A frôler les nuages, on finit dans les patates [PV Arthécate]
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Edward
Ven 11 Aoû - 10:39
Elias
J'ai 36 ans et je vis à Bourg-Jet, Royaume de Chiron. Dans la vie, je suis Officier Pilote de Thermoplaneur dans l’Armée Volante et je m'en sors plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal, mais le devoir avant tout. Patriote et professionnel, j’aime avant tout que les choses soient bien faites, avec honneur et respect. La guerre, c’est déjà assez sale comme ça ! Je suis, malgré tout, profondément humaniste mas également déterminé.
A partir du moment où la porte s’ouvrait, la vie changeât du tout au tout. C’en était terminé du cellier étroit et encombré où j’étais condamné à passer mes journées, j’avais maintenant une place dans la maison. Et quelle place… Rien de moins que le bureau de son époux. Il était difficile de résister à la curiosité, mais je me contentais, le soir, de feuilleter quelques livres et d’observer les rares photographies qui ornaient les lieux. Il n’y en avait qu’une de l’homme de cette maison, les autres étant des images d’Héléna souriante ou d’Eric espiègle et joueur. Une bien jolie famille et, il fallait bien l’avouer, une bien jolie femme.
Parfois, je me retrouvais seul avec le petit et, au début, je n’osais pas faire grand-chose. C’est lui qui venait à moi, tantôt armé de jouets, de temps en temps d’un livre. J’aimais ces instants qui faisaient un peu oublier la situation complexe dans laquelle nous étions. A côté de cela, j’aidais la mère à des tâches quotidiennes, préparant parfois le repas pendant qu’elle travaillait.
Un jour, cependant, elle a dû nous laisser seuls une journée complète afin d’aller faire mes faux papiers. Nous avions passé une journée calme jusqu’à ce que, finalement, l’enfant m’apporte une sorte de jeu de construction composé de toutes petites briques avec, pour objectif, d’assembler un aéronef.
Un Lufth 56 ? Sacré appareil ça ! Avais-je reconnu.
Vous connaissez nos avions ? Avait demandé Eric, surpris.
Euh ! Oui, je connais les vôtres, ceux du Gelderland aussi et à peu près tous ceux des pays voisins. Parmi les chasseurs d’avions, le Lufth 56 était l’un des meilleurs. Plus rapide, plus maniable et mieux armé que le Pico que je pilotais à l’époque. J’ai eu du fil à retordre devant ces trucs là.
Évidemment, les yeux brillants d’excitation devant la promesse de fabuleuses histoires, le blondinet en oubliait que j’étais du camp adverse.
Vous avez réussi à en abattre ?
J’ai surtout réussi à me sauver ! Seul face à trois Lufth, je n’imaginais même pas en toucher un ! N’oublie pas de quel camp je suis bonhomme… Achevais-je, un brin perturbé par son engouement et, notamment, par la situation.
Oh ! C’est vrai… Comme je vous aime bien, j’oublie des fois… Avouait-il, déçu.
Ce moment c’était terminé en bataille de coussins, transformant le salon en champ de bataille. La pièce sens dessus dessous vit Héléna rentrer. D’abord, elle se montra imperturbable, me tendant mes nouveaux papiers avant d’annoncer que nous pouvions partir dès le lendemain, si je m’en sentais capable et après avoir trouvé une histoire.
Merci Héléna ! Je pense que partir le plus tôt est le mieux pour tout le monde. Confirmais-je, un coussin toujours en main, Eric planqué derrière la banquette. Alors, mon coussin vola droit vers la blonde, suivie de mon regard taquin. Eric éclata de rire tandis que je béquillais dans une fuite hasardeuse.
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Ven 11 Aoû - 16:41
Héléna Rosenberg
J'ai 30 ans et je vis à Ashaam, petit village au sud de Gravenhaven, capitale du Grand empire sudique. Dans la vie, je suis herboriste et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à la guerre qui s'éternise, je suis veuve et je le vis plutôt mal. Je vis dans une petite maison de campagne avec mon fils Éric et notre chien Pallfall, que nous surnommons Pall. Informations supplémentaires ici.
– Puis-je savoir ce que vous faites tous les deux ? m'offusquais-je en voyant ce qui ressemblait fort à un champ de bataille. Vos fractures ne sont pas encore entièrement remises. Vous devriez vous reposer et pas jouer avec des oreillers.
J'étais pour le moins … épuisée… Cela faisait longtemps que j'évitais la ville et y retourner m'avait rappelé à quel point la vie en campagne était douce et paisible. Je tirais une chaise pour m'y asseoir.
–Ça ne va pas maman ? – J'ai juste un peu mal à la tête. La ville est un endroit bruyant, tu sais… Il y a tellement de monde, encore plus maintenant avec tous les réfugiés… – C'est quoi un réfugié ? – C'est une personne qui fuit l'endroit où elle vit pour se mettre en sécurité. – Comme nous ? – En quelque sorte, oui, rétorquais-je en soupirant.
Mon regard rencontra alors un objet qui m'était inconnu. Il s'agissait de la reproduction d'un aéronef… Le souvenir d'Ernest tenant une petite boîte dans ses mains me revient alors en mémoire. C'était pour le sixième anniversaire d'Eric, juste avant le départ de mon époux. "Nous le construirons ensemble, toi et moi, dès que je rentrerai à la maison," lui avait-il promis avant de lui ébouriffer les cheveux… Promesse qu'il n'avait, évidemment, pas pu tenir.
– Et bien, je suis heureuse de le voir enfin sorti de sa boîte. Vous avez bien travaillé. – Oui ! Il est tout pareil que celui de papa ! – En effet, rétorquais-je en m'efforçant de sourire. Tu devrais lui trouver une bonne place dans ta chambre. Comme ça, tu pourras continuer de l'admirer à ta guise. – J'y vais tout de suite !
Ma migraine se fit de plus en plus violente, sans doute en contrecoup du stress emmagasiné durant la journée. J'attrapais le petit sachet d'herbes de coca que je gardais toujours dans ma poche et commençais à mâcher une feuille, puis deux.
– A-t-il été sage ? demandais-je au soldat. J'ose espérer que vous n'avez pas trop forcé…
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Ven 11 Aoû - 17:20
Elias
J'ai 36 ans et je vis à Bourg-Jet, Royaume de Chiron. Dans la vie, je suis Officier Pilote de Thermoplaneur dans l’Armée Volante et je m'en sors plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal, mais le devoir avant tout. Patriote et professionnel, j’aime avant tout que les choses soient bien faites, avec honneur et respect. La guerre, c’est déjà assez sale comme ça ! Je suis, malgré tout, profondément humaniste mas également déterminé.
Me tenant en équilibre sur une jambe pour pouvoir lancer mon coussin avec mon seul bras valide, ma visée avait été…aléatoire. Le projectile passa à un bon mètre de ma cible blonde pour s’écraser sur un mur. J’étais déçu. Héléna nous gronda tous les deux avant de concentrer ses remontrances majoritairement sur moi. Ne voulant pas démordre de ma tentative d’agression sur la mère, je pris un air parfaitement sérieux, renforcé par le gamin qui pouffait à mes côtés.
Cela me semble pourtant évident ! Je vous attaque à coup de coussins !
POUAHAHAHA ! M’man, il ne sait pas viser !
Je haussais les épaules avant de voir que la jeune femme paraissait épuisée. Elle prit place sur une chaise avant de lorgner sur la reproduction d’avion que nous avions construite. Alors, le petit s’inquiéta aussi pour sa mère et elle nous rassura, expliquant que c’était à cause de la ville, du bruit et du monde. Sans doute que faire une chose répréhensible entrait également en ligne de compte dans son mal-être. Il lui fallut ensuite définir à Eric ce qu’était un réfugié et j’imaginais bien que l’exercice était tout sauf simple. Finalement, elle se montra heureuse du travail effectué sur l’aéronef, le petit exprimant sa joie tout en divulguant une information qui me retourna le cerveau.
Une fois seuls, elle me demandait si son fils avait été sage, s’enquérant par la même occasion de l’état de mes blessures.
Oui, il a été adorable. C’est un chouette petit gars que vous avez.
Je m’installais sur une chaise, face à la blonde, hochant la tête.
J’ai fait bien attention à ne pas prendre appui au mauvais endroit et je ne me suis pas servi du mauvais bras, non, rassurez-vous.
Après un léger temps d’hésitation, je lui posais une question.
Votre époux était pilote également ?
**** Très tôt, le lendemain matin, la voiture était chargée de quelques affaires. Tandis qu’Héléna terminait de préparer Eric pour le voyage, je contemplais cette maison qui avait été un refuge pour moi. L’endroit et ceux qui l’habitent auront toujours une petite place bien à eux dans ma mémoire. Je tirais sur ma pipe en constatant que le sillon creusé par mon appareil avait presque disparu. Quoique l’on fasse dans la vie, nous ne sommes que de passage, même les traces que l’on laisse finissent par s’effacer.
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Ven 11 Aoû - 21:15
Héléna Rosenberg
J'ai 30 ans et je vis à Ashaam, petit village au sud de Gravenhaven, capitale du Grand empire sudique. Dans la vie, je suis herboriste et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à la guerre qui s'éternise, je suis veuve et je le vis plutôt mal. Je vis dans une petite maison de campagne avec mon fils Éric et notre chien Pallfall, que nous surnommons Pall. Informations supplémentaires ici.
Comme toutes les mamans du monde, j'appréciais grandement lorsque l'on parle de mon enfant en ces termes. "Un bon petit gars", il n'existait rien de plus vrai concernant mon fils. Ce caractère si facile et si plaisant, il le tenait probablement de son père. Ernest était un homme patient et empreint d'une bienveillance peu commune chez un homme. Lorsqu'il se trouvait à la maison, il aimait passer du temps avec son fils… Par dessus tout, ce qu'Ernest aimait, était de le voir grandir.
–Votre époux était pilote également ? me demanda Hélias, d'un ton hésitant. – Oui. Il pilotait justement l'un de ces engins…
Je ne tenais pas particulièrement à m'étendre sur le sujet… Et puis, je n'étais pas vraiment en état de poursuivre la moindre conversation. Je décidais de monter m'étendre un peu avant de terminer de préparer nos bagages. Nous ne devions pas emporter grand-chose pour ne pas nous encombrer inutilement, mais je préférais ne rien oublier.
*****
–Juste un de plus, maman, s'il te plaît ! –Non Éric, je t'ai déjà expliqué pourquoi nous ne devions pas charger nos sacs. –Mais il est tout petit… Regarde, il ne prend pas tant de place. – Éric… Tu apportes déjà trois livres… Tu n'auras pas besoin d'un quatrième, je t'assure. –Trois c'est bien, mais quatre c'est mieux ! – Roh et puis… fais donc ce que tu veux. Mais je ne veux pas t'entendre te plaindre ! –Promiiiis. Il me tarde de revoir oncle Théodore ! Cela fait si longtemps… –Quelques années oui. Allez, dépêche-toi de ranger tout ça dans la voiture.
Je chargeais les quelques affaires manquantes dans la malle, notamment ce qui nous permettrait de manger pendant au moins deux jours. Nous pourrons toujours nous ravitailler en route par la suite.
– Si tout le monde est prêt, nous pouvons y aller.
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Ven 11 Aoû - 22:54
Elias
J'ai 36 ans et je vis à Bourg-Jet, Royaume de Chiron. Dans la vie, je suis Officier Pilote de Thermoplaneur dans l’Armée Volante et je m'en sors plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal, mais le devoir avant tout. Patriote et professionnel, j’aime avant tout que les choses soient bien faites, avec honneur et respect. La guerre, c’est déjà assez sale comme ça ! Je suis, malgré tout, profondément humaniste mas également déterminé.
Ernest était donc un aviateur ! Voilà qui expliquait pourquoi, en partie, il y a quelques jours, Héléna avait rappelé au petit que je n’étais pas son père. A cet âge, la moindre similitude entre son père et moi pouvait le pousser à transposer. Je devrais me montrer prudent à l’avenir pour que mon départ ne soit pas un trop gros crève cœur pour ce petit homme.
Oh ! M’exclamais-je simplement, comprenant parfaitement qu’elle ne souhaitait pas que l’on s’étende sur ce sujet.
****
J’attendis un bon moment, mais je ne pouvais guère comparer mes préparatifs aux leurs. Mis à part ma sacoche, je n’avais rien d’autre que les vêtements donnés par la famille et mon bâton. J’alpaguais Héléna avant qu’Eric ne descende.
Si vous avez toujours mon revolver, vous pourriez me le rendre lorsqu’il sera venu le moment de se dire au revoir ? Non seulement, je rechignais à passer la frontière désarmé, mais en plus, n’ayant plus mes papiers chironnais, mon arme et son numéro de série était le seul élément me permettant de faire valoir mon identité une fois chez moi.
Finalement, nous montâmes en voiture pour prendre la direction de notre première étape. Avec ce vieux modèle, même remis à peu près en état, nous avions parcouru à peine cent kilomètres en fin de journée. Entre la vitesse très réduite de l’engin, tout juste du quinze à l’heure, les différents obstacles à contourner et les heures de pause à faire tous les trente kilomètres pour que le moteur refroidisse, nous prévoyions d’arriver à destination dans trois jours si tout allait bien.
J’avais trouvé un logement chez une vieille dame en lui expliquant que l’on fuyait les combats après la destruction de notre village, que c’est là que j’avais été blessé et qu’il nous fallait nous reposer. Charmante, la grand-mère nous avait proposé deux chambres dans une dépendance. Afin de paraitre crédible, je n’avais pas démenti lorsque la vieille dame avait confirmé que “ma femme et moi pouvions rester ici cette nuit avec notre fils”. Héléna étant restée à la voiture avec Eric, je lui avouais la vérité tandis que l’on se dirigeait vers le chalet.
Elle nous a pris pour un couple…Je n’ai pas démenti afin d’assurer notre couverture… Expliquais-je, un peu gêné.
Eric, vous avez la chambre de droite et moi celle de gau… Ah !
Devant moi, deux lits une place… à la taille d’un enfant et, c’est tout. En me retournant, je découvrais ce que je craignais soudainement. Dans l’autre pièce, trônait un lit standard pour deux adultes.
Bah ! Prenez celle-ci, je me débrouillerai avec les deux matelas. Annonçais-je avant de me diriger ver la salle d’eau pour faire un brin de toilette.
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Ven 11 Aoû - 23:27
Héléna Rosenberg
J'ai 30 ans et je vis à Ashaam, petit village au sud de Gravenhaven, capitale du Grand empire sudique. Dans la vie, je suis herboriste et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à la guerre qui s'éternise, je suis veuve et je le vis plutôt mal. Je vis dans une petite maison de campagne avec mon fils Éric et notre chien Pallfall, que nous surnommons Pall. Informations supplémentaires ici.
–Oui… rétorquais-je simplement lorsqu'il me demanda de lui rendre son arme le moment venu.
Celle-ci, d'ailleurs, se trouvait dans ma sacoche, celle que je gardais près de moi en permanence, juste au cas où … Je gardais néanmoins cette information pour moi, ne pouvant guère m'empêcher de rester méfiante envers lui.
Le trajet fut long et éprouvant. Je soupirais en songeant qu'il ne s'agissait là que de la toute première étape. Tandis qu'Hélias était parti discuter avec une vieille dame vivant près de la route que nous empruntions, je me chargeais de remplir le réservoir d'eau de l'auto. J'en profitais également pour assurer le petit entretien d'usage. Cette voiture pouvait bien être vieille et lente, elle nous permettait d'avancer. Je veillais donc à la préserver autant que possible.
–Dis maman, on est bientôt arrivé ? Je suis fatigué. – Nous nous arrêtons pour la nuit mais nous reprendrons la route très bientôt. Tu vas pouvoir te reposer… –Je veux mon lit… – Je sais, mais il va falloir te montrer patient et courageux encore quelques temps.
J'avais bien conscience qu'entreprendre un tel voyage avec un enfant de son âge n'était point une chose aisée. Avec un peu de chance, si ma vieille auto nous le permettait, nous n'aurions à tenir que quelques jours…
Le soldat revint avec une bonne nouvelle. Eric sauta même de joie en entendant qu'il allait pouvoir dormir dans un lit, à défaut de pouvoir retrouver le sien.
–Elle nous a pris pour un couple…Je n’ai pas démenti afin d’assurer notre couverture… me dit-il, visiblement gêné. – J'imagine que c'est l'image que nous renvoyons. Ne vous en faites pas pour cela, répondis-je en m'efforçant de sourire.
Les deux chambres que cette charmante vieille dame mettait à notre disposition étaient effectivement faites pour accueillir une famille. De plus en plus gêné, Hélias proposa de nous laisser le grand lit…
– Ne soyez pas ridicule, soufflais-je. Nous pouvons très bien nous débrouiller avec les matelas. Je vous rappelle que vous êtes toujours en convalescence, alors… Cessez de faire l'enfant et allez donc vous reposer.
Je refermais la porte et me préparais à passer la nuit. D'un commun accord, Éric et moi décidâmes de retirer les matelas de leur sommier et de les joindre sur le sol. Ainsi, il nous fut plus simple de modeler un lit d'appoint suffisamment grand pour nous accueillir tous les deux.
*****
Le lendemain matin, madame Kaufman nous invita à sa table pour prendre un copieux petit déjeuner. Elle nous expliqua qu'avant la guerre, son mari et elle tenait une pension, ce qui expliquait la présence des deux chambres.
– Dans le temps, nous accueillons beaucoup de voyageurs… Des gens de passage. La maison était pleine de vie … Je suis contente de vous avoir chez moi, tous les trois. – Merci infiniment pour votre hospitalité, madame Kaufman. Ce repas est vraiment délicieux. – Oh mais, je vous en prie voyons. Je vous l'ai dit, c'est un plaisir ! Mais, où allez-vous comme ça ? Votre mari m'a parlé de l'attaque de votre village, j'espère que vous avez au moins un point de chute. –On va chez oncle Théodore ! rétorqua Éric entre deux bouchées. C'est le frère de maman. Craignant qu'il n'en dise un peu trop, j'offris un grand sourire à mon fils tout en l'invitant à mieux mâcher ses aliments. Il connaissait très bien la signification de cette demande courtoise. – Oh, je vois. Bien, bien. C'est une bonne chose de pouvoir compter sur la famille en temps de crise. Et que faites-vous dans la vie, monsieur ? Il est rare de voir un homme de votre âge… Ils sont tous à la guerre après tout.
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Edward
Sam 12 Aoû - 0:04
Elias
J'ai 36 ans et je vis à Bourg-Jet, Royaume de Chiron. Dans la vie, je suis Officier Pilote de Thermoplaneur dans l’Armée Volante et je m'en sors plutôt bien. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt mal, mais le devoir avant tout. Patriote et professionnel, j’aime avant tout que les choses soient bien faites, avec honneur et respect. La guerre, c’est déjà assez sale comme ça ! Je suis, malgré tout, profondément humaniste mas également déterminé.
Le fait d’être pris pour un couple ne semblait pas déranger Héléna outre mesure, ce qui me soulageait grandement. Finalement, ce fut lorsque je proposais de dormir sur les deux petits matelas qu’elle parut le plus outré. Enfin, outré n’est peut-être pas le bon terme, mais c’est là qu’elle sembla se montrer la plus décidée. Elle rejeta ma proposition sans faire de cérémonie, m’envoyant presque au lit comme elle l’aurait fait avec son fiston avant de, tout simplement, me fermer la porte au nez. La fatigue du voyage sans doute.
Bon, et bien bonne nuit !
****
Je ne pus retenir un sourire lorsque j’appris le nom de notre hôte. Dans mon pays, une entreprise qui fabrique des maisons portrait le même nom. Surprenant mon sourire, j’inventais une histoire de “Mamie Kopfman”, la voisine de mes parents qui, il y a bien longtemps, essayait de me gaver de confiture chaque fois qu’elle me voyait. “Comprenez, elle était adorable et cela me rappels de nombreux souvenirs ma bonne dame !” J'eus droit à un chaleureux sourire de celle qui apprécie que l’on aime les vieilles dames, allez savoir pourquoi.
J'eus ensuite peur qu’Eric, à cause de son jeune âge, n’en dise trop, mais sa mère avait mis au point une technique visiblement très efficace. Suffisamment pour que Mme Kaufman s’intéresse à moi.
Je suis mécanicien Madame. C’est un métier encore rare, vous voyez. Alors, ils n'ont pas trop insisté pour m’enrôler. Ils ont mis plein de femmes dans les usines, pour remplacer les hommes, mais la mécanique… C’est trop précis, c’est trop salissant et c’est trop dur pour les femmes. A l’usine, elles ont des machines qui les aident, mais à l’atelier, vous êtes seul avec vos bras ! C’est pas pour les femmes ! Elle, c’est spécial, je lui ai appris ! Complétais-je par précaution, au cas où elle avait vu Héléna mettre les mains sous le capot la veille.
Puis, avec mon état, j’étais bien obligé de lui montrer pour qu’on puisse partir, assurément !
Holà ! Par les Saints ! Une femme dans la mécanique ? Vous avez raison mon petit, ce n’est pas sa place ! Pour vous, ça se comprend, bien sûr, mais de mon temps… Ah ça ! De mon temps, hors des conflits, on était à la maison pour gérer l’intendance et les enfants ! Ces nouvelles générations qui prônent l’égalité… Je ne vous demanderai pas de faire une tarte à la mirabelle, ne me demandez surtout pas de resserrer un clou ou de décalotter un moteur ! Que chacun reste à sa place !
Je ne pus retenir un rire devant ses erreurs de langage avant de lui expliquer que l’on “rodait” un moteur plus qu’on le “décalottait”...
****
Une fois de nouveau sur la route, je me tournais vers Héléna, un sourire large.
Vous avez entendu ? Vous ne devriez plus faire de mécanique. Au prochain arrêt, vous nous faites une tarte ? Pouffais-je.
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Sam 12 Aoû - 9:41
Héléna Rosenberg
J'ai 30 ans et je vis à Ashaam, petit village au sud de Gravenhaven, capitale du Grand empire sudique. Dans la vie, je suis herboriste et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à la guerre qui s'éternise, je suis veuve et je le vis plutôt mal. Je vis dans une petite maison de campagne avec mon fils Éric et notre chien Pallfall, que nous surnommons Pall. Informations supplémentaires ici.
–Vous avez entendu ? Vous ne devriez plus faire de mécanique. Au prochain arrêt, vous nous faites une tarte ? pouffa-t-il, visiblement fier de lui. –Madame Kaufman vient d'une toute autre époque, Élias. Je comprends que vous trouviez sa vision des choses amusante, mais ce n'est pas mon cas. Aussi, je vous prierais de ne plus plaisanter sur le point de vue désuet d'une pauvre vieille dame, rétorquais-je, très sérieuse. –Tu dis ça parce que tu fais toujours trop cuire tes tartes… –Chut, ça, il n'en savait rien.
Ce jour-là, nous pûmes parcourir une quarantaine de kilomètres avant que le moteur ne manifeste des signes de surchauffe. Nous décidâmes donc de nous arrêter au bord d'une rivière afin de l'aider à refroidir et de prendre notre repas.
–Maman, je peux aller me baigner ? – Bien-sûr. Mais évite les endroits où le courant est plus fort. Reste dans cette zone là. –D'accord !
Eric retira ses vêtements pour ne garder que ses sous-vêtements. Prudemment, il rentra ensuite dans l'eau, grelottant d'abord, surpris par sa fraîcheur, avant de commencer à jouer avec les galets. Le regarder s'amuser, profiter de cette innocence retrouvée ne serait-ce que pour quelques minutes, avait quelque chose de libérateur… Comme une bouffée d'oxygène.
– Je ne vous ai jamais demandé si vous aviez une vraie famille qui vous attend chez vous, lançais-je à Elias tout en lui tendant un morceau de fromage.
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Sam 12 Aoû - 10:49
Elias
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Et Pan ! Dans les dents ! Si j’avais bien conscience que je ne la ferais pas hurler de rire, cela aurait été une première, je n’imaginais pas qu’elle m’envoie promener avec un tel sérieux. Mon sourire disparut immédiatement.
Oh ! Navré, je ne pensais pas le sujet aussi sensible… M’excusais-je sincèrement. C’était, cependant, sans compter sur Eric qui, toujours au rendez-vous pour dire la vérité, fasse une révélation étonnante. Je retenais mon rire, mais ne pus m’empêcher de sourire.
J’observais le petit bonhomme jouer dans la rivière lorsque la jeune femme se permit une question d’ordre personnel, chose qu’elle n’avait jamais fait depuis notre rencontre. Je secouais la tête négativement en mâchouillant mon morceau de fromage.
Non, aucune famille. Mon père était colonel d’artillerie et il a été tué il y a sept ans lors de l’attentat du Pont d’Hargorhn. Expliquais-je, pensant qu’elle avait forcément entendu parler de cet évènement puisqu’il avait été revendiqué par l’Empire. L’explosion de ce pont avait projeté de nombreux militaires mais également pas mal de civils dans le fleuve Hargorhn. Ma mère est décédée l’année dernière d’une maladie fulgurante. N’ayant ni femme ni enfant, ils étaient ma famille proche.
Je me laissais aller dans l’herbe, tirant sur ma pipe.
Au fil des semaines passées avec vous et Eric, ayant eu le temps de pas mal réfléchir, je me suis dit qu’il faudrait peut-être que je me penche sur la question à mon retour… A trente-six ans, il serait peut-être temps.
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Sam 12 Aoû - 16:44
Héléna Rosenberg
J'ai 30 ans et je vis à Ashaam, petit village au sud de Gravenhaven, capitale du Grand empire sudique. Dans la vie, je suis herboriste et je m'en sors comme je peux. Sinon, grâce à la guerre qui s'éternise, je suis veuve et je le vis plutôt mal. Je vis dans une petite maison de campagne avec mon fils Éric et notre chien Pallfall, que nous surnommons Pall. Informations supplémentaires ici.
Ainsi, personne ne l'attendait réellement chez lui. Je fus d'ailleurs particulièrement étonnée d'apprendre qu'à trente-six ans, Élias n'avait jamais vraiment pensé à fonder une famille auparavant. Les gens de Chiron ne subissaient donc aucune pression de la part de la société poussant chaque membre à se marier bien avant leur trente ans ? Remarquez, ici si la pression sociétale existait bel et bien, les membres de notre génération la considéraient de moins en moins. Les hommes encore célibataires après leur quarante ans n'étaient finalement pas si rares aujourd'hui.
– Il est vrai que vous commencez à vous faire vieux, raillais-je gentiment.
Je repensais à la fondation de ma propre famille. À ma rencontre avec Ernest. À nos fiançailles, notre mariage, la naissance d'Eric. Tout avait été si facile, si évident… Comme si, tout avait été écrit, un chemin tout tracé qu'il était si aisé de suivre sans se poser la moindre question.
– Comment se fait-il que nous ne l'ayez jamais envisagé avant cela ? demandais-je, sincèrement curieuse. En tant que colonel, votre père devait avoir une bonne situation, de quoi attirer de nombreuses prétendantes et puis… Vous n'êtes pas vraiment ce que l'on peut appeler quelqu'un de repoussant non plus.
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