que l’on n’ose demander sans trouver la bonne personne. La plupart du temps, les hommes cherchent une pute pour faire cette fantaisie… dans ton cas, tu cherches quelqu’un qui reste, hypothése-t-elle doucement.

Ouais. Elle pari même que c’est ça qui couac dans ses relations. Shuito ne doit pas avoir des relations qui durent. Il doit s’amuser, mais rien qui ne reste. C’est ça, qu’il n’ose pas réaliser. Quelqu’un qui ne pourrait pas partir. Elle le croit en tout cas, en plongeant son regard dans ses prunelles. Elle saute de joie avec son chocolat et elle prend une gorgée. Elle gémit de bonheur alors que sa langue chauffe sous le liquide sucré. Elle rigole face à lui.

- Les hommes paient les femmes comme moi, c’est bien connu. Et je sais que la souffrance arrivera assez vite pour que je puisse profiter de chaque petit moment que l’on m’offre.

Elle réfléchit en le regardant droit dans les yeux. Elle se sent à nouveau étrange. Son cœur bat plus vite. Elle a envie de se donner à lui… mais elle sait ce que ça fait de voir un homme qui hypnotise et de s’en mordre les doigts. Elle l’a connu. Elle a tellement été manipulé que maintenant, elle le ressent dans ses gênes. Elle le ressent dans son cœur. Elle n’a pas envie de repartir dans les travers démoniaques qui lui ont fait perdre l’amour de sa vie : sa fille. Elle sait qu’elle ne doit pas… pourtant les yeux de Shuito ne sont pas exactement comme ceux d’Eiji. Son ex avait le désir de lui faire du mal dans le fond de ses prunelles. Pas Shuito, c’était une promesse.

- Je dicte les règles, et elles seront déloyales tant que je n’aurais pas Shira, souffle-t-elle en se rapprochant doucement de ses lèvres.

Elle regarde sa bouche qui l’appelle, puis ses yeux, et à nouveau ses lèvres. Elle se penche. Un baiser. Elle peut lui offrir un baiser, sans avoir à payer. Un simple baiser. Elle profite aussi de cette main qui la soutient autant qu’elle la caresse. Et elle apporte son aide à ce délicat contact. Elle ouvre les lèvres. Il a un goût étrange. Un goût de fer et de… sang ? Elle caresse la lèvre de cet homme dont elle ne connaissait même pas l’existence un peu plus tôt dans la journée. C’est doux, presque romantique, alors qu’elle accepte cet élan de bonté. Parce qu’un tel baiser est un baume sur le cœur. Elle finit par être à nouveau sur lui, si proche, l’embrassant avec plus d’envie que ce qu’elle ne désire manger, et ça la dérange. Elle pose son front sur celui de l’homme.

- Fais gaffe, tu risques de devoir payer plus cher. J’oublie parfois que j’embrasse très bien, se vante-t-elle simplement en caressant sa peau à nouveau.

Elle fronce les sourcils, encore. Et elle finit par lui bécoter la joue pour essayer de la réchauffer. Il faut faire quelque chose. Elle se tourne pour prendre l’amuse-gueule qui semble le plus chaud et lui offrir.

- Ouvre la bouche, tu dois manger. Sinon tu vas vraiment me claquer entre les doigts, et je ne peux pas dire non à 500 000 yens.

Lorsque Shuito lui propose son prix, la jeune femme réfléchit un instant avant d’accepter, sous condition d’un mot de sécurité. Le vampire sourit.

”Très bien. Vous avez le temps du repas pour réfléchir à votre mot.”

Il la fixe un instant, sourire figer, lorsqu’elle émet l’hypothèse de ses envies, puis il rit. Un petit rire de gorge, retenu.

”Heureusement que vous n’êtes pas psychologue, votre analyse est totalement erronée.”  

Déjà, Shuito n’a jamais eu à se retenir pour quoi que ce soit depuis qu’il est vampire, même s’il fait plus attention depuis qu’il a rejoint Kuro. Ensuite, il est déjà bien entouré, il n’a pas besoin d’une attache émotionnelle supplémentaire, particulièrement au niveau relationnel. Pourquoi se fixer quand on peut avoir tout ce qu’on veut avec une facilité déconcertante ?

D’ailleurs, la demoiselle fond à vue d’œil alors qu’elle tente de se convaincre du contraire. Elle a une certaine force de caractère, il faut bien le reconnaitre, mais personne ne résiste au vampire. Quand il s’est trouvé une proie, il ne la lâche plus avant de l’avoir fait succomber.  

Sakura finit par l’embrasser, avec douceur d’abord, puis avec plus de passion. Shuito resserre ses doigts sur les siens en prenant garde de ne pas les lui briser. Et lorsqu’elle rompt le contacte et pose son front contre le sien en essayant de garder contenance, le vampire affiche un petit sourire en coin.

”Madame est dure en affaire.”

Il “coupe” ses charmes et attrape la petite bouché qu’elle lui tend du bout des lèvres, ne la lâchant pas des yeux. Il avale rapidement et se penche sur elle, sa main la tenant toujours au niveau de ses fesses, pour prendre le taost et le lui tendre à son tour.

”Arrêtez de vous inquiéter de ma santé, ça gâche le plaisir. Je vous garantis que je ne risque rien.”

Il relâche ses doigts et enfuis sa main dans sa poche d’où il ressort un portefeuille en cuir noir. Celui-ci contient plusieurs cartes de banque et une liasse de billets invraisemblable. Shuito est toujours prêt à passer une bonne soirée...

Il passe leurs mains dans le dos de la jeune femme, l’enlaçant de façon à pouvoir sortir plusieurs billets pour ensuite ranger le portefeuille. Il dépose les billets en éventail sur la table, l’air soudain sérieux.

”Voici déjà la moitié, et vous arrêter de vous inquiéter pour simplement profiter de la soirée. Encore une remarque sur ma température et je vous refuse l’appel à votre amie.”  

Il ne veut pas d’une infirmière, mais d’une proie. Il reprend une gorgée de son verre avant de revenir sur elle, son sourire de nouveau au coin des lèvres.

”Sommes-nous d’accord, ma chère ?”  

Ce serait dommage qu’elle refuse, surtout pour une si belle somme... Elle a tout à y perdre à dire non alors que lui ne serait que... frustré...

Elle observe le garçon, le minet, le petit homme qui se trouve sous elle. Il semble presque étranger à ce monde. Comme s’il ne possède plus les codes pour le garder normal. Elle a toujours envie de le caresser, de le toucher, de l’embrasser. Ce baiser a été bon mais quelque chose lui crie qu’il y a un problème. C’est un instinct qu’elle a trop fait taire pendant des années. Elle a fait en sorte d’étouffer la voix qui lui hurler qu’Eiji allait lui faire du mal, la blesser dans les profondeurs de son âme. Et c’est ce qu’il a fait. Il a laissé leur fille mourir, puis il a abandonné Sakura comme si elle n’était rien. Elle frisonne un peu. Elle regarde cet homme qui lui dit ne pas vouloir d’attache. Elle penche adorablement la tête. Est-ce qu’on peut réellement se sentir heureux sans avoir quelqu’un qui compte, réellement, dans sa vie ? Si Shira a pris la place de sa fille, elle sait que l’amour lui manque. Un amour qui la protègerait du mal. C’est peut être cette histoire qui fait qu’elle garde une distance de sécurité avec lui. Même si le baiser et leur position n’est pas du tout une distance de sécurité. Elle pose son regard sombre dans le sien.

- Monsieur l’est aussi, souffle-t-elle. Je ne peux pas ne pas m’inquiéter. Soyez donc heureux, monsieur le client, je ne m’inquiète que pour les hommes de qualité qui peuvent m’apporter cinq cent milles yens.

Elle prend le toast entre ses lèvres, croque dedans et se fige. Elle finit par mettre sa main devant ses lèvres et écarquille les yeux de surprise. « Chest troch bon » s’exclame-t-elle la bouge pleine alors qu’elle mâche doucement. C’est comme ça qu’Eiji lui a appris à manger, très lentement pour ne pas donner l’impression qu’elle s’affame, mais pour une fois elle compte en profiter. Elle se tourne pour voir l’argent avant de hausser un sourcil

- Tu trouves que j’ai de quoi ranger cette quantité d’argent ? Les esquimaux ont vraiment une façon étrange de voir le monde, se moque-t-elle en faisant un tas pour cacher l’argent ainsi dévoiler dans son soutien gorge.

Elle regarde ses lèvres qui se colorent délicatement de la couleur de la boisson. Un rouge sang, du vin ? Alors, Sakura lui rappelle que c’est elle qui dicte les règles en se penchant, touchant « innocemment » son entre jambe, elle lèche la peau à côté de ses lèvres d’une façon purement sensuelle. Puis, elle lui attrape son verre.

- Je me demande si c’est si bon que ça.

Elle va pour goûter… vas-t-elle être arrêter ?

La jeune femme affirme que lui aussi est dur en affaire, et qu’il peut être heureux car son inquiétude n’est pas donnée à tout le monde. Son sourire se fait plus... ardent. Plus menaçant aussi, mais pas dans un sens effrayant... plutôt comme un maître qui demande obéissance à son jouet. Il n’aime pas le terme “soumis”, car les soumis n’offrent aucune résistance et ça rend les choses beaucoup trop faciles et bien moins amusantes. Il reprend d’une voix profonde alors qu’elle croque le toast et se fige de surprise. Shuito se radouci un peu et laisse échapper un petit rire.

”C’est autre chose que le MacDonald, c’est certain.”

Lorsqu’elle se tourne vers l’argent posé sur la table, elle répond à sa propre question en dissimulant les billets dans son soutien à gorge. Le vampire regarde clairement sa poitrine durant le processus.

”Voilà un problème vite réglé.”  

Et qui confirme qu’elle accepte le deal. Mais elle veut prouver qu’elle encore la main malgré tout. Elle le chauffe, et le vampire serre les dents pour retenir ses crocs. Il voudrait la prendre ici et maintenant, qu’importe qu’ils soient au milieu d’un restaurant. Mais alors qu’il s’apprête à attraper la main posée sur son pantalon, non pas pour l’enlevée, mais bien pour l’y maintenir, Sakura la retire et attrape le verre qu’il tient dans sa main libre. Durant une seconde, il hésite à le lui reprendre, mais un grand sourire s’affiche sur son visage et il la laisse boire.

”Attention qu’il est particulièrement fort.”

Le sang se mélange au jus de tomate et à une bonne quantité de vodka, ainsi qu’aux autre ingrédients qui atténuent fortement le goût ferreux, mais malgré tout bien présent. Il pose sa main sur le verre, au cas où il viendrait à l’idée de la blonde de le lâcher sous l’effet de la surprise ou quoi.

”Je vous garantit que le vin vous goutera mieux. Les Bloody Mary ne sont apprécisé que par très peu de gens...”

Surtout ceux-ci...

Autre chose que le MacDo ? Elle rigole en continuant de couvrir sa bouche de sa main délicate. Oh, ce qu’il ignore ne pourra pas le tuer, mais elle ne sous estimera jamais le bonheur d’un bon big mac après des jours sans pouvoir manger. Elle prend une autre bouchée et elle fait la même réaction. Elle observe l’homme et fait un sourire, elle accepte le commentaire pour lui faire plaisir. Parce que oui, c’est super bon. Elle a rangé l’argent pour pouvoir prendre une autre bouchée de ce qu’on leur à proposer. Elle lui proposerait bien de goûter avant elle, mais c’est trop bon. Elle ressent un tremblement de bonheur face à cette saveur sur sa langue. Elle regarde l’homme et veut boire ce qu’il boit par curiosité autant que par jeux. Il a une lueur bizarre d’amusement quand elle prend son verre. Elle pose le nez dessus, comprenant qu’il ne va pas l’en empêcher. Elle lui lance un regard suspicieux… et elle plante ses lèvres pulpeuses contre le verre pour le remonter à peine. Elle goûte une petite gorgée et elle s’étouffe avec. Ses lèvres se colorent d’un rouge vif qu’elle ne remarque pas alors qu’elle s’étouffe. Elle se cache dans le cou de l’homme pour ne pas cracher et elle avale.

- Mon dieu, ce que c’est mauvais, fait-elle en posant le verre sur la table avant de prendre son chocolat pour en prendre une gorgée. Comment peux-tu avaler quelque chose comme ça ?

Elle va pour faire un commentaire qu’elle aurait osé devant Shira mais elle s’arrête. Si elle commence à expliquer que c’est meilleur les éjaculations des hommes, elle risque vraiment de se faire sortir du restaurant avant d’avoir pu manger. Elle prend une autre gorgée de son chocolat avant d’avoir une idée. L’homme veut jouer ? Elle aussi le peut. Elle prend une gorgée mais en garde une partie dans sa bouche avant de se rapprocher et de l’embrasser. Elle impose son baiser. Elle kidnappe sa langue par la sienne alors qu’elle lui offre la gorgée de chocolat. Elle s’écarte et rit.

- C’est bien meilleur, n’est-ce pas ? Un baiser au goût chocolat, murmure-t-elle.

Elle doit l’avouer, c’est la première fois qu’un client est aussi sexy… et qu’il semble aussi… quoi ? Elle ne sait pas, bien. Elle a juste envie de l’embrasser encore et elle profite d’un moment pour le faire à nouveau. Elle se sent bien à l’embrasser. Peut-être qu’il a raison, elle pourra gémir sous son corps et dans ses bras. Cela devrait l’effrayer, mais elle a tellement l’habitude de souffrir de ses clients qu’en avoir un qui ne la brise pas, ça lui plait. Elle laisse sa langue explorer les réactions de l’homme avant de rire quand quelqu’un se racle la gorge devant elle. Elle lui tapote la joue.

- La bouffe avant le sexe, mon jolie cinq cent milles, mais sérieusement, cette boisson c’est le démon, tu devrais la jeter et boire des chocolats chauds à la place.

Elle rigole mais fait un mouvement doux pour descendre de ses jambes. Elle ne quitte pas sa main et elle regarde ce qu’on lui a apporté. Son ventre gargouille d’envie, et toute culinaire malgré l’attraction presque magique que l’homme exerce sur elle. Elle prend une partie d’un truc dans son assiette et elle le regarde avec désir.

- Tu voudras le faire où, d’ailleurs ? Normalement, on n’invite personne dans l’appartement des filles pour une raison évite de tapage nocturne, et je connais plusieurs Love hotel, mais aucun qui n’irait avec ton standing, je dois bien l’avouer.

Shuito rit de nouveau alors que la jeune femme manque de s’étrangler avec sa boisson. Son souffle dans le cou du vampire l’électrise un peu plus. Heureusement, ou malheureusement..., elle se redresse rapidement pour boire à sa propre tasse avant de lui demander comment il peut boire ça. Le vampire reprend son verre pour en boire une bonne gorgée avant de répondre.

”Chacun ses gouts, je vous avais prévenue qu’il était corsé.”

Malgré la petite quantité, le sang permet tout de même d’atténuer la démangeaison à son poignet, faute de lui redonner de l’énergie...

Et malgré ce petit “incident”, Sakura reste dans le jeu, et le baisé chocolaté qu’elle offre à Shuito le fait sourire, sourire qui se fait plus carnassier alors qu’il s’efforce de garder son calme.

”L’ensemble de votre personne est un régal, ma chère, chocolaté ou non.”  

Et elle n’imagine même pas à quel point cette phrase est à prendre au sens propre... Il doit faire appel à toute sa volonté pour ne pas la vider de son sang alors qu’elle l’embrasse à en perdre haleine. Lorsque leur serveur les interpelle d’un raclement de gorge, Shuito lui lance un bref regard noir rapidement détourné par la main de la jeune femme contre sa joue. Elle reprend alors sa place, et sa réflexion sur le fait que le Bloody Mary est un démon fait doucement rire le vampire. Elle ne se doute pas une seconde de qui est le réel démon, ici...

Shuito vient piquer dans un morceau de viande saignante et le porte à sa bouche alors que le serveur revient avec le vin dont il présente la bouteille en silence. Le vampire lui fait signe de servir alors qu’il répond à Sakura, sans aucune gêne d’être entendu par le sommelier.

”Ne vous inquiétez pas, ma chère. Je connais un très bel hôtel juste à côté d’ici qui sera parfait.”

Il ne peut pas l’amenée au manoir sou peine de se faire choper par Kuro. Oh, bien sûr, ce dernier saura que Shuito lui a désobéit, mais plus tard ça sera, mieux ça sera...

Le vampire goute le vin, le valide, le serveur sert deux verres puis s’éclipse rapidement. Shuito à toute son attention portée sur la jeune femme.

”On dirait une enfant qui découvre ce qu’est de la bonne nourriture...”

Dans son ancienne vie, Shuito n’était pas habitué au luxe non plus. Ce n’est que depuis qu’il est vampire et qu’il sait comment utiliser ses charmes qu’il y a pris goût, même si sa “non-vie” n’a pas toujours été facile non plus...