« Deuxième étoile à droite et tout droit jusqu'au matin. » (avec Rein)
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Crédits : Moi
Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Jeu 29 Aoû - 18:42
Capitaine James Hook
Je fais parti des 8 salopards, maître incontesté du monde imaginaire depuis que j'ai tué Peter pan. Dans la vie, je suis capitaine de la flotte et immortelje m'en sors parfaitement (même si je compte bien aller plus loin encore). Sinon, grâce à ma notoriété, je suis célibataire puisque tout le monde à peur de ce que je pourrais faire si on me trahi. ► Il a perdu son frère Louis, tué par Peter Pan ► Il a un pantalon en écaille de croco qu'il adore
Il y a une distinction nette entre les Hommes. Que cela soit leur âge, leur sexe, leurs principes ou leurs opinions, aucun humain ne ressemble à un autre. Et d’ailleurs, il est rarement possible de prédire les actions d’un individu efficacement en ne prenant pour seule critère que sa propre existence. Ainsi, peu de monde aurait pu prédire la réaction diabolique, et bien peu conventionnelle, du Capitaine James Hook. Ce dernier, depuis sa chambre de capitaine, observait une carte des étoiles qu’il avait maintes fois parcouru pour en chercher la zone la plus propice à son évolution professionnelle. Un sourire mauvais, il se leva alors que sa seule main encore disponible enleva la calle retenant l’important papier pour qu’elle se roule d’elle-même. Toujours de sa même main, il approcha ses doigts de son visage et tira sur sa barbe naissante et hirsute.
- MOUSSE, hurla-t-il alors que son galion lui-même sembla trembler sous la peur de son cri.
Un petit garçon apparu à la porte de la chambre qui était ouverte. Il se plaça le dos bien droit, le corps raide et la peur au ventre. Peter Pan n’était plus. Mort depuis plusieurs années déjà. Hook, lui, avait pris les rennes du royaume et de la magie. Il ne vieillissait plus. À l’image du petit enquiquineur qu’il avait fini par pourfendre, il était incapable de vieillir et de mourir. Son corps se soignait par la magie qu’il avait emmagasiné grâce à sa plus grande et impressionnante découverte.
- Où est Mousse ? s’approcha-t-il du petit avant de le soulever de terre comme s’il ne pesait pas plus qu’une plume. - Il… il.. il…
L’hésitation agaça Hook qui envoya le corps du malheur contre le mur. Il lui laissa le temps de se relever, se retournant vers son bureau dont il poussa l’encrier et la plume pour y poser son postérieur dessus. Croisant les bras. Son moignon de bras visible par le petit qui déglutit faiblement. Peter Pan était mort… et Hook était devenu l’être le plus puissant de cet univers.
- Vous l’avez tué hier, mon capitaine.
Oh. Il est vrai qu’il faisait très souvent cela. Depuis la mort de Peter Pan, beaucoup de chose avait changé dans sa vie… et un sourire macabre et dangereux étira les lèvres de notre capitaine dans une moue évidente de méchanceté. Son premier Mousse, celui pour qui il avait donné confiance et amitié, l’avait trahit sans la moindre raison. Un combat comme un autre avec Peter Pan. Un des nombreux combats. Mousse l’avait trahit et il avait éventré cette infâme porc de sac à merde devant son équipage tremblant. Pour les autres, il ne souvient jamais très bien. Ce n’était pas comme si cela était important. À cette époque, il n’y avait qu’une chose d’importante cependant : Peter Pan devait mourir. Sa haine contre ce petit être était légitime, bien que James Hook n’avait aucune envie de l’expliquer à quiconque.
Il suffisait de réfléchir pourtant.
Dans ce pays imaginaire, il n’y avait que des enfants perdus, des indiens et des pirates, si on excepte donc toutes les créatures magiques qui y vivent. Pour qu’un adulte existe alors dans ce monde sans être indien, il fallait qu’il soit tout d’abord… un garçon perdu. Et Peter Pan n’avait jamais apprécié que les enfants perdus grandissent, voilà pourquoi il avait toujours une bande de jeunes autour de lui. Et pour les plus vieux ? Il suffisait de réfléchir. Peter Pan tuait les enfants qui grandissaient dans son petit groupe « familial » pour en attendre de nouveau qu’il allait lui-même chercher. Ainsi, il continuait de vivre insouciamment sans même remarquer l’horreur de ses décisions.
James Hook avait été un enfant perdu. Un enfant innocent comme les autres jusqu’à ce que Peter Pan tue son grand-frère avec qui il était arrivé : Louis. Quand Hook avait compris cela, il s’était enfui et avait fondé un groupe de survivant du tyrannique et bien moins gentil que ce que l’on pense Peter Pan. Hook avait prit les devants, il était devenu le leader du groupe et c’était ainsi qu’avait été construit leur bateau. Peter Pan avait bien sûr essayé de l’empêcher, il l’avait combattu, mais sans jamais réussi à arrêter l’inébranlable soif de liberté qui étreignait le cœur des pirates. Ils avaient construit plusieurs bateaux, l’un ne flotta jamais, un autre avait été mal proportionné et penché, et le dernier n’était pas assez grand. Il fallu donc des essais, des échecs et pendant ce temps, les survivants du sociopathe avaient augmenté.
La troupe des pirates était né. Le capitaine avait pris sa place. Et tout le monde voulait voguer loin de ses eaux tumultueuses et dangereuses pour revenir dans le monde pas-imaginaire… Sauf que cela avait été impossible. Les eaux de l’île les ramenaient toujours au point de départ, les faisait sans cesse revenir vers les rivages. Si richesse ils trouvèrent, cela ne fut que dans des bateaux égarés par la brume noire. C’était une zone de l’île d’où aucun canon envoyé en repérage n’était jamais revenu. Et de temps en temps, une ruine ou un cadavre en sortaient sans savoir ce qu’il pouvait se retrouver dedans. Et petit à petit, le groupe de survivant était devenu les pirates que l’on compte dans les histoires.
Des combats en combats. Peter Pan était le seul ennemi commun à chacun. Personne ne voulait voir ce sale morveux réussir à gagner le combat. James avait perdu sa main, et Peter Pan en avait ressentit de la fierté. Il avait même réussi à lui coller un crocodile au train qui voulait le manger après avoir pris goût à sa viande. Les pirates, dont Hook en tout premier, finirent par devenir de plus en plus vicieux, méchants, et insensibles à la mort des autres. Ils kidnappaient les enfants perdus pour affaiblir Peter Pan et pour l’atteindre. Ils trichaient, volaient, incendiaient, arrachaient les ailes des fées ou prenaient en otage des sirènes qui pourraient les renseigner.
Puis. Ils avaient gagné.
Sortant de sa cabine, le petit toujours au sol et regardant ailleurs, il s’extirpa de ses souvenirs. À peine. Remontant sur le pont, il remonta la tête vers le haut du mat, là où un corps avait été épinglé pour pouvoir y rester à tout jamais. Peter Pan avait toujours eu la solution pour que les pirates puissent rentrer chez eux. Il savait voler et les pirates ne demandaient qu’à apprendre pour rejoindre une réalité plus plaisante pour eux. Ce refus de partage venait de son insupportable caractère. Et maintenant il n’était plus qu’un corps se décomposant et tombant. Dès qu’un morceau se décoller du mat, on l’attrapait pour l’y remettre avec une colle plus puissante encore. Peter Pan n’avait pas donné son secret, mais les pirates avaient réussi à le trouver. Et une fois Peter Pan mort, il n’avait pas fallu très longtemps aux pirates pour apprendre plein de choses incroyables sur le monde imaginaire.
Comme la raison de sa longévité. Peter Pan avait été un enfant perdu, lui aussi. Comme tous les autres. Et alors qu’il explorait l’île, il était tombé sur le secret le mieux gardé des fées et des sirènes. La fontaine de Jouvence. Quiconque buvait de cette eau délicieuse et écarlate comme le sang, devenait immortel et arrêté sa croissance. Hook sourit à peine.
Il avait tué Peter Pan, il avait tué le crocodile divin, puis il avait fait en sorte de tuer sirènes et fées gardienne de cette eau avant de la boire. Il était devenu un être supérieur. Et il avait fait explosé cette fontaine pour que plus personne ne puisse s’y abreuvé après lui et le contingent de quelques élus qu’il avait choisi. Une fois tout cela fait, il avait trouvé la solution pour faire voler, si ce n’était pas lui, au moins son vaisseau. Il n’y avait rien à craindre maintenant. Le monde était dans son bon axe… même s’il se sentait terriblement seul. Rejoignant le gouvernail, un matelot, de ceux qui faisaient partit des élus, approcha et l’aida à mettre sa prothèse convenablement.
- Hook, fit-il, on nous annonce l’arrivé d’un petit groupe de sirènes vengeresses. - Préparez-vous à manger des sushis ce soir, répondit-il de son petit sourire machiavélique.
En réalité, ils ne mangeaient pas les sirènes. Elles n’étaient pas bonnes. Oh. Si seulement ils pouvaient trouver la solution pour qu’elles puissent avoir des jambes, peut-être les utiliserait-il autrement. Certains de ses matelots, il le savait, apprécié particulièrement de venger les leurs en les profanant. Hook ne s’en occupait pas. Il avait maintenant une flotte de cinq navires et n’avait plus l’envie de s’intéressé à ce que chacun d’eux faisait. Les sirènes, comme les fées et autres créatures qui étaient maintenant devenu esclaves de la présence des pirates sur les lieux, avaient un mal fou à accepter leurs nouveaux statuts de faible et de soumis. Comme s’il fallait leur expliquer à nouveau. Il attrapa une poche dans lequel se trouvait une quantité importante de poussière de fée, et il se la jeta dessus avant de se mettre à l’éviter. Même s’il ne mangeait ni ne profanait les bouches des sirènes par vengeance, il appréciait de les tuer en leur transperçant le cœur ou en les égorgeant. Après tout, avant tout ça, quand il était entre l’adolescence et la vie adulte, il était tombé amoureux d’une sirène.
Elle lui avait arraché le cœur en essayant de le noyer pour la solde de Peter Pan.
Elle s’était immiscé dans ses rêves, dans son cœur, dans son âme de son adorable visage de fripouille, elle avait écouté son plaidoyer, elle l’avait compris –le croyait-il- et elle avait essayé de le tuer. Il l’avait retrouvé, depuis sa mise au pouvoir, et il l’avait laissé mourir au soleil chaque jour, ne lui offrant qu’un peu d’humidité la nuit avec de l’eau croupi et sale. Elle était morte très lentement. Peter Pan l’avait trahi en lui donnant le besoin de liberté. Elle l’avait trahi en lui rajoutant le besoin de la vengeance. Depuis, il n’était que ça. Vengeance et haine. Il lui fallait trouver une nouvelle raison de combattre, une nouvelle mission depuis qu’il n’avait plus aucune cible à abattre. L’île imaginaire n’était plus. Les fées étaient toutes enfermées dans des camps de concentration, utilisés pour donner de la poussière en les frottant contre des rapières qui leur arrache la peau et esclaves. Les sirènes étaient traquées et retrouvaient, puis découpé pour nourrir les chiens et les loups qui étaient élevé sur la terre ferme. Le groupe des originels, lui et les sept élus, étaient les plus vieux et immortels, et chacun savait que l’autre ne pouvait être tué ou trahit. Leur vie était lié chacun de l’un de l’autre. Il approcha de la zone décrite par son second pour voir un groupe de guerrière poisson contre un rocher. L’une d’elle semblait vouloir repartir, comme si elle savait que sa présence était une mauvaise idée. Mais c’est trop tard.
L’attaque fut rapide.
Sans qu’elles puissent avoir le temps de voir arriver, il trancha la gorge de celle qui semblait la plus enclin à venir l’attaquer avec son Hook parfaitement aiguisé. Une autre essaya de s’enfuir mais l’harpon de son second la transperça avec une rapidité rare. Ce n’était pas un groupe d’escadron vengeur. Qu’un petit groupe de sirène qui s’approche trop près des vilains hommes. Son ami fut le premier à mettre le pied sur l’eau, faisant semblant de pouvoir marcher dessus alors qu’il attrapa la queue de la dernière.
- Laisse-là partir. Il faut bien que l’une d’elle fasse passer le message. Si elles ne restent pas à leur place, elles mourront toutes.
Attrapant le premier des cadavres, Killian attrapa le second et tout deux marchèrent vers la plage en parlant de leur prochaine mission. Il fallait tout mettre en place mais les anciens matelots étaient tous extatique à l’idée de rejoindre les étoiles pour régner sur plus encore. Ils s’approchèrent d’un énorme bâtiment fait de branches et de feuillage. Léo sursauta alors qu’il somnolait un peu. Il observa les deux cadavres avant de relever les cheveux de l’un d’entre elle. Derrière lui, des pleures et des cris se firent entendre.
- Un kelpie qui refuse de se conformer aux règles, expliqua-t-il en haussant les épaules alors que le cri se tut.
Il prit les deux corps et rentra à l’intérieur suivit par Hook et Killian qui s’amusaient du sifflotement joyeux de leur troisième comparse. Il y avait des cellules avec des créatures diverses, des cages avec ou des créatures ou des loups. Il y en avait même sur le plafond, et tout autour d’eux gravité des fées qui virevoltait faiblement. Leur chaine autour du cou était magique. Elle permettait de les punir sévèrement pour ceux qui en avaient la bague associée. Une fois la magie obtenue, ils pouvaient faire tout ce qu’il voulait. Léo posa les corps sur une table et n’hésita pas à se mettre à l’ouvrage. Il attrapa une grande hache et découpa les morceaux avant de découper la cage thoracique et d’en sortir une pierre. Le cœur d’une sirène. Il tendit l’objet ensanglanté à Hook et la seconde à Killian qui s’empressa de la mettre à la bouche pour en lécher le sang. Grâce à un système penché, le sang des sirènes se déversaient dans des sots pour être récupéré. Le sang des sirènes était une drogue… Une drogue très puissante et addictive. C’était comme ça qu’il avait soumis les sauvages et leur famille. Ils ont donné leur âme pour ce liquide. Killian en était totalement accro lui-même et avait même fait limer ses dents dans l’espoir d’y goûter à même le corps d’une sirène quand il le souhaite. Hook, lui, préféra nettoyer le sang et n’être addict à aucune substance qu’au pouvoir et à la domination.
- J’aurais besoin d’un nouveau mousse, reprit le Capitaine. - Tu as fait quoi au dernier ? - Est-ce vraiment important ? - Non, Léo siffla entre ses doigts et une petite fée à l’œil éteint arriva pour se pencher devant eux.
Habillé d’une sobre robe blanche, elle évitait le regard des pirates et semblait pouvoir s’éteindre d’un souffle. Hook sourit. Il allait dire que les fées n’existent pas pour le plaisir de voir cette petite chose tombé raide mort mais Léo l’arrêta.
- Arrête ! Tu sais comment c’est difficile de les faire se reproduire pour la production de poussières de fée ? Si tu les tues à chaque fois que tu viens, on ne pourra jamais plus en avoir.
La petite fée sembla poser un regard presque tendre vers Léo et le Capitaine le remarqua. Killian aussi. Léo, lui, continua sa découpe sans avoir cette donnée. Il ne les regardait plus.
- Muguet, amènes ton Capitaine voir les Mousses disponible.
La petite fée se pencha vers lui et virevolta toujours de cette manière presque morne qu’elles avaient toutes à se déplacer. Il la suivit pour traverser plusieurs pièces d’où cris et souffrance se faisait sentir. La souffrance se lisait sur les murs et les cris auraient donné la chaire de poule à d’autres. Mais pas à eux. Muguet traversa une zone fait de lumière et se retrouva devant une autre bâtisse bien plus jolie et décoré de verdure.
Les enfants perdus étaient récupérés par les pirates et élevé pour être comme eux. La plupart ne voyait même pas le mal de cette situation. La plupart en était parfaitement heureux. Ceux qui ne l’étaient pas été frappé jusqu’au sang et devait choisir d’être les victimes d’expérimentations ou d’abdiquer. La plupart abdiquait. Il s’approcha des plus jeunes. Certains avaient un regard fier et précieux, d’autres avaient celui de la peur de se retrouver devant LE Capitaine Hook. Il trouva le plus pitoyable de tous, un petit gringalet qui ne survivrait pas à l’hiver si on ne lui donnait pas une couverture. Peter Pan avait été voué comme un Dieu par les indiens, les sirènes et les fées, alors qu’il tuait des enfants. Pourquoi Hook ne le pourrait-il pas ? Parce qu’il n’était pas Peter Pan. Hook, dans toute la pourriture et la haine qu’il avait pour les autres, n’aimait pas tuer les enfants. D’ailleurs, aucun homme adulte n’en tua aucun sauf dans un cas particulier. Il fallait attendre sa maturité et son âge tuable (soit vingt-trois ans l’âge ayant été choisi par les originels et lui-même) pour changer de statut et risquer de mourir à chaque instant. Et le petit qui se faisait corriger par le loup ? Il perdrait une jambe, peut-être, mais rien de plus. Celui sur qui on expérimente ? Il aurait des boutons ou la diahrée. On pouvait le témoigner par l’aménagement de l’espace pour les nouveaux arrivants. Les enfants avaient leur lit, des habits propres, ils étaient instruits et nourrit convenablement. Non. Hook ne touchait jamais aux enfants. Il y avait là tous les âges jusqu’à l’âge adulte. Certains ne sortaient de ce domaine qu’une fois adulte et risquant la mort, sauf dans le cas des Mousse. Il fit le tour. Plus loin, il y avait une fille qui restait droite et une qui se tortillait difficilement pour rester debout.
- Que lui arrives-t-il ? demanda-t-il à Muguet qui blêmit pour se mettre entre l’enfant et le pirate. - Elle est indisposée, Monseigneur, répond l’autre fille à côté en le regardant dans les yeux.
AH. Le peu de fille qui était apparu était protégé de deux manières, restant ici avec Léo ou étant envoyé dans le bateau de Georges. Celui des originels qui était plus attiré par les hommes que par les femmes. Ainsi, les femmes, bien que pirates et pouvant mourir à tout moment, ne risquait pas la profanation de leur fleur intime. Il laissait les sirènes être agressé à la discrétion de chacun, mais refusait que cela arrive à un enfant perdu.
- Je prends le chétif, fit-il en appuyant sa main contre l’épaule de l’enfant, et les deux gamines devront être prêtes pour le bateau de George dès que possible. - Tu imagines ce que tu ferais si George n’était pas plus intéressé par notre cul que le leur ? demanda Killian avec un large sourire.
George, de ce qu’en savait Hook, aimait les culs de tout le monde. Mais l’idée qu’il ne soit que gay lui avait permit d’assoir une tolérance zéro dans son navire, personne n’oserait une insurrection. Une fois le chétif revenu sur le bateau avec lui, il lui intima de le raser convenablement.
Ce garçon ne fut tué que sept ans plus tard, pendant une attaque de fées rebelles qui se terminant par une hécatombe… de leur côté, évidement. Deux nouveaux navires avaient vue le jour, les deux étant sous le contrôle de Killian. Leur projet était toujours actuel et se mettait en place doucement. Il sortit, toujours habillé de la même manière, sa prothèse en Hook parfaitement mis, pour rejoindre la maison des enfants. Depuis, les deux lieux avaient été découpé. Les filles arrivaient plus facilement à gérer les enfants et à leur apprendre la vie. Il toqua à la porte et Malia lui ouvrit. C’était elle, la petite indisposée d’il y a sept ans.
- Je suis venue chercher un Mousse.
Tout le monde savait que, bientôt, le navire principal allait faire sa première mission dans les étoiles. Tout le monde avait hâte de pouvoir tuer, piller, voler, trousser, ailleurs. Il suivit le chemin du couloir pour trouver des enfants debout devant leur lit. Il passa devant chacun d’entre eux. S’arrêtant sur un garçon très disgracieux. Il donnait l’impression que son corps était fait de mousse –normale elle cache sa poitrine-, et ses cheveux étaient découpés n’importe comment. Hook lui fit relever le visage. L’enfant baissa les yeux. Quelque chose le dérangeait dans ce visage trop féminin. Normal, ce n’était pas un visage d’un garçon enfant mais d’une femme adulte qui se cachait sous la crasse et les habits ample. Il lui lâcha le visage et continua son inspection. Il n’y avait jamais plus de dix enfants par an. Parfois, il n’y en avait même pas un seul. Il s’approcha du dernier, un gaillard à la mine fasciné.
- Je vais prendre le difforme et celui-ci. Deux mousses pour le prix d’un.
Le petit sauta directement sur ses pieds avant de lui faire une révérence et Hook revient vers celui à la difformité étrange et dérangeante. Pourquoi avait-il l’impression que ce gamin n’en était pas un ? Il se retourna.
- Envoyez-les moi demain. S’ils ne sont pas à l’heure, ils seront punis.
Et les punitions, jamais mortels, donnaient parfois envie de mourir. Il faisait ça pour qu’on continue de le craindre, de vouloir se défendre, se protéger. Personne ne pouvait l’atteindre. Il était tout puissant. Et il ne savait pas qu’il avait fait rentré une sirène banni et en colère dans son navire.
Le lendemain, il apprit que les deux nouveaux étaient arrivés. Un matelot leur faisait la visite des lieux jusqu’à toquer à la porte. Il se courba avant qu’il ne fasse un signe de la main. Torse nu sur son fauteuil, une jambe par-dessus l’accoudoir, il ressemblait à un roi que rien ne pourrait atteindre. Killian était à côté en train de siroter sa boisson favorite, du sirop de sang de sirène avec un peu de menthe et de citron. Le matelot fit faire le tour sachant que les deux mousses devront servir leur maître ici le plus souvent et repartit pour leur montrer leur appartement.
- je pensais que tu ne voulais pas laisser une fille avec un garçon. Tu as changé d’avis sur l’utilité de leurs jambes écartées ? voulu-t-il savoir. - De quoi tu parles ? il prit son verre et vida d’un coup sec le fond avant d’en faire un bruitage heureux. - De tes deux mousses. Le gros costaud et la petite. Elle a l’air proche de l’âge adulte en plus. - Mhh…
Hook comprit alors ce qu’il clochait dans le second et pourquoi il le trouvait difforme et un petit sourire amusé se fit sur son visage. Il se leva pour rejoindre la petite chambre, pour une personne, qui se trouvait juste à côté de celle du capitaine.
- Celui-ci va dormir ailleurs, désigna-t-il la jeune femme caché toujours.
Aussi, il n’avait l’habitude que des sirènes ensorceleuses et des petites filles. Comment aurait-il pu voir une femme dans un costume d’enfant ? Et personne ne l’avait vue non plus à l’orphelinat, sinon on lui aurait fait la réflexion avant. Killian pouvait sentir une femme à des kilomètres tant il avait appris à apprécier le sexe sous toutes ses formes. Hook attrapa la main de la dite inconnue avant de faire sortir Killian.
- Tu dormiras ici, avec moi.
Et il comptait bien la tourmenter, parce qu’il avait appris à force d’immortalité et de jeunes femmes adeptes d’activités, tout ce qu’il fallait savoir. Les indiennes aussi pour un peu de sang de sirène étaient prête à plus d’une position et beaucoup… beaucoup d’imagination. Il ne savait pas pourquoi la fille n’avait pas précisé l’être, tout le monde savait qu’avant leur âge adulte, c’était toujours chez George qu’elles allaient… Mais il n’avait pas envie de le savoir. Maintenant, il avait envie de savoir son âge, pour vérifier qu’elle avait bien l’âge pour être tuer, et la torturer jusqu’à ce qu’elle demande grâce et s’excuser d’avoir voulu le tromper. Normalement, le voyage jusqu’à l’étoile qu’il avait prévu d’explorer était à une semaine de vol… Il avait une semaine pour voir s’il la gardait à ses côtés pour la mise à sac du monde ou s’il la balançait par-dessus bord. Elle semblait certainement avoir un âge adulte mais il ne sait pas si elle était à la limite de son âge tuable… C’était déstabilisant et… aussi intriguant. Lui qui s’ennuyer maintenant depuis que le monde était à ses pieds prêt à lui faire l’amour pour rester en vie… La jeune femme allait devenir son passe-temps. Et il allait commencer tout de suite.
- Comment t’appelles tu, petit ? Tu vas devenir mon mousse principal pendant que ton comparse sera l’aide assistant de mon second, alors tu devras t’occuper seulement de moi.
Il eut un sourire mauvais.
- Si tu ne me donne pas satisfaction, il est possible que je te punisse sévèrement.
Il s’approcha et attrapa le cou de la jeune femme dans ses mains. Il remarqua que sa peau était douce sous la pulpe de ses doigts, ça l’excite déraisonnablement. Il la plaque contre le mur, comme il l’aurait fait pour n’importe qui, mais sent que son esprit s’échauffe. - Je te donnerais la fessée devant tout l’équipage, me suis-je fais comprendre ?
Il relâche son cou et se retourne.
- Va me chercher mon repas. Je dois terminer les préparatifs pour demain, puis tu resteras là, debout, devant moi. N’espère pas pouvoir te plaindre.
J'ai l'éternité devant moi et je vis au Pays Imaginaire. Dans la vie, je suis une sirène et je m'en sors mal. Sinon, grâce à ma malchance, le Capitaine James Hook est mon âme-sœur et je le vis très mal. - Elle n'a jamais soutenu Peter Pan - Elle a toujours été pour la liberté des peuples - C'est une rebelle qui déplore que personne, ou presque, ne s'insurge de sa condition d'esclave - Sa sœur, Delphine, a été égorgée par James Hook - Au même moment, en croisant le regard du pirate, Seira a été incapable de venir en aide à Delphine en comprenant qu'il était son âme-sœur - Les sirènes, en osmose entre elles, sont au courant du lien qui lie Seira à James - Pour qu'elle se fasse pardonner ce qu'ils estiment être un acte de trahison, on lui réclame le cœur de James sur un plateau - Seira a erré pendant sept ans avant de réussir à s'infiltrer parmi les pirates - Désormais, elle est seule face à James, son cœur et sa raison...
Tous les enfants grandissent... Tous, sauf un.
Seira avait bien trop souvent entendu l'histoire de Peter Pan. Qui, au pays imaginaire, ne connaissait pas le désormais tristement célèbre Peter Pan ? Lui, le brave et charismatique petit garçon qui n'avait pas hésité à trancher la main droite du capitaine Hook. Lui, qui s'amusait à danser avec Lily la Tigresse jusqu'au petit jour. Lui, qui avait une fée pour meilleure amie. Lui, qui enlevait des enfants à leurs parents pour les garder auprès de lui. Lui, qui tuait quiconque n'entrait pas dans ses bonnes grâces en accusant les autres de trahison. Lui, l'enfant perdu originel, dont la candeur n'avait d'égale que sa cruauté.
Contrairement à toutes ses sœurs qui adoraient s'extasier à propos de Peter pour chanter ses louanges, allant jusqu'à se battre entre elles pour savoir qui aurait le droit de devenir sa femme, la petite dernière, Seira, n'avait jamais éprouvé la moindre fascination pour cet étrange petit garçon. En vérité, c'était même tout l'inverse. Quelque chose chez Peter Pan l'avait toujours affreusement dérangé. Lorsqu'elle avait atteint l'âge de raison — pour peu qu'il y en ait un pour les créatures magiques, la petite sirène avait commencé à affirmer ses opinions, qui différaient radicalement du reste de ses consœurs. Cette fascination malsaine pour Peter Pan était inquiétante et non sans conséquence, car, pour le bien et les intérêts de Peter, le peuple de la mer avait essuyé des pertes incommensurables. Des centaines de sirènes avaient péri pour lui, se sacrifiant au rythme des joutes capricieuses entre l'enfant et le capitaine des pirates. Parfois, frustré d'avoir perdu contre James Hook, Peter Pan condamnait certaines sirènes à mort. Les amérindiens, complices, les égorgeaient sans état d'âme aucun. À l'origine, ils collectaient le sang des sirènes afin de s'en servir comme peinture de guerre, car ce dernier se conservait étonnamment bien. Mais, un beau jour, un homme un peu trop curieux avait eu l'idée saugrenue de porter le liquide carmin à ses lèvres... Et c'est ainsi, qu'une toute nouvelle drogue vit le jour.
Horrifiée par cette forme d'esclavage moderne où les sirènes ne semblaient être que du bétail et de la chair à canon, Seira avait imploré ses sœurs d'entendre raison. En réalité, Peter Pan était bien plus vieux que certaines d'entre elles, puisqu'il était immortel. Alors, Seira était en droit de se poser une question. Même si notre enveloppe charnelle ne vieillit plus, demeure-t-on éternellement l'âme d'un enfant quand l'éternité s'offre à nous ? Ses sœurs, outrées par ce qu'elles estimaient presque être de la haute trahison vis-à-vis de Peter, la pestiférèrent pour seule réponse.
Soit, ses pestes pouvaient bien crever la bouche en cœur pour Pan si cela les enchantait ! Seira, elle, était plus que déterminée à ne jamais ployer l'échine devant l'enfant perdu originel. Non, la petite sirène ne serait l'esclave de personne — pas même de son âme-sœur, ça, elle s'en fit la promesse solennelle.
Le pays imaginaire, lui, était déchiré par les guerres incessantes auxquelles se livraient Peter Pan et le gang des pirates. Des créatures innocentes mourraient, des enfants étaient kidnappés, des fées étaient retenues prisonnières, des sirènes et des amérindiennes étaient profanées... Et pourtant, personne n'était décidé à mettre un terme à cette folie. Même le sacrifice de Lily la Tigresse n'avait pas suffi à arrêter la folie de Pan. Au contraire... La mort de Lily avait été l'étincelle mettant le feu aux poudres. Peter avait explosé de rage, mais aussi de chagrin, car Lily était morte à cause de lui. Il en avait conscience, mais il ne pouvait se résoudre à l'accepter.
Après tout, il avait toujours eu un faible pour Lily.
Aussi, sa disparition le rendit plus impulsif et imprudent qu'auparavant.
Et il en mourra.
*
Peter Pan est mort.
Seira, trop effrayée à l'idée de voir ses espoirs de liberté éclater en mille morceaux, avait d'abord cru à une mauvaise farce. Elle avait eu un rire moqueur devant les mines décomposées et les flots de larmes de ses sœurs, car elles poussaient la plaisanterie un peu trop loin. On ne riait pas avec la mort. Hadès était un adversaire bien trop redoutable pour être sous-estimé. Être immortel ne signifiait pas être invincible, les habitants du Pays Imaginaire le savaient.
Alors, Seira attendit patiemment que ses sœurs mettent fin à leur petite mise-en-scène. Quand aucune d'elles n'arrêta son manège, elle s'agaça tout en secouant par les épaules une de ses sœurs aînées qui, sous l'effet du chagrin, menaçait de mettre fin à ses jours. Cette dernière, prénommée Delphine, n'était pas du genre à plaisanter quand il s'agissait de Pan. On pouvait même dire qu'elle l'aimait profondément. Delphine avait renié sa propre âme-sœur par amour pour Peter Pan. Aussi, les yeux de Seira s'écarquillèrent en réalisant que jamais, ô grand jamais, Delphine n'aurait annoncé la mort de son aimé pour plaisanter.
Elle s'écarta de son aînée, aussi blême que toutes ses sœurs, avant de prendre pleinement conscience du sens des murmures qui commençaient à faire se soulever les océans.
Peter Pan est mort.
*
La mort de Pan n'avait pas été synonyme de liberté. Bien au contraire, un tyran s'était simplement éteint pour laisser sa place à un autre. Le capitaine James Hook, plus adulte et plus cruel encore que Peter, avait renversé le pays imaginaire pour y asseoir pleinement son autorité. Certaines de ses sœurs avaient tout bonnement et purement été massacrées en tentant de préserver la Fontaine de Jouvence de la convoitise des pirates. Leurs alliées, les fées, furent enlevées et placées dans des camps dans lesquels on les forçait à produire de la poussière de fée pour le compte du capitaine.
Tortures, esclavagisme, massacres, profanations... Ce cycle d'horreur n'avait-il donc aucune fin ?
Seira, le cœur lourd et noir, avait fait le choix de suivre son peuple. Ils avaient choisi d'abandonner leur foyer pour devenir nomades. Une sirène avait entendu dire qu'un des amis proches du capitaine, un scientifique fou, cherchait le moyen de conquérir les fonds marins. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'il n'y parvienne. Alors, ils avaient vogué au rythme des courants, tapis dans la noirceur des abysses. Ils ne restaient jamais au même endroit bien longtemps, car, même si James et son équipage n'avaient pas encore trouvé le moyen d'explorer les fonds marins, les sirènes n'étaient pas assez folles pour attendre sagement que cela arrive.
Il était étrange que, du temps où Pan était encore le maître du Pays Imaginaire, personne — ou presque, n'ait pensé à se rebeller contre ce dernier. En revanche, concernant James Hook, les choses étaient bien différentes. Toutes les créatures magiques, à l'exception des amérindiens — bien trop addicts au sang de sirène pour se rebeller, scandaient l'hymne de la vengeance. Mais lorsque Seira réalisa que ses sœurs chantaient non pas en leurs propres noms, mais en l'honneur de Pan... La petite sirène perdit tout espoir de voir son peuple retrouver un jour un semblant de libre arbitre.
*
Delphine, à qui on avait arraché l'amour de sa vie, voulait voir la tête de l'infâme James Hook au bout d'une pique. Comme lui le faisait avec le corps de Pan sur son trois mâts, elle l'exposerait à la vue de tous jusqu'à la fin des temps. Elle s'était entraînée d'arrache-pied pour le terrasser, la rage au ventre.
Mais Delphine, à l'image de Peter, était une femme impatiente. Souvent, Seira observait sa sœur en se faisant la réflexion qu'elle aurait dû être une fée, car ces dernières étaient si petites qu'elles n'avaient de place que pour une seule personne dans leur cœur. Elles étaient incapables de penser et d'aimer plus d'une personne à la fois. C'était également le cas pour Delphine. Seul Peter comptait, même après la mort. Aussi, même si son cœur avait cessé de battre en même temps que celui de Pan, se venger de James demeurait un besoin vital pour elle.
- C'est du suicide, murmura Seira en retenant Delphine par le bras. Les sirènes n'étaient venues à la surface que pour faire du repérage en vue d'une attaque prochaine, acculées contre un énorme rocher. Que comptes-tu faire contre toute une armée ? Non, que peux-tu faire ?! Ils connaissent depuis longtemps les effets de nos chants et ils ne sortent jamais en mer sans leurs bouchons de cire... On ne pourra pas les noyer ! - Je ne veux pas noyer James Hook, Seira, ce serait une mort bien trop douce pour cette ordure, cracha Delphine en reniflant d'un air dédaigneux. Je veux lui arracher le cœur et voir la vie s'éteindre dans ses yeux. - L'océan est le seul avantage que nous ayons contre eux, Delphine. Si tu poses un pied sur la terre ferme... Ils te démembreront avant même que tu n'atteignes ta cible ! - Je ne veux plus rester sans rien faire... Il a tué Peter... souffla la sirène, les yeux rougis de larmes. - Ton sacrifice ne le ramènera pas ! Hurla Seira en forçant Delphine à regarder le navire du capitaine au loin. Il est mort, Delphine ! REGARDE ! Elle appuya avec force contre l'arrière du crâne de sa sœur pour l'empêcher de détourner le regard. Son corps pourri au sommet du trois mâts ! Pan est mort ! - TAIS-TOI ! Vociféra Delphine dont tout le corps tremblait d'une rage froide et meurtrière. C'en était trop pour elle. Voir de ses propres yeux le corps de Peter Pan accroché en hauteur et exposé comme un trophée de chasse était bien trop dur à supporter. Cela ne faisait qu'attiser les flammes de la vengeance qui crépitaient en elle.
Mais il était trop tard, car James Hook et son équipage, pensant à un guet-apens, prirent les sirènes par surprise en les attaquant par les airs.
*
Quand le regard bleu myosotis de James Hook croisa un bref instant celui de Seira, cette dernière écarquilla les yeux, stupéfaite, le souffle coupé devant les iris perçants du capitaine. La sirène eut l'impression d'être foudroyée par un éclair transcendant. Elle était suspendue à ce regard, devenue l'esclave de ces iris envoûtants.
C'est lui.
Leurs yeux se croisèrent, et la créature détourna presque immédiatement le regard. C'était insoutenable. Cet échange n'avait duré qu'une seconde insignifiante pour James, mais pour Seira, c'était tout son univers qui se retrouvait sens dessus dessous. Elle ne pouvait plus penser à quoi que ce soit. Elle avait l'impression de nager dans un monde lointain. Silencieuse, suspendue, raréfiée. Elle ne pouvait supporter de penser ou de parler. Pas un son. Pas un signe. Alors, elle le regarda à nouveau, dans la pleine connaissance de lui, d'un monde au-delà de la réalité. Ce sentiment, cette prise de conscience la possédait comme une folie, comme un tourment...
Elle eut à peine le temps de chasser la stupeur de ses traits que James égorgea froidement Delphine, dissipant la brume qui régnait dans son esprit, la ramenant douloureusement au moment présent. Les yeux de Seira faillirent sortir de leur orbite, encore incapable du moindre mouvement, tandis que le second du capitaine transperçait de son harpon la chair d'une autre sirène. Delphine s'étouffa dans son propre sang, le regard paniqué et rageur, repoussant Seira pour la protéger avant qu'Hadès n'ordonne à Atropos de couper le fil de sa vie.
Ainsi, l'étincelle de vie qui animait les yeux de Delphine vacilla avant de s'éteindre. Elle s'écroula, laissant sa dépouille flotter doucement au rythme des vagues. Ce n'est qu'à cet instant que le temps reprit son cours pour Seira. Elle hurla de désespoir en secouant le corps sans vie de sa sœur aînée. Alors, Killian l'empoigna par la queue pour l'attirer à lui, mais la petite sirène, effrayée, le repoussa d'un coup de nageoire en reculant vainement. Elle se vit mourir juste avant que James n'intervienne.
Laisse-la partir. Il faut bien que l’une d’elles fasse passer le message. Si elles ne restent pas à leur place, elles mourront toutes.
*
Seira, encore sous le choc des récents événements, errait à contre-courant dans les abîmes de l'océan. Elle nageait à la dérive, sans savoir où aller ou vers qui se tourner. James Hook avait égorgé sa sœur, sans la moindre once d'hésitation. Il n'avait montré aucun état d'âme à lui trancher la gorge et toutes les sirènes avaient ressenti la morsure de l'acier contre leur trachée comme si c'était leur propre carotide que l'on sectionnait. Les sirènes vivaient en harmonie. Elles entraient parfois en osmose complète les unes avec les autres — avec une affinité toute particulière dans la mort. Une sirène ne mourrait jamais seule. Aussi, elles savaient quand une autre sirène s'éteignait. Par ailleurs, elles avaient également connaissance des âmes-sœurs des unes et des autres. D'ordinaire, cette information était une heureuse nouvelle. Mais pour Seira, c'était pire que tout.
James Hook, le fratricide, se révélait être son âme-sœur.
"Merde, merde, merde..." Les autres sirènes devaient déjà être au courant du lien immuable qui l'unissait maintenant au capitaine. Tout comme elles savaient aussi que Delphine n'était plus, car Seira et toutes les autres pouvaient ressentir chaque coup de hache qui démembrait Delphine, mais aussi Marina - l'autre sirène qui les avait accompagnés à la surface. Leurs âmes étaient perdues. En profanant leurs dépouilles, les pirates n'avaient pas laissé le temps aux jeunes femmes de retourner à l'écume. Elles étaient condamnées à errer dans l'entre deux à tout jamais, et cette pensée arracha un sanglot déchirant à Seira.
James Hook pouvait bien être son âme-sœur si cela amusait Dieu.
Seira, elle, ne le reconnaitrait jamais comme tel.
Jamais, ô grand jamais, elle ne lui pardonnerait le meurtre de sa sœur.
*
"Comment oses-tu revenir ici ?!" Un courant glacial enveloppa Seira avant qu'une pression écrasante ne la plaque contre le sable. La petite sirène grimaça en se tortillant, la respiration coupée par la force du courant qui pressait contre son dos. Elle toisa ses sœurs avec tristesse, les larmes aux yeux. À leurs regards rageurs, Seira avait la certitude qu'elles savaient. "Vous savez qu'on ne choisit pas son âme-sœur ! Je n'ai jamais voulu de ça ! N'êtes-vous pas les mieux placées pour le savoir ?" Certaines sirènes montrèrent les dents, d'autres menacèrent Seira de leurs tridents affutés. "Je ne le reconnais pas comme mon âme-sœur ! Je ne l'accepterai jamais ! Je renie notre lien !" Se défendit-elle en gémissant sous la pression étouffante du courant magique créé par la sorcière du clan. "Il a tué ma sœur, merde ! Je le hais autant que vous toutes !" Une des sirènes les plus âgées, appelée Nayru, s'avança en levant une main bardée de bijoux. Les autres créatures se calmèrent. Amarantha, la sorcière, allégea la pression sur le dos de Seira. Nayru, dont la beauté était l'une des plus ensorcelantes, s'abaissa au niveau de Seira avant de lui relever le menton. "Alors, prouve-le." La petite sirène se renfrogna. Elle n'avait aucune envie de s'approcher de James Hook. "Qu'est-ce que tu veux, Nayru ?" Cracha-t-elle à celle qui faisait déjà signe à Amarantha d'approcher. "La même chose que toi, Seira... La vengeance." Son ton calme n'annonçait rien de bon. "J'ai été trop laxiste avec toi. J'aurais dû te bannir du temps de Peter." Seira grimaça. Une sirène exilée n'avait que peu de chances de survie. Encore plus depuis que James était au pouvoir. "Néanmoins..." Nuança Nayru en levant un doigt dans les airs d'un air sage. "Je sais faire preuve de clémence. Tu as raison sur un point : on ne choisit pas son âme-sœur." Seira hocha désespérément la tête en sanglotant. Nayru eut un sourire carnassier. Oh, elle aimait voir l'espoir que faisait naître ses mots dans les yeux de la petite sirène. Elle allait adorer le faire voler en éclat. Delphine était son amie. Marina, elle, était son âme-sœur... Et elles étaient toutes les deux mortes. Jamais, elle ne pardonnerait à Seira d'avoir survécu. Elle espérait que James Hook l'égorgerait avec son crochet, au moment même où il se rendrait compte que Seira lui était destinée. Oh, oui, elle comptait bien faire payer à Seira et James la mort de son amie et de son amante. "Alors..." Reprit-elle avec un ton faussement bienveillant. "J'imagine que tu n'auras aucun scrupule à arracher le cœur du capitaine Hook et à me l'apporter sur un plateau nacré, n'est-ce pas ?" Les yeux de Seira s'écarquillèrent. Elle était livide. Oh, non, elle ne voulait pas s'approcher de James. Elle ne voulait plus jamais voir ses yeux bleus. Elle ne voulait plus entendre son ton douceâtre. Elle ne voulait plus imaginer ses lèvres contre les siennes. Plus jamais. Mais l'attraction entre deux âmes-sœurs était bien trop forte pour qu'une sirène puisse y résister. Nayru le savait. Si Delphine y était parvenue, par amour pour Peter, c'était uniquement parce que son âme-sœur, un amérindien, s'était donné la mort après qu'elle l'ait rejeté.
"Fais-le et je lèverai ta sentence, mais si tu penses en être incapable... Sache qu'il est inutile de revenir parmi nous."
*
Sept ans.
Sept années à parcourir les océans, livrée à elle-même. Isolée des autres. Seule. Sept années à épier les moindres faits et gestes des pirates en quête d'informations utiles pour infiltrer leurs rangs. Sept années à voir les créatures magiques souffrir. Sept années à voir les fées se faire massacrer. Sept années à voir disparaître des sirènes pour que d'autres s'enivrent de leur sang. Sept années à se venger des Indiens, grandement complices du génocide du peuple de la mer. Sept années, autant passées à admirer secrètement James Hook qu'à le maudire en souvenir de Delphine. Sept années passées, malgré tout, à attirer et à noyer discrètement les indiennes qui partageaient sa couche.
Sans regret.
*
Amarantha, la sorcière des mers, était à l'origine une sirène parmi tant d'autres. Elle avait une affinité avec la magie, certes, mais elle n'était pas aussi cruelle que Nayru. Les rumeurs la dépeignaient comme une femme jalouse et rongée par l'envie, mais Amarantha avait souffert à cause des hommes. Il y a très longtemps, un amérindien complétement fou, obsédé par Amarantha, réussit à la kidnapper. Adriel, tel était son nom, l'avait gardé captive dans une crique miteuse où l'eau était croupie. À cause de lui et de ses mauvais traitements, sa queue de poisson avait fini par ressembler davantage à des tentacules qu'à des nageoires. Il l'avait torturé, profané et mutilé un trop grand nombre de fois, de manière irréversible.
Ce n'est que lorsque Adriel mourut qu'Amarantha parvint finalement à se libérer de ses chaînes. Ses tourments avaient duré trente ans. Ils avaient noirci son cœur, l'incitant à plonger dans la pratique de la magie noire grâce à laquelle elle décima une partie de la population amérindienne pour se venger. Elle créa la peste, qu'elle s'amusait à relâcher sur les hommes de temps à autre, se nourrissant de leurs râles de souffrance et d'agonie.
Les siècles passèrent, et le monde avait fini par oublier qu'à l'origine, Amarantha était une sirène comme les autres. Désormais, tout le monde la connaissait sous un seul nom : la sorcière des mers.
Aussi, être témoin de la jalousie de Seira était follement revigorant. À travers sa boule de cristal, recluse dans sa tanière, la sorcière avait observé la petite sirène vengeresse. Les corps meurtris des indiennes l'avaient amusé, tandis que la simple vue des dépouilles des hommes indiens, elles, suffisaient presque à la faire jouir.
Oh, comme elle allait adorer être témoin de la suite de cette histoire.
*
Nami, les lèvres pincées, observait avec méfiance le petit garçon étrange qui s'était présenté à elle quelques minutes plus tôt. À l'extérieur, l'orage faisait rage, rendant la mer affreusement agitée. Le navire tanguait dangereusement et plusieurs enfants, fragiles, vomissaient leurs tripes par-dessus bord.
Oh, elle n'avait pas eu le cœur de renvoyer ce pauvre garçon d'où il venait. Elle l'avait recueilli en remarquant les tremblements de son corps et en entendant son estomac crier famine. Merde. Elle avait toujours eu le cœur trop tendre avec les enfants. Elle avait bien cru mourir, sept ans auparavant, quand elle avait tenu tête à James pour défendre Malia.
Elle observa le nouveau venu, qui n'était autre que Seira, de haut en bas, puis de bas en haut et de gauche à droite. "Quel est ton nom, petit ?"
La réponse de Seira, dont la voix se muait parfaitement en celle d'un jeune garçon grâce à un habile tour de magie d'Amarantha en échange des cheveux de la petite sirène, la fit blêmir avant de lui arracher un rire tonitruant.
Ce nom n'allait pas du tout plaire à James.
*
Seira, travestie en jeune garçon, avait le cœur serré et les mains moites. Elle s'était infiltrée parmi les pirates, dans un lieu appelé « la maison des enfants » ; exactement là où James Hook n'allait pas tarder à venir chercher un nouveau suppléant. Le précédent était mort lors de la dernière rébellion des fées. Les pirates les avaient toutes massacrées jusqu'à la dernière — en guise d'exemple.
La plupart des enfants, tous alignés devant leurs lits, sursautèrent lorsque James pénétra finalement dans l'immense chambre où ils étaient regroupés. L'odeur du pirate, douloureusement familière, brouilla les sens de la sirène. Il sentait le patchouli, et Seira pensa qu'elle n'avait jamais senti une odeur plus exquise que celle-ci de toute sa vie.
Non, non, non et non. Bordel de merde !
Lorsqu'il s'arrêta devant elle, le sang de la petite sirène ne fit qu'un tour. Elle sentit ses veines se glacer, la faisant se raidir. Il approcha son crochet d'elle et son cœur s'emballa dans sa poitrine. Une goutte de sueur perla le long de sa tempe quand il lui releva le menton pour l'observer. Alors, elle baissa les yeux pour éviter son regard envoutant. S'il remarquait la supercherie maintenant, tout était fichu.
Fort heureusement, il détourna son attention de la petite sirène pour analyser les autres enfants, et Seira fut presque blessée par un tel manque de considération de sa part. Ils étaient âmes-sœurs, non ? Pourtant, James n'avait pas semblé être perturbé par sa présence. Pas le moins du monde. Voilà qui était rageant. Les indiennes étaient-elles si merveilleuses au pieu pour qu'il ne remarque pas sa propre âme-sœur quand elle se tenait devant ses yeux ? Seira ne put s'empêcher de renifler avec dédain.
Sale baiseur de sauvageonnes.
James, comme s'il avait entendu les pensées de Seira, revint se planter devant elle. Elle blêmit, les sourcils froncés et le regard concentré sur ses pieds. Quelque part, au fond d'elle, elle espérait qu'il l'ait entendu. Quand il la traita d'être difforme, annonçant qu'il la prendrait sous son aile en tant que nouveau suppléant avec un autre petit garçon, elle réitéra son insulte dans son esprit.
Sale baiseur de sauvageonnes.
Elle lui arracherait le cœur, non pas pour l'offrir en cadeau à Nayru, mais pour le garder jalousement, rien que pour elle. Ainsi, elle vengerait Delphine en le tuant, mais elle enfermerait son cœur dans un coffre qu'elle conserverait jusqu'à la fin des temps.
*
Bordel de merde, comment un homme pouvait-il être aussi beau ? Seira serra les dents pour éviter que sa mâchoire ne se décroche devant le tableau qui s'offrait à elle. James, affalé dans son fauteuil comme le dernier des rois, le torse entièrement dénudé alors qu'il remuait d'un air nonchalant son verre entre ses doigts...
Oh, putain, ça craint.
L'odeur du sang de sirène était omniprésente dans la cabine de James. En vérité, il émanait surtout de son bras droit, Killian, trahissant son ignoble addiction. Cette sombre merde avait tué Marina. Il s'était repu de son sang et lui avait volé son cœur. Nayru se serait jetée sur Killian à la seconde où elle aurait senti l'odeur de sa douce sur lui. Qui aurait pu lui en vouloir ? Il fallait être complétement malade pour siroter le sang des sirènes comme si de rien n'était. C'était tout sauf normal. Seira détourna le regard en sentant ses tripes se nouer.
Elle avait envie de vomir.
Le matelot, chargé de leur faire faire le tour du propriétaire, avait à peine commencé à leur montrer la petite chambre où ils allaient vivre quand James y entra à son tour. Son regard plongea dans celui de Seira et elle sentit son corps se raidir imperceptiblement lorsqu'il fut décidé qu'elle dormirait ailleurs. Oh, non. James attrapa sa main pour la faire sortir des quartiers de son nouveau suppléant. Elle étouffa un hoquet à la délicieuse friction de leurs peaux l'une contre l'autre.
Comment ça, elle allait dormir avec lui ? Elle allait être seule avec lui, chaque soir, dans le même lit ?! Seira écarquilla les yeux, bouche bée et l'air complétement paniqué. La petite sirène s'empourpra tout en se renfrognant, les sourcils froncés et le nez retroussé. Malgré elle, son corps exultait de joie, relâchant naturellement des phéromones qui mettraient n'importe quel être humain à genoux. Mais James n'était pas n'importe quel être humain. Il était immortel, et son âme-sœur, de surcroît. Normalement, du fait de leur lien d'âme, elle n'aurait même pas besoin de le séduire pour le faire manger au creux de sa main.
Un sourire carnassier naquit sur ses lèvres lorsque James s'enquit de son nom.
"Je m'appelle Peter." Ouais, exactement, dans tes dents, baiseur de sauvageonnes, nah ! Seira avait choisi ce nom en souvenir de ce bon vieux Peter Pan. Il parut surpris, peut-être même en colère ? Ou bien amusé par tant d'audace, qui sait ? Qu'à cela ne tienne, Seira se félicita pour sa plaisanterie de mauvais goût.
L'idée de s'occuper de James, et seulement de James, attisa un brasier ardent en elle. Il chauffa son corps et son esprit. Si Dieu existait, il devait être bien cruel pour vouloir ainsi tester sa patience. Le sourire mauvais de James lui arracha un doux frisson. Quel genre de punition réservait-il à ceux qui ne lui donnaient pas satisfaction ?
Une partie d'elle-même voulait le savoir.
Une autre, plus sage, lui rappela la froideur avec laquelle il avait égorgé Delphine et le regard de Seira devint glacial tandis qu'elle le toisa éhontément avec un dédain à peine dissimulé. Il s'approcha soudainement, trop soudainement, faisant reculer Seira d'un pas avant qu'il ne l'attrape par le cou pour la plaquer contre le mur derrière elle. Merde.
Malgré elle, la petite sirène gémit, le souffle court et les joues rosées par cette proximité soudaine. Ses yeux se posèrent sur les lèvres de James, un très court instant, avant qu'elle ne détourne vivement le regard. Non, admirer les lèvres de ce salopard était une très mauvaise idée... Mais Seira était une sirène, une enchanteresse, une vile tentatrice... Tout cela faisait partie de sa nature la plus profonde. Alors, elle dut se faire violence pour ne pas répondre aux provocations de James. Elle voulait effleurer ses lèvres des siennes. Elle voulait qu'il passe son crochet derrière sa nuque pour l'attirer à lui et prendre possession de ses lèvres. Ses yeux se posèrent sur un tonneau de vin qui trônait dans un coin de la pièce. Quand il mentionna le fait de lui donner la fessée devant tout l'équipage, elle ferma les yeux en secouant doucement la tête pour chasser cette délicieuse proposition de son esprit. Son parfum l'envoûtait. Malgré elle, Seira s'imagina être possédée par James à même le couvercle de ce maudit tonneau. Il aurait même pu faire ça devant tout l'équipage – pour ce qu'elle en avait à foutre.
Elle savait qu'elle n'aurait eu d'yeux que pour lui, et elle aurait fait oublier à James tous ces putains de regards indiscrets.
Non.
Il s'écarta, laissant la petite sirène pantelante et hagard. Ses jambes, flageolantes, menaçaient de céder sous son propre poids. Elle fronça les sourcils en reportant son attention sur James, l'arête du nez plissait de mécontentement et la respiration saccadée par la frustration. Elle apprendrait à vivre avec tous ces sentiments contradictoires, car elle savait qu'ils cesseraient dès lors qu'elle arracherait le cœur de James de sa poitrine.
Seira s'inclina devant son irrésistible bourreau avant de quitter la chaleur étouffante de l'immense cabine pour rejoindre Malia. Cette dernière, tout sourire, lui tendit un plateau digne des plus grands rois. La petite sirène s'en saisit en levant les yeux au ciel face à tant d'opulence. Les pirates ne possédaient autant de richesse qu'à force de pillages, d'esclavagisme et de sadisme. Pourquoi étaient-ils tous si fiers de leur réussite quand celle-ci était bâtie sur le malheur d'autrui ?
Une rage froide envahit Seira et, avant de retourner dans la cabine du capitaine, c'est à l'abri des regards qu'elle osa cracher dans le plat de James. Quand elle retourna à ses côtés, absolument rien ne laissait transparaître ce qu'elle venait de faire. La petite sirène laissa lourdement retomber le plateau sur le bureau en acajou, juste devant le nez de son âme-sœur, le visage fermé et le regard assassin. "Mon capitaine, ou devrais-je dire Son Altesse, est servi."
Puis, elle recula d'un pas, tout en le fixant avec dédain. Comme il le lui avait ordonné. Seira resta plantée là, juste devant lui, à espérer qu'il s'étouffe avec le repas qu'elle s'était appliquée à assaisonner.
Sale baiseur de sauvageonnes à l'ego surdimensionné.
"Bon appétit."
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Clionestra
Dim 1 Sep - 15:59
Capitaine James Hook
Je fais parti des 8 salopards, maître incontesté du monde imaginaire depuis que j'ai tué Peter pan. Dans la vie, je suis capitaine de la flotte et immortelje m'en sors parfaitement (même si je compte bien aller plus loin encore). Sinon, grâce à ma notoriété, je suis célibataire puisque tout le monde à peur de ce que je pourrais faire si on me trahi. ► Il a perdu son frère Louis, tué par Peter Pan ► Il a un pantalon en écaille de croco qu'il adore
Si James Hook, capitaine des pirates et maître suprême de ce monde, n’avait pas eu l’indication du sexe de son interlocuteur, il aurait mal pris le prénom qui avait été énoncé. Il était communément admis que le prénom de Peter était banni. Le corps, qu’un squelette devenu blanc à force d’être à la lumière et d’être nettoyer pour trôner sur son mat, le rappelait assez souvent. Ainsi, d’ordinaire, il était assez violent avec les êtres idiots qui ne changeaient pas de prénom pour coller à sa divine décision… mais pour le coup, il comprenait.
James savait qu’il avait en face d’elle une délicieuse femme qui voulait le rendre fou. Pourquoi ? C’était là une question bien étrange. Avait-elle envie de mettre fin à ses jours des mains même du tortionnaire ? Cela ne serait pas la première fois… et les sirènes et autres révolutionnaires qui tentaient un coup d’état savaient qu’il n’avait aucun regard pour la mort. Si on le trahit, ou qu’on essaie de se rebeller, il tue. C’était sa vengeance pour les centaines de milliers d’enfants que les êtres magiques avaient laissés tuer. Fées et Sirènes étaient immortelles. Immortellement pour Peter Pan et sa manière de gérer les enfants perdus. Tuant ceux qui sont trop vieux, ou ceux qui lui désobéissent. Il fallait être à la fois charismatique et cruelle pour ainsi gérer le monde. Hook, lui, ne mentait pas. Il prévenait toujours. Il répondait aux provocations. Les sirènes n’étaient chassées que du territoire où ils étaient. Et si elles l’attaquaient, alors il répondait. Il n’était pas Falk, à vouloir explorer le fond des abysses pour y découvrir une nouvelle espèce. Si les sirènes avaient eu une arme capable de le tuer, elle l’aurait utilisé. Falk lui avait parlé d’une sorcière, qui aurait été captive des années auparavant, pendant qu’ils étaient les enfants perdus de Peter Pan. Une sorcière qui serait capable, peut-être, de les tuer. Hook n’y croit pas. Si une sirène était aussi puissante, ils ne seraient plus en vie pour en parler. Mais il laisse Falk à ses recherches qui, de toute façon, ne seraient pas arrêter par un ordre de James.
Et puis, il avait mieux à s’occuper, donc, que de Falk et ses idées saugrenues. Il avait devant lui une femme, parce qu’il pensait de plus en plus à ce qu’elle avait l’âge d’être tué, bien que petite et menue, qui voulait le voir énerver. Cela ne fonctionnera pas. Il sait qu’elle était une femme, et le nom de Peter ne lui allait clairement pas. Il reprit son visage, le remontant de son crochet, afin de voir ses prunelles. Elle s’amusait de lui… mais pourquoi ? Voulait-elle réellement mourir ? Il finit par la lâcher, sans émettre le moindre sourire.
- Ce prénom ne te convient pas. Je vais t’en choisir un autre. je vais y penser, il se mit à réfléchir.
Il voulait quelque chose d’humiliant, assez pour qu’elle n’apprécie pas en tout cas… mais une partie de son esprit ne voulait pas quelque chose qui le soit trop. Il fallait aussi quelque chose de mixte ou de masculin. Il fallait qu’elle puisse continuer son mensonge. Il lui fait un signe de la main, la seule qu’il avait, en lui disant d’aller lui chercher son repas.
Il pourrait l’appeler « Chienne », pour le plaisir de la tourmenter…. Ou des termes beaucoup moins sympathique, qui ne lui plairait pas. Il se demande sa réaction s’il venait à la traiter de « petite pute » devant tout le monde. Il s’assit et commença à enlever sa prothèse, laissant son moignon respirer. Elle revient avec le repas et il la regarda dans ses habits immenses qui devaient couvrir un corps ferme. Son gémissement, quand il l’avait collé au mur, ne lui avait pas échappé… Preuve qu’il fallait pour prouver qu’un terme vulgaire lui irait parfaitement. Il se tend à l’idée. Il aimait baiser avec les indiennes, qui avaient envie de drogue et n’hésitait pas à des fantaisies que l’on cataloguerait de pervers, ou de malsain, pour lui faire plaisir. Parfois, même, plusieurs en même temps se mettaient à lui prodiguer des caresses. James aimait particulièrement se poser sur la plage pour posséder les indiennes alors même que leur père, leur mari ou leur frère les regardait. Après tout, elles avaient été offertes pour le combler… et quand elles commencés leurs actions pour son plaisir, elles étaient parfaitement sobres. Elles le faisaient autant par plaisir que par besoin. James n’avait jamais fait des cochonneries avec une femme qui lui dit non.
Comme Vilkas. Une indienne qui, loin d’avoir accepté la drogue, avait toujours été une aliée. Elle n’a jamais aimé Peter et la mort du jeune ne l’avait pas ébranlé. Elle était une femme belle et courageuse. Et bien que James et elle parlent souvent ensemble, jamais elle n’avait écartés les jambes. Un baiser avait été échangé, et quand James avait voulu la caresser plus intimement, elle avait dit « non ». Ce qui avait suffit. Ce jour-là, Vilkas avait compris que James n’était pas si cruel qu’on le pensait. Il punissait les défenseurs de James et les mutineries… Il utilisait les sirènes et les fées…mais elle, elle était sûr qu’un jour tout le monde serait en meilleur humeur, que le monde serait plus heureux. Il fallait le temps.
Ainsi, donc, assit, il pensait à comment il pourrait la nommer. Il avait envie de la tourmenter, sexuellement aussi, mais il ne savait pas encore comment faire sans lui faire comprendre qu’il savait déjà la vérité. Elle revient et s’écarta. Et une idée commença à germer. Il n’avait pas faim.
- Viens ici, petit toutou, lui fit-il en utilisant un doigt pour lui dire d’approcher.
Il avait poussé son siège, pour pointer du doigt une place entre ses jambes. L’idée qu’elle lui fasse une gâterie le traversa, mais il était encore trop tôt. Elle ne savait pas encore qu’il savait. Oh. Il avait si hâte qu’elle l’apprenne et se renfrogne, et si peu hâte. D’ailleurs, elle le fit. Quand il eut finit de donner l’ordre, elle avait froncé les sourcils, lui lançant un regard de dédain. Il eut un petit sourire. Il se leva pour lui mettre son unique main dans les épaules et la pousser. D’un mouvement, il frappa ses genoux pour qu’elle se mette à genoux là où il l’avait indiqué. Il se remit à sa place, la jeune femme entre ses jambes. Il contrôla ses pensées, bien que l’idée perverse continuer à se faire sentir. Il se pencha sur elle.
- Bien. Saches qu’ici, tu es mon petit chien. Un animal de compagnie que je garde pour moi, fit-il en contournant son visage pour caresser sa joue, remontant dans ses cheveux courts. Tu seras obéissant, heureux de me voir, propre…
Il remonta ses cheveux qui faisaient queue de rats entre ses doigts et soupira. Elle était sale. Comment la faire se baigner sans qu’il sache. Un autre mousse, un qui ne lui aurait pas taper sur le système, aurait eu sa propre chambre. Mais pas elle. Elle, elle sera son petit toutou.
- Si tu parles de ce que je te fais à l’extérieur, je te couperais la langue et laisserait Killian l’a mangé. Si tu te plains, je te fesserais. Si tu ne m’obéis pas, et bien, tu remarques que tu es exactement là où je te l’ai dis. Maintenant, donne la patte.
Elle fit un autre regard noir, refusant, alors, il la gifla pour lui prendre la main et la poser sur sa cuisse, plantant d'abord ses ongles dans sa peau avant de la lâcher pour poser sa main sur la table.
- Quand je te dis de me donner la patte, tu le fais. Maintenant, ouvre la bouche.
Il attendit en la regardant et elle le fit. Miracle. Il prit un bout de viande et lui enfourna dans la bouche. Il la laissa mâcher avant de se lever. La laissant accroupi dans une position de dominance parfaite. Il profita de pouvoir observer ses fesses, à travers le tissu tirer. Elle était belle, il n’en doutait pas. Il prit une chaise qui trainait et la posa devant son bureau, avant de revenir pour la tirer par le bras.
- Tu es un toutou bien dressé, alors tu as le droit de manger proprement et à table. Sois sage, et tu auras le droit à des privilèges. Désobéis-moi, et je te ferais lécher mes chaussures sales pour les nettoyer.
Il la pose de force devant la table. Il colle son torse contre le dos de la jeune femme pour lui donner la fourchette et le couteau, à bout rond il est pas fou.
- Sois propre. C’est toi qui devras nettoyer la porcherie de toute façon. Fini ton assiette. Ensuite, tu iras demander que l’on prépare un bain…
Il souffla dans son cou, très conscient de ce qu’il faisait, même s’il faisait en sorte que ça passe pour un accident. Il lui montre une partie de la pièce, au loin. De l’autre côté du lit, la pièce était coupé par un paravent coincé dans le sol.
- Tu rempliras le bac d’eau et je m’y baignerais… et quand j’aurais fini, tu utiliseras la même eau pour te décrasser. C’est un privilège de pouvoir passer après moi pour un petit chien comme toi. Voilà ton nouveau prénom : Toutou. Ne l’oublie pas.
Il se recule et revient devant la table, à sa place. Il prend de son unique main un livre qu’il se mit à lire. Il avait hâte que la jeune femme craque pour lui montrer ce qu’elle veut réellement. Et surtout… il avait hâte de se débarrasser d’elle, vue l’érection qu’il cachait dans cette position. L’idée de la voir nue dans un bain, sur lui, ruisselante… alors même qu’il n’avait réellement vue que son visage et ses yeux, ça le faisait bander comme jamais. Même trois indiennes sexys n’avaient pas réussi à lui faire une réaction pareille qu’à l’imagination. Pour se calmer, qu’une solution… imaginer George en train de faire l’amour à Killian… ça calmerait n’importe qui.