Soupir d'âmes (Amka "Valravn" Wraith ft Elizabeth van Sechtelen)
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Val
Mer 28 Déc - 23:07
Amka Wraith, dit « Valravn ou Crow »
J'ai 33 ans et je vis pour le moment à Helsinki, Finlande. Dans la vie, je suis .. . que dire ? J'ai fait à peu près tous les métiers qui ne demandent que de la bonne volonté et du muscle, pas que je sois idiot, mais je n'ai pas en tête de « faire carrière » dans aucun. En fait, je suis chamane en quête du Savoir qui fera de moi un sage porteur de sagesse auprès de tous. Je suis célibataire, mon rôle ici bas n'est pas de procréer, mais de transmettre autrement l'humanité et la paix. Je dois être libre, attaché à tous et non à l'un(e), pour aller au bout de ma quête,.
Sur mes papiers, il est écrit Amka Wraith... Avant ce que je continue à appeler la colonisation avec une rancoeur qui m'honore peu, nous nous appelions Uyarak, Je suis Amka Uyarak, et répond aux surnoms de Valravn que j'utilise souvent comme prénom, et de Crow...
A quatorze ans, j'ai accueilli lors d'un rituel initiatique, l'esprit du loup. A seize, le Corbeau m'a été donné, le « Valravn » que certains disent "Crow", celui qui accompagne les âmes aux mortes de l'Autre côté, au delà des brumes sur la glace...
Depuis, je suis fidèle à ma double mission, aider de mon mieux les vivants et les morts... Et à ma double nature, homme, et loup... J'ai longtemps souhaité appeler l'oiseau, voler dans les airs, mais aux dires des Anciens, un seul esprit de bête entre en toi, et le loup m'a choisi. Qui sait ? Les anciens voient et savent, mais pas tout parfois ?
Cela m'a été donné très récemment, à la suite d'une aventure dont mon âme est encore meurtrie... Si ma grand-mère a parlé de « Valravn » ce n'est pas parce qu'elle peinait de trouver un mot dans notre langue pour définir ce que j'étais... Ma première expérience de vol l'a été grâce à une créature mythique, loup hybridé de corbeau, le fameux mythe nordique ? Je suis la preuve que ma nature est bien liée à la magie et non comme certains l'ont avancé dans le monde occidental à des manipulations génétiques...
Mais si le Valravn s'est révélé, c'est surtout parce qu'il m'a fallu ramener d'entre les morts l'incarnation d'une autre légende : la femme qui serait mon âme sœur ! J'avoue que ni l'un ni l'autre n'étions prêts à cette révélation. J'ai joué mon rôle, puis, remis de nos blessures mutuelles, nous n'avons eu de cesse de nous fuir. Mais on ne quitte pas son double, les récits, qu'ils soient grecs ou d'autres origines disent bien qu'elle est la partie de moi qui à l'origine du monde a été arrachée à mon être, et que je suis -moi- celui qui la complète ! Refuser est notre droit, mais la douleur du rejet ne nous quitte pas, c'est une amputation, comme le serait la perte de ma partie animale...
Oh... En passant... J'ai un passeport américain, mais je suis inuit, quand je ne parle pas le Yupik sibérien, assez peu usité dans le reste du monde, j'ai une préférence pour le Russe, appris avec les marins sur les bateaux de pêche puis les cargos où j'ai commencé ma carrière professionnelle. Pourquoi ? Parce que disons que les USA et moi sommes un peu en froid, c'est une longue histoire, depuis la mort de mon père ! Mais bien sûr, je peux vous répondre en Anglais, et même en Français, une autre histoire... Un jour, je conterais peut-être tout cela.
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Soupir d'âmes
Elizabeth & Valravn (Amka)
Février 2022
Elle est restée, fidèlement, presque … humblement ? Pourquoi ? Elle m'a déjà vu passer du loup à l'homme, je lui dois probablement la vie, je ne sais ce qui se serait passé si j'avais été trouvé à Helsinki par des chasseurs de thérians... La période était troublée, la « révélation » avait effrayé une partie de la population, des groupuscules avaient récupéré l'affaire -pensez donc ! Un homme public qui se transforme à la télévision, en direct, victime d'un malaise!- certains de ces extrêmistes avait empoisonné les points d'eau, causant délire et perte de contrôle chez tous, simples humains et change-peaux, à cela près qu'un fauve fou est bien plus dangereux qu'un humain lambda du moins tant que celui-là n'use pas d'une arme à feu ! J'avais comme les autres succombé, mon loup s'était imposé, mais tellement faible et malade qu'il risquait bien plus qu'il ne mettait en danger.
Elizabeth avait pris sur elle, elle ignorait ce que j'étais mais qu'une citadine approche d'une bête malade incongrûment posée dans un parc de centre ville ? Elle m'avait tenu compagnie en loup, puis secouru en humain, s'oubliant elle-même. Je ne peux oublier cette femme-là mais j'étais presque sûr qu'elle m'oublierait comme on oublie un rêve -bon ou mauvais- Elle ne l'a pas fait, et elle est encore présente, discrète mais amicale. J'ai à nouveau l'idée qu'elle a en elle non de quoi devenir un animal, elle a de beaucoup passé l'âge même si chez certains un traumatisme stoppe la première transformation, mais de quoi entendre les âmes.
Pourtant, sa formulation me glace. Un fantôme... Je vois trop de fantômes en ce moment ! Beaucoup trop ! Des légendes disent que lorsqu'un vivant se met à vivre avec des morts, c'est qu'il partira bientôt sur la glace, et je ne suis pas prêt, j'ai tant à faire encore !
- Euh...Je...Je pourrais dire...Un fantôme ? Oui...un fantôme Je lui prends la main dans les miennes, et écarte d'un geste une chevelure rebelle...
- Les fantômes ne sont que des âmes en peine... L'âme que tu cherches est-elle en peine ?
J'attends un moment, très court, avant d'ajouter - Ou son absence cause-t-elle tant de peine à la tienne ? Raconte. Je souris, je n'ai pas répondu mais je n'oublie pas, d'abord elle, je ne prie pas, j'ordonne. Elle est trop triste et pensive, qui est cette âme qu'elle a perdu ? Est-ce une âme errante ? Nomade ? Fuyarde ? Elle a dit - Quelqu'un que j'aime. Et toi, l'aimes tu ? Non je ne réponds pas, parce que je ne sais pas... Mais lui, ou elle ? Et cet amour n'est pas partagé ? Ou bien tu n'as pas dit ? Toi seule sait ?
Je me suis rhabillé, et je la prends par l'épaule, comme je prends la vieille femme qui m'héberge, c'est chez moi un geste naturel, fraternel, quand je ressens du désir, je ne me cache pas, je le dis, mais j'ai peur d'avoir assez peu ressenti de désir pour les femmes... C'est un pied de nez que me fait le Tout de m'avoir octroyé l'une d'elle comme âme sœur. « L'aimes-tu ? » je pourrais m'en tirer en disant : j'aime toutes les créatures de la terre... c'est vrai, et j'aime Mary à ce titre-là, n'ai-je pas tout tenté pour la ramener à la vie, alors qu'elle voulait mourir et que rien ne le justifiait ? Mais puis-je aimer plus … Je serre Elizabeth contre moi sans même m'en rendre compte.
Moi qui vis pour dispenser de l'amour et rien que de l'amour, être amoureux me terrifie.
Suis-je amoureux de Mary ? Ce lien est-il ce type d'amour ou autre chose ? Déjà, suis-je dans l'acceptation du lien ? Ma raison doit dire oui, mais mon âme elle crie toujours « non ! » comme mon corps ! Jamais mon corps ne s'est autant aimé, tel qu'il est, solitaire, natif, mâle, change-peau, que depuis qu'on lui a murmuré qu'il n'est qu'une moitié ! Et pourtant, je revis ces rêves... Ces rêves où je me sentais fusionner pour le repousser avec horreur !
- Et pour te répondre... Est-ce que je l'aime ? Je ne sais pas... Je souffre autant sans elle qu'auprès d'elle, et j'ai le sentiment que c'est identique pour elle... D'un point de vue psychologique, c'est curieux de voir combien le fait d'apprendre que tu n'es qu'un demi toi te fait t'aimer tel que tu es...
Je souris, je me moque de moi, de ce moi qui s'entête à fermer une porte qui n'existe pas ! - Toi, raconte moi, pourquoi être venue ici ? Il est là ? Tout en haut du monde ? Ou bien il est parti ? Loin ? Et tu en meurs ?
Es-tu... malheureuse qu'il soit là ou pas ? Es-tu à te poser des tas de questions sur toi, lui, le pourquoi toi-lui ? Es-tu selon l'heure à refuser d'aimer, et à d'autres à supplier que ça ne cesse jamais ! A le repousser loin loin de toi, pour ensuite supplier d'être près près de lui ? Rêves-tu de lui, des rêves comme tu n'en as jamais fait ?
A toi je ne demanderais pas si pour le sauver de la mort tu es devenu un Valravn... Mais il y a des tas de Valravn dans le monde, et tous ne se présentent pas sous la forme d'un corbeau à derrière de loup...
Je ne le dis pas, mais pour avancer sur une route en plein tempête de neige, parfois, les yeux d'un autre sont utiles ?
Qui sont "Les "dieux" inuits ? Mythologie. :
Agloolik :Bon esprit qui vivait sous la glace et aidait à la chasse et à la pêche. Aipalovik :Dieu maléfique de la mer qui blesserait les plaisanciers en les mordant. Akna :Déesse mère de l'accouchement. Anguta :Rassembleur des morts. Anguta emmène les morts dans le monde souterrain, où ils doivent dormir avec lui pendant un an. Aningan : La lune, frère du soleil que Moon poursuit dans le ciel. Aningan a un grand igloo dans le ciel où il se repose. Irdlirvirissong, son cousin démon, y vit également. La lune est un grand chasseur et son traîneau est toujours rempli de peaux et de viande de phoque. Aukaneck : Dieu qui vivait dans la mer, dont les mouvements ont créé les vagues. Aumanil : Dieu qui vivait sur terre et contrôlait les mouvements des baleines. Ek Chua : Dieu des marchands et des producteurs de cacao. Visage noir avec un nez énorme. Irdlirvirisissong :Le cousin démon de la lune. Parfois, Irdlirvirissong sort dans le ciel pour danser et faire le clown et faire rire les gens. Mais si quelqu'un se trouve à proximité, les gens doivent se retenir ou le clown démon va les sécher et manger leurs intestins. Keelut : Esprit de la Terre maléfique avec l'apparence d'un chien. Sedna : Déesse de la mer et des créatures de la mer. Un géant borgne. Une affreuse vieille sorcière, mais elle était jeune et belle quand son père la jeta à la mer en sacrifice. Un sorcier souhaitant visiter Sedna doit traverser les royaumes de la mort puis traverser un abîme où une roue de glace tourne éternellement et un chaudron de viande de phoque mijote sans fin. Pour revenir, il doit traverser un autre abîme sur un pont aussi étroit qu'un fil de couteau. Soleil :Une belle jeune fille portant une torche qui est poursuivie dans le ciel par son frère Aningan, la lune. La planète Jupiter est la mère du soleil et très dangereuse pour les magiciens. S'ils sont négligents, elle dévorera leur foie. TEKKEITSERTOK ou TEKKEITSERKTOCK :Dieu de la Terre qui était le plus puissant et possédait tous les cerfs, maître de la chasse. Tootega : Divinité de la vieille femme capable de marcher sur l'eau. Torngasak : Le bon esprit, représentant tout ce qui est bon et utile à l'homme dans la nature.
Sachant que le terme « Dieu » est impropre, on pourrait lui substituer "entité" ou "seigneur", ils n'étaient que des êtres supérieurs aux hommes, le sont encore d'ailleurs, certes mais ne bénéficiaient d'aucun culte. Ils étaient juste, comme le reste de la création, partie du Tout qu'est l'univers.
D'autres entités ? Les tuurngait (au singulier : tuurngaq) esprits maléfiques dénués de corps qui se vengent de leur incomplétude sur les humains et doivent être exorcisés. Le chaman (en inuktitut : angakuq, parfois orthographié angakok ; au pluriel angakuit)
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the dream spirits
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Dreamcatcher
Sam 7 Jan - 17:31
Elizabeth Van Sechtelen
J'ai 28 ans et je vis à Helsinki, en Finlande. Dans la vie, je suis comédienne de théâtre et je m'en sors avec un sentiment d'exil. Et puis...Il y a LUI qui m'empêche de me suffire. Je le vis douloureusement.
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Prescience
Valravn et ses mystères. Tout de lui l'avait « émerveillée » : sa différence, son intelligence intellectuelle, émotionnelle, la manière dont il abordait autrui, le monde. Une âme belle et profonde, généreuse, lumineuse. Sincérité et authenticité en une même houle d'amour. Un grand homme, humble, sensible, capable d'abnégation et d'une écoute pure. Une force tranquille évoluant entre de singulières dimensions où il naviguait en roue libre.
« Émerveillée » ne se limitait pas au sens littéral. Difficile à expliquer. Une sorte de...communion ? De complicité muette ? Se palpiter sur la même fréquence alors qu'elle, n'était qu'humaine ? De surcroît, il était chamane, voyageait sur la Terre comme à l'intérieur des êtres. Il possédait un savoir précieux, rare, en usait pour soutenir les âmes errantes ou en souffrance, celles qui aspiraient à cheminer. Le beau brun incarnait en vérité une rencontre au-delà du temps, de la réalité. L'affection qu'elle lui vouait dépassait les montagnes et les nuages, la vie et la mort.
Elle avait choisi de l'aimer d'emblée comme elle savait le faire, quelquefois : sans frontière et sans barrière. L'aimer dans une perpétuité. Elle était comme ça Elizabeth, excessive, idéaliste, exaltée. Dans sa tête, la rousse ne se trouvait jamais seule. Peuplé de rêves et de galaxies bien à elle, son esprit planait loin et haut sans ailes souvent, trop souvent ?
L'art de faire parler les autres...Elle y excellait naturellement depuis toujours, se réservant l'exclusivité de ses magmas intimes. Flammes et glace mêlées dansaient, palpitaient, se consumaient sans témoin. « Et toi l'aimes tu ? » Ç'eut été si facile, rebondir pour se cacher, pour laisser toute la place à l'interlocuteur. Les gens adoraient parler d'eux, voilà bien longtemps qu'elle l'avait constaté et elle en usait, naturellement. L'alchimie fonctionnait toujours excepté avec Valravn. Il occulta sa demande, concentré sur elle. Émotionnée, elle le fut encore davantage lorsqu'il prit sa main, imposant un geste doux.
L'autrefois ténébreux se superpose brutalement : c'est un frère héréditaire, poussiéreux, qui surgit. Il tient un orvet dans sa main. Il ricane, balance l'animal sur la bouille terrifiée de la gamine. Le petit serpent tombe sur les cheveux de feu avant de s'écraser au sol, balayé par l'épouvante d'une fillette harcelée. Les scories remontèrent du fond de la mémoire à toute vitesse puis disparurent tout aussi rapidement.
De sa taille il la dominait, elle, l'observait, le pressentait. Le Sage se tenait là, simplement. Il est le Ciel, la Terre, la Paix, l'Amour, les océans, les forêts, le soleil...L'infiniment grand, l'infiniment petit...Il est l'univers et les astres...Transpercement d'une sensation intense, fulgurante, bouleversante. Il interrogeait mais elle se taisait, la gorge nouée, incapable de répondre, recroquevillée à se retenir de pleurer. Par pitié, non !
Elle s'éloigna un peu pendant qu'il se rhabillait, cherchant ses mots, hésitante à se dire. Nul ne s'était penché ainsi sur son Invisible. Contre un cœur, résisterait-elle ? Une amarre sur laquelle se reposer, un peu? Une mansuétude. Ce Soi qui aurait pu être ce frangin qui ne l'était pas dans le présent. Pourtant, dans ses contes d'abysses, il l'est.
"Mon frère ! Tu ne vois pas comme je t'aime ! Tu ne sais pas et cela me comble d'une perfection. Ô Songe, comme je te chéris ! Emporte moi ! Absente-moi ! "
Elle se tut, encore. Ferma les yeux brièvement lorsqu'il enserra son épaule. Mains dans les poches, elle se sentit mal, décalée, tiraillée. « Je te rêve mon Val et je passe mon bras autour de ta taille et nous devisons un pas après l'autre sur le sentier...Un battement après l'autre sur la rive...La chaleur de nos sang sur le fleuve... »
Aux diables et aux anges, un long soupir. Si long.
-Je ne sais pas si elle est en peine, peut-être...Elle a décidé de partir et je suis restée sur le bord sans aucun signe, sans explication dans un désert sans fond. Plus de son plus d'image du jour au lendemain. Démunie, dévastée...On s'est dit avec nos âmes, presque sans parler, juste des regards, des myriades de ressentis, une foule d'intuitions, une connexion, pour la première fois je ne me percevais plus en exil ici bas. C'était très étrange, sublime, incroyable...Goûter à l'orgasme de l'absolu, de l'éternité, de l'infini, l'un après l'autre, tout à la fois tu comprends ? Et puis plus rien, la descente aux enfers, les jours qui se succèdent plats et creux, les nuits âcres emplies du néant. J'y ai cru mais je me suis trompée...Et je n'y arrive pas, je n'y arrive plus. Ce monde n'est pas le mien, ce n'est pas le mien et je suis fatiguée de le vivre...fatiguée.
Elle le revoit l'aigle, magnifique, il vole... Son sourire... Ses iris scintillants... Sa présence... Son aura... Sa liberté...Ce fol espoir... Hallucination ! Tromperie !
« Je souffre autant sans elle qu'auprès d'elle... ». Elle entend Elizabeth, l'entoura enfin contre elle: le comprendre en silence, l'accompagner dans sa douleur.
-C'est plutôt une bonne chose, s'aimer tel que l'on est, non? Savoure.
Tout en haut ? L'idée la fit sourire. C'était joli à imaginer.
-Oui, si haut qu'il en est inaccessible. L'impossible peut être étourdissant...prodigieux pourtant. Ce que nous traversons est assez semblable finalement, tu ne trouves pas ? On "s'endolorise" à cause ou grâce à un autre. Le creuset des meurtrissures...Le labour des amours ou d'un amour. Risquer d'exister avant de disparaître. Le temps d'un baiser, d'un Souffle. Il est partout et ce qu'il est m'a faite tomber et je n'ai pas envie de me relever. Je veux m'y vautrer jusqu'à ma fin, tu comprends ? Passer ce qui me reste avec Lui pour ne pas le perdre. Continuer de le boire pour m'enivrer de Lui. Me goinfrer de mes rêves, me laisser hanter par son souvenir pour ne plus être seule dans mes cauchemars, pleurer pour voir flou, pour me baigner dedans, m'y noyer, devenir sourde et aveugle pour qu'on "s'existe" rien que tous les deux...Et il est trop tard et c'est fini. Mais il y a toi, toi qui t'es mis à mes côtés comme un câlin de soleil, un câlin d'âme.
Un autre sourire. Elle devait le saouler, tant pis ! Ils s'étaient rencontrés par hasard alors ça n'avait aucune importance, ils se quitteront de même.
-Pourquoi être venue ici ? Je pourrais te répondre pour oublier, pour cautériser ce qui ne peut l'être mais en fin de compte, regarde ! C'est pour te revoir, pour ne pas tout comprendre de toi, pour respecter ton mystère, pour te dire que j'ai énormément d'affection pour toi, que je ne t'oublie pas, que je ne t'oublierai jamais quoi tu fasses, quoi qu'il arrive. Pour te dire que tu peux compter sur moi, que je t'offre toute mon amitié parce que je n'ai rien d'autre, et que...
Le flot de larmes l'empêchèrent de parler et puis elle se reprit.
-Et toi, pourquoi es-tu ici ?
Elle s'arrêta de marcher, ébouriffant sa longue tignasse la mine espiègle tout à coup.
-Pour ça ?
Avec vivacité elle se baissa, ramassa de la neige qu'elle mit en boule et lui lança en se sauvant. Le faire rire pour un rien, pour tout. Rire du noir pour le rendre blanc, rire pour lui, pour elle, moi, toi, nous, eux, personne! Rire à en pleurer, à s'écrouler, à se renverser. Et puis recommencer. Recommencer...
Doom
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Val
Mer 25 Jan - 5:50
Amka Wraith, dit « Valravn ou Crow »
J'ai 33 ans et je vis pour le moment à Helsinki, Finlande. Dans la vie, je suis .. . que dire ? J'ai fait à peu près tous les métiers qui ne demandent que de la bonne volonté et du muscle, pas que je sois idiot, mais je n'ai pas en tête de « faire carrière » dans aucun. En fait, je suis chamane en quête du Savoir qui fera de moi un sage porteur de sagesse auprès de tous. Je suis célibataire, mon rôle ici bas n'est pas de procréer, mais de transmettre autrement l'humanité et la paix. Je dois être libre, attaché à tous et non à l'un(e), pour aller au bout de ma quête,.
Sur mes papiers, il est écrit Amka Wraith... Avant ce que je continue à appeler la colonisation avec une rancoeur qui m'honore peu, nous nous appelions Uyarak, Je suis Amka Uyarak, et répond aux surnoms de Valravn que j'utilise souvent comme prénom, et de Crow...
A quatorze ans, j'ai accueilli lors d'un rituel initiatique, l'esprit du loup. A seize, le Corbeau m'a été donné, le « Valravn » que certains disent "Crow", celui qui accompagne les âmes aux mortes de l'Autre côté, au delà des brumes sur la glace...
Depuis, je suis fidèle à ma double mission, aider de mon mieux les vivants et les morts... Et à ma double nature, homme, et loup... J'ai longtemps souhaité appeler l'oiseau, voler dans les airs, mais aux dires des Anciens, un seul esprit de bête entre en toi, et le loup m'a choisi. Qui sait ? Les anciens voient et savent, mais pas tout parfois ?
Cela m'a été donné très récemment, à la suite d'une aventure dont mon âme est encore meurtrie... Si ma grand-mère a parlé de « Valravn » ce n'est pas parce qu'elle peinait de trouver un mot dans notre langue pour définir ce que j'étais... Ma première expérience de vol l'a été grâce à une créature mythique, loup hybridé de corbeau, le fameux mythe nordique ? Je suis la preuve que ma nature est bien liée à la magie et non comme certains l'ont avancé dans le monde occidental à des manipulations génétiques...
Mais si le Valravn s'est révélé, c'est surtout parce qu'il m'a fallu ramener d'entre les morts l'incarnation d'une autre légende : la femme qui serait mon âme sœur ! J'avoue que ni l'un ni l'autre n'étions prêts à cette révélation. J'ai joué mon rôle, puis, remis de nos blessures mutuelles, nous n'avons eu de cesse de nous fuir. Mais on ne quitte pas son double, les récits, qu'ils soient grecs ou d'autres origines disent bien qu'elle est la partie de moi qui à l'origine du monde a été arrachée à mon être, et que je suis -moi- celui qui la complète ! Refuser est notre droit, mais la douleur du rejet ne nous quitte pas, c'est une amputation, comme le serait la perte de ma partie animale...
Oh... En passant... J'ai un passeport américain, mais je suis inuit, quand je ne parle pas le Yupik sibérien, assez peu usité dans le reste du monde, j'ai une préférence pour le Russe, appris avec les marins sur les bateaux de pêche puis les cargos où j'ai commencé ma carrière professionnelle. Pourquoi ? Parce que disons que les USA et moi sommes un peu en froid, c'est une longue histoire, depuis la mort de mon père ! Mais bien sûr, je peux vous répondre en Anglais, et même en Français, une autre histoire... Un jour, je conterais peut-être tout cela.
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Elizabeth & Valravn (Amka)
Février 2022
Je l'écoute. Elle est tout à coup un torrent de paroles, les mots coulent, fougueux, perdus, désordonnés et pourtant tous décrivent la même chose... La solitude d'une âme qui n'aurait pas voulu être seule, la peine d'un cœur blessé, et d'une autre cela me touche bien plus que de moi-même... Pourtant, ce qu'elle décrit, je pourrais presque le dire, presque... Parce qu'elle a choisi d'aimer, moi non.Et puis j'analyse, en fait, ne décrit-elle pas le contraire de ce que je dis ? Le contraire, mais semblable ?
« On s'est dit avec nos âmes, presque sans parler, juste des regards, des myriades de ressentis, une foule d'intuitions, une connexion, pour la première fois je ne me percevais plus en exil ici bas. C'était très étrange, sublime, incroyable...Goûter à l'orgasme de l'absolu, de l'éternité, de l'infini, l'un après l'autre, tout à la fois tu comprends ? »
Je comprends ? Non, je ne comprends pas, je ressens... Je sens me parcourir une vague de connivence, de similitude, de complétude, d'espoir... Je sens l'amour éperdu me bouleverser les sens, le désir, la complicité, la certitude que rien ne pourra plus nous séparer, et puis, le rejet, la peur, la fuite ! Dans ce qu'elle dit, je trouve ce que j'ai ressenti, ce que j'ai combattu...
« Et puis plus rien, la descente aux enfers, les jours qui se succèdent plats et creux, les nuits âcres emplies du néant. J'y ai cru mais je me suis trompée...Et je n'y arrive pas, je n'y arrive plus. Ce monde n'est pas le mien, ce n'est pas le mien et je suis fatiguée de le vivre...fatiguée »
Je prends sa main, et la tiens, serrée entre les miennes...
« Ce monde est tien, fatiguée tu peux l'être, mais le Tout seul décide de ton heure... Elizabeth... »
J'essaie de raisonner, de me reprendre, mais ce qu'elle a dit va bien au delà de ce que je peux expliquer, si je le pouvais je ne serais pas là, à attendre d'une autre plus âgée et plus expérimentée qu'elle m'aide à faire le jour en moi...
A-t-elle rencontré son « âme soeur » elle-aussi ? Et l'homme, ce il a-t-il pris peur en percevant l'ampleur de l'attachement qui se dessinait, avant qu'elle le réalise, à moins qu'elle n'ait su et accepté ? Si Cray avait été mon âme sœur, ne l'aurais-je pas mieux accepté que cette Mary dont le corps -si elle n'était ce qu'elle est- ne m'aurait jamais attiré ?
« Je ne peux t'apporter de réponse, je n'en ai pas moi-même Elizabeth... Tu vois, il m'arrive de sécher sur un sujet...»
J'essaie de ramener son âme en déroute, Anguta Seigneur du monde de l'au-delà, par pitié, ne m'obliges pas à revenir te supplier de rendre une âme à ce monde ! Je sens en moi une osmose s'opérer, loin, à distance, je sais que Mary est félin ! Je sais qu'elle a opté pour sa forme animale, l'a-t-elle fait parce qu'ainsi elle n'a plus le manque « mental » mais uniquement cette sensation d'avoir un flanc à vif ! J'ai dit à Elizabeth que je ne me suis jamais autant aimé que depuis que je sais n'être qu'une moitié d'un tout... C'est faux, j'en ai là la certitude. Où est-elle ? Que fait-elle?je n'ai pas eu le sentiment qu'elle chassait pour manger ? Y recourt-elle parce qu'elle souffre moins ?
« -C'est plutôt une bonne chose, s'aimer tel que l'on est, non? Savoure.» « Je n'en suis pas sûr... »
S'aimer « soi » c'est se dissocier du Tout... C'est accorder à sa représentation ponctuelle plus d'importance qu'à ce que tu as été hier ou ce que tu seras demain ?
« Tout ce qui arrive participe du Tout Eli, simplement parfois il nous faut du temps pour comprendre... S'il t'est destiné, tu le retrouveras, à l'échelle de l'univers, qu'est-ce que quelques mois ? »
« Risquer d'exister avant de disparaître. Le temps d'un baiser, d'un Souffle... Il est partout et ce qu'il est m'a faite tomber et je n'ai pas envie de me relever. Je veux m'y vautrer jusqu'à ma fin, tu comprends ? »
Oui, ça je comprends. Et je sais, je sais que si il est sien alors, ils convergeront, comme deux navires qui rentrent au port après s'être perdus de vue.
« Tu sais... tous ne voient pas arriver une éternité d'amour sans angoisse ? S'imaginer lié à tout jamais, pour une existence entière à un autre ou une autre ? Ça peut terroriser ? Et pas uniquement par égoïsme ? »
Accepter le lien, c'est accepter de souffrir doublement, c'est avoir peur pour l'autre, c'est bien souvent perdre le recul nécessaire à la perception du monde alentour ? Pour moi, c'est ce qui m'a fait rejeter Mary, je ne lui étais pas destiné, j'étais destiné à tous, tous les autres, tous ces gens pas encore rencontrés ! Mais lui être lié m'empêche-t-il d'aller ?
« Et il est trop tard et c'est fini. Mais il y a toi, toi qui t'es mis à mes côtés comme un câlin de soleil, un câlin d'âme. »
« Il n'est pas trop tard, il n'est jamais trop tard... Si tu le sens à ce point, dans tes rêves, dans ton cœur, si tu as le sentiment qu'il est tien, alors, espère. »
Je respire un grand coup. A seize ans, ma grand-mère m'a donné le nom de Valravn, je ne comprenais pas pourquoi. Je sais désormais que je dois ramener d'entre les morts ceux qui désespèrent de trouver leur voie dans leur présent ? Je n'ai pas vocation à parcourir le monde d'en bas, Elizabeth, par pitié aie confiance !
« Fort peu d'êtres vivants rencontrent leur âme sœur Elizabeth, je crois que tu as eu ce bonheur, le temps du Tout peut incommoder l'homme, nous ne sommes que bien peu de chose face à l'éternité Mais sais-tu ? Si tu peux le rejoindre en rêve, alors fais-le, le monde des rêves n'est pas moins réel que celui-ci....»
Puis-je dire le contraire, moi, qui rejoins en rêves celle que j'ai fuie et qui m'a fui dans la réalité ? La seule chose que je sais, c'est que si chacun -nous humains- savait tout, plus personne ne chercherait... Et que sans cette volonté de savoir, tous se refermeraient, comme des fleurs dont les boutons n'éclosent jamais, figés dans l'éternité par le gel, sublimes, mais morts. L'ignorance est un moteur, les ignorants veulent la combler, du moins... Peut-être devrais-je réfléchir plus, sur moi, mon approche des autres, mes certitudes, mes incohérences... Peut-être l'âme sœur arrive-t-elle à temps pour que tu ne sois plus ancrés dans le présent, mais projeté dans l'innommable ?
« Je ne sais qu'une chose Elizabeth, c'est que le désespoir est un tuurngaq tenace, ne l'écoute pas, peut-être suis-je là pour toi comme tu l'es pour moi ? Pour que nous regardions la lumière et non l'ombre... »
Qui sont "Les "dieux" inuits ? Mythologie. :
Agloolik :Bon esprit qui vivait sous la glace et aidait à la chasse et à la pêche. Aipalovik :Dieu maléfique de la mer qui blesserait les plaisanciers en les mordant. Akna :Déesse mère de l'accouchement. Anguta :Rassembleur des morts. Anguta emmène les morts dans le monde souterrain, où ils doivent dormir avec lui pendant un an. Aningan : La lune, frère du soleil que Moon poursuit dans le ciel. Aningan a un grand igloo dans le ciel où il se repose. Irdlirvirissong, son cousin démon, y vit également. La lune est un grand chasseur et son traîneau est toujours rempli de peaux et de viande de phoque. Aukaneck : Dieu qui vivait dans la mer, dont les mouvements ont créé les vagues. Aumanil : Dieu qui vivait sur terre et contrôlait les mouvements des baleines. Ek Chua : Dieu des marchands et des producteurs de cacao. Visage noir avec un nez énorme. Irdlirvirisissong :Le cousin démon de la lune. Parfois, Irdlirvirissong sort dans le ciel pour danser et faire le clown et faire rire les gens. Mais si quelqu'un se trouve à proximité, les gens doivent se retenir ou le clown démon va les sécher et manger leurs intestins. Keelut : Esprit de la Terre maléfique avec l'apparence d'un chien. Sedna : Déesse de la mer et des créatures de la mer. Un géant borgne. Une affreuse vieille sorcière, mais elle était jeune et belle quand son père la jeta à la mer en sacrifice. Un sorcier souhaitant visiter Sedna doit traverser les royaumes de la mort puis traverser un abîme où une roue de glace tourne éternellement et un chaudron de viande de phoque mijote sans fin. Pour revenir, il doit traverser un autre abîme sur un pont aussi étroit qu'un fil de couteau. Soleil :Une belle jeune fille portant une torche qui est poursuivie dans le ciel par son frère Aningan, la lune. La planète Jupiter est la mère du soleil et très dangereuse pour les magiciens. S'ils sont négligents, elle dévorera leur foie. TEKKEITSERTOK ou TEKKEITSERKTOCK :Dieu de la Terre qui était le plus puissant et possédait tous les cerfs, maître de la chasse. Tootega : Divinité de la vieille femme capable de marcher sur l'eau. Torngasak : Le bon esprit, représentant tout ce qui est bon et utile à l'homme dans la nature.
Sachant que le terme « Dieu » est impropre, on pourrait lui substituer "entité" ou "seigneur", ils n'étaient que des êtres supérieurs aux hommes, le sont encore d'ailleurs, certes mais ne bénéficiaient d'aucun culte. Ils étaient juste, comme le reste de la création, partie du Tout qu'est l'univers.
D'autres entités ? Les tuurngait (au singulier : tuurngaq) esprits maléfiques dénués de corps qui se vengent de leur incomplétude sur les humains et doivent être exorcisés. Le chaman (en inuktitut : angakuq, parfois orthographié angakok ; au pluriel angakuit)
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the dream spirits
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Dreamcatcher
Mer 8 Mar - 20:56
Elizabeth Van Sechtelen
J'ai 28 ans et je vis à Helsinki, en Finlande. Dans la vie, je suis comédienne de théâtre et je m'en sors avec un sentiment d'exil. Et puis...Il y a LUI qui m'empêche de me suffire. Je le vis douloureusement.
avatar :Daria Sidorchuk copyright:️ Azu
Bloom
...le Tout seul décide de ton heure...Elizabeth...
Non ! Ne plus accepter cette suprématie dont on lui a rabâché les oreilles durant des années ! " C'est la volonté de Dieu...Dieu y pourvoira...Il est seul juge et Maître..."Le Tout ou Dieu c'était la même chose, non ? Elle ferma les yeux un bref instant, repoussa l'idée et le mouvement d'un passé qu'elle avait abandonné pour se sauver.
-Ne me dis pas ça, je t'en supplie. Ça me rappelle des mauvais souvenirs et je...je ne parle pas de la mort, je n'ai pas envie de mourir. C'est au-delà de ça, je n'en ai jamais parlé à quiconque tu sais, je n'ai pas les mots, tant pis. C'est juste que je me sens dans...un intervalle, un entre deux, tu comprends ? Et je...
D'un geste désinvolte, elle chassa un insecte qui n'existait pas. Qu'est-ce que ça pouvait bien faire ses états d'âme ?! Ob s'en était allé et la béance de son absence pesait lourdement sur sa sensibilité, ses émotions...exacerbant ce qui l'était déjà !
-Je ne te demande pas de réponse mon Val et c'est bien de sécher, ça empêche les chevilles de gonfler, répondit-elle amusée.
Le Tout. C'était facile pour le natif qui y croyait dur comme fer, le vivait, le ressentait, le pressentait, l'incarnait. Sans doute « l'aimait il » d'un sentiment que seuls les chamanes pouvaient nourrir en leur sein ? Mais elle, humaine sans pouvoir ni savoir, de quelle manière embrasser ce Tout et en être comblée ?
-Ce monde m'accueille comme le ferait un hôte pour son invitée mais...non, ce n'est pas le mien, ajouta-t-elle en murmure. En tous cas, ce n'est pas ce que je ressens et si je me trompe, cela n'a aucune importance car j'aime l'idée de ne pas être d'ici, tu comprends ? Ça me permet entre autres de voyager sans cesse à ma manière et d'avoir un certain détachement...
Difficile à exprimer, délicat à partager. Tout n'était pas bon à dire.
-C'est plutôt rassurant que tu ne saches pas tout ! Dit-elle en riant légèrement. Mais je suis étonnée que tu n'en sois pas sûr. En général, les religions, les croyances considèrent l'enveloppe corporelle comme un réceptacle plus ou moins sacré. Ainsi, tous les spectres possibles et imaginables de caractères, de ressentis etc qui la traversent et la font vivre pour chaque humain procèdent de cet amour universel, tu ne penses pas? Je suis ce que je suis parce que cela m'a été donné donc, si je m'aime, j'aime aussi le créateur de mon être ? Peu importe que ce grand manitou soit Un ou un Tout. Si tu aimes cet arbre, tu aimes le Tout. Si tu t'aimes toi-même, alors tu aimes aussi le Tout. Enfin, je dis ça, je ne dis rien car je ne sais pas et si s'aimer en « équilibre » n'est pas aussi bon que je l' estimais alors...
Haussant les épaules, elle se sentit dépassée par la foi de Valvran puis sourit.
-À l'échelle de l'univers...? Montre moi le chemin de ce cosmos et je grimperai les échelons ! Mais non en fait, car je n'ai pas ton...ta... sagesse mon ami. Ma mesure est bien plus étroite tu sais : les minutes sont des heures, les heures des jours et les nuits une éternité. Vivre ancrée dans le présent, décharnée de sa présence c'est...Hésitante, reprit : une cruauté, oui...c'est cela, une cruauté avec laquelle je marchande. Parfois, je suis en colère, je deviens un dragon !
Rieuse malgré la souffrance qui la secouait, touchée par son geste, elle serra sa main plus la lâcha. Il y avait tant et tant de choses qui crépitaient partout à l'intérieur !
-Mais l'éternité est une passion ! Une fascination ! Je cherche à en avoir conscience parfois tu comprends ? S'arrêter, se rendre sourde aux bruits du monde, devenir aveugle à tout ce qui t'entoure et plonger dedans, si peu, si peu! Mais l'imaginer malgré mes limites, tenter de l'approcher...L'éternité...L'éternité Val...
"Si tu peux le rejoindre en rêve, alors fais-le, le monde des rêves n'est pas moins réel que celui-ci...."
-Ne me tente pas ! Si tu savais...
Les images défilèrent soudainement dans sa tête et avec elles, les auras sublimes de l'Amour la noyèrent toute entière dans un frisson secret. La poussière de fées, les elfes, la rose, les coups étouffés des sabots dans la neige, leurs joues rosies par le froid, la patin à glace...le baiser ineffable, son sourire, son regard, le spectacle mémorable...
Vertige et nausées
-Tu as sans doute raison, alors regardons vers la lumière et dis moi ce que je peux faire pour toi.
De nouveau, elle sourit mais cette fois-ci pour elle même, passant une seconde fois son bras autour du sien. Ils marchaient au creux de l'éblouissement d'un silence de paix, de connivence, d'affection vraie et libre. Elle, s'appuyait sur sa force tranquille, sa solidité. Nul jugement, nulle pollution d'aucune sorte ne s’immisçaient entre eux. Elle aimait Valravn comme un frère qu'elle n'aurait jamais, se sentait bien avec lui.
Un moment d'absolu. Alors, Elizabeth durant quelques secondes, fut heureuse.
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Soupir d'âmes (Amka "Valravn" Wraith ft Elizabeth van Sechtelen)