Miroir, mon beau miroir, dis-moi... (Oskar ft Valrona)
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Région : France, Ile de France
Crédits : Targui himself
Univers fétiche : Pas de préférence, avatars réels par contre
Préférence de jeu : Homme
Oskar
Mar 6 Déc - 20:43
Grayson Wallace ft Hozier
J'ai 33 ans et je vis à Dreamsville , Listenbourg. Dans la vie, je suis propriétaire terrien et je m'en sors bien. Je suis Célibataire et je le vis plutôt bien. J'ai dit "Je suis", je devrais dire "J'étais", il y a plus de deux cent ans, j'ai joué aux jeux de l'amour, et perdu... Non seulement la douce et belle Deborah que je voulais séduire m'a résisté, mais elle m'a jeté un sort ! Je suis désormais le prisonnier du miroir, pour avoir menti a-t-elle dit, abusé du pouvoir de mes yeux languissants, de mes paroles flatteuses, envoûtantes mais mensongères, de mes promesses illusoires... En un mot, pour m'être dit amoureux, alors qu'elle doutait fort que je le sois, me targuant de n'être qu'un prédateur en quête de beauté candide ! Je lui dois d'être enfermé, spectateur éternel, incapable de rejoindre celles qui éprouvent pour moi un véritable amour... Comme Edwina, Edwina la rousse et jeune amante que j'ai perdue à tout jamais, un soir funeste de 1896... Je vois depuis se succéder les propriétaires, cette antique demeure, celle de ma famille, privée de ce qui faisait son âme, une dynastie qui se la transmettrait de père en fils comme mon père me l'a remise, pour que j'y fasse ma vie, m'y marie, et ai une descendance. Malgré moi je guette, à l'affût de celle qui peut-être pourra me ramener à une vie... réelle. Je vois le temps passer, et j'attends, j'attends sans fin le mot, la phrase qui me permettra de me matérialiser, intégrant une époque, le temps d'une romance...
Cela recommence, toute cette phase d'approche, où je vois, entends mais où elle doit apprendre à me percevoir ! « Lilas, Lilas Mulen ! » est-ce son nom ? Lilas ? Cette divine fleur au parfum suave et entêtant ! Oh ! Edwina mon adorée, je vais t'être infidèle ! N'est-ce pas mon sort finalement d'être infidèle ? À toutes puisque je ne peux disparaître avec elles ? Déborah, brûlée vive en 1649, Mary, ma douce Mary promise à un autre officier, enfin autre... j'étais moi paraît-il décédé en 1647...donc l' « autre » n'est que relatif... Elle a été rejetée par celui-ci parce qu'elle était visiblement « envoûtée » par un autre homme trop lâche pour l'affronter en duel ! Que nenni Monsieur ! Je l'aurais fait pour gagner la douce Mary, mais je ne pouvais m'extraire de cette gangue infâme... Mary est partie pour l'Australie disait-on, à ce que j'ai pu entendre, car vivante elle me laissait même loin, cette vision du monde et y est morte en 1805... J'ai à nouveau perdu toute consistance, repoussé, nié, atomisé... Edwina, en fin du même siècle a prononcé la phrase... Elle l'a dite d'un ton si doux, si... plein de suspiscion... Mary l'avait fait graver au dessus du miroir alors dans le petit salon, où il est revenu, mais depuis sa disparition un propriétaire a jugé bon de faire retirer les boiseries, qu'était donc cette phrase dénuée de sens ? Edwina ma rousse, à qui je dois la phrase qu'a prononcé Lilas ! Si elle ne l'avait notée, combien de temps aurait-il fallu pour que je l'entende à nouveau ?
Lilas... Je rêve déjà, elle est belle, je ne saurais dire son âge, les époques successives ont tellement repoussé l'arrivée de la vieillesse ! Quand le temps s'écoulera-t-il si lentement que je pourrais vivre mon amour jusqu'à voir l'aimée s'éteindre, paisiblement, vaincue non par la détresse mais par les rides et les cheveux blancs !
Je réfléchis, il me faut avouer que pour cette aimée, me voir à tout jamais brun, en toute possession de mes moyens... enfin, apparemment, en quoi puis-je me dépenser ? Je le peux certes, dans la petite salle derrière le miroir qui m'est allouée... une gentille prison, aux murs de briques sombres et de torchis brun, dénuée de porte, pourquoi en aurait-elle ? La seule issue est ce miroir, ce grand et magnifique miroir, dont ne subsistent que quelques éclats, mais qui me donne accès aux autres ! La petite chambre est vide, je n'ai c'est vrai plus besoin de dormir, ou de manger, ou de faire quoi que ce soit que les vivants font encore ! Vide, juste des murs, des murs qui suintent parfois, pourtant, le miroir est dans le petit salon ? Peut-être les murs se sont-ils mis à suinter quand on l'a relégué à la cave ? Ou bien suintent ils de tout autre chose que de l'humidité ? Quelle nature ont la peine et le chagrin ? La mort ? Le désespoir ? De mes jeunes et infortunées amantes ?
« Grayson, je sais que tu es là, montre toi ! »
Comme je suis redevable à Edwina ! Sans son journal, combien de temps aurait-il fallu à Lilas pour comprendre ? Ma rousse amie elle avait mis des semaines à remarquer que j'étais partout où elle pouvait se mirer, dans la limite de la maison, comme j'aurais aimer me refléter dans l'eau de la mare ou de la rivière ! Mais cela m'est interdit, non seulement je suis lié aux miroirs, à l'un surtout, mais je ne peux sortir...
Je ne peux me faire entendre, autrement que dans sa pensée, et en obéissant à ses prières... Oui mon aimée, je suis là ! Regarde moi ! Mon aimée ? Et si elle me trouvait repoussant ? Si elle décidait que je dois disparaître et faisait briser le miroir au cadre doré et orné d'étranges créatures hérité de la sorcière ! Je suis pris d'effroi tout à coup, amour, je suis amour ! Je ne mérite pas une autre punition ! Qu'y puis-je si toutes décident de mourir jeunes ?
Enfin, le décident-elles ? Edwina oui, mais Mary ? Deborah ? J'ignore même tout du décès de Mary, ils ne parlaient plus d'elle, son départ en avait fait... un souvenir malheureux. Les familles sont odieuses, pourquoi priver ces femmes de leur essence même : la capacité à aimer un misérable, emprisonné pour crime d'amour trop intense !
Montre-toi ? Je me montre, de pied, je sais qu'à ses yeux, je vais sembler un de ses contemporains, mes vêtements vont être ceux d'un homme de son monde, de son époque, moi qui ai tant vu, tant souffert, je vais sembler être un quidam de l'année... 2022 dit ce maudit calendrier !
J'ai 36 ans et je vis à Dreamsville, Listenbourg. Dans la vie, je suis avocate et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Il ne m'a fallu qu'une seule visite pour tomber sous le charme de cette grande maison de caractère. J'avais besoin de retrouver un endroit chargé d'histoire, aux pièces spacieuses et entourées d'un grand jardin pour le moment en friche mais je ne tarderai pas à le remettre sur pied. L'agent immobilier ne parlait qu'à demi-mot de le raison de sa mise en vente, il restait flou mais qu'importe, je me voyais déjà y vivre et pourquoi pas me poser un peu, me mettre à peindre, le décor était idéal.
Leighton Meester
Je suis là, débout à attendre un hypothétique signe, une image, maintenue en haleine par les quelques lignes d'un journal qui offriraient une vision probablement imaginaire de l'amour. Je commence à ne plus y croire, à me dire qu'il y a forcément une explication rationnelle à tout cela lorsque le reflet d'un homme se dessine. Mais c'est trop tard pour moi, je n'y crois déjà plus et je repense à ces images que l'on présente parfois et qui peuvent être interprétée de bien des manières.
Mon esprit à envie de voir voir un homme, a entendu le nom de Grayson ? A moins que ce ne soit les bruits de cette vieille bâtisse.
J'ai beau regarder ce qui me parait être un être humain, je ne le perçois déjà plus. Pourquoi mon esprit me pousse à y voir un homme ? Est ce ma condition de célibataire me peinerait à ce point ?
Ca suffit ! J'ai assez joué ! Je mets un tour de clé à la porte. deux heures sonne à l'horloge, je monte les quelques marches qui me séparent de ma chambre et me couche sans manger, mes grignotages de la journée ont eut raison de ma faim. Je ne pense plus au journal, plus aux miroirs, je me dis juste qu'il y a encore beaucoup de cartons à déballer. Les draps sont froids, je me replis en chien de fusil avant que le sommeil ne m'emporte.
Dring Dring ! Le bruit d'une vieille sonnette des années 70, me réveille, je regarde l'heure : 7h00. J'avais donné rendez vous à mon ami pour 9h00, ce n'est pas vraiment une bonne surprise de me lever si tôt. Je m'habille à la hâte, passe un coup de peigne dans mes cheveux, descend les escaliers. Je n'imagine même pas la tête que je dois avoir. J'ouvre la porte et sans surprise c'est mon ami Lionel Fost, le procureur qui se tient bien droit comme la justice un paquet à la main.
- Tadam ! Je t'ai apporté le p'tit dej avant qu'on attaque les cartons !
J'aurai préféré une heure de plus de sommeil mais je suis quand même heureuse de le voir.
La journée s'est tissée sous nos rires, nos anecdotes, quelques clins d'œil, un repas en tête à tête improvisé et déjà la soirée se profile devant la cheminée que je viens de rallumer.
Assis sur le canapé, on partage la même couverture alors qu'on se remémore quelques histoires du passé. Je le connais depuis 3 ans et jamais il ne m'a fait défaut. Il est pour moi un véritable ami, celui qu'on peut appeler la nuit et qui se déplace sans attendre, celui qui est un soutien lorsque ça ne va pas et qu'à mon tour j'aide dés que je le sens faiblir.
Le lien d'amitié qui nous anime est tellement présent, que je n'ai pas tout de suite compris lorsqu'il m'a pris la main. Je suis restée muette lorsqu'il m'a embrassé. Il faut dire que nous avions bu quelques verres et que la perception de certaines situations n'étaient plus tout à fait la même.
Je l'ai senti animé d'un tout autre sentiment lorsqu'il a fait glissé ma robe et que nous nous sommes aimés. Serrés l'un contre l'autre, blotti sur le canapé, il a soudainement coupé l'enchantement pour me signifier qu'il devait rentrer pour libérer la jeune femme qu'il avait payé pour garder sa fille.
C'était surement mieux ainsi, même si j'ai encore du mal à me positionner sur ce qu'il vient de se passer. L'alcool me rend heureuse, mais la raison je l'ignore. Je vois le miroir brisé du salon sans vraiment le regarder, car je suis loin.. très loin de Grayson à cet instant là.
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Oskar
Lun 12 Déc - 14:15
Grayson Wallace ft Hozier
J'ai 33 ans et je vis à Dreamsville , Listenbourg. Dans la vie, je suis propriétaire terrien et je m'en sors bien. Je suis Célibataire et je le vis plutôt bien. J'ai dit "Je suis", je devrais dire "J'étais", il y a plus de deux cent ans, j'ai joué aux jeux de l'amour, et perdu... Non seulement la douce et belle Deborah que je voulais séduire m'a résisté, mais elle m'a jeté un sort ! Je suis désormais le prisonnier du miroir, pour avoir menti a-t-elle dit, abusé du pouvoir de mes yeux languissants, de mes paroles flatteuses, envoûtantes mais mensongères, de mes promesses illusoires... En un mot, pour m'être dit amoureux, alors qu'elle doutait fort que je le sois, me targuant de n'être qu'un prédateur en quête de beauté candide ! Je lui dois d'être enfermé, spectateur éternel, incapable de rejoindre celles qui éprouvent pour moi un véritable amour... Comme Edwina, Edwina la rousse et jeune amante que j'ai perdue à tout jamais, un soir funeste de 1896... et avant elle Mary, envoyée en Australie parce que dévergondée, morte en 1805, en exil, sans que je sache comment ! Je vois depuis se succéder les propriétaires, cette antique demeure, celle de ma famille, privée de ce qui faisait son âme, une dynastie qui se la transmettrait de père en fils comme mon père me l'a remise, pour que j'y fasse ma vie, m'y marie, et ai une descendance. Malgré moi je guette, à l'affût de celle qui peut-être pourra me ramener à une vie... réelle. Je vois le temps passer, et j'attends, j'attends sans fin le mot, la phrase qui me permettra de me matérialiser, intégrant une époque, le temps d'une romance...
Si je pouvais prendre forme et sortir d'ici, j'arracherais du tablier de la cheminée ce calendrier dont elle ne retire jamais une feuille, tout simplement parce qu'il n'en a pas et semble changer de jour de manière automatique ? Je ne vais pas épiloguer sur tout ce que je rate, à chaque passage du temps, à chaque « retrait » de ma personne entre les murs de cette chambre où seuls une table et une chaise s'offrent à moi, un cahier aussi dont il m'arrive grâce à une encre qui ne paraît jamais sécher, de noircir les pages...
Un jour, peut-être, si je suis libéré, on trouvera le cadavre de Grayson Wallace, retiré du monde et des yeux des vivants par ce maudit sortilège, mais qu'y mets-je ? Je ne me lamente pas sur mon sort, à quoi bon, j'y écris, parfois, mes renaissances... il m'est arrivé d'entendre les mots prononcés par une voix de femme -ou d'homme- et de ne jamais capter l'attention de la personne qui les prononce. C'est ainsi ma calamité, ma torture. Que ferais-je si un homme disait la phrase et semblait épris ? Je suis intemporel, immatériel, je suis amour ! Je pense que je jouerais avec lui le même jeu qu'avec les femmes, j'essaierais par tous les moyens de le pousser à m'extraire, enfin, à trouver le moyen de me redonner vie... se pourrait-il que -au vu du temps passé- je n'y gagne que la mort ? J'en ai soudain le poil hérissé ! Sortir d'ici pour mourir ? Sans avoir à nouveau été l'objet d'une grande passion ? Quelle horreur !
Je guette, elle aussi, et puis...
Elle est là, dans son lit, presque nue malgré le froid de la nuit, du moins je le suppose ? Je cherche des yeux, mais dans la cheminée il y a un étrange bloc faits de tuyaux de je ne sais quel métal qui se replient les uns sur les autres ? Cela ressemble à des anneaux étirés de métal juxtaposés les uns à côté des autres et terminés par une sorte de pommeau ? Un objet incongru dont j'ignore l'utilité mais qui posé là où il est condamne l'usage de la cheminée ? Comment font-il à cette époque pour se chauffer ?
Je la regarde dormir... Dans ses songes j'essaie d'envoyer l'image de ce que je suis, mon visage, mon allure... Elle doit si je n'ai perdu la main, rêver d'un homme brun, grand, à la chevelure drue et mi-longue qui ondule et lui fait une crinière... Je crie « Grayson, Grayson » et je dis en boucle « Miroir, les miroirs, regarde les miroirs ». J'ignore si j'ai réussi à attirer son attention, au petit matin, un bruit immonde se fait entendre et elle y répond comme le ferait une soubrette. Tiens, d'ailleurs cette époque ne connaît pas les domestiques, ou Lilas est-elle trop pauvre pour en avoir ? Elle ne semble aucunement dans le besoin ?
Je repousse cette stupide question pour me porter dans le miroir du hall, qu'est-ce que cet individu ! Elle a un courtisan ? Un promis ? Un amant ?
Ils passent la journée à des tâches domestiques. Vraiment, cette époque confond maîtres et valetaille ! Hélas, quand enfin ils cessent leur remue ménage et s'assoient, la scène captée par le miroir du grand salon est sans équivoque ! Ma rage impuissante me fait hurler sans grand effet, hormis celui de faire trembler de ma colère les appliques et lustres, et crier les fenêtres dont les huisseries séculaires laissent passer l'air froid !
Lilas ! Lilas ! Regarde MOI ! Ne te laisse pas … les miroirs doivent se voiler tous en même temps de mon désespoir ! Je commençais à m'éprendre moi ! J'aimais ! La lumière vacille, les lustres tremblotent, les miroirs ne renvoient plus aucun reflet, les vitres des fenêtres s'opacifient... mais il fait nuit, que puis-je ? S'il faisait jour, je pourrais tenter comme il m'est arrivé de le faire, de concentrer la lumière du soleil -et donc sa chaleur- et de déclencher un incendie en enflammant l'amadou d'un briquet ! Mais là ? À part pleurer et tempêter...
Ils ne me voient pas, lui c'est naturel, qui est-il à part un importun qui me vole mon aimée, mais elle ! Je renvoie à nouveau mon appel au secours, plus précis, il parcourt les pièces de la maison, toutes celles où un miroir est posé, donc même la cuisine où Mary en avait fait poser un petit sous je ne sais quel prétexte... Tous crient, tous appellent !
Grayson ! Grayson ! Aide-moi ! Lilas, mon aimée, regarde moi ! Aime moi !
J'entends le cuistre parler d'enfant et de nourrice ? Ce sont ses termes non ? Ce maroufle en plus est veuf ? Ou adultère ! Quelle horreur, mon aimée est éprise d'un adultère !?
La maison entière crie de nouveau sur mon ordre, tout ce qui permet de se refléter, miroirs, vitres, jusqu'aux poignées de portes au métal poli ! Tout hurle à l'unisson
- help me ! Help me ! Don't abandon me ! Looked !
Je me reprends, elle n'a pas utilisé ma langue natale en discutant avec le paltoquet !
- Aide moi ! Aide moi ! Ne m'abandonne pas ! Vois ! Regarde ! Aime moi !
En un murmure qui se traduite par le bruissement des verres en cristal enfermés dans les vaisseliers ancestraux, je lâche « comme je t'aime déjà ! »
Mais fatiguée de sa journée probablement elle remonte le couloir en direction de l'escalier ! Combien de temps m'est-il donné pour capter son attention ? Ai-je une clepsydre qui mesure mes efforts et décide que j'ai échoué, refermant mes fenêtres sur la vie ?
J'ai 36 ans et je vis à Dreamsville, Listenbourg. Dans la vie, je suis avocate et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Il ne m'a fallu qu'une seule visite pour tomber sous le charme de cette grande maison de caractère. J'avais besoin de retrouver un endroit chargé d'histoire, aux pièces spacieuses et entourées d'un grand jardin pour le moment en friche mais je ne tarderai pas à le remettre sur pied. L'agent immobilier ne parlait qu'à demi-mot de le raison de sa mise en vente, il restait flou mais qu'importe, je me voyais déjà y vivre et pourquoi pas me poser un peu, me mettre à peindre, le décor était idéal.
Leighton Meester
On ne peut pas dire que mon sommeil est réparateur en ce moment, je me réveille avec le nom de Grayson sur le bout des lèvres sans vraiment savoir pourquoi. Surement ce journal qui m'entête un peu plus que de raison.
Je repense à Lionel, à notre complicité, lorsqu'il était à mes côtés plus rien n'avait d'importance que le son de sa voix et la douceur de ses gestes. La maison pouvait bien être hantée, je me noyais dans son regard et la pureté du moment.
Mais ai-je vraiment envie de cela ? Le voir tous les week end, m'engager ? Rien que prononcer ce mot et me dire que je dois des comptes à quelqu'un me fait froncer les sourcils. Je viens d'acheter une maison seule et ce n'est surement pas pour me retrouver dans une situation de couple. Je pense lui envoyer un SMS pour lui expliquer que c'était bien mais probablement une erreur, que se serait sympa qu'on reste copains. Je sais être carrée au boulot mais dès qu'il s'agit de ma vie privée c'est une autre histoire. Pas convaincue de la bonne façon pour lui annoncer je me laisse un peu de temps pour y réfléchir.
Dernier jour de repos de ce long week end, la plupart des cartons ont été vidés grâce à mon ami.. Oui oui... mon ami... rien de plus... ça me laisse du temps pour moi. Je termine de siroter mon café quand à nouveau cette sonnerie stridente me rappelle qu'il est tant que j'en change. Je commence à sentir les prémisses d'un énervement Non ... ça ne peut pas être lui... Il ne peut pas revenir aussi vite ? Je suis chez moi après tout, peut être qu'en lui disant gentiment...
J'ouvre la porte et qui je vois tout sourire... Lionel !
Avatar : Chris Salvatore
C'est vrai qu'il est pas mal en plus et il est même drôle. Est ce que je suis en train de me persuader de le garder pour ne pas avoir à lui dire que c'est pas possible ? Voilà le genre de situation que je me serai bien passée.
Salut Lionel !
Salut beauté !
Et le voilà qui tente un smack que j'esquive très mal en tournant légèrement la tête alors qu'il met sa main sur mon épaule pour m'inciter à rentrer avec lui. Il doit probablement sentir le malaise car il enchaine directement sur un autre sujet.
J'viens t'aider à finir de ranger !
C'est bon Lionel, il ne reste presque plus rien, j'vais me débrouiller, c'est gentil...
Il remarque alors le journal d'Edwina et commence à le feuilleter presque sans gène.
Tu écris un journal ?
Non c'est à une femme qui habitait ici... il y a longtemps je crois.
Ha oui ? Et qu'est ce qu'elle raconte ?
Bof... surtout des histoires pour endormir les petites filles... Un homme... des miroirs... l'amour...
Des miroirs ? Comme celui là ?
Il s'approche alors du miroir brisé et sans en connaitre pour le moment la signification, il le contemple.
Oui c'est ça... Elle dit qu'il y a une vie derrière... un homme dont elle serait éperdument amoureuse.
Ce n'est pas son reflet qu'il regarde, mais bien plus à l'écoute de cette histoire, il cherche autre chose comme s'il ressentait une présence que Lilas ne veut pas voir.
Tu ne crois pas en cette histoire n'est ce pas Lilas ?
Mais enfin Lionel ! C'est un comte, une histoire inventée. peut être qu'elle était folle, dépressive. J'ai cru comprendre qu'une femme était décédée dans cette maison.
Il semble presque hypnotisé par un reflet qui ne l'est pas.
Ca t'ennuie si je t'emprunte ton journal ?
Non vas y, il te servira surement plus à toi qu'à moi pour endormir ta petite Helena.
Lionel vivait avec sa fille dont il avait la garde partagé après un divorce assez compliqué qu'il n'évoquait jamais. Lilas respectait son silence mais avait plus d'une fois partagé ses pleurs.
Je peux t'emprunter le miroir aussi ? Je vais le réparer un peu et je te le ramène. J'ai vraiment envie d'en savoir un peu plus.
Il n'est pas dupe et à très bien compris qu'il ne serait pas accueillit comme la veille, alors il se détourne habillement, prends le miroir qu'il enveloppe dans un drap pour éviter des perdre des éclats, range le précieux journal dans sa poche, fais une bise à Lilas et quitte la maison comme s'il sortait de chez un brocanteur.
Je suis presque soulagée de ne pas avoir eu à lui expliquer ma façon de penser.
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Oskar
Jeu 15 Déc - 13:25
Grayson Wallace ft Hozier
J'ai 33 ans et je vis à Dreamsville , Listenbourg. Dans la vie, je suis propriétaire terrien et je m'en sors bien. Je suis Célibataire et je le vis plutôt bien. J'ai dit "Je suis", je devrais dire "J'étais", il y a plus de deux cent ans, j'ai joué aux jeux de l'amour, et perdu... Non seulement la douce et belle Deborah que je voulais séduire m'a résisté, mais elle m'a jeté un sort ! Je suis désormais le prisonnier du miroir, pour avoir menti a-t-elle dit, abusé du pouvoir de mes yeux languissants, de mes paroles flatteuses, envoûtantes mais mensongères, de mes promesses illusoires... En un mot, pour m'être dit amoureux, alors qu'elle doutait fort que je le sois, me targuant de n'être qu'un prédateur en quête de beauté candide ! Je lui dois d'être enfermé, spectateur éternel, incapable de rejoindre celles qui éprouvent pour moi un véritable amour... Comme Edwina, Edwina la rousse et jeune amante que j'ai perdue à tout jamais, un soir funeste de 1896... et avant elle Mary, envoyée en Australie parce que dévergondée, morte en 1805, en exil, sans que je sache comment ! Je vois depuis se succéder les propriétaires, cette antique demeure, celle de ma famille, privée de ce qui faisait son âme, une dynastie qui se la transmettrait de père en fils comme mon père me l'a remise, pour que j'y fasse ma vie, m'y marie, et ai une descendance. Malgré moi je guette, à l'affût de celle qui peut-être pourra me ramener à une vie... réelle. Je vois le temps passer, et j'attends, j'attends sans fin le mot, la phrase qui me permettra de me matérialiser, intégrant une époque, le temps d'une romance...
Le revoilà ?! Cela dit, je ne peux lui en vouloir, si j'étais -moi- de chair et de sang, il est bien entendu que je ne cesserais d'imposer ma présence à une femme plaisante de peur qu'elle n'aille porter les yeux ailleurs... Seulement voilà, la seule chance que j'ai de la séduire, moi, c'est justement que ses yeux se portent sur mes reflets et non sur sa mâle présence ! Va-t-en ! Cuistre ! Maroufle ! Mais veux-tu donc me saboter mes approches ?!
Encore une fois il s'impose à l'aube. Les hommes dans cette époque ont de bien drôles de mœurs, à la mienne on attendait qu'une dame se soit rendue « présentable », coiffeuse, maquilleuse, manucure, soubrette pour l'aider à s'habiller de pied en cap ! Là, il lui saute dessus, elle a sa mine « de nuit », fatiguée semble-t-il... Si elle avait écouté ma voix, elle aurait pu rêver bien mieux et sans la résistance à mes appels ?
Beauté ! Il ose l'appeler « Beauté », non qu'elle soit laide, loin de là, mais on n'appelle « Beauté » une prostituée, une fille de salle, au pire une femme de chambre ! Une telle familiarité avec une dame bien née est outrageuse ? Non ? Plus à ce jourd'hui ? J'écoute leur conversation, et prends au cœur un coup lâche et inattendu...
« Bof... surtout des histoires pour endormir les petites filles... Un homme... des miroirs... l'amour...»
Moi ! Moi une histoire ?
Certes j'en suis une, mais certainement pas « pour endormir les petites filles » ! Je suis à moi seul une tragédie !
Et l'Amour, non « l'amour » dit d'un ton tiède et méprisant !
Lilas !
Tu me trahis ! Tu m'abandonnes ! Je l'avais bien senti...
« Tu ne crois pas en cette histoire n'est ce pas Lilas ? »
Bien sûr qu'elle y croit ! Elle a cherché mon miroir, l'a remonté seule de la cave, l'a nettoyé ! A lu avec attention le journal d'Edwina !
« Mais enfin Lionel ! C'est un conte, une histoire inventée. Peut être qu'elle était folle, dépressive. J'ai cru comprendre qu'une femme était décédée dans cette maison. »
Entend-elle les sanglots longs des violons de mon cœur, qui me blessent d'une langueur monotone, tout suffocant et blême, quand sonne l’heure, je me souviens des jours anciens et je pleure, et je m’en vais au vent mauvais qui m’emporte deçà, delà, pareil à la feuille morte... (1)
Un déni d'amour ! Un rejet, abject, immonde, qui me fait hurler à travers toutes les salles ! Les miroirs relaient l'un après l'autre le cri de mon âme damnée, à nouveau les vitres des fenêtres tremblent, les lustres de cristal s'agitent !
Lilas !
Je t'aime !
Tu viens de me poignarder !
Ne suis-je pas maudit ? C'est lui qui cherche dans le miroir ce qu'il ne peut voir ! Elle a prononcé la phrase et ne veut me voir, lui le veut et ne le peut ! Mon soupir est tel qu'une paire de girandoles en cristal posées sur une console en perd ses éclats taillés ! Elle ne voit donc pas ! Ou bien est-elle une réincarnation de cette monstrueuse Deborah envoyée à travers les âges pour me tourmenter plus !
«Je peux t'emprunter le miroir aussi ? Je vais le réparer un peu et je te le ramène. J'ai vraiment envie d'en savoir un peu plus. »
Mais que fait-il ! Il m'emporte ! Il me... Mon Dieu ! Jamais je n'ai franchi le seuil de cette maison ! Que va-t-il se produire ! Tandis que le drap me voile, j'entends dans ma chambre secrète un rire démoniaque ! Je le savais ! Elle n'est pas plus morte que moi ! Elle a causé ma mort, et moi la sienne, nous sommes liés à jamais !
Je me sens soulevé, le miroir à lui pèse plus lourd qu'à elle qui avait dit la phrase ? Il descend les marches du perron, du moins le pensé-je ? Je ne peux savoir. Il me pose, j'entends un bruit de coffre qu'on referme, au moins m'a-t-il entouré de précautions, on ne me volera pas sur la route ! Le chariot démarre, un chariot ? Je ne perçois pas le pas des chevaux ? Comment se déplacent-ils à cette époque ?
Je suis à nouveau soulevé, d'autres marches sont montées, je suis posé avec précaution... S'il m'a honteusement volé au moins prend-il soin de ma prison... Le drap est retiré, qu'est-ce que cet endroit ? Il n'y a ici rien que je reconnaisse ! Les meubles semblent des cubes sans ornementation, d'étranges appareils clignotent, font du bruit, emplissent d'un bruissement incessant la tranquillité ambiante ! Un cri joyeux l'accueille, une enfant, une, mais beaucoup trop jeune pour aimer j'en ai peur !
Puis, tout à coup, je sens en moi une douleur atroce... Le miroir n'est plus dans la maison de ma naissance ! Je meurs... A nouveau !
(1) Chanson d'automne:
(1) Chanson d’automne Paul Verlaine Les sanglots longs Des violons De l’automne Blessent mon coeur D’une langueur Monotone. Tout suffocant Et blême, quand Sonne l’heure, Je me souviens Des jours anciens Et je pleure Et je m’en vais Au vent mauvais Qui m’emporte Deçà, delà, Pareil à la Feuille morte. Paul Verlaine, Poèmes saturniens
J'ai 38 ans et je vis à Dreamsville, Listenbourg. Dans la vie, je suis procureur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcé et je ne serai pas contre retrouver quelqu'un. En visite chez mon amie Lilas, j'ai découvert une femme bien plus qu'une amie, même si l'amitié qui nous anime dure depuis plus de 3 ans.
Elle vie dans une nouvelle maison, assez ancienne aux multiples charmes où j'aime la retrouver, même si elle n'est pas toujours de cet avis. Peut être faut il forcer un peu la situation pour qu'elle se libère enfin. Un peu aide ne serait pas mal venue.
J'ai une petite fille du nom de Manon que je garde en alternance avec sa mère.
Il n'a fallu que quelques minutes de trajets en voiture pour Lionel avant de rejoindre son appartement. Il monte le miroir emmitouflé dans son drap, alors que sa fille l'accueille avec une joie démesurée digne des enfants de son âge. Il libère l'étudiante qu'il avait embauché en lui laissant la valeur de la journée, deal qui était initialement prévu.
Tu me ramènes un cadeau Papa ?
Déjà Manon sautille avec l'envie de le déballer.
Non, non, calme toi ma puce, c'est fragile, je vais te montrer.
Il déballe alors doucement l'œuvre en repoussant gentiment les mains de sa fille qui d'instinct cherchent à le toucher.
On va le réparer, et après je te lirai une histoire.
Le miroir est maintenant posé sur la grande table du salon, et comme un restaurateur, il colle une à une chaque pièce brisée reformant petit à petit le puzzle sous le regard perplexe de sa fille.
Mais même collé, on s'verra jamais dedans, c'est nul !
Ce n'est pas un miroir ordinaire, c'est un miroir magique.
Lilas n'a pas ressentit ou pas voulu ressentir les vibrations qui parcouraient sa bâtisse lorsqu'elle refusait d'y croire. Comme un appel à l'aide d'une âme muselée. Le récit de Lilas sur le journal avait fini par le convaincre.
Le voilà restauré, même si un miroir brisé gardera toujours les stigmates du passé. Comme dans la vie, il faut savoir avancer avec son passé, les échecs et réussites qui font ce que l'on est devenu aujourd'hui.
Viens ma fille, on va lire une histoire.
Lionel tapote alors sur le canapé à ses côtés pour l'inciter a s'y assoir. Il sort alors le journal et lit presque sans s'arrêter. Sa fille d'abord enthousiaste à finit par s'endormir alors que midi n'avait pas encore sonné. Il lisait à présent que pour lui. Edwina était tombée amoureuse d'un homme prisonnier d'un miroir, il lu "la phrase" et poursuivit sans savoir qu'elle avait un intérêt particulier. Il la vie aimante, heureuse, se pressant de le retrouver, dansait dans toute la maison à la vue de chaque miroir. ils se parlaient d'amour, d'impatience, de partage, de beauté. Puis peu à peu son récit devient de plus en plus ponctué de manque, de peine, d'amour platonique. L'amour ne quitte jamais ses écrits mais la souffrance prend de plus en plus le pas sur la longueur de ses lignes. Elle veut le retrouver... à tout prix et n'envisage pas de vivre sans lui. Il lui apparait sous le nom de Grayson Wallace. Le journal s'arrête brutalement, sans véritable fin alors qu'il restait tant de pages vierges qui ne demandaient qu'à être rempli.
Lionel croit en cette histoire, bien plus que son amie. Il s'extirpe du canapé, en prenant soin de ne pas réveiller sa fille et s'approche du miroir.
Grayson !
Il l'appelle et s'attend à le voir apparaitre. Il est possible qu'il hésite à se montrer, peut être n'y arrive t'il pas. Quitter son château provoque peut être des distorsions dont il n'a pas conscience. Mais il poursuit tout de même en formulant une drôle de proposition.
Lilas n'est pas Edwina, mais je sais que tu l'as vu. Lilas est mienne et le sera toujours ! Mais si tu veux retrouver un semblant de vie il te faudra la persuader que je suis l'homme de sa vie.
Il laisse un silence, sans être vraiment sûr qu'il y a bien quelqu'un qui l'écoute.
Si tu y arrives, je suis sûr que je trouverai un moyen de te faire sortir de ce cadre.
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Oskar
Mar 20 Déc - 20:18
Grayson Wallace ft Hozier
J'ai 33 ans et je vis à Dreamsville , Listenbourg. Dans la vie, je suis propriétaire terrien et je m'en sors bien. Je suis Célibataire et je le vis plutôt bien. J'ai dit "Je suis", je devrais dire "J'étais", il y a plus de deux cent ans, j'ai joué aux jeux de l'amour, et perdu... Non seulement la douce et belle Deborah que je voulais séduire m'a résisté, mais elle m'a jeté un sort ! Je suis désormais le prisonnier du miroir, pour avoir menti a-t-elle dit, abusé du pouvoir de mes yeux languissants, de mes paroles flatteuses, envoûtantes mais mensongères, de mes promesses illusoires... En un mot, pour m'être dit amoureux, alors qu'elle doutait fort que je le sois, me targuant de n'être qu'un prédateur en quête de beauté candide ! Je lui dois d'être enfermé, spectateur éternel, incapable de rejoindre celles qui éprouvent pour moi un véritable amour... Comme Edwina, Edwina la rousse et jeune amante que j'ai perdue à tout jamais, un soir funeste de 1896... et avant elle Mary, envoyée en Australie parce que dévergondée, morte en 1805, en exil, sans que je sache comment ! Je vois depuis se succéder les propriétaires, cette antique demeure, celle de ma famille, privée de ce qui faisait son âme, une dynastie qui se la transmettrait de père en fils comme mon père me l'a remise, pour que j'y fasse ma vie, m'y marie, et ai une descendance. Malgré moi je guette, à l'affût de celle qui peut-être pourra me ramener à une vie... réelle. Je vois le temps passer, et j'attends, j'attends sans fin le mot, la phrase qui me permettra de me matérialiser, intégrant une époque, le temps d'une romance...
Je me suis posé la question de ce qu'il faisait, me sentant enveloppé, emporté... « me « ? Non, mon cercueil ! Le miroir ! Je réentends la voix de Lilas ! Comment a-t-elle pu, déjà, me trahir ? Elle a lu, elle a cru, puis choisi de ne pas croire !
« ...des histoires pour endormir les petites filles... Un homme... des miroirs... l'amour...»
Il m'a emporté, et j'ai conçu... de l'espoir ! Peut-être après tout ces murs m'emprisonnaient-ils plus que le miroir lui-même ? Peut-être « dehors » pourrais-je m'échapper ! Ce n'est pas le journal d'Edwina qu'il aurait fallu trouver mais celui de Deborah, si toutefois elle en a tenu un, et s'il lui a survécu, car Deborah en bonne sorcière a fini sur le bûcher, deux ans après m'avoir poignardé de cette stupide estafilade qui m'a coûté la vie, et l'a forcée à fuir !
Un coup de dague, stupide, anodin, qui a tout juste saigné ! Et qui dès le lendemain m'a forcé à prendre le lit, le médecin de famille aux abois, cherchant à savoir de quel poison la catin avait enduit la lame... Point ne fut possible de le lui demander, elle avait plié bagage, pendant que la maisonnée entière s'occupait de ma ridicule blessure...
« Mais enfin Lionel !...elle était folle, dépressive. J'ai cru comprendre qu'une femme était décédée dans cette maison. »
Et l'homme ? L'homme dont ces murs ont accueilli l'agonie ? Sept longs jours d'agonie, brûlant de fièvre... Les feux de l'enfer Grayson ! Grelottant de frissons interminables... La glace de ton cœur ! Le corps petit à petit insensible et dur... Ton absence de sentiments ! Ta dureté à mon égard !
Déborah ! Pourquoi n'as-tu pas voulu croire en mon amour !
Je ne pouvais faire de toi ma reine... Mais tu savais bien, toi, que les reines ne sont pas toujours celles qu'on installe sur le trône ? J'étais le capitaine Grayson Wallace, aîné et héritier du clan du même nom... Je ne pouvais épouser de courtisane, aussi jolie, spirituelle, intelligente soit-elle ! Mais je pouvais faire de toi bien plus que mon épouse !
Je me suis donc laissé faire, qu'aurais-je de toute manière pu faire d'autre ? Le miroir est ma prison, la cruauté de ma ribaude a fait que je puis communiquer à travers lui et ses frères, mais pas que je peux en jaillir...
Si seulement ! Même si ce n'était que temporaire ? Même s'il me fallait comme tant de héros de contes et légendes anciens retourner chaque nuit -ou chaque jour- dans ma geôle ! Que ne donnerais-je pour avoir de nouveau le plaisir de toucher, de sentir la chaleur d'un corps contre le mien ! Car si le poison m'a tué, il ne m'a retiré aucune souvenir, aucune sensation... Quatre siècles plus tard, je frémis encore à l'idée du parfum d'une femme, de la douceur de sa peau, des merveilles de son regard...
Deborah avait raison sur une chose, je suis avant tout amoureux de l'amour... Là n'est toutefois pas mon souci, j'ai « survécu » le temps d'un voyage, je me suis vu poser dans un environnement nouveau, puis... j'ai ressenti cette douleur, cette souffrance tellement ignoble !
Celle qui me terrasse à chaque fois qu'une aimée trépasse, et qui cause mon décès presque simultané ! J'ai eu le temps de voir des meubles, une enfant, un homme que j'avais déjà vu chez moi, ce monstre qui paraissait épris de Lilas !
C'est tout, soudainement autour de moi, tout s'est éteint et j'ai senti mon âme se recroqueviller.
Le miroir gît, masse inerte, et les éclats recollés n'ont plus de vie.
J'ai 38 ans et je vis à Dreamsville, Listenbourg. Dans la vie, je suis procureur et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis divorcé et je ne serai pas contre retrouver quelqu'un.
Le miroir reste désespérément inerte et vide de vie, aucune réponse n'en sort, ni même un reflet. Est ce que la colle aurait altéré l'effet magique ou bien le lieu ?
Lionel attend, répète sa demande en vain, il s'énerverait presque s'il avait quelqu'un sur qui le faire.
Alors que sa fille dort encore sur la canapé, il emballe le miroir avec du papier bulle y glisse un petit message ainsi que le précieux journal et recouvre le tout de papier journal, scotche l'ensemble, y dépose un papier blanc avec l'adresse de Lilas comme destinataire.
Lionel finit de régler les dernières formalités d'envois de son colis par internet avant de le déposer près de sa porte d'entrée où il sera récupéré par le prestataire.
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Valrona
Dim 25 Déc - 14:36
Lilas Mulen
J'ai 36 ans et je vis à Dreamsville, Listenbourg. Dans la vie, je suis avocate et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Il ne m'a fallu qu'une seule visite pour tomber sous le charme de cette grande maison de caractère. J'avais besoin de retrouver un endroit chargé d'histoire, aux pièces spacieuses et entourées d'un grand jardin pour le moment en friche mais je ne tarderai pas à le remettre sur pied. L'agent immobilier ne parlait qu'à demi-mot de le raison de sa mise en vente, il restait flou mais qu'importe, je me voyais déjà y vivre et pourquoi pas me poser un peu, me mettre à peindre, le décor était idéal.
Leighton Meester
Le week end de trois jours est maintenant derrière mois, voilà 2 jours que j'ai à nouveau enfilé mon habit d'avocat, je n'ai pas encore croisé Lionel et ça me va bien j'ai bien assez à penser en ce moment.
Je viens de récupérer un dossier assez complexe de mari violent, je me reprend à l'appeler ainsi. Et je me dégoute de l'avoir appeler "dossier" alors que derrière il y a une réelle détresse. La pauvre femme est repartie vivre chez ses parents à 40 ans passé avec ses deux enfants. La justice est lente, trop lente. Cette femme ne sera convoquée très certainement que dans un an ou deux. Lorsque je lui ai annoncé ce délais, elle s'est effondrée, n'étant pas sûre de pouvoir vivre aussi longtemps avec ses menaces. Je ne peux rien faire d'autres que rassembler les preuves contre son ex-mari même si je comprends se détresse. Elle a déjà fait tellement de plaintes que ses espoirs d'être protégée se sont amenuis avec le temps.
Je rentre chez moi, une journée à rallonge comme c'est souvent le cas. Je stoppe ma voiture juste devant ma grille, le livreur ne s'est même pas manifesté -à moins que je n'ai pas vu son message- et à laissé un colis devant mon portail à la vue de tous. Heureusement que ma maison est un peu excentrée.
Je monte dans un premier temps mes dossiers, puis je retourne chercher le colis que je déballe. Je reconnais alors le miroir. Il a été réparé et je me demande si je ne le trouvais pas plus joli sans rafistolage. Il avait l'air d'avoir vécu, d'avoir souffert, d'avoir traversé le temps. Il y a des choses qui ne se répare pas, il faut apprendre à vivre avec...
Je sais de qui vient le colis, je porte mon attention sur le message bien après l'avoir reposé à sa place dans le petit salon. Je chuchote le mot qu'il a laissé à mon attention.
"Lilas, Tu me manques, cette nuit là était magnifique. Les reflets de ton être font le tour de mon cœur..."
Je dépose le message ainsi que le journal sur la table basse et attrape mon smartphone pour lui envoyer un SMS.
"J'ai bien reçu le colis, merci."
Il me répond presque instantanément.
"J'espère que tu as passé une bonne journée ? "
"Horrible... Et toi ? "
"J'ai de quoi te remonter le moral si tu veux. Dis moi quand tu es dispo ? "
"Pas ce soir, j'ai encore du taf, passe vendredi si tu veux. Bisous."
"Ok, repose toi bien, à vendredi. Bisous"
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Oskar
Mer 28 Déc - 17:15
Grayson Wallace ft Hozier
J'ai 33 ans et je vis à Dreamsville , Listenbourg. Dans la vie, je suis propriétaire terrien et je m'en sors bien. Je suis Célibataire et je le vis plutôt bien. J'ai dit "Je suis", je devrais dire "J'étais", il y a plus de deux cent ans, j'ai joué aux jeux de l'amour, et perdu... Non seulement la douce et belle Deborah que je voulais séduire m'a résisté, mais elle m'a jeté un sort ! Je suis désormais le prisonnier du miroir, pour avoir menti a-t-elle dit, abusé du pouvoir de mes yeux languissants, de mes paroles flatteuses, envoûtantes mais mensongères, de mes promesses illusoires... En un mot, pour m'être dit amoureux, alors qu'elle doutait fort que je le sois, me targuant de n'être qu'un prédateur en quête de beauté candide !
Je lui dois d'être enfermé, spectateur éternel, incapable de rejoindre celles qui éprouvent pour moi un véritable amour... Comme Edwina, Edwina la rousse et jeune amante que j'ai perdue à tout jamais, un soir funeste de 1896... et avant elle Mary, envoyée en Australie parce que dévergondée, morte en 1805, en exil, sans que je sache comment ! Je vois depuis se succéder les propriétaires, cette antique demeure, celle de ma famille, privée de ce qui faisait son âme, une dynastie qui se la transmettrait de père en fils comme mon père me l'a remise, pour que j'y fasse ma vie, m'y marie, et ai une descendance. Malgré moi je guette, à l'affût de celle qui peut-être pourra me ramener à une vie... réelle. Je vois le temps passer, et j'attends, j'attends sans fin le mot, la phrase qui me permettra de me matérialiser, intégrant une époque, le temps d'une romance...
Petit à petit, il me semble que le sang circule à nouveau dans mes veines. C'est probablement la sensation la plus stupide que j'ai jamais connue depuis... je compte dans ma tête, sommes-nous toujours en 2022 ? trois cent soixante quinze ans ? Comment le sang pourrait-il se mettre à circuler dans mes veines ? Pour les vivants de ce temps, je dois être quelque part un tas d'ossements? Mais je revis... incontestablement !
Des bruits, des ombres, une sorte de chaleur qui souffle en moi et autour de moi.
Je suis chez moi !
Puis-je ? Combien de temps ce rapt stupide a-t-il duré ? Ai-je perdu la connexion avec le réel ? Dans les miroirs je passe, de l'un à l'autre ! J'existe encore !
Un long râle de satisfaction doit être perceptible à toute pensée un tant soit peu réceptive !
Je pense à cette femme qui a prononcé la phrase, elle est toujours de ce monde mais où est passé ce maudit calendrier qui déparait le dessus de la cheminée ? A-t-elle déménagé ? Ai-je été emporté et restauré pour cette raison ? A-t-elle épousé ce crétin de bellâtre qui lui tournait autour ?
Le temps est pour moi quelque chose d'étrange et d'étranger, une sorte de brouillard plus ou moins dense dont je ne peux mesurer l'épaisseur en le regardant. J'erre de miroir en miroir, les pièces sont toujours meublées de ces étranges meubles qu'elle avait apportée, elle a déballé d'autres caisses, des « cartons » comme elle appelle cela. Il est surprenant que les mots changent de sens avec les époques...
Je ne la vois pas, pourtant tous mes relais sont toujours en place, je m'arrête soudain, celui du boudoir de la chambre de maître est présent mais plus au même endroit ? Il me renvoie un mur désespérément vide et sans attrait ? Qui place ainsi un miroir ? La lumière parcimonieuse qui vient de la fenêtre ne l'éclaire plus ? Comment s'y mirer ?
J'ai la réponse quand les lustres s'allument comme par magie ! Je ne m'y fais pas pourtant je l'ai déjà vécu à son arrivée ? Comment font-ils pour que les cinq lustres de la grande salle de bal distants de plus de quatre mètres chacun s'allument ensemble et sans la moindre intervention humaine ? Plus n'est besoin de domestiques qui les font descendre précautionneusement, et illuminent bougie par bougie la pièce ? En tout cas, cela suffit pour que les miroirs puissent être déplacés, ils n'ont plus besoin d'être dans la clarté du jour ou sous un lampadaire... Il se pourrait donc que j'ai besoin de me refaire un ordre mental de ceux qui sont utiles et des autres... Celui-là ne pourra me servir que si l'aimée daigne venir s'y admirer...
Le miroir est toujours aussi muet, comme si on lui avait tourné la tête dans le vide. Peste ! Mais je sens sa présence, je l'entends parler. Cela aussi j'ai du mal à m'y faire, elle parle dans un rectangle de métal, plat et lumineux, où parfois un visage se montre... Une sorte de miroir au final ? Là j'entends sa voix à LUI, le voleur d'amante...
« Pas ce soir, j'ai encore du taf, passe vendredi si tu veux. Bisous. »
Du taf ? En tout cas j'ai jusqu'à vendredi pour me manifester ! Quel jour sommes-nous ? Si nous étions jeudi elle aurait dit « passe demain » ? à moins que l'époque n'interdise cette simplicité ? À supposer aussi que « passe » signifie « viens me rendre visite »
En tout cas, je peux murmurer, d'une voix qui s'enfle dans chaque miroir et surface réfléchissante.
- Lilas ? Lilas ! Moi je suis déjà présent ! S'il te plaît ! Aide moi ! Aime moi !
Si elle pouvait bouger et venir se mirer, que je la regarde ? Que je la vois ? La voilà ! Elle est magnifique...
Mais mes yeux ne quittent pas l'étrange objet qui permet de voir des visages et de leur parler ? Et si ce n'était pas son époque qui est étrange mais elle qui est sorcière ?
Sorcière... Comme Deborah... Pour boucler la boucle et m'aimer à tout jamais.