Haakon sentait la jeune femme dans ses bras. Il pouvait sentir la pulsation de son pouls contre ses doigts à travers sa veste. Il pouvant entendre sa respiration, clair et régulière, malgré le fait qu’elle soit en état de choc. Le choc et le silence était peut-être mieux que l’hystérie et les cris. C’était même sûr. Il valait mieux pour elle de ne pas trop comprendre. Le harpon dans le bras, il déplaça la jeune femme et la protégea de son propre corps.

On voulait le tuer, lui.

Elle n’était pas la cible des monstres marins et autres connards aquatiques. C’était la jeune femme qui était la cible de ses assaillants, et lui il était le dragon emmerdeur au milieu. Haakon aimait bien ce travail. L’emmerdeur de service. On ne faisait pas confiance à l’emmerdeur de service, jamais.

Pourtant, il ne désirait que la confiance complète et inébranlable de la brune dans ses mains. Il reprit une meilleure prise sur la jeune femme et traversa une fenêtre en l’ayant fait exploser avant pour sauter dans la ruelle, trois mètres plus bas. Il n’était pas assez tard pour se transformer. Il fallait éviter qu’on ne le surprenne dans sa véritable forme. DeAngelo avait garé la voiture, une belle berline noire aux jantes rouge, plus loin dans la rue. Il s’engouffra dans la voiture.

- Roule, avant que je n’y retourne, dit-il en gardant la jeune femme dans ses bras et posa le menton contre sa tête.

DeAngelo ne se fit pas prier, partant à vive allure pour rejoindre leur demeure. Plus tard, arrivant en passant par une grotte qui se trouvait sous la falaise du manoir, Haakon porta la jeune femme dans sa chambre. De satin rouge, or et noir, la chambre était clairement à son image. Il lui fallait se soigner. Immortel et incroyable dragon, certes, mais un harpon ne faisait du bien à aucune espèce. Il lui fallait aussi enlever l’arme qu’il avait gardé dans le bras pour le moment. Il se retourna. Il pourrait la sentir n’importe où dans la demeure. Il pouvait la ressentir. Il voulait se lover dans ses bras et la faire se réveiller telle la belle au bois dormant.

Haakon n’avait jamais compris comment le prince avait pu coucher avec la princesse endormie, dans le conte originel de la belle aux bois dormants. Qui avait envie de coucher avec une femme comme morte ? Si Calypso lui donnait toujours des envies chaleureuses, il ne comptait pas la toucher alors qu’elle se reposer. Mais plus tard, Oh, ça plus tard … Il n’hésiterait pas. Il avait payé pour la totale et elle avait donné son consentement n’est-ce pas ?

 
Il valait peut-être mieux pour la jeune femme, en effet, d’être endormie. D’avoir une pause avant de devoir assimilé tous les changements qui s’imposaient désormais dans sa vie… à commencer probablement par la richesse de son… sauveur ? Kidnappeur ? La barrière était fine, on devait l’avouer.
Toujours est il, la jeune Calypso se réveilla dans des draps de satins rouges et or. Elle ne savait pas par quoi être choquée: se réveiller dans le lit d’un inconnu sans aucun souvenirs ou la chambre en elle-même: des fins arabesques dorées et rouges entrelacés dessinés sur des murs noirs ou des meubles fait de bois et de pierres précieuses que la demoiselle n’aurait jamais pensé voir dans son existence, tout transpirait la richesse. Les statuettes en marbres finement posées sur la cheminée qui trônait en face d’elle, lui rendait son effarement. Bon sang, qu’est-ce qu’elle fichait ici ? Elle se recroquevillait dans le lit, prenant sa tête dans ses mains. De quoi se souvenait-elle ?
Elle avait fait une danse plutôt chaude à un client… il connaissait son nom… et le reste était flou… une lueur dans les yeux ? Du feu ? Cela semblait fou ! Elle secoua la tête et réalisa une chose: elle était quasiment nue. Seul trônait sur elle son string, ses chaussettes mal mises et une veste en cuir beaucoup trop grande pour elle. Elle comprenait encore moins et un soupir lui échappa. Elle tenta de fermer la veste mais celle-ci était vraiment trop grande pour cela alors elle se contenta de réarranger celle-ci pour qu’elle cache sa poitrine nue. La jeune femme se glissa ensuite hors du lit et réalisa deux choses: le sol était en verre et il n’était pas froid … mon dieu, un sol chauffant… en verre ? Dans quel univers était-on assez riche pour se permettre ça ? L’effarement de Calypso n’était pas fini. Elle pointa ensuite doucement son nez en dehors de la chambre. Mais elle ne vit qu’un couloir aussi richement décoré que la pièce d’où elle venait. Des tableaux l’ornait et si la demoiselle avait eu plus de culture en art, elle aurait su qu’il s’agissait là d’œuvres d’arts portées disparues depuis longtemps.
Une pensée la frappa alors: qui pouvait bien supporter de vivre ici seul ? C’était bien trop grand pour une seule personne ! La solitude devait être écrasante. Était-ce pour cela que son ravisseur l’avait prise ? Pour tromper sa solitude ? Elle avança sur la pointe des pieds sur ce sol étonnamment tiède. Et tandis qu’elle déambulait, ses souvenirs se firent plus clairs. Elle se mit à trembler: cet être, quel qu’il soit n’avait rien d’humain… ses yeux… et le feu… ceci dit ne l’avait pas protéger des êtres aux harpons ? Mais d’un autre côté… les êtres aux harpons n’étaient-ils pas là pour lui ? En effet, il était impossible qu’ils aient été là pour elle !
Elle était donc en danger ! Elle se mit donc à courir. Mais cet endroit n’était qu’un dédale de richesse étincelant. Et elle perdit halète. Elle se mit à tousser. Encore. Et encore. Du sang tâcha sa main à nouveau. Merde. Mais elle ne trouvait pas la sortie de se fichu palace alors de l’eau ! Ceci dit cela suffirait-il maintenant ? Elle tomba à genoux, secouée de quintes incessantes tandis que la veste glissa de ses épaules.
C’était de pire en pire, que lui arrivait-il ? Elle s’allongea doucement en essayant tant bien que mal de respirer tandis que l’odeur métallique du sang lui emplissait la bouche…

Haakon l’avait laissé alors qu’il … il avait envie de la rejoindre et de la coincer entre ses bras. DeAngelo avait fait son lot de commentaire sur la frustration du dragon. Il avait arrêté simplement parce qu’Haakon lui avait brûlé la main. L’odeur de cochon grillait avait empli l’espace alors que DeAngelo avait éclaté de rire… Ouais, il était le genre à éclater de rire, et à s’amuser, de s’être fait brûler par un dragon. C’était peut-être le seul dragon dans tous les environs qui avaient cette faculté. Ou cette inconscience.

Une fois soigné, Haakon avait prit le temps de prendre un bain. Il était allé dans une baignoire à la grandeur d’une piscine municipale. Il y avait du marbre, de l’or, de la pureté dans chaque dalle. Le haut-plafond était en verre et laisser passer le ciel alors que la buer était automatiquement filtré par l’air. Il avait eu besoin de ce petit moment de répit.

- Haakon, fit DeAngelo pas du tout traumatisé par la vision de son ami totalement nu.
- Je sais.

Haakon l’avait senti se réveiller. Il avait senti ses sentiments divers. Il l’avait senti essayer de s’enfuir dans les couloirs de son manoir. Personne ne pouvait trouver la sortie sans en connaître les couloirs et leur formation. DeAngelo et lui vivaient ensemble depuis si longtemps que la carte était ancré dans leur esprit. Mais il comprenait que cela ne soit pas le cas de tout le monde. Il se leva, passa un pantalon beige et prit le temps de retrouver la jeune femme.

Il fit un mouvement rapide quand il sentit le sang. DeAngelo dans son ombre. Les deux savaient que deux hommes, baraqués, grands, et puissants, ne pourrait qu’inquiéter un peu plus la jeune femme. Et cela, même si DeAngelo était moins puissant que son ami. Il en restait un prédateur, un vampire. Un vampire qui pouvait supporter la lumière du jour. Il la trouva au sol et fit en sorte de faire du bruit pour qu’elle sache son arrivé prochaine.

Il n’avait pas envie de l’inquiéter avec son apparition silencieuse, comme un ninja, qu’il pouvait pourtant faire. Il était un prédateur, un chasseur et un tueur. Il avait appris à s’approcher de ses victimes et à leur arracher le cœur sans même avoir à respirer la puanteur de leur mort. Mais là, la chasse était différente, la tache plus ardue, il avait besoin de temps. Elle avait besoin de temps.

- Calypso, la réprimanda-t-il alors qu’il l’observait simplement et s’accroupit à son côté, saviez-vous qu’il y avait tout votre bonheur dans ma chambre ?

Il doute que sa chambre à coucher, personnelle en plus, puisse avoir quelque chose qu’elle ne voudrait pas. Ou n’aurait pas besoin. Bien qu’il n’invitait personne, il avait mit un point d’honneur à avoir des chambres d’amis et des affaires pour toutes les espèces et les formes de monstres. Il devait y avoir un dressing pour une humaine si menue que ça en était impressionnant. Il approcha sa main alors qu’il claque dans ses mains. DeAngelo apparu et tendit une bouteille d’eau avant de disparaître dans les ombres, sans cacher sa magie.

- Venez, je vous ramène dans la chambre, fit-il en s'approchant à peine pour remonter la veste sur les épaules de la jeune femme.

 Le gout du sang continuait d'emplir la bouche de la jeune femme et c'était de plus en plus insupportable. De l'eau, il lui fallait de l'eau. Mais ce ne fut pas de l'eau qui vint à elle, non, ce fut Haakon. Elle se redressa du mieux qu'elle a pu et au bout d'un moment, parvint à s'assoir, la respiration sifflante. Une fois calmée, elle remarqua que ce dernier était torse nu... et quel torse. Encore luisant d'eau, il perlait doucement d'une eau qui se reflétait à la lumière du couloir. Mais la jeune femme n'eu pas le loisir de contempler la créature qui se tenait accroupit près d'elle, une quinte de toux la saisit à nouveau, lui rappelant son objectif principal avant qu'elle ne se perde dans les limbes de ses désirs. Objet de désir qui la réprimandait comme une enfant alors qu'il s'agissait là d'un kidnapping ! Mais elle ne pouvait pas arguer, toujours prise de toux.
Et, comme s'il avait lu dans ses pensées, il claqua des doigts et une bouteille d'eau apparue… et l'ombre avait bougé... Attendez quoi ? Calypso cligna des yeux à plusieurs reprises. Mais, la bouteille d'eau était toujours là. Cependant... il ne lui donna pas, réajustant plutôt la veste avant de lui dire qu'il allait la raccompagner à la chambre. Mais elle ne voulait pas retourner dans la chambre. Elle ne voulait pas retourner dans la chambre, elle voulait boire l'eau.
L'eau dans la bouteille s'agita.
Elle la voulait, cette eau
Le fameux liquide s'agita dans la bouteille à nouveau.
Elle voulait qu'Haakon lui donne.
PAF. Le bouchon fut propulsé et Calypso sursauta en un cri, mettant sa main devant son visage pour se protéger. Mais lorsqu'elle rouvrit les yeux, ce qu'elle vit dépassait sa capacité d'entendement. L'eau qui était contenue dans la bouteille était devant sa main, suspendu dans les airs, comme un petit chien en attente.
"qu'est-ce que..."
Un million de pensées se bousculait dans sa tête. Elle bougea la main. L'eau suivit le mouvement.
"Pu..."
Elle ne finit pas l'insulte. Elle n'était pas du genre à jurer. Mais l'intention était là. Elle fit s'approcher l'eau de sa bouche et bu un coup. Mais, elle ne comprenait pas. Une fois qu'elle eut bu elle ne savait pas que faire de cette eau. Elle ne savait pas quoi faire. Pourquoi ? L'histoire des sirènes de sa mère et sa rencontre avec des monstres aquatique lui revint en mémoire, mais elle chassa tout de son esprit. Même si un léger doute demeurait. Elle leva les yeux vers Haakon. Elle ne le vouvoyait pas, elle, après tout... ils ne s'étaient pas vouvoyés tout à l'heure, loin de là...
"Je ne veux pas retourner dans la chambre. Je veux rentrer chez moi d'accord ? Ne me donne pas d'explication, non plus s'il te plait, je ne veux pas comprendre. J'ai peur de comprendre. Je veux rentrer, j'ai des poissons à nourrir et une nuit bien trop longue à achever."
Le déni, voilà le chemin qu'avait choisi la jeune femme. Mais combien de temps aurait-elle le luxe de pouvoir emprunter cette voie ? Elle n'était pas convaincue que l'homme l'écoute. Mais il ne pouvait pas réellement la retenir ici, pas vrai ? C'est dans les livres qu'un homme sexy et riche kidnappe les filles banales de son genre.

Ce n’était pas qu’il n’avait pas envie de lui faire boire l’eau …C’était qu’il ne pensait pas que la jeune femme puisse être apte à boire quoi que ce soit. Souriant simplement, il essayait d’être rassurant comme pouvait l’être un prédateur face à une proie aussi délicieuse. Même apeuré, la jeune femme lui donnait envie de la prendre dans ses bras et de la couvrir de l’or le plus précieux qu’il soit. Quand l’eau sortit de la bouteille, il la regarda faire alors qu’il entendit un « J EN ETAIS SUR ! » dans les ombres. C’était un cri que seul Haakon pouvait entendre. C’était ce qui arrive quand on devenait le « maître » d’un vampire, on pouvait communiquer avec lui de milles manières. Haakon le fit se taire et lui rappela qu’ils devront avoir une petite discussion plus poussée, plus tard. Il laissa la jeune femme boire et la regarda avec toujours cette même curiosité… et plus encore.

Sirène.

Et la partie dragon d’eau de lui avait envie de simplement l’attraper contre le mur pour fusionner avec elle. Il valait mieux dire que c’était son dragon intérieur qui voulait lui faire l’amour, que d’avouer que la bouche surprise et le regard brillant de la jeune femme l’enflammé tout entier sans rien avoir à faire. Juste la regarder faire, cette air si doux sur son visage. Il avait envie de la couvrir de baiser et d’insérer sa langue entre la place qu’elle laisser entre ses lèvres. Il ne l’avait vouvoyer que pour lui montrer le respect et essayer de lui faire comprendre qu’elle était en sécurité.

- Pas d’accord, dit-il toujours accroupi proche d’elle. Tes poissons peuvent être ramené …

Et l’ombre qui se trouvait derrière Haakon disparu d’un coup, comme si quelqu’un venait de marcher tellement vite que l’homme avait suivi dans un bruissement d’aile de corbeau. Haakon avait envoyé DeAngelo récupérer les poissons. Il s’approcha encore et passa ses mains sous elle pour la prendre dans ses bras.

- Il faut que tu comprennes, douce Calypso, magnifique créature, que je dois te protéger, et je ne laisserais personne te toucher. Pour cela, je dois te garder dans mes appartements…

Non. Il pourrait carrément lui donner une pièce à elle et lui faire confiance pour ne pas s’enfuir. Ou plutôt faire confiance à son sens de l’orientation qui semble aussi désastreux que les plans de cette villa.

- Si tu ne veux pas que je t’explique, soit. Je n’expliquerais rien, et il frotta son nez contre sa joue avant d’humer l’odeur de sa peau, on peut simplement attendre que l’histoire se tasse en se faisant du bien. Tu m’as promis la totale, tu te souviens ?

Et il fit un sourire charmeur alors qu’il avait déjà refais tout le chemin pour la remettre dans son lit, remontant les draps sur elle, pour qu’elle se sente protégé. Il se coucha à ses côtés et caressa ses cheveux, dont cette mèche qu’ils ont en commun.

- Dors, mon ange, personne ne te fera du mal ici.

Comment ça, les poissons pouvaient être ramenés ? Ce type était un peu trop mégalomane pour son propre bien. Mon appartement était fermé à clés et -- Mais attendez une minute... en plus de son prénom, il aurait son adresse ? Calypso allait parler, mais il s'approcha d'elle, la soulevant pour la porter comme une princesse. Elle ne lutta pas. À quoi bon ? Elle ne faisait pas le poids. Elle allait poser des questions: "Comment vous me connaissez ?", "Pourquoi vous me protégez ? De qui ?" et plus encore, notamment sur sa passion visible pour le stalking... mais elle se retint. Elle ne voulait pas savoir et lui avait dit. D'ici demain, les choses auront sûrement changer, pas vrai ? Mais elle n'y croyait pas. Et la douceur avec laquelle Haakon lui parla était quelque chose qu'aucun homme ne lui avait jamais offert. Une larme coula lorsqu'il frotta son nez contre la joue de la jeune femme. Un sentiment de sécurité la submergeait, la faisant craquer et elle s'effondra, en larme et pelotonner dans les bras de cet étrange homme. Elle savait qu'elle ne devait pas. Il l'avait kidnappé, on le répète. Mais l'aurait-il fait sans cet étrange attaque ?
Ils arrivèrent dans la chambre et il la borda.
"Attends." Le coupa-t-elle doucement avant d'enlever la veste qu'il avait posée sur ses épaules plus tôt dans la soirée pour lui tendre. "Tiens."
Elle aurait voulu aussi enlever ses collants résilles trouées et inutiles, mais elle n'osa pas et se déshabiller davantage -enfin, de toute façon il ne restait que son string- mais, pour elle ce lit était trop luxueux pour elle... elle ne se sentait pas vraiment propre... et si elle salissait le lit ?
Mais elle finit par se détendre en sentant la présence près d'elle qui lui caressait les cheveux. Haakon.
Et finalement, elle s'endormit avant d'avoir pu se poser plus de question ou être plus consciente de sa nudité face à son… protecteur ?
Mais son sommeil ne fut pas de tout repos... Bien qu'elle ne fit pas de cauchemars... étonnamment.
Non son rêve... portait sur la chose qu'Haakon avait laissée en suspens, cet orgasme qui ne s'était jamais conclu grâce à la circonstance. Eh bien, grâce au merveilleux royaume des rêves, croyez-moi, cet orgasme, Haakon lui donna. Avec passion. Et c'est son propre gémissement sonore qui la réveilla en sursaut.
Oh mon Dieu...
Elle se redressa d'un coup, révélant sa poitrine rendue sensible par l'excitation qu'elle ressentait.
Oh non.
Elle tourna la tête. Il était encore là. Il avait forcément entendu, impossible qu'il en soit autrement. Elle essaya de se calmer, en vain, les images de son rêve en arrière-plan alors qu'elle ne pouvait détacher son regard du corps de l'objet de son désir. Elle remonta maladroitement le drap de satin pour cacher vainement sa poitrine. Elle avala difficilement sa salive et voulut parler, mais aucun mot ne sorti. Elle pouvait sentir le rouge lui brûler les joues. Pour une fois qu'elle faisait un rêve érotique -particulièrement plaisant qui plus est - il fallait que ce soit maintenant, alors même que l'homme de son rêve partageait le lit avec elle !

Haakon n’avait pas honte de son kidnappping. Il était un dragon. Un dragon. Les dragons, ils étaient connus pour ça, non ? Donc bon. Il faisait un peu ce qu’il voulait. Il la laissa dormir dans son lit, profitant de sa tranquillité pour parler avec DeAngelo par message. Il avait trouvé les poissons et demander quoi en faire. Haakon lui dit de se trouver un aquarium pour le mettre dans la salle de bain. La jeune femme apprécierait peut être le cadeau, demain. Quand elle ira se baigner dans la salle de bain, voir qu’il avait fait exactement ce qu’il avait promis. Il allait gagner des points. Il n’en doutait pas. Il la borda avec tendresse, calmant son coeur. Le fait de savoir la jeune femme ainsi… triste, apeuré, perdu … Il voulait … Il voulait la calmer, lui donner tout ce qu’il possédait. Il voulait la garder dans ses bras. Il la laissa dormir et géra les problèmes avec Deangelo par message.

Il allait de soi que le vampire n’avait pas le droit de s’approcher d’au moins … Trois kilomètres ? De la jeune femme nu qui se trouvait dans ses draps. Ok. Peut-être pas trois kilomètres un peu moins… Deux kilomètres ? Il allait réfléchir la-dessus. D’un coup, il entendit la jeune femme gémir. Il s’approcha et sentit l’odeur de l’excitation. Est-ce qu’elle était en train de … ?

Il l’observa alors que son rêve était clairement mouillé. Il pouvait le sentir et l’entendre. Il était sur que, s’il venait à mettre la main sur le drap, il y trouverait la marque de son rêve imprimé. Oh. Oh. Oh. Elle n’avait pas sali les draps, c’était bien mieux que ça. Il fit un large sourire. Il semblerait que, elle aussi, elle n’en avait pas eu pour son argent. Il l’observa alors, les gémissements qu’elle laissait passer, la manière dont elle avait de bouger dans son sommeil. Puis, elle se réveilla, et il la regardait intensément… Surtout ses petits seins excités qui l’appeler. Il avait envie de finir leur petit préliminaire … Quand elle dansait pour lui.

- Alors, fit-il en se penchant vers elle avec un sourire de prédateur, on rêve de moi et on m’invite même pas ?

Il se moque, un peu. Il sait qu’elle rêvait de lui. Il suffisait de voir son visage en le regardant. La tête de la coupable. Elle avait rêvé de lui. Il attrapa le drap et le tira à peine pour que la jeune femme puisse sentir exactement ce qu’il avait envie. Ses yeux étaient à nouveau animal, magique, incroyable, des yeux vairons de glace et de feu alors qu’il s’approcha.

- Un rêve ? Reprit-il en secouant la tête et faisant un petit « tss » de ses lèvres, tu peux m’avoir, mon ange, et tu préfères garder cela pour toi ? C'est égoïste

Il s’approcha encore alors qu’il brûlait de désir pour elle.

- Et si tu me disais ce que je te faisais, que je puisse te prouver que j’y arrive encore mieux dans notre réalité.

Il la voulait nue, dans son lit, marquant encore plus les draps de sa présence. Il la voulait en lui, sur lui, sous lui. Elle était à lui et il comptait jamais la rendre. Sa petite prisonnière ne pourra jamais plus sortir de son palais. Dommage pour les sirènes, Haakon était arrivé avant eux, et il ne partageait jamais son trésor.