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LE TEMPS D'UN RP

American dreams - Tome 2 - Les vieux

Mandrin
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Mandrin
Ven 17 Mar - 22:27

Jakob Tarock
J'ai 60 ans et je vis à Helsinki, Finlande. Dans la vie, je suis nécromancien auteur et je m'en sors magnifiquement bien, merci. Sinon, grâce à ma chance/malchance, je suis séparé et je le vis plutôt bien.

Quand on a baigné dans la magie noire depuis sa plus tendre enfance, on ne se demande plus où est le bien ou le mal ; on cherche comment augmenter sa puissance, en jonglant avec des forces plus puissantes encore. On repousse les limites du ciel, plutôt qu'on ne s'y taille un empire. C'est grisant, c'est étourdissant, mais il faut bien garder la raison ; l'exercice est, par nature, cérébral. Les imbéciles n'y ont pas leur place, c'est le premier enseignement que j'ai reçu.

J'ai été formé aux arts nocturnes par Marjo Paavolainen, occultiste, et ce n'est pas un sous-entendu scabreux. Je suis l'un de ses plus brillants associés et, sous couvert de me passionner pour le vaudou en romancier gothique féru d'ésotérisme, j'ai ajouté bien des rayons à sa prestigieuse bibliothèque. Lors de ces voyages, je suis fréquemment accompagné d'un bon à rien qu'elle m'adjoint pour mon service, ce qui flatte ma fierté d'aristocrate manqué. Pas la conversation la plus éveillée qui soit, ce pauvre diable, pas même un sorcier, mais au moins il est obéissant.


Un petit rire de soulagement échappa à Tarock, alors qu'il laissait retomber sa main armée de la bague. Tant pis s'il ne recevait pas son remède, il tiendrait sans cela. Aimée semblait s'être trouvé une nouvelle proie. Son soulagement n'était cependant pas complet car il percevait de la méfiance de la part des deux autres hommes ; quant à la criarde qui venait de les interrompre, elle n'était que confusion.

"Notez ce qu'elle dit, ma chère, notez tout."

Il tenta de se relever, fort vexé de bavarder dans cette posture négligée, mais sentit le sang se retirer de sa tête et renonça. Il fallait qu'il se hâte de dire ce qu'il avait à dire avant que la possession ne se rétablisse. Quoique, ce ne serait peut-être pas le cas. Aimée avait tiré de lui tout ce qu'elle pouvait, certainement, et elle n'avait aucun intérêt à tuer son hôte ; telle une sangsue, elle allait passer d'un organisme au suivant.

"Le coven qui a détruit Aimée n'intervient pas contre vous, pourtant ils ne sont pas sans vous soupçonner. Comment vos recherches auraient-elles pu leur échapper ? vous n'êtes pas, passez-moi l'expression, des gens discrets..."

Ils étaient des flambeaux dans les ténèbres. Ils n'en avaient pas idée, bien sûr. D'un geste évasif, Tarock balaya toutes les histoires qu'il aurait pu raconter, toutes les habiles manigances et stratégies diplomatiques qui l'avaient déplacé sur l'échiquier. L'important était surtout le résultat.

"Disons simplement que Dame Marjo et les pouvoirs locaux ont des accords en cours. Des accords fragiles."

Il insista sur ce mot, en observant le père et le fils. D'un jour à l'autre, une chasse à l'homme pouvait être lancée contre eux. Il n'avait aucun pouvoir en cette matière. Il n'aurait même pas dû les en avertir. Et pourtant, il ne lisait dans le regard de son vieux complice que cette méfiance maladive qui l'avait déjà fait exploser si souvent contre d'autres cibles, à tort ou à raison, et parfois, semblait-il, juste pour le plaisir de la scène. Que de la méfiance ? Où était le reste ? La passion de la découverte, la curiosité dévorante, la fascination malsaine pour les arts sombres de l'au-delà ? Louis-Marie n'aurait tout de même pas... vieilli ?

Quant au jeune homme, c'était un masque de porcelaine : fragile lui aussi, mais il ne révélait rien.
On aurait dit qu'il attendait quelque chose.

"Je n'ai pas été envoyé auprès de vous pour rien, Louis. Bien sûr je fais mes propres recherches, lorsque je le peux je vous aide dans les vôtres. Et à mon retour, je fais mon rapport. Vous êtes plus avancé que nous tous, j'espère que ça vous fait plaisir."

Avancé, comme un aveugle s'avance vers un gouffre, mais tout de même. Il avait créé la vie et pas n'importe laquelle : un jeune sorcier qui plaisait aux créatures et était considéré comme l'une d'entre elles. Aimée n'avait pas été très claire, en fait elle ne lui avait rien expliqué, mais il avait pioché suffisamment d'éléments, dans ses dires et dans ses silences. Il n'avait aucun doute, c'était la proximité du jeune homme avec les créatures magiques qui le rendait précieux. Une sorte d'intermédiaire ou d'ambassadeur.

Et pourtant, en le contemplant, Tarock ne voyait rien. Comme toujours ; il avait la théorie, il mémorisait ce qu'on lui apprenait. Mais il ne ressentait rien. Il se sentait vide et démuni face à cet enfant sorti du ruisseau. Une sorte de fureur qui montait lente et glacée du fond de son âme l'aida à surmonter ses vertiges, et à se relever enfin, un geste à la fois. Son visage était devenu presque aussi blafard que sa chevelure.

"Nous ne savions pas exactement comment vous alliez atteindre à votre but, ni s'il s'agit d'un véritable triomphe ou d'un soleil d'Icare ; mais nos prophéties convergeaient dans cette direction. Et maintenant que vous y êtes presque, nous aimerions y être associés, c'est tout. Nous ne vous imposons personne d'autre. Ma présence vous serait-elle devenue intolérable ?"

Si d'aventure c'était le cas - ou si Tarock ne survivait pas à ces quelques jours de folie - alors ils sauraient dorénavant à qui s'adresser, s'il leur fallait des réponses, une aide quelconque ou qui sait, un asile, au cas où cette chasse à l'homme se déclencherait enfin. C'était le seul garant de sa loyauté qu'il pouvait leur offrir.



American dreams - Tome 2 - Les vieux - Page 2 SIGNATURE-TAROCK

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Val
Sam 25 Mar - 5:50

Kyril Zorkin
J'ai bientôt 22 ans et je vis à Swamp Domain, près de New Orleans , Louisiane, USA. Dans la vie, je suis théoriquement l'assistant du Docteur Louis-Marie Laveau, je suis aussi son fils naturel.
J'ai la chance,d'être célibataire et je le vis plutôt bien.

Mon père biologique est le descendant de la grande prêtresse vaudou Marie Laveau. Je dois de m'être révélé à mes connaissances innées en magie -noire, j'en ai peur- et à l'insistance du … fantôme ?... d'Aimée Laveau, sorcière bannie de son coven pour avoir voulu trouver... la source de l'immortalité et se l'approprier !

Mon aïeule malgré sa mort, et mon père qui a repris sa quête, m'observent et me traquent, comme si moi seul pouvait résoudre les problèmes liés à leurs recherches infructueuses ! Je le pourrais probablement, mais je ne le souhaite pas !



La mort fait partie de la vie, c'est un cycle naturel, je sais... il se trouve que j'y échappe... mais eux l'ignorent encore et je vais le cacher le plus longtemps possible. 



Moi, je suis un phénix !
Ou plutôt, je peux l'être, il me suffit de faire appel à l'animal que j'ai reçu à ma naissance comme de nombreux autres change-peau.  Mes décès ne durent guère, touché à mort je retourne dans mon œuf et reviens, peux à nouveau reprendre apparence humaine, mais cela.. plus personne en ce monde ne le sait. Ceux qui l'ont vu ont malheureusement payé de leur vie cette découverte.
Etrangement, je suis aussi un sorcier, du sang, je peux agir sur les battements du cœur, sur la pression artérielle, et priver de souffle un malheureux. Je peux faire bien d'autres choses -ignobles paraît-il- je n'ai pas d'opinion, c'est ma nature ? comment la combattre ?
C'est en usant de ces pouvoirs, innés, que j'ai été reconnu... Je peux... donner l'apparence de la mort, amener au seuil de l'autre monde un être que je rappellerai, et dont j'userai. C'est cela que mon père veut me voir faire, ramener à la vie, des élus, sans séquelles !
Nous échouons. Et c'est parfait ainsi...

@Mandrin -  @Oskar


American dreams, Les Vieux, tome 2

Kyril Zorkin ft Jakob Tarock & Louis-Marie Laveau


American dreams - Tome 2 - Les vieux - Page 2 Sans-t60

 « Le coven n'intervient pas... Pourquoi ? Vous n'êtes pas, passez-moi l'expression, des gens discrets...".»

J'ignore si mon père entend et comprend comme moi ? Il continue, je ressens comme une revanche, son heure de gloire après tant de souffrance causée par une Laveau !

 « Dame Marjo et les pouvoirs locaux ont des accords en cours. Des accords fragiles.... Je n'ai pas été envoyé auprès de vous pour rien, Louis.»

Je tourne la tête de ce mouvement brusque qu'ont la plupart des oiseaux et en moi-même me morigène ! J'ai déjà livré que je vois... différemment... et de très loin... Si mon père n'y a pas plus que ça attaché d'importance, qu'en est-il de lui ? Il est autant que moi capable de dissimuler beaucoup. Plus tôt il a dit à Louis « Prenez soin de votre enfant. Regardez-le réellement... » et puis cette allusion aux flammes. Je n'ai jamais aimé cet homme, mais que ce soit son ton ou ses paroles, je ne peux même plus dire que je m'en méfie, il a juste déclaré la guerre -du moins en ce qui me concerne- Pour être juste, il me faudrait tenter de creuser pour savoir ce qu'il suppute et ce dont il est sûr, mais ce n'est pas le sentiment de justice qui m'anime à cet instant précis !

 « Et à mon retour, je fais mon rapport... nos prophéties convergeaient dans cette direction... vous y êtes presque, nous aimerions y être associés, c'est tout. »

Il me regarde, moi. Depuis le début c'est moi qu'il piste, si je repense à toutes ses paroles -au sens voilé pour certaines, bien claires pour d'autres- il est comme un chasseur qui vient de renifler une proie. Ma tête bouge à nouveau mais cette fois je la relance en arrière, avec un mouvement pour chasser ma longue chevelure que je n'ai plus, sacrifiée aux convenances par mon père. Le mouvement est tout à fait humain cette fois-ci, mais sonne comme la réponse à son défi, n'ose-t-il pas dire encore  « Nous ne vous imposons personne d'autre. Ma présence vous serait-elle devenue intolérable ? »

Je suis furieux. J'essaie de recouvrer mon calme, j'ai le sentiment que Louis-Marie vient de sombrer,  est-ce qu'il prend conscience du mal que sa recherche sans discernement peut faire ? Je n'ai été jusqu'alors qu'un instrument qui taisait sa nature pour empêcher quelque chose qu'il ne voulait pas voir mais je me sens -au sens figuré à défaut d'oser le faire au sens propre- pousser des ailes.

« Vous voulez dire que depuis le début vos visites amicales à mon père n'étaient que de l'espionnage ? Vous qui aviez …   » Je cherche mon mot,  l'anglais n'est pas ma langue maternelle, à lui non plus mais lui me rappelle une fois de plus notre différence de naissance,  je reprends, ce que j'ai trouvé ne traduit qu'une partie de ma pensée mais je fais confiance au Docteur Laveau pour trouver plus proche de ce qu'il doit aussi ressentir ? « Vous qui aviez l'audace de vous dire « pillé » par Aimée…  »

Elle, n'est pas loin, je la sens, partout dans la pièce même si elle a usé d'un stratagème pour se laisser croire à l'étage. Elle jouit de la révélation, dans quel camp est-elle ? Si elle en a un, j'ai le sentiment que la mort l'a franchement désolidarisée de sa famille... A moins qu'elle ne se venge à travers Tarock de ce coven qui a -comment a-t-il dit ?- détruit Aimée ? Je n'ai pas du tout l'impression qu'elle ait été détruite, bien au contraire, elle est décédée des années plus tard. Jamais ils n'ont retrouvé les ouvrages emportés, et l'absence de cette enveloppe charnelle vieillie et pesante semble l'avoir sublimée. Louis-Marie écoute... sans s'emporter ?

Comme dans mon enfance, ma colère ne se voit pas, peut-être dans mes yeux -légèrement-. Plus jeune, je serrais les poings comme pour la contenir, j'ai compris bien plus tard que loin de minimiser l'ire cela me permettait de concentrer mon pouvoir, ce pouvoir que je n'identifiais pas et dont j'avais si peur. C'est la première fois que j'y fais appel sans être mu par la crainte ou le besoin primaire de me défendre d'une agression, réelle ou supposée. Impassible je fais du regard l'inventaire de son corps, il est vieux et pitoyable, j'oppose à sa carcasse déjà à demi pourrie la force de ma jeunesse ! Ma volonté tend vers son corps des dizaines d'aiguilles qui vont à chaque trou percé dans ses veines figer son sang. Pour la première fois, je canalise ma rage et planifie une mort...

Le grand sorcier qu'il est saura-t-il me contrer ? Si c'est le cas, ça sera ma fin et je m'en contrefiche ! Cresus est hors de sa portée, j'ai pleuré sur son pauvre corps meurtri autant que je l'ai pu, là-bas, le Valravn l'a pris en main, à la frontière des mondes de la vie et de la mort ! Pourquoi ai-je confiance en ce thérian inconnu dont la puissance a traversé les océans pour intervenir si loin de sa tanière ? Encore une chose que je ne peux dire, mais je crois en lui moi qui n'ai jamais cru en rien ! Je n'ai plus rien à perdre, plus rien à gagner ! Mais je me fais le serment que cet homme qui me fait face ne nuira plus à personne si je peux rassembler assez de puissance pour ce faire !

Dans mon dos, la voix de Louis-Marie est douce, pas du tout l'intonation impérieuse et autoritaire qu'il emploie à l'ordinaire.

« Kyril...»

Je n'entends pas, je ne veux pas entendre, même une prière ! Que veut-il dire ? Qu'il m'en empêchera ? Au nom de cette ... amitié... foulée au pied par son si peu digne de confiance acolyte ? Si c'est le cas, lui perdra ce fils qu'il semblait tant vouloir... Moi un père, mais qu'ai-je à faire d'un père ! Je n'en ai jamais eu.






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Oskar
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Oskar
Jeu 30 Mar - 15:36

Louis-Marie Laveau
J'ai 65 ans et je vis à en Louisiane, aux Etats-Unis. Dans la vie, je suis médecin retraité et je m'en sors très bien, mon activité était rémunératrice mais surtout ma famille est très riche.. Sinon,  je suis veuf et je le vis assez mal.

Informations supplémentaires ici.
Je suis un descendant direct de Marie Laveau, la reine du Vaudou, qui a officié à La Nouvelle Orléans comme prêtresse au XIXe siècle. Notre famille compte de nombreux mages noirs, plus ou moins doués. La dernière en date était ma grand-mère, Aimée, qui a perdu ses immenses pouvoirs -dit-on- après avoir été maléficiée par un coven jaloux de sa puissance !



La malédiction toutefois n'a pas survécu à ma naissance, j'ai juste soigneusement gardé le secret, de peur que nos ennemis ne s'en prennent à moi également ! J'ai épousé Helena il y a trente ans, et l'ai perdue, divorce cinq ans plus tard puis... son décès. J'ai eu avec elle deux enfants qui ne veulent pas me connaître, et avec Oksana un fils, bâtard que je n'ai pas vraiment légitimé, mais qui m'a retrouvé et me seconde, Kyril.



Lui, promet d'être un sorcier d'exception ! Meilleur encore que je ne suis, il a établi avec l'aïeule une connexion qui tient de l’envoûtement... Aimée a confié à mon héritier sa puissance et j'en ai peur, son besoin de vengeance...


@Mandrin @Val


American dreams - Tome 2
Louis-Marie, Jakob et Kyril


American dreams - Tome 2 - Les vieux - Page 2 6a468111


 « Notez ce qu'elle dit, ma chère, notez tout.  »

Le pire est que Delphine -ou Denise- bon sang ! Arriver à mon âge et ne toujours pas savoir à laquelle des deux je m'adresse ! N'est-ce pas révélateur du peu d'importance qu'elles revêtent dans mon quotidien, va le faire.... Elle va consciencieusement noter les élucubrations de sa jumelle, persuadée de faire ainsi son devoir et de servir notre cause et nos ancêtres ! Il est bien question de noter ! Aimée va prendre un malin plaisir à raconter n'importe quoi, comme lorsque jeune homme je l'ai rencontrée et ai tenté d'établir un contact constructif avec elle. Aimée n'utilise aucun corps « à bon escient ». Elle s'amuse, batifole, semble de plus en plus satisfaite de cette multiplicité d'enveloppes qui se donnent à elle, innocentes, offertes, sans la moindre idée de la possession dont elles sont victimes. Je l'ai vu jouer d'un vivant comme d'un pantin, ne l'a-t-elle pas fait avec Tarock ?

Parlons-en de Tarock... Depuis longtemps je me méfie, ne m'accusait-il pas de paranoïa, m'assénant notre si longue amitié comme preuve de mon désordre mental et de ma défiance pathologique ? Il se livre, comme pressé, épouvanté à l'idée de perdre à nouveau ses moyens !

« Le coven qui a détruit Aimée n'intervient pas contre vous, pourtant ils ne sont pas sans vous soupçonner. Comment vos recherches auraient-elles pu leur échapper ? vous n'êtes pas, passez-moi l'expression, des gens discrets...»

Je n'ai jamais cherché à être discret ; je publie même -hors de notre monde de noire sorcellerie- des compte-rendus de mes travaux sur la régénération cellulaire qui sont bien réels. Comment en effet obtenir le corps parfait que je souhaite pour Helena? Comment maintenir ceux des Elus qui recevront le don dans un état de santé parfaite ? Éloigner le spectre de l'âge qui -la mort vous étant refusée- fait de vous une caricature risible et horrible tout à la fois !  Non, je n'ai pas voulu la discrétion... L'arrivée de Kyril elle aussi a été spectaculaire et son passage chez la manbo a accru sa renommée. Non, jamais je n'ai voulu être discret ! Je voulais au contraire que le coven mesure combien il avait été mal avisé, stupide, et injuste de chasser et condamner Aimée.

Malgré tout, la trahison reste.

Jakob n'est pas de Louisiane, il aurait pu rejoindre notre cause et braver l'interdit. Mais il est resté aux ordre, il n'a en fait pas plus de relief que ce chien qu'il cherche, soumis à « Dame Marjo » qui j'en ai peur n'a pas mon estime. Elle est pour moi une esclavagiste opportuniste qui dérobe à ses sous-fifres leur pouvoir et leur savoir pour créer son aura dans le monde de la magie nécromantique. Je la mettrais sans souci au défi de me prouver SON pouvoir, éloignée, isolée, coupée des bonnes volontés au don sûr qu'elle exploite sans relâche.

« Dame Marjo et les pouvoirs locaux ont des accords en cours... fragiles.. Je n'ai pas été envoyé auprès de vous pour rien, Louis. A mon retour, je fais mon rapport. Vous êtes plus avancé que nous tous, j'espère que ça vous fait plaisir»

Nullement mon cher, nullement. Je suis peut-être avancé, grâce à ces grimoires dont vous n'avez pas découvert encore le nombre et la teneur... Le coven n'a pas banni Aimée pour une désobéissance mineure, ni pour le vol d'UN livre sacré. Non, Aimée a joué de malchance mais elle a -des années durant- modifié les textes et subtilisé les écrits qui l’intéressait, il est logique qu'ils n'avancent pas...

« Nos prophéties convergeaient dans cette direction. Et maintenant que vous y êtes presque, nous aimerions y être associés, c'est tout. Nous ne vous imposons personne d'autre. Ma présence vous serait-elle devenue intolérable ? »

Je devrais lui répondre « oui » et par moment elle l'est. Mais il a l'avantage d'être identifié...

Puis soudain, je sens parcourir mes veines une puissance monstrueuse et inconnue, une vague de rage purement animale, une fureur sans nom canalisée ! Kyril est impassible, mais ses points sont serrés comme lorsqu'il est arrivé et qu'il n'osait se rebeller contre une de mes « injustices »... mais que mon sang -au sens propre- ne faisait qu'un tour ! Dans son regard, je perçois la volonté d'en finir. Il ne faut pas, c'est beaucoup trop tôt !

Je me tourne vers mon fils, Jakob ne peut que l'avoir senti aussi ? Le garçon paraît déterminé, cela fait presque deux ans que j'attends qu'il se révèle enfin mais je ne l'espérais pas de cette manière ! En lui, cette « inconnue » qui fait de lui une exception est sinon identifiable du moins bien perceptible. Qui était sa mère ? À part sa beauté je n'ai jamais cherché à en savoir plus ? Qu'a-t-il en lui qui le rend si … différent ? Est-il la nouvelle génération de sorciers que nous peinons à créer malgré nos recherches assidues ? Kyril a été presque tué par la possession d'Aimée ? et il s'est remis. Il était exsangue quand la « bête » l'a emporté ? et a récupéré avec une rapidité remarquable. Et il est là, prêt à trouver la force de renvoyer aux limbes un sorcier de première classe ?

« Kyril...»

Je ne peux préciser ma pensée. Jakob Tarock nous est utile, aussi vil espion qu'il soit ! Ne le tue pas, pas tout de suite ! Aimée n'en a peut-être pas fini avec lui ! Je me vois bien renvoyer au coven finlandais (et à celui d'ici qui est partie liée) un être diminué que mon aïeule aura vidé de son savoir...

La revanche des Laveau ! Cinquante ans plus tard !

« Vous êtes comme d'habitude Mon cher, un agréable importun, parfois utile. Ce qui vous sauve c'est votre fin savoir en matière de grand crus ! Il est toujours plaisant d'avoir un hôte qui sait apprécier vos vins... et vos mets. »

Dois-je préciser ? Il n'y a pas qu'à ma table qu'il est comblé par ses découvertes ! Il a abondamment lu et fouillé dans ceux des grimoires d'Aimée que j'ai dû montrer.

Je me retourne vers mon roux, n'a-t-il pas entendu ? J'ai dit : pas tout de suite ! Je le regarde dans les yeux mais pour une fois les siens ne cèdent pas. Je crois bien que nous sommes désormais réellement trois... et non plus deux contre un. Mon fils a pris vie, face à nous, il n'y a plus de gisant obéissant mais un sorcier dont je ne comprends pas toutes les facettes du pouvoir et qui semble bien décidé à me défier.


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Jeu 4 Mai - 12:37

Jakob Tarock
J'ai 60 ans et je vis à Helsinki, Finlande. Dans la vie, je suis nécromancien auteur et je m'en sors magnifiquement bien, merci. Sinon, grâce à ma chance/malchance, je suis séparé et je le vis plutôt bien.

Quand on a baigné dans la magie noire depuis sa plus tendre enfance, on ne se demande plus où est le bien ou le mal ; on cherche comment augmenter sa puissance, en jonglant avec des forces plus puissantes encore. On repousse les limites du ciel, plutôt qu'on ne s'y taille un empire. C'est grisant, c'est étourdissant, mais il faut bien garder la raison ; l'exercice est, par nature, cérébral. Les imbéciles n'y ont pas leur place, c'est le premier enseignement que j'ai reçu.

J'ai été formé aux arts nocturnes par Marjo Paavolainen, occultiste, et ce n'est pas un sous-entendu scabreux. Je suis l'un de ses plus brillants associés et, sous couvert de me passionner pour le vaudou en romancier gothique féru d'ésotérisme, j'ai ajouté bien des rayons à sa prestigieuse bibliothèque. Lors de ces voyages, je suis fréquemment accompagné d'un bon à rien qu'elle m'adjoint pour mon service, ce qui flatte ma fierté d'aristocrate manqué. Pas la conversation la plus éveillée qui soit, ce pauvre diable, pas même un sorcier, mais au moins il est obéissant.



"Je suis à votre merci, messieurs. Je ne chercherai pas à plaider ma cause. Mais ne croyez pas faire un exemple en vous en prenant à moi. Si je suis dépêché ici, c'est que ma disparition ne mettrait rien en danger, vous pensez bien."

Il n'est pas conscient de risquer la perte de son savoir ; il pense ne risquer que sa vie. Cela, c'est bien plus facile à envisager. Il a toujours flirté avec la mort, après tout. Elle est une amie, un gouffre au bord duquel il a passé sa vie à la manière des alpinistes les plus intrépides. Il a formé ses théories pour en apprivoiser la proximité : la vie est faite de jours et de rêves, et de chaque rêve ou de chaque cauchemar, il se réveille soulagé de retrouver la vie réelle, même si parfois certains rêves avaient quelques moments attachants. Et la mort ne sera qu'un réveil, du long rêve ou cauchemar qu'aura été sa vie. Et il éprouvera le même soulagement. Un retour à la réalité, une illumination matinale.

"Vous saviez que je venais ici pour étudier la magie locale, n'est-ce pas ? C'étaient des visites amicales, mais utilitaires en même temps. Je ne vous l'ai jamais caché. Vous l'avez très bien dit : je suis comme d'habitude."


Son regard soutient brièvement celui du sorcier louisianais, qui le raille tranquillement. C'est sûr, ils ont vu d'autres conflits et les ont résolus de même, alors pourquoi pas celui-ci ? bien qu'il touche à cette Aimée qui a toujours été la grande obsession de Louis-Marie, son nerf sensible. Mais tant qu'il pense avoir le dessus, ce maudit Américain reste tranquille, narquois éventuellement, cruel au besoin ; il n'est vraiment dangereux que lorsqu'il panique, et il ne panique que lorsqu'il sent le contrôle lui échapper.

"Peut-être à peine plus franc ce soir."

Il rit sous cape, son épuisement incapable de l'empêcher d'apprécier toute l'ironie de la situation. On n'a jamais plus l'air d'un traître qu'au moment où l'on retire son masque, et pourtant... ce devrait être l'inverse, non ? Mais la logique n'a pas lieu dans le domaine des sentiments, et en ce moment, ceux de Kyril sont exacerbés. Une force volcanique se débat dans ses veines, non pas celle d'Aimée, la sienne propre, il en ressent la nuance. Il suffit de croiser son regard : direct, plein de défi, celui d'un adolescent qui s'affirme au milieu d'une compagnie d'hommes.

"Kyril, vous allez l'apprendre, il y a de la piraterie dans notre art. Nous obtenons ce que nous savons par le travail, mais ce travail n'est pas honnête."
Un coup d'oeil à Louis, osera-t-il nier ? D'ailleurs, sous son enseignement, le jeune homme l'a amplement vu à l'oeuvre.

"Nous arrachons à la nature des enseignements qu'elle ne souhaitait pas transmettre à notre espèce. Nous sommes tous des voleurs, d'autant plus criminels que nous sommes puissants. Il faut se réconcilier avec cela. Et vous aimeriez être puissant, n'est-ce pas ? Si vous pouviez tout faire en cet instant, je suis sûr que vous auriez des idées d'utilisation de cette puissance."


C'était à Cresus qu'il pensait, mais il ne prononcerait pas ce nom, de peur de déclencher définitivement la fureur du jeune homme. Oui, en cet instant Kyril lui faisait peur. Son illustre père ne serait pas de force à l'empêcher de frapper, si le caprice lui en prenait. Et il se doutait que l'illustre père ne se gênerait pas pour profiter joyeusement de la situation.

Bah, au point où il en était. Il pouvait leur faire des révélations.  Cela aussi, son coven avait dû prévoir que le risque existait. Ils n'auraient pas pu deviner qu'il serait face à un tel trio de rouquins, bien sûr... ou pas si tôt.


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Val
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Ven 12 Mai - 13:02

Kyril Zorkin
J'ai bientôt 22 ans et je vis à Swamp Domain, près de New Orleans , Louisiane, USA. Dans la vie, je suis théoriquement l'assistant du Docteur Louis-Marie Laveau, je suis aussi son fils naturel.
J'ai la chance,d'être célibataire et je le vis plutôt bien.

Mon père biologique est le descendant de la grande prêtresse vaudou Marie Laveau. Je dois de m'être révélé à mes connaissances innées en magie -noire, j'en ai peur- et à l'insistance du … fantôme ?... d'Aimée Laveau, sorcière bannie de son coven pour avoir voulu trouver... la source de l'immortalité et se l'approprier !

Mon aïeule malgré sa mort, et mon père qui a repris sa quête, m'observent et me traquent, comme si moi seul pouvait résoudre les problèmes liés à leurs recherches infructueuses ! Je le pourrais probablement, mais je ne le souhaite pas !



La mort fait partie de la vie, c'est un cycle naturel, je sais... il se trouve que j'y échappe... mais eux l'ignorent encore et je vais le cacher le plus longtemps possible. 



Moi, je suis un phénix !
Ou plutôt, je peux l'être, il me suffit de faire appel à l'animal que j'ai reçu à ma naissance comme de nombreux autres change-peau.  Mes décès ne durent guère, touché à mort je retourne dans mon œuf et reviens, peux à nouveau reprendre apparence humaine, mais cela.. plus personne en ce monde ne le sait. Ceux qui l'ont vu ont malheureusement payé de leur vie cette découverte.
Etrangement, je suis aussi un sorcier, du sang, je peux agir sur les battements du cœur, sur la pression artérielle, et priver de souffle un malheureux. Je peux faire bien d'autres choses -ignobles paraît-il- je n'ai pas d'opinion, c'est ma nature ? comment la combattre ?
C'est en usant de ces pouvoirs, innés, que j'ai été reconnu... Je peux... donner l'apparence de la mort, amener au seuil de l'autre monde un être que je rappellerai, et dont j'userai. C'est cela que mon père veut me voir faire, ramener à la vie, des élus, sans séquelles !
Nous échouons. Et c'est parfait ainsi...

@Mandrin -  @Oskar


American dreams, Les Vieux, tome 2

Kyril Zorkin ft Jakob Tarock & Louis-Marie Laveau


American dreams - Tome 2 - Les vieux - Page 2 Sans-t60

Je n'ai jamais rien ressenti de tel... Il y a LUI et MOI. Je pourrais dire « eux », car soudainement je place Louis et surtout Aimée dans son camp, quelles que soient les divergences d'opinion ou de méthode qui les opposent. « Ils » sont la mort, la captation de la vie sous toutes ses forme, les pilleurs, les voleurs comme il le dit si bien, en parfait analyste de la situation... Moi, je me suis cru des leurs ?!

Tout à coup, bien que me sachant -et me sentant Laveau-  je deviens une entité à part... J'écoute, je serre toujours les points, la rage me déforme probablement les traits. En moi, ses mots résonnent, ils tapent contre les parois de mon crâne comme s'il était soudain une calebasse vide de substance permettant au son de ses paroles de se propager mieux ?

 « Nous arrachons à la nature des enseignements qu'elle ne souhaitait pas transmettre à notre espèce.»

Voilà, la nature ! C'est en moi la «nature » qui se réveille ?! Comment est-ce possible ? Bien qu'animal j'ai toujours eu le sentiment de faire  bande à part , de me démarquer, je ne suis en aucun cas un sorcier comme ce chaman qui là-bas m'a aidé à raviver la vie en Cresus tout en drainant la malédiction qui se propageait en lui ?

Le bruit du tambour niché dans ma tête me fait sursauter ?

 «  Nous sommes tous des voleurs, d'autant plus criminels que nous sommes puissants. Il faut se réconcilier avec cela. »

Des voleurs ! Des esclavagistes ! Nous asservissons tout autour de nous et non comme ce Valravn ne demandons de l'aide ! C'est là la différence, l'unique différence entre la magie sombre et la magie de la vie ! Les deux côtés d'une pièce, les « pile » et « face »...

 « Et vous aimeriez être puissant, n'est-ce pas ? »

Mon regard prend appui dans le sien, comme s'ils étaient liés par un fil invisible qui les empêchent de se quitter l'un l'autre ! J'aimerais ? La puissance que je sens en moi doit être bridée, brimée, sans quoi je pense que je le détruirais, lui, instantanément !

 « Si vous pouviez tout faire en cet instant, je suis sûr que vous auriez des idées d'utilisation de cette puissance.»

Je sens les muscles de mon visage devenir durs comme de la pierre, je n'ai même pas conscience d'incanter des mots que je ne connais pas... Ce n'est pas Aimée, ce n'est pas un des sorts enseignés par mon père ou lu dans l'un des bréviaires interdits,  je n'ai pas l'impression non plus que j'ai puisé cela dans le savoir chamanique que j'ai eu quelques heures à portée d'esprit, j'étais bien trop occupé à sauver Cresus ! Du fond des âges, loin dans les volcans d'une obscure ère géologique oubliée, un cri de la nature monte  !

Je perçois à mes côtés un véritable effarement dans l'esprit de Louis-Marie, Aimée -spectre aux exigences ultimes- retient son souffle... Dans l'immédiat, c'est le bourreau de Cresus que je vise, sans la malédiction, il pourra revivre ! Non pas comme avant, mais libre de faire ce que bon lui semble ?

Mes lèvres miment plus qu'elles ne disent, je sens mes doigts brûler, le feu monter le long de mes bras, je ne me transforme pas, ma silhouette reste indubitablement humaine, mais je suis désormais chaudement lové dans une cape de flammes qui moi ne me brûlent aucunement mais rêvent d'aller dévorer Tarock !

Je tends les mains en sa direction, à défaut d'être oiseau j'en ai la gestuelle, je bats des ailes pour repousser l'intrus, l'assassin, je tourne la tête de façon à voir derrière moi comme devant, le cœur de Louis-Marie à mes côtés s'est presque arrêté, dans l'air une tempête se lève tandis qu'un hurlement -horreur ? Triomphe ? Surprise- se fait entendre remplissant l'air en mouvement rapide !

Aimée à défaut des autres a ce qu'elle voulait, elle sait désormais, mais jamais je ne lui donnerai ce pouvoir là ! Il est mien !

 « Et vous aimeriez être puissant, n'est-ce pas ? » Ne le suis-je pas assez ?

Faut des dés  maintenant ::


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Ven 12 Mai - 13:02
Le membre 'Val' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


#1 'PILE OU FACE' :
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#2 'Dé 4 faces' : 2
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Mer 24 Mai - 14:27

Jakob Tarock
J'ai 60 ans et je vis à Helsinki, Finlande. Dans la vie, je suis nécromancien auteur et je m'en sors magnifiquement bien, merci. Sinon, grâce à ma chance/malchance, je suis séparé et je le vis plutôt bien.

Quand on a baigné dans la magie noire depuis sa plus tendre enfance, on ne se demande plus où est le bien ou le mal ; on cherche comment augmenter sa puissance, en jonglant avec des forces plus puissantes encore. On repousse les limites du ciel, plutôt qu'on ne s'y taille un empire. C'est grisant, c'est étourdissant, mais il faut bien garder la raison ; l'exercice est, par nature, cérébral. Les imbéciles n'y ont pas leur place, c'est le premier enseignement que j'ai reçu.

J'ai été formé aux arts nocturnes par Marjo Paavolainen, occultiste, et ce n'est pas un sous-entendu scabreux. Je suis l'un de ses plus brillants associés et, sous couvert de me passionner pour le vaudou en romancier gothique féru d'ésotérisme, j'ai ajouté bien des rayons à sa prestigieuse bibliothèque. Lors de ces voyages, je suis fréquemment accompagné d'un bon à rien qu'elle m'adjoint pour mon service, ce qui flatte ma fierté d'aristocrate manqué. Pas la conversation la plus éveillée qui soit, ce pauvre diable, pas même un sorcier, mais au moins il est obéissant.



Il s'y attendait si peu que, sur le moment, il ne comprit pas, et garda son visage de marbre.

Les flammes enveloppèrent Tarock à la façon d'un manteau de fourrure. Au début, ce ne fut qu'une sensation ténue, presque agréable. Rassurante, c'est le mot qu'il aurait employé. L'impression d'être rangé dans un fourreau de lumière, à la façon d'une lame d'acier qui aurait assez servi. Il pensa mourir dans la seconde d'après et il n'y aurait pas été opposé, quelle mort aurait été plus à la hauteur de la vie qu'il avait menée ? Mais au lieu de la mort vint la douleur. Sur sa peau se dessinaient des chemins de cendre.

Il savait quelle forme avait dû prendre la malédiction de Cresus, et il voyait cette même forme se peindre sur ses mains, au long de ses bras dont tombaient les vêtements consumés. Et n'était-ce pas d'une logique implacable ? Puisque c'était une vengeance pour le mal qu'il avait fait.

Des spirales de feu. Des tentacules de feu. Des calligraphies de feu, qui enserraient le fragile parchemin de son épiderme et y creusaient des sillons, y gravaient dans sa chair des incantations qu'il ne savait pas lire. La dernière pensée qui traversa son âme en panique fut qu'il ne disposait plus d'assez de surface de peau pour respirer, et qu'il allait s'étouffer lentement, même s'il était conduit à l'hôpital. Mais l'embrasement progressait toujours, de fraction d'instant en fraction d'instant, et atteignit la dernière pensée, et la lécha, et la mordit, et la consuma.

Ensuite, il n'y eut plus que deux actions possibles : hurler et courir. Il ne savait même pas qu'il cherchait l'eau voisine pour s'y jeter. Il traversa la fenêtre comme une boule de feu tombée de l'espace. Qu'il y ait dans cette eau des serpents, des alligators, ou simplement qu'elle ne soit pas appropriée à appliquer sur des plaies ouvertes, il aurait pu en faire la leçon à un autre s'il avait été extérieur à la scène, mais en ce moment, dévoré qu'il était, aucune connexion de cette subtilité ne s'opérait plus dans son système nerveux.

Il était réduit à l'état d'animal qui se débat pour sa survie. L'aboutissement final de la vengeance en question, sans doute, même si ce n'était pas expressément calculé. Tarock n'était plus qu'une bête enragée, aux mouvements désordonnés. Et ce ciel lourd comme un immense oeil métallique penché sur ses souffrances à travers quelque microscope. Ce ciel qui refusait de crever pour lui offrir le réconfort d'une averse d'orage. Non, même la pluie d'orage aurait été trop chaude pour apaiser ses plaies. Il sentait presque l'os se craqueler et céder sous les crocs de hyène du feu.

Un vieux navire, déposé au fond de la mer depuis bien longtemps, qui n'avait gardé sa forme fonctionnelle élégante que par un caprice du sort, et qui enfin se disloque, et qui bientôt n'aura plus l'air que de côtes rongées, émergeant du sable. La carcasse d'un géant. Et dire que son fils étudiait les cimetières de baleines. Alors que sa chair se déchirait lui apparut le visage de son fils, lui qui n'était pas de sa chair, lui qui échappait aux malédictions de son sang, à des océans de lui et pourtant si proche...
Et brusquement, comme s'il n'avait jamais été qu'une vaste statue de cendres, Tarock disparut du jardin. Il flottait dans un univers absurde d'horloges flottantes - où avait-il été emporté ?

A sa place se tenait Cresus. Debout au pied de la fenêtre, incrédule, une main serrée sur son bras dans cette posture qu'il adoptait quand il craignait qu'on lui fasse la leçon. Et les dessins au long de sa peau, à leur tour, se dissipèrent en fumée. Il ne comprenait pas plus ce qui se passait que le grand sorcier qui se tenait à sa place quelques instants plus tôt. Mais lui, au moins, était habitué à ne pas comprendre, sans pour autant se formaliser, et réagit vite. Apercevant Kyril à la fenêtre, il lui adressa un grand signe de la main.
"Je crois que je vais mieux," lança-t-il d'une voix mal assurée. "Et... toi ? Tout va bien ?"


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Ven 26 Mai - 18:43

Louis-Marie Laveau
J'ai 65 ans et je vis à en Louisiane, aux Etats-Unis. Dans la vie, je suis médecin retraité et je m'en sors très bien, mon activité était rémunératrice mais surtout ma famille est très riche.. Sinon,  je suis veuf et je le vis assez mal.

Informations supplémentaires ici.
Je suis un descendant direct de Marie Laveau, la reine du Vaudou, qui a officié à La Nouvelle Orléans comme prêtresse au XIXe siècle. Notre famille compte de nombreux mages noirs, plus ou moins doués. La dernière en date était ma grand-mère, Aimée, qui a perdu ses immenses pouvoirs -dit-on- après avoir été maléficiée par un coven jaloux de sa puissance !



La malédiction toutefois n'a pas survécu à ma naissance, j'ai juste soigneusement gardé le secret, de peur que nos ennemis ne s'en prennent à moi également ! J'ai épousé Helena il y a trente ans, et l'ai perdue, divorce cinq ans plus tard puis... son décès. J'ai eu avec elle deux enfants qui ne veulent pas me connaître, et avec Oksana un fils, bâtard que je n'ai pas vraiment légitimé, mais qui m'a retrouvé et me seconde, Kyril.



Lui, promet d'être un sorcier d'exception ! Meilleur encore que je ne suis, il a établi avec l'aïeule une connexion qui tient de l’envoûtement... Aimée a confié à mon héritier sa puissance et j'en ai peur, son besoin de vengeance...


@Mandrin @Val


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Louis-Marie, Jakob et Kyril


American dreams - Tome 2 - Les vieux - Page 2 7e6bf6f28beea55dbc3db94a990a37d9--aiden-shaw-brady


J'ai été élevé dans l'idée que la magie choisit son sorcier et qu'il ne peut en développer qu'un type. A voir agir Kyril qui lui a vécu ses pouvoirs sans le moindre guide, la moindre limite imposée et pas plus d'explications sur leur portée que sur leur nature, je me dis que des lignées entières de sorciers ont fait fausse route ! UNE magie s'impose dès l'enfance, probablement celle qui est la plus native chez l'individu mais il est possible d'en acquérir d'autres ! Sinon qu'aurais-je sous les yeux ?

J'ai sous les yeux un maître des éléments ! Je devrais peut-être m'interroger sur le fait que mes trois enfants, les deux légitimes et le bâtard, ont tous développé ce type de sorts ? J'ai toujours cru que les enfants d'Helena le tenaient de leur mère mais si... si moi aussi j'avais dans ce domaine des capacités jamais explorées ? Toutefois, l'urgence n'est pas là, loin de là ! La rage et la haine déforment les traits de mon benjamin, au bout de ses doigts, des langues de feu ont gravi ses bras pour l'envelopper tout entier le transformant en une torche vivante à forme humanoïde ! Je ne mets plus aucune mesure dans mon rappel à l'ordre, je hurle même plus que je ne crie, la peur palpable dans les tremblements de ma voix

« Kyril !»

Je vois les flammes passer d'un support à l'autre, traverser le court espace qui le sépare de Tarock -court, mais trop important pourtant pour que le contact s'effectue ?- Kyril cependant a reçu une aide inattendue ?! Aimée -j'en suis certain c'est elle- a créé un courant d'air spectral qui attise la flamme et propage l'incendie ! A nouveau j'exprime mon effroi, trop sidéré pour bouger. Et puis ? Que pourrais-je faire ? Je doute fort que couvrir mon fils d'une couverture mouillée suffise à limiter l'embrasement ! Lui ne semble pas le moins du monde souffrir d'être tout à coup une torche en marche !

« K Y R I L ! »

Mon impuissance est égale à l'incrédulité de Jakob ! Il se laisse envahir, époustouflé lui aussi, dans l'air à part le crépitement d'un corps dont la graisse sert de combustible à la chair et aux os, on n'entend qu'un silence de mort... Ne sommes-nous pas après tout nécromanciens ?

J'assiste, ahuri à la crémation d'un ami... presque d'enfance. Il a toujours été là, en visite probablement chez quelque parent ? Ou bien déjà dés son jeune âge missionné par Marjo dont je réalise que j'ignore l'âge réel ?

J'ai bien des pouvoirs, travaillés avec soin et acharnement, je sais arrêter ou relancer la circulation sanguine, je sais contrôler les esprits, leur insinuant des pensées qu'ils n'auraient pas seuls, je sais... annihiler le pouvoir d'un débutant ou d'incapable, dérober -avec parfois difficulté- celui d'un égal, copier celui d'un maître admiré ! Je parviens assez aisément à vider de son énergie un être vivant, animal ou humain, à me réfugier sous un bouclier mental qui me rend intouchable pour qui n'égale pas -au moins- mon niveau, au point d'être presque invincible, je peux manipuler les souvenirs ou les effacer, les émotions également, créer une véritable torture, mentale ou physique, en déréglant la vie en un être, douleur, dysfonctionnements divers... Je pourrais -si je le voulais, soigner comme j'endommage, le processus est le même, simplement inversé... J'ai même développé une sorte de « don d'ubiquité » me permettant d'envoyer un double de moi, mental, à un endroit donné... Je suis un maître de la manipulation cellulaire, un acteur de l'ombre qui contrôle les peurs comme les envies, la mémoire, les actions ! Et pourtant je suis là, totalement cloué sur place, victime d'un double contrôle qui m'interdit toute action, physique comme magique !

Aimée est subjuguée par ce qu'elle découvre, elle a une partie des réponses qu'elle cherchait, une partie... je le sais comme elle car autour de Kyril je sens une barrière mentale comme jamais je ne suis parvenu à en ériger. Pour m'interdire d'intervenir, elle aussi a hérissé toutes ses défenses comme une armure, Kyril sera sien ! A elle ou à personne !

Tandis que Tarock ivre de douleur et livré à son instinct de survie se rue à travers une fenêtre qu'il ne songe même pas à désintégrer avant de la franchir, augmentant ses blessures de coupures profondes, moi, j'essaie de retrouver mes esprits.

Puis, je sens dans mon rouquin un hurlement de triomphe ! Jakob Tarock est je ne sais dans quel monde, atomisé par le feu et la vengeance, et sur le sol de ma pelouse grillée par le brasier qu'était mon traître d'ami, une boule d'humain aux cheveux emmêles et à la défroque ignoble de mauvais goût se redresse, sonné mais souriant, comme relevé de sa malédiction.

 « Je crois que je vais mieux... Et... toi ? Tout va bien ? « 

J'ouvre la bouche au risque de voir s'y ruer un des insectes affolés par les événements... Dans l'air Aimée éclate d'un rire à la fois triomphal et joyeux ! Elle a assisté à une démonstration magistrale qui j'en suis certain dépasse ses propres pouvoirs...

Moi, quelque chose me dérange infiniment... juste … un point de détail... Si n'importe quel débutant en sorcellerie est capable de télékinésie, bougeant un petit objet sur une courte distance... mettons déplacer un livre d'un bout à l'autre d'une table de dimension moyenne, la téléportation d'un être de la taille de Cresus Selmann sur une distance non négligeable, est du domaine de l'impossible ! Quiconque s'y serait essayé serait tout bonnement mort d'épuisement !

Or mon fils vient de le faire sans même avoir déplacé une mèche de ses cheveux encore trop longs !

Il revient « à la normale », impeccable, rien n'indique qu'il était il y a quelques minutes un brasier ambulant...

Des yeux, je cherche Jakob ? Si j'ignore comment je pourrais le réssuciter, dans mon monde de sorcellerie il me faut un cadavre à rappeler or il n'y en a pas ! Qu'a-t-il fait de Tarock ? L'a-t-il « échangé » avec son chien, ramenant l'un ici et envoyant l'autre... à l'endroit où se trouvait le premier ?

Dans un sursaut de maîtrise je m'apprête à dire « Kyril, il faut qu'on parle ! » phrase qu'au moins une fois tous les parents ont du prononcer, et bien avant l'âge avancé que j'ai atteint ! Mais je me sens entraîné par une bourrasque dont je connais bien l'odeur ! Aimée a déclenché les vents des morts, et nous fait danser en rond, fétus de paille trimballés par l'ouverture de l'autre côté !

Je vois avec horreur une sorte de trombe se former, elle expulse en tournant tout ce qui ne l'intéresse pas … Elle se rapproche de Cresus -ce qui me ravirait plutôt- mais semble chercher autre chose... Kyril est sorti, se précipitant dehors pour rejoindre le chien mal en point.

« K Y R I L ! »



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