Une éternité dans un sablier, une liberté désirée. [PV Leolyne +18]
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Préférence de jeu : Les deux
Ezvana
Sam 13 Mai - 22:16
Le contexte du RP
Mise en situation
La situation Plus le temps passe, plus Sheog rêve de liberté. D’une curiosité dévorante, elle remplace sa peur. Il veut pouvoir s’échapper, briser les barreaux de sa fenêtre pour découvrir ce monde qu’il ne connaissait pas. Il veut rencontrer des personnes, il veut avoir des amis. Il veut tomber amoureux. Cela à l’air si formidable dans ses livres, même s’il ne savait pas ce que cela pouvait dire. Aujourd’hui il rêve de s’échapper et d’enfin vivre.
Adélaïde à vécut une malédiction et elle est sourde et aveugle et cherche par tout les moyens le moindre indices ou artefact pouvant y rémédier. Elle vient lors d'une réunion organisé par la propriétaire de Sheog pour venir le libérer.
Contexte provenant nos personnages et nos petites têtes
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Ezvana
Sam 13 Mai - 23:04
Sheog
Dans la vie, je suis esclave. Mama dirige ma vie et je lors de soirée ou des clients viennent, je m'expose pour être louer pour tout type de services. Je suis un monstre que l'ont craint, pourtant, je ne rêve que de rencontrer des personnes, de lier des amitiés et même de trouver ce qu'on appelle "l'amour". Tout ce la m'est inconnue. Peut être que ce ne sont que des fables que l'ont retrouve dans mes livres. Lors d'une soirée, je rencontre une personne différente. Celle ci va m'aider à sortir et je vais enfin goûter à la liberté.
Une expiration dans l'air froid de la chambre, buée qui s'élève paresseusement jusqu'au plafond. A travers les barreaux, on pouvait voir que la nuit était tombée mais aucune vue sur un potentiel ciel étoilé. A peine le reflet argenté sur le sol de cette lune inaccessible Sur le lit se tient Sheog, gargouille de chair qui attendait que le temps passe. Il savait très bien que cette soirée serait une de ces fameuses soirées, celle où il allait être obligé de rencontrer du monde. Un nouveau soupir. Pendant un instant il observe cette fenêtre, inspire fort pour sentir l'air extérieur. Curieuse sensation que d'imaginer un monde dans la seule pièce qui le réconfortait. Tel le chien qui se réfugie dans sa niche, il ne connaissait que cela. Le lit craque alors qu'il s'agite. Pour calmer son anxiété il rabat sa queue contre son corps, passe ses doigts dans sa longue chevelure de nuit pour défaire les quelques nœuds épars.
Un bruit attira son attention et sans frapper, sa Mama entra dans sa pièce. Dans ses bras elle tenait le repas de la créature. Toujours elle le nourrissait avant toute rencontre comme si elle craignait qu'il puisse sauter sur un convive et le dévorer vivant. Sheog ne disait rien à ce sujet, préférant obéir aux instructions de Mama. Cette fois-ci encore, c'était de la viande crue fraîche. Elle le déposa sur le lit, indiquant qu'elle reviendrait dans un quart d'heure et qu'il devrait avoir fini. Il acquiesça d'un mouvement de tête. Il ne savait pas ce qu'était un quart d'heure puisque n'avait pas de réelle notion de temps. Il savait juste que cela voulait dire qu'il fallait aller vite.
Une fois qu’elle fût sortie de la pièce il s’empressa d’arracher la viande de ses crocs, de la mâcher activement pour l’avaler aussitôt. Il n’y avait que le bruit de sa mastication pour troubler le silence pesant. Parfois il y avait de la musique qui pouvait s’entendre à l’étage et dans ses moments Sheog mettait son oreille contre la porte et écoutait attentivement. C’était beau, mélodieux. Il aurait bien aimé avoir ça dans sa chambre par moment. A peine le temps de reposer la coupelle sur lit que Mama était déjà de retour. Cette porte qu’elle ouvre en grand, cette façon toujours parfaite de désigner les escaliers. Elle monte et la Créature lui emboîte le pas. Avec précaution, il posait la pointe de ses pieds sur chaque marche, il faisait attention à ce que ses épaules ne frottent pas contre les murs. Pression. Qui pèse sur ses pensées, sur son cœur. Déjà on entend les voix des visiteurs. Inspirer. Fort. Avant de baisser la tête pour que ses cornes n’éraflent pas une nouvelle fois le chambranle en bois de la porte.
Aussitôt des exclamations, des personnes qui reculent. Sheog ne dit rien, garde les yeux baissés sur le sol comme honteux d’être ainsi l’objet du scandale. Comme à son habitude il se dirige vers le centre du cercle tracé à la craie. Sorte de pentacle doucement éclairé par la lumière tamisée de nombreuses chandelles. Une façon de mettre en scène l’apparition du démon. Mama aimait bien le sensationnalisme. Une exclamation plus stridente le fait renâcler comme un animal, il s’agite sur place, fait un pas de côté. Le bruit de la cravache frappant la paume de la main de Mama suffit à le redresser aussitôt.
La voix de sa mère retentit, claire et puissante, pour présenter cette créature qu'elle possédait. Admirer ainsi ce démon que tous pouvaient posséder pour une ou plusieurs nuits ! Docile, il ne vous ferait aucun mal si vous lui en donnerait l'ordre. Grand, puissant, endurant. Il peut satisfaire tous vos désirs les plus inavoués, devenir votre amant pour une nuit torride, devenir votre arme de main pour éliminer une personne problématique, il pouvait aussi être votre esclave personnel. Tout devenait possible quand on avait entre les mains une telle malédiction.
Sheog bat des cils, ne dit rien face à l'évidence. Cela ne lui est pas agréable d'être considéré comme un chien, mais toute sa vie il fut l'esclave du désir des autres. C'était son modèle de vie, tout ce qu'il connaissait. Un code dont il connaissait chaque mot, chaque syllabe. Et s'il se comportait correctement, Mama était gentil avec lui. Une fois, elle lui à caressé les cheveux et cette sensation c'était gravé dans son cœur.
Les narines se dilatent alors qu'il inspire, analyse toutes les odeurs qui l'entouraient. Odeur épicée d'encens qui brûlent dans la pièce, celle plus lourde des parfums des clients, l'odeur de leurs sueurs de leurs peurs. De désir aussi. Et au milieu de tout cela il y en avait une qu'il reconnaissait. Redresser son visage, ne pas se soucier des bruits de surprises. La grande masse grise se tourne, cherche de ses billes argentées cette odeur reconnaissable. Il la trouve et tourne son corps vers elle.
Renifler doucement, identifier son odeur. Elle était étrange, un peu différente des autres. Il la reconnaissait parce qu'il y a un détail qui l'avait marqué. Elle semblait le regarder, mais pas vraiment. Un peu comme si elle le repérait dans l'espace mais qu'il était invisible. Cela l'avait profondément troublé, car elle ne souciait pas de ses mouvements lui qui faisait d'habitude sensation. Il y avait des hommes à ses côtés, mais la Gargouille ne s'en soucia pas.
Un pas en avant. Un deuxième. Des personnes reculent, la femme et les hommes à ses côtés ne bougèrent pas. Il chuchote une salutation, d’une voix feutrée pour ne pas effrayer la jeune femme. Aucune réaction. La tête se penche sur le côté, une longue mèche noire glisse de son épaule. Il ne comprenait pas pourquoi elle semblait l’ignorer. N’entendait-elle pas ? Prit d’une idée il se penche en avant et souffle doucement, sur son visage, une odeur métallique d’hémoglobine. Il voit un semblant de sourire fleurir sur le visage de la cliente.
Un battement de cil. De satisfaction, la pointe de la queue s’agite. Quelle étrange créature avait-il en face de lui. Jamais encore il n’avait découvert d’humain de cet acabit. Aucun ordre ne claqua dans l’air, aucune réprimande. La propriétaire des lieux devait certainement se dire que c’était une aubaine que Sheog s’intéresse à une cliente qui revient une nouvelle fois. Le temps passa, certaines personnes s’approchèrent de la Créature pour le toucher, tâte de cette peau grise, de ses muscles saillants. D’autres posèrent des questions sur ses capacités physiques. Au fur à et à mesure, les gens partaient. Bientôt il ne resta plus que la jeune inconnue et les personnes l’accompagnant. Mama leur demanda ce qu’ils désiraient.
Curieux, Sheog ne la quittait pas du regard. Pour la première fois, il y avait une autre attraction que lui dans la pièce.
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Léolyne
Dim 14 Mai - 13:02
La première fois qu'elle était venue, c'était dans un but précis. Il y avait un homme que l'on disait important qui se plaisait à collectionner les livres obscurs, les artefacts de magie noire, les sortilèges interdits qu'il ne pourrait jamais utiliser, car malgré tout son intérêt il ne restait qu'un simple humain dénué de pouvoirs. Mais il était riche et donc dans ce monde, puissant. Il ne se refusait aucun plaisir, sans se soucier de leur moralité, et il se plaisait à fréquenter les pires endroits possibles, comme celui qui permettait de louer une monstrueuse créature qui obéirait à nos moindres désirs. Elle avait appris l'existence de cet homme, elle l'avait suivi pendant des semaines avec ses frères pour l'observer, le comprendre, connaître ses habitudes, puis l'occasion s'était présentée. Parée de sa plus belle robe -de soie bleu clair, presque aussi pâle que ses iris, avec un décolleté léger et simple- qui tombait jusqu'à ses pieds, couvrant la nudité de ceux-ci, elle s'était faite passer pour une cliente intéressée par la Créature et s'était assise juste à côté de l'homme. Elle pouvait ressentir son agitation, son désir et son impatience de l'avoir rien qu'à lui. Elle avait vite compris ce à quoi la Bête pouvait être employée, et cela l'avait profondément dégoûtée bien qu'elle n'en ait rien montré. Tout ce qu'elle savait, elle le sentait par la plante de ses pieds : la Créature dans le cercle était grande et dotée d'une longue queue, elle l'imagina avec des cornes ainsi qu'une peau sombre, mais rien ne pouvait le lui confirmer. De ce qu'elle en savait, c'était ce qui s'approchait le plus de l'image du démon dont lui parlait ses parents lorsqu'elle était enfant. Elle aurait dû être effrayée, mais elle ne le voyait pas, cependant elle ressentait sa présence. Elle sentait son pas lent, réservé. Elle le sentait contraint et malheureux, se déplaçant avec réticence, obéissant à sa maîtresse comme si rien d'autre n'était possible. Si elle avait été sa soeur, elle aurait simplement trouvé répugnant que quelqu'un puisse s'intéresser d'une quelconque manière à cette Bête, mais elle était elle-même, et elle était révoltée. Alors elle était partie après avoir eu les informations désirées, puis elle était revenue, accompagnée cette fois-ci. Elle portait la même longue robe, le même collier de perle. Ses cheveux, aussi châtains et lisses que ceux de sa soeur étaient blonds et bouclés, étaient relevés en deux couettes hautes décorées de broches assorties à sa tenue. Elle n'avait mis qu'un peu de mascara soulignant le vide de son regard, ainsi qu'un peu de rouge à lèvres pour attirer le regard sur sa cette partie de son corps. Elle était entourée de deux jeunes hommes qui se ressemblaient en tout point, et lui ressemblaient également, à quelques détails près : celui de gauche avait le même regard absent, des cheveux noirs ébouriffés et une tenue moulante mettant en avant son corps sculpté par des années de boxe, et il souriait ; le second regardait la Créature avec un intérêt certain, ses longs cheveux roux tombaient de parts et d'autres de ses épaules découvertes, et il portait quelque chose de bien moins soigné que ses jumeaux. S'il avait eu un bref mouvement de recul quand le démon s'était approché de sa soeur, il préféra laisser cette dernière gérer la situation comme elle l'entendait -enfin, façon de parler. Elle sentit le monstre s'approcher d'elle et ne ressentit rien d'autre qu'un intérêt partagé. S'il lui parlait, ou s'il cherchait à capter son regard, elle ne pouvait pas s'en rendre compte. Mais il sembla réaliser que ses sens lui faisaient défauts car il souffla doucement sur son visage, et elle lui sourit en retour. Ce n'était pas une odeur très agréable, mais rien qu'elle n'ait déjà senti auparavant. Elle tendit doucement sa main au niveau de son visage, dont elle identifiait la localisation grâce à son souffle, et l'approcha délicatement pour caresser sa joue. Son geste était suffisamment lent pour laisser tout le temps à la créature de se dérober si elle le souhaitait, puis elle effleura tout juste sa peau. L'un de ses frères -celui qui voyait- prit sa main dans la sienne, effectuant une série de pression à l'aide de son pouce pour lui faire comprendre quelque chose. Elle hocha la tête avant de murmurer, de manière à ce que seul le démon puisse l'entendre.
"Est-ce que tu veux être libre ?"
Elle n'attendait pas de réponse immédiate puisque les autres clients potentiels commencèrent à s'intéresser à l'attraction. Ils finirent tous par quitter les lieux, sans doute pour réfléchir, et celui qui entendait se releva lorsque la maîtresse demanda ce qu'ils désiraient. Il prit l'autre main de sa soeur pour lui traduire ses mots, la laissant se relever ainsi que le troisième, et la jeune femme se tourna naturellement vers son interlocutrice.
"Discuter, mais pas avec vous."
Le frère aux cheveux roux s'était rapproché de la créature pour délicatement poser ses mains de parts et d'autres de sa tête, couvrant ses oreilles alors que sa soeur s'approchait de la femme avec un grand sourire.
Puis elle se mit à chanter, et un ange n'aurait pu mieux faire.
Sa voix était d'une douceur et une puissance incomparables, et très vite la maîtresse se retrouva subjuguée par son chant. Il n'y avait pas vraiment de paroles, mais la femme semblait ne plus pouvoir se défaire de sa contemplation. Et, lentement, elle commença à fatiguer. Elle s'assit sur une chaise, accompagnée par la soeur qui était venue prendre sa main pour chanter au plus près d'elle, et finit par s'endormir paisiblement. Lorsqu'un ronflement tranquille lui échappa, le frère retira ses mains de la bête et la soeur cessa sa musique pour se tourner vers eux.
"Je voulais prendre le temps de discuter avec toi tranquillement, alors je me suis permis de la faire dormir un peu. Elle fera de très beaux rêves, tu peux me faire confiance,elle s'approcha doucement, tendant sa main vers lui, lui laissant le choix de ce contact ou non.Je ne peux te voir ni t'entendre, mais je sens que tu n'es pas ici de ton propre chef, que tu n'aimes pas ça. Je me suis dit que j'allais revenir pour te proposer d'être libéré de cette vie."
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