Ma course à travers la forêt me rappelle que je n'suis pas fait pour ça, tenir une faux et récolter pendant des heures sous un soleil de plomb tout en me pétant le dos, ok, courir ? Non. Je crache mes poumons tout en essayant de reprendre mon souffle, pour la discrétion, on repassera.

Je pense être seul, alors je ralentis, j'ai pas le choix si je veux espérer vivre un peu plus, il me faut de l'eau. Boire. Je n'ai pas de sac, pas d'armes, et arrrrrg.

Un "bouh" qui m'immobilise et m'effraie. Je n'avais jamais cru que je pourrais être un jour réellement terrifié et pourtant j'ai joué à cache-cache avec mes soeurs un nombre incalculable de fois et elles sont très inventives. Mais cette fille-là, elle n'a rien du sourire affectueux de mes soeurs, elle n'a rien de doux, de gentil, elle n'a rien de l'air terrifié des autres tributs. Une carrière, je suis complètement fichu.

J'inspire et, une seconde trop tard, je fuis. L'arme est déjà lancée, avec un peu d'chance, elle ne touchera que mon dos et je pourrais m'en sortir. Mon idée fixe est de mettre le maximum de distance entre elle et moi. L'arme fait un bruit bizarre, je ne me retourne pas pour vérifier, elle n'est pas dans la peau, pitié qu'elle trouve quelqu'un d'autre sur son chemin. Je me hais de penser ça, mais c'est ma seule et unique chance de survie, je suis déjà au bord de l'évanouissement.

Quand, ce qui me semble des heures plus tard je me prends les pieds dans une racine, ma tête touche le sol, humide. J'ai presque envie de boire la boue, je l'avoue, mais je me retiens, pas encore. Quand je n'aurai plus de choix.

PILE : C'est Bouquet, le gars du 12 et il n'a pas l'air en meilleur état de que moi. Je me redresse aussi vite que je le peux.
réussi : Ai-je une chance contre lui ? Je n'ai pas d'arme, à part tenter de lui faire mal avec mes poings, je n'irai pas loin, mais je n'ai plus que ça et j'espère que ça me fera gagner des sponsors ? Qu'ils voient que j'essaie vraiment de gagner ces jeux ?
échoué : J'aimerai jouer le jeu qu'on attend de moi, mais j'en suis incapable, je préfère fuir, encore.


FACE : Un bruit - moins bruyant que moi c'est fou que j'arrive à l'entendre - me fait sursauter et je me retourne dans cette direction.
réussi : C'est Zaymo, la fille du 9, avec qui j'avais discuté et avec qui j'aurai pu devenir ami, dans une autre vie. Il est temps de créer un alliance !
échoué : C'est une plante affreuse qui s'enroule autour de mon pied.

Je pousse un hurlement, mourir tué par une abomination du jeu ? C'est injuste, c'est encore pire que tout. Je me débats, je donne des coups de pieds, je griffe, je hurle encore - quelle merveilleuse bonne idée, pour être retrouver par l'autre psychopathe du 2 - mais finalement, à bout de souffle j'arrive à m'en défaire, sans pour autant réussir à éviter l'entorse.

Assoiffé, sans affaire, seul et une entorse au pied ? Sûr que j'suis parti pour être le grand gagnant...

Je cours depuis si longtemps que je suis surprise de ne pas encore avoir rencontré la barrière qui limite l'arène. Je m'arrête net lorsque je vois apparaître les murs des immeubles que j'avais aperçus au loin.

Je reprends mon souffle et j'écoute attentivement les bruits qui m'entourent. Difficile d'entendre qui que ce soit au milieu de cette jungle, qui bourdonne, qui clapote, dans une moiteur et une torpeur effrayantes. Mon district n'est pas très sec, mais je ne reconnais rien de la végétation qui m'entoure, même si l'humidité ne me fait pas peur.

Je tâche de me mettre à l'abri des arbres - je ne voudrais pas être repérée par quelqu'un à la fenêtre d'un immeuble - et je fais le point sur le sac à dos que j'ai attrapé.


Pack 1 : 1 gros couteau, 4 rations de nourriture, des pastilles de purification d'eau, 1 gourde vide, 1 corde, un kit de soins (pansements, désinfectant, antimoustique...), 1 lampe de poche, des allumettes, une boussole, une couverture de survie, un sac de couchage, des bottes pour marcher dans l'eau croupie
Pack 2 : 1 petit couteau (cuisine), 3 rations de nourriture, des pastilles de purification d'eau, 1 gourde vide, 1 corde, un kit de soins (pansements, désinfectant, antimoustique...), des allumettes, un sac de couchage
Pack 3 : 2 rations de nourriture, des pastilles de purification d'eau, 1 gourde vide, 1 corde, une boussole cassée qui indique l'Est ou l'Ouest, on ne sait pas
Pack 4 : des barres de granola périmées, des pastilles des purification d'eau, 1 gourde vide, et une carte de Panem (super)


Je trouve 2 rations de nourriture, des pastilles de purification d'eau, 1 gourde vide, 1 corde, et une boussole qui a l'air cassée... indique-t-elle l'Est ou l'Ouest ? Quand je la tourne, l'aiguille tourne aussi...
Je n'ai rien pour me défendre, pas même un couteau. Bon, les pastilles de purification, c'est l'essentiel, maintenant il faut que je trouve une source où remplir ma gourde car c'est primordial pour survivre. Sauf que l'eau croupie pleine de vase et de larves de moustiques ne me tente pas...

Alors que je réfléchis au sujet, je suis interrompue par les coups de canon. 3 seulement... Ce n'est pas énorme pour un lancement de jeux, le Capitole doit être sur les dents. Quant à moi, j'ai tout de même perdu mon camarade de district, même si je n'ai jamais vraiment compté sur sa survie... et je crois que lui non plus.

Bon. Les immeubles, ça me semble risqué. N'importe qui peut me voir arriver de loin. Mais je suis fatiguée et j'aimerais me reposer un peu cette nuit - mais bien cachée, je sais que les carrières vont roder pour égorger les plus imprudents.

J'ai une corde, et je suis douée pour grimper, je vais donc retourner un peu en arrière dans la jungle et chercher un arbre qui me paraît "peu dangereux".

Alors que je m'enfonce dans la jungle, j'entends un bruit, comme des feuillages que l'on écarte.

PILE : Alors que je m'apprête à grimper au premier arbre venu pour me camoufler, je vois surgir Lyam, le garçon du 11 qui boîte et s'appuie sur une branche cassée. Je panique, est-il suivi ? Va-t-il m'attaquer ? On a échangé quelques mots aux entraînements et d'après ce qu'il a raconté lors de son interview, c'est quelqu'un de chouette, mais l'arène change les gens...

FACE : Alors que je m'apprête à grimper au premier arbre venu pour me camoufler, je vois surgir Tim, le garçon du 8. Il a l'air très heureux de tomber sur quelqu'un, mais ensuite il semble paniquer. Apparemment, ce n'était pas moi qu'il cherchait. Je ne le connais quasiment pas, et je ne sais pas à quoi m'attendre. J'attrape ma corde, qui n'a rien d'une arme, mais qui est tout ce dont je dispose pour me défendre...

Tout se passait pourtant comme prévu. Fitz a tout calculé à l’avance, tout anticipé de l’arène. Tout, sauf ça. Il s’est préparé à la violence, au risque, et même au stress physiologique généré par le combat. Mais il n’a jamais pensé que quelque chose puisse se déchirer à l’intérieur de lui-même.

Heureusement pour lui, son entraînement paye et sa maîtrise le garde encore de trahir ses émotions. Il ne flanche pas, même quand Lexi tranche sans pitié la tête de son partenaire de district. Pas en apparence. Il demeure calme et froid, comme il l’a toujours été : surtout, ne pas fendre le masque. À l’intérieur de sa tête, pourtant, c’est le bordel, et Fitz réfléchit à toute allure : les deux carrières ont-elles une alliance dont il est exclu ? Il doit rester sur ses gardes, malgré les corps et le sang, malgré la mort d’un autre sur sa conscience.

Il passe son arc autour de son corps pour récupérer du matériel, avant que le Capitole ne ramasse ce qu’ils ne prennent pas.

1 : Il récupère un set de trois hachettes de jet et enfile un sac qui contient une gourde vide, des barres de granola périmées, des pastilles de purification et une carte de Panem.
2 : Il récupère un javelot et enfile un sac qui contient un canif, une gourde vide, 2 rations de nourriture, des pastilles de purification, une corde et une boussole déréglée.
3 : Il récupère une dague et enfile un sac qui contient un petit couteau de cuisine, une gourde pleine, 2 rations de nourriture, des pastilles de purification et un kit de soins.
4 : Il récupère un poignard et enfile un sac qui contient un gros couteau, une gourde pleine, 4 rations de nourriture, des pastilles de purification, une corde et un kit de soins.

La nuit tombe dans l’arène alors que Lexi propose un plan et que les trois carrières s’apprêtent à se séparer. La fille du 1 disparaît la première. « Plus que toi et moi, Fitz. » Il hésite quand Septima plante son regard dans le sien sans abaisser son arme. Malgré son sourire sadique, elle ne lui inspire pas la même terreur qu’aux autres : Fitz connaît ses techniques préférées, il est de taille à l’affronter ; mais il la sait dangereuse. Alors, juste au cas où, il visualise très précisément les gestes qu’il lui faudra faire si elle attaque, tout son corps se tend de nouveau, prudent, prêt à la détente.

Puis Septima se détourne, la tension redescend. Fitz lui adresse un signe de tête entendu (il n’a jamais été très bavard), elle s’éclipse et il en fait de même. Il entre dans la jungle.

Trois coups de canon retentissent, les portraits s’affichent dans le ciel mais il ne lève pas les yeux, il s’efforce d’ignorer le sinistre bruit des corps que ramassent les hovercrafts derrière lui. Il avance prudemment, son arc entre les mains, prêt à tirer au moindre bruit. Prêt à se défendre. Quant à savoir s’il est prêt à tuer… il ne sait pas. Il ne sait plus s’il en est capable.

Soudain, il perçoit un mouvement du coin de l’œil.

Pile : Il décoche en une fraction de seconde, avant même d’avoir eu le temps d’identifier la menace. La flèche se plante dans le tronc d’un arbre, transperçant le corps d’une énorme scolopendre. Fitz revoit le garçon du 5, sa chair crevée de part en part, le sang qui jaillit dans ses doigts, ses hurlements rauques et insoutenables. Il met quelques secondes avant de comprendre que ce n’est pas lui, cette fois, ce n’est pas le garçon du 5, il ne vient pas d’abattre un autre tribut. Il s’approche de l’arbre et, d’une main tremblante, dans un bruit de succion lugubre, il arrache sa flèche du corps de l’insecte. Cette fois, il doit bien se rendre à l’évidence que… il n’aurait pas supporté de vivre tout ça une seconde fois.

Face : C’est un tribut. Le garçon du 12, à une dizaine de mètres de lui. En une fraction de seconde, l’arc est bandé, la flèche pointée sur son crâne, prête à lui exploser la cervelle. Fitz n’a qu’une seule chose à faire : lâcher la corde. Lâche la corde. L’autre lève les mains, comme pour le prier de l’épargner. Lâche la corde. Tu ne connais pas la pitié. Il serre les dents. Ses mains tremblent. Il tire. Il tire à côté, dans un grognement de rage. La flèche passe à quelques millimètres de l’oreille d’Alban et se plante dans un tronc, derrière lui. Fitz ne lui laisse pas le temps de comprendre ce qu’il vient de se passer, qu’il vient d’être épargné par un carrière qui ne rate jamais son tir ; il s’éclipse et disparaît en courant dans la jungle.

Fitz avance en réfléchissant à toute allure. Il sue à grosses gouttes, son cœur bat à lui rompre les côtes, il sent une vague de panique monter en lui. Pour la première fois de sa vie, la peur menace de l’engloutir. Un carrière incapable de tuer. C’est ce qu’il est. [Si face : C’est ce que tout Panem saura qu’il est, désormais. Il n’ose même pas imaginer la réaction de sa famille, de son district.] La honte le submerge, en même temps qu’une envie irrépressible de fuir, de quitter l’arène à n’importe quel prix. La folie le guette, il a envie de se prendre la tête entre les mains et de hurler, il menace de s’effondrer, de perdre pied. Il se dissimule dans la végétation, à l’abri des caméras ; son visage se tord brièvement, il use de toutes ses ressources pour se maîtriser, pour se forcer à retrouver le calme, à être rationnel.

Alors, il passe en revue ses différentes options.

Fuir, se cacher, attendre que Lexi et Septima aient massacré tous les autres, puis tenter de leur survivre. Mais à quoi bon sortir de l’arène vivant, dans ce cas… ce qui l’attendrait à la maison serait bien pire que tout.
Rester dans l’alliance, les rejoindre à la corne d’abondance et leur faire croire qu’il a tué, lui aussi. Il guette les coups de canon, les compte, pour s’assurer que ça soit crédible. Un, deux, trois. Lexi et Septima n’auraient sans doute pas pu en faire autant en si peu de temps.
Leur tendre une embuscade ? Les attendre à la corne d’abondance, jouer de l’effet de surprise. Il a l’avantage de pouvoir les abattre de loin, mais en est-il capable ? Et que fera-t-il des autres tributs ?

Pile : Après réflexion, Fitz décide de revenir à la corne d’abondance et d’agir comme si tout était normal. Il est trop tôt pour se mettre les autres carrières à dos, il doit guetter le bon moment pour agir.

Face : Sur une impulsion complètement délirante, Fitz décide de ne pas revenir à la corne d’abondance. Il sait qu’il lui faudra trouver un poste de défense solide, car dès que les deux carrières auront compris sa trahison, elles n’auront de cesse de vouloir lui faire la peau.

Marchant jusqu'à trouver refuge non loin des ruines, le jeune brun réfléchi à une stratégie. Comme il a fuit sans rien prendre, il part déjà avec un désavantage des plus conséquents. Cependant, cela faisait parti de sa stratégie de départ. Par chance, le décor est riche et lui offre des possibilités de se défendre sans sac. Cependant, le désavantage majeur est qu'il doit être efficace dans son choix d'arme de fortune. Il commence par chercher une branche assez droite et solide, une liane également solide et une pierre tranchante, objectif : se constituer une lance de fortune.

Arme solide ou bancale ?:

Pour une fois, la chance lui souris. Après avoir prudemment inspecter les horizons, Alban trouve tous les éléments pour créer sa lance de fortune. Une branche droite et solide, une roche pointue qu'il taille encore un peu à l'aide de ce qu'il a autour et une liane pour fermer le tout. Le résultat est étonnement prometteur au vu des conditions de fabrications. Elle n'en demeure pas moins plus fragile qu'une arme offerte par le jeu, mais reste assez robuste pour faire une défense potable.

Cela fait, il pense à la suite de son plan : manger et boire. Alban par donc en quête de quoi s'alimenter. Pendant sa quête, tout tourne dans sa tête... Un plan.. Il lui faut un plan.
Je suis parti si vite pour m'éloigner de la corne d'abondance.. Qui sait, à cette heure ci il y a peut-être moins de monde.. Voir plus personne. Quoi que, les plus forts et les plus à l'aise avec le concept de ce eu auront sûrement déjà investi les lieux. Mais bon, ça vaudra le coup de jeter un coup d'oeil. Des fois que j'arrive à chopper un truc. Voir, qui sait, me faire des potes ? Si je joue la carte du pauvre paumé qui ne représente de toute façon aucune menace, y'a moyen de gratter un peu de temps de survie. Puis, cette carte serait pas si fausse que ça... Je sais même pas si je compte réellement survivre ici. Pourtant j'essaie quand même.. ça doit être mon instinct de base. Genre au fond j'ai pas envie de mourir, mais je me berce pas d'illusion...
Alors qu'il réfléchit, Alban trébuche sur un buisson. Il parvient à ne pas tomber cette fois, mais il regarde sa trouvaille.

Manger ou danger ?:

Des baies, quelle chance ! Le jeune brun les examine, mais n'arrive pas à déterminer si elles sont comestibles ou non. Pas de trace pouvant lui donner un indice. De là pourtant, lui vient une idée. Il peut toujours les garder et effectuer le test sur un animal ou en les donnant à un parti. Bien que l'idée de manipuler quelqu'un et de l'empoisonner ne l'enchante pas, il se dit que c'est une option des fois qu'au final son sens de la survie soit fort au point d'en arriver là.

Cela fait, il prend son courage à deux mains et se dirige vers le centre de l'arène. Objectif : juste observer, tâter le terrain. Il s'approche donc de l'endroit où tout à commencer. Tout en essayant de rester là où il peut se cacher, il observe, voir s'il y voit du monde. Entre l'obscurité de la nuit et la distance, Alban a du mal à y voir clair. Il essaie de gagner en hauteur. Au pire, il dormira dans l'arbre pour attendre le lendemain.

Grimper ou tomber ?:

Avec l'humidité de la terre sur ses bottes et celle de l'arbre, grimper s'avère plus difficile que prévu. Alban prépare donc un camouflage avec des branches et des feuilles pour dormir au pied de l'arbre.
Ainsi installé avec son camouflage, il garde sa lance contre lui et ses baies à côté. Même si dormir lui semble la meilleure option, trouver le sommeil s'avère plus complexe. Mais il ne peut pas laisser son anxiété lui prendre le peu de repos dont il peut bénéficier. Il ferme les yeux et compte dans sa tête pour réguler sa respiration. Il compte sur cette même anxiété pour le réveiller si un danger se rapproche pendant son sommeil.

[ Suite @Asma]

Atteindre la canopée. Voilà l’objectif prioritaire d’Olive. Elle doute que beaucoup aient sa dextérité dans les arbres. Là, elle sera à l’abri. Du moins l’espère-t-elle. Elle a pris le temps d’examiner brièvement le contenu de son sac.

Spoiler:

Pack 4 : des barres de granola périmées, des pastilles de purification d'eau, 1 gourde vide, et une carte de Panem. Quelle utilité !

Quoi qu’il en soit, elle fera aller. Elle est habituée à ne pas avoir grand-chose. Rien que la corde et les couteaux, c’est inespéré. Elle n’en revient toujours pas de sa chance. Elle n’en revient pas de n’être pas morte pendant le bain de sang.

Alors qu’elle chemine aussi prudemment et silencieusement qu’elle peut à travers la végétation, elle finit par trouver ce qui ressemble à de vrais arbres. Pas ces choses étranges aux troncs mous ou surplombés de palmes n’offrant aucune plateforme en hauteur, telles qu’elle en a vu tout du long. Et si ce n’est pas sa chance, un arbre bouteille ! La petite blonde regarde autour d’elle. Un peu plus loin, des bambous. C’est trop beau pour être vrai. Si elle peut trouver une façon de ne pas avoir à approcher des marécages qu’elle a entre-aperçus plus tôt, elle ne s’en portera que mieux. A l’aide de son couteau, elle taille un tronçon de bambou, en biseautant l’extrémité. Elle revient à l’arbre. Elle sort sa gourde vide, puis entaille l’écorce avant de plonger dedans le morceau de bambou. Si la chance continue d’être avec elle, d’ici quelques instants, elle devrait avoir de l’eau.

Spoiler:

Face : En lieu et place de l’eau à laquelle elle s’attendait, il s’écoule du tronc une espèce de mélasse poisseuse. Évidemment, il a fallu que les organisateurs manipulent aussi les arbres, dans cette fichue arène !
Réussi : Tout n’est pas perdu pour autant. C'est sa chance. La mélasse en question a une odeur qu'elle reconnaît. Une odeur de terpène, de térébenthine. Ce qui veut dire que cette sève est inflammable. Elle pourra toujours en faire quelque chose. Elle retourne au bambou et taille un plus gros morceau creux, dans lequel elle recueille précieusement le liquide. Il lui faudra quand même trouver de l’eau à la première occasion.

Spoiler:

Pour l’eau, il lui faudra attendre la rosée du matin. Ou l’averse qui ne devrait pas manquer de leur tomber dessus, si l’on en croit l’humidité qui règne dans cette forêt.

Atteindre la canopée. L’objectif prioritaire n’est pas perdu de vue. Utilisant sa corde pour s’aider, enroulée autour du tronc de l’arbre et d’elle-même, elle se hisse dans les hauteurs, jusqu’à atteindre les premières branches, assez hautes, et le feuillage. Là, des branches d’un arbre voisin proposent de la mener encore plus haut. Elle préfère s’éloigner le plus loin possible du sol.

Un hurlement l’arrête net. On dirait Lyam, le garçon de son district. Son cœur rate un battement. C'est loin d'être son meilleur ami, mais elle avait déjà croisé le garçon au district, avant même les jeux. Et pendant les entraînements, il a été plutôt gentil avec elle.

Spoiler:

Échec : Pourquoi a-t-il fallu qu’elle décide de changer d’arbre ? Son pied glisse et lui fait perdre son équilibre alors qu'elle monte encore.
Pile : Olive chute lourdement au sol, heureusement réceptionnée par la dense végétation. Elle ne s'en sort miraculeusement qu'avec quelques égratignures.

Spoiler:

C’est bien sa veine. Si ça pouvait être encore pire, elle se relève pour se retrouver soudain nez-à-nez avec… Lyam et Zaymo en train de se regarder en chiens de faïence.