Dire que Pharell n’avait pas compris serait un euphémisme. Mais au-dessus de ça, elle s’en fichait pas mal. Elle n’avait ni honte de son corps nu, ni des positions parfois étranges que lui avait fait prendre son amie. Alors qu’elle parlait avec Zariah, elle releva un sourcil vers Grigore, à la fois étonnée et un peu inquiète pour lui.

- Vous sous-estimez « l’inimaginable » de Zariah, murmura-t-elle un peu désabusé sans réellement faire cas de la proximité du vampire. Elle est folle.

Elle ne sursauta pas à l’approche de l’humain mais osa un autre sourcil d’incompréhension. Grigore l’avait protégé de cette manière tout à l’heure, face à Wald… mais là, le métamorphe n’était plus. Et elle n’avait pas réellement besoin d’être protégée du reste. Elle pouvait être totalement avalée qu’elle reviendrait dans les cendres et le feu. Elle se laisse faire et observe son téléphone alors qu’elle parlait à Zariah qui, malheureusement, était assez réveillé pour lui envoyer des tonnes de photos, allant de la plus suggestive à celle toute simple. Nelson finit par la laisser et elle observa Nelson expliquait à Goran la situation en lisant sur ses mains.

- Coquine ? qu’elle répète en faisant le signe en langage des signes pour être sur de bien l’avoir compris, elle aime tous les gens de photos. Elle aime pouvoir décrire les actions dans ses romans avec un exemple devant les yeux. Pour elle, c’est une base de données. Et elle accepte qu’on ne la touche que si c’est pour cette raison aussi, même une poignée de main.

Enfin, sauf quand elle aime. Les dragons avaient un amour particulier. Leur cœur était particulier, surtout les femelles. Les dragons mâles aimaient sans discontinue et se faisait des harems de femmes pour les faire procréer leur race. Les dragons femelles, elles, devaient aimer la personne pour pouvoir avoir le droit à un enfant. Les dragons mâles avaient du mal à concevoir, là où une femme amoureuse fera un enfant à chaque fois qu’elle le désirera avec son amant. Elle tapote sur son clavier de téléphone pour parler de Mura et Wald et elle reçoit un « LES LAISSES PAS MOURIR ». Oui. Bon. Elle a comprit. Les informations de Zariah semblaient utiles et elle continue de parler à Alec comme si de rien n’était. Pas du tout perturbé, comparer à lui qui devenait rouge pivoine chaque fois qu’elle s’approchait de lui. Elle se tourne vers lui et fit un sourire. Alec rougit comme une pivoine à ce sourire et détourna les yeux avant que Goran ne lève la main.

- Moi je peux.

Il trouvait la sorcière de feu rigolote, et ça l’amuse de voir à quelle point elle peut être à l’ouest. Pharell soupira à peine, se demandant comment elle devait se faire passer pour une prostituée alors qu’elle n’avait même pas un corps attirant. Alec rougit.

- Désolé, de mon côté je serais incapable de… Enfin. Je suis…
- Ne t’en fais pas frérot, j’ai la même tête moins les cheveux, je serais pris tout de suite, surtout avec Pharell à mon bras héhé !
- Il va falloir que je me change… ou alors j’y vais directement toute nue…, réfléchit la rousse à voix haute mais consciente qu’elle serait incapable d’être excité par la situation.

Elle ne ressentait pas ce genre de chose. Elle ne l’avait jamais ressentit. Zariah avait émis l’hypothèse que les phénix femelles étaient peut être semblables aux dragons femelles. Bien que pouvant ressentir du désir, Zariah avait plus de mal avec l’amour. Et Pharell avait peut-être besoin des deux ? Elle aurait pu faire la recherche pour Murasaki… mais elle savait qu’elle n’avait pas le temps de tout faire. Alec accepta. Bien que pas aussi doué que les autres, ils se débrouillaient et savait pouvoir fouiller les images des vidéos de surveillance de la ville pour prouver qu’elle n’était qu’une victime. L’ambassadeur avait été kidnappé deux heures avant son exécution selon les données récoltées. Hors, deux heures avant… Elle venait à peine de quitter Nelson et Wlad. S’il trouvait une vidéo là montrant loin, alors ils auront tout gagné !


Elle se sentit totalement heureuse après leur innombrable orgasme. Son corps était parsemé de bleus et d’écorchures survenu pendant leur ébat. Elle n’était pas comme la plupart des créatures, les sirènes saignaient et leur blessure rester… bien qu’elles avaient la capacité à ne pas avoir de cicatrice trop prononcé. Leur corps était toujours attirant et bien formé. Mais elle pouvait avoir mal, avoir des bleus et des plaies sanguinolentes. Contre le corps de son amant, elle savait avoir plus de marques qu’elle n’en avait jamais eut. Personne ne pouvait battre une sirène sans risquer de se faire manger le cœur… Cependant, là, elle n’avait pas l’impression que son corps avait été maltraité, au contraire. Son cœur était totalement apaisé alors, qu’enfin, elle avait eu le droit à un Wald rien qu’à elle. Ou Léo. Elle s’en fou. Elle le regarde, alanguis par leur nuit d’amour. La violence de leur acte avait été proportionnelle au bonheur ressentit.

- Jai hâte de vous aimer tous les deux. Si tu me quittes, je te tues, souffla-t-elle alors qu’elle mêla ses jambes difficilement autour de celle de Léo pour placer une main sur son torse et s’endormir.

Et dans son sommeil, elle lui planta les griffes dans sa peau, pour l’empêcher de partir et de bouger. Pour ne pas qu’elle se réveille seule loin de lui. Elle avait compris ne pas avoir fait l’amour avec Wald, encore. Ni n’avoir réellement parlé avec Léo. Mais elle prendrait le temps de le faire. Léo était là, dans ses bras, ou elle dans les siens. C’est un tout. Elle n’avait jamais connu Wald sans Léo, du reste. Elle l’avait compris. Elle avait toujours aimé les deux, et ses doigts contre son torse l’attestaient. S’il partait, elle le tue et lui mange le cœur. Elle dort bien, pour la première fois de sa vie peut-être. Elle fond contre lui et elle plante à nouveau ses griffes comme un chat qui masserait un corps. Elle murmura leurs deux noms dans son sommeil avec un sourire ravi sur les lèvres. Plus tard, elle se réveilla avec une douleur dans le corps. Elle était lourde. Elle avait besoin d’aller se dégourdir les jambes dans l’eau. Ouvrant les paupières, elle essaya de glisser le long du lit pour rejoindre l’eau. Léo referma ses bras contre elle et grogna, mécontent. Elle essaya à nouveau mais il ne se réveilla pas complètement. Elle se colle à lui, toujours nue et caresse son visage de la pulpe de ses doigts.

- Léo, mon amour, si tu ne veux pas que je commence tout de suite à poser pleiiiiiiiiin de questions sur comment tu m’aimes, et tout ce que tu me caches, tu dois me lâcher.

Elle rit et se déplace toujours dans ses bras pour se mettre à califourchon sur lui, toujours ceinturer par son bras musclé. Elle se penche et laisse ses cheveux balayer ce buste d’amour. Elle finit par frotter son corps de manière sensuelle avant de se pencher pour le mordiller sur le coup.

- Si tu ne me lâches pas, susurra-t-il, je vais poser des questions.

Pharell n’a aucunement conscience d’être devenu une proie pour un vampire qui la désire. Pour elle, le désir sexuel est si loin dans son esprit qu’elle ne réalise pas l’attraction qu’elle exerce. Dans son université, où elle a dû se faire passer pour une sorcière de feu, elle était seule et distante… Ce qui a permis de ne pas se poser de question plus loin. Elle réfléchit.

- Si tu me laisses le temps, je peux te prêter un de ses ouvrages. Je les ai tous.

Et elle a tout lu. Mais elle ne prend pas en compte les scènes de sexe. Elle ne comprend pas l’intérêt, pour le moment. Elle laisse l’humain s’occuper de sa tenue en le suivant avec Goran. Le jumeau goule semblait parfaitement heureux à venir se déshabiller. Elle ne comprend pas non plus pourquoi Grigore ne peut pas choisir sa tenue, et elle hausse les épaules.

- La prochaine fois, si ça t’amuse, tu m'habilleras avait-elle proposé avant de disparaître.

Non, clairement, elle est totalement à l’ouest sur ça et se laisse manipuler sans comprendre. Alec parti travailler dans son coin pendant qu’elle cherche à comprendre l’intérêt. Elle demande de l’aide à Goran sur comment faire semblant de vouloir être prise comme Murasaki. Goran rigola.

- Je ne suis pas sûr que la sirène a envie de se mélanger avec les humains.

Elle dirait plus qu’elle veut les manger…. Mais bon, elle pouvait le comprendre. Les humains n’étaient pas intéressants. Elle se regarde dans le miroir et finit par observer le tout. Elle jeta un pied en arrière, touchant ses fesses pour faire une pose plus ou moins tendancieuse. Ils reviennent là où attendait Grigore. Elle se mit devant lui, les mains sur les hanches et elle planta son regard dans le sien.

- Je ne comprends toujours pas pourquoi ne pas y aller toute nue, cela serait plus simple. Tu me trouves vraiment sexy ainsi ? Je ne suis pas Murasaki, ça ne fait aucun effet sur ma poitrine. Oh. Tiens, prends moi en photo pour Zariah, elle sera contente.

Elle tend son téléphone et s’approche de Goran pour pouvoir coller son bras entre sa légère poitrine et elle lui fit un bisou. Elle revient ensuite en sautillant. Plus Zariah est contente, plus elle travaillera et pourra l’aider. Elle reçu un autre message.

- Nelson, tu as été remarqué, fit Pharel en montrant la photo sur laquelle il est en fond. Elle va vraiment finir par venir ici et ça sera la fin de l’archipel, je peux vous le dire moi.

Elle cherche un moyen de garder son téléphone mais ne le trouve pas. Alors elle le jette dans les mains d’Alec et se retourne pour voir partir vers la voiture. Elle prend un bout de son ongle entre ses lèvres et elle se mord. Bon… maintenant, il faut qu’elle trouve une méthode pour passer pour une femme désireuse de faire des galipettes… et qui sait en faire. C’était plus compliqué que le reste.

HRP – N’hésite pas si tu as besoin d’avancer pour l’enquête, elle fait ce qu’elle peut, mais un peu à l’ouest. Elle aura demandé des conseils à Goran donc fera comme elle peut, mais clairement moins que Murasaki (sauf quand Grigore lui parle ? Ou si tu veux qu’il utilise un peu ses pouvoirs, elle se laissera faire donc sera réceptive xD)


Murasaki a rit. Ce n’est pas sa faute. Le corps de Wald / Léo est sous elle et il la touche en l’appelant son ange… Comment ne pourrait-elle pas être heureuse ? Elle est parfaitement joyeuse de cette proximité et de chaque action qui pousse son homme à la toucher. Elle plante son regard dans le sien.

- Je te fais confiance pour me protéger, souffle-t-elle.

Elle n’est pas en état ? Elle le sait. Il le sait. Elle a mal partout de courbature et de bleu… mais même s’il a envie d’elle, ce qui est logique enfin !, il ne lui fera pas plus de mal. Elle le sait, elle lui fait entièrement confiance. Elle se laisse être à lui comme jamais elle ne l’a fait. Elle frisonne quand il la touche et elle note ce qu’il lui propose. Elle embrasse le front de l’homme avant de se lever. Elle n’a pas envie de le quitter… mais elle a besoin de bouger, pour des besoins naturels et surnaturels. Elle marche doucement et prends le temps de caresser les objets dans la maison. Il y a des marques de leur passage endiablé et ça la fait rire. Elle n’a pas regardé tout ça avant. Trop occupé par les assauts de son amoureux contre sa personne. Elle trouve d’abord les toilettes avant de trouver la pièce indiquée. Elle l’ouvre doucement. Elle regarde la chambre qui n’avait subi aucun dommage. C’est triste, une si jolie chambre à l’odeur liquide. Elle regarde autour d’elle. Dans un coin, une bibliothèque se trouvait avec plein d’objet… Elle appelait ça ses « obsessions passagères ». Elle avait commencé la peinture, la photographie, et autres pour pouvoir passer son temps parmi les humains. Chaque étagère avait son kit pour qu’elle puisse reprendre. Même un piano sur le côté et une guitare. Elle touche le piano, fait un air en trois touches avant de continuer à visiter la pièce. Totalement nue, elle se surprend à voir son reflet dans le miroir et de voir la couleur qu’elle a prise en une nuit. Les quelques objets étaient les seuls présents. Il n’y avait sinon rien qui puisse dire que cette chambre lui appartenait. Elle suivit l’odeur de l’eau pour trouver le sol aménagé. Elle observe l’eau limpide un instant avant de s’y glisser. Elle y enfoui la tête, écoute les sons aux alentours. La paix. Elle sait où le chemin la mènerait mais elle n’en a plus envie. Elle ressort de l’eau, humide et décidé. Elle attrape le polaroïd et prends son petit déjeuner. Elle croque dans ses friandises avant de revenir à pas de loups dans la chambre. Elle se doute qu’il va finir par la remarquer, mais elle se déplace lentement, presque sans bruit. Elle pousse le drap au-dessus de sa tête, la luminosité ambiante était suffisante et elle prit une photo de lui. Elle tenait le drap et le poussa jusqu’à ce qu’il soit totalement nu. Elle fit une autre photo de cet être parfait totalement à sa merci. Elle ne peut s’en empêcher. Elle veut des preuves. Elle sourit et en prends une troisième. Elle se penche, laisse ses cheveux caresser son torse et embrasse son front. Il a besoin de dormir. Elle l’a épuisé. Et cette idée fait naître un petit sourire sur ses lèvres.

- Je t’aime, mon amour.

Elle prend une autre photo, une quatrième pour la route et elle les tient à hauteur de sa vue une fois revenu dans le salon. Elle avait pris Wald dans toute sa virilité, dans un sommeil parfait. Il était beau. Alors qu’elle mate un bruit la fit sursauter et elle attrape son cœur dans un mouvement de peur. Elle se fige et se tourne. Elle tremble un peu avant de respirer. Il était là. Il ne lui arriverait rien parce que Wald / Léo, elle s’en fou, l’aime. Elle prend une respiration et pose les photos avant de fouiller dans les affaires de son aimé. Un autre bruit, celui d’un tableau qui tombe vue ce qu’ils avaient fait dans la maison, la fit sursauter à nouveau. Elle sent son corps tendu et la peur lui broie l’estomac. Elle ne peut pas retourner embêter Wald une autre fois. Pas encore. Il ne serait pas content et elle ne veut surtout pas qu’il change d’avis. Alors, elle se pose dans un coin. Elle prend les photos contre son cœur et elle attend. L’image de l’ombre reste dans son esprit et revient comme un cauchemar. Elle veut que Wald débarque, remarque sa vulnérabilité et la prenne dans ses bras. Elle ne veut pas être faible… mais ce monstre n’est pas comme elle. Elle est une sirène, de voix et de chasse. Elle n’utilise pas de magie autre que celle de l’eau, et pas avec une odeur aussi infâme. Elle envoie un message à Pharell depuis le téléphone d’urgence qu’elle a trouvé. « Comment ça se passe ? » Elle reçu un pouce en l’air. Elle mit ses jambes contre son torse et fit de ses cheveux une couverture. Elle se reprendra d’ici que Wald se réveille. Il ne la verra pas faible. Elle se fait la promesse.

HRP – Elle peut très bien s’endormir ou ne pas l’entendre si tu le souhaites, sinon elle sera debout avec les photos à la main avec une tête de coupable bien qu’elle n’a rien fait.