Je suis une vampire millénaire et j'ai été libérée par Lola. J'aspire à l'hédonisme, la vengeance & à la domination des mortels et j'aurai ce qui m'est dû. Sinon, grâce à ma chance infernale, je possède une docile humaine au sang grisant & pleine de savoir et je le vis parrrrticulièrement bien. 🜚 Avatar par Ellaenys
Le désir ardent & le besoin irrépressible de sang étaient d'une intensité presque insupportable, presque douloureux, pour elle qui venait de s'éveiller d'un sommeil qui échapperait à l'imagination humaine.
Qui s'était échappée d'une Géhenne glaciale, bannie de l'existence et condamnée à la patience, à l'attente qu'aucune âme mortelle n'aurait pu supporter, ne fut-ce que le centième. Pour elle, que l'on avait traquée, affaiblie, et acculée dans les ténèbres de la Lumière tenue en soumission jusqu'à l'épuisement. Qui avait connu, pour la première fois, ce sentiment de vulnérabilité, lorsque du haut de leur vanité, d'auto-proclamés parangons de vertu l'avaient déchue de son trône de jais et de leur tout aussi vain sacrifice avaient scellé son sort.
Elle était assoiffée.
Il n'existait aux yeux de la succube plus que ce désir viscéral. Des pulsions dévorantes, adorées, grisantes et pourtant insoutenables. Occupant ses moindres pensées, et faisant brûler sa gorge comme l'intérieur de sa poitrine d'une envie irrésistible de s'offrir la sienne, et tout ce qu'elle souhaiterait sans égard pour celle à qui elle prendrait la vie. Celles d'y planter ses crocs et de sentir la carotide de la jeune femme, enfiévrée, pulser de panique. D'y goûter les divines notes, enfin, de cette peur mêlée d'adrénaline, d'ocytocine, qui agissaient comme une véritable drogue. A toutes ces hormones que ses proies libéraient et dont elle se repaissait avec délectation.
Lucrezia en frissonnait déjà violemment, et bien plus encore lorsque la jeune femme tenta de vainement la repousser. Elle ne bougea pas d'un seul centimètre. Demeurant là, telle une statue romaine ayant pris vie, dont les mains de Lola auront senti toute la douceur & la sempiternellement jeune fermeté. Ses longues soieries blondes cascadant à ses épaules jusqu'à s'y reposer lascivement en quelques boucles légères, ondulations semblant presque être faites d'or, quand la lumière de la lampe frontale de Lola s'y pointait et en soulignait toute la pureté. Une manne presque divine, si vivante. Mais si l'esprit logique de la jeune femme pouvait y voir là le miracle de lotions hors de prix, de celles que l'on réservait à ces femmes que le monde idolâtrait, ces actrices à la plastique naturellement parfaite, elle peinera sans doute à comprendre de quels artifices ils avaient bien pu user.
Car dans les ténèbres dans lesquelles Lucrezia se tenait, sa chevelure semblait... flotter. Se mêler, presque, en une illusion d'optique, à la noirceur derrière elle ; où l'encre fondait dans l'or et l'or dans l'encre. Subtilement onduler, comme marchant au fond des eaux du Léthé, dans une impesanteur surnaturelle. Aqueuse comme l'était sa voix, et à certains égards son sourire.
Ses lèvres se fendront d'une terrrrrible esquisse aussi madrée, lubrique que prédatrice, lorsque la rouquine s'éloignerait d'elle d'un bond, joueuse. Car son orgueil, conséquent qu'il soit, n'avait pas été usurpé.
Son orgueil était mérité. Il était dû. Car elle avait su, à contrario d'autres membres de son espèce, au long de sa si longue existence dompter les arpents les plus sauvages de sa nature pour les soumettre à sa volonté, avait transcendé sa condition pour atteindre un contrôle quasi absolu de son être. Les animaux tuaient par instinct, sans réfléchir. Mais, elle, avait compris bien tôt l'importance de la maîtrise de soi et de faire durer le plaisir. De savourer. D'extraire jusqu'à la dernière once de délice de ses proies – jusqu'au dernier espoir, au dernier gémissement. Cela donnait une saveur véritablement unique. Non point seulement au sang, mais à sa vie elle-même, à son existence. Quel goût auraient les siècles si elle ne s'imposait pas, d'elle-même, certaines règles. Certaines contraintes, pour que son esprit s'y épanouir. Prendre, dominer, mais en prenant son temps. L'existence était un jeu, et les humains un divertissement.
« T’es qui ? C’est un coup d’Oscar, c’est ça ? Bravo, c’est vrai que j’étais sûre d’être seule, tu m’as vraiment foutu la trouille, très bonne actrice, très flippante. Oscar, espèce d’enflure, montre-moi ! »
Et à l'expression de Lucrezia de changer subtilement, arquant d'une lascivité écaillée par la surprise un sourcil pour le moins circonspect, et particulièrement intéressé. Laissant Lola la dépasser, la contourner. Peut-être la rousse remarquerait-elle, au sortir de sa logique bien trop cartésienne, ou peut-être même en s'y noyant, les magnifiques atours que revêtait la créature de la nuit. Cousus de précieuses & riches étoffes d'un blanc sali de suie, usé & brûlé en maints endroits. Ce qui fut & demeurait une sublime robe lui cintrant et mettant en exergue sa taille, au-dessus de laquelle sa poitrine, fière et ferme, semblait reléguer son corset à la figuration. Un avatar de perfection, modelé à dessein de captiver ; de séduire. Et entre ses seins, au centre d'un halo rouge encore vif bu par l'étoffe, l'on pouvait voir sa peau. Un simple trou maculé de sang frais.
Lucrezia demeura là, dans l'expectative et la surprise. Combien de temps était-elle resté enfermée ? Les humains avaient-ils réellement oublié leur existence ? Était-elle la seule immortelle ayant survécu ?
« Comment vous avez fait pour la fumée noire, là ? Impressionnant, vraiment. »
Et alors que Lola pointait sa camera sur elle, l'attitude de la vampire changea instantanément. Ses sourcils se fronçant notablement d'une détermination farouche, alors que ses yeux, eux, d'un azur éclatant tirant sur le gris clair, semblaient être deux lames affûtées. D'un bond qui n'en était pas un, semblant presque léviter dans la mer de ténèbres qui dissimulait leurs jambes & leurs pieds, la blonde combla la distance entre elles et vint à nouveau saisir sa gorge de sa main droite. La gauche s’emparant de l'étrange artéfact, qu'elle détourna rapidement de son visage. Sa poigne ferme, cette fois, décidée à ne pas laisser Lola s'y soustraire – à la texture fraîche, tendre et lisse de sa peau, et à la fermeté que l'on aurait prêté à quelque matrone au règne incontesté. La rousse ne pourrait y sentir sa réelle & titanesque force qu'à s'y essayer, car elle demeurerait inébranlable : qu'elle essaye de défaire ses doigts gardant ses veines comme tout à la fois une véritable dissuasion & une prise solide, ou qu'elle s'y laisse pendre de tout son poids – rien n'y changerait.
« Qu'est cet oeil arcanique ? » interrogea-t-elle, de son accent étranger portant en son coeur une certaine chaleur, et d'une même voix que précédemment, mais au ton un rien plus sérieux, l'intérêt bien réel. Pour la machine qu'elle observait, et pour la jeune femme sur laquelle son regard à la frontière entre le lascif & l'esprit particulièrement vif et affûté se posait.
L'éclat dans celui-là changeant curieusement alors que, plus que l'odeur de son sang, elle en sentait la douceur sur sa peau. La texture. Par tout ce qui était impie, qu'elle en mourrait d'envie...
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Nara
Ven 13 Sep - 21:49
Lola Raibauda
J'ai 25 ans et je vis dans la périphérie de la ville de Gap, France. Dans la vie, je suis ingénieure informatique et je m'en sors pas trop mal. Tête brûlée. Ne croit pas au surnaturel. Sa curiosité la perdra.
Lola dissimulait sa frayeur par son ironie. En appelant Oscar, elle s’attendait naturellement à le voir débouler de nulle part en riant et en la pointant du doigt, geste sans doute accompagné d’un « je t’ai bien eu ! »
Dans leur petit groupe, Lola était la seule à n’avoir jamais été sensible au surnaturel, aux histoires qui font peur avec de la magie dedans. Selon elle, on ne trouvait rien de plus effrayant que la vraie vie, avec les horreurs du quotidien. Ou pas, d’ailleurs. Les horreurs extraordinaires, quoique bien humaines, étaient terrifiantes.
Alors cette blonde, à l’allure absolument parfaite, au regard intense, plus intense que ce qu’elle n’avait jamais croisé, cette blonde, elle était forcément une actrice. Une comédienne. Une excellente comédienne, au demeurant, mais elle n’en restait pas moins qu’une illusionniste. Oscar connaissait du monde dans le spectacle, ça n’aurait rien eu d’étonnant… Et c’était l’évidence même. Si bien qu’elle ne remarquait rien des éléments inhabituels qui constituaient la jeune femme face à elle.
Cependant, elle ne s’attendait pas à ce que la dame lui saute quasiment dessus, féline, précise… Ferme. Lola eut un hoquet de surprise tandis que sa main blessée trouva immédiatement celle de l’inconnue, qui se resserra tandis qu’elle essayait de se défaire de sa poigne.
« Héé ! Rendez-moi ma caméra, elle a coûté cher ! » s’offusqua-t-elle.
Sa respiration se fit un peu difficile, alors elle cessa de se débattre. Oscar avait probablement mis en place une sorte d’escape game avec des complices, histoire de pimenter le vlog qu’elle leur faisait… Et visiblement, elle ne s’en sortirait pas en allant à contre courant. Alors elle poussa un léger rire et leva les mains en signe d’abdication.
« Ok, ok. Puisqu’il faut que je joue votre jeu, ça me va. Alors. Vous êtes quoi, un démon ? Enfermé ici depuis des centaines, voire des milliers d’années, c’est ça ? Et pour sortir, il faut que… Je fasse un pacte avec vous, ou une connerie du genre. Sinon vous me tuez. J’ai bon ? »
Connaissant Oscar, la comédienne devait être excellente. Et elle ferait probablement tout pour que Lola soit obligée de fonctionner dans son sens. Alors d’accord, Lola était moqueuse – en témoignait son sourire narquois, malgré la position dans laquelle elle se trouvait face à la blonde. Après tout, elle était tout à fait à son goût. Mais au moins, elle s’amuserait un peu.
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Basalte
Sam 14 Sep - 19:10
Lucrezia
Je suis une vampire millénaire et j'ai été libérée par Lola. J'aspire à l'hédonisme, la vengeance & à la domination des mortels et j'aurai ce qui m'est dû. Sinon, grâce à ma chance infernale, je possède une docile humaine au sang grisant & pleine de savoir et je le vis parrrrticulièrement bien. 🜚 Avatar par Ellaenys
« Héé ! Rendez-moi ma caméra, elle a coûté cher ! »
La réponse, aussitôt, fit l'attention de Lucrezia plus marquée encore. Camera obscura. Chambre noire, en latin... Était-ce donc là non point un oeil magique à proprement parler, mais une prison, un confinement infiniment plus avancé encore que ne l'était son tombeau de pierre ? En la moitié d'un instant la vampire se crispa. L'idée seule que l'on puisse l'enfermer à nouveau lui était absolument inconcevable. Et alors qu'elle songeait déjà à briser ce réceptacle pour âmes malfaisantes, cette camera, elle s'arrêta un instant pour songer à l'usage qu'elle pourrait en faire. Ce, avant que la logique ne la rattrape tout comme une légère confusion. Non point à cause du Français de la jeune et séduisante femme, qui s'il lui demandait un effort supplémentaire de compréhension lui était relativement clair. Mais quant aux propos eux-même.
« Ok, ok. Puisqu’il faut que je joue votre jeu, ça me va. Alors. Vous êtes quoi, un démon ? Enfermé ici depuis des centaines, voire des milliers d’années, c’est ça ? Et pour sortir, il faut que… Je fasse un pacte avec vous, ou une connerie du genre. Sinon vous me tuez. J’ai bon ? »
Alors c'était bel et bien le cas.
Sa gorge brûlait et ses veines étaient parcourues d'une adrénaline mordante – d'un composé tout autre, plus puissant, plus addictif encore que celui des simples mortels aux corps si fragiles & si délicats, et qui agissait sur eux comme une véritable drogue.
Les humains avaient réellement oublié leur existence, ou plutôt, les avaient relégués au rang de légendes.
Son regard envieux se déportant sur la main blessée de Lola, de laquelle elle avait taché la sienne. Lâcher prise serait si jouissif, si doux... Sa voix intérieure lui murmurant avec toujours plus d'insistance de céder à ses pulsions primaires, quand son refus la rendait tout aussi folle que le plaisir presque sadique qu'elle y prendrait. Presque, car la rousse avait quelque chose qui suscitait en elle d'autres désirs encore. Presque, car elle lui ferait connaître l'agonie dans ses plus subtiles & inconnues formes. Presque - car son esprit savourerait la brûlure aveuglante de ce qu'il se trouvait au-delà des limites humaines, où l'insupportable devient une drogue aussi addictive que ne l'était le sang de l'humaine pour elle, et celui de la vampire pour celle-là. Appelé de voeux furieux ; à basculer irrémédiablement là d'où l'on ne revient jamais. Elle n'en serait que plus délicieuse encore au bout de ses lèvres...
Ils avaient fait de leur terreur de jadis, transmise à leurs descendants, une force qui, le présageait-elle, leur avait permis de la surmonter, si ce n'avait été tout simplement de garder la mémoire intacte après qu'ils eurent banni, ou même tué jusqu'au dernier d'entre eux. Au cas où ils reviennent, peut-être ? Autant de nouvelles surprenantes qu'extraordinaires. L'idée égocentrique, arrogante d'être, peut-être, la dernière immortelle à fouler ce monde immense la ravissant au plus haut point.
Et cette odeur, cette fragrance ; ce parfum capiteux qui s'était fait de plus en plus prégnant et intense alors que le sang de la délicieuse rouquine continuait, non satisfait d'avoir maculé de sa texture poisseuse son propre épiderme, de perler sous le bandage. Lucrezia ne se souvenait pas jamais avoir senti pareille attraction. Peut-être un rêve, un fantasme d'autrefois. Quelque chose qui lui semblait familier mais qui ne pouvait l'être, car si cela l'avait été jamais n'aurait-elle pu oublier. Ou peut-être était-ce les traits de la magnifique jeune femme qui troublait son esprit ; son être. Son attirance charnelle qui se confondait et se mêlait parfaitement à son désir de succomber à la goûter. Son esprit obscurci par tout ces sens en éveil.
Ses sourcils se froncèrent imperceptiblement l'espace d'une seconde, et elle se fendit à nouveau d'un terrible, d'un aussi démoniaque que séduisant sourire. Sa main ne relâchant pas la douce & fragile créature et préférant à ça de la rapprocher plus près d'elle, la surplombant de quelques centimètres et la forçant à pencher la tête vers l'arrière ; eut-elle levé les yeux pour la regarder ou non. Retenant sa propre respiration pour juguler sa soif & son désir aussi bien qu'il était possible. Elle prononcera alors de la voix qui était la sienne, dans le ronron qui avait fait la déchéance de plus d'un, et surtout de plus d'unes...
« Mhh... Un pacte, oui... » la poitrine brûlante. Un court silence, durant lequel son sourire se précisera plus encore en des subtilités vipérines, d'une ébauche de moue à se damner, et qui s'en suivrait d'un magnifique petit rire suave et désarmant. Ses lèvres sanguines s'étirant, dévoilant ses dents droites d'un blanc immaculé, dont deux canines particulièrement longues dépassaient. « Si tu veux sortir d'ici en vie il va te falloir, tout d'abord, faire preuve de plus de respect, ma petite friandise, mh ? » l'interrogation, montante, un rien plus douce ; mielleuse - quand ses intentions prédatrices rouleraient sous sa peau si parfaite, et réchaufferaient le gris de ses yeux. « Je ne suis pas ce qu'on appellerait du matin... » plus madrée, ses yeux se plissant d'un amusement rafraîchissant, chaleureux. « Et tu vas faire exactement ce que je te dirai. As-tu compris ? J'ai des questions, et si tes réponses me plaisent, alors peut-être t'accorderai-je un présent... », ses lèvres à nouveau s'ourlant d'un petit sourire aux intentions dont elle ne pouvait que se figurer ; joueuse à l'excès et déesse inflexible à la perversion, dans tout ses aspects, plus qu'évidente.
Et à l'assentiment de Lola, Lucrezia ronronnera un plus doucereux encore « Bonne fille. », relâchant très lentement la prise à sa gorge, à dessein de s'en épargner l'appel au vice ; le sang y pulsant rendant de plus en plus fine sa tolérance & sa patience. Puis, son sourire dans la voix, enjôleuse, à faire peser sur elle un regard mêlant un intérêt intense - trop même sans aucun doute -, et des faveurs toutes acquises, elle rajoutera
« Comment t'appelles-tu, et qui est cet Oscar à qui tu parles ? Je ne sens la présence d'aucune autre âme ici. En quelle année sommes-nous, et qu'est-ce que cette camera ? », le dernier mot empreint, plus encore que le reste, d'un accent pur.
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Nara
Lun 16 Sep - 12:55
Lola Raibauda
J'ai 25 ans et je vis dans la périphérie de la ville de Gap, France. Dans la vie, je suis ingénieure informatique et je m'en sors pas trop mal. Tête brûlée. Ne croit pas au surnaturel. Sa curiosité la perdra.
Lola retenait son souffle tandis que la blonde manipulait sa caméra, et avait en prime l’air de vouloir la jeter par terre. Mais lorsque la jeune femme exposa sa théorie de la comédienne, l’attitude de cette dernière sembla changer légèrement. Est-ce que tout ça n’était qu’un plan pour que Lola rentre dans son jeu ?
Visiblement, c’était probable. Vu la conduite lascive de l’inconnue, la rouquine se demanda aussi si Oscar ne l’avait pas embarquée dans un genre de rendez-vous complètement barré avec une femme qui l’était tout autant, pour sortir un peu son amie de sa zone de confort et de la solitude. Le regard de Lola tomba sur les dents alignées et les canines particulières de la blonde, et ses yeux s’écarquillèrent tandis qu’elle s’avança en l’interrompant à moitié.
« Ouaaah, ce sont des prothèses ? Elles ont l’air super bien faites ! » Puis en voyant l’air de la dame, la rouquine se ravisa et leva les mains à hauteur de son visage pour s’excuser. « Pardon, continuez. Je corrige, vous êtes donc un vampire, c’est ça ? »
Vampire, oui. Ce qui expliquait qu’elle avait autant l’air de vouloir la bouffer – ça retirait un peu du côté flatteur cela dit. Elle qui croyait que la comédienne était tombée sous son charme. Lola s’efforça de ne pas pouffer de rire à cause de ses pensées, tentant de rester dans cette idée d’escape game farfelue. Cela dit, le regard de la blonde avait réellement quelque chose d’envoûtant, que la demoiselle mettait sur le compte de sa maitrise de la scène. Elle exagéra une sorte de petite révérence un poil insolente en entendant les conditions de l’inconnue, accompagnée d’un hochement de tête pour affirmer qu’elle répondrait à ses questions.
« Je m’appelle Lola. Et Oscar, c’est probablement celui qui vous a engagée. » Elle secoua la tête, comme si elle se remettait en condition. « Enfin Oscar est un ami proche, d’habitude quand on explore des lieux comme ça on vient à deux. Mais bizarrement il n’a pas pu être là aujourd’hui, et comme par hasard je tombe sur vous. D’ailleurs, vous êtes… ? »
S’il n’était vraiment pas là comme elle l’affirmait, il attendait sûrement le retour des images, et le vlog de la demoiselle. C’était très fort, elle admirait ses efforts. Et la comédienne jouait à merveille la confusion d’un être qui se réveillait d’un sommeil de plusieurs siècles. Alors la rouquine émit un léger rire amusée.
« 2024. Et une caméra, c’est un objet fragile qui capture des images. Par exemple actuellement, c’est en train d’enregistrer ce qu’il se passe. Donc plus tard, je pourrai regarder les images, presque comme si j’y étais. Vous comprenez ? Mais j’ai vraiment besoin que vous me la rendiez. Promis, c’est pas dangereux, vous ne pouvez pas être blessée à cause de ça. »
Quoique, la réputation sur le net éventuellement pouvait être ruinée par une caméra, mais en l’occurrence ce n’était pas vraiment un risque que la dame courait.
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Basalte
Lun 16 Sep - 17:57
Lucrezia
Je suis une vampire millénaire et j'ai été libérée par Lola. J'aspire à l'hédonisme, la vengeance & à la domination des mortels et j'aurai ce qui m'est dû. Sinon, grâce à ma chance infernale, je possède une docile humaine au sang grisant & pleine de savoir et je le vis parrrrticulièrement bien. 🜚 Avatar par Ellaenys
A voir les doigts de l'humaine aller pour s'approcher de ses canines, Lucrezia sourit d'autant plus. La réalisation n'en serait que plus brutale lorsque les certitudes de Lola s'écrouleraient les unes après les autres, ou plutôt d'un seul coup, quand la jeune femme assemblerait tous les indices & les preuves bout à bout.
« Je m’appelle Lola. Et Oscar, c’est probablement celui qui vous a engagée. Enfin Oscar est un ami proche, d’habitude quand on explore des lieux comme ça on vient à deux. Mais bizarrement il n’a pas pu être là aujourd’hui, et comme par hasard je tombe sur vous. D’ailleurs, vous êtes… ? »
Et alors que la jeune femme répondait à ses questions, la vampire pointait l'oeil la caméra dans sa direction – quand de ses doigts si graciles aux ongles pointus et à peine longs, comme taillés la veille, elle caressait distraitement l'écran où l'image de l'humaine était retranscrite. Fascinée d'une telle évolution, mais non point arriérée comme ces paysans d'un autre temps dépeint au cinéma. Le comment lui échappait, mais l'idée même de pouvoir capturer les images lui semblait naturelle. Connaître les méthodes employées la captivait désormais et à sa soif de l'humaine s'ajouta celle de toutes ces nouveautés qu'elle n'aurait pu que fantasmer, lors qu'elle arpentait l'aile des sciences en son château. Si ce qui lui semblait être une roturière pouvait s'offrir pareil assemblage complexe, sûrement même magique, alors quelles autres merveilles pouvait-il exister ? Des chars sans chevaux, plus rapides que le plus rapide des mustang ?
« Ferme la porte, Lola ♪ » prononça-t-elle pour toute réponse, de sa voix liquoreuse et d'un ton presque chantant. Non pas qu'elle souhaitait empêcher toute fuite, car elle le savait cela n'était pas dans l'idée de la jolie petite rouquine – et fût-ce le cas, la pauvrette n'aurait le temps de commencer courir qu'elle serait déjà rattrapée. Non. Cela n'avait vocation qu'à instaurer à la discussion son propre rythme, et en prendre le contrôle. Elle ignorera sa question pour plutôt la laisser poursuivre et répondre aux siennes.
« 2024. Et une caméra, c’est un objet fragile qui capture des images. Par exemple actuellement, c’est en train d’enregistrer ce qu’il se passe. Donc plus tard, je pourrai regarder les images, presque comme si j’y étais. Vous comprenez ? Mais j’ai vraiment besoin que vous me la rendiez. Promis, c’est pas dangereux, vous ne pouvez pas être blessée à cause de ça. »
Les mouvements de la demoiselle, par sa lampe frontale, faisaient se refléter le faisceau tantôt sur les pierres antiques, tantôt sur les miroirs abimés, en rappelant par ces touches de lumières réfléchies toute l'étendue des ténèbres qui les entouraient et continuaient de grandir. Toute la vastesse du tombeau comme flottant quelque part dans l'encre d'une autre dimension... ou comme sur le plateau d'une série horrifique.
A mesure que l'humaine parlait, qu'elle se mouvait, la Romaine s'intéressait de plus en plus à ce qu'elle voyait sur ce petit écran qui éclairait son propre visage dans la pénombre. Fascinée. Intéressée, piquée dans son fort de pure esthète d'une intuition ; d'un instinct qu'elle pourrait peut-être en faire quelque chose. De tout temps les images avaient fait le monde. L'on avait, très tôt, représenté les dieux & les déesses, et prêté des légendes comme conté des histoires à leur propos. Les idoles avaient donné naissance à l'idolâtrie et avec elle des sentiments forts, puissants, à même de soulever les masses et de les faire s'unir sous une bannière commune, à l'ombre de mythes auxquels ils pouvaient s'identifier, et surtout craindre. De rassembler les clans autour du feu, d'une histoire qu'ils partageaient. On les avait sculptés puis peints, de plus en plus majestueusement alors que les techniques progressaient et les courants artistiques variaient, évoluaient tout comme la société humaine dans son ensemble – les croyances d'autrefois se muant, protéennes, en légendes au sens à chaque fois un peu plus différent. A certains égards, lorsque la vampire regardait en arrière, c'est avant tout par le prisme de l'art & du progrès qu'elle voyait la race humaine, les époques. Elle qui d'un battement d'yeux pouvait voir une nouvelle génération naître avait vu chez eux, depuis son aube, la même propension à aimer le fictif, et se rassembler autour et y trouver un sens communautaire qui faisait le ciment de la civilisation même. Lucrezia elle-même y avait toujours été particulièrement sensible, et son coeur avait toujours vibré de la créativité, du besoin viscéral d'Art qui était les leurs. Et elle voyait dans cette caméra, dans la façon dont le profil de la rouquine se sublimait à la lumière de sa lampe, dont l'éclat enflammait par les reflets sur la vieille pierre le cuivre de sa crinière, une révolution.
Ce que l'oeil seul pouvait capter il y a de cela quatre siècles, la beauté et la perfection, la splendeur, la jeunesse insolente, la divinité. Tout ce qui avait toujours fait du féminin une arme, et à ses yeux la saveur de la vie ; esthète absolue qui voyait la beauté & notait les détails de toute chose, et particulièrement là où elle rayonnait & coulait comme le Soleil invaincu dans un ciel pur. Tout cela pouvait à présent être capturé, peintures mouvantes qui, elle le savait, pouvaient bénéficier de bien des artifices pour magnifier l'existant. Le pouvoir des images...
« Fascinant... » l'accent plus marqué encore qu'elle semblait à moitié se parler à elle-même. La vampire reprendra :
« Tu es donc une aventurière qui explore les lieux abandonnés. Pourquoi ? Vous enregistrez toujours vos expéditions ? », se rapprochant de Lola, avec une courte pause, « Oscar sait que tu es ici sans lui ? »
La Romaine se rapprocha un peu plus encore lors que l'humaine répondait, finissant par lui tendre sa caméra de gestes lents, élégants doux & étudiés ; la tenant précieusement au coeur de sa paume comme un objet précieux rendu à sa légitime propriétaire, d'un respect dû, cousu de manières & de tout autant d'élégance qu'elle était faite. Et c'est armée de son magnifique, perfide et si plaisant sourire qu'elle répondra enfin, son regard, aussi langoureux que profondément intense et entièrement acquis par la rousse, pesant sur elle.