"Le mariage est la cause principale de divorce" [Ft. Charly]
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Sam 1 Avr - 17:59
Wyatt Andrews
J'ai 42 ans ans et je vis à New York, Etats-Unis. Dans la vie, je suis politicien et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis marié et je le vis plutôt mal en fait. ...
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« … Je vous remercie à tous d’être venus » conclut Wyatt en levant sa main à l’attention de tous les convives présent dans la salle de réception. Il descendit de la scène sans se départir de son sourire de politicien, comme se plaisait à le décrire son assistante qui arriva à sa hauteur pour lui tendre une coupe de champagne qu’il porta rapidement à ses lèvres « Très beau discours Monsieur Andrews » et ajouta « Je n’ai pas vu Madame Andrews dans la foule ? Est-elle en retard ou dois-je faire venir une voiture à votre domicile pour la récupérer ? ». Wyatt termina sa coupe de champagne d’une traite en restant dos aux invités, et la rendit à Claire à qui il rétorqua « Elle ne viendra pas. Elle est retenue autre part ». Une excuse valable en toute circonstance, et qui n’était pas fausse pour autant. Chacun était très pris par leurs carrières respectives, incluant souvent des obligations incompatibles avec l’emploi du temps de l’un et l’autre. Une longue inspiration en pensant à son épouse, puis se rhabilla de ce sourire qui lui permettait d’obtenir des donateurs pour sa campagne sénatoriales « Prêt ? » demanda son assistante « Prêt ! » confirma le politicien qui s’élança vers la foule, serrant tour à tour les mains, demandant des nouvelles de la famille, même du chien si cela était nécessaire. Rien n’était laissé au hasard. Il s’autorisa une ou deux danses avec des octogénaires richissimes et dont l’époux reposait désormais six pieds sous terre. Une ou deux coupes de champagne entre deux conversations portant tour à tour sur l’absence remarquée de son épouse, sur la fondation pour laquelle ce gala était organisée, puis bien évidemment sur ses résolutions lorsqu’il serait sénateur. Ce qu’il espérait.
Des heures ainsi à converser, encore et encore, inlassablement, dans l’unique but de séduire son auditoire afin d’obtenir des voix. Il avait également remarquée cette jeune femme dans un coin de la salle, qui ne le quittait pas du regard alors qu’il évoluait parmi la foule. Une vingtaine, tout au plus, de long cheveux blonds, un regard brillant encore d’une lueur presque de naïveté dû à son âge. Il attendit encore une petite heure avant de venir à sa rencontre « Vous m’observez » « J’attendais le moment où vous vous rendiez compte de ma présence » « C’est chose faite » répliqua-t-il avec un sourire avant d’interpeller un serveur, saisissant deux coupes de champagne. Il trinqua avec la jolie inconnue, puis porta sa coupe sans la quitter du regard « Je suis impoli, je suis Wyatt Andrews ». Comme si elle l’ignorait. « Brittany Hobbs » « Enchanté » renchérit-il en portant la main de cette dernière à ses lèvres pour y déposer un baiser, ce qui fit rire la dénommée Brittany. Il relâcha sa main dans une caresse « Qu’est-ce que vous faites dans un tel endroit ? » « Je… » mais n’eut le temps de répliquer qu’une main se posa sur son épaule, l’obligeant à la délaisser « Wyatt ! » rétorqua une voix grave qui appartenait à un vieil ami qui le serra dans ses bras « John » « Viens-là, j’ai des amis à te présenter » alors que le plus ancien le tira par le bras, obligeant le politicien à délaisser la jeune inconnue avec qui il échangea un dernier regard avant de reprendre son sourire charmeur, serrant tour à tour les mains des trois amis de John. Ce ne fut qu’aux premières heures du matin que Wyatt qu’il quitta la réception. Il défie le nœud papillon de son smoking tout en franchissant l’imposante porte en bois de leur demeure, puis se dirigea vers le bar pour se servir un fond de scotch. Il fit quelques pas jusqu’à la fenêtre donnant sur le jardin à l’arrière de leur résidence, dégustant le liquide affiné au fût de chêne tout en observant le soleil se lever sur Manhattan. Il déposa le verre à ses côtés, retira ses chaussures et prit une douche avant de prendre place dans le canapé du salon afin de finir ce qu’il restait de sa nuit.
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Charly
Sam 1 Avr - 18:30
Johanne Andrews
J'ai 37 ans ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis styliste et je m'en sors très bien . Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée et je le vis plutôt mal. A venir Crédits: tearsflight. / tumblr
Cela faisait des heures qu’elle serrait des mains. Elle avait mal aux joues à force de sourire. Mais c’était pour la bonne cause. Ce soir, c’était chacun son gala de charité. Pas pour la même chose, pas avec les mêmes donateurs mais elle imaginait Wyatt en train de faire comme elle. Johanne revoyait encore le hochement de tête de son mari lorsqu’elle lui avait dit ne pas pouvoir être présente. Ça tombait mal. Mais leurs emplois du temps avaient bien du mal à s’accorder. Et elle ne tenait pas à sacrifier sa carrière et ce qu’elle faisait dans le seul but de jouer les potiches à ses côtés. Il avait du talent, il avait toujours obtenu. Elle croyait en lui. Et elle savait que ce n’était pas son sourire ou bien d’être pendu à son bras qui changerait les choses. Elle ne voulait pas être dans cette catégorie de femme. Il le savait.
Lorsque la soirée toucha à sa fin, elle fut ravie de pouvoir rentrer. Johanne s’engouffra à l’arrière de la berline, et poussa un long soupire. « -long soirée madame ? » demanda le chauffeur. « -oui… je suis fatiguée… » elle avait besoin d’une bonne nuit de sommeil. Heureusement, rien n’état prévu à son programme le lendemain. Elle s’accordait une journée de repos dans la semaine, afin de pouvoir prendre soin d’elle et décompresser. Une fois arrivée, elle souhaitait une bonne nuit au chauffeur, et pénétra dans la grande maison silencieuse. Wyatt n’était pas encore rentré. Elle retira ses talons, quelle laissa dans l’entrer, et se dirigea directement vers la salle de bain. Une longue douche chaude et elle se glissa dans les draps, éteignit la lumière et s’endormi rapidement.
Le lendemain matin, elle enfila un kimono de soi par-dessus sa nuisette, tout en regardant fixement la place froide dans le lit conjugale. Est-ce qu’il était rentré ? C’était une peur qui grimpait en elle. Qu’un soir il découche. Qu’il trouve une autre femme plus à son gout. Un certain soulagement l’envahit en le voyant allongé sur le canapé. Elle demanda à la commande vocale d’ouvrir les stores, puis elle prépara deux cafés. Pieds nus, adossé dans la cuisine, elle observa son mari en silence. Elle eut envie de le rejoindre, de se blottir dans ses bras… Mais elle détourna le regard vers le jardin. Cela faisait déjà presque deux ans qu’ils ne cessaient de s’éloigner. Elle en souffrait. Ne savait pas quoi faire pour remédier à cela. Johanne se saisit de sa tasse, et sortie sur la terrasse, ne voulant pas le réveiller. Elle apprécia le soleil déjà présent dans le ciel, la petite brise qui caressa son visage, faisant voler son kimono de soie. Il faisait encore frais. Mais ça lui était égale. Elle avait besoin d’air.
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Sam 1 Avr - 19:31
Wyatt Andrews
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La voix en fond de son épouse eut raison de son sommeil, l’extirpant presque précipitamment des bras de Morphée. Pour autant, Wyatt garda les paupières clauses et la respiration lente alors qu’il sentait sa présence dans la pièce. Il ne souhaitait pas croiser son regard ou encore enclencher la moindre conversation. Il avait bien trop parlé hier soir. Il était fatigué. Il resta donc ainsi dans le canapé jusqu’à ce qu’il entende ses pas s’éloigner de lui, puis ouvrit enfin les yeux et grimaça sous l’éclatante lueur du soleil. Une légère moue alors qu’il se redressa sur le canapé, sa main massant son dos endolori. Peu importe le prix qu’ils avaient pu mettre dans le mobilier du salon, le canapé n’était pas le plus adapté pour y passer sa nuit. Il poussa un soupir et tourna la tête vers la terrasse, et se décida à se lever, rejoignant la cuisine d’un pas lent. En voyant sa tasse de café, il posa son regard sur sa femme installée sur la terrasse et profitant de la lueur du jour, puis décida de la rejoindre, prenant place à ses côtés, soufflant un « Bonjour » et précisant « Je n’ai pas souhaité te réveiller en rentrant. Tu as bien dormi ? » comme s’il avait besoin de justifier le fait qu’il avait décidé de s’endormir sur le canapé au lieu d’être à ses côtés dans le lit conjugal. Pourtant, quelques années auparavant, Wyatt s’était plu à venir réveiller son épouse alors qu’elle dormait à poing fermé pour lui faire tendrement l’amour en rentrant tard du travail, lorsqu’il ne le faisait pas pour seulement parler un peu avec elle de leurs journées respectives, blottis l’un contre l’autre, avant de rejoindre les bras de Morphée. Les années avaient passé depuis ces jours-là, et peu à peu, ils s’étaient éloignés. Ces deux dernières années, Wyatt avait même presque l’impression qu’ils étaient devenus deux inconnus vivant sous le même toit. Parfois, il avait envie de faire un pas en avant, puis il s’interrogeait sur le fait de savoir si ce n’était pas trop tard finalement…
Le politicien porta sa tasse de café à ses lèvres, profitant du presque silence ambiant dont était capable d’offrir New York en début de journée, et jeta un bref regard à Johanne, hésitant à lui demander comme s’était déroulé sa soirée d’hier, mais se ravisa en prenant une nouvelle gorgée. Après quelques minutes, il finit tout de même par briser le silence qui s’était imposé entre eux « Ta soirée s’est déroulée comme tu le souhaitais ? » et finit par tourner la tête vers la baie vitrée donnant sur l’intérieur de la résidence alors qu’on venait de sonner à la porte. Un soupir, un regard pour l’heure, et une dernière gorgée avant de se lever pour venir ouvrir en pyjama. C’était Claire, son assistante, qui était venue lui apporter des dossiers à signer. Même s’il était en course pour devenir sénateur, il continuait d’exercer à la mairie de New York « Bonjour Claire, allez-y, entrez » « Bonjour Monsieur Andrews, je ne vous dérange pas ? » demanda-t-elle en remarquant que son supérieur n’était toujours pas douché « Non, je vous écoute » et referma la porte tout en faisant signe à son assistante de se rendre dans la cuisine où il lui servit un café « Monsieur le Maire souhaite avoir votre avis sur les rénovations de l’école public dans le quartier de Harlem » « Elles sont nécessaires. On doit leur montrer qu’on s’occupe également des plus défavorisés. Tenez » et lui tendit sa tasse de café, avant de jeter un coup d’œil à sa femme, puis se reconcentra sur les papiers que lui montra Claire, apposant sa signature de temps à autre, et mettant son veto sur certains, puis referma le porte-document « Je vais vous laisser. On se voit demain au bureau. Madame Andrews » et Claire quitta les lieux en toute hâte, laissant les époux Andrews de nouveau seuls. Wyatt reprit sa place sur la terrasse pour finir son café.
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Sam 1 Avr - 20:05
Johanne Andrews
J'ai 37 ans ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis styliste et je m'en sors très bien . Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée et je le vis plutôt mal. A venir Crédits: tearsflight. / tumblr
Assise avec sa tasse de café, Johanne tentait de profiter de ce moment de tranquillité. Elle savait le faire avant. Ça devenait de plus en plus difficile. Comme si ne pas être occupé, était problématique. Cela faisait souvent revenir à son esprit que s’ils étaient parvenu à avoir un enfant, son temps libre serait bien occupé. Mais elle chassa cette pensée en avalant une gorgée. Elle repoussait toujours très loin ce manque. Pour ne pas se laisser gagner par la tristesse. Cela faisait deux ans qu’ils avaient, enfin qu’elle avait décidé de ne plus essayer. C’était trop douloureux à chaque perte. Physiquement et moralement. Elle s’était résignée. C’était peut-être ça qui les avait éloigné. Pas que ça, mais cette décision en faisait partie. Parce qu’elle avait été prise lors d’une dispute. Mais que Johanne n’était jamais revenu sur sa décision.
Elle leva les yeux sur Wyatt lorsqu’il arriva près d’elle. Pas de baiser. Pas de contact. « -Bonjour… » souffla la belle femme avec un sourire tendre. Il lui manquait. Elle l’avait toujours trouvé beau au réveil. Même s’il avait les traits tirés. « -c’est idiot, je paris que tu as mal au dos. » répondit Johanne en souriant toujours. Ça n’était pas un reproche. Seulement un constat. « -je ne t’ai pas entendu rentré. J’étais épuisée. » ce qui voulait dire qu’il aurait pu venir se coucher, elle n’aurait pas bougé. Elle eut envie de caressa sa joue, mais ne fit rien, gardant ses mains autour de sa tasse. Elle n’eut pas le temps de répondre à la question qu’il posa. On venait de sonner. Vu l’heure, c’était Claire. Elle laissa son mari partir, sans rien dire. Mais elle laissa passer un long soupire lorsqu’il eut quitté la terrasse.
Elle termina sa tasse de café tranquillement, sans prêter attention à ce qui se passait dans la cuisine. « -bonne journée Claire. » répondit elle avec politesse, en souriant à la jeune femme. Elle l’aimait bien. Elle savait qu’elle faisait du bon boulot et que Wyatt pouvait avoir toute confiance en elle. Ça la rassurait. Il avait quelqu’un à qui se confier, vu qu’il ne le faisait plus avec elle. Lorsqu’il revint sur la terrasse elle lui demanda : « -tu veux manger quelque chose ? J’ai envie d’œuf brouillés… » un petit haussement d’épaules comme si c’était une folie. C’était rare qu’elle cuisine. Mais pour le petit déjeuner, elle était plutôt douée. Cette fois-ci elle osa le toucher, caressa sa joue comme elle en avait eut envie quelque minutes plus tôt. « -tu devrais te reposer… » un sourire doux et elle ajouta en quittant la terrasse : « -la soirée c’est déroulé comme tu le souhaitais ? » cela l’intéressait, sincèrement. Elle aimait le voir approché de son but. Ne jamais baisser les bras. Rester intègre aussi. Lui qui était parti de rien…
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Sam 1 Avr - 20:34
Wyatt Andrews
J'ai 42 ans ans et je vis à New York, Etats-Unis. Dans la vie, je suis politicien et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis marié et je le vis plutôt mal en fait.
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Spoiler:
Son arrivée sur le devant de la scène politique en a surpris plus d’un, et elle n’est pas le résultat d’un passe-droit résultant de son nom ou de son rang social. Wyatt a vu le jour dans le Bronx, quartier défavorisé et dévasté par la violence et la drogue, issue de l’union d’un manutentionnaire et d’une femme de ménage. À l’âge de neuf ans, sa vie bascula soudainement lorsque son père décéda des suites d’une crise cardiaque sur son lieu de travail, laissant son épouse seule avec leur unique enfant. Elle sombra alors dans l’alcool, buvant encore et encore, parfois jusqu’à en perde conscience. Puis ce fut au tour du défilé des petits-amis, alcooliques pour certains, drogués pour d’autres, et souvent violents. Ils venaient avant tout pour le sexe ou l’argent. Au fil du temps, ne s’en souciait plus vraiment… La mère qu’il avait connu lors de ces jeunes années n’existaient plus. Elle était morte avec son père ce fameux 6 mai 1990… Pourtant, ce fut elle qui décida que la charge qui reposait sur ses épaules étaient trop lourdes, et démissionnant de son rôle de parent, elle laissa pour seule explication une lettre sur la table basse du salon où elle indiquait à Wyatt qu’elle ne pouvait plus s’occupait de lui, que c’était trop dur, qu’il lui rappelait bien trop son père. Il occupa l’appartement jusqu’à ce qu’il soit mis dehors par le propriétaire quelques jours plus tard et il trouva refuge chez un ami, dans un premier temps, puis à l’Orphelinat de New York par la suite. Son histoire ne surprit pas. Il passa les trois années suivantes au sein de ces murs, jusqu’à obtenir une bourse pour l’université de Columbia. Ses résultats scolaires exemplaires lui ouvraient les portes d’une des plus prestigieuses universités de la ville. Il y étudia la politique, ainsi que le droit et l’économie, tout en occupant un poste de gratte papier à la mairie de la ville. En parallèle, il trouva l’amour avec Johanne qu’il épousa. Elle devint sa famille. Son unique famille. Il était l’exemple même qu’il était possible de réussir autant dans sa vie personnelle, que dans sa vie professionnelle… Enfin… C’était ce qu’il croyait.
Wyatt avait également perdu l’habitude d’embrasser sa femme au petit matin, se limitant à un simple « bonjour » comme aujourd’hui, tout en prenant place sur la terrasse aux côtés de Johanne. Tout était si calme. Trop calme. Il tourna la tête vers son épouse alors qu’elle arborait ce sourire qui l’avait immédiatement charmé lorsqu’il l’avait aperçut presque vingt ans auparavant « Je pense que c’est plus la vieillesse que le canapé » rétorqua-t-il en lui rendant son sourire, puis porta sa tasse à ses lèvres avant de laisser son regard fixer l’horizon devant eux « Je suis rentré aux alentours de cinq ou six heures ce matin ». C’était sûrement pour cela qu’elle ne l’avait pas entendu rentrer également. Il avait passé le reste de sa soirée à discuter avec les amis de John, délaissant la dénommée Brittany qui avait fini par quitter la soirée peu de temps après qu’il l’ait délaissé. L’arrivée de Claire interrompit leur conversation. Enfin, si l’on pouvait appeler cela ainsi. Il se leva pour aller à la rencontre de son assistante qui lui apporta quelques dossiers à gérer de bon matin, et ce, même s’ils étaient dimanche et que, généralement, il passait cette journée de la semaine à son domicile. Enfin, c’était la théorie. Parce qu’en pratique, même lors de cet unique jour de congés qu’il s’octroyait sur la semaine, Wyatt finissait tôt ou tard par travailler. Il signa les papiers important, mis son veto sur quelques projets du maire, puis laissa Claire prendre congés d’eux. Le politicien revint sur la terrasse pour terminer de boire le breuvage brun qui refroidissait dans sa tasse, et également poursuivre sa conversation avec sa femme « Je n’ai pas très faim ce matin, merci » déclara-t-il en déclinant la proposition de Joe, puis se ravisa « En fait, ça me ferait peut-être du bien de manger quelque chose ».
Le geste de son épouse le surpris quelque peu, mais il apprécia cette proximité et lui sourit avec douceur alors qu’il pencha légèrement la tête, comme pour sentir davantage la douceur de ses doigts sur sa joue mal rasée « Je sais… ». Mais c’était facile à conseiller, moins simple à mettre à exécution. Wyatt était en pleine campagne politique tout en poursuivant son travail à la mairie de New York. Se reposer était presque devenu un luxe ces derniers temps. Il se leva pour suivre Johanne dans la cuisine, sa tasse de café en main pour se resservir « Tu en veux un autre également ? » demanda-t-il en désignant de la main la machine à café, puis prit appui contre l’établi, croisant les chevilles, tout en observant son épouse s’atteler à la cuisine pour préparer le petit-déjeuner « Oui. Ereintante, mais je pense avoir conquis quelques donateurs, et obtenu quelques voix également. Et toi ? Tu n’as pas eu le temps de me répondre ». Il n’avait pas oublié qu’il lui avait posé la question et il souhaitait connaître la réponse. Il avait toujours aimé lorsqu’elle prenait lui temps de lui parler de sa journée, ou de sa soirée lorsqu’il était absent. Peu importe la distance qui s’était insinuée dans le couple avec les années, il appréciait toujours ces moments de calme où ils pouvaient échangés tous les deux, sans sonnerie de téléphone, conférence, mail ou visite impromptue de leurs équipes réciproques.
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Sam 1 Avr - 21:26
Johanne Andrews
J'ai 37 ans ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis styliste et je m'en sors très bien . Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée et je le vis plutôt mal. A venir Crédits: tearsflight. / tumblr
« -ne dit pas n’importe quoi… » souligna Johanne toujours avec ce même sourire doux. Wyatt n’était pas vieux. A quarante ans, on était pas vieux. Il était simplement fatigué. Il ne s’arrêtait jamais une minute. L’un comme l’autre, ils avaient des emplois du temps bien trop chargé. Tout était organisé, minutés. Dans leur vie comme dans leur couple, il n’y avait plus grand-chose de spontané. En entendant l’heure, elle s’en voulu de l’avoir réveillé. « -je suis désolée… » souffla-t-elle « -je ne pensais pas que tu avais si peu dormi. » oui, elle s’en voulu parce que quelques heures de sommeil en plus aurait fait du bien à son mari. Enfin… sa culpabilité s’envola rapidement. Claire venait d’arriver. Il aurait été réveillé quand même.
Johanne eut envie de prendre soin de lui. Elle lui proposa de faire le petit déjeuner. Il déclina. Elle baissa les yeux. Déçue. Mais elle n’allait pas l’obligé à manger s’il n’avait pas faim. Il se ravisa et elle sourit à nouveau, avant d’oser caresser sa joue. Il manquait tant… l’homme dont elle était tombée amoureuse. Celui qui venait la saisir par la taille par surprise, celui qui la faisait danser au milieu du salon, celui qui était capable de la faire rire aux éclats avec ses grimaces et son humour, son sans gêne. La politique changeait les hommes. Wyatt était maintenant bien plus sage… Ou alors c’était elle qui vieillissait mal ou qui n’avait pas envie de vieillir.
« -je veux bien s’il te plait. » avait elle répondu en prenant les œufs. Elle commença à cuisiner en interrogeant Wyatt sur sa soirée. « -tant mieux alors… » avait elle répondu. C’était le but de la soirée, rapporter des voix. « -ça c’est bien passé aussi. La collecte a été à la hauteur de nos espérances. » il savait qu’elle n’aimait pas les galas. Elle ne les avait jamais aimé. Sauf lorsqu’ils étaient encore capable de s’enfuir en courant, ou bien de faire l’amour dans un salon privé juste à côté de la pièce de réception, avec la peur et l’excitation de se faire prendre sur le fait. Quelques minutes plus tard, elle servit deux assiettes. Œufs brouillés et elle avait ajouté du bacon. « -on ne le dira pas à William. » elle savait que le médecin personnel de Wyatt n’aimait pas les écarts alimentaires. Pour la campagne comme pour la suite, il devait rester en pleine forme. « -tu te souviens que je pars à Paris durant deux semaines d’ici quelques jours ? » demanda Johanne. C’était la fashion week. Elle ne savait pas vraiment si ses propres occupations étaient mentionnées dans le planning de Wyatt. Peut-être que parfois il serait plaisant de vor apparaitre un : appeler ma femme, acheter des fleurs à ma femme, penser à ma femme… Johanne se sentait seule. Plus il gagnait des voix, plus elle le perdait.
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Sam 1 Avr - 21:54
Wyatt Andrews
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Son arrivée sur le devant de la scène politique en a surpris plus d’un, et elle n’est pas le résultat d’un passe-droit résultant de son nom ou de son rang social. Wyatt a vu le jour dans le Bronx, quartier défavorisé et dévasté par la violence et la drogue, issue de l’union d’un manutentionnaire et d’une femme de ménage. À l’âge de neuf ans, sa vie bascula soudainement lorsque son père décéda des suites d’une crise cardiaque sur son lieu de travail, laissant son épouse seule avec leur unique enfant. Elle sombra alors dans l’alcool, buvant encore et encore, parfois jusqu’à en perde conscience. Puis ce fut au tour du défilé des petits-amis, alcooliques pour certains, drogués pour d’autres, et souvent violents. Ils venaient avant tout pour le sexe ou l’argent. Au fil du temps, ne s’en souciait plus vraiment… La mère qu’il avait connu lors de ces jeunes années n’existaient plus. Elle était morte avec son père ce fameux 6 mai 1990… Pourtant, ce fut elle qui décida que la charge qui reposait sur ses épaules étaient trop lourdes, et démissionnant de son rôle de parent, elle laissa pour seule explication une lettre sur la table basse du salon où elle indiquait à Wyatt qu’elle ne pouvait plus s’occupait de lui, que c’était trop dur, qu’il lui rappelait bien trop son père. Il occupa l’appartement jusqu’à ce qu’il soit mis dehors par le propriétaire quelques jours plus tard et il trouva refuge chez un ami, dans un premier temps, puis à l’Orphelinat de New York par la suite. Son histoire ne surprit pas. Il passa les trois années suivantes au sein de ces murs, jusqu’à obtenir une bourse pour l’université de Columbia. Ses résultats scolaires exemplaires lui ouvraient les portes d’une des plus prestigieuses universités de la ville. Il y étudia la politique, ainsi que le droit et l’économie, tout en occupant un poste de gratte papier à la mairie de la ville. En parallèle, il trouva l’amour avec Johanne qu’il épousa. Elle devint sa famille. Son unique famille. Il était l’exemple même qu’il était possible de réussir autant dans sa vie personnelle, que dans sa vie professionnelle… Enfin… C’était ce qu’il croyait.
Les rides aux coins des yeux, les douleurs au dos au petit matin… Wyatt commençait à sentir le poids de la quarantaine peser un peu plus chaque jour, et cela, même si Johanne tentait de le rassurer « Alors on devrait envisager de changer le canapé du salon ». Ou peut-être devait-il simplement retourner auprès de sa femme dans le lit conjugal, même lorsqu’il rentrait tard le soir, ou bien trop tôt le matin, comme ce fut le cas cette fois-ci. Elle s’en voulu. Lui ne lui en voulait pas. « Tu n’aurais pas pu savoir » argumenta-t-il donc avant de tourner la tête vers la porte à laquelle on venait de sonner. C’était son assistante. L’échange fut bref et il la laissa prendre congés au bout de quelques minutes, lui permettant ainsi de retourner auprès de son épouse qui lui proposa de préparer le petit-déjeuner aujourd’hui. Il déclina et il put lire toute la déception qu’elle éprouva face à sa réponse sur son visage. Wyatt décida donc de se résigner et fournirait un effort pour déjeuner ce matin en sa compagnie. Son sourire lui fit prendre conscience qu’il venait de prendre la bonne décision. Il apprécia cette main sur son visage. Ces gestes étaient devenus rares entre eux ces dernières années… Ils s’étaient éloignés… La tendresse s’était estompée. Ils avaient continué à gravir les échelons dans leur milieu respectif, à conquérir le monde, mais en oubliant de se conquérir mutuellement… Wyatt se saisit des tasses tout en rejoignant sa femme dans la cuisine et servit deux tasses de café pendant qu’elle préparait les œufs pour ce matin « Oui » fut sa réponse concernant son propre gala, puis demanda ce qu’il en avait été de celui de cette dernière. Johanne avait toujours détesté ces mondanités sans nom. Enfin, même s’il y avait eu une époque où elle avait aimé cela, en sa compagnie. Lorsqu’il était encore capable de lui octroyer du temps. Il hocha de la tête « Je suis ravi de l’entendre ».
Wyatt déposa la tasse de café de cette dernière à ses côtés, puis posa son regard sur l’assiette qu’elle lui tendit « Il nous tuerait tous les deux sinon » répliqua-t-il alors qu’elle avait décidé d’accompagner les œufs avec du bacon. Sa position politique et ses ambitions obligeaient le politicien à suivre un régime drastique afin de préserver sa santé et ainsi rassurer son électorat. Il se pencha sur le comptoir, sa fourchette dans la main et commença à manger. Il laissa son geste en suspens quand Joe évoqua son départ prochain pour Paris, et leva son regard sur elle « Je suis désolé Joe, ça m’était complètement sortie de la tête… » et se redressa légèrement « Quand est-ce que tu pars déjà ? » alors qu’il sortit son portable pour vérifier son agenda. C’était indiqué. Claire y avait pensé. « Tu n’es pas trop anxieuse ? » finit-il par demander en portant sa fourchette à ses lèvres. « Qui est-ce qui t’accompagne ? » tout en continuant de manger. Un nouveau regard pour son planning « Claire m’a indiqué que tu décollais le matin vers 11 heures. Si ma réunion termine à l’heure, je pourrais t’accompagner à l’aéroport si tu le souhaites ».
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Dim 2 Avr - 9:06
Johanne Andrews
J'ai 37 ans ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis styliste et je m'en sors très bien . Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée et je le vis plutôt mal. A venir Crédits: tearsflight. / tumblr
« -oui peut-être… » avait répondu Johanne avait un sourire qui sonnait faux. Avec ce qu’il venait de dire, elle comprenait bien qu’il préférait passer sa nuit sur le canapé plutôt qu’avec elle. La sujet du réveil fut clos assez rapidement par la visite de Claire. On était dimanche… techniquement Wyatt ne devait pas travailler. C’était un arrangement de longue date entre eux. Ils l’avaient décidé lorsque leur carrière respective avait prit de l’ampleur. Une journée par semaine pour eux. Pour se voir, se parler, passer du temps ensemble. A l’époque ils avaient ajouté en riant : faire l’amour. Les choses avaient bien changé. C’était presque comme s’ils étaient devenu colocataire.
Elle osa un geste tendre, cherchant peut-être à ravivée une envie qui était morte depuis longtemps… Il sembla apprécier le geste. Elle n’osa pas aller plus loin. Direction la cuisine pour préparer le petit déjeuner. Au diable le régime stricte. Ce matin, elle avait envie de lui faire plaisir. Ce bacon dans l’assiette, c’était presque une folie ! Ils ne faisaient plus jamais rien de fou… ça lui manquait. C’était sans doute la crise de la quarantaine un peu en avance… « -je comprends… » souffla-t-elle en bougeant la tête lentement de gauche à droite. « -c’est rien. » il avait tant de chose à penser. C’était presque devenu normal qu’il n’ait plus le temps de penser à elle… « -jeudi… » répondit Johanne qui jeta un regard sur le téléphone qu’il venait de sortir. Elle détestait ce truc. Parce qu’il sonnait sans arrêt, parce que c’était lui qui était devenu le plus important. « -non ça va… » répondit Johanne avec un léger haussement d’épaule. « -Luis et Vic seront avec moi. Et puis ce n’est pas la première fois. » cela faisait trois ans maintenant qu’elle participait.
Elle avala avec lenteur sa gorgée de café. Claire avait indiqué… heureusement que l’assistante était là pour lui rappeler qu’il était marié. Une sensation amer envahit la belle brune. « -ne te stress pas pour ça. Tu sais comme moi que tes réunions ne finissent jamais à l’heure. » elle aurait aimé lui dire oui, qu’elle voulait le voir et l’embrasser avant de monter dans l’avion. Mais elle savait aussi que ça ne collait pas. Que cela lui demanderait un effort. Qu’il devrait s’en aller, s’excusez… Ou alors qu’il annulerait et finalement c’était elle qui serait en retard. « -on dinera ensemble la veille. » proposa Johanne comme si c’était quelque chose à prévoir. Elle laissa la moitié de son assiette, n’ayant plus faim soudainement. « -je vais m’habillée. » elle débarrassa son assiette et prit le temps de finir son café avant d’ajouter : « -j’ai envie d’aller faire du vélo… » pas de rester enfermée ici. Elle déposa sa tasse vide dans l’évier et quitta la cuisine en laissant glisser son kimono de ses épaules. Autre fois, il ne l’aurait pas laissé quitter la cuisine ainsi…
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Dim 2 Avr - 10:56
Wyatt Andrews
J'ai 42 ans ans et je vis à New York, Etats-Unis. Dans la vie, je suis politicien et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis marié et je le vis plutôt mal en fait.
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Spoiler:
Son arrivée sur le devant de la scène politique en a surpris plus d’un, et elle n’est pas le résultat d’un passe-droit résultant de son nom ou de son rang social. Wyatt a vu le jour dans le Bronx, quartier défavorisé et dévasté par la violence et la drogue, issue de l’union d’un manutentionnaire et d’une femme de ménage. À l’âge de neuf ans, sa vie bascula soudainement lorsque son père décéda des suites d’une crise cardiaque sur son lieu de travail, laissant son épouse seule avec leur unique enfant. Elle sombra alors dans l’alcool, buvant encore et encore, parfois jusqu’à en perde conscience. Puis ce fut au tour du défilé des petits-amis, alcooliques pour certains, drogués pour d’autres, et souvent violents. Ils venaient avant tout pour le sexe ou l’argent. Au fil du temps, ne s’en souciait plus vraiment… La mère qu’il avait connu lors de ces jeunes années n’existaient plus. Elle était morte avec son père ce fameux 6 mai 1990… Pourtant, ce fut elle qui décida que la charge qui reposait sur ses épaules étaient trop lourdes, et démissionnant de son rôle de parent, elle laissa pour seule explication une lettre sur la table basse du salon où elle indiquait à Wyatt qu’elle ne pouvait plus s’occupait de lui, que c’était trop dur, qu’il lui rappelait bien trop son père. Il occupa l’appartement jusqu’à ce qu’il soit mis dehors par le propriétaire quelques jours plus tard et il trouva refuge chez un ami, dans un premier temps, puis à l’Orphelinat de New York par la suite. Son histoire ne surprit pas. Il passa les trois années suivantes au sein de ces murs, jusqu’à obtenir une bourse pour l’université de Columbia. Ses résultats scolaires exemplaires lui ouvraient les portes d’une des plus prestigieuses universités de la ville. Il y étudia la politique, ainsi que le droit et l’économie, tout en occupant un poste de gratte papier à la mairie de la ville. En parallèle, il trouva l’amour avec Johanne qu’il épousa. Elle devint sa famille. Son unique famille. Il était l’exemple même qu’il était possible de réussir autant dans sa vie personnelle, que dans sa vie professionnelle… Enfin… C’était ce qu’il croyait.
Plus les années de mariage se succédaient, et plus leur complicité s’évaporait. Wyatt ne prêtait plus attention à la femme qu’il avait mainte fois décrit comme l’amour de sa vie. Il était parvenu à oublier le plus grand évènement de l’année du milieu de la mode. Il était parvenu à oublier le départ de sa femme dans quelques jours. Ça lui était sortie de la tête. C’était son excuse et elle était vraie. Il n’en était pas fier. Il avait oublié que Johanne partait pour Paris durant deux semaines. La première fois qu’elle s’était envolée pour la Fashion Week de la capitale française, il avait passé la nuit à lui faire l’amour, avait préparé le petit-déjeuner et avait pris soin de décaler ses rendez-vous pour l’accompagner jusqu’à l’aéroport. Aujourd’hui, obnubilé par sa campagne sénatoriale, ses rendez-vous, ses donateurs, sa conquête pour obtenir des voix, il avait oublié. Il l’avait oublié. Comme tout bon politicien, Wyatt tenta de rattraper son impair en plein vol en lui demandant comment elle se sentait face à cet évènement. Pas inquiète. Ce n’était plus un galop d’essai pour Johanne. Elle devenait une habituée de cet évènement. Puis, comme elle précisa, elle ne serait pas seule « Vous avez travaillé dur. C’est un peu la concrétisation de votre travail de cette année ». Il porta ses œufs à ses lèvres avant de déverrouiller son portable. Sans son emploi du temps tenu constamment à jour par Claire, il serait incapable de se souvenir que son épouse prenait l’avion, et encore moins l’heure de son vol. Voilà l’homme qu’il était devenu… Celui qui tentait de caler sa femme entre deux rendez-vous professionnels. Fixant toujours l’écran de son portable « Si Arthur se limite à son temps de parole, on devrait pouvoir finir dans les temps » et releva son regard sur Johanne qui semblait peu convaincue. Après tout, elle était habituée.
Elle lui proposa un dîner la veille de son départ. Il observa à nouveau son emploi du temps « Ça ne sera pas possible. Je dois donner une conférence à l’Université de Columbia jusqu’à 21 heures ». Il leva son regard de son portable pour observer Johanne. Elle n’avait pas terminée son assiette. Elle qui avait faim encore quelques minutes plus tôt. Machinalement, il verrouilla son portable en l’interrogeant du regard quand elle déclara partir s’habiller. C’était dimanche. Elle souhaitait faire du vélo « J’ai un peu de travail pour ma part ». Ce qui signifiait dans le langage de Wyatt qu’il ne l’accompagnerait pas aujourd’hui, non plus. Il l’observa quitter la pièce tout en retirant son kimono dans son élan. Il finit par baisser ses yeux sur son écran qu’il venait de rallumer et jeta un coup d’œil bref à ses mails tout en terminant le fond de café qui trônait dans sa tasse, et finit par jeter ce qui restait de son assiette à la poubelle, mit le tout dans l’évier, et rejoignit Johanne dans la chambre, posant son épaule contre le chambranle de la porte « Tu m’en veux, n’est-ce pas ? ». Combien de fois il l’avait arrêté dans son élan, lorsqu’elle se changeait, pour lui faire délicieusement l’amour. Aujourd’hui, il ne la voyait presque plus « Tu souhaites en parler ? ».
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Charly
Dim 2 Avr - 12:15
Johanne Andrews
J'ai 37 ans ans et je vis à New York. Dans la vie, je suis styliste et je m'en sors très bien . Sinon, grâce à ma chance, je suis mariée et je le vis plutôt mal. A venir Crédits: tearsflight. / tumblr
« -oui, je suis plutôt contente de la collection. » même si elle avait eut bien du mal à trouver l’inspiration. On trouvait sa nouvelle plus classique, plus sombre. C’était exactement ce qu’elle devenait. Elle perdait de ses couleurs, tout comme ses créations. Ça plaisait, le problème n’était pas là. Le problème s’était qu’elle ne se reconnaissait plus dans le miroir. Elle avait toujours la sensation que si elle perdait le contrôle, elle allait sombrer. Elle n’était pas retournée voir sa psy, elle n’avait jamais repris d’anti dresseur. Peut-être qu’elle devrait… Johanne se posait la question parfois. Et puis elle se souvenait des états léthargiques, cotonneux dans lesquels elle se retrouvaient en avalant ces pilules. A l’époque ça l’avait aidé. A avancer, à oublier. Aujourd’hui, elle avait fait une croix sur cette envie d’être mère, sur ce besoin de fonder une famille. Mais c’était toujours là… en elle… comme en train de pourrir au fond de son âme. Parce qu’elle s’en voulait toujours, parce qu’elle ne cessait de croire que c’était sa faute.
Il ne serait pas à l’heure pour le départ. Elle le savait. « -essaie de faire de ton mieux… » avait elle répondu même si intérieurement elle était résignée. Elle l’imaginait très mal courir à travers tout le terminal pour la rattraper, simplement pour échanger un baiser. Quel baiser ? Quant est ce que leurs lèvres s’étaient touchées pour la dernière fois ? Il lui manquait tellement… Elle proposa un diner, son cœur se serra en entendant la réponse. Bien sur elle pouvait proposer de l’attendre, mais ça ne servait à rien. Cela faisait déjà quelques mois qu’elle avait laissé tomber. Elle gagna la chambre, retira son kimono, tira la couette pour que le lieu soit un peu plus présentable. Elle ouvrit également la fenêtre, toujours cette sensation de manquer d’air…
Un regard pour Wyatt lorsqu’il apparut. Elle ne répondit pas, et avança dans le dressing pour choisir ce qu’elle allait porter. « -qu’est ce que tu veux que je te dise ? » demanda-t-elle alors en prenant deux robes. Elle en mit une devant son corps, observa son reflet. Est-ce qu’elle devait vraiment lui dire ce qu’elle ressentait ? Cela faisait longtemps qu’il ne s’intéressait plus vraiment à cela qu’elle éprouvait. Elle répondit tout de même en mettant l’autre robe devant elle : « -je sais que ton planning est chargé. Je sais que tu ne peux pas penser à tout. Et je sais surtout que je ne suis pas ta priorité du moment. » voilà c’était dit. Avant, elle lui aurait demandé la robe qu’il préférait. Elle les reposa toutes les deux. Un regard pour Wyatt. Elle opta pour un jean et une tunique. Elle chercha des sous-vêtements, puis revint dans la chambre pour s’habiller. Tous les éléments étaient réunis. Eux dans la même pièce, le lit, elle a moitié nue… Elle poussa la chose jusqu’à laisser glissa sa nuisette, dos à lui. Elle enfila ses sous-vêtements. Il n’imaginait pas le mal être qu’il faisait naitre en elle à chaque fois qu’il ne ressentait aucun désire pour son corps.
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"Le mariage est la cause principale de divorce" [Ft. Charly]