Son toucher. Si chaud et de façon aussi surprenante et incroyable, délicat. Ma peau frissonnait à ce long et pourtant si bref contact. J'en oubliai un instant tout le reste. Comme lorsque que j'étais sous ma forme canine, j'allai me blottir contre lui. Je n'entendais plus le son du film pornographique derrière nous, je ne sentais que la douceur de sa peau et sa chaleur.
Mais un instant, c'est éphémère. Et celui-ci ne fit pas exception. Une nouvelle sensation m'envahit: mon visage était tout chaud.
" J-Je suis désolé !" fis-je en me reculant.
Me retrouvant ainsi devant le miroir, je réalisais que mon visage était tout rouge. Je prenais trop mes aises pas vrais ? Il est le chien fou et je ne suis rien de plus que son animal de compagnie pour lui. Reste à ta place Arabella.
Prestement, je me dirigeai donc vers le lit, avant qu'il ne mette sa menace à exécution. La peur me tordait l'estomac, avais-je été trop loin avec ce câlin ? D'autant plus que nous sommes tous les deux nus ! Dans ma meute, ça aurait été tout bonnement impossible. On se préserve pour le mariage. "Pour ton mari, ta pureté, tu garderas", disaient les écrits. Mais je ne serais jamais mariée, vu les événements, exact ? Est-ce que... cela voulait dire que je pouvais m'abandonner à son toucher ? Oh déesse, Arabella, tu dérailles !
Toujours rouge, je me cachai sous les draps, toujours rouge, tandis que le son du film devenais de plus en plus... explicite. Oh déesse, faite qu'il l'éteigne, pitié !

Il voulait goûter à la peur sur la peau de la jeune femme, lui faire naître un frisson, qu'importe le sentiment associé, mais il ne s'attendait pas à un câlin. Immobile, il la laissa faire sans comprendre. Qu'est-ce qui venait de se passer dans sa tête ? Alaric regardant la jeune femme qui parti se cacher sous ses draps. Il était toujours bloqué dans la situation. Attrapant un caleçon, parce qu'il en possédait même si ce n'était pas pour dormir, il le passa. Puis, il observa le corps sous le drap. Il pouvait être ... gentil ? Juste parce que son cerveau avait fait un arrêt, il attrapa un t-shirt et poussa le drap sus le visage de la jeune femme pour lui faire tomber sur le nez.

- Ils sont propres, fit-il en se tournant vers la télévision alors que le sexe à la télévision avait pris une nouvelle tournure.

Bon. Il sentait qu'elle était dérangeait ... mais elle était aussi pure. Vierge, à ne pas douter, et incapable de comprendre son corps. Même si elle venait à être excité, il pourrait le sentir mais elle ne le comprendrait pas. Il eut un sourire. Il avait bien envie de voir les moments où elle se sentait "toute chaude" sans rien comprendre. Au bout d'un moment, elle sera obligé de se toucher. Faisant un nouveau rire, il changea de film pour remettre son film d'horreur. Passant d'une femme au bord de l'orgasme à une femme en train de se faire découper. Pas le même cri. Mais un effet tout aussi joueur pour Alaric qui laissa échapper un autre rire de sadique.

Se mettant dans le lit, sur les draps et avec son caleçon, il s'amusait du sang versé comme un enfant sadique s'amuserait à noyer une fourmilière. Il jeta un regard vers la rousse. Dommage, il n'a pas eu le temps de la promener en laisse. Il en aurait rigoler. On l'aurait traité de monstre à promener une pauvre victime. Plus on le prends pour un monstre, plus il est heureux. Et plus on le prends pour un monstre, plus on hésite à toucher à sa famille. Logique.

- Dors, demain on reparlera de la découverte de tes sens.

Lui, il dormait peu, même quand il n'y avait rien. Il serait levé bien avant elle, partant pour un entrainement où il tabasserait ses plus fières gardes pour garder la forme.

Pas de remontrances, pas de commentaires, pas de moqueries... malgré le câlin. Je ne savais pas quoi en penser. Est-ce que cela voulait dire qu'il avait aimé ? Je ne saurai le dire. Il ne devait pas penser que j'allais trop loin vu ce qu'il regardait, si…?
Me coupant de mes réflexions sur mon geste, il me donna un t-shirt. Avant même qu'il m'assure que c'est propre, je l'enfilai. Il couvrait tout juste mon intimité et mettait bien trop mes formes en avant à mon goût, mais je n'allais pas se plaindre: il pensait à moi. Il m'intima de dormir, disant qu'il reprendrait leur conversation le lendemain, mais j'espérais qu'il serait passé à autre chose d'ici là...
"Bonne nuit, Alaric..." prononçais-je doucement.
Ce fût compliqué pour moi de m'endormir à cause du film que ce molosse avait décidé de mettre -honnêtement, je ne savais pas ce qu'il y avait de pire entre ça et le porno -, je sursautais énormément et je me sentais pas rassurée. Comme si ce qui se passait dans le film allait m'arriver. Finalement, n'y tenant plus, j'allai me blottir contre mon ravisseur pour dormir. J'avais eu la preuve tout à l'heure qu'il ne me ferait rien. Il me virerait peut-être, mais je m'endormis trop vite pour savoir, bercée par sa chaleur et sa présence.
Le réveil fut perturbant. En effet, lorsque j'ouvris les yeux, quelque chose était sur ma tête. Je me débattis et réalisai quelque chose: j'avais des pattes. Oh déesse. J'avais repris forme canine. Ça veut dire que... j'étais juste dans le t-shirt ! Je ris intérieurement de ma bêtise et en sorti. Pourquoi n'étais-je plus humaine ? Allais-je le redevenir un jour ? Au moins Alaric ne pouvait plus m'embêter avec cette histoire de "découverte de mon corps"... mais... je soupirai. Je m'étais trouvée si jolie.
Je descendis en courant les escaliers: sous cette forme, c'était plus facile. Les événements de la veille n'était pas un rêve donc ? Je n'étais pas morte malgré la décision du clan de m'envoyer chez le plus sadique de tous: le chien fou. Un pincement au cœur me saisit: même ma famille n'avait plus voulu de moi. Je secouai la tête: ce n'était pas le moment de penser à ça, ça ne changera rien !
Voyant à mon grand regret qu'ils avaient rangé le banquet de la veille, j'entendis aussi murmurer sur mon passage... oui, oui, j'étais de nouveau un chien, c'est bon oui ? J'ai fini par grogner sur tout ce qui bougeait de mauvaise humeur et affamée. Quelle horrible matinée. Je finis par me résoudre et suivre l'odeur d'Alaric jusqu'à dehors, toujours grognant contre quiconque se mettait en travers de mes pattes.
"Non mais elle s'y croit déjà, elle... vivement que notre alpha s'en débarrasse." fit une des femmes sur mon passage.
C'était trop pour moi, toute la haine d'avoir été rejetée par mes parents et la peur accumulée depuis la veille m'avait mise à fleur de peau. D'autant plus qu'elle avait touché un point sensible: j'avais peur qu'il se débarrasse de moi.
Sans réfléchir, je lui sautai dessus tous crocs dehors et la défigurais. Il fallut plusieurs personnes pour nous arrêter, car elle venait de se transformer à son tour pour m'attaquer. Melvin alla chercher Alaric.
...
Oh déesse qu'avais-je fais ?

Alaric trouvait cela rigolo de la voir sursauter face à son film. Pour lui, habitué aux deux sortes de films, ça n'avait plus d'impacte que de lui faire sortir un rire gras. Alors qu'il allait faire un commentaire, elle vient se blottir contre lui. Avait-elle un problème dans sa tête ? Le film continuait mais il regardait la rousse contre lui, se protégeant DU FILM contre LUI. Il y avait bien une menace dans la pièce, mais elle ne semblait pas bien savoir laquelle. Il la laissa faire, ne bougeant pas mais ne la poussant pas non plus.

Il dormit deux heures et ensuite laissa la jeune femme endormie. La couvrant du drap pour qu'elle ne chope pas froid, il était parti s'entrainer. Il ne s'occupait plus d'elle alors que Malkail, le second lieutenant et Miska, le premier lieutenant, étaient en train de se disputer pour la prochaine vengeance en cours. Venir sur le territoire de leur alpha pour mourir, c'était aussi aller contre les ordres. Alaric les dissuada. Juste parce qu'il s'était bien amusé hier soir, lui.

S'étirant après leur entrainement, un conseil de guerre se faisait toujours mieux en se battant et en se donnant des coups, on vient le chercher. On lui expliqua rapidement quand il arriva dans le couloir. Il observa la scène et d'un coup, il se mit à rire. Tout le monde avait l'habitude de son rire sadique, mais là, il y avait quelque chose de plus. Plaçant un bras sur son ventre, il se tient à Miskas pour cacher son visage. Il s'avança d'un pas, toujours en train de sourire avec quelques lâchés de rire parfois et attrapa la chienne par le cou.

- Tu ... tu es ...

Il se remit à rire alors qu'il la tenait devant son visage avant de la mettre sous son bras. Il était toujours torse nu et de grosses marques apparaissaient sur son corps après le combat avec ses lieutenants.

- Allez vous soigner, tous, moi je vais nourrir notre chienne folle, et il se mit à rire à nouveau incapable de s'en empêcher.

Il traversa la maison, attrapa son téléphone et rit encore alors qu'il la jeta, parce qu'il était toujours un homme délicat hein, sur la table et fouilla dans le frigo pour en trouver des plats divers. Dont le reste de gâteau.

- Arabella, tu sais, si tu veux mon attention, pas la peine de défiguré mes employés, il suffit de venir me voir.

Et il rit encore.

- Sérieusement ? Et on dit que je suis fou ! Entre ça et ton incapacité à voir le danger, je me demande qui est le plus atteint de nous deux.

Il se pencha sur la table, sa tête à la hauteur de celle de la chienne. Il approcha ses dents et lui mordit le museau assez fort pour lui faire un peu mal.

- On ne se bats pas, hors entrainement, dans ma meute. Cela t'apprendra, la prochaine fois, je le fais plus fort.

Rire fut la première et majeure réaction d'Alaric. Certes, la situation pouvait paraitre comique: le petit cocker pomponné qui saute au visage des gens. C'est vrai qu'elle n'était pas le genre de race que l'on voyait sur le champ de bataille. Mais... Toutes ces années... toutes ces insultes auxquelles elle n'avait jamais, oh jamais pu répondre... le fait qu'elle était considérée comme une malédiction même par ses parents... rejetée et maltraitée... est-ce que la déesse en avait eu quelque chose à faire au final ? Est-ce que l'implorer avait encore un sens  ?
Le choc de mon geste était passé. Et ma douleur au museau me tira de mes pensées tandis que je geignis. J'ai toujours su que j'avais un côté plus sombre. Je ne pensais juste pas qu'il ressortirait un jour. Je me penchai sur les restes tandis que mon cerveau réfléchissait à vive allure. Je me jetai sur le gâteau. J'avais désobéi à un ordre de la déesse. Et je n'éprouvai pas de remords.  
Cette fois-ci, je sentis la transformation arrivée et fus moins perturbée. Ok, c'était officiel, il y avait le gâteau quelque chose qui m'aidait à me transformer. Au moins j'allais pouvoir lui répondre. Je m'assis au bord du lit, finit le gâteau et bu de l'eau comme une assoiffée. Par où commencer ? Mon nez me faisait toujours souffrir et ça me déconcentrait.
"Je suis pas folle..." commençais-je. "J'ai la haine. Je suis celle qu'on a jetée dans l'espoir qu'elle se fasse tuer. Même ma famille a voté pour ! " Des larmes coulèrent. Ma voix se modifia laissant gronder la colère. "Alors, je les déteste tous. Plus personne ne me traita de haut. Cette femme a eu ce qu'elle méritait, elle voulait qu'on se débarrasse de moi, elle aussi... J'en ai assez. J'ai prié, Alaric. J'ai suivi toutes les instructions de la déesse. Qu'est-ce que ça m'a apporté ? Aujourd'hui, je doute. Mais la naïve Arabella, j'en ai assez. Je veux prendre, je veux exiger, je veux du respect !"
Je me mis ensuite à genoux devant lui, nue comme le jour de ma naissance et posa sa main sur ma gorge.
" Mais toi, tu es mon Alpha, Alaric, toi, je t'écouterai. Ma vie dans tes mains, toi qui m'as sorti de là."
Adieu, Arabella, Adieu, déesse. Aujourd'hui, je veux accepter ce côté sombre et la totalité de mes sentiments. Aujourd'hui, je veux découvrir la nouvelle moi, à ses côtés.

Rire était une bonne réaction. Meilleure que la plupart. Pourquoi ne pas rire ? Il avait ris parce que c'était drôle et que la colère, la tristesse, la déception, tout ça ne servait à rien. Il riait aussi quand il tuait. Parce que c'était mieux que penser, rire faisait du bien. Il la regarda se changer et sourit.

- Oh, tu es folle. La haine et la folie sont deux maitresses que l'on prends en même temps. C'est mon oncle qui dit ça. Il n'a pas tort.... il haussa les épaules simplement en la regardant pleurer.

Il aimait toujours la voir pleurer. Cependant, il y avait quelque chose de plus maintenant ... Cela avait quelque chose de tout à fait ... Sexy. Et il étira encore son visage dans un sourire, penchant la tête pour la regarder. elle avait une famille bien pourri. Il la regarda mettre sa main contre sa gorge, dans une position qui envoie du rêve au pervers qu'il était. Il s'approcha, prenant à peine appuie sur sa main contre sa nuque pour lui faire relever la tête.

- Oh, Arabella, ne donne pas ta vie ainsi à n'importe qui, surtout quand tu ne sais pas ce qu'il pourrait en faire.

Il avait un regard étrange, il s'approcha et au lieu de la mordre, cette fois, il passa la langue sur les lèvres de la jeune femme avant de faire un sourire pour la relâcher. Elle n'était pas prête à voir un porno, ni à voir ce qu'il pourrait lui faire si, en effet, elle lui donnait tous les droits sur sa personne. Elle était sexy. Ses larmes l'étaient, son corps aussi. Alaric avait déjà défini que l'avoir dans son lit allait devenir problématique.

- Mais d'accord. J'irais les tuer. Tous, conclut-il, de toute façon, je devais aller me les faire après qu'ils aient envoyé des gens sur mon territoire pour te tuer, alors que cela serve à plus d'une chose.

Il se mit sur le lit, croisant les pieds dessus avec ses chaussures et observa la jeune femme avant de lui prendre un bout de gâteau et de lui tendre.

- Cette femme s'appelle Alima. C'est une femme qui a eu son fils et sa fille tuaient devant ses yeux pendant un raid de la meute royale....

Qui n'avait de meute royale que le fait qu'un putain de corgi était à sa tête et se la péter avec son cul qui dandine.

- ... Elle ne trouve pas que tu es ta place parce que chaque intruse, étrangère, nouvelle, risque la vie de son unique et dernier fils. Elle préféra de tuer que de risquer la vie de son dernier enfant. Saint-bernard. Tu iras lui parler. Ordre de ton maître.

Et il rit un peu. Il savait que le terme "maître" n'était pas utilisé par les meutes. Ce terme resté pour les escalaves et pour quelques jeux sexuelles bien sentit mais pas pour une chienne à son alpha. Si elle l'appelait ainsi devant des chiennes, il se ferait huer par les membres de sa propre meute.

- Dis le bien, à Alina, que je t'oblige à m'appeler maître, juste pour rire.

 

musique d'ambiance:

J'eus beaucoup de mal à écouter l'histoire d'Alima: les doigts sur mes lèvres, le rouge aux joues, je mangeais le bout de gâteau qu'il m'avait tendu tandis que la sensation de sa langue sur mes lèvres persistait. Je voulais encore. Avide et curieuse. Il me mettait en garde, de pas confier ma vie à n'importe qui, mais j'aimais être avec lui, surtout être contre lui. Il était fou, mais je sentais que ce n'était qu'une façade et je voulais découvrir ce qu'il y avait derrière. Je voulais connaitre toutes ses nuances. Mais j'étais encore réservée: mes yeux s'attardait sur lui que parce qu'il était habillé. Sommairement.
Mais il me confia une mission et je m'attardai donc pas plus sur mes émotions: je devais aller parler à Alima. Et lui dire que j'appelais Alaric "maitre", décidément, il ne cesserait jamais de provoquer, hein ?
Mais avant que je puisse y aller Melvin m'attrapa:
"Toi, il te faut des vêtements, non ?"
Et grâce à lui, je dénichai une petite robe mi-longue aux bords élimée noire avec des dessins dorés représentants des constellations.
"Dis... tu ne sais pas où... trouver du maquillage à tout hasard ? osais-je finalement demander.
"Oh... On cherche à impressionner quelqu'un ?" ria t-il.
Et sur ces mots, il partit à la recherche de ce que je demandais.
Il avait à la main plusieurs boitiers flambants neufs. Il avait dû aller à une des boutiques du territoire. C'était une économie interne, de ce fait, c'était gratuit, par échange de service, tout le monde bossait pour la meute d'une certaine manière grâce à son rôle. Est-ce que l'on pouvait dire que je contribuais ? Mystère.
Je regardais ce qu'il avait apporté avec grand mystère. Dans mon ancienne meute, le maquillage était interdit. Je déballai le maquillage avec grande maladresse tandis qu'un rire s'élevait derrière moi:
"Tu n'as aucune idée de ce que tu fais pas vrai ?"
Je fis un petit non de la tête, regardant le sol. Et il vint à ma rescousse. Apparemment, Melvin avait pour habitude de maquiller sa copine. Un petit regard gothique accompagné de lèvres rouges passion fut mon choix.
"Tu es tellement un meilleur choix que Rosalia..." déclara-t-il une fois fini.
Malgré mes insistantes questions, je ne pus savoir de qui il s'agissait, car il pensait que ce n'étaient pas mes affaires.
Boudeuse, mais pleine d'une nouvelle confiance en moi, je m'acquis de ma mission et allai voir Alma: l'échange fût froid, elle m'en voulait pour sûr, mais lorsque que je mentionnai que je devais appeler Alaric "maitre" elle fila aussitôt.
Je décidai de laisser Alaric aux crocs d'Alma sans scrupule. Je me baladai plutôt dans le clan. Voyant les guerriers s'entrainer je réalisais que mon ancien clan était dans le collimateur, après la meute royale, et je ne savais pas quoi penser. Je devais en discuter avec Alaric.
* Toc toc *
Je toquai à la porte de son appartement, le cœur battant. Allait-il aimer la nouvelle Arabella ?
Oubliant d'attendre la réponse, j'entrai.

- ALARIC WEILLER, cria une Alma en colère alors qu'Alaric venait de finir de prendre une douche.

Nu, il sortit dans le couloir pour voir une Alima rouge de colère. Oh Oh. Il allait y avoir le droit. Et il se mit à rire. C'était drôle. Alma l'attrapa et se mit à le disputer pendant une bonne demi-heure alors qu'Alaric la regardait en papillonnant des yeux d'innocence (comme ça :   ). Elle comprit que son alpha se moquer d'elle que quand il se poussa contre le mur et éclata franchement de rire. C'était si simple de faire sortir de ses gongs tout le monde. Alma lui rappela de ne plus le faire et il papillonna encore des yeux, comme s'il n'était coupable de rien.

- Une chienne n'a pas de maître, me suis-je bien fait comprendre ? reprit Alma en sortant de la pièce alors qu'Arabella y rentré.

Il secoua la tête et se déplaça pour attraper un caleçon et le mettre. Preuve s'il fallait qu'il mettait plus de considération dans la pudeur de la rousse que dans la pudeur de sa meute... Quoi que... Tout le monde connaissait le corps nu de leur alpha. Et sa forme animal. Alaric faisait parti de ceux qui pouvaient passer d'une forme à l'autre bien trop rapidement et sans trop se fatiguer. Il se tourna pour la voir maquillé et s'approcha. Il la plaqua même un peu contre la porte pour mettre la main sur sa joue et relevait son visage.

Puis, il la relâche et se mit à rire. C'était plus dur que prévu de ne pas l'embrasser. S'il avait fait semblant que sa léchouille ne lui avait rien fait ... il ne pouvait mentir indéfiniment. Il se déplaça pour revenir dans son salon où les deux lieutenants attendaient.

- Alma est enfin parti ? dit l'un d'eux en observant la pièce adjacente avec inquiétude.
- Yep, aucun risque de te faire déchiqueté par elle, mais Arabella est là, tu devrais courir, reprit Alaric.

Les deux hommes, qui avaient suivi Alaric dans la douche pour parler de leur futur extermination, firent un geste de la tête à la chienne avant de partir.

- Tu ne désires plus être ma petite chose maintenant ? fit Alaric avec un sourire, maintenant que tu as compris que tu ne le devais pas.

Ouais, il avait un peu espéré qu'Alma explique à Arabella comment être une chienne dans une meute... Ce qui voulait surtout dire, ne surtout, SURTOUT pas lui laisser sa vie alors qu'il avait envie de la faire. Son téléphone sonna, l'image d'une femme très belle se fit avec un prénom "Rosalia". Il tourna le téléphone pour faire stopper la sonnerie. Elle attendra, il avait une meilleure distraction.

En rentrant, je vis qu'Alaric enfilait un caleçon. Je baissai les yeux. Il était beau. Enfin... il était le premier homme que je regardais de la sorte. Mais... du fait, que j'avais la tête baissée, je ne vis pas arriver ce qui s'ensuivit et il me plaqua contre la porte avec aisance. Bon sang, est-ce que mon cœur allait tenir ? Sa main sur ma joue en épousait la forme, avec douceur...
Et il me relâcha en riant. Je me mordis la lèvre. Tais-toi, Arabella, il fait ce qu'il veut.
Deux lieutenants étaient dans le salon et me saluèrent avant de partir. Aurais-je une mauvaise réputation, désormais ? En tout cas, Alaric s'en amusait bien.
J'ouvris la bouche pour répondre, ne comprenant toujours pas pourquoi je ne devrais pas lui obéir lorsque son téléphone sonna. L'image d'une magnifique femme apparut à l'écran et je crus lire le prénom "Rosalia". Mon sang ne fit qu'un tour. Rosalia c'était le prénom qu'avait mentionné Melvin, non ? Et elle était belle, très belle... Plus que moi. Avec cet air de femme assurée. Mature. Qui savait ce qu'elle voulait… Pas comme moi. Mais il déclina son appel aussitôt. Cela voulait dire que j'étais plus importante non ? Mais les mots franchir mes lèvres sans que je puisse m'en empêcher:
"Rosalia...? Qui est-ce ?" Elle est... Jolie"
Mal assurée, je fus incapable de le regarder dans les yeux alors, je fixais mes pieds. J'étais supposée lui parler de mon ancienne meute et voilà que je laissais de la jalousie s'initier. Mon cœur battait dans l'attente. Si fort que j'eus l'impression qu'Alaric pourrait l'entendre. Soucieuse, je m'accrochais au fait que Melvin avait dit que j'étais un meilleur choix. Et qu'il avait raccroché.

Rosalia le faisait chier 99.9% des fois. Même quand ils faisaient du sport ensemble, elle l'épuisait. Toujours dans la provocation, elle avait un petit côté maso qu'elle n'assumait pas du tout. Il regardait la jeune femme rousse devant lui avant d'étirer son sourire. Il la sentait. Il pouvait entendre son coeur qui battait et ça le faisait doucement rigoler.

- Rosalia ?

Il observa son téléphone, conscient d'avoir des photos très compromettantes de la jeune femme. Il prit le téléphone et réfléchit en regardant la rousse.

- Cela dépends à qui tu poses la question. Pour la meute, elle devrait être ma future femme. C'est ce que veux son père en tout cas. Pour moi, c'est un plan cul bien pratique.

Et il rit encore un peu avant de voir que la jeune femme appela encore une fois. Il grogna pour relever sa main vers Arabella, lui demander de faire silence... puis, il eut une idée. Il releva un regard vers Arabella.

- Crie pour moi, fit-il alors qu'il se releva rapidement, l'attrapa par les hanches et répondu à Rosalia alors qu'il porta Arabella contre la table.

Rosalia entendit le cri de surprise que poussa Arabella. Un cri très féminin. Puis Alaric lui parla avant de faire des chatouilles à Arabella pour qu'elle continue de faire du bruit.

- Rosalia, tu me déranges. Et il raccrocha avance de se mettre à éclater de rire. Se pencha vers Arabella qu'il avait donc couché sur la table. Y a rien de mieux que faire chier son monde, n'est-ce pas ?