Le Temps d'un RP
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LE TEMPS D'UN RP

Une souris et des hommes. [ft. Nemo] [+18]

Nemo
Messages : 564
Date d'inscription : 10/02/2022
Région : Celle de la fondue
Crédits : Re°

Univers fétiche : Réel - fantastique - futuriste
Préférence de jeu : Les deux
NEMO
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Nemo
Lun 9 Déc - 19:07
Rowan Myers
33 ans
Main armée du gang des Black Mamba
Memphis, USA
Fiancé contre son gré

Jamais je n’aurais pensé pouvoir sourire à nouveau un jour, et pourtant… Mes lèvres s’étirent encore une fois en voyant la jeune femme qui me répond en lançant un baiser dans les airs. Ce genre de gestes sont dangereux, ils sont trop explicites pour être discrets. Si Elena le remarque, je ne donne pas cher de ma peau, et pourtant je m’en contre-fou. Sur ce balcon, je suis sur un nuage. Dès que j’en sors, il fait froid et pluvieux et l’envie d’en finir avec la vie me rattrape bien vite. Je ne sais pas si je préfère cette situation à l’ancienne, j’ai l’impression de vivre deux vies, d’être deux personnes complètement différentes. Certains me diraient que c’est peut-être le début d’une longue guérison, mais mon espoir est encore trop fin, je n’y crois pas. Ce n’est que le calme avant la tempête. Mais je compte bien en profiter.
 
Son visage est plus rouge que jamais lorsqu’elle me montre son dernier message. Mon sourire ne quitte pas mes lèvres alors que je la trouve absolument adorable. Ses parents seront présents ? Voilà qui me retiendra d’aller la voir dans ce cas. Ce n’est pas plus mal. Je lui fais un signe de main et l’observe rentrer chez elle. Je continue de la regarder vivre chez elle par les fenêtres de son salon. C’que j’aimerais être sur son canapé ou… dans ses bras. Je soupire, sentant une étrange sensation dans mon ventre que je refoule sans attendre. Je sais qu’il faudra bien que je vienne à réfléchir à tout ça, mais pas maintenant. Plus tard.
Je finis par descendre de mon petit nuage doux et chaud et rejoins celle avec qui je suis condamné à passer le restant de mes jours.
 
- Oh ? Que me vaut ce sourire ? Demande Elena, tout-à-fait surprise.
 
Mes traits de mec au moral à six pieds sous terre reviennent à la seconde où j’entends sa voix trop aigue pour mon bien. Je ne réponds rien et m’affale dans mon fauteuil sans lui jeter le moindre regard.
 
*
 
Je me réveille avec une courbature atroce au niveau de mon omoplate. Mon canapé n’est pas si agréable et je regrette le confort de mon matelas. Pourtant, je ne peux décemment pas obliger cette pauvre Elena à dormir sur le canapé…
J’entends des bruits de vaisselle et un doux fumet de café arrive à mes narines.
 
- Enfin réveillé ? Tu es au courant que tu as dormi au moins onze heures ?
 
- J’ai du sommeil à rattraper, dis-je en marmonnant dans ma barbe.
 
Elle m’apporte un mug chaud et s’assoit près de moi, avec le sien entre ses paumes. Je fais des mouvements avec mon épaules en grimaçant, sentant l’une des plaies se tendre sous les gestes.
 
- C’est dommage que tu refuses que je pose la main sur toi, je fais de très bon massage, dit-elle en haussant les épaules, de son air toujours hautain.
 
Je ne dirais pas non à un massage à cet endroit, c’est certain. Mais je ne pense pas que son contact ne me fasse du bien, au contraire. J’aurais plus envie de vomir qu’autre chose. Non, je demanderai à Dol tout à l’heure. Je lui réponds par un hochement de tête négatif, comme un enfant, en trempant mes lèvres dans la boisson chaude. Elle soupire.
 
- Je n’en suis pas étonnée… Par contre si je peux me permettre, tu devrais dormir dans ton lit. Ce n’est pas parce que je… Elle déglutit sans me regarder. …te dégoute que tu dois te plier en quatre comme ça. Nous pouvons dormir dans le même lit sans nous toucher. Et rassure-toi, je n’ai pas envie que tu poses tes sales pattes sur moi non plus.
 
- Tu me dégoûtes pas.
 
Son mal-être me donne le vertige et me met mal à l’aise. C’est comme si la vision de la princesse de cire intouchable s’étiolait peu à peu pour découvrir une jeune femme tout aussi humaine que moi.
 
Le reste de la matinée se déroule de façon très banale. Elena semble de moins en moins aigrie à mon égard mais je n’ai absolument pas envie de prendre le temps de la connaître. Je sais que je passe pour le plus grand connard de cette ville mais encore une fois, je m’en fou. Plus rien ne semble avoir d’effet sur moi.
Je la laisse vaquer à ses occupations l’après-midi –à notre plus grand bonheur à tous les deux- et sort de l’appartement pour atteindre quelques étages supérieurs. Je toque et entre après avoir attendu la réponse. Mon oncle me lance un sourire, semblant absolument ravi de me voir. Il me fait entrer et me propose un verre de Whisky que je refuse poliment. Dans son dos, affalé dans un fauteuil, trône son fils, l’être le plus ignoble de cette famille après son père. Avant, j’aurais voulu les étrangler de mes propres mains. Maintenant, ils pourraient crever d’un empoisonnement que je n’en aurais rien à cirer.
 
- Mon cher cousin qui refuse de l’alcool ? Ce qu’on dit est vrai alors, t’es vraiment au bout du rouleau.
 
Je le regarde d’un air complètement vidé d’émotion. Sa pique me transperce sans me toucher, ce ne sont que des mots parmi tant d’autres.
Désarçonné, Ozzy déplace une chaise et m’invite à y prendre place. J’attends sans bruit qu’ils se décident à en venir à la raison de ma présence ici. Voyant mon état d’esprit, ils ne tardent pas.
 
- Comment te dire ça… Ça fait maintenant quoi… un mois que tu es en rétablissement ? Tu as l’air d’aller bien mieux, physiquement. La guerre des gangs est plus forte que jamais ces temps-ci, surtout depuis l’alliance des Styx et des Dead Queens. Ils ne t’ont pas attendu pour attaquer à nouveau dans la ville. Et même s’ils reculent encore devant l’idée de nous attaquer ici de front, ça finira par arriver. Je ne peux plus me permettre de me passer d’un atout comme toi. Il faut que tu reviennes dans l’équipe Ghost.
 
J’aperçois du coin de l’œil John lever les yeux au ciel.
 
- Je refuse, dis-je sans ciller devant les yeux ébahis de mon oncle et mon cousin.
 
- Parce que tu crois que c’était une question ? Père aurait pu te virer bien avant tout ce bordel avec tes états d’âmes et pourtant t’es toujours là. Tu devrais le remercier au lieu de batifoler avec ta princesse !
 
- Je refuse, répété-je en appuyant mes mots davantage, sans répondre aux menaces cachées de John. Je ne suis pas dans mon état normal, me remettre dans la machine serait beaucoup trop dangereux. J’ai perdu toute envie de me battre et je ne pense pas que ce soit une bonne idée de me mettre une arme dans les mains pour le moment.
 
- Et voilà, des états d’âmes encore ! Bouhouh je suis un grand gaillard qui va mal, je suis déprimé, j’ai envie de mourir, dit-il en prenant une voix niaise. Eh bien fout-toi une balle dans le crâne, ça nous fera des vac-
 
- John ! Dégage de là.
 
Il se passe alors la pire chose que je pouvais imaginer à cet instant : je baisse la tête, regardant mes mains, honteux. Une seule pensée me vient à l’esprit « oui, il a raison, je devrais accepter dans ce cas ». Mon cousin remarque ma faiblesse et j’entends son sourire dans ses mots alors qu’il passe derrière moi.
 
- Au fait, j’ai vu ta charmante voisine tout à l’heure, elle parlait encore avec ce même flic. J’ai comme l’impression qu’ils se voient beaucoup en ce moment. Mais ne t’en fais pas, je prendrai soin d’elle, elle m’apprécie déjà beaucoup !
 
Je me retourne vivement, les yeux cette fois étincelant d’éclairs. Mais il est déjà parti, la porte se referment dans son dos.
 
- Ne le laisse pas t’engluer l’esprit, il a toujours été comme ça.
 
- Il a appris du meilleur, dis-je, cinglant.
 
- Reprenons notre conversation si tu veux bien, assène-t-il dans un soupçon de colère. Je comprends ton avis sur la question et je ne peux qu’admirer ta connaissance de toi-même. Ce serait stupide de te forcer de revenir après ce que tu m’as dit. J’espère simplement que ça ne durera pas trop dans le temps. Les Mambas ont besoin de toi.
 
Je hoche la tête et me lève vers la sortie, pour m’évader de cette pièce qui pue la mort et le foutage de gueule. Je me sens étouffer, geler sur place. Mais il me retient encore de sa main immonde.
 
- Comment ça se passe avec Elena ?
 
- À merveille, dis-je d’un ton cassant en me libérant brutalement de son emprise.
 
*
 
Je passe le restant de la journée sur mon balcon, en ayant envie d’une seule chose : la voir. Elle est devenue ma nouvelle addiction, ma drogue. Je ne le dirais jamais à haute voix car j’ai même honte de le penser mais elle est ma seule raison d’être en ce moment, je me lève le matin en pensant que je la verrais sur son balcon le soir. C’est elle qui me pousse à ne pas monter sur la rambarde de ce balcon et de me laisser tomber au sol. C’est elle qui me fait avancer, millimètre par millimètre. Pas Max, pas Dol, même pas Léo.
Juste elle, ma Rose.
 
*
 
- J’ai envie que l’on sorte tous les deux aujourd’hui.
 
Mon crâne s’explose contre le dossier du canapé que je ne quitte que très rarement. Finalement, j’ai été vaincu par mon mal de dos et ai fini par accepter de dormir dans mon lit, avec Elena. J’ai passé la nuit si proche du bord que je me suis réveillé en tombant par terre. Je ferai un mur d’oreillers ce soir. Elle semble être un peu vexée à ce propos. Je ne pense pas qu’un homme ai déjà refusé de la toucher à ce point. Mais ça devrait la rassurer, avec un déchet comme moi.
Alors cette phrase qui sonne beaucoup trop « couple marié » lancée à la volée, me hérisse le poil.
 
- Quoi, ça fait longtemps ! Les gens vont se demander ce que nous fabriquons. Et puis je m’ennuie dans cette ville. Nous pourrions aller voir ta sœur, dans son restaurant ? Le… Mood…
 
- Moody Snake.
 
- C’est cela, dit-elle en grimaçant. Apparemment, le nom du bar Myers manquait cruellement de finesse selon elle.
 
- Très bien… J’te préviens, c’est pas du gastronomique. Ta bouffe est bien meilleure. J’espère que tu ne diras pas non à un burger.
 
- Un… burger ? Est-ce un restaurant où l’on mange de la nourriture de ville, demande-t-elle, presque outrée.
 
- On peut dire ça comme ça. Ça leur arrive de ne pas mettre les couverts, on mange avec les doigts.
 
Je ne peux m’empêcher de rire devant son air atterré et me dis que ce n’est peut-être pas une si mauvaise chose de la faire sortir de ses pensées de princesse de palace. J’ai bien envie de la voir se goinfrer de frittes au ketchup et s’en mettre plein la bouche.
 
*

Dol avait vraiment envie de rencontrer les parents de Rose et, depuis que cette dernière lui avait confirmé leur venue le midi même, elle s’était empressé de trouver une solution pour palier au problème que Vincent lui répétait depuis la veille : qui allait la remplacer en salle ? Et il avait bien raison, ni lui ni elle ne pouvait s’en charger, surtout pas un midi. Elle n’avait alors pas hésité avant d’appeler à la rescousse quelqu’un de sa famille.

- Salut John !
Salut.
- Dis voir, j’ai besoin de toi tout à l’heure, ce midi pour être exacte.
Ah bon ? Il semblait heureux d’être demandé.
- J’ai autorisé Rose à passer de l’autre côté du comptoir, et je t’avoue que je vais être en manque de bras. Tu serais disponible pour aider ta cousine préférée ?

John n’avait jamais vraiment apprécié ses cousins -et c’était réciproque- mais quelque chose en Dol lui donnait des frissons et ce, depuis tout petit. Il avait beaucoup plus de mal à autant la rembarrer qu’il le faisait avec Rowan.

Tu m’prends pour un serveur à la con ? Et tes empotés de frangins, ils peuvent pas ?
- Max boite encore et il est occupé. Et je ne pense pas que Rowan soit la meilleure personne pour faire ça…
Bordel t’es chiante… Et Rose elle est où ?
- Je te l’ai dit, elle sera cliente ce midi. Avec ses parents.
Ses parents… Intéressant… Bon ok, ça marche. Mais tu me le revaudras.

Dol raccrocha en souriant.

*

Finalement, nous décidons d’aller au Moody déjeuner le midi même, malgré tout ce que j’avais pu lui dire concernant l’établissement. C’est qu’elle souhaitait vraiment sortir ! Pour autant, y aller un midi était beaucoup plus sécurisant qu’y aller en soirée. Les mecs violents ne sortent pas au bar le midi.

Elena marche à mes côtés en me tenant le bras, seul contact que j’ai fini par accepter, étant donné les immenses talons qu’elle porte aux pieds. Je n’ai pas forcément envie de la voir se casser la gueule devant moi. Même si l’image serait iconique…
Une fois arrivés devant la baie vitrée du Moody, je fais un signe à ma sœur que j’aperçois au comptoir, qui semble tout-à-fait enchantée de me voir. J’entre et me fige sur le palier, Elena se prend mon dos et grogne de mécontentement. Mes yeux sont fixés sur une table, occupée par Rose et un couple plus âgé -ses parents sans doute. Je m’apprête à dire à Elena que c’est une mauvaise idée et que l’on devrait s’en aller, mais celle-ci est déjà assise sur deux tables devant celle de Rose. Elle est dos à elle, ce qui veut évidemment dire que je m’assois face à elle. J’ai envie de crever.
Je n’ai qu’une seule envie : aller la voir et la prendre dans mes bras. Et pourtant je vais devoir m’empêcher de trop la regarder pour ne pas éveiller les soupçons. Vraiment un pur cauchemar.

- Eh bien, quelle mouche te pique, me demande-t-elle en fronçant les sourcils.

- Rien, rien.

Je soupire et fonds mon regard dans le menu, comme si je ne le connaissais pas déjà par coeur. C’est Dol qui vient à notre table prendre notre commande, Elena en profite pour se rattraper par rapport à la dernière fois.

- Je voulais vous dire, je regrette de m’être comportée de la sorte la dernière fois, c’était totalement puérile de ma part.

Étonnée, Dol me lance un regard en biais. Elle parait même un peu désarçonnée.

- Ce… Ce n’est rien. Je n’étais sans doute pas très à ma place non plus. Vous avez choisi ?

Elle prit la commande et reparti vers la cuisine. Elena me demande où sont les toilettes et m’abandonne à mon triste sort quelques minutes.  
Je risque alors un regard devant moi et mes yeux plongent dans les siens. Rien que ça, c’est apaisant. Je lui dis tout le bien que je pense d’elle à travers mon regard, sans savoir si elle le comprendra. J’aurais envie de me lever, de la prendre par le bras et de m’enfuir d’ici.
Mais je ne peux pas.

Mon monologue d’œil à œil se stoppe par l’arrivée de mon plat, servi par une Dol avec un sourire mi-figue mi-raisin. Elle se penche et murmure quelques mots à mon oreille.

- Row, chéri, fais attention tu n’es pas très discret. C’est dangereux ce que tu fais.

Je soupire et ferme les paupières, sachant pertinemment qu’elle a tout à fait raison.
Elena réapparaît et le repas continue dans un silence gênant entrecoupés de phrases sans aucune utilité.

Puis, une personne que je ne m’attendais pas de voir ici s’arrête à la table de Rose, vêtu d’un tablier de serveur. Je fronce les sourcils. Qu’est-ce que diable fout John ici ? Il discute avec son sourire charmeur à la con, fait de l’œil à la mère de Rose, mais si ce n’était que ça… Les compliments tordus envers Rose sont, je le sais, maniés à la perfection pour me faire chier, et ça fonctionne à merveille. Ma mâchoire se serre et la colère monte. Elena me demande ce qu’il se passe, mais je ne réponds rien.
Un excès de colère me gagne après une énième phrase magnifiquement bien tournée pour me blesser au plus haut point. J’empoigne le couteau et le plante violemment dans le bois de la table, près de mon assiette, en ne lâchant pas John de mon regard noir.
Mais je sais que c’est une erreur, car maintenant, il connaît ma faiblesse. Et il jouera avec, c’est certain.
Bordel…
@ Nemo


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Cheval de Troie
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Cheval de Troie
Mar 10 Déc - 13:45

Rose Williams
J'ai 24 ans et je vis à ... Etats Unis. Dans la vie, je suis serveuse jusqu'à ce que je réalise mon rêve d'être fleuriste. Je suis célibataire car je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de m'intéresser à l'amour et je m'en sors plutôt bien, je me dis que tout vient à point.

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Gentille - Douce - Serviable - Juste - Sensible - Observatrice - Bornée - Impatiente -

Rose est une jeune femme qui a hâte de croquer la vie à pleine dent. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle a décidé de quitter sa campagne natale. Elle y était bien pourtant, c'est le genre de campagne où vous avez une maison au milieu d'un champ et votre premier voisin se trouve à au moins deux kilomètres ! Vous voyez ce genre de bail, c'est de là que vient Rose. Pour l'école, c'était compliqué, sans cesse obligée de se réveiller deux heures et demie avant pour pouvoir se préparer et arriver à temps grâce au car scolaire, qui dieu merci, passait par sa ferme. Ses parents ont toujours été très gentils et très aimants, dans sa campagne tout le monde se connait et vit en communauté. Pour autant, même si Rose a toujours aimé sa vie à la ferme, elle a toujours eu envie de voir à quoi pouvait ressembler le reste du monde. Aussi, c'est sans se retourner qu'elle a décidé de s'installer dans la ville la plus proche de sa campagne pour se faire une première expérience en territoire inconnu. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'une souris des champs n'a pas sa place en ville, au risque de faire dévorer par de vilains matous !

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Bon les premières heures avec mes parents n'étaient pas si catastrophiques... J'ai connu pire. Je devais me faire violence pour que mes pensées ne bifurquent pas vers l'immeuble d'en face… Mais une fois mes parents couchés, je me suis autorisée une cigarette et je suis vite montée sur le toit pour la fumer, mais aussi dans l'espoir… de le voir...
Au bout de quelques minutes à contempler les étoiles, je le vois sortir de son salon avec un verre d'une main et une clope de l'autre. C'est plus fort que moi, un sourire se dessine sur mon visage d'une oreille à l'autre. Je me déplace un peu plus vers la lumière du toit pour qu'il puisse voir mon message. Je ne peux pas rester longtemps, mais je suis quand même contente de le voir !

"Hey ! J'espère que tu vas bien ! Je ne vais pas rester longtemps, je ne veux pas que mes parents me surprennent... >.<"

Je lui montre ce premier message puis nous avons discuté rapidement. Je lui ai demandé si ça allait ? Si ça se passait bien ? S'il tenait le coup…? Après ces quelques réponses, je lui écris mon dernier message :

"Bon, je dois rentrer, je me commence à me les cailler ! Bonne nuit ! <3"

Et pour en faire une tradition, je lui envoie un énorme baiser de ma main de façon si théâtrale que les italiens me féliciteraient ! Ensuite, c'est avec le cœur lourd que je me détourne de Rowan pour redescendre l'échelle de secours jusqu'à mon appartement. Je file ensuite me coucher, un peu moins triste que la veille. Déjà parce que mes parents sont juste à côté, même si au début, je n'étais pas spécialement ravie à l'idée qu'ils viennent maintenant, en fin de compte, je suis contente qu'ils soient là. Ils m'apportent le soutien dont j'avais besoin même s'ils ne le savent pas. Puis je me sens rassurée et en sécurité quand ils sont là, je suppose que c'est normal de ressentir ça vis-à-vis de ses parents, peu importe son âge ? J'en sais rien, je suis fille unique alors mes parents sont à la fois mes parents, mes frères et mes sœurs, mes amis... Je m'endors en pensant à tout ça.


***


Le lendemain matin, je m'étire sur mon canapé. J'ai pas spécialement bien dormi, ce n'était pas atroce, car je suis assez petite, mais ce n'était pas non plus la meilleure nuit de ma vie. Et dire que Rowan a dormi dessus, mais comment il a fait pour pas se réveiller cassé de partout ! Je me frotte les yeux au moment où mes narines sentent une douce odeur de café bien frais accompagnés de pancakes que je reconnaitrais entre mille !

"Tu es réveillée ma chérie, tu veux manger quelque chose ?"

Je me lève comme une enfant, je retire ce que j'ai dit, leur visite est la meilleure chose qui soit ! Je m'assois au comptoir de la cuisine pour boire une bonne tasse de café et manger un ou deux pancakes. Ma mère voulait que je mange davantage, mais j'avais peur de ne pas avaler quoi que ce soit pendant le déjeuner.

"Arrête d'essayer de la gaver une oie, Enide."
"Personne ne t'a sonné à toi !" Lui dit ma mère en le pointant de sa spatule. "Qu'est-ce qui te ferait plaisir avec ton café ?"

C'est tout ma mère, impressionnante et menaçante et pourtant toujours attentionnée et bienveillante. Mon père s'approche d'elle pour lui embrasser la joue puis lui dit que quelques pancakes suffiront.
Nous avons pris le petit déjeuner en discutant et en riant. J'ai aussi appris que beaucoup de nos animaux de fermes étaient en train de nous quitter...

"Quoi ? Mais pourquoi ?!"
"Parce qu'ils ont presque ton âge chérie et qu'ainsi va la vie... Nous ne sommes que poussières, tu le sais bien."
"Oui, mais bon… j'aurais aimé les revoir..."
"Le Dr Perling nous a dit que Trotteur n'en avait plus pour longtemps et que Pétunia avait peut-être encore un an ou deux."
"Oooh c'est trop triste. Pauvre Trotteur..."

Nous avons ensuite aidé ma mère à débarrasser et entamé des discussions plus réjouissantes.

"Au moins, je suis heureuse de voir que tu vis dans un endroit calme et tranquille. Tes voisins sont de bonnes personnes n'est-ce pas ?"
"Je ne les ai pas encore tous rencontré du fait que je sois absente toute la journée, mais pour la plupart oui. Soit, ils sont aussi jeunes que moi et travaillent deux fois plus que moi, soit ce sont de très vieilles personnes."
"Tant mieux, c'est rassurant."
"Oui, je dois avouer que c'est plutôt rassurant."
"Tu as eu l'occasion de te faire des amis ?"

J'ai dû me mordre la langue quasiment jusqu'au sang pour ne pas rougir. Il ne fallait pas que je pense à Rowan mais à quelqu'un comme... heu... comme... À bhein comme Dol !

"Oui, je crois. Dol, la femme pour qui je travaille est très gentille. Vous allez vois, c'est une crème !"
"Ah oui ? Tant mieux ! Nous avons hâte de la rencontrer !"

Super... Je fais un sourire mi-chien mi-chat avant que nous prenions nos affaires pour nous diriger vers le Moody Snake.

"Mais du coup, tu ne travailles pas aujourd'hui ?"
"Si, je reprendrai mon poste quand nous aurons fini de manger. C'est déjà très gentil de la part de Dol d'avoir bien voulu que je mange avec vous, elle n'était pas obligée..."
"Nous penserons à la remercier, n'est-ce pas Marc ?"
"Oui, bien entendu."


***


Une fois arrivée au resto, Dol nous accueille les bras ouverts. Mes parents lui font la bise, enfin surtout ma mère qui ne se gêne pas.

"Nous tenions à vous remercier, mon mari et moi, de prendre soin de notre petite Rose. Vous l'avez embauché alors qu'elle venait à peine d'arriver et elle nous a dit que vous étiez devenue amie. Nous sommes ravis qu'elle ne se retrouve pas seule dans cette ville..."
"Maman...."

J'étais en train de rougir comme une tomate, comme une petite fille qui ne savait plus où se mettre parce que sa mère lui tapait la honte de sa vie ! Je n'osais même pas regarder Dol dans les yeux tellement c'était gênant. Elle avait pas besoin de lui dire que j'avais dit que nous étions amies ! C'est gênant !

"Bhein quoi, j'ai le droit de la remercier !"
"Oui ça y est, c'est fait, aller, on va s'asseoir…" Je les pousse vers une table puis je me frotte le bras timidement sans oser regarder Dol. "... Désolée, ma mère n'est pas du genre à avoir la langue dans sa poche. En tout cas sache que je rependrai mon service après notre repas. C'est déjà très gentil à toi d'avoir accepté que je mange avec eux..."

Je lui offre un petit sourire puis je vais rejoindre mes parents. Vincent passe par là et je le présente.

"Maman, papa, je vous présente Vincent, le mari de Dol. Vincent, je te présente mes parents, Enide et Marc."

Je sais pas vous, mais ça me fait toujours bizarre de les appeler par leur prénom. Je sais que j'ai bientôt trente ans, mais ça me fait toujours bizarre. Vincent les salua puis retourna vaquer à ses occupations. Dol arrivera peu de temps après pour nous apporter nos boissons. Au même moment, j'entends la porte du resto s'ouvrir et faire tinter la petite clochette au-dessus. Je ne prends pas la peine de me retourner, car ça ne m'intéresse pas et parce que ma mère me demandait des conseils sur ce qu'elle devrait commander.

Finalement une jeune femme fit claquer ses talons hauts jusqu'à sa table et il ne m'en fallait pas plus savoir qui était celui qui la suivait de près. Mon cœur manqua un battement et je pense que mon visage a dû devenir livide, car tout de suite ma mère s'est affolée.

"Rose ? Ma chérie, est-ce que ça va, tu es devenue toute pale tout à coup !"

Je cligne plusieurs fois des yeux au moment où Rowan se plonge dans son menu et tente de reprendre des couleurs.

"Oui, oui ne t'inquiète pas."
"Tu es sûre ? Tiens, bois un peu d'eau, ça ne pourra pas te faire de mal."
"Merci maman."

Dis-je pour qu'elle cesse de me harceler. Je bus une gorgée de mon verre d'eau puis je me suis pincée discrètement la cuisse pour me rappeler de ne pas le regarder. Je ne veux pas que mes parents se doutent de quoi que ce soit, sinon ils vont me bombarder de questions avant de m'assommer de reproche et de jugement. Surtout ma mère, vous vous en doutez. Qui va sans doute faire une syncope rien qu'en voyant la dégaine d'ancien taulard que se traine Rowan.... J'avais envie de mourir, là tout de suite, je sais pas, une petite crise cardiaque ? Si on était dans une comédie ou un dessin animé, j'aurais laissé tomber ma tête lourdement sur la table, dépitée. Mais il fallait que je fasse bonne figure. Heureusement dans mon malheur, ma mère était assise en face de moi, donc dos à Rowan et sa..........fiancée. Mon père par contre est assis à côté de moi donc lui ne rate rien du spectacle qui se joue sous ses yeux même s'il fait mine d'être plongé dans le menu. Alors que....je connais mon père, il n'a pas besoin de menu pour commander le plus gros burger avec des frites et de la sauce barbecue… Sans oublier le soda light parce qu'il n'est plus tout jeune et qu'il soit faire attention.... ... ... Non, mais je vous jure.

Enfin bon, après avoir pris la commande de son frère, Dol vient à notre table pour prendre notre commande. Une fois fait, elle nous laisse de nouveau.

"Elle est vraiment charmante cette jeune femme, très pétillante, tu ne trouves pas Marc ?"
"Si, elle est adorable, ce qui n'est pas le cas de tout le monde ici."

Cette fois, j'arrête carrément de respirer…

"Bhein pourquoi tu dis ça ?"

Oui, pourquoi tu dis ça ?!!!!

"Son mari, par exemple, n'est pas aussi pétillant."

Ah ! Oui !

"Aaaah oui !! Vincent est quelqu'un qui aime rester dans son coin, mais je t'assure qu'il est très gentil !"

Mon père se contente de hocher la tête en faisant juste "Hum hum.". C'est une situation à laquelle je ne m'attendais pas ! Je n'ai jamais eu de secrets pour mes parents ! Déjà parce que je n'ai jamais su les garder, mais aussi puisque je n'ai jamais eu besoin d'en avoir ! Ils n'ont jamais été trop sévères ou injustes. Je parlais à ma mère de mes béguins et mon premier petit copain, au lycée, avait rencontré mon père avant de venir me chercher pour m'emmener au cinéma. Et même là, mes parents s'étaient montrés chaleureux et pas du tout intimidant. C'est pour ça que je ne comprenais pas pourquoi je redoutais autant de leur parler de ce qui m'arrivait en ce moment.... Peut-être parce que j'avais peur que ça fasse trop pour eux… Mes parents ne vont pas en rajeunissant et je ne veux pas les inquiéter pour un crush qui sera surement passager...... ..... Je l'espère..... Enfin.... J'ai pas le choix.

Au moment où je me dis ça, la blonde se lève et me laisse voir le visage de Rowan. Il ne me lâche pas des yeux. Ça me fait rougir automatiquement. Du regard, je regarde ma mère et mon père, mais pour l'instant rien n'indique qu'ils remarquent ce qu'il se passe, alors, je me concentre sur Rowan. J'ose lui faire un tout petit sourire du coin des lèvres. Je lui envoie un regard plein de tendresse, en espérant que ça apaise son cœur. J'ai l'impression qu'il va un peu mieux... il a moins la mort au fond des yeux... c'est déjà rassurant... Je me dis que si je le laisse seul dans une pièce, je ne vais pas le retrouver en train de se bouffer les veines... Le regard transperçant qu'il pose sur moi me fait avoir des papillons dans le ventre et je ne peux pas le soutenir très longtemps sinon je vais sans doute avoir de la fumée qui me sortirait des oreilles ! Parfois, je fais mine de montrer à mes parents quelque chose sur le menu ou de leur parler de quelque chose de nouveau dans le resto, mais très vite... mon regard retourne dans celui de Rowan...

Dol nous ramène nos plats puis quand je relève les yeux, Rowan ne me regarde plus et sa fiancée est revenue… On aurait dit que tout ça ne s'était jamais passé… Mon visage redevient un peu moins joyeux et je mange tranquillement en compagnie de mes parents.

"Tiens, ma petite fleur des champs ! Je ne pensais pas te revoir si vite !"

Toute notre attablée leva les yeux vers celui qui a le chic pour me sortir des mauvais pas. J'affiche une mine surprise, mais pas désagréablement surprise. Après tout, cet homme a toujours été gentil et serviable avec moi, sans rien me demander en échange et toujours avec ce peps qui lui colle à la peau.

"Oh, bonjour ! Maman, papa, je vous présente…" Je réalise que je ne sais même pas comment il s'appelle, c'est juste "le héros" pour moi... "... Je suis désolée, je ne sais pas comment vous vous appelez..."
"Tu peux m'appeler John, ma Rose des champs."

Il me fit un baisemain sous les yeux émerveillés de ma mère. Mon père se contenta d'arquer un sourcil.

"Et comment connaissez-vous ma fille."

John se redresse vivement et paraît vraiment détendu et confiant en parlant à mon père.

"Je l'ai rencontré le jour de son arrivée, elle avait du mal à porter ses affaires alors, je l'ai aidé. Et il y a quelques jours, elle se faisait importuner dans la rue par un prospecteur alors, je suis venu à sa rescousse."

John parlait étrangement fort, même si nous étions tout près de lui. Ça ne m'a pas choqué plus que ça. Il y a des gens qui ont une voix portante et d'autre non. Je fais partie des gens dont la voix ne porte pas très loin… C'est à peine si on m'entend ou me remarque.

"Quelle chance ! Vous êtes réellement un héros tombé du ciel ! N'est-ce pas Rose ?"
"Heu...je..."
"Ce n'est rien voyons, ce fut un plaisir de rencontrer cette jolie fleur."

Dit-il d'une voix charmante sans lâcher ma mère du regard.

"Et donc vous travaillez avec Rose ?"
"Non, je suis ici pour la remplacer afin qu'elle puisse profiter de votre présence pleinement."

Il me fit un clin d'œil, ce qui fit glousser ma mère et même pas sourciller mon père. À croire qu'il était le seul sur qui le numéro de John ne marchait pas. En ce qui me concerne, j'étais juste gênée que tout ceci se passe sous les yeux de Rowan.... D'ailleurs, quand j'ose le regarder du coin de l'œil, je remarque qu'il n'a pas l'air d'aimer cette scène non plus… Olalala l'horreur... Et s'il est fâché contre moi ?! Comment je vais faire pour lui parler... Seigneur, au secours !

"C'est très charitable de votre part ! N'est-ce pas Marc ?"
"Hum hum."
"Quel dommage que vous travaillez, nous aurions adoré pour inviter à diner !"
"Maman !" Dis-je en sursautant si fort que la carafe d'eau manqua de se renverser. "Je....Je ne pense pas que John ait envie de manger avec des gens qu'il ne connait pas !"
"Oh, mais si ! Ça serait avec plaisir, je pourrais vous conduire dans le meilleur restaurant de la ville. Et naturellement, je vous invite."

Cette fois, c'est ma mère qui a droit à son baisemain, elle devint toute rouge et gloussa comme une adolescente.

"Oh non, ça me gêne, nous pouvons très bien..."
"Allons, j'insiste !" Il reprit une position droite et élégante et passa une main raffinée dans ses cheveux. "Peut-être que ce diner annoncera le premier d'une longue liste de diners accompagnée de ma Rose des champs..."

Cette fois, ce fut plus fort que moi, je rougis comme une tomate ! Au même moment, Rowan planta son couteau dans la table à laquelle il était assit. J'affiche de gros yeux choqués, ma mère le regarde comme s'il n'était que de la graine de voyous et serra son sac à main près d'elle. Mon père se contenta de pousser un long soupire.

John sourit d'une oreille à l'autre en regardant Rowan.

"Désolé de vous faire attendre, monsieur, j'arrive tout de suite avec votre verre d'alcool !" Puis il baissa le ton, sans doute depuis la première fois qu'il nous a rejoint. "Les alcooliques ne sont pas du genre patients. Je reviens tout de suite."

Je fronce les sourcils à sa remarque. Je n'aime pas la façon dont il parle de Rowan, il n'a pas tort, mais ça ne me plait pas quand même. Et pourtant, je ne peux pas prendre sa défense, je ne peux pas me lever et le prendre dans mes bras pour le calmer et lui dire que tout va bien. Je ne peux même pas lui parler.....

"Du coup, c'est toujours bon pour ce soir ?"

Lança ma mère à la volée à John qui s'éloignait.

"Bien sûr, restez aussi belle et élégante que maintenant et je passerais vous chercher à vingt heures trente en bas de l'immeuble de Rose."
"Quel gentleman !"

Je roule des yeux et je crois que mon père et moi l'avons fait en même temps. Après notre repas, ma mère se leva pour aller aux toilettes. J'en profite pour discuter un peu avec mon père.

"Alors papa, tu... tu as apprécié le repas ? Ton burger et tes frites ?"

Mon père repousse son assiette totalement vide, croise ses doigts sur la table et me regarde intensément par-dessus ses lunettes.

"Je n'aime ni l'un, ni l'autre."

J'avais l'impression qu'il m'avait donné un coup de poing dans l'estomac… Alors que c'est ridicule, on parlait de burger et de frite… pourquoi, je l'ai pris aussi personnellement…

"Heu....je... Ah bon ? Pourquoi tu ne me l'as pas dit, on aurait commandé autre chose !"
"Rose, fais attention."

Au moment où j'allais lui demander pourquoi il me disait ça tout à coup, ma mère était de retour et ni mon père, ni moi, n'avions envie de continuer cette conversation en sa présence... Aussi, ils se sont levés et m'ont embrassé avant de me faire un câlin.

"Vous êtes sûrs de réussir à rentrer sans moi ?"
"Oui ne t'inquiète pas, tu n'habites pas si loin et puis je pense qu'on va aller faire quelques emplettes ton père et moi. Ce n'est pas tous les jours que l'on vient en ville !"

Je souris avant de les embrasser encore.

"Ok, mais faites attention... Et si vous avez le moindre soucis, appelez-moi sur mon portable."
"Oh ça va, Rose, arrête de t'inquiéter pour rien, nous ne sommes pas des enfants !"

Dit ma mère avec une voix d'ado rebelle énervante. Mon père et moi la regardons comme si on venait de voir la Vierge.

"Ah ! Vous voyez ce que ça fait quand quelqu'un s'inquiète légitimement pour votre sécurité, mais qu'on la prend pour une folle !"

Cette fois, nous partîmes tous les trois en fous rien avant de nous laisser sur le pas de la porte du resto. Un dernier signe de main puis je referme la porte derrière eux. Je débarrasse ma table en prenant bien garde de ne pas regarder Rowan.... Je ne supporterai pas de lire la fureur dans ses yeux… Encore plus si elle m'est destinée..... Une fois en cuisine, j'enfile mon tablier et c'est là que John réapparait. Il parait plus sérieux, moins dans l'extravagance.

"Hey, désolé de te déranger, petite Rose des champs, mais…T'es sûre que ça te convient que je dine avec tes parents et toi ? Ç'avait l'air de faire plaisir à ta mère, mais on peut toujours annuler et dire que j'avais quelque chose d'urgent à faire…"

Il fit un petit sourire triste et compatissant. J'en fus bouleversée. Je rougis légèrement en ressentant une douce chaleur m'envahir.

"Heu...je...Non non…Ça ne me dérange pas… Ça leur fera même très plaisir !"

Je tente de sourire sincèrement. Après tout, je ne fais rien de mal, il y aura mes parents… Puis si ça peut leur permettre de changer un peu de leur routine à la campagne… Je n'ai pas envie de les priver de cela. Un repas gratuit, ça ne se refuse pas !
Il me prit la main et me caressa les doigts.

"Tant mieux. Je suis content... À ce soir alors."

Il déposa un baiser tendre et plus long que d'habitude sur le bout de mes doigts puis quand il releva la tête, il me fit un clin d'œil et s'en alla. En passant devant Dol il lui envoya son tablier dans les bras.

"Bon, je suppose que tu n'as plus besoin de moi ? Adios la couz !"
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Nemo
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NEMO
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Nemo
Mer 11 Déc - 17:29
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Rowan Myers
33 ans
Main armée du gang des Black Mamba
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Fiancé contre son gré

Je vais le buter, je vais le buter… Ces quatre mots tournent en boucle dans mon esprit alors que je ne lâche pas des yeux ce connard de John. Ce n’est ni les expressions outrées des clients autour, ni le petit cri de surprise qu’a lâché Elena, ni la remarque cinglante de John à mon sujet qui me calment. Rien ne me calme d’ailleurs, et surtout pas la main de la princesse russe qui se pose sur la mienne, toujours accrochée au couteau.

- Rowan calme-toi s’il te plait, je déteste me faire remarquer de la sorte. Et ce qu’il dit n’est pas faux, tu es un peu… alcoolique, non ?

Quelle idiote. Je finis par détendre ma crispation quand je vois la gêne que ma réaction a causée sur le visage de Rose. Je sens que quelque chose en moi pourrait se briser si je venais à la décevoir. Mais n’est-ce pas le cas depuis le début ? Elle doit vraiment me prendre pour un fou.
Néanmoins, ce n’est pas ça qui supprimera mon envie de piétiner mon putain de cousin.
Les parents de Rose finissent par s’en aller, puis après une discussion qui me semble durer une éternité entre la jeune femme et John, ce dernier quitte le restaurant à son tour. Je me lève, prononce une excuse à peine audible à l’encontre d’Elena, et suis le « gentleman » à la sortie. Une fois certain que personne à l’intérieur de l’établissement peut me voir, je plaque violemment John contre le mur. Son souffle se coupe et, d’abord surpris, un regard mauvais prend place sur son visage.

- Tu joues à quoi connard ? Tu veux vraiment que j’te fasse bouffer les graviers ?

Il laisse échapper un rire, mais se calme rapidement en sentant ma poigne se resserrer autour de son cou, qu’il essaie tant bien que mal de relâcher avec ses mains. Même dans mon état de faiblesse actuel, il ne parvient même pas à me faire bouger le petit doigt, mais quelle sous-merde.

- Quoi ? J- j’ai le droit d’inviter qui- qui je veux au restaurant… non ? Dit-il difficilement, sa gorge serrée dans ma paume.

- Y’a des tas d’autres nanas, pose tes sales pattes sur quelqu’un d’autre.

- Pour que… tu poses les t-tiennes sur elle ? A-Allons, tu crois vraiment que t’as une… chance ? Tu t’es regardé ?

L’acidité de ses mots finissent de me piétiner le cœur. Je relâche la pression au même moment où mon regard se brise et perd sa lueur de vie. John respire à nouveau et tousse, avant de reprendre contenance.
Il m’envoie l’un de ses poings dans ma joue, mais je ne recule pas. J’aurais aimé qu’il me frappe davantage à cet instant, mais même ça il est incapable de le faire.

- Qu’est-ce que t’es chiant putain, avant tu répliquais au moins, t’es plus qu’une coquille vide, regarde-toi ! Tu crois que je fais ça pour quoi ? Evidemment que je sais que tu tiens à elle, tu penses que je me ferais chier avec une paysanne pareille ? Mais t’inquiète pas, je prendrais bien soin d’elle. Je la caresserai, je l’enverrai au paradis.

J’ai envie de chialer, là, sur le trottoir. Il va la briser, je le sais. Et je ne peux rien faire.

- Oooh bichette pleure pas, je t’enverrai des photos.

Les yeux fatigués, humides, je le regarde partir de son côté, claudiquant un peu après ma colère passagère.

*

Ses lèvres pulpeuses désormais transformées en une fine ligne droite, cassaient la beauté de son visage. La jeune femme de l’Est était en colère. Elle jeta un coup d’œil à sa montre et tapa le sol de la pointe de son pied de plus en plus rapidement. Cela allait bientôt faire un quart d’heure que son fichu futur mari l’avait abandonnée à son triste sort dans le restaurant. C’était inadmissible d’être traitée de la sorte. Jamais elle n’avait connu ça ! Elle se leva et, les bras croisés, demanda à parler à Dol. Elle ne parvint pas à calmer la hauteur de sa voix, si bien que les quelques clients restants n’avaient aucun mal à l’entendre.

- Elena ? Tout va bien ? Demanda Dol, redoutant ce qui l’attendait.

- Non. Non ça ne va pas du tout. Rowan m’a laissé là sans m’expliquer quoique ce soit en disant qu’il revenait tout de suite. Ça va faire vingt minutes que j’attends. Personne ne me fait attendre. Personne.

Dol regarda autour d’elle et jeta un regard interrogateur à Rose. Elle avait passé la dernière demi-heure à aider le pauvre cuisiner qui s’était blessé.

- Je ne sais pas, je ne l’ai pas vu partir, j’ai raté quelque chose ?

- Oh, à part le fait qu’il ait poignardé la table, qu’il m’ait ouvertement ignorée puis qu’il soit sorti dès que le jeune homme fut parti, rien.

- Le jeune homme ?

- Le serveur dragueur qui a fait du pied à la table voisine pendant tout son service ! Elle reprit à voix basse. Je serai vous, je ne lui ferai pas confiance.

- John ? Vous allez devoir vous y habituer, il fait partie de la famille.

- Oh.

Quelle famille de cinglés, se dit-elle.

- Alors ? Où peut-il bien être ?

Dol observa sa jeune serveuse et amie de biais, devinant sans mal ce qui avait dû se produire. Elle soupira, lassée de toutes ces histoires. Elle aurait bien aimé au moins un jour de répit.

- Il doit être rentré chez lui. Voulez-vous que je vous accompagne ?

Outrée, Elena ne put retenir son rire cinglant. Jamais elle n’avait connu pareille humiliation. Elle fit un signe de la main à sa future belle-sœur et sortit du restaurant, la tête haute.

- Je ne sais vraiment plus quoi faire de lui, dit Dol dans le vague.

*

Accoudé sur la rambarde de mon balcon, je chasse de mon poignet les quelques larmes coulant encore sur mes joues. Mon corps est rempli de douleurs. Mon intérieur est une bouillie de colère et de tristesse, si bien que je n’arrive plus à sortir tout ça, autre que par des larmes. J’ai si mal… Mon regard se pose sur l’appartement vide d’en face, j’imagine Rose se faire violenter physiquement et mentalement par John. Ça me détruit. Je ne comprends pas pourquoi tout ça me fait si mal, je dois vraiment être au plus bas. Je m’affale au sol, sur la trace de l’ancienne flaque qu’avait formé mon sang il y a quelques mois. Je me revois allongé là, enfin paisible. Je regrette. Pourtant je sais que je n’ai même plus la force d’en finir. Mon briquet s’ouvre, lâchant une flamme sur le bout de ma cigarette. Je regarde le papier se consumer lentement, penche la barre de tabac et la colle contre ma peau. La douleur qui en résulte ne me fait ni chaud ni froid. Je l’enlève et admire la trace ronde qu’a laissé la brûlure sur mon bras.
Je recommence. Encore. Et encore.

- ROWAN MYERS

La voix stridente me sort de ma torpeur et je sursaute, le cœur battant à mille à l’heure. Soufflant comme un bœuf et déchainée comme la pire des sorcières, Elena s’approche de la baie vitrée. Je ne l’ai jamais vue autant en colère. Qu’est-ce qui lui arrive ?
Ah. Oui. Je l’ai oubliée… Merde.

- Comment oses-tu ?! Tu m’as abandonnée, toute seule là-bas ! Tu te rends compte ?! Qu’est-ce qui t’a pris ? L’humiliation que je me suis pris au visage ! Seigneur… TU M’ÉCOUTES ?

Je me lève et la regarde les yeux vitreux et encore rouges et gonflés. Je lui prends la main et articule difficilement d’une voix dénuée de vie :

- Je suis désolé. Besoin d’être seul. Désolé. J’reviens ce soir. Promis.

Elle allait encore hurler à l’injustice mais se tait lorsque son regard se pose sur mon bras meurtri et dans mes yeux. J’imagine qu’elle comprend que ce n’est pas le moment de me gueuler dessus, vraiment. Je la laisse là, tremblante et sans voix, encore une fois seule dans un appartement qu’elle ne connait pas, dans une ville qu’elle ne connait pas.
Je suis vraiment la pire des merdes.

*

La marche me fait du bien finalement. J’ai dû marcher pendant au moins quatre heures. J’ai tourné dans la ville, j’en suis même sorti pour aller dans la ville voisine, je me suis posé dans un bar que je ne connaissais pas, peuplé de personnes que je ne connaissais pas. Je n’ai parlé à personne, mais ça m’a permis de respirer un peu, de sortir de cette bulle de souffrance. Peut-être que c’est ça la solution ? Partir loin, m’enfuir ? J’en serai pourtant bien incapable.
Le retour est identique, je respire, la tête vide. Je ne pense même pas à Rose. Je me contente de rester concentré sur mes pas, me répétant inlassablement que je suis encore sur terre et qu’il faut que je m’accroche.

Quand je rentre, la nuit est tombée. Les rues commerçantes vivent et les restaurants sont bruyants. Je ne les regarde pas, tous les passants autour de moi semblent marcher au ralenti, comme si j’étais dans un autre espace-temps qu’eux.
Au coin d’une rue, je remarque un portier ouvrir la porte de son restaurant à un jeune couple. Il effectue une courbette et les laisse passer. Plus loin, une femme pose sa joue sur l’épaule de son compagnon, le regard rêveur vers ce dernier. Plusieurs couples s’embrassent et s’enlacent. On dirait que l’amour est partout, qu’il me hurle au visage que le mien est perdu à jamais. Mais tout ça n’est rien comparé à ce que je vois ensuite. Rose, ses parents et John, autour d’une table, ils discutent, rient, elle porte sa main à sa bouche en rougissant. Elle semble heureuse. Très heureuse.
Je ne sais pas combien de temps je reste planté là dans le noir à les observer… Je suis scié en deux.

Mes pas sont lourds dans l’escalier qui mène à mon appartement. Le peu de sérénité que j’avais pu retrouver lors de ma sortie s’est totalement volatilisé. Je me sens si mal que je souhaiterai arracher ma peau et sortir de mon corps. En passant dans mon salon, je jette un regard chez Rose, espérant la voir chez elle, espérant que tout ça n’était qu’un cauchemar. Mais elle n’est pas là.
J’ai si froid.

Elena vient à ma rencontre, d’abord en colère puis s’adoucissant. Je n’écoute pas le moindre mot qu’elle me dit, totalement hermétique à sa voix. Je la regarde, essayant de la comprendre un peu en déchiffrant ses yeux. Rien. Je suis peut-être stupide en plus d’être une sous-merde. Elle me traine dans la salle de bain, me fait asseoir et me déshabille. L’eau qui coule sur ma peau est glaciale et je grimace en tentant d’arracher les gouttes de ma peau avec mes ongles. Mais les mains d’Elena m’en empêche et je la hais pour ça.

Je ne sais plus trop ce qu’il se passe après, je déconnecte totalement. Je crois qu’elle me couche dans le lit. Je crève tellement de froid.

*

Décontenancée, Elena se regardait dans le miroir en se demandant ce qu’elle allait faire. Quand elle avait retrouvé Rowan dans le salon, elle lui avait d’abord hurlé dessus, avant de comprendre que ça ne servirait à rien. Il semblait totalement éteint. Les brûlures qui trônaient sur la peau de ses bras l’avaient complètement désarçonnée. Que pouvait-il cacher d’aussi douloureux au point de n’être plus que l’ombre de lui-même ?
Elle restait humaine, Elena, alors même si elle n’éprouvait aucune affection pour l’homme, sa tristesse infinie qu’il ne cachait même plus l’avait retournée. D’autant qu’il allait être son mari dans peu de temps, il fallait bien qu’elle s’occupe de lui si lui ne le faisait pas. Elle l’avait alors amené dans la salle de bain, l’avait nettoyé et il s’était laissé faire comme une poupée de chiffon. C’était horrible à voir. Elle espérait même qu’il redevienne comme avant, vulgaire et affable. Qu’est-ce qui pouvait détruire un homme de sa stature ? Et quelle stature… Elena n’avait pu s’empêcher de contempler son corps qu’elle considérait comme absolument parfait. Dommage que les multiples cicatrices qu’il arborait gâchaient tout…
Elle cria de stupeur quand elle le vit enfin réagir : il se griffait les bras, semblant vouloir aller jusqu’au sang. Elle lui tapa les mains, effarée par cet horrible comportement. Elle décida de couper l’eau et de le laver à la main, ça avait l’air de le calmer. Enfin… Au moins, il n’essayait plus de se blesser.

Elle le regardait trembler comme un enfant le regard dans le vide, et aperçu même quelques larmes couler le long de ses joues. Il croisa les bras sur sa poitrine et grimaça, comme s’il sentait qu’il était observé. Cette réaction réveilla la jeune femme qui le fit sortir de la baignoire. Elle le sécha rapidement et le coucha dans le lit sans prendre la peine de le rhabiller. À quoi bon de toute façon ? Et puis, elle n’était pas sa mère ! Il était quand même assez grand pour le faire tout seul. Ce n’était pas si dur. Et puis, elle l’avait déjà lavé, c’était bien assez.

- J’ai froid…

Le murmure tremblant de Rowan sous les draps la fit soupirer. Elle se changea pour revêtir ses vêtements de nuit et s’allongea à ses côtés. Elle lui posa la tête sur sa poitrine et attendit qu’il se calme. Sa main restait immobile dans ses cheveux, elle n’avait vraiment pas l’habitude des papouilles. Ce n’était pas son truc.
Rowan la serra dans ses bras fort en grelottant davantage. Il semblait ne pas trouver la chaleur qu’il souhaitait dans les bras d’Elena. Cette idée la vexa grandement.

- Tu veux de la chaleur ? Je vais t’en donner de la chaleur, dit-elle, le rouge aux joues.

Elle sortit du lit malgré les protestations larmoyantes de l’homme en décomposition et se déshabilla complètement. Deux corps nus côte à côte c’est le meilleur moyen de se réchauffer, non ? Elle se blottit contre lui, absolument gêné en sentant ses formes toucher celles de Rowan.
Puis, une idée lui vint. La pire qu’elle n’ait jamais eu.

- Dis Rowan, tu veux bien coucher avec moi ?

Un simple grognement lui répondit.

- Si je reviens enceinte chez mon père, il sera ravi. Nous n’aurons même plus besoin de vivre ensemble après ça. Alors, tu veux bien ?

Cette fois, un hochement de tête négatif très lent et mou contra la motivation d’Elena. Alors il comprenait ce qu’elle disait finalement. C’était du foutage de gueule depuis tout à l’heure. Encore une fois, il l’humiliait. Personne ne disait non à son corps, personne. Les sourcils froncés, elle plongea sa main sous les draps et commença le travail. Comme rien ne se passait et qu’il tentait de lui enlever sa main, elle lui murmura quelque chose à l’oreille qui lui fit ouvrir les yeux.

- Tu n’as qu’à imaginer que je suis quelqu’un d’autre. Je… Je ferai pareil.

Il fronça ses sourcils et ses yeux devinrent plus livides encore. Il finit par se laisser faire au plus grand bonheur d’Elena.
La suite se passa dans les mêmes conditions, même si les instincts primaires finirent par prendre le dessus sur la passivité de Rowan. Ils s’écroulèrent finalement sur le matelas, l’une enchantée, l’autre tremblotant, plus mort à l’intérieur que jamais.
@ Nemo


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Cheval de Troie
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Rose Williams
J'ai 24 ans et je vis à ... Etats Unis. Dans la vie, je suis serveuse jusqu'à ce que je réalise mon rêve d'être fleuriste. Je suis célibataire car je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de m'intéresser à l'amour et je m'en sors plutôt bien, je me dis que tout vient à point.

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Gentille - Douce - Serviable - Juste - Sensible - Observatrice - Bornée - Impatiente -

Rose est une jeune femme qui a hâte de croquer la vie à pleine dent. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle a décidé de quitter sa campagne natale. Elle y était bien pourtant, c'est le genre de campagne où vous avez une maison au milieu d'un champ et votre premier voisin se trouve à au moins deux kilomètres ! Vous voyez ce genre de bail, c'est de là que vient Rose. Pour l'école, c'était compliqué, sans cesse obligée de se réveiller deux heures et demie avant pour pouvoir se préparer et arriver à temps grâce au car scolaire, qui dieu merci, passait par sa ferme. Ses parents ont toujours été très gentils et très aimants, dans sa campagne tout le monde se connait et vit en communauté. Pour autant, même si Rose a toujours aimé sa vie à la ferme, elle a toujours eu envie de voir à quoi pouvait ressembler le reste du monde. Aussi, c'est sans se retourner qu'elle a décidé de s'installer dans la ville la plus proche de sa campagne pour se faire une première expérience en territoire inconnu. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'une souris des champs n'a pas sa place en ville, au risque de faire dévorer par de vilains matous !

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Ok ! Bon la rigolade est terminée. John est parti et je dois reprendre mon service. Je me tape les joues pour me remettre les idées en place. Y'a encore quelques semaines, la présence de Rowan dans le resto m'exaspérait au plus haut point. Il n'arrêtait pas de me regarder comme si j'étais une complice du gouvernement et il acceptait à peine que je prenne sa commande... Mais maintenant... À chaque fois que je le vois, j'ai envie de le prendre dans mes bras, de lui caresser la joue, de m'occuper de lui... Et je ne peux pas… C'est tellement frustrant... Je ne sais pas ce que je dois faire... Est-ce que je dois genre.. l'attendre ?! Ou est-ce que je devrais commencer à me dire qu'on n'est pas dans une comédie romantique, il ne finira pas par me courir après sous la pluie...

"Rose ? Rose ! Tu crois que tu pourrais servir les burgers à la table 4 avant ce soir ?"
"Hein ? Oh ! Oui ! Oui ! Pardon Vincent !"

Il se contenta de rouler des yeux. Dol s'apprêtait à le sermonner, mais je secouais vivement la tête en souriant pour lui faire comprendre que ce n'était pas la peine. Après tout, c'est vrai que je rêvassais alors, il a eu raison de me remonter les bretelles. Dol a tendance à toujours prendre soin et materner tout le monde quand Vincent se contente d'être juste envers tout le monde. Ils se complètent bien et je pense qu'ils feraient de merveilleux parents !

Tandis que je reprends mon service, je suis surprise de constater que Rowan n'est plus là… Alors que… elle, oui. J'échange un regard avec Dol qui a l'air de ne pas en savoir plus. Finalement, je décide de ne pas m'en préoccuper pour l'instant. J'ai du travail à rattraper, c'est ma seule rentrée d'argent et je ne veux pas la mériter. Je ne veux pas que Dol et Vincent me fassent la charité ou me paye à penser à Rowan... Je dois mériter mon pain comme chaque honnête citoyen Américain ! ... ... ... Mais n'empêche... J'espère qu'il n'est pas encore parti se fourrer dans des galères...

***

La journée s'est terminée plutôt dans le rush. Y'avait beaucoup de monde aujourd'hui alors c'était rapidement la course entre chaque table, mais je pense qu'on a bien bossé. Mon service est fini ainsi, j'en ai profité pour saluer les patrons du resto et leur dire à demain. Je ne devais pas trainer, je m'inquiétais de savoir si mes parents étaient bien rentrés et puis je devais me préparer à aller manger dans un restaurant chic... Je n'avais aucune idée de ce que je pourrais bien mettre ! Je veux dire… Je n'ai pas de vêtement chic. C'est pas à Ploucville que j'avais l'habitude de ce genre d'occasion. Puis je suis quelqu'un de simple et d'effacée, je ne porte rien de chic. Je porte que des trucs en laine ou à imprimé fleuris...

Une fois arrivée chez moi, je referme la porte de mon appartement et vois des sacs de magasin étalés de partout.

"Heu... Qu'est-ce qu'il se passe ?!"
"Ce qu'il se passe, c'est que ta mère en a encore trop fait !"
"Ooh le rabat-joie ! C'est pas tous les jours qu'on vient dans la grande ville "

Je souris, attendrie par l'enthousiasme de ma mère.

"C'est pas "la grande ville" maman, c'est juste une ville comme il y en plein d'autres…"
"Peu importe, regarde ce que j'ai pris pour la maison, ce n'est pas trop mignon ?!"
"Si, si... Mais j'espère que vous ne vous êtes pas ruinés."
"Pfff ! Pas la peine puisqu'elle dépense de l'argent que nous n'avons pas !"
"Oh, mais tu vas arrêter oui, tu vas finir par inquiéter Rose..."

Je fronce les sourcils.

"Qu'est-ce qu'il y a, vous avez des problèmes d'argent ?"
"Non, non ma chérie, tout va bien ne t'inquiète pas !"

Mais ce n'est pas ce que dit le visage de mon père.

"Papa.... Qu'est-ce qu'il y a ?..."
"Rien ma tulipe, mais je dois avouer que notre dernière récolte n'a pas été super à cause du gel et de la neige tardive alors forcément, nous avons moins bien vendu que l'année passé. Sans compter…"
"Sans compter que ton père ne se fait plus tout jeune et que les employés de la ferme ne restent jamais bien longtemps. C'est le temps d'une saison puis ils s'en vont..."

Je m'assois sur le canapé, abasourdis. Je n'avais pas réalisé que depuis mon départ, les bras en moi pouvaient être vraiment un handicap pour mes parents…

"P...Pourquoi ne m'avez-vous pas appelé, je serais venue vous aider pour les récoltes !"
"Je le sais bien ma puce, mais tu as ta vie ici maintenant, tu venais à peine de t'installer, on ne voulait pas t'embêter avec nos soucis. Et puis, chasse-moi cette mine tragique de ton visage, nous ne sommes pas à la rue hein ! Nous devons juste… faire un peu plus attention à nos dépenses cette année, en espérant que la récolte de l'année prochaine soit meilleure."

Mon père nous prit la main à ma mère et moi.

"Allons, je n'aime pas voir mes fleurs afficher un air si triste. Ne vous en faites pas, tout va bien se passer. Vous, contentez-vous d'être.... Comment est-ce qu'il l'a dit Sinatra ? Ah oui "Belle et élégante" ! "

Ma mère se mit à rire.

"Oh Marc, ne te moque pas de lui, il a été plus que charmant. Il est bel homme et semble avoir de bonnes manières. Qu'est-ce que tu lui reproches au juste ?"
"D'être trop parfait."
"Toi alors. Ne l'écoute pas Rose, profite de la compagnie de ce charmant jeune homme et fais-toi ta propre opinion !"

Sur ces paroles familiales, chacun partis dans un coin de mon minuscule appartement pour commencer à se préparer. Ma mère et moi sommes dans ma chambre pour tenter de choisir nos tenues pendant que mon père accapare la salle de bain.

"Je ne sais vraiment pas quoi me mettre maman..."
"Je savais que tu allais dire ça !" Fière d'elle, elle bondit jusqu'au salon pour prendre un de ses sacs de shopping. Elle me le tend. "Regarde, j'ai trouvé cette petite merveille dans une boutique et je me suis dit qu'elle serait parfaite pour toi pour ce soir."

Je sors la robe du sac et effectivement, c'est une petite merveille. Pile comme j'aime, pas trop voyant, pas trop sexy. Je serais chic sans trop me faire remarquer ! J'adore !

"Wouah, t'as fait le bon choix, maman, elle est magnifique !"
"N'est-ce pas !"
"Je pense qu'avec un petit maquillage léger je..."
"Ne dis pas n'importe quoi, Rose. Tu dois lui taper dans l'œil, tu dois faire sensation !"

Je commence à rougir.

"Je...Je ne suis pas sûre de vouloir..."
"Ma chérie... Je ne t'ai pas demandé de l'épouser, seulement de t'amuser un peu d'accord. Enfin, dans la limite du raisonnable, tu sais bien ce que je pense des relations avant le mariage…"
"Je crois qu'on s'éloigne du sujet…"

Dis-je en commençant doucement à avoir la nausée à l'idée de parler de sexe avec ma mère.

"Oui pardon, ce que je veux dire, c'est quel mal y'a-t-il à se sentir désirer ? À sentir qu'on n'est pas juste des poules pondeuses bonnes à repeupler la terre. J'ai mis au monde dans la souffrance comme Dieu nous l'a imposé, mais dans ma souffrance, c'est un adorable bébé que j'ai reçu. Qui est maintenant une femme magnifique. Alors souris, drague, fais-toi offrir des verres et profite de la vie jusqu'au jour où tu nous ramèneras le bon. Celui que tu auras envie d'épouser. Et je suis sûre que ce jour-là, ton choix nous fera surement avoir une attaque à ton père et moi !"

Nous rions de bon cœur avant de nous prendre dans les bras. C'est la toute première fois que ma mère me traite comme une adulte. Comme une femme adulte et non pas comme une enfant qui ne doit pas oublier de prendre sa ventoline...

"Qu'est-ce qui me provoquera une attaque ?"

Demanda mon père en se mettant sur le pas de la porte tout en se brossant les dents. Le pauvre voulait se joindre à notre discussion.

"Le futur mari de Rose."

Mon s'étouffa avec son dentifrice et toussa plusieurs fois.

"Marc ! Chéri, ça va ?"
"Oui..." Tousse "...Oui, ça va. Quel futur mari de Rose ?! J'espère qu'on ne parle pas de Sinatra !"

Ma mère sourit tandis que je rougis comme une tomate.

"Mais non, Marc, on parle de son futur mari en règle général ! De toute façon, peu importe qui elle choisira, il ne sera jamais assez bien pour toi."
"Non, il ne sera jamais assez bien pour elle !"

Ma mère roula des yeux avant de lui lancer un coussin.

"Ta fille n'est plus une enfant, Marc ! Tu sais, elle a surement déjà eu plusieurs relations sexuelles !"
"Maman !"
"Quoi, tu pensais qu'à chaque fois que tu nous disais te rendre dans la grange de Johnny Griffith pour l'aider avec sa jument, je croyais réellement que tu l'aidais avec sa jument ?! La pauvre Mitzi est morte sous ta garde et tu ne l'as remarqué que trois jours plus tard alors pour ce qui est de ton aide pour le traitement des juments, on repassera !"
"Quoi, ce petit salopard de Griffith.... mais il venait nous apporter du lait tous les jours !"
"Oh Marc, grandis un peu, c'est de l'histoire ancienne maintenant."
"Je crois que j'ai besoin de prendre l'air...."

Je laisse mes parents en plan pour me réfugier sur le toit. J'y avais planqué mon paquet de cigarette et mes affiches. J'espérais y voir Rowan mais apparemment non. De ce que je peux voir, sa dulcinée fait des va-et-vient chez lui... Il n'a pas l'air d'être là… Bon... Je suppose qu'il a dû trouver un caniveau où s'échouer. Je soupire en priant pour qu'il ne lui arrive rien même si j'aimerais qu'il fasse un peu d'effort pour tenter de s'en sortir.
Je fume ma cigarette avec amertume et frustration avant de rejoindre mes parents.

***

Finalement, ma mère a eu gain de cause. Je n'ai pas eu mon mot à dire sur le choix du maquillage, mais j'ai pu imposer mon avis sur le choix des chaussures. Donc petits talons et rouge à lèvre rouge. J'avoue que je suis chic et si j'osais, je dirais même que je suis un poil sexy !
Comme promis, John nous attendait en bas de mon immeuble et il était pile à l'heure. Il était venu nous chercher dans une superbe voiture. Mon père passa à l'avant et les femmes se mirent à l'arrière.

"Wouah, vous êtes magnifiques ! C'est que vous en avez de la chance, monsieur Williams !"
"Je sais."
"Papa..."

Je lui fis les gros yeux pour lui faire comprendre qu'il fallait qu'il soit plus gentil avec John qui faisait tout son possible pour nous être agréable.

"Heu...C'est....Une bien belle voiture que vous avez là."
"Merci, elle était à mon père ou à mon oncle, je ne sais plus. J'y ai apporté quelques modifications pour qu'elle soit davantage... au gout du jour."
"Ah et le moteur ronronne bien ?"
"Je vous laisserai en juger par vous-même si vous voulez, monsieur Williams, plus tard dans la soirée ?"

Pour la première fois mon père se radoucit vraiment.

"Ah bhein volontiers !"

Et voilà comment il venait de gagner ses premiers points. J'offris à John un sourire entendu tandis que lui m'offrit un clin d'œil charmeur.

Une fois arrivés au restaurant, nous avons été installés à une table magnifique. Nous avions une vue splendide sur la ville. Enfin, je veux dire, sur le bon côté de la ville. Nous avons pu prendre ce qui nous faisait envie sans regarder à la dépense et c'était très généreux de sa part. Pendant tout le repas, mes parents (ma mère) l'ont assailli de questions en tout genre jusqu'au moment du désert où Dieu merci, elle lui laissa un peu de répit. Durant que mes parents discutaient entre eux, John en profita pour tirer ma chaise vers lui.

"Salut ma jolie fleur des champs. Alors, tu as passé une bonne soirée ?"

Je rougis instantanément.

"O...Oui, c'était agréable de sortir un peu et mes parents t'en seront éternellement reconnaissants !"

Il avait un si beau sourire.

"Tant mieux, le plus important, c'est que vous ayez passé une bonne soirée." Il me prit la main et comme à son habitude, il m'embrassa les doigts. Mais cette fois, un à un. "Même si... Je n'ai pas envie que cette soirée se termine…"

Ok, je reste un être humain et je commence à avoir des picotements au fond de la culotte alors j'ai vivement retiré mes doigts en tentant de rester le plus digne et normale possible.

"Je....heu....C'est juste...que...je...heu....mes parents, tu as vu et....je..."
"Je comprends ma Rose des champs."

De nouveau, son sourire charmeur suivit du clin d'œil qui va avec.

Au bout d'un temps, nous avons quitté le restaurant tous avec des étoiles dans les yeux. C'est mon père qui a conduit la voiture de John sur le retour et il était aux anges ! Quand nous arrivâmes sur le pas de la porte de l'immeuble, mes parents le saluèrent.

"Encore merci, John, c'était une soirée fort sympathique !"
"Tout le plaisir était pour moi madame Williams !"
"Tu viens ma tulipe ?"
"J'arrive papa..."
"Marc !"

Ma mère le poussa vers l'intérieur.

"Toi alors t'es pas croyable, laisse-la un peu tranquille…"

Nous n'avons pas pu entendre la suite de la réprimande, car la porte de l'immeuble s'est refermée sur eux, nous laissant seuls dehors. Nous étions uniquement éclairés par l'ampoule qui se trouve au dessu de nous. Je passe nerveusement une mèche de cheveux derrière une oreille tandis que John se rapproche lentement de moi.

"Je...heu...Moi aussi, j'ai passé une excellente soirée."
"Tant mieux."
"Je...Je pense que je ferais mieux de rentrer..."
"Tu en as vraiment envie ?"
"Je...Heu... Pourquoi tu me demandes ça ?"
"Parce que moi, là tout de suite, j'ai furieusement envie de t'embrasser."

Et prenant mon visage cramoisi comme une invitation à se lancer, John sorti les mains de ses poches pour m'enlacer avec assurance et douceur. Il posa ses lèvres sur les miennes dans un baiser légèrement hésitant puis voyant que je ne le repoussais pas, il se montra plus entreprenant. Sa langue poussa l'ouverture de mes lèvres pour se frayer un chemin dans ma bouche. Il me plaqua contre le mur de l'immeuble tout en passant une main dans mes cheveux et l'autre sur ma joue. Notre baiser me sembla durer une éternité ! Puis quand nos corps se séparèrent enfin pour reprendre notre souffle, j'étais toujours aussi rouge et de nouveau, des picotements se faisaient sentir dans mon bas ventre. Il me mordille la lèvre avant de se reculer complètement et de passer une main dans ses cheveux. Lui aussi a quelques rougeurs sur les joues et je souris timidement.

"Heu...je..."

C'était bien la première fois que je le voyais perdre ses moyens. Je rougis comme une tomate avant de faire le deuxième pas… Je m'approche de lui et lui vole un baiser plus court, mais tout aussi intense. Puis je le laisse là, j'ouvre la porte de mon immeuble et lui dis simplement.

"On a qu'à se dire demain, même heure, même endroit ?"
"Ouais, carrément !"

Dit-il avec enthousiasme. Je rougis encore plus avant de refermer la porte de l'immeuble derrière moi. Le laissant là, avec pleins de marque de rouge à lèvre sur la bouche. Je rougis en passant mes doigts sur mes lèvres tandis que je monte les escaliers pour rentrer chez moi. Ma mère avait raison, j'ai passé un bon moment... Ça fait du bien de se sentir belle et désirée... Et ça fait du bien de passer une soirée normale avec un homme charmant qui n'est pas couvert de sang, de sueur et qui ne sent pas l'alcool bon marché... Je n'ai pas pensé à Rowan ce soir, faut dire que John ne m'y a pas laissé le temps. Il a su maintenir la conversation, il a été drôle, connaissait les références sportives de mon père et a pu conseiller ma mère sur tous les bons marchés de la ville. Mon père a raison, c'est vrai qu'il semble trop parfait… Mais pourquoi est-ce que je m'en plaindrais ? Je ne fais rien de mal et lui non plus ? N'est-ce pas ? Nous sommes juste deux adultes consentant qui passent un peu de temps ensemble. Sans oublier que d'ici quelques semaines, Rowan sera surement devenu Monsieur Machin Chose de Russie.... alors pourquoi moi, je devrais mettre ma vie de côté ?...
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