Il voulait qu'on se voit... en vrai... Je ne savais pas si je devais être ravi, touché de voir ça ou complètement paniqué. Bon si en fait c'était clair, j'étais complètement flippé. Je ne pouvais pas le rencontrer. Ca finirait mal. Et j'aimais bien l'idée qu'il ne sache pas tout de moi, qu'il ait cet image de moi, celle d'un mec normal. Je n'avais pas envie que ça change, qu'il me prenne en pitié, qu'il me trouve moins attirant. Ce n'était pas sexy un mec aveugle, j'en savais quelque chose.

- Euh oui... euh...

Je fermais les yeux, soupirant devant ma réaction. Je paniquais complètement. Mais je me trompais peut être. Ca serait peut être différent, peut être qu'il ne réagirait pas comme un connard, qu'il ne s'arrêterait pas au handicap. Après tout on avait quand même passé un moment ensemble au téléphone, il aurait peut être envie d'en savoir plus sur le vrai moi et qu'il ne s'arrêterait pas à ça. C'était certainement ce que me dirait Angie, que j'avais plein de belles choses à offrir à un homme si il avait l'intelligent de passer par dessus mon petit problèmes de vue. Ou alors elle me dirait que j'étais taré de m'accrocher comme ça à un mec que je n'avais jamais rencontré et que je fonçais droit dans un mur. Les deux étaient possibles.

- Je suis dispo vendredi soir. On pourrait se retrouver pour boire un verre si tu veux.

Voilà c'était fait.. j'étais suicidaire.

L’hésitation de l’inconnu du téléphone avait fait douter Louis. Est-ce qu’il avait vraiment envie de le voir ? Ou bien était-il simplement très timide ? S’il pouvait voir son visage, il aurait sans doute une idée plus précise mais il n’avait à ce moment-là que le son de sa voix pour se guider et ça ne le rassurait pas trop. Heureusement, l’inconnu avait enchainé en disant qu’il était disponible vendredi soir et qu’ils pourraient aller boire un verre. Boire un verre, manger au restaurant, faire un ciné, même une balade à vélo ! Louis aurait été prêt à tout. Il n’avait rien dit de tout ça et s’était contenté de dire : « Génial ! L’alibi, tu connais ? » Louis et ses sbires connaissaient bien les bars de la capitale. Il faut dire qu’une des manière préférée de passer le temps de Louis, c’était de faire la fête. « C’est un petit bar sympa… Avec une ambiance assez chaleureuse, plutôt posée. Ce sera mieux pour… faire connaissance. » Hors de question d’aller dans un de ces endroits où ils pourraient à peine s’entendre parler.

- Je ne connais pas mais je devrais pouvoir trouver. Je te dis à vendredi alors. Bonne nuit....

Je souriais comme un imbécile alors que je venais raccrocher mon téléphone. Je continuais encore à sourire comme ça quand je retrouvais Angie le lendemain avant ma répétition. Je pouvais sentir le désespoir dans sa voix.

"Oh non... je n'aime pas cet air idiot sur ton visage. Allez raconte moi tout. Je suis sure que là tu craques à fond pour ton inconnu du téléphone qui va te briser le coeur."

- Ca tu n'en sais rien!

Bon elle avait probablement raison mais là tout de suite je ne voulais pas l'admettre. Le courant passait bien entre nous et je voulais rester sur cette impression là. J'avais adoré notre soirée ensemble. Il voulait me voir et c'était tout ce qui importait. C'était ce que j'avais raconté à Angie mais elle ne semblait pas convaincu. Elle avait peur que le fait de passer de rencontre à l'aveugle à rencontre avec un aveugle ne soit trop pour lui. Ce n'était pas tout le monde qui était capable de vivre avec une personne avec un handicap.

"Je sais que tu te débrouilles parfaitement seul et que tu n'as pas besoin d'un assistant de vie. Mais ce n'est pas ce que va forcément penser le mec en face de toi. Il peut se mettre à paniquer en voyant ton petit problème d'yeux. J'ai pas envie qu'il te fasse mal..."

- Mais ça je ne le saurais pas tant que je ne l'aurais pas rencontré. Il sera peut être aussi génial en vrai qu'au téléphone.

Elle avait fini par abandonner le combat. Elle avait bien compris que c'était peine perdue avec moi. J'irais le rencontrer, même si c'était une folie.

J'avais même poussée la folie jusqu'à lui envoyer un sms lui disant à quel point il me tardait de le voir. C'était trop désespéré pour Angie mais tant pis, j'avais eu envie de le lui envoyer.

Le soir venu j'étais installé à table, attendant nerveusement son arrivée. J'étais arrivé bien avance pour être certain d'être le premier. Je serais incapable de le chercher dans la salle et je ne voulais pas qu'il voit ça. Je voulais avoir l'air "normal" le plus longtemps possible. Comme signe pour me reconnaitre je lui avais dit que je serais avec des lunettes de soleil, ça réglait au moins le problème de pourquoi je portais des lunettes noires en soirée. Ma canne était soigneusement repliée et cachée sous la table. Je n'avais plus qu'à attendre qu'il vienne m'aborder et pour le reste... j'improviserais.

A vendredi. Louis avait senti son coeur faire des bonds dans sa poitrine. Alors il allait le voir. Son inconnu du téléphone. Mon Dieu. Est-ce qu’il allait survivre à ça ? « A vendredi. » qu’il avait soufflé, plus charmé que jamais, le coeur prêt à exploser. Louis avait l’impression qu’il avait enfin le droit à sa grande histoire d’amour. C’était peut-être hâtif mais, franchement, est-ce qu’on faisait plus romantique comme rencontre ? Ça voulait forcément dire quelque chose. Le lendemain, au déjeuner avec quelques collaborateurs qui étaient aussi ses amis, Louis raconta son histoire. La réaction qu’il avait provoqué était tout sauf celle qu’il avait attendu. « Louis, franchement… On te connait. Et si ton inconnu du téléphone était un metalleux ? Tu te vois sortir avec un mec habillé en noir de la tête aux pieds ? » Touché. Louis s’était renfrogné. « Eh bah pourquoi pas ? Pourquoi est-ce que je ferai forcément attention à son apparence ? Je l’ai pas vu, c’est vrai, mais je sais déjà qu’il est spécial. » Et ça avait simplement provoqué l’hilarité de ses amis qui étaient rapidement passé à autre chose. Pas Louis. Il ne pensait qu’à ça. Non. Il ne pensait qu’à lui. Il mourrait d’envie de le découvrir. Etait-il blond ? Brun ? Roux ? Et quel était son nom, à ce mystérieux inconnu ? Que faisait-il dans la vie ? Il avait un millier de questions sans réponse et les jours lui paraissaient bien longs jusqu’à vendredi. Ce dont il était sûr après ce sms trop mignon où l’inconnu lui disait qu’il avait hâte de le voir, c’est que c’était quelqu’un de sensible et de doux. Précisément ce qu’il lui fallait. Alors, évidemment, ses espoirs s’étaient renforcés et il avait renvoyé un sms pour lui dire à quel point c’était réciproque. Et vendredi était arrivé. Louis avait passé la journée dans un état de stress comme il n’en avait jamais connu. Il avait peur. Peur de ne pas lui plaire. Peur de dire des conneries. Peur de paraitre trop superficiel. Bref, il était terrifié. Mais il était venu quand même. Oh, pour rien au monde il n’aurait manqué l’occasion de tenter sa chance. La consigne était claire : il aurait des lunettes de soleil. Depuis la rue, il avait tenté de l’apercevoir dans le bar mais en avait été incapable. Ce n’est qu’en rentrant qu’il l’avait vu, déjà attablé, avec ses lunettes de soleil. Et comment être déçu ? Il était carrément mignon. Non, il était tout bonnement beau-gosse. Tellement beau-gosse que Louis en venait à douter de sa propre gueule. Il avait mis quelques secondes avant de le rejoindre, un sourire qui se voulait confiant aux lèvres. « Salut! L’inconnu du téléphone ? » qu’il demanda quand même pour être sûr même si le doute était faible. Qui portait des lunettes de soleil à l’intérieur sinon ?  

Ma jambe s'agitait nerveusement sous la table. J'étais à l'affût du moindre bruit. Chaque fois que j'entendais la porte du bar s'ouvrir je me tendais légèrement, me demandant si c'était lui qui arrivait. Je stressais, mon coeur battant la chamade dans ma poitrine. Je ne savais toujours pas comment je devais me comporter avec lui. Est ce que je devais lui dire la vérité? Salut c'est moi l'inconnu, comment vas tu ? Et au fait je suis aveugle. Non... c'était le meilleur moyen de le faire fuir. Mais en même temps si je ne lui disais pas, il se dirait que je lui avais menti, que je m'étais amusé à lui cacher des choses. J'aurais peut être du lui dire dés qu'il m'avait proposé le rendez vous. Histoire de vérifier si ça allait le bloquer ou pas. J'étais con, bien sur que ça allait le bloquer. Qui ça ne bloquerait pas? Se retrouver à flirter avec un handicapé ce n'était pas donné à tout le monde.

Je ne dirais peut être rien finalement. J'allais me la jouer mec cool, relax, tellement à l'aise avec son handicap qu'il ne prenait même pas la peine de le dire. Je suis aveugle? Ah oui c'est vrai, j'oublie tout le temps. C'était parfaitement normal de ne pas voir bien entendu. Bon c'était vrai que pour moi c'était normal mais je doutais que ce soit le cas pour lui.


Je finis par sursauter en entendant une voix venir m'interpeller. Je relevais le visage vers lui, souriant doucement. Réflexe que j'avais du apprendre. De base j'avais tendance à tendre l'oreille vers la personne qui me parlait, sans jamais la "regarder". Attitude naturelle pour moi mais qui avait tendance à rendre les gens mal à l'aise, beaucoup trop habitué à regarder les personnes avec qui ils parlaient. Alors j'avais appris à me forcer à "fixer" les gens quand ils m'adressaient la parole. Ce petit réflexe, les lunettes, ça aidait les gens à se sentir moins mal à l'aise en ma présence.

- Tu peux m'appeler Sept. L'inconnu du téléphone ça fait un peu bizarre.

Je ris légèrement en disant ça. Et maintenant j'étais sensé faire quoi? Se serrer la main était beaucoup trop solennel pour l'occasion et ça serait beaucoup trop compliqué pour moi de me lever et de m'approcher de lui pour lui faire la bise. Je ne savais pas où il se trouvait exactement. Et je ne savais même pas si lui il avait initié ce mouvement ou non. Je penchais finalement pour une troisième option, désignant la place en face de moi.

- Installe toi. Je t'ai attendu pour commander à boire.

Ça y est. Il était là, devant lui. L’inconnu du téléphone ou le mec qui le hante depuis qu’il avait entendu sa voix pour la première fois. Ça faisait drôle. Louis était aussi impressionné que charmé, sur un petit nuage qui lui faisait un peu peur mais qui était bien trop agréable pour s’enfuir. Ce bonheur, il allait le prendre, il le méritait. C’était marrant parce qu’à force qu’on le lui répète, Louis s’était vraiment attendu à voir quelqu’un de normal. Dans le sens, pas particulièrement beau. Un mec moyen, avec du charme peut-être ou pas. Là… Il était devant un mec qu’il pourrait croiser sur un défilé. Quelles étaient les chances ? Et pourquoi c’était si important tout à coup ? Louis s’en voulait de le remarquer autant, de le valoriser à ce point. Est-ce que sa belle gueule gâchait toute la démarche ? Est-ce que ça allait venir biaiser la relation ? Louis secoua la tête légèrement, ce n’était pas le moment de se perdre dans ses pensées. Il observa l’inconnu qui lui dévoila son prénom : Sept. Voilà qui était original. Il ne l’aurait jamais deviné. Il s’était demandé s’il était sensé se serrer la main ou se faire la bise mais voyant que le dénommé Sept ne se levait pas, il n’avait rien fait d’autre que de s’assoir en face de lui. « Enchanté, Sept. J’avais jamais entendu ce prénom encore. C’est original. Bien plus que Louis. » Il avait rit doucement à son tour. Il mettait un visage sur une voix, un prénom sur un mystère. « Ça fait longtemps que tu m’attends ? Je suis rarement aussi ponctuel et pourtant, tu es déjà là. » Il avait attrapé la carte des boissons, faisant mine de la regarder pour se donner de la contenance alors qu’il savait déjà ce qu’il allait prendre. Un peu gêné, il avait fini par demander : « Ça va, t’es pas… déçu ? » Et douter de lui, ça ne lui ressemblait pas vraiment. Mais un mec aussi sympa et beau-gosse en plus n’avait sans doute aucun mal à avoir qui que ce soit.

- En fait c'est Septime, en référence à Septime Sévère. Mais je préfère Sept. Et Louis est un très beau prénom.

Le genre de prénom qui plairait certainement à mes parents. Quand on voyait qu'ils avaient appelé leur fils en référence à deux empereurs, le prénom d'un roi aurait tout pour leur plaire.

Je secouais la tête alors qu'il parlait tout en s'installant.

- Non ça va. Je suis arrivé en avance aussi.

Parce que je voulais être certain d'arriver avant lui. C'était beaucoup plus prudent pour moi. Il ne semblait pas avoir remarqué quoi que ce soit pour le moment. Ou peut être était il trop poli ou trop gêné pour oser en parler comme ça dés le début de notre rencontre.

Je fronçais les sourcils en l'entendant me poser sa question.

- Déçu de quoi?

Sa voix était certes légèrement déformée par le téléphone. Elle était beaucoup plus agréable en vraie. A moins qu'elle ne soit vraiment horripilante, je n'aurais pas sorti un red flag pour ça.

- On ne se connait pas encore assez pour que je me prononce. Et j'ai beaucoup aimé notre soirée film.

Je souris doucement en disant ça. J'avais passé un moment vraiment agréable avec lui. J'espérais que cette soirée le soit tout autant, que lui ne soit pas déçu en découvrant mon handicap. Mais ça je n'osais pas en parler encore.

Septime Sévère. Mais qui était ce mec ?! Louis s’était retenu de froncer les sourcils. Est-ce qu’il était sensé le savoir ? Il hésita mais avait fini par demander : « Et c’est qui, Septime Sévère ? » Il prenait le risque de passer pour un ignare mais, franchement, il n’en avait jamais entendu parler. S’il voulait que ça se passe bien, il fallait qu’il évite de se faire passer pour quelqu’un d’autre. Il allait être lui, tout simplement. Au risque de passer pour un con. Pour autant, ça le stressait un peu et il se rendait compte qu’il se mettait une pression énorme. « Tant mieux. » qu’il avait répondu quand Sept lui avait dit qu’il n’avait pas attendu longtemps. Il était donc extrêmement ponctuel. Louis notait ça. Il était vraiment curieux de le découvrir. Déçu de quoi ? Louis eut l’air un peu surpris. Ça lui paraissait évident. Déçu de son apparence ! Il ne s’était jamais vus, pas un selfie. Il avait repris, parlant de leur soirée film et évoquant le fait qu’ils ne se connaissaient pas encore pour qu’ils soient déçus. Bon. En voilà qui n’en avait rien à faire des apparences alors ? Louis aimerait être comme lui. Un peu désarçonné, il avait mis un moment à reprendre : « Eh bien, tu aurais pu te faire une idée de mon apparence et j’aurais pu ne pas du tout y correspondre… » Il haussa les épaules avant d’esquisser un petit sourire. « Ça m’a beaucoup plu aussi mais je suis bien content qu’on en soit là maintenant. » Louis se surprit à vouloir connaitre la couleur de ses yeux. C'était impossible à voir derrière ses lunettes mais il se sentirait bien trop bizarre de lui demander de les enlever.

- Et bien... l'empereur romain bien entendu.

Je fronçais doucement les sourcils en disant ça. Ca m'avait toujours semblé évident. Il n'y en avait pas énormément des types célèbres s'appelant Septime. Rares étaient les personnes donnant ce prénom aujourd'hui. Il n'y avait que mes parents, férus d'histoire, pour donner ce prénom à leur enfant. Mais ça ne m'avait jamais vraiment gêné. Au moins j'avais toujours été le seul de ma classe à avoir ce prénom. Et les gamins n'osaient pas trop se moquer du gamin handicapé dans la classe, un petit avantage pour échapper au harcèlement.

- Je n'ai jamais vraiment réfléchi à l'apparence que tu pourrais avoir. Je ne m'arrête pas vraiment au physique des gens.

Je ne voyais pas trop comment j'aurais pu me projeter sur une quelconque apparence physique pour lui. Il était là et je me moquais bien de savoir comment il pouvait être. Le physique, c'était quelque chose que je découvrais en général plus tard, quand je devenais intime avec la personne. Quand je laissais mes doigts caresser sa peau... C'était en général après la première nuit ensemble que je me faisais l'idée sur le physique et que je me décidais à continuer ou non. Mais avant d'en arriver là, j'avais besoin de discuter, de connaitre l'autre, de voir si une alchimie se créée entre nous. Un peu comme celle qu'il y avait eu au téléphone entre nous.

Je relevais le visage vers la serveuse avec un léger sourire alors qu'elle arrivait pour prendre nos commandes.

- Un coca ça ira pour moi merci.

Ca en général il y en avait sur toutes les cartes des bars. Je préférais éviter l'alcool, pour réussir à rentrer facilement chez moi. Tituber en étant aveugle ce n'était pas la meilleure option. En commandant une valeur sûre je m'évitais de devoir demander une carte en braille ou alors demander à la serveuse de m'énumérer leur carte. Ou pire encore, de demander à Louis de la lire pour moi.

- Tu prends quoi? C'est moi qui invite.

J'attrapais mon porte feuille et sortit un billet de vingt pour le tendre à la serveuse. Je ne faisais absolument pas confiance aux cartes bleues. C'était trop facile pour eux de mettre un autre montant que celui annoncé. Et je n'avais aucun moyen de le vérifier. Et des escrocs prêts à profiter d'un pauvre aveugle, il y en avait trop.

« Bien entendu. » Un empereur romain. Bien entendu. Louis avait légèrement serré les dents. Ok, donc Septime avait attendu de lui qu’il sache puisqu’à priori c’était une évidence. Allez. Louis décidait de passer au dessus. C’est plutôt bien la culture générale et puis il pourrait lui apprendre des choses, c’est cool. Il n’allait quand même pas s’arrêter sur un détail comme ça, ce serait dommage. Ça passait. Par contre, ce qui avait du mal à passer, c’est qu’il n’avait pas imaginé comment il pouvait être. Comment c’était possible ? Est-ce qu’il en avait seulement quelque chose à faire de lui ? Ok, le physique ça fait pas tout mais ne faut-il pas un minimum quand même ? Louis l’écoutait mais il sentait que son petit coeur souffrait. La déception alors qu’il était si haut dans le bonheur, ça faisait un peu mal. « Oh… Ok. » C’était un peu dommage puisqu’il avait pris du temps pour se préparer mais passons. Il était totalement déstabilisé. Tellement qu’il peinait à trouver quoi dire. Une serveuse était venue prendre leur commande et Sept avait pris un coca. Louis, lui, avait réfléchit un peu. Il aurait pu le suivre mais quelque chose lui disait qu’il aurait besoin d’un remontait. Il avait donc fini par commander un cosmopolitain. « Merci. » qu’il avait dit à l’attention de Sept alors qu’il payait. Un petit blanc s’en était suivi qu’il avait rompu en demandant : « Et tu fais quoi dans la vie alors ? » A nouveau, son intérêt s’était éveillé. Il attendait la réponse, curieux.