Miroir, mon beau miroir, dis-moi... (Oskar ft Valrona)
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Valrona
Ven 30 Déc 2022 - 18:22
Lilas Mulen
J'ai 36 ans et je vis à Dreamsville, Listenbourg. Dans la vie, je suis avocate et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Il ne m'a fallu qu'une seule visite pour tomber sous le charme de cette grande maison de caractère. J'avais besoin de retrouver un endroit chargé d'histoire, aux pièces spacieuses et entourées d'un grand jardin pour le moment en friche mais je ne tarderai pas à le remettre sur pied. L'agent immobilier ne parlait qu'à demi-mot de le raison de sa mise en vente, il restait flou mais qu'importe, je me voyais déjà y vivre et pourquoi pas me poser un peu, me mettre à peindre, le décor était idéal.
Leighton Meester
Lionel avait volontairement mit "la phrase" dans le petit mot qu'il avait laissé, peut être pour permettre à l'esprit de reprendre vie dans le miroir. Mais que savait-il de cette magie qui l'habitait ? Rien de plus que les mots laissés sur un journal et l'envie d'y croire. La possibilité également d'arriver à atteindre le cœur de sa belle grâce à la présence d'un allié dans sa demeure sans certitude qu'il est bien entendu le deal.
Je monte dans mon bureau, mes dossiers sous le bras, demain je dois soutenir une audience. Je relis les preuves à charge, les questions que je vais être amené à poser, il faut que je pousse l'accusé petit à petit contre le mur jusqu'à ce qu'il avoue. Spécialisée dans les affaires familiales, j'ai acquis de l'expérience dans ce domaine à tel point que je dois refuser certains clients tellement je croule sous les demandes. Un café à la main, je bois par petite gorgée, je reste deux bonnes heures la tête dans mes documents. Je referme mon dossier en mettant fin pour ce soir à mon travail d'avocate. Des complaintes à peine murmurées m'empêchent de me concentrer.
- Lilas ? Lilas ! Moi je suis déjà présent ! S'il te plaît ! Aide moi ! Aime moi !
J'entends mon nom, même si je me refuse d'y croire, je sens que le retour du miroir dans le salon est à l'origine de ces appels.
Je quitte le bureau symbole de travail pour me diriger vers ma chambre. Assise sur le lit, les genoux repliés maintenus par mes bras, je contemple ce grand miroir et pour la seconde fois je lui réponds.
Grayson, c'est toi ?
Parler à un miroir me fait toujours le même effet, l'impression d'être une folle. Mais ce soir je me sens un peu plus "folle" que la dernière fois, et surtout très seule face aux différentes affaires que je gère. Je n'ai pas croisé Lionel, car même si on ne discute pas de nos dossiers pour cause de confidentialité, discuter avec lui permet de couper cette régularité dans notre travail en échangeant des rires, des regards, des mots. J'ai presque l'impression qu'il me manque.
Qu'est ce qu'il se passe au juste ? Vas y, je te laisse me convaincre, se sera la seule fois, alors sois bon !
La lumière artificiel du plafonnier de la chambre reflète dans le miroir, mais je cherche autre chose, une raison de ne pas être "folle".
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Oskar
Sam 7 Jan 2023 - 11:18
Grayson Wallace ft Hozier
J'ai 33 ans et je vis à Dreamsville , Listenbourg. Dans la vie, je suis propriétaire terrien et je m'en sors bien. Je suis Célibataire et je le vis plutôt bien. J'ai dit "Je suis", je devrais dire "J'étais", il y a plus de deux cent ans, j'ai joué aux jeux de l'amour, et perdu... Non seulement la douce et belle Deborah que je voulais séduire m'a résisté, mais elle m'a jeté un sort ! Je suis désormais le prisonnier du miroir, pour avoir menti a-t-elle dit, abusé du pouvoir de mes yeux languissants, de mes paroles flatteuses, envoûtantes mais mensongères, de mes promesses illusoires... En un mot, pour m'être dit amoureux, alors qu'elle doutait fort que je le sois, me targuant de n'être qu'un prédateur en quête de beauté candide !
Je lui dois d'être enfermé, spectateur éternel, incapable de rejoindre celles qui éprouvent pour moi un véritable amour... Comme Edwina, Edwina la rousse et jeune amante que j'ai perdue à tout jamais, un soir funeste de 1896... et avant elle Mary, envoyée en Australie parce que dévergondée, morte en 1805, en exil, sans que je sache comment ! Je vois depuis se succéder les propriétaires, cette antique demeure, celle de ma famille, privée de ce qui faisait son âme, une dynastie qui se la transmettrait de père en fils comme mon père me l'a remise, pour que j'y fasse ma vie, m'y marie, et ai une descendance. Malgré moi je guette, à l'affût de celle qui peut-être pourra me ramener à une vie... réelle. Je vois le temps passer, et j'attends, j'attends sans fin le mot, la phrase qui me permettra de me matérialiser, intégrant une époque, le temps d'une romance...
« Grayson, c'est toi ? Qu'est ce qu'il se passe au juste ? Vas y, je te laisse me convaincre, se sera la seule fois, alors sois bon ! »
Je peine à comprendre ses mots, mais ça sonne clairement comme un ultimatum ! Est-ce elle ou les femmes de cette époque ne comprennent-elles plus la romance, l'amour, l'élan qui pousse deux âmes l'une vers l'autre ? Je l'ignore, mais « sois bon » ? suis-je un orateur aussi ! C'est la première fois qu'une chose pareille m'arrive, et puis... je suis chez moi non ? Enfin non... même si je n'avais pas été « maléficié » par cette catin ! Je serais mort depuis longtemps et la maison -qui sait- aurait peut-être quitté la famille faute de descendants ?
Je me place de manière à être bien visible. Le suis-je ? Pour me voir il me semble qu'il faut le vouloir, le veut-elle ? Je suis donc au centre du miroir semi-réparé, et je la regarde, et je me demande comment présenter ma requête, car c'est est une... J'attends d'elle qu'elle m'aide à sortir de là. Seulement si elle ne m'aime pas, comment le pourrait-elle ? Celles qui m'ont aimé s'y sont juste perdues ? Peut-être ne faut-il pas m'aimer après tout, qu'en sais-je ?
Je commence à raconter, cherchant mes mots, le flirt très poussé avec Deborah, plus qu'un flirt pour moi, je pensais être amoureux et elle croyait que je l'étais, mais l'épouser... non je ne pouvais l'épouser ! On n'épouse pas une prostituée, fut-elle comme elle le disait tombée si bas malgré une bonne naissance, à cause des aléas de la vie. J'étais promis, à une comtesse délicieuse et ne pouvait refuser ma main pour une fille de rien. J'explique, je parle et parle, je dis la malédiction, je dis la fin atroce que la sorcière a connu, du moins à ma connaissance. Je dis la jolie Mary, puis Edwina. Suis-je bon ? Je l'ignore, je n'ai jamais eu à parler beaucoup autrement que pour séduire, j'étais militaire, pas homme d'église ou de loi...
- Moi, je n'étais qu'amour ! La phrase prononcée m'attire et me permet de dialoguer, je ne veux qu'une chose, sortir de cette prison, ne pouvez-vous m'aimer assez pour m'en extirper ?
Suis-je bon ? J'ai peur que non, mais je sais prouver mon affection de bien des façons, mais pas avec des mots ! Du moins, pas un argumentaire ! Qui diable monte tout un discours pour expliquer à la dame de ses vœux pourquoi comment où et quand il l'a trouvée irrésistible ? Et puis, je ne le dis, mais j'ignore tout de ce qui pourrait se passer si elle parvenait à m'extraire de cette gangue ? Peut-être tomberais-je en poussière, désagrégé par le temps ? Et puis, si je sortais de là en vie, comment me ferais-je à l'époque ? Une époque où les femmes sont assez hardies pour commander et vous forcer à résumer près de quatre cents ans d'existence en quelques minutes, sans le moindre romantisme, juste comme on présenterait son affaire à un tribunal militaire après avoir gravement fauté ?
- Après tout, peut-être ne faut-il pas m'aimer pour m'aider ? Je ne sais pas... Mais sortez-moi de là de grâce, cette existence qui n'en est pas une, qui me fait traverser le temps sans en vivre le millième, me propulse d'époque en époque, me donne le tournis et la nausée. S'il me faut mourir je mourrais, je ne suis pas lâche, j'ai participé à bien des batailles... Aidez-moi !
Je guette sur ses traits un signe de compassion, d'amour, de volonté de m'assister... Sinon ma chère, si on ne peut me sortir de là, je continuerai encore et encore à réclamer de l'aide !
J'ai 36 ans et je vis à Dreamsville, Listenbourg. Dans la vie, je suis avocate et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Il ne m'a fallu qu'une seule visite pour tomber sous le charme de cette grande maison de caractère. J'avais besoin de retrouver un endroit chargé d'histoire, aux pièces spacieuses et entourées d'un grand jardin pour le moment en friche mais je ne tarderai pas à le remettre sur pied. L'agent immobilier ne parlait qu'à demi-mot de le raison de sa mise en vente, il restait flou mais qu'importe, je me voyais déjà y vivre et pourquoi pas me poser un peu, me mettre à peindre, le décor était idéal.
Leighton Meester
Il me semble... je n'en suis pas vraiment sûr... mais je crois voir un homme aux cheveux mi long, brun, à la barbe naissante et aux sourcils épais qui soulignent un regard puissant. Il me semble voir... Grayson... alors je l'écoute. Avant ce n'était qu'une voix, maintenant c'est une personne et à mes yeux cela change tout. Il n'est plus une vague impression d'avoir entendu quelque chose, d'avoir vu une image ou d'imaginer entendre claquer une porte. Est ce que c'était lui d'ailleurs ? Tout comme cette lumière dans le plafonnier qui c'est mise à danser avant de s'éteindre sans pour autant être périmée. Et ce sol qui grince sous certains de ses pas, normal ou paranormal ? Quel est donc la limite de "ses pouvoirs" ? Car il me parle de tout sauf de ça.
Alors que Lilas l'écoute sans l'interrompre, elle se demande si son achat impulsif de cette propriété n'a pas été guidé par une puissance dont elle n'aurait pas la connaissance. Est ce qu'il l'a choisi ou était ce elle qui a choisi cette maison ?
Son message parle d'amour, mais surtout d'amour impossible, de malédiction, d'enfermement et finalement aussi contradictoire que peut être l'amour, il parle surtout de souffrance. Cet homme enfermé depuis des centaines d'année a finalement eut ce que beaucoup aurait rêvé : la vie éternelle. Mais faut-il la vivre ainsi, si l'envie de Grayson n'est animé que par le sentiment de se faire aimer ?
Lilas reste silencieuse à l'issu de sa révélation. Son regard reste fixé sur lui dont elle imagine l'enfermement. Que peut-il bien y avoir dans cette prison, est ce que sa seule évasion se situe par ce miroir et les autres qui lui sont reliés ou à t'il d'autres distractions, d'autres maisons, d'autres femmes ? Qu'il soit vivant ou maudit, il a toujours été un grand romantique mais surtout un romantique volage qui trouve une autre à aimée dés lors qu'une disparait. Que se soit le prix à payer de sa malédiction ou non, Lilas n'a aucune envie d'être un numéro de plus.
Je suis désolée pour toi Grayson de ce qu'il t'es arrivé.
D'abord sur un ton froid pour qu'il ne croit pas qu'elle sera une nouvelle cible même s'il évoque l'idée à la toute fin qu'une femme qui ne l'aimerait pas pourrait peut être l'aider.
Tu es un meurtrier... Deborah une sorcière mais toi un meurtrier Tu l'as fait tuer et... tu as tué Edwina. C'est elle la jeune femme qui s'est suicidée c'est évident maintenant...
Lilas ne semble pas avoir de compassion pour cet exilé à vie, elle ne semble pas vouloir l'aider non plus. Une faute, une peine, c'est une règle établie depuis que la justice existe.
Est ce que tu vois à toute heure du jour et de la nuit à travers ce ou ces miroirs ? Peut il se fermer et s'ouvrir ?
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Oskar
Mer 11 Jan 2023 - 13:47
Grayson Wallace ft Hozier
J'ai 33 ans et je vis à Dreamsville , Listenbourg. Dans la vie, je suis propriétaire terrien et je m'en sors bien. Je suis Célibataire et je le vis plutôt bien. J'ai dit "Je suis", je devrais dire "J'étais", il y a plus de deux cent ans, j'ai joué aux jeux de l'amour, et perdu... Non seulement la douce et belle Deborah que je voulais séduire m'a résisté, mais elle m'a jeté un sort ! Je suis désormais le prisonnier du miroir, pour avoir menti a-t-elle dit, abusé du pouvoir de mes yeux languissants, de mes paroles flatteuses, envoûtantes mais mensongères, de mes promesses illusoires... En un mot, pour m'être dit amoureux, alors qu'elle doutait fort que je le sois, me targuant de n'être qu'un prédateur en quête de beauté candide !
Je lui dois d'être enfermé, spectateur éternel, incapable de rejoindre celles qui éprouvent pour moi un véritable amour... Comme Edwina, Edwina la rousse et jeune amante que j'ai perdue à tout jamais, un soir funeste de 1896... et avant elle Mary, envoyée en Australie parce que dévergondée, morte en 1805, en exil, sans que je sache comment ! Je vois depuis se succéder les propriétaires, cette antique demeure, celle de ma famille, privée de ce qui faisait son âme, une dynastie qui se la transmettrait de père en fils comme mon père me l'a remise, pour que j'y fasse ma vie, m'y marie, et ai une descendance. Malgré moi je guette, à l'affût de celle qui peut-être pourra me ramener à une vie... réelle. Je vois le temps passer, et j'attends, j'attends sans fin le mot, la phrase qui me permettra de me matérialiser, intégrant une époque, le temps d'une romance...
« Tu es un meurtrier... Deborah une sorcière mais toi un meurtrier Tu l'as fait tuer et... tu as tué Edwina. C'est elle la jeune femme qui s'est suicidée c'est évident maintenant... »
Je n'ai jamais tué Deborah ! Elle a vécu deux ans de plus que moi... Enfin, que moi... Edwina, oui, j'aurais tellement voulu pouvoir jaillir de cette prison pour rejoindre Edwina, m'enfuir avec elle loin de cet endroit ! Mener une vie normale, l'épouser, la choyer, lui donner une descendance !
- Deborah n'est pas morte à cause de moi. Ou si elle l'est, ce n'est que justice ! Je lui avais dès l'abord annoncé mon prochain mariage, elle savait que je ne pouvais rompre ma promesse, et surtout pas pour elle ! Dans votre monde, les prostituées cassent-elles des fiançailles pour se faire épouser ?!
Je m'appuie au chambranle de ce qui est pour moi une fenêtre... Quand le lien disparaît, elle aussi s'estompe... D'abord elle ne s'ouvre plus, puis n'est plus qu'un dessin cruel sur un mur plein. J'ai bien essayé d'attaquer ce mur avec les quelques meubles de la chambre, mais les éraflures que j'y fais ne durent pas une nuit...
- Edwina... Je voulais la rejoindre ! Nous voulions trouver, comprendre, savoir ! Décrypter ce qui me retient et conjurer le sort ! Aimez-vous Lilas ? Avez-vous jamais aimé ? Imaginez vous sur une banquise dont un morceau soudain se brise et dérive l'objet de votre amour vous voyant vous éloigner, inéxorablement ?
Je reprends ma respiration. Elle m'est hostile ? c'est la première fois que j'établis un contact avec une personne manifestement hostile ?
- C'est ce que nous avons ressenti quand après avoir réussi à nous effleurer, comme si la surface du miroir devenait liquide, elle s'est brutalement solidifié nous projetant chacun de notre côté ! Elle s'est enfuie, hurlant, en larmes ! J'ai attendu, j'ai projeté sur ce maudit mur tout ce qui me passait par la main pour le détruire, et aussitôt chaque objet réduit en poussière reprenait forme ! Puis la fenêtre est restée close, et à travers la vitre, j'ai vu d'autres gens pleurer, des prêtres, des atours noirs... et la fenêtre a disparu, avec mon amour et mon espoir.
- Est ce que tu vois à toute heure du jour et de la nuit à travers ce ou ces miroirs ? Peut-il se fermer et s'ouvrir ?
D'un geste las j'indique que cette fois-ci aussi mon espoir chavire. J'ai déjà connu ça, la phrase prononcée par une ou un ignorant(e), le miroir qui s'ouvre, puis se referme car aucun contact ne s'établit. Elle, avait pourtant semblé empathique ? Empathique ou curieuse ?
- Une fois la phrase prononcée, le miroir devient une fenêtre sur votre monde... une fenêtre qui s'ouvre pour que je vois, je parle, jusqu'à presque toucher si l'amour est au rendez-vous... Jamais je n'ai pu sortir, jamais elles n'ont pu entrer, je ne vis que par la phrase de miroir en miroir, dans cette maison...
Dans cette maison, j'en ai eu la preuve lorsque son... son quoi ? M'a emporté. Je suis condamné à hanter les miroirs de cette maison, même voilés, même retournés, j'existe dès que la phrase est prononcée, et me matérialise si l'on s'adresse à moi !
- De siècle en siècle j'apprends sur cette malédiction... mais si vous voulez savoir, tout savoir, c'est à Deborah qu'il faut demander ! Lilas... de grâce, sortez-moi de là, même si je dois tomber en poussière en franchissant la limite du temps présent !
J'ai du mal à saisir sa question ? Ou plutôt le but de cette interrogation ? En quoi est-elle dérangée ? De pouvoir être vue, en train de dormir ? de se laver ? se manger ? je verrai quoi qu'elle fasse, tant qu'elle sera dans le champ de réflexion des miroirs, mais voir ne veut pas dire regarder ? Je suis un homme du monde !
J'ai 36 ans et je vis à Dreamsville, Listenbourg. Dans la vie, je suis avocate et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Il ne m'a fallu qu'une seule visite pour tomber sous le charme de cette grande maison de caractère. J'avais besoin de retrouver un endroit chargé d'histoire, aux pièces spacieuses et entourées d'un grand jardin pour le moment en friche mais je ne tarderai pas à le remettre sur pied. L'agent immobilier ne parlait qu'à demi-mot de le raison de sa mise en vente, il restait flou mais qu'importe, je me voyais déjà y vivre et pourquoi pas me poser un peu, me mettre à peindre, le décor était idéal.
Leighton Meester
J'ai connu une affaire, il y a une dizaine d'année, une sorte de gourou avait monté une secte. Il estimait que chaque membres -principalement des femmes- lui appartenait et qu'il pouvait exploiter son harem comme bon lui semblait. Lorsqu'il se lassait d'une personne ou qu'il l'estimait trop âgée, il lui faisait comprendre que son temps sur terre était révolu et qu'il fallait renaitre. Il avait une telle force de persuasion que les jeunes femmes finissaient par se suicider.
Je regarde le miroir où Grayson m'apparait.
- Deborah n'est pas morte à cause de moi. Ou si elle l'est, ce n'est que justice ! Je lui avais dès l'abord annoncé mon prochain mariage, elle savait que je ne pouvais rompre ma promesse, et surtout pas pour elle ! Dans votre monde, les prostituées cassent-elles des fiançailles pour se faire épouser ?!
Deborah était une prostituée ?
Par quel folie Grayson était tombé amoureux d'une prostituée autrement qu'en réclamant ses services ? L'amour n'est pas un vain sentiment que l'on attrape lorsque l'on joue au dés. Il se nourrit, et croît au contact de l'être aimé.
Tu as trompé la femme avec qui tu devais te lier ?
Ce n'est qu'un don Juan qui les veut toutes et qui par ses belles paroles essayent à nouveau de montrer son talent.
- Edwina... Je voulais la rejoindre ! Nous voulions trouver, comprendre, savoir ! Décrypter ce qui me retient et conjurer le sort ! Aimez-vous Lilas ? Avez-vous jamais aimé ? Imaginez vous sur une banquise dont un morceau soudain se brise et dérive l'objet de votre amour vous voyant vous éloigner, inéxorablement ?
Je n'ai pas a raconter ma vie amoureuse à un miroir ! Je pense connaitre bien plus le sentiment d'aimer car je le veux rare et sincère et il ne passe pas d'une main à l'autre comme tu as put le faire.
J'écoute la suite de son histoire, l'envie du couple de se rejoindre et la malédiction qui ne fait que les séparer.
Mais je m'inquiète déjà de savoir où commence et ou s'arrête sa vision. Je n'ai aucune envie de me sentir épier comme dans une maison remplie de caméra. Je me suis éloignée de la ville pour me sentir libre, pour me sentir chez moi. Je sais quel est le meilleur moyen pour moi d'en finir avec tout ça, mais je sens au fond de moi une bataille que je ne m'apprêtais pas à déclarer : de l'empathie pour cet homme. Mes mots n'en montrent rien, mais il me fait de la peine. Ou plutôt je ressens sa peine, peut être car je suis dans cette maison où il a surement marché longuement, peut être parce que son visage est doux et qu'il est plaisant à regarder ou peut être parce que ses mots m'arrivent directement en plein cœur et qu'il y a bien longtemps qu'on n'a pas tenté de me séduire.
Je comprends qu'à présent il est là, comme un amant caché qui me désire sans pouvoir me toucher. Je me rends bien compte que je ne peux rien pour lui. Peut être irai-je en ville à la bibliothèque voir si un livre évoque le sujet mais pour ce soir je ne peux rien alors je lui signale juste avant de lui souhaiter une bonne nuit. Pour peu qu'il dorme dans les conditions qu'il évoque. Ma voix s'est radoucit lorsque je lui réponds.
Je verrai si je peux t'aider Grayson, mais je ne te promets rien, je ne suis pas une magicienne. Je dois travailler demain, il faut que je me couche.
Je ne sais pas s'il me regarde ou pas, est ce qu'il peut "quitter" volontairement son pupitre et repartir au fond du miroir ? Je lui tourne le dos et lentement, presque sensuellement je me déshabille, d'abord le haut, puis le bas pour finir nue avant d'enfiler une petite nuisette en dentelle d'où l'on peut deviner certaines parties de ma peau. Une fois "habillée", je lui fais face, tape sur mon lit et remet mon oreiller en forme, puis j'éteins la lumière et je vais me coucher.
Bonne nuit Grayson...
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Oskar
Jeu 26 Jan 2023 - 13:52
Grayson Wallace ft Hozier
J'ai 33 ans et je vis à Dreamsville , Listenbourg. Dans la vie, je suis propriétaire terrien et je m'en sors bien. Je suis Célibataire et je le vis plutôt bien. J'ai dit "Je suis", je devrais dire "J'étais", il y a près de quatre cent ans, j'ai joué aux jeux de l'amour, et perdu... Non seulement la douce et belle Deborah que je voulais séduire m'a résisté, mais elle m'a jeté un sort ! Je suis désormais le prisonnier du miroir, pour avoir menti a-t-elle dit, abusé du pouvoir de mes yeux languissants, de mes paroles flatteuses, envoûtantes mais mensongères, de mes promesses illusoires... En un mot, pour m'être dit amoureux, alors qu'elle doutait fort que je le sois, me targuant de n'être qu'un prédateur en quête de beauté candide !
Je lui dois d'être enfermé, spectateur éternel, incapable de rejoindre celles qui éprouvent pour moi un véritable amour... Comme Edwina, Edwina la rousse et jeune amante que j'ai perdue à tout jamais, un soir funeste de 1896... et avant elle Mary, envoyée en Australie parce que dévergondée, morte en 1805, en exil, sans que je sache comment ! Je vois depuis se succéder les propriétaires, cette antique demeure, celle de ma famille, privée de ce qui faisait son âme, une dynastie qui se la transmettrait de père en fils comme mon père me l'a remise, pour que j'y fasse ma vie, m'y marie, et ai une descendance. Malgré moi je guette, à l'affût de celle qui peut-être pourra me ramener à une vie... réelle. Je vois le temps passer, et j'attends, j'attends sans fin le mot, la phrase qui me permettra de me matérialiser, intégrant une époque, le temps d'une romance...
Elle a l'air de me considérer comme un tombeur dénué de sentiments ? L'ai-je été ? Oui, j'en ai peur, comme nombre de militaires qui savent que peut-être demain ils ne se réveilleront pas, couchés dans la boue, sans même un survivant pour éviter aux cadavres d'être dépouillés par des voleurs ou dévorés par des charognards...
Que connaît-elle de mon époque ? Que sait-elle de ce dix-septième siècle qui m'a vu naître et paraît-il mourir ?
Aller aux filles était une distraction, de tous les hommes, du plus pauvre au plus riche. Elles étaient là pour permettre aux fantasmes de tout un chacun de s'exprimer. Les relations qui se tissaient entre une putain et ses clients étaient bien souvent plus sincères que celles que les couples -appariés par des familles avides de pouvoir pour leur naissance ou leur fortune-
« Je pense connaître bien plus le sentiment d'aimer car je le veux rare et sincère et il ne passe pas d'une main à l'autre comme tu as pu le faire.»
Serais-je passé de l'une à l'autre si j'avais vécu ma vie et non de multiples existences tronquées, projeté des dizaines d'années en avant, dans des mondes qui m'étaient étrangers ? J'ai vécu près de quatre cent ans ! Vécu ? Non, survécu... Pour mon malheur, je suis mort à trente trois ans, âge déjà bien avancé pour un aîné chargé de donner une descendance à sa famille. J'ai aimé Deborah, à la folie... M'avait-elle envoûté ? Avait-elle usé d'un charme pour faire de moi son esclave, en adoration devant sa beauté, sa peau veloutée si sombre que d'aucun la disaient bohémienne ou issue de je ne sais quelle orientale contrée ? Elle était magnifique, intelligente, bien plus instruite que la plupart des autres femmes de ce bordeaux où elle crevait, passant d'un homme à l'autre, soumise, vendue, muette sauf pour leur dire combien ils étaient fabuleux et puissants...
Moi, je l'ai vue femme et non objet, j'ai même eu la pensée de fuir avec elle, mais j'étais le seul fils, j'avais le devoir de perpétrer le nom, et un Wallace ne perpétue pas le nom de ses ancêtres en épousant une Deborah, catin aux origines inconnues, et aux croyances plus qu'exotiques ! Elle a peut-être cru que je lui donnerais cette respectabilité dont elle rêvait, mais je ne le pouvais. Si elle ne m'avait pas maudit, et tué, je l'aurais sortie de ce bouge pour lui offrir un logement décent, qui sait une « maison » avec domesticité et toute la liberté dont elle voudrait user...
« Tu as trompé la femme avec qui tu devais te lier ? »
Je la connaissais à peine cette femme ! Elle avait près de quinze ans de moins que moi, était l'héritière d'un titre prestigieux et faute de frères le transmettrait à son époux. Elle était aussi blonde que ma maîtresse était brune, aussi candide que l'autre était experte, je ne peux dire qu'elle me déplaisait, ç'eut été cruel, elle était jolie, de la joliesse des filles sorties du couvent, encore effarées devant le monde et ses usages !
J'ai... dormi cent cinquante trois ans avant que Mary ne prononce la phrase... Cela fait-il de moi un monstre prédateur de femmes ? Encore quatre vingt dix ans avant qu'Edwina à son tour ne m'éveille, puis... plus de cent vingt ans avant qu'elle même n'apparaisse ?
- Je n'ai jamais souhaité nuire à personne Lilas... Je ne veux que sortir et aimer, librement, intensément ! Ma vie aussi a été écourtée, comment puis-je dire ce que je serais devenu ?
Mais j'ai peur qu'elle ne m'écoute plus. C'est étrange, de tous temps contrairement à ce que mes contemporains pouvaient croire et dire, les femmes ont dirigé le monde... A mon époque, elles le faisaient de manière détournée et discrète, laissant leurs pères, frères, époux ou amants se leurrer en pensant qu'ils décidaient sans la moindre influence... Aujourd'hui, il semble que certaines femmes, dont Lilas, soient en position de mener la barque ouvertement. Sa conduite avec l'homme qui a restauré mon miroir, manquant par le même occasion provoquer une autre « mort » pour moi, est pour moi totalement invraisemblable ? Celle qu'elle a avec moi également.
« Je verrai si je peux t'aider Grayson, mais je ne te promets rien, je ne suis pas une magicienne. Je dois travailler demain, il faut que je me couche. »
Travailler ? Une dame ne « travaillait » pas de mon temps. Seules les pauvresses se mettaient au service de maîtres ou comme Deborah gagnaient leur vie en vendant leurs charmes... Or j'en suis certain, elle est une dame, ou du moins ce que j'appelais « dame » ? n'a-t-elle pas acquis la maison de mes ancêtres ?
Elle se dit horrifiée par mon comportement, déclare ouvertement me désavouer. Elle m'a même traité de meurtrier ! Et pourtant, elle sait parfaitement que je la vois se déshabiller, se vêtir d'une chemise de nuit qui ne couvre rien... Je n'en ai pas honteusement profité, mais j'ai vu avant de me détourner pudiquement, faisant acte de la retenue qu'elle n'a pas eu.
Elle dort, je suis retourné moi sur ma couche, cet espèce de sofa de cuir ou je m'allonge parfois, essayant de trouver non le sommeil, il m'est refusé, à quoi bon je ne suis plus vivant ! Mais le repos de l'âme..
Je la revois, quasiment nue... en pensée mes mains l'effleurent, la caressent, voyagent sur sa peau... En imagination, je me couche auprès d'elle, ma bouche baise son cou, puis mes lèvres descendent, j'embrasse, je lèche, je mordille son sein ferme... Le plaisir m'envahit, une si belle femme, si loin, si intouchable autrement que dans le rêve... Est-ce mon ego qui s'imagine entendre en retour des gémissements de plaisir partagé ?
Vu son attitude probablement... Elle a dit qu'elle tenterait de m'aider mais j'ai plus eu l'impression que c'était pour que la maison lui appartienne en propre que parce qu'elle éprouvait pour moi une quelconque attirance.
Mon esprit jouit d'un repos du guerrier bien mérité, simplement mon esprit ! Quelle torture ! Et vagabonde... si elle parvenait à trouver et que je sorte ? Et qu'elle me dise « Monsieur, vous êtes officiellement décédé en 1647 je vous prie de retourner dans votre tombe ? » que ferais-je ? Où irais-je ? Ce monde n'est pas le mien, je n'en connais rien !
J'ai 36 ans et je vis à Dreamsville, Listenbourg. Dans la vie, je suis avocate et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Il ne m'a fallu qu'une seule visite pour tomber sous le charme de cette grande maison de caractère. J'avais besoin de retrouver un endroit chargé d'histoire, aux pièces spacieuses et entourées d'un grand jardin pour le moment en friche mais je ne tarderai pas à le remettre sur pied. L'agent immobilier ne parlait qu'à demi-mot de le raison de sa mise en vente, il restait flou mais qu'importe, je me voyais déjà y vivre et pourquoi pas me poser un peu, me mettre à peindre, le décor était idéal.
Leighton Meester
La soirée se terminent sur quelques "échanges inter-dimensionnels" qui éveillent ma curiosité..
- Je n'ai jamais souhaité nuire à personne Lilas... Je ne veux que sortir et aimer, librement, intensément ! Ma vie aussi a été écourtée, comment puis-je dire ce que je serais devenu ?
Grayson, tu as peut être connu un temps où les gens de nobles rangs avaient quelques valets et servantes voire prostituées à leurs services et où le plus clair de leurs occupations étaient les distractions en tout genre. Mais... ce temps est révolu maintenant ! Si tu sors de ce miroir il te faudra bien plus qu'aimer pour pouvoir vivre. Qu'es-tu donc près à faire ? Quel travail pourrait te convenir ? A moins que tu cherches une femme pour te faire "entretenir"...
Je me couche sans être vraiment sûr qu'il mérite mon aide, mais en tout cas, j'aime sa présence et je sais que je ne risque rien à le provoquer. Ce n'est pas moi qui l'ait enfermé à vie dans cette prison, je peux juste être pour lui une distraction, comme il sera pour moi sensiblement la même chose. Un homme sans les inconvénients... Je rie alors intérieurement en me listant les défauts de la plupart des hommes que j'ai rencontré. Pire j'en fait même un amalgame comme s'ils étaient tous ainsi.
Mais moi je suis réelle, en forme et en couleur alors qu'il n'est qu'en 2D. Je pense que c'est à cet instant qu'il est devenu "mon objet". Mon premier test consistera à voir s'il reste sensible à quelques charmes féminins...
Mon sommeil est agité, le drap a terminé sur le côté, une partie entre mes jambes et le reste chiffonné par mes mains qui se sont refermées dessus comme si elles cherchaient un contact qu'elles n'ont pas eu. La tête tournée vers le côté, une mèche de cheveux barre mon visage alors que j'ouvre doucement les yeux et la passe derrière l'oreille. Ma nuisette est en partie relevée, je la remets en place en glissant une main le long de mes hanches. Je me suis rarement réveillée aussi... disponible... Et je regrette à cet instant que Lionel ne soit pas à mes côtés...
Il doit être 3 heures, peut être 4. Un peu trop tôt pour commencer une journée mais pas assez pour me recoucher et retrouver le sommeil surtout dans l'état dans lequel je suis.
Je vérifie alors la présence de mon "jouet" en chuchotant son nom alors que j'allume une veilleuse sur ma table de chevet.
Grayson... Es-tu avec moi ?
Mes mots sont choisis, évidement que j'aurai pu lui demander s'il était là ? s'il dormait ? Mais non, il veut que je l'aime ? Alors je vais l'aimer... A ma manière...
Il est forcément là... Me regarde t'il ? Qu'éprouve t'il ? Je retire la drap qui me cache en partie, tout en restant allongée je replis les jambes puis les allonges comme si je ne tenais pas en place, comme si mon corps brulait de l'intérieur. Je pose ma main droite sur mon ventre, que je caresse doucement sous le fin tissus satin.
Tu connais l'expression avoir des papillons dans le ventre Grayson ? Avoir des étoiles dans les yeux...
Je souris en penchant légèrement la tête vers le miroir pour l'observer.
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Oskar
Sam 11 Fév 2023 - 2:53
Grayson Wallace ft Hozier
J'ai 33 ans et je vis à Dreamsville , Listenbourg. Dans la vie, je suis propriétaire terrien et je m'en sors bien. Je suis Célibataire et je le vis plutôt bien. J'ai dit "Je suis", je devrais dire "J'étais", il y a près de quatre cent ans, j'ai joué aux jeux de l'amour, et perdu... Non seulement la douce et belle Deborah que je voulais séduire m'a résisté, mais elle m'a jeté un sort ! Je suis désormais le prisonnier du miroir, pour avoir menti a-t-elle dit, abusé du pouvoir de mes yeux languissants, de mes paroles flatteuses, envoûtantes mais mensongères, de mes promesses illusoires... En un mot, pour m'être dit amoureux, alors qu'elle doutait fort que je le sois, me targuant de n'être qu'un prédateur en quête de beauté candide !
Je lui dois d'être enfermé, spectateur éternel, incapable de rejoindre celles qui éprouvent pour moi un véritable amour... Comme Edwina, Edwina la rousse et jeune amante que j'ai perdue à tout jamais, un soir funeste de 1896... et avant elle Mary, envoyée en Australie parce que dévergondée, morte en 1805, en exil, sans que je sache comment ! Je vois depuis se succéder les propriétaires, cette antique demeure, celle de ma famille, privée de ce qui faisait son âme, une dynastie qui se la transmettrait de père en fils comme mon père me l'a remise, pour que j'y fasse ma vie, m'y marie, et ai une descendance. Malgré moi je guette, à l'affût de celle qui peut-être pourra me ramener à une vie... réelle. Je vois le temps passer, et j'attends, j'attends sans fin le mot, la phrase qui me permettra de me matérialiser, intégrant une époque, le temps d'une romance...
Elle se réveille à l'aube, au moment où sur ma couche où je ne dormirai jamais plus je me sens repu et parcouru par une onde de plaisir... Je ne regarde plus, je suis … avec elle, sans y être. Elle qui jusqu'alors me tenait a distance semble avoir apprécié ma prestation. Qu'elle ne s'y trompe pas, tout ce qu'elle vient de ressentir n'était que rêve, à aucun moment je n'ai pu la toucher -véritablement-. C'est ce qui a tellement désespéré Edwina et l'a poussée à abdiquer me privant par la même de ce que j'aimais, vivais, ressentais avec elle !
Je suis certain que Lilas elle n'est pas femme à se soumettre. Si j'oriente bien ses songes et fais de ses nuits un délice, elle voudra m'avoir, sans craindre l'avenir ? Quand bien même elle épouserait un jour le bellâtre qui m'a emporté loin d'elle ? Que pourrait-il lui reprocher ? Elle aurait tôt fait de dire que c'est de lui qu'elle rêve et que ses prouesses la poursuivent pendant son sommeil ?
J'entends sa voix comme si j'étais resté derrière le miroir toute la nuit « Grayson... Es-tu avec moi ? Tu connais l'expression avoir des papillons dans le ventre ? Avoir des étoiles dans les yeux...»
Je souris, est-ce ce que tu ressens ? Ai-je réussi à faire de ta nuit un interdit plaisant ? T'ai-je aimée suffisamment ? Correctement ? Tu vois que je ne mentais pas, je suis né pour dispenser amour et bonheur ! Je ne suis pas un assassin, au contraire !
- Je suis avec toi, ne le sais-tu pas ? As-tu passé une bonne nuit ? Fais de beaux rêves ? Peut-être pas très réparatrice ?
Dans le miroir, mon reflet doit avoir pris de la netteté, mes traits être plus affirmés, j'ai peut-être une légère … épaisseur ? un semblant de relief ? Mais malheureusement, aussi tangible que je sois, je serais toujours l'homme derrière la vitre... A moins qu'elle n'arrive à trouver comment Deborah me retient malgré sa mort, au-delà du temps et de la raison !
- Aime-moi. Plus tu m'aimeras, plus je pourrai t'aimer... Comme tu l'as dit, si je sortais un jour, j'ignore ce que je deviendrais... J'étais militaire, officier, quelle armée voudrait d'un homme de près de quatre cent ans qui ne connaît rien à l'époque qui est tienne.
Aimons-nous, profitons.
C'est curieux, ma sorcière devait avoir raison, dès que j'ai une femme à combler, je ne ressens plus la prison, ce qui me reste d'âme vit notre union presque comme mon corps la sentirait. J'ai tant de souvenir que le moindre des soupirs de Lilas, le moindre son sortant de ses lèvres, le moindre frémissement des draps -dont la texture est curieuse ? Et le son différent de mes souvenirs?- tout cela me permet d'être là, avec elle, de répondre à ses sens presque aussi bien que si je partageais sa couche...
Presque.
C'est bien là le malheur.
Elle est telle que je l'imaginais, non seulement belle mais sensuelle, entreprenante, forte ! Une femme magnifique, libre de son corps et de ses orgasmes. Je n'ose répéter ma question...
Comme as-tu jugé ta nuit Lilas ?
Si tu le veux, tu pourras avoir ces « papillons dans le ventre » chacune de tes couchées, je serais avec toi, en toi, contre toi ! Je te ferais connaître des sensations qu'aucun être vivant n'a pu te procurer, je peux faire beaucoup mieux, vois-tu Lilas, je suis un être d'éther, je peux être partout en même temps, tu peux avoir l'impression... de t'enflammer de volupté !
Je me suis placé face à elle, bien visible, et regarde ardemment.
Désolé pour le temps de réponse :
J'ai quelques soucis et donc privilégie l'IRL, mais je réponds, même si c'est moins rapide