Univers fétiche : euuuh aventure, fantastique, city, histo, steampunk...
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Mandrin
Dim 15 Mai - 19:51
Cray
J'ai 50 ans et je vis à Helsinki, Finlande. Dans la vie, je suis employé de maison et je m'en sors comme un chien. Sinon, grâce à ma chance/malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Je peux me transformer en chien, c’était pas une façon de parler. Enfin parfois, je me pose la question : je suis peut-être un chien qui peut se transformer en homme. Au fond, est-ce que ça ferait une différence ?
Je travaille pour Marjo Paavolainen, occultiste, en fait ma famille travaille pour sa famille depuis aussi longtemps qu’on s’en souvienne. Ses travaux tournent autour du vaudou et je vais souvent prospecter sous les tropiques pour lui ramener de l’information.
Un sorcier local s’y rend aussi, de plus en plus souvent ces dernières années, auquel cas les Paavolainen me « prêtent » et il me sert de maître de substitution. Il est terrifiant, mais c’est la vie.
En le fréquentant, j’ai croisé les amis de son fils à la fac et de fil en aiguille, je me suis retrouvé père, à 48 ans, c’était vraiment pas sérieux.
Cresus ne disait rien, mais il soupçonnait que le sorcier revenait traîner dans cette vieille ville pour quelques raisons moins nobles que la poursuite de la connaissance, l’avancement de son centre de recherches occultes, et la gloire de sa lignée. Un bar, ce n’était pas une bibliothèque. Même un inculte comme lui savait ça.
Et pourtant, c’est là qu’ils se trouvaient, enfin, n’allez pas croire qu’ils buvaient ensemble ; Jakob Tarock n’était pas homme à partager ses soirées festives avec la lie de la société, d’ailleurs c’était bien entendu, le serviteur ne l’accompagnait que pour rendre de menus services. C’était son valet personnel pour le temps du trajet, tout simplement. Et il le traitait comme s’il en avait eu un toute sa vie ; il faut dire que cette pratique était aussi ancienne que les recherches internationales de Jakob, qui avaient débuté durant ses études. Cresus était à peine majeur à cette époque, ça ne les rajeunissait pas tout ça… Et incroyablement, en toutes ces années, messire Tarock n’avait jamais trouvé au fond de son coeur l’indulgence ou la sympathie de traiter son compagnon de voyage comme un égal. C’était un féodaliste comme on n’en faisait plus.
Le métamorphe se chargeait de tout ce qui n’est pas amusant quand on voyage à l’étranger et que, parfois, la quête implique de dormir en pleine nature : veiller et surveiller, aller chercher du bois, monter la tente, préparer le café à l’aube… c’était encore ce qu’il préférait dans son métier, au moins il avait l’occasion de randonner dans des sites magnifiques. Et comme l’exploration des phénomènes ténébreux requérait parfois quelques sacrifices, Cresus était également prié de donner de sa personne – généralement des cheveux ou du sang, plus rarement un peu d’ongle ou de peau, aïe – lorsque c’était absolument nécessaire.
En ce moment, il donnait de son temps ; afin que le vieil auteur soit libre de se mettre dans l’état qu’il lui plairait en menant ses « recherches », le métamorphe lui servait de chauffeur, n’entrait pas au club, ne buvait que de l’eau, et attendait qu’il revienne. Enfin, c’est ce qui était prévu. Lors de leur dernier passage, ils avaient croisé deux spécimens de la faune nocturne qui avaient retenu leur attention, et à vrai dire, Cresus avait bien envie d’aller les saluer. Dès que son patron disparut dans l’établissement, il abandonna la place de parking, conduisant avec une fascination gamine le véhicule tapageur loué pour le temps de leur séjour.
Est-ce qu’ils habitaient encore à l’adresse qu’ils lui avaient citée la dernière fois ? Il lui semblait avoir aussi entendu parler d’un possible déménagement… en ce moment, les choses se mélangeaient dans sa tête. Il faut dire aussi que les corrections se faisaient plus vicieuses, comme si la moindre erreur devenait insupportable. Un de ces jours, il allait avoir des cheveux blancs, ou la main qui tremble, ou autre ...symptôme d'une date de péremption approchante, et... Un frisson remonta toute son échine et la longueur de ses bras, pour crisper ses deux mains sur le volant, comme si un impact approchait.
Bon. Il était arrivé. Il se gara de nouveau, soupira profondément pour s'assurer d'être calme et présentable, et jeta un coup d'oeil dans le rétroviseur. Allez, il n'avait pas toute la nuit devant lui. Et s'ils n'étaient pas là, eh bien... tant pis, ce serait pour une autre fois. Il claudiqua jusqu'à la sonnette et chercha leurs noms, avec un petit sourire attendri en se rappelant qu'ils se définissaient comme des colocataires... juste colocataires. Il faudrait se souvenir de ce détail, c'était une question de bonnes manières.
La dernière fois qu'il les avait croisés, ils avaient pas mal de choses en cours ; il espérait que leurs recherches à eux aussi avaient progressé. Ce ne serait pas juste que seuls les Jakob Tarock de ce monde arrivent à leurs fins.
Dear Dictator At the trial, they'll be no jury, all the dead are going to play witness. It's not too late to say you're sorry, but it's too late to truly mean it.
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Oskar
Dim 15 Mai - 22:06
Ben Jensen
J'ai 35 ans et je vis à en Louisiane , aux Etats-Unis. Dans la vie, je suis guide touristique et je m'en sors pas trop mal.. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Informations supplémentaires ici.
J'ai une particularité, je peux me transformer, en vautour moine... Un grand oiseau aux plumes brunes, un peu dégarni, qui surveille en vol plané les proies éventuellement restées d'une chasse menée par un autre... Un charognard ? Disons, un écologiste qui gère la pénurie et récupère les ressources ! Ce n'est pas pour me vanter, mais mon comportement humain en est très proche, j'ai horreur du gâchis.
Sinon... J'ai autre chose qui sort de l'ordinaire... Mon colocataire. C'est un garçon fantastique, un ex officier des Marine's, décoré de je ne sais quelle médaille, je n'y connais pas grand chose, mais il a un uniforme classe qu'il garde dans un placard parce qu'il n'a plus le droit de le porter en étant redevenu civil... Notre rencontre a été... étrange pour le moins. Et notre cohabitation l'est également. Il a besoin de boire du sang, est capable de lire dans l'esprit des gens, de leur dicter leur conduite par lien mental... Ce qu'il est ? Nous n'en savons fichtre rien, les vampires ça ne sort pas le jour ? Il prend des bains de soleil sans gêne...
Lui et moi, nous sommes liés, par le secret, et par une amitié hors paire. Échange de sang, fraternité, fidélité... Personne n'y touchera, et il ne permettrait pas qu'on me touche non plus ! J'en mettrais ma main au feu.
American dreams Cresus ft Dara ft Ben
Quand la tempête a détruit la maison bleue, j'ai cru que ma vie s'arrêtait. Deux fois en sept ans ! Deux fois à tout reconstruire, sans assurance personne ne m'aurait assuré, je n'avais pas de titre de propriété en règle, sans économies, ça c'était pourtant pas faute d'essayer, mais un guide ça ne gagne pas tant que ça... J'avais... le seum.
Et puis Dara a ouvert sa boîte à secrets. C'est vrai que quand on s'est rencontrés, il était si mal en point que je n'ai jamais pensé à lui demander où il habitait, il n'avait pourtant pas l'air d'un clodo, il était normal qu'il ait un domicile... Mais il n'avait pas souhaité y retourner, il est entré dans ma vie et n'est plus ressorti, comme refermant la porte de son passé, sauf pour me raconter son enfance, d'une tristesse à faire vomir.
Là, comme on était à la rue, il a bien fallu qu'il dise que lui, avait une maison, à lui, payée, intacte, prête à être dépoussiérée et habitée. Il me devait la réciprocité a-t-il dit, je l'avais hébergé, il allait m'héberger. Il a même fait mieux, il m'a traîné chez le notaire et a divisé la baraque en deux, pour qu'elle nous appartiennent, à tous les deux. Il faut dire que... depuis cette foutue tempête, la balle que j'ai prise dans l'aile et dont on n'a jamais retrouvé le salopard qui l'avait tirée, on a admis des choses... qu'on n'est toujours pas prêts à assumer, ni lui ni moi. Certes, dans nos vies, il y a des femmes, de jolies femmes souvent, mais les femmes... Bref.
C'est là qu'on s'est posés, c'est moins central, mais carrément plus classe comme quartier. Moi, j'avais donné au chauffeur du vieux sorcier mon adresse, lui apparemment a rectifié le tir et donné... la sienne, la nôtre désormais. Il est probable qu'il savait déjà qu'on ne retournerait pas reconstruire un truc que le vent fichait à terre de façon récurrente, on peut être tenace, mais au bout d'un moment ce n'est plus de la ténacité ça devient de la bêtise, et un monumental gâchis d'argent et d'énergie. Je reconnais que c'est comme ça qu'il m'a convaincu. Quand on galère à se mettre quelques sous de côté, les jeter par la fenêtre, c'est vite insupportable... Et il savait très bien que je n'accepterais pas qu'il gaspille son fric à lui, même s'il en a beaucoup plus. On a changé de casino aussi, ça devenait difficile, il va jouer dans un club sélect, laisse gagner, disons... une ou deux fois sur cinq, puis rafle la mise en mettant toute la table sur la paille. Parfois, il perd, toute la soirée, il faut bien donner le change.
Il est là le « chien ». Tout emprunté. Il a appuyé sur la sonnette qu'on a quand même posée au début de l'allée, loin, loin de la maison... On s'en serait bien passés, mais il y a des facteurs, des livreurs, et autres « utilités » dans la vie. Il vaut mieux qu'ils sonnent ces gens-là que de débouler devant le patio sans prévenir, on est toujours aussi désireux de préserver notre tranquillité et notre intimité, là, le quartier s'y prête autant que dans le Lower 9th Ward, non plus parce qu'autour il n'y a rien mais parce que la maison est noyée dans la verdure. Elle a même un ponton personnel pour qu'on parte dans le bayou en bateau et non plus avec le pick-up, ça me fait gagner un temps fou et ne pas avoir à contourner les bras de rivière, à me payer les embouteillages, à partir à l'aube pour arriver à une heure correcte pour un repérage, ça change une vie. Je suis en train de m'encroûter, de virer bourgeois plein aux as... ça fait rire le Bidasse quand je dis ça pourtant c'est vrai !
Cresus est donc là, on lui a dit de remonter l'allée, et à son attitude on s'attendrait presque à le voir tendre un bouquet de fleurs! Il est tout penaud, tout timide, comme un gamin qui a volé une sucette à l'épicerie du coin, je suis sûr que son boss ne sait pas qu'il est venu.
J'ai une grimace involontaire en repensant à ce sale individu.
« Salut ! Dara va rentrer d'un moment à l'autre, il est parti en ville chercher des bouquins qu'il ne trouvait pas sur internet. »
Je ne sais pas trop si ça lui fait plaisir de revoir Dara, il l'a quand même bien vidé de son sang la dernière fois... Les bouquins, ça devient problématique, un jour, il se fera un lit clos entouré de bibliothèques pour pouvoir en caser plus... Qu'est-ce qu'il trouve à lire dans tous ces trucs quand il suffirait de vivre !
Je laisse Cresus rentrer, et le guide vers le salon, une pièce plus grande que toute ma maison bleue si on avait abattu les murs... Quand je le dis que je m'embourgeoise.
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Mandrin
Lun 16 Mai - 0:20
Cray
J'ai 50 ans et je vis à Helsinki, Finlande. Dans la vie, je suis employé de maison et je m'en sors comme un chien. Sinon, grâce à ma chance/malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Je peux me transformer en chien, c’était pas une façon de parler. Enfin parfois, je me pose la question : je suis peut-être un chien qui peut se transformer en homme. Au fond, est-ce que ça ferait une différence ?
Je travaille pour Marjo Paavolainen, occultiste, en fait ma famille travaille pour sa famille depuis aussi longtemps qu’on s’en souvienne. Ses travaux tournent autour du vaudou et je vais souvent prospecter sous les tropiques pour lui ramener de l’information.
Un sorcier local s’y rend aussi, de plus en plus souvent ces dernières années, auquel cas les Paavolainen me « prêtent » et il me sert de maître de substitution. Il est terrifiant, mais c’est la vie.
En le fréquentant, j’ai croisé les amis de son fils à la fac et de fil en aiguille, je me suis retrouvé père, à 48 ans, c’était vraiment pas sérieux.
You circled the sun, you wore your wings in all black See, I been down, down, down... But now I'm back
Elle est magnifique, cette maison. C’est drôle, pour avoir discuté avec eux l’autre fois, Cray ne les imaginait pas du tout dans ce genre d’endroit. Peut-être parce qu’il a surtout parlé avec Ben, et même en le voyant ici, c’est drôle de se dire que… Non, pas drôle, c’est émouvant. Ils ont bien réussi ces deux-là. Ils doivent être heureux ici, et même si les balades au centre-ville les placent face à d’étranges créatures, dont ils se passeraient peut-être bien, au moins quand ils reviennent ils sont à la maison. Dans une nature paisible et harmonieuse, éternelle. Ça donne envie de prendre des photos. Ça donne le vertige, mais agréablement, comme un verre d’absinthe.
« Ouais, moi aussi, c’est un peu pour ça que je suis là, » dit Cresus en riant. « Pour chercher des vieux livres. Mais à cette heure-ci, personne ne cherche plus rien. Monsieur joue au poker avec quelqu’un d’autre, et il a oublié que j’étais là... alors j’en profite pour passer. Je vous embêterai pas trop tard, juste dire bonjour, donner signe de vie. Voir si vous allez bien. »
Et le voilà qui parle de ce partenariat inégal comme si c’était son couple à lui. Il y a des gens, en se plaignant de leur chéri, qui l’appellent Monsieur. Heureusement que ce n’est pas le cas. Cray sait beaucoup trop de choses sur les sorciers pour avoir envie que ça arrive, ou juste la curiosité de la façon dont ça se passerait. (Quelque chose lui dit que, concernant la phase critique, il ne se passerait rien de très intéressant. Mais bon, c’est peut-être juste un préjugé sur les mœurs aristocratiques.)
« Alors, vous avez trouvé un truc pour ses petites habitudes alimentaires ? J’y repensais et je me disais, ce serait cool quelqu’un qui passe exprès chez les gens, comme l’infirmier qui passe changer ta perf, tu vois ? »
C’était probablement idiot. De toute façon, ici aux States, ils n’avaient d’aides médicales pour rien. Enfin, il lui semblait se rappeler que Dara avait beaucoup insisté sur sa capacité à payer tout ce qu’il faudrait. Eh bien visiblement, il n’avait pas menti… ah oui, il serait peut-être sage de préciser ce détail. Cresus cessa d’admirer tout ce qu’il voyait autour de lui avec une bouille de touriste, et dit rapidement :
« Si je dis des choses un peu bizarres, tu t’étonneras pas, c’est normal. Je suis stone, c’est, euh, le décalage horaire. »
Ouais. Il savait bien qu’il mentait comme une pantoufle, pourtant, mais il tentait juste au cas où, Ben avait fait un petit scandale la dernière fois en assistant aux rapports sociaux quelque peu complexes entre les deux investigateurs. C’était pas la peine de relancer le débat en mettant sur le tapis des choses qui ne s’étaient même pas passées de ce côté-ci de la planète. Ils pouvaient passer une soirée tranquille alors autant faire ça. Et puis, tant que Dara n’était pas là, le mieux était sans doute de discuter de trucs de vampires vite fait, pour éviter de le mettre mal à l’aise.
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Oskar
Lun 16 Mai - 13:38
Ben Jensen
J'ai 35 ans et je vis à en Louisiane , aux Etats-Unis. Dans la vie, je suis guide touristique et je m'en sors pas trop mal.. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Informations supplémentaires ici.
J'ai une particularité, je peux me transformer, en vautour moine... Un grand oiseau aux plumes brunes, un peu dégarni, qui surveille en vol plané les proies éventuellement restées d'une chasse menée par un autre... Un charognard ? Disons, un écologiste qui gère la pénurie et récupère les ressources ! Ce n'est pas pour me vanter, mais mon comportement humain en est très proche, j'ai horreur du gâchis.
Sinon... J'ai autre chose qui sort de l'ordinaire... Mon colocataire. C'est un garçon fantastique, un ex officier des Marine's, décoré de je ne sais quelle médaille, je n'y connais pas grand chose, mais il a un uniforme classe qu'il garde dans un placard parce qu'il n'a plus le droit de le porter en étant redevenu civil... Notre rencontre a été... étrange pour le moins. Et notre cohabitation l'est également. Il a besoin de boire du sang, est capable de lire dans l'esprit des gens, de leur dicter leur conduite par lien mental... Ce qu'il est ? Nous n'en savons fichtre rien, les vampires ça ne sort pas le jour ? Il prend des bains de soleil sans gêne...
Lui et moi, nous sommes liés, par le secret, et par une amitié hors paire. Échange de sang, fraternité, fidélité... Personne n'y touchera, et il ne permettrait pas qu'on me touche non plus ! J'en mettrais ma main au feu.
American dreams Cresus ft Dara ft Ben
« Ouais, moi aussi, c’est un peu pour ça que je suis là, pour chercher des vieux livres. Mais à cette heure-ci, personne ne cherche plus rien. Monsieur joue au poker avec quelqu’un d’autre, et il a oublié que j’étais là... »
Je regarde la pendule d'un air surpris, il est si tard ? En effet, s'il cherche des livres je ne sais pas où Dara est parti les débusquer, mais assurément pas dans une bibliothèque ou chez un libraire. Son abruti de boss joue au poker ? Pourvu qu'il n'ait pas rencontré mon colocataire... Mon visage doit refléter mon inquiétude, s'il revoit cet homme, je veux être là, il est hors de question de livrer mon demi-vampire au sorcier sans pouvoir le protéger.
« Quelle sorte de bouquins ? Ici, il a tout un rayon planqué derrière d'autres étagères qui fait frémir rien qu'à regarder les images. »
Il s'est lancé l'Officier, il a mis le paquet, comment il a fait ? Probablement qu'il a usé des recommandations de l'Autre, le patron de celui-là, ça m'effraie un peu parce que si c'est le cas, on a dû rapporter ses pôles d'intérêt et ses progrès au sorcier. En tout cas, je n'ai pas envie de lire ce qu'il y a dans ses ouvrages, de toute façon, la plupart sont dans des langues que je ne parle pas, ou ne lis pas. Il y en a même en … latin ! Franchement qui diable connaît le latin ? Un truc des romains de l'antiquité ? Ceux qu'on voit dans Spartacus...
« Alors, vous avez trouvé un truc pour ses petites habitudes alimentaires ? J’y repensais et je me disais, ce serait cool quelqu’un qui passe exprès chez les gens, comme l’infirmier qui passe changer ta perf, tu vois ? »
Là, il me fait sourire... C'est typiquement de lui ça ! Vouloir aider les autres, chercher des solutions. Cet homme mérite vraiment mieux que la vie à laquelle il consent. Chien ou pas, pourquoi il n'envoie pas sa « famille » aux pelotes ? Il est tellement mieux qu'eux, et ils arrivent tellement à le persuader du contraire... On en a parlé, assez longuement. Comment on libère un esclave qui ne veut pas être libre ? Ils lui ont tellement lavé le cerveau qu'il s'imagine que sans eux il n'est rien ! Mais c'est le contraire, c'est eux qui ne seraient plus rien sans lui ! Il ne le voit pas ? J'ai un sourire las, je ne sais pas comment l'en persuader, Dara pourrait peut-être, même sans user de ses pouvoirs, mais Dara trouve qu'il est majeur et peut se débrouiller tout seul... Quand il me dit qu'il est « stone à cause du décalage horaire » ça me fait mal, il a bon dos le décalage horaire... Il doit s'appeler Jakob Tarock, je boufferais les tripes de ce dégénéré avec délectation !
« Le pauvre « visiteur » médical n'y suffirait pas, il faudrait un escadron ou une congrégation de calices volontaires... Et puis ici tu sais, même pour une dialyse c'est compliqué alors du don de sang à domicile... On se débrouille. »
Pour l'instant. Outre le mien, Dara boit celui de quelques anciens voisins. Ils ont tout perdu fin mars avec cette foutue tornade qui a dévasté une partie de la ville et notre quartier en priorité, abreuver le Fauconnier contre une poignée de billets, ça les arrange, surtout qu'il prend bien garde de ne vider personne au-delà du supportable. Il y a longtemps qu'ils l'avaient catalogué comme bizarre mais des leurs, ils ont l'explication, et tous se tairaient si on leur posait des questions. Le Lower 9th Ward, c'est un endroit où la solidarité n'est pas un vain mot, si quelqu'un fait appel à toi, et qu'il est des tiens, tu réponds. Dara répond en donnant du fric, contre un truc que tout le monde a et qui ne coûte pas grand chose, eux lui en donnent pour son argent, heureux qu'il ait mis la barre bien haut et qu'il ne minimise pas le prix de la marchandise.
Quand même... Il est vraiment tard ? S'il avait décidé de jouer ce soir, il m'aurait envoyé un sms ? Je regarde mon téléphone, au cas où il n'aurait pas notifié un message faute de réseau ou je ne sais quoi d'autre, mais c'est le vide total. Qu'à cela ne tienne, Cresus est venu jusqu'ici, je ne vais pas lui faire la gueule, surtout qu'il va sans doute se faire gronder par son … maître ? Je ne me ferai jamais à ce mot.
« Tu veux boire quelque chose ? Grignoter ? Je me demande ce qu'il fiche, c'est pas son style de disparaître sans prévenir. »
Bon, c'est une créature de la nuit, il s'est peut-être juste laissé emporter par la lune et les étoiles, suçant un cou imprévu avec gourmandise... Je ne dois pas m'en faire, il n'est rien arrivé...
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Mandrin
Lun 16 Mai - 15:23
Cray
J'ai 50 ans et je vis à Helsinki, Finlande. Dans la vie, je suis employé de maison et je m'en sors comme un chien. Sinon, grâce à ma chance/malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Je peux me transformer en chien, c’était pas une façon de parler. Enfin parfois, je me pose la question : je suis peut-être un chien qui peut se transformer en homme. Au fond, est-ce que ça ferait une différence ?
Je travaille pour Marjo Paavolainen, occultiste, en fait ma famille travaille pour sa famille depuis aussi longtemps qu’on s’en souvienne. Ses travaux tournent autour du vaudou et je vais souvent prospecter sous les tropiques pour lui ramener de l’information.
Un sorcier local s’y rend aussi, de plus en plus souvent ces dernières années, auquel cas les Paavolainen me « prêtent » et il me sert de maître de substitution. Il est terrifiant, mais c’est la vie.
En le fréquentant, j’ai croisé les amis de son fils à la fac et de fil en aiguille, je me suis retrouvé père, à 48 ans, c’était vraiment pas sérieux.
« T’en fais pas, je suis sûr qu’il a profité du trajet pour… tu vois ? pas rentrer à jeun. Il fait ça par égard pour toi, il est attentif, c’est… c’est chouette. »
Le mot qu’il avait failli dire était : mignon. Mais Ben était un peu grand pour s’entendre dire ça en face, et Cresus un peu grand pour le penser.
« Je dirais pas non à une limonade si tu en as, il fait tellement chaud ici ! En Laponie, le printemps arrive à peine et tu verrais la gueule qu’il a le printemps... »
Le rire qu’il s’autorisa était surtout affectueux, il adorait ce moment où les paysages froids s’ouvraient sur tout un monde féérique de fleurs et d’insectes qui, pendant de longs mois, avaient oublié qu’ils existaient. C’était encore plus beau que le mythe du phénix, à ses yeux. Mais son esprit revint rapidement à l’attitude du vampire, il avait pensé à eux la semaine précédente, en entendant les sorciers parler d’un ouvrage sur lequel ils s’étaient penchés. Il avait trouvé l’histoire très juste.
Bon, ce qui avait intéressé les lecteurs éclairés, c’était surtout une liste d’incantations malsaines qu’ils avaient essayé de traduire en s’arrachant les cheveux. Il n’allait pas parler de ça. Pas qualifié et c’était vraiment un peu cauchemardesque comme moment. Il préférait évoquer ses maîtres comme s’ils étaient des camarades de classe un peu intello et difficiles à comprendre, mais attachants à leur façon.
« L’autre fois, mes sorciers sont tombés sur les mémoires d’une vampire ruthène – euh, quelque part en Europe quoi – qui expliquait que les vampires sont des protecteurs. Ils ont besoin de leur entourage pour se nourrir et en échange, ils veillent sur ceux qui en ont besoin. C’est pour ça qu’ils finissent souvent en position d’aristocrates dans des châteaux. Dans le cas de la dame, c’étaient les gitans et les loups. J’ai pensé à Dara, j’ai trouvé que c’était beau comme image. »
Une petite grimace se peignit sur son visage à son tour, il n’aurait pas aimé être un vampire de façon générale – quelque chose lui disait que s’il avait été immortel, les corrections auraient été d’autant plus vicieuses – mais principalement pour l’alimentation ; il avait dû absorber le sang de Dara la dernière fois et il avait trouvé l’expérience vraiment bizarre. Et rien que d’imaginer...
« ...Enfin, j’irais pas boire du sang de loup. »
Sitôt installé devant son verre, soulagé de voir flotter le petit glaçon comme un souvenir du pays, Cresus posa son téléphone près de lui. Il faudrait qu’il retourne au centre-ville très très vite si jamais Monsieur avait besoin de lui soudainement. Et qu’il ne perde pas l’heure de vue : dès que le troisième larron serait rentré, ils se lanceraient sans doute dans de ces grandes conversations qui font perdre de vue les obligations ultérieures… Il ne faisait vraiment pas confiance à son cerveau ce soir. D’ailleurs, la perspective de rouler à tombeau ouvert ne le rassurait pas.
« Je dis ça, c’est pas pour critiquer, un de mes meilleurs amis est un loup, mais, bref. »
C'était totalement pour critiquer et l'argument qu'il venait de citer le classait comme le dernier des racistes, sur cette question ; Cresus n'aurait pas été assez adroit pour le cacher s'il avait voulu, il avait un problème avec les loups, c'était comme ça, il supposait que c'était de naissance. Sous sa forme humaine, ça allait encore, il les trouvait jolis, mais... de loin.
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Val
Lun 16 Mai - 21:14
Dara Mærtens
J'ai 29 ans et je vis à en Louisiane , aux Etats-Unis. Dans la vie, je suis joueur de poker professionnel , enfin « professionnel » si l'on veut... mes placements suffiraient à me faire vivre correctement, je m'en sors bien.. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Informations supplémentaires ici.
J'ai une particularité, découverte par hasard après une grave blessure à la tête, je vis beaucoup mieux si je bois votre sang... Quand je dis « vivre » mieux, j'ignore si m'en abstenir me laisserait de ce monde, c'est un besoin qui va croissant , impérieux, impossible à oublier et qui décuple les quelques talents que j'ai déjà. Avant cette aventure, j'étais militaire, et accessoirement mentaliste, ces gens qui prévoient votre comportement et lisent presque vos pensées, rien qu'en vous regardant agir : votre attitude, vos regards, vos hésitations... Le sang me permet désormais d'entrer en vous, de vous « lire » d'avoir une connexion telle que je peux vous influencer, faire vivre en vous la volonté de faire ce que je vous suggère... Dans la branche que j'ai choisie après mon retour forcé à la vie civile, inapte au service, c'est un atout non négligeable.
Ce que je suis ? Ne déraisonnez pas ! Les vampires sont du folklore, des créatures légendaires... Je peux vous croiser en plein soleil, entrer dans les lieux consacrés, et je suis aussi vivant que tous ceux que vous croiserez dans une rue.
Sinon... J'ai autre chose qui sort de l'ordinaire... Mon colocataire. Notre rencontre a été... étrange pour le moins. Il se transforme en rapace, un vautour moine... Il m'a surpris en son temps, lorsque j'ai cédé pour la première fois à l'appel du sang, et tué par la même occasion le garçon qui comptait bien me déclarer sa flamme. Du ciel, en plein vol, il a assisté à la scène, et m'a porté secours, m'aidant à fuir, et à gérer ce que je venais de faire.
Lui et moi, nous sommes liés, par le secret, et par une amitié hors paire. Échange de sang, fraternité, fidélité... Celui qui s'en prendra à l'un aura affaire à l'autre ! Cela, j'en fais le serment.
American dreams Cresus ft Dara ft Ben
Je suis menotté, et nauséeux... Dieu seul sait ce qu'ils m'ont injecté ou fait, j'ai la sensation que mes entrailles vont me remonter par la bouche, la tête qui résonne d'un bruit de tam-tam, la vision trouble. L'endroit où je me trouve ressemble à l'une de ces demeures de planteurs, ancestrales, luxueuses et surannées... Mis à part les entraves qui m'empêchent d'avancer comme je le souhaite et d'écarter les mains, tout est... normal. Devant moi, un homme grisonnant qui a dû être d'un roux flamboyant dans sa jeunesse me sourit, affable, tandis que derrière lui une ombre aussi rousse mais comme diaphane m'observe, le visage inexpressif.
« Je vous prie de m'excuser mon cher, si je vous ai invité sans vous demander votre avis. Je vous fait suivre depuis quelques temps déjà, il fallait que nous nous rencontrions. »
Il me fait suivre ! Et je n'ai rien senti ? Rien perçu ? Mon regard doit trahir mon ahurissement, et l'ombre à la peau trop blanche sourit à son tour, un demi sourire, à peine marqué tandis que ses yeux pâles brillent un peu plus. C'est lui qui m'a suivi ? J'en suis à me demander comment j'ai pu ignorer sa silhouette si atypique quand le vieillard reprend la parole.
« Souhaitez-vous vous désaltérer ? D'une façon ou d'une autre... Kyril vous prêtera assistance si vous avez... soif. »
Kyril le regarde, il semble moins enthousiaste que son ? Quoi ? Employeur ? Mentor ? Père ? Aïeul ? Il n'a toutefois pas dit non, simplement ses yeux se sont durcis avec une pointe de dégoût parfaitement palpable.
« A ce que je sais, vous mangez, comme tout individu... normal ? Nous allons passer à table, Je suis vraiment confus d'avoir dû... recourir à ces instruments, mais je n'étais pas certain que vous voudriez rester avec nous, mes sœurs ne se joindront pas à nous, je les ai envoyées au théâtre nous sommes seuls, avec les domestiques. »
Les « instruments » si j'en crois sa mimique sont les menottes qui me lient les mains, et les chaînes qui m'entravent les jambes... Passer à table ? Boire le jeune homme ? Non... Je ferme les yeux, mon crâne douloureux me suggère que j'ai dû faire une chute et me cogner la tête, je suis en plein délire, j'imagine un film, dans ce décor d'une autre époque, avec ce vieil homme courtois qui paraît issu de la meilleure société ? Ou bien c'est une blague ? Quelqu'un me fait une plaisanterie, il y a une caméra cachée ? Je repense à Jakob Tarock et à ses allusions à peine dissimulées à des dangers dont je n'avais pas conscience, je me souviens une délicieuse sorcière avec laquelle j'ai rompu d'un commun accord, l'un et l'autre nous craignions de nous attacher -trop- et qui me conseillait de me méfier de tous !
Tandis que l'homme m'indique un siège à la table cirée déjà dressée, j'essaie de sonder son esprit... En lui je sens l'exaltation, la joie, non pas malsaines mais réelles, comme s'il avait réussi à obtenir la présence d'un invité souhaité mais inaccessible... J'essaie de le pousser à ressentir de la honte de m'avoir ainsi ligoté, mais pour l'instant, son bonheur de m'avoir chez lui rend l'exercice impossible, d'autant que je ne sais ce qu'ils m'ont fait, mais je ne suis pas du tout en possession de mes moyens.
Le garçon lui, est... vide. Comme s'il n'avait en lui ni pensée, ni sentiment. Une superbe enveloppe, il ressemble un peu à Isaac qui a payé de sa vie ma première soif. Magnifique, stylé, je n'ai pas pu ne pas le remarquer, ce n'est pas lui qui m'a suivi... Encore que ? Son mental est inexistant, s'il est resté à distance, je ne l'ai pas remarqué, pas plus que je n'aurais remarqué un animal ou... un mort.
« Si vous me disiez ce qui me vaut votre compagnie ? Peut-être pourrions-nous repartir sur de meilleures base ? Vous vous doutez que je prise guère le traitement que vous me réservez ? »
Il fait un geste de la main... Certes, il comprend... Mais ne semble guère envisager de changement.
« Je me suis permis d'acquérir ce que vous cherchiez... C'est une pièce fabuleuse, un ouvrage inestimable... Veuillez l'accepter, avec mes remerciements pour votre venue, et le traitement que nous vous réservons. Je ne vous veux aucun mal, Monsieur Oviedo. »
Oviedo... Personne ou presque ne m'appelle Oviedo, avant d'être le fils d'Eva je suis celui de Dirk, Dara Mærtens, je n'y ai ajouté Oviedo que récemment, et mis à part chez mon père, mon ajout n'a récolté qu'une massive indifférence. C'est donc à la famille Oviedo qu'il en appelle ? J'ai un sourire mutin, voilà qui mettrait mon père dans une rage folle... Le fait de penser à l'humiliation de mon riche et détestable géniteur juxtapose la vision de Tarock à celle de mon hôte -malgré moi-, ils se vouent une haine tenace et ancienne.
L'ouvrage est là en effet, posé sur la table, à ma portée... A cela près que... je ne peux le feuilleter les mains liées. Je fais un geste d'impuissance, lui faisant constater que même honorer de ma présence ce repas qu'il m'offre, je ne le pourrais, à moins qu'on ne me donne la becquée. Sur un signe de tête du plus âgé, Kyril vient me défaire des menottes. Il a la même odeur qu'Isaac, sans doute ce sucre épicé est-il réservé aux vrais roux...
Je pense à Ben, j'ignore l'heure, mais il doit se faire un sang d'encre, a-t-il commencé à chercher ce qui m'est arrivé ?
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Oskar
Mar 17 Mai - 5:51
Ben Jensen
J'ai 35 ans et je vis à en Louisiane , aux Etats-Unis. Dans la vie, je suis guide touristique et je m'en sors pas trop mal.. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Informations supplémentaires ici.
J'ai une particularité, je peux me transformer, en vautour moine... Un grand oiseau aux plumes brunes, un peu dégarni, qui surveille en vol plané les proies éventuellement restées d'une chasse menée par un autre... Un charognard ? Disons, un écologiste qui gère la pénurie et récupère les ressources ! Ce n'est pas pour me vanter, mais mon comportement humain en est très proche, j'ai horreur du gâchis.
Sinon... J'ai autre chose qui sort de l'ordinaire... Mon colocataire. C'est un garçon fantastique, un ex officier des Marine's, décoré de je ne sais quelle médaille, je n'y connais pas grand chose, mais il a un uniforme classe qu'il garde dans un placard parce qu'il n'a plus le droit de le porter en étant redevenu civil... Notre rencontre a été... étrange pour le moins. Et notre cohabitation l'est également. Il a besoin de boire du sang, est capable de lire dans l'esprit des gens, de leur dicter leur conduite par lien mental... Ce qu'il est ? Nous n'en savons fichtre rien, les vampires ça ne sort pas le jour ? Il prend des bains de soleil sans gêne...
Lui et moi, nous sommes liés, par le secret, et par une amitié hors paire. Échange de sang, fraternité, fidélité... Personne n'y touchera, et il ne permettrait pas qu'on me touche non plus ! J'en mettrais ma main au feu.
American dreams Cresus ft Dara ft Ben
« Je dirais pas non à une limonade si tu en as, il fait tellement chaud ici ! En Laponie, le printemps arrive à peine et tu verrais la gueule qu’il a le printemps... »
Une limonade ? Je doute qu'on ait ça, de la bière sans alcool oui, moi je n'aime pas conduire si j'ai bu, même une bière... Pour le reste, on a sans doute des jus de fruits, ou des fruits qui deviendront jus, c'est Dara qui est accro à ces trucs, remarque c'est bon...
« Je regarde mais j'en doute, un truc frais pas alcoolisé si je te suis bien ? »
Il conduit, c'est une manie de chauffeurs responsables d'éviter de s'imbiber de toxines qui pourraient te faire perdre le contrôle. Même en bateau puisque maintenant on a un bateau, je ne prends rien qui risque de me faire commettre une erreur. Je reviens avec un soda plein de sucre que je ne savais même pas avoir en réserve, après tout, puisqu'il ne veut pas manger, ça le boostera un peu. Chaud ? Moi je suis né ici, et sa Laponie je ne l'ai vue que par des documentaires sur youtube entre autres. Dara a voyagé lui, au moins la Hollande où il a encore de la famille, et je crois la France, ou l'Allemagne, enfin je ne sais pas, et puis le Moyen-Orient, mais ça pour y faire la guerre. Ils parleront d'Europe quand il reviendra.
Quand il reviendra ? Bon sang mais qu'est-ce qu'il fiche !
« L’autre fois, mes sorciers sont tombés sur les mémoires d’une vampire ruthène – euh, quelque part en Europe quoi – qui expliquait que les vampires sont des protecteurs... J’ai pensé à Dara, j’ai trouvé que c’était beau comme image. »
« Dara n'est pas un vampire ? Enfin... pas complètement... Où est-ce qu'il est ? Je vais essayer de localiser son téléphone, ou la voiture, il y a une balise dedans, l'Agence veut absolument qu'on en emporte une avec les groupes...»
Pourquoi je n'ai pas pensé à ça ! Il a pris le pick-up, MA voiture, enfin lui n'en a pas, quand la mienne n'est pas disponible il appelle un taxi. Il ne va pas rentrer à pieds, ni d'un coup d'ailes lui, donc il est ou resté en ville, ou en voiture. Est-ce qu'il est tombé en panne ? Partout il y a du réseau ? Il l'aurait signalé ? Il est tombé en panne dans le seul trou hors réseau de New Orleans ? Ça serait une sacrée coïncidence... J'essaie vite fait avec le téléphone, il est en ville, comme la voiture que je tente de localiser ensuite. Pourquoi est-il resté en ville, si tard, le téléphone dans le pick-up, les coordonnées sont exactement les mêmes ? A-t-il eu un malaise ?
Je fais ce qu'il a horreur qu'on fasse quand il est occupé, je passe en appel vocal. Je laisse sonner, sonner... Il ne répond pas plus qu'à mes sms de tout à l'heure. Cresus sirote son verre, mais il ne me quitte pas des yeux. C'est vrai que je suis franchement transparent, je ne suis pas le bidasse moi qui peut te faire accroire n'importe quoi. Je m'inquiéte, ça fait plus de quatre heures qu'il est parti, pour trouver un bouquin qu'il avait l'air certain de rapporter. Il devait savoir où aller, avoir passé commande auprès du vendeur, sinon il n'aurait pas dit qu'il en avait pour peu de temps ? Je sais qu'il a parfois des absences, que s'il a bu comme l'a suggéré le chien, il est peut être un peu à l'Ouest, mais quatre heures ne sont pas « peu de temps » même pour lui.
« Tu es en voiture ? Ça t'ennuierait qu'on essaie de trouver ce qu'il fout ? La voiture ne bouge pas et son téléphone est dedans, comme s'il était assis mais ne partait pas ? C'est pas son style, c'est plutôt un actif, c'est toi qui passes des heures à attendre ton boss, lui, ou il roule ou il sort de la bagnole. Et puis il ne répond ni aux sms ni à l'appel vocal, j'aime pas ça. »
J'aime pas ça du tout... A cette distance, je peux avoir du mal à le percevoir, mais j'ai l'impression que vue notre complicité je capterais un tout petit quelque chose de lui ? Ça c'est peut-être illusoire, une idée que je me fais.
Et s'il n'est pas dans la voiture ? S'il n'y a que le téléphone ? Pourquoi aurait-il laissé le gsm dans le pick-up s'il n'y est pas lui ? Est-ce qu'il a craint d'être retrouvé grâce au mobile par quelqu'un qui aurait fait comme moi ? S'il l'a laissé sciemment c'est qu'il a des ennuis !
Je marque une pause. Même s'il l'a laissé sans le vouloir, c'est qu'il en a. Je voudrais le trouver endormi, ou même victime d'un malaise, il n'a pas de souci de santé majeurs, ça serait de la fatique... Ouais, je suis tout, sauf tranquille. A moins qu'il n'ai eu un accident ? Je regarde vite fait où le véhicule se trouve ? Non, c'est le centre-ville ça ? On n'a pas d'accident en plein centre de NOLA sans que les secours vous préviennent ? C'est ma bagnole, ils m'auraient appelé ?
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Mandrin
Mar 17 Mai - 17:11
Cray
J'ai 50 ans et je vis à Helsinki, Finlande. Dans la vie, je suis employé de maison et je m'en sors comme un chien. Sinon, grâce à ma chance/malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Je peux me transformer en chien, c’était pas une façon de parler. Enfin parfois, je me pose la question : je suis peut-être un chien qui peut se transformer en homme. Au fond, est-ce que ça ferait une différence ?
Je travaille pour Marjo Paavolainen, occultiste, en fait ma famille travaille pour sa famille depuis aussi longtemps qu’on s’en souvienne. Ses travaux tournent autour du vaudou et je vais souvent prospecter sous les tropiques pour lui ramener de l’information.
Un sorcier local s’y rend aussi, de plus en plus souvent ces dernières années, auquel cas les Paavolainen me « prêtent » et il me sert de maître de substitution. Il est terrifiant, mais c’est la vie.
En le fréquentant, j’ai croisé les amis de son fils à la fac et de fil en aiguille, je me suis retrouvé père, à 48 ans, c’était vraiment pas sérieux.
« Il a pu tomber sur un bavard qui lui tient la jambe, les gens ne sont plus sobres à cette heure-ci, ou quelqu’un lui a demandé son aide… Vous êtes toujours en contact, d’habitude ? »
A propos de contact, ce fut le téléphone du chauffeur qui vibra tout à coup, l’alertant automatiquement comme l’entrée d’un officier dans la chambre d’un soldat au repos. Cresus pâlit : c’était bien un message de son maître. Il n’y avait que Jakob Tarock pour écrire des textos qui ressemblaient à des lettres calligraphiées. Le langage sms, ça n’était pas pour lui, d’ailleurs il ne savait probablement pas que ça existait… et tant mieux, parce qu’il aurait été capable de piquer une crise de rage contre la jeunesse actuelle.
« Ah, attends, justement... »
Cresus savait lire à voix basse, mais cette fois il hésita à prononcer à voix haute ce qu’il avait sous les yeux. Il ne devait pas trahir les missions de son maître ; mais il sentait bien que ce message jetait une ombre sinistre sur l’absence de l’un de ses amis et l’inquiétude de l’autre. Et il ne pouvait pas simplement s’en aller en disant que Monsieur requérait ses services… C’était le cas, et ça aurait été tout à fait exact, mais c’était seulement la moitié de l’affaire. En relisant, il se persuada que les deux parties de sa soirée étaient désormais connectées.
« L’original du lapidaire orphique est chez ce vieux renard de Laveau. Il l’a utilisé comme appât pour capturer un curieux sur lequel il compte expérimenter je ne sais quoi. Je suis convié à dîner pour en parler et grâce à toi, je vais être en retard. Tu as intérêt à ne pas aggraver ton cas davantage. »
Mis à part la menace évidente qui planait sous ces mots froids et détachés, et qui ne deviendrait pas effective avant de longues heures puisque ces messieurs de la bonne société allaient dîner (une occupation qui ne saurait être dérangée par une correction apportée à un domestique retardataire, naturellement) il y avait la mention du lapidaire ; ça, Cresus savait ce que c’était, parce qu’on lui en avait rebattu les oreilles pendant des jours. Parfois, le vieux Tarock était aussi enthousiaste avec ses ramasse-poussière magiques qu’un gamin avec sa collection de Pokemons, et aussi loquace.
« Le vieux livre que Dara est allé chercher, ça n’aurait pas un rapport avec Orphée par hasard ? »
Cresus avait bien peur de comprendre. Le mot appât surtout l’inquiétait énormément. Il commençait à connaître suffisamment le docteur Laveau pour le savoir capable de bien des choses, quand sa blouse blanche laissait la place à ses autres centres d’intérêt. Après avoir hésité à parler, il décida finalement que Ben méritait de savoir ce qui se passait.
« C’est pour ça qu’on est là, entre autres… Un vieux truc magique crypté qui explique comment créer une loupe de cristal à manche magnétique… pour déchiffrer des espèces de microfilms de l’antiquité – bref, tu t’en fous – je ne peux rien te dire, mais regarde. »
S’il ne pouvait pas lire le message à voix haute, il pouvait le laisser lire lui-même, et il aurait toujours ensuite la solution de prétendre que c’était arrivé accidentellement. Après quoi il reprit son téléphone dans sa poche et se détourna pour filer. Mais il ne doutait pas une seconde qu’il y aurait un oiseau dans le ciel au dessus de la Sonata rouge, tandis que celle-ci se dirigerait vers le centre-ville, sans perdre une minute désormais.
« Bon. Moi, faut que j’y aille. Je ne t’ai rien dit. Tu vas voir, la voiture est facile à suivre. »
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Val
Mer 18 Mai - 11:11
Dara Mærtens
J'ai 29 ans et je vis à en Louisiane , aux Etats-Unis. Dans la vie, je suis joueur de poker professionnel , enfin « professionnel » si l'on veut... mes placements suffiraient à me faire vivre correctement, je m'en sors bien.. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Informations supplémentaires ici.
J'ai une particularité, découverte par hasard après une grave blessure à la tête, je vis beaucoup mieux si je bois votre sang... Quand je dis « vivre » mieux, j'ignore si m'en abstenir me laisserait de ce monde, c'est un besoin qui va croissant , impérieux, impossible à oublier et qui décuple les quelques talents que j'ai déjà. Avant cette aventure, j'étais militaire, et accessoirement mentaliste, ces gens qui prévoient votre comportement et lisent presque vos pensées, rien qu'en vous regardant agir : votre attitude, vos regards, vos hésitations... Le sang me permet désormais d'entrer en vous, de vous « lire » d'avoir une connexion telle que je peux vous influencer, faire vivre en vous la volonté de faire ce que je vous suggère... Dans la branche que j'ai choisie après mon retour forcé à la vie civile, inapte au service, c'est un atout non négligeable.
Ce que je suis ? Ne déraisonnez pas ! Les vampires sont du folklore, des créatures légendaires... Je peux vous croiser en plein soleil, entrer dans les lieux consacrés, et je suis aussi vivant que tous ceux que vous croiserez dans une rue.
Sinon... J'ai autre chose qui sort de l'ordinaire... Mon colocataire. Notre rencontre a été... étrange pour le moins. Il se transforme en rapace, un vautour moine... Il m'a surpris en son temps, lorsque j'ai cédé pour la première fois à l'appel du sang, et tué par la même occasion le garçon qui comptait bien me déclarer sa flamme. Du ciel, en plein vol, il a assisté à la scène, et m'a porté secours, m'aidant à fuir, et à gérer ce que je venais de faire.
Lui et moi, nous sommes liés, par le secret, et par une amitié hors paire. Échange de sang, fraternité, fidélité... Celui qui s'en prendra à l'un aura affaire à l'autre ! Cela, j'en fais le serment.
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D'un signe de la tête que j'essaie de rendre digne et calme, je remercie. Au moins, si j'ai toujours les fers aux pieds, je peux me servir de mes mains. Je caresse l'ouvrage, souriant.
J'en ai entendu parler il y a quelques temps désormais par la fameuse Marge que nous avions pour voisine dans le Lower 9th Ward, une vieille femme qui refusait d'être sorcière ou medium, qui se disait « une simple mortelle » mais qui aimantait toute une population étrange, de doux rêveurs, des visionnaires, des voyageurs du temps et de l'espace... Qui était exactement Marge, je ne l'ai jamais su, quand je lui demandais elle me disait « Fauconnier, il y a des choses qu'il vaut mieux ignorer, comme ça on ne les invoque pas malgré soi ! ». J'ai un terrible travers, quand on me cache un savoir, je n'ai de cesse de le connaître. Nous avons fini par parler de sa vision du monde, les âmes étaient soumises à un cycle sans fin, elles s'atomisaient à la mort et reprenaient place dans d'autres formes de vie... Ce qui faisait de l'univers une immense consanguinité incestueuse d'âmes. Elle n'est pas la première à m'avoir fait part de telles croyances, on les retrouve dans le monde entier. Un soir de confidences extrêmes, elle m'avait parlé de cet ouvrage, un livre impie où des sorciers détournaient la vérité en prétendant non pas comme le contenu « visible » semblait le suggérer stopper les réincarnations par la purification, mais … créer une créature qui concentrerait les âmes issues de la palingénésie en une seule, supérieure, et exemptée du retour éternel...
« Celle-là » m'avait chuchoté Marge, « ne renaît pas, ne meurt pas, ne vit pas non plus... Celle-là, est ce que tu deviendrais, avec le Rituel...Ils ne l'ont pas mené assez loin, n'ont pas su le faire, cela vaut mieux, pour toi, et pour nous... » J'avais pris à l'époque ses dires pour un délire de clairvoyante, car qu'était-elle sinon cela malgré ses dénégations ?
« Dois-je comprendre que vous me l'offrez ? Vous avez d'étranges manières de faire un cadeau... »
Lui aussi sourit. Mais ce sourire, et la présence muette mais tellement palpable de « Kyril » derrière lui, me glace le sang. J'ai la sensation d'être face à un fauve qui me détaille pour savoir par où il va commencer à me dévorer. Le regard de cet homme tout particulièrement est presque insoutenable, la raison l'a depuis longtemps quitté, si elle l'ai un jour habité. Dans la pénombre, la peau si blanche de son compagnon semble comme luminescente embrasée par sa chevelure rousse... Je ne sais pourquoi je l'imagine non avec cette coupe sage mais avec une crinière de feu qui s'échappe comme autant de flammes rebelles... Ont-ils étudié l'éclairage ? La mise en scène ? Pour que le corps longiligne du jeune homme soit mis en valeur ? « Je vous ai fait suivre », a-t-il percé à jour la nature de mes relations avec Ben, et espère-t-il m'offrir Kyril, non comme calice mais comme...
« Je m'en excuse à nouveau Monsieur Oviedo, mais nous ne pouvions progresser sans vous. Voyez-vous, le Livre cache ses secrets à ceux qui ne sont pas issus d'initiés... VOUS... l'êtes. Eva Oviedo comme toute femme n'a pas reçu le don, mais votre grand-père Joaquin lui l'avait. Il ne faisait pas que l'avoir reçu d'ailleurs, il officiait, votre … sang... est donc doublement précieux. »
Allons bon, ce timbré veut me vider pour recueillir la pensée d'un grand-père dont je ne sais rien ? La seule chose que j'ai trouvé sur Eva, c'est qu'elle paraît fille unique, en tout cas, unique enfant vivante d'un Joaquin effectivement et d'une Luisa-Maria -Vasquez - elle... Le grand-père est propriétaire de complexes miniers un peu partout en Amérique latine, il est actionnaire de grosses sociétés immobilières spécialisées dans les hôtels de luxe , les terrains de golf, les clubs de vacances dans des îles paradisiaques. Il a un frère Ezequiel, père de trois enfants, des garçons... Si comme il le suppose je suis l'héritier d'un savoir particulier, pourquoi n'a-t-il pas fait enlever l'un des trois cousins de ma mère ?
J'en suis là de mes raisonnements quand tout à coup, je me fige. A l'extérieur, une voiture vient de s'arrêter, un moteur fougueux qui m'amène un visage en pensée, mais non, c'est impossible, que ferait-il là ? La silhouette reconnaissable entre toutes de Jakob Tarock se matérialise... Et j'ai un sourire navré... Dara ! « Des dangers » hein ! Tu t'es fait rouler comme un noob ! Voilà qui te suivait sans que tu ne lui caches rien, pas l’énigmatique rouquin ! Le sorcier me salue comme s'il était ravi de me revoir, peut-être l'est-il ? En tout cas moi, je lui garde un chien de ma chienne ! En parlant de chien, je le sens le Cresus dehors, et je sens aussi...
Pour cacher mon soulagement je réponds au salut de Jakob par un sourire étincelant, qu'il n'aille pas l'interprêter comme un naïf espoir qu'il vient me sauver, je ne suis pas si bête ! Oh et après tout, s'il l'imagine ainsi, ça peut être bénéfique peut-être.
« Monsieur Tarock, vous me permettrez d'être surpris... N'aurait-il pas été plus simple de me convier à ce dîner ? D'homme d'honneur à autre homme d'honneur... Votre ami... n'aurait pas eu à me menotter. »
Une façon comme une autre de leur faire savoir, d'abord que je suis fort mécontent de me découvrir à ce point stupide, ensuite qu'il vient de perdre ma confiance à jamais, et enfin que le roux grisonnant ne s'est toujours pas présenté !
Je reviens un court instant à l'ouvrage inestimable qu'ils ont dégotté avant moi... Qu'est-ce qu'Orphée, héros grec, musicien au talent divin, vient faire en Louisiane dans un grimoire de magie noire, dont d'après Marge chaque phrase est à double sens et chaque page contient un sous-code qui permettra la lecture du message véritable ?
Marge... Âgée certes, mais d'une solidité à toute épreuve, qu'on a retrouvée sous les décombres de sa malheureuse cabane dans le Lower... « Elle a dû être déchiquetée lorsqu'elle s'est trouvée emportée par la tornade » a dit un médecin légiste surpris par l'état du corps ? Elle était pourtant reconnaissable la pauvre, son visage en tout cas, le corps... aurait aussi bien pu n'être pas même humain... J'ai su ça par Ti'Will, notre compère faux prêtre vaudou, cousin proche de la dame, et qui a jugé bon de disparaître après cet épisode. Il a mis les voiles vers une destination inconnue, baragouinant à Ben je ne sais quoi dans un créole haïtien si marqué d'accent que je n'ai rien compris. L'oiseau m'a dit qu'il craignait une vengeance, des « vrais » sorciers, le vaudou noir/
« Falconer nwa vodou! Pa jwe ak vodou! Vodou se move! gen vrè sòsye alantou! pran prekosyon! san an! sa pa bon! » (1)
En parlant d'oiseau, je tends mon mental pour lui intimer l'ordre de se garer et d'attendre ! Il ne manquerait plus qu'ils jugent mon calice intéressant comme solution de rechange ou sacrifice de qualité.
(1) « Le vaudou noir Fauconnier ! Faut pas jouer avec le vaudou ! Vaudou, c'est mauvais ! y a des vrais sorciers là autour ! prends garde à toi ! le sang ! c'est pas bon ! »
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Mandrin
Mer 18 Mai - 22:58
Cray
J'ai 50 ans et je vis à Helsinki, Finlande. Dans la vie, je suis employé de maison et je m'en sors comme un chien. Sinon, grâce à ma chance/malchance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Je peux me transformer en chien, c’était pas une façon de parler. Enfin parfois, je me pose la question : je suis peut-être un chien qui peut se transformer en homme. Au fond, est-ce que ça ferait une différence ?
Je travaille pour Marjo Paavolainen, occultiste, en fait ma famille travaille pour sa famille depuis aussi longtemps qu’on s’en souvienne. Ses travaux tournent autour du vaudou et je vais souvent prospecter sous les tropiques pour lui ramener de l’information.
Un sorcier local s’y rend aussi, de plus en plus souvent ces dernières années, auquel cas les Paavolainen me « prêtent » et il me sert de maître de substitution. Il est terrifiant, mais c’est la vie.
En le fréquentant, j’ai croisé les amis de son fils à la fac et de fil en aiguille, je me suis retrouvé père, à 48 ans, c’était vraiment pas sérieux.
Affublé d’un costume-cravate aussi sanglant que la carrosserie de son véhicule, le vieux sorcier à barbe blanche et aux cheveux de dandy s’arrêta net lorsqu’on l’introduisit dans la salle. Son regard balaya les trois protagonistes, il retint un soupir blasé, et s’adressa finalement à celui qui l’avait apostrophé :
« Mon jeune ami, vous n’allez pas me croire, mais je suis aussi surpris que vous de ces méthodes. Il va falloir excuser le docteur Laveau, je le crains ; lui faire la leçon n’a jamais fonctionné... »
Surtout, il était l’aîné de Jakob autant que celui de Dara, bien que dans leur cas la question puisse se poser. Et le buveur de sang commençait à connaître la révérence naturelle que professait le sorcier scandinave envers les hiérarchies de son ordre. Chez lui, c’était une religion. Rien de religieux cependant, dans l’attitude qu’il observait vis à vis du maître des lieux lorsqu’il se tourna vers lui pour le saluer : une nonchalance snob et pincée d’élite européenne qui s’adresse aux aventuriers du Nouveau Monde, avec la conscience d’être, pour la soirée, le garant des bonnes manières, d’une certaine insolence décadente, et d’un souverain détachement. Que ces passionnés flamboyants s’épuisent en discours fougueux et en gestes excessifs ; chacun sa technique.
« Docteur, vous êtes radieux, ce soir. Je confirme : il va falloir que nous parlions. Merci de m’avoir convié avant de faire quoi que ce soit… Disons, quoi que ce soit d’irréparable. »
Son chauffeur l’avait suivi jusque là pour reprendre son manteau, que le sorcier avait négligé de retirer ; et peut-être aussi pour jeter un coup d’oeil dans le salon ; ce chien curieux entretenait une amitié un peu collante avec le jeune monsieur qui assistait Louis dans ses travaux, une sorte de bâtard docile aux regards souvent empreints de sensibilité et de reproche, mais qui s’attachait cependant à montrer au vieux fou un dévouement plus que filial. Il faut croire qu’à n’être pas le fils légitime, on avait davantage à prouver.
« Cresus, j’aimerais savoir ce que vous faites encore là. Vous multipliez les faux pas, décidément. »
Le chauffeur replia le manteau sur son bras en murmurant une excuse, et recula pour quitter la pièce. Son regard s’accrocha à celui de l’assistant, en quête de ce qu’il pouvait ressentir. Puis il disparut comme une ombre. Cela lui avait fait mal de voir Kyril sans ses cheveux magnifiques, et avec cette expression sur le visage. Lui qui avait espéré, à leur rencontre, que retrouver son père et sortir de la misère matérielle allait stabiliser sa santé, clairement vacillante. Au contraire, plus il travaillait avec le docteur et plus la vie semblait se retirer de son corps. Et puis… à quoi jouaient-ils avec Dara ?
Il commençait à les connaître, ces deux-là. Ils ne jouaient pas du tout. La mine basse comme s’il était en faute, en proie à une appréhension terrible, le métamorphe retraversa les couloirs pour gagner la sortie. Ben ne devait pas être loin, mais il faudrait lui apporter discrètement les vêtements qu’il avait apportés dans la voiture. Voyons, où allaient-ils pouvoir se cacher, par ici ? Et d’abord, il fallait s’assurer que personne ne le surveillait… En jetant un regard nerveux par-dessus son épaule, il aperçut alors Kyril qui sortait du bâtiment principal à son tour, et venait dans sa direction.
En toute autre circonstance, il aurait été plein de gratitude pour cette occasion d’échanger quelques mots avec le jeune homme, auquel il vouait une affection toute particulière. Mais aujourd’hui, ce serait compliqué… enfin, c’était toujours quelqu’un qui allait pouvoir lui donner des renseignements sur ce qui se tramait dans cette demeure. Après un dernier coup d’oeil au ciel, Cresus revint sur ses pas pour se porter à sa rencontre.
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