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LE TEMPS D'UN RP

Les faibles ne peuvent choisir leur façon de mourir [Scarlett]

Scarlett Thompson
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Scarlett Thompson
Sam 23 Nov - 3:54

Ruby
Myros

Je suis Ruby Myros, la fille du Dr. Myros, le meilleur médecin que la terre n'ai jamais portée. J'ai 24 ans, et ma vie est exactement comme je la voulais. Le seul et unique homme de ma vie est et sera à tout jamais mon père. Ensemble, nous habitons dans le petit village de Mori ! L'élaboration d'expériences pour le compte de mon père, occupe une grande partie de mes journées. Ça tombe plutôt bien, puisque mon endroit préférée est mon laboratoire.

Informations supplémentaires ici.
J’étais entrain de m’occuper de placer les bouteilles en verre remplies d’eau pour préparer les futures réhumidifications de mon nouveau patient lorsque j’entendais la question du pirate toujours assis sur sa chaise dans mon dos :

- Pas mal pour quelqu’un qui n’a pas de pouvoir. Je ne connaissais pas cette méthode, quel type d’algue c’est, demanda-t-il après son commentaire dont je me serrais bien passée.

Je soupirais probablement assez doucement pour qu’il ne puisse pas m’entendre. Les relations sociales n’avaient jamais été mon point fort. Et encore moins avec un homme dangereux. Je soupirais doucement une deuxième fois à cette pensée. Et mon père qui… Non, pensais-je. Je dois rester concentrée sur mon patient. Et ce, même si je dois converser avec un pirate pour me changer les idées. Troisième soupire, cette fois-ci un peu plus long, et accompagné de larmes aux yeux que j’essuie rapidement avant de me retourner.

- Ce sont des algues de la famille des Ulves. Plus précisément l’espèce Ulva rotundata, déclarais-je en plantant mes yeux dans les siens. Comme vous avez pu le remarquer, j’ai un attrait particulier pour la recherche médicale. C’est de cette manière que j’ai testé différents composés et leurs actions sur la cicatrisation des plaies. Cette espèce, une fois désalinisée correctement, a démontré les meilleurs résultats, avec une guérison presque doublée sur des plaies de tailles égales.

Je reprends le rangement de mes outils de travail, tentant de m’occuper physiquement également pour maximiser mes chances d'esquiver mes pensées. Je recommençais à paniquer intérieurement, en repensant à mon père, lorsque le pirate ouvrait de nouveau la bouche. Cette fois-ci, concernant son ami et ses idées de vengeance. Cette fois-ci, j’étais d’accord avec lui.

- Je vous souhaite de réussir cette quête vers la vengeance, pirate. Ils ont…, commençais-je en détournant les yeux, incapable de terminer cette phrase. Mon père était quelqu’un de bien. Et il était aussi tout ce que j’avais…

J’avais essayé de toutes mes forces de retenir mes larmes, surtout en présence d’un inconnu dangereux. Mais mon corps n’était plus capable de tenir plus longtemps. Une première larme s’échappa de mon œil droit, et une deuxième suivie rapidement le même chemin, sur ma joue gauche cette fois-ci. Mon cœur se serrait à l’idée que je ne le reverrais jamais. Lui qui m’avait tant protégée, tant aimée, et que j’avais tant aimé en retour. Sa perte était une véritable catastrophe pour notre village, et peut-être même pour ce monde.

Je me retournais pour essuyer mes larmes, mais j’étais incapable de les arrêter de rouler sur ma peau. Quelques secondes plus tard, mes joues me faisaient souffrir d’irritation, à cause de passages répétés de mes manches de t-shirt sur mes joues. J’abandonnais alors, désemparée. J’attrapais alors de nouveau mes outils pour les relaver, parce que je n’avais aucune idée de ce que je pouvais bien faire d’autre pour m’occuper l’esprit.

Je fis un petit bond en entendant toquer à la porte. Je réussis alors à stopper mes larmes avant d'aller ouvrir la porte. J'y trouva ce garçon dont le nom m'échappait toujours, celui qui m'avait offert le stérilisateur d'urgence.

- Ruby ! Est-ce que tu vas bien ?! J'ai entendu dire qu'un pirate t'avait kidnappée pour te forcer à soigner un autre pirate, s'écria t-il, totalement paniqué par la situation. Je suis là pour te protéger maintenant, ne t'inquiètes pas.

- Ça va, je n'ai pas besoin d'aide, répondais-je encore sous le choc de lui découvrir un intérêt pour ma survie. J'ai surtout besoin de calme. Mon patient n'est pas encore tiré d'affaire, et il a lui aussi besoin de calme pour un repos optimal. Et son... Heu... Son Capitaine est entrain de lui donner son sang. Donc pour l'instant, tout va bien.

Le garçon en question m'écarta vivement de la porte, m'arrachant un petit cri avant de me passer devant pour pouvoir faire face au pirate. Avec ma cheville droite blessée à cause de ma chute, je ne fus pas capable de me réceptionner et je tombais sur les fesses. Lorsque je relevais la tête, le garçon s'apprêtait à porter un coup au pirate. Mes yeux se posèrent alors derrière le pirate, là où j'avais posé son sabre ainsi que le bonnet de son "amis".

- Non, attends, m'écriais-je, sachant très bien de quoi le pirate était capable. Ne fait pas ça ! Tu vas...
Nemo
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Univers fétiche : Réel - fantastique - futuriste
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NEMO
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Nemo
Sam 23 Nov - 20:19
un bras sur la tronche
Trafalgar Law
26 ans
Capitaine de l’équipage des Heart Pirates
Surnommé le Chirurgien de la mort
Passionné par la médecine
A mangé le fruit du démon Ope Ope No Mi, qui lui permet de créer une sphère d'aura bleue claire translucide, dans laquelle il peut contrôler comme bon lui semble le placement et l'orientation des objets et des êtres vivants à l'intérieur.

Froid et distant
Sournois
Intelligent
Introverti et timide

Ne se balade jamais sans Kikoku, son Nodachi.
J’écoute attentivement les explications de Ruby à propos des herbes médicinales qui m’étaient quelques minutes auparavant totalement inconnues, les notant dans un coin de mon cerveau. À la fin de son récit, je hoche la tête d’une façon absolument professionnelle, comme si je me trouvais avec une collègue de travail ce qui, dans d’autres circonstances, aurait pu être le cas.

Mon attention reportée sur Penguin, je rétorque à haute voix les mots de haine et les envies de meurtre qui me tordent le coeur. Non loin, la jeune femme semble accorder du bon sens à mes dires. Après tout, ils ont blessé l’homme qui était son père, voire pire. Quand j’y repense, étendu sur le sol comme il était, il n’avait pas l’air bien vivant. Je soupire, l’entendant se morfondre dans ses souvenirs. Je ne suis déjà pas bien à l’aise pour tout ce qui concerne les interactions sociales, mais alors si en plus cette nana se met à pleurer, j’espère bien qu’elle ne comptera pas sur moi pour un quelconque réconfort.

Elle se tait. Au moins elle a la décence de ne pas me mêler à sa tristesse. Mon regard se dirige à nouveau sur mon ami, toujours immobile, la respiration lente mais régulière. Le sang qui se déverse de mon corps vient s’installer dans le sien. Je soupire en l’imaginant se réveiller tout guilleret, me prendre dans ses bras sans tenir compte de mon consentement et chantonner à tue-tête « Nous avons le même sang maintenant capitaine, nous sommes frères de sang, je vous suivrais partout jusqu’à la fin de mes jours ! » Des frissons me parcourent le corps.

Le toquement à la porte me fait sursauter. Alors que la maîtresse des lieux se dirige vers l’intrus, je penche la tête de côté pour apercevoir mon sabre derrière moi.
Un garçon paniqué se trouve dans l’encadrement de la porte. Il parle de moi et semble vouloir me chercher des noises. Un sourire se dessine sur le coin de mes lèvres. Qu’il essaie…
Alors que je reste silencieux et invisible, il entre en fracassant celle qu’il souhaite aider au sol. Le garçon, le poing en avant et la mine déchaînée, s’approche de moi dangereusement. Je n’ai besoin que de quelques secondes pour créer une Room de ma main droite, et emparer Kikoku dans mon dos en le dégainant de ma main gauche.

- … Finir en morceaux, dis-je d’une voix rauque en finissant la phrase de Ruby.

Un petit coup de poignet et mon sabre tranche le bras de l’homme qui se prend pour un héro. Pas de sang, pas de douleur, juste un bras coupé qui flotte devant le reste de son corps. Je repousse de ma main le poing flottant qui s’avance vers mon visage, l’air amusé.

- Dans mon pays, on évite de faire du mal aux personnes que l’on souhaite protéger, lancé-je en désignant du menton Ruby encore au sol. D’ailleurs, je ne l’ai pas kidnappée, je lui ai demandé son aide et elle a accepté. C’est tout à son honneur. Quand Penguin sera sur pied, nous partirons et je te la laisserai à tes bons soins. Maintenant, si tu veux bien foutre le camp d’ici ça m’arrangerait, je n’suis pas d’humeur à éduquer des gamins.

J’attrape son bras qui flotte dans les airs et, en souriant, je lui renvoie d’une petite pichenette. Celui-ci dérive vers son front et se colle à ce dernier, comme s’il avait toujours eu sa place à cet endroit.
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Scarlett Thompson
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Dim 1 Déc - 15:37

Ruby
Myros

Je suis Ruby Myros, la fille du Dr. Myros, le meilleur médecin que la terre n'ai jamais portée. J'ai 24 ans, et ma vie est exactement comme je la voulais. Le seul et unique homme de ma vie est et sera à tout jamais mon père. Ensemble, nous habitons dans le petit village de Mori ! L'élaboration d'expériences pour le compte de mon père, occupe une grande partie de mes journées. Ça tombe plutôt bien, puisque mon endroit préférée est mon laboratoire.

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Impuissante, je regardais la scène se dérouler sous mes yeux. Tout se passa affreusement vite. J'eus à peine le temps de remarquer que la douleur de ma cheville droite avait été vivement relancée. Dans ma chute, la douleur m'avait arraché une petite grimace, rapidement remplacée par de l'inquiétude au vu des événements qui étaient entrain de se dérouler. Mes yeux alternaient entre le garçon et le pirate. Ce dernier esquissait un petit sourire qui confirmait la phrase que je n'avais pas eu le temps de terminer. D'ailleurs, le pirate s'en chargea pour moi :

- ... Finir en morceaux, dit-il avec une voix grave, mais calme qui me glaça le sang.

Je ne connaissais que très peu le pirate, pourtant je comprenais instantanément que le pauvre garçon n'avait aucune chance de s'en sortir sans rien. Le pauvre ne savait juste pas comment réagir : il avait perçu un danger et avait cru bien faire en l'attaquant. Mais cela ne devrait pas lui coûter la vie, quand même... Si ? Je sentais mon ventre se serrer devant la scène : le pirate était-il sans cœur à ce point là ? Je reportais mon attention sur le pirate, qui agitait la main droite en un geste rapide et précis : un peu comme un bon chirurgien. Je l'avais déjà vu faire ça lorsqu'il m'avait secouru de mes assaillants un peu plus tôt dans la journée. Une sorte de bulle se forma alors autour de nous, trop rapidement pour que je n'ai ne serait-ce que le temps d'initier un réflexe. Une seconde plus tard, il tenait déjà son sabre de son autre main. Sa rapidité et sa précision m'impressionnaient autant qu'elles m'effrayaient. Il finissait à peine ses derniers mots en ayant fait tout ça en même temps.

Je détournais le regard lorsqu'il abattait son sabre sur l'homme, réprimant les larmes qui menaçaient de dévaler mes joues à nouveau. Seigneur, mon labo' va finir en miettes..., pensais-je en rouvrant un œil pour voir ce qu'il en était à présent. La scène me sidéra : son bras flottait, m'arrachant un haut-le-cœur avant que je ne remarque qu'il n'y avait ni sang, ni cris. Mon Dieu... Ce truc est incroyable, pensais-je, complètement sous le choc de ce que j'avais sous les yeux. Il pourrait servir à tellement mieux que ça... Je suivais le bras flottant des yeux tandis qu'il arrivait vers le pirate. Mon regard se reportait alors sur lui : il arborait une expression amusée, comme s' il avait déjà fait ça des milliers de fois. De mon côté, j'étais complètement dépassée par la situation.

- Seigneur..., lâchais-je alors à voix basse.

Le visage du jeune homme était entrain de se décomposer en observant la scène, tout comme moi. Sauf que lui subissait, tandis que je n'étais que spectatrice - Dieu merci. Pauvre garçon, il garderait probablement des traces psychologiques de tout ça... Le pirate me lança un regard, et je frissonnais, refermant la bouche mais gardant mes yeux grands ouverts. Il me désigna d'un coup de menton avant d'ajouter :

- Dans mon pays, on évite de faire du mal aux personnes que l’on souhaite protéger. D’ailleurs, je ne l’ai pas kidnappée, je lui ai demandé son aide et elle a accepté. C’est tout à son honneur. Quand Penguin sera sur pied, nous partirons et je te la laisserai à tes bons soins. Maintenant, si tu veux bien foutre le camp d’ici ça m’arrangerait, je n’suis pas d’humeur à éduquer des gamins.

Un long, très long, frisson me parcourut lorsqu'il évoqua de me laisser à ses bons soins. Seigneur, il était hors de question que ce garçon devienne mon ami - ni personne d'ailleurs. J'avais bien mieux à faire, d'abord. Et ensuite, ça me demandait beaucoup trop d'énergie. Non non, il était hors de question que ce garçon ou quelqu'un d'autre ne m'approche à nouveau d'aussi près. Mais le dégoût que cette pensée m'arracha n'était rien en comparaison de ce qui suivait : le pirate attrapa le bras qui flottait toujours dans les airs. Puis il l'envoya tout droit sur le front du jeune homme. Le bras s'y colla parfaitement, sans laisser aucune trace de sutures ou de plaies. Même bien refermées, les plaies laissaient toujours des traces. Ici, rien. Sa peau était parfaitement lisse. C'était comme si j'avais rêvé de la scène, et que son bras avait toujours été là.

- Seigneur..., lâchais-je une deuxième fois, toujours sous le choc.

Je me relevais tant bien que mal, à l'aide d'une partie de mon bureau qui était placé dans l'angle de cette pièce. Cet endroit me paraissait soudainement minuscule : il l'avait toujours été, mais je le ressentais encore plus maintenant. Mais je devais agir, la situation allait s'envenimer si je ne faisais rien : le garçon s'énerverait, ce qui énerverait encore davantage le pirate. Je n'étais pas du genre à m'occuper de ce genre de choses, préférant généralement rester dans ma bulle. Mais mon patient était dans cette pièce aussi, et je savais qu'il avait besoin de calme pour pouvoir se remettre au plus vite.

- Ça suffit, lâchais-je alors, attirant l'attention du garçon. Si vous voulez continuer à vous battre, faites-le dehors. Vous êtes ici chez moi.

J'insistais sur les deux derniers mots. Les yeux rivés sur le garçon, je le regardais rapidement de haut en bas avec un air sévère avant de poursuivre :

- Vous. Premièrement, je ne vous ai pas invité à rentrer, dis-je sèchement. Et deuxièmement, je me serais bien passé de vos gestes brusques. Il semblerait que vous ayez aggravé au moins une de mes blessures.

Mon regard quitta le sien pour aller vers le pirate. J'avais conservé mon air sévère, déterminée à mettre fin à ce carnage. J'étais toujours en colère, mais le plus gros était passé. Si je devais être honnête, j'avais ressenti davantage de colère à cause du jeune homme qu'à cause du pirate.

- Et vous, arrêtez avec vos expériences dégoûtantes. Remettez-lui son bras à sa place, lâchais-je un peu moins sèchement. Et je suis sérieuse : pas de combat chez moi. Cet endroit regorge de matériel qui doit rester propre et en excellent état.

Je soupirais longuement, tout en me rendant compte que je tremblais comme une feuille. Je n'étais déjà pas très sociable de base, mais ce genre d'événement où la colère prenait le dessus me tuait littéralement toute ma jauge sociale.

- Je suis désolée, Mademoiselle Ruby..., dit finalement le jeune garçon avec une petite voix pleine de remords, brisant le silence. J'avais cru bien faire et vous défendre contre l'ennemie...

- Merci, mais je n'ai besoin de l'aide de personne, répondais-je maladroitement, coupant court à son discours qui s'annonçait terriblement pathétique. Cet homme a besoin de soins, et je les lui ai administrés. Et il a également besoin de calme, ce que vous lui avez tous les deux suffisamment enlevé.
Nemo
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Jeu 12 Déc - 11:18
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Mon rire vicieux qui s’échappe de ma gorge se stoppe lorsque Ruby se décide à prendre la parole, furieuse. Je hausse un sourcil, plutôt surpris par son intonation. Cette fillette peureuse en colère ? Incroyable.
Je l’observe dire ses quatre vérités au gamin-licorne avec un sourire en coin, c’est qu’elle sait se montrer convaincante quand elle le souhaite ! Puis, elle se tourne vers moi. Oh… C’est à mon tour ? Mes yeux fixés dans les siens, je l’encourage à me dire ce qu’elle a envie de me dire. Mais ce ne sont que des ordres qui défilent dans sa bouche et ça me hérisse le poil.
Personne ne me donne d’ordres. Surtout pas une villageoise peureuse.
Mes sourcils se froncent mais je ne réplique pas, expirant ma frustration longuement par les narines. Ma Room est toujours activée, je pourrais la découper en morceaux elle aussi. Si Penguin n’était pas sur sa table d’opération, bien des choses seraient différentes…

L’autre geint encore de sa voix faible et nasillarde. J’avais cru bien faire et vous défendre contre l’ennemi. Je lève les yeux au plafond en réprimant un soupir moqueur. Qu’est-ce qu’il est pathétique.

- Son cadavre serait déjà glacé si j’avais voulu la tuer, je ne suis pas son ennemi.

D’un coup de doigt expert, je détache le bras de son front et le remet à sa place comme si rien de tout cela ne s’était passé. Ma Room s’éteint en un léger claquement et je rengaine Kikoku que je pose à mes côtés. Les bras croisés sur ma poitrine, je passe à autre chose espérant que le gamin en fasse de même. Ce dernier finit par s’en aller, la voix tremblante et la peur au ventre.

- Je suis un pirate Ruby, on m’appelle le Chirurgien de la Mort. Les expériences dégoutantes comme tu les décris me permettent à la fois d’apprendre et de m’amuser. Je ne comprends pas vraiment à quoi tu t’attendais, dis-je après un moment de silence, d’une voix douce. Tout ce qui se trouve dans la Room est sous mon contrôle, être-vivant ou non. Je peux faire exploser une bombe à l’intérieur sans qu’il n’y ait aucun dommage. Jamais je ne détruirais une pièce avec autant de matériel de médecine.

Je me tais et ferme les paupières, comme pour méditer. La conversation est close, si c’en était une. Mon esprit se calque sur la respiration lente de mon ami ainsi que sur mon sang qui dévale les petits tuyaux. Je me sens plus faible, assoiffé et je n’aime pas vraiment la sensation que tout ceci me procure. J’essaie pourtant de ne rien faire paraitre à l’extérieur. Il ne manquerait plus que Ruby décide de contacter les Marines dans ce genre de moment. Je serais bien incapable de les affronter dans ces conditions. Et d’ailleurs… Je ne pourrais pas non plus fuir, avec un poids mort dans les bras et mon Polar Tang en perdition.

- Je vais encore avoir besoin de ton aide pour partir de cette île, Princesse, dis-je la voix un peu plus rauque. J’espère pouvoir compter sur toi ?

Je ne lui ferai pas de mal, je ne suis pas le genre de pirate qui blesse des innocents ou pire. Comme dirait un certain capitaine qui me scie les nerfs, je suis un pirate différent. Mais pas comme lui, qui se lie d’amitié avec toutes les personnes qu’il croise et qui est incapable de suivre un simple plan… Quel abruti. Et dire que je lui ai sauvé la vie et qu’il a une dette envers moi, maintenant… C’est une très mauvaise nouvelle.
Il faut qu’elle pense que je serai violent à son encontre, pour qu’elle me déniche un bateau, mieux, qu’elle le vole pour moi. Au moins je pourrais m’éclipser tranquillement. Et pour la suite… On verra.
@ Nemo


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