Un frère éloigné vaut moins qu'un voisin. avec Cheshire
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Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Dim 24 Avr - 13:32
Le contexte du RP
Mise en situation
La situation Un jour, une femme eu deux enfants. Ce jour, elle mit au monde deux enfants. Dans la définition les enfants étaient jumeaux. Par le sang, ils n'étaient que demi-frère. Cette femme avait une malformation permettant d'avoir deux enfants, dans deux utérus, de deux pères différents. L'un était son mari, et ils élevèrent leur fils, Ethan, ensemble. L'autre était son amant, et elle laissa ce dernier récupéré le jumeau sans chercher plus loin.
Des années plus tard, l'amant est mort, et laisse un fils endeuillé à s'occuper. Une épine dans le pied, que la génitrice sans cœur compte bien partager avec son mari et son fils. Après tout, ça sert à ça la famille.
J'ai 16 ans et je vis à Tree Hill. Dans la vie, je suis lycéen et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Ethan a des problèmes de gestions de la colère. Petit, il frappait très souvent et on lui a fait faire de la boxe et de la piscine de manière constante pour brider ses émotions.
Il essaie souvent de cacher sa colère par d'autres émotions, mais il n'arrive pas à laisser lire ses pensées sur son visage. On lit sa haine, sa peur, sa joie, et toutes les émotions sur son visage assez facilement. Ce qui lui cause bien des tracas.
Il fait donc de la piscine et de la boxe, en club et à la maison. Il joue du piano. Il aime dessiner des dessins minimalistes.
Il a envoyé une lettre à son frère un jour où il a appris son existence mais n'a jamais eu de réponse, ce qui fait que sa colère est encore plus grande.
Son frère … Ethan baragouina des obscénités alors qu’il attendait devant la fenêtre menant vers la rue. Son frère allait venir vivre à la maison. Un autre que lui aurait sauté au plafond, fait la lambda ou autre connerie… Mais lui il allait devoir supporter le garçon chez lui. Dans sa demeure. Dans sa famille. Et il avait dû mal à savoir comment il allait devoir réagir. S’il le poussait dans les escaliers, est-ce qu’il pourrait faire passer ça pour un accident malheureux ? Non. Ethan savait avoir la tête du coupable. Il serait écrit en gros « fier de ma connerie » sur son front. Il soupira.
Il avait un jumeau. Un frère jumeau qui n’avait pas le même père que lui. Ethan connaissait son existence depuis longtemps. C’était un peu comme une épine dans son pied. Quand il était petit, il avait voulu être son ami, à défaut d’être son frère, et avait fait envoyer une lettre par sa mère à son frère… qui n’avait jamais répondu. Bon. Il l’ignore mais la mère n’a jamais posté la lettre, donc il est normal qu’il n’eût jamais de réponse … Mais comme il l’ignorait, il détestait son frère.
Ethan avait entendu sa mère et son père se disputaient à ce sujet d’ailleurs. La mort du père de son frère n’aurait dû avoir aucune incidence sur leur famille. Le père d’Ethan avait accepté la frivolité de sa femme à l’époque, et avait réussi à lui pardonner mais il n’était pas sûr d’y arriver avec un « bâtard » dans sa demeure. Ethan se demandait à nouveau si le jeter du haut des escaliers serait une bonne idée.
Il avait tellement regardé la fenêtre qu’il avait l’impression d’y avoir imprimer son image dans le reflet et de ne plus voir l’extérieur. Son frère, jumeau, né en même temps que lui sans être son frère pour autant complètement. Un garçon dont il ne connait rien. Même pas le prénom car il avait préféré l’oublier une fois la cuisante humiliation de son silence. Il soupira à nouveau.
Il ne voyait pas comment il pourrait le supporter. Ils allaient aller dans la même école. Tout le monde allait lui demander pourquoi le nouveau vivait avec lui. Tout le monde allait vite comprendre pourquoi quand il dirait, c’est mon frère… Puis personne ne comprendrait quand ils verraient leur date de naissance. Avoir deux utérus c’était bien le genre de sa mère et ses besoins charnelles. Il ne se mêlait pas de la vie de ses parents … mais il aurait bien eu envie de dire son opinion sur le fait de refiler la patate chaude à leur fils au lieu de réagir en adulte.
Pourquoi sa mère avait-elle tenu à amener son autre fils ici ? Culpabilité ? Amour ? Folie ? Ethan ne savait pas, et il n’avait aucune envie de le savoir. Il souffla à nouveau et fit une petite condensation sur la fenêtre. La buée permettait d’y faire un dessin, et Ethan fit un doigt vers l’extérieur alors qu’arriver la voiture de l’assistance sociale. Cette femme était venue plusieurs fois. Elle était là pour vérifier que son frère ne finirait pas avec les souris comme Cendrillon et aurait une vie décente.
Pouvait-on avoir une vie décente quand il n’y aura ni chaleur ni amour dans un foyer ? Ethan savait que cette situation allait être de sa faute, mais alors que son frère descendit de la voiture à la suite de l’assistante sociale, il eu un mouvement de recul. Dégoûté. Il ne voulait pas plus de frère que d’herpès … et pour le moment, il se disait qu’au moins l’herpès avait un traitement efficace.
- Ethan… sois gentil, sois poli, et ne fait rien de méchant, se répéta-t-il à lui-même.
Ethan avait toujours eu un souci de colère. Petit, il cassait les jouets sur la tête des enfants qui ne lui plaisaient pas à l’école… et il n’avait jamais compris en quoi c’était mal. Il savait qu’il ne devrait donc pas casser de jouer sur la tête de son frère, et contrôler la colère qui bouillonnait en lui comme un brasier. La maison était assez grande pour ne jamais se croiser. Ils auront chacun une chambre. Il espérait que son frère n’aime ni la piscine, ni la boxe … deux disciplines qu’il faisait pour se défouler et contenir ses sentiments le mieux possible.
La piscine était creusée, et à l’intérieur, comme seules les familles riches pouvaient en avoir dans les séries. La salle de boxe/musculation était un grand espace où tout ce qu’il fallait avait été acheté et entreposé pour être utiliser au maintien de ses sentiments. Il descendit l’escalier alors qu’il entendait sonner. Il s’assit directement sur les marches et observa sa mère allait ouvrir la porte. Ses parents n’étaient pas le genre « parents présents » et Ethan savait qu’il ne mettrait pas longtemps à fuir la maison pour aller prendre des vacances en le laissant seul avec son épine dans le pied… - Bonjour ! Entrez donc, il fait froid aujourd’hui, dit la voix aiguë de sa mère.
Sans sentiment. Il ne devait pas montrer ses sentiments. Les contenir, et ne pas montrer son mécontentement face à cette situation. Quand il remonta les yeux vers son frère, il savait que c’était peine perdue. Il lançait malgré lui des éclairs dans sa direction, et son visage fermait et crispait permettait une lecture totale de ses pensées. Merde. Il n’allait jamais y arriver.
- Ethan, reprit sa mère, montre la maison à ton frère le temps que je parle avec l'assistante sociale.
Sur le visage d'Ethan on pouvait lire un "aucune envie" qu'il ne cacha pas. Cependant, il se releva et fit un signe de la tête.
- On va commencé par la cuisine. C'est le meilleur endroit de la maison, la femme de ménage remplit toujours le frigo de plein de bonne choses, que tu peux prendre quand tu veux.
Il ne voulait pas lui faire de visite, mais il le faisait tout de même ... et il ne compte pas lui cacher le moins de se sentir bien dans cette maison. Ethan voulait qu'il dégage, mais une partie, infime, de lui voulait aussi apprendre à le connaître un peu mieux.
J'ai 16 ans et je vis maintenant à Tree Hill. Dans la vie, je suis lycéen et je m'en sors difficilement. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire depuis peu et je le vis plutôt mal. D’un tempérament calme et tolérant, Chad a tendance à intérioriser ses émotions. Visage placide, il est difficile de deviner le fond de sa pensée. Pourtant, il y a bien un tourbillon d’émotions qui fait rage à l’intérieur.
Chad a toujours vécu avec un sentiment de solitude. Rejeté par sa mère, inaccepté par son beau-père, il a l’impression de n’avoir été qu’un embarras pour son père qui n’a point eu le choix de refuser la responsabilité de son erreur.
Chad aime l’équitation. Il avait un cheval à la ferme de son père où il habitait en campagne. Il se sent en paix avec les chevaux. Il adore ses créatures colosses à la fois fortes et sensibles. De surcroît, il aime beaucoup la photographie. Capturer un moment dans le temps, ça lui plaît.
Une fois mon fessier atterrit sur la banquette arrière, la portière de la voiture claque bruyamment lorsque cette femme dans la quarantaine la pousse. Les yeux posés sur cette petite maison, je ne sais pas ce que je ressens. Je n’éprouve ni tristesse ni joie de quitter la famille d’accueil qui m’a hébergé pendant deux semaines. Apparemment, ma génitrice avait besoin de temps pour décider de ce qu’elle allait faire de moi. C’est étrange la manière dont les émotions évoluent. Il y a une semaine, si j’étais heureux de savoir que ma mère ne m’abandonnait pas une seconde fois, aujourd’hui je suis immergé par une vague de chagrin tandis que la voiture démarre. Inquiet d’aller à la rencontre de celle-ci et d’apprendre à la connaître, puisque je ne sais rien de cette femme.
La tête accotée contre la fenêtre, j’observe le décor de la campagne disparaître. Contemplant le paysage qui change, je ressens une mélancolie de devoir quitter tout ce que j’aime pour une vie inconnue. Une vie qui se trouve à des kilomètres loin de mon univers familier.
Du coin de l’œil, je remarque l’assistante sociale qui jette régulièrement un regard par le biais du rétroviseur en me scrutant. Craignant qu’elle veuille combler le silence, j’enfile des écouteurs dans mes oreilles, laissant défiler une playlist, je ferme les yeux et fais semblant de dormir.
Tree Hill n’est pas très grande comme ville à ce qu’il paraît. Toutefois, c’est toujours bien plus grand que la campagne d’où je viens. Vais-je réussir à me faire des amis dans ma nouvelle école ? Je suis plutôt avenant et gentil, mais je ne peux m’empêcher d’anticiper le pire. Vais-je me sentir à ma place dans cette gigantesque baraque de riche, infiltrant la vie superficielle que ma mère s’est créée dans un petit bonheur parfait avec une famille qu’elle a choisie ? J’ai le sentiment de n’être qu’un imposteur. Mais avant tout, je suis conscient de n’être que le résultat d'une erreur de parcours. Que vais-je faire d’un beau-père qui va me regarder comme un malotru, une erreur d’équation qu’on avait voulu effacer telle une ligne de crayon sur du papier ? Il est limpide que je n’étais pas compté dans le bonheur de cette famille. Apparemment, ils ont gardé que celui qui convenait au portrait. Au même degré qu'on ne mange pas la pelure de plusieurs fruits. On m’a jeté de la même manière qu'on jette une pelure d’orange, de banane, ou de la moindre chose qui soit dégueulasse. Je suis pareil à la crevette à laquelle on est allergique. Je surgis dans leur vie en bouleversant leur monde et en venant empester leur demeure de la crevette que je suis. Je devais en être une pour mon père aussi. J’ai dû lui causer une crise d’allergie mortelle. La comparaison n’est sûrement pas loin de la vérité, puisque je suppose qu’il s’est suicidé en raison qu'il en avait marre du gosse que j’étais. Si je ne suis pas le motif de son acte, je n’étais pas non plus un motif pour lui donner le goût de continuer de vivre.
Finalement, le sommeil me gagne en m’enveloppant, moi et ma solitude douloureuse.
On me sort des bras de Morphée lorsque la roue de la voiture roule dans un cratère sur la route. J'observe avec curiosité et inquiétude le portail qui s’écarte sur une cour qui mène à une maison monumentale. Le moteur de la voiture est coupé dès que celle-ci arrive devant la demeure. Je parcours l’endroit du regard. C’est joli… voire trop parfait pour quelqu’un d’aussi imparfait que moi. Soudainement, je me sens vraiment comme une tâche. Semblable à une goutte de café tombant sur un chandail tout blanc tout neuf. Je n’ai pas le temps de cligner des yeux que l’assistante sociale ouvre ma portière et m’invite à sortir.
Après avoir fourré mon téléphone avec mes écouteurs dans mes poches et d'avoir récupéré mon seul sac contenant un maigre éventail d’affaires, je jette un dernier coup d’œil vers la baraque. Plissant les yeux, je discerne un doigt d’honneur dessiné sur une bué qui s’efface de la fenêtre de l’étage. Je pince les lèvres. Génial l’accueil ! Il y aurait eu d’écrit « Bienvenue le parasite », ça aurait eu le même effet. Relâchant un soupir, je me dirige vers l'entrée de la maison, talonnant l’assistante sociale. Cette dernière cogne doucement à la grandiose porte qui s’ouvre aussitôt, pareil à quelqu’un qui attendait déjà la main sur la poignée.
« Bonjour ! Entrez donc, il fait froid aujourd’hui », nous accueille une femme que je n’ai vue que sur des photos où elle avait au moins 10 ans en moins.
La palpitation de mon cœur a l'air de vouloir me faire passer un message, cependant je ne sais pas comment l’interpréter, à l’exception d’un malaise évident, je ne suis pas certain de saisir si je devrais faire preuve de méfiance au sujet d'un truc en particulier. Rien ne s’améliore lorsque mon regard croise celui qui est censé être mon jumeau. Encore une personne dont on ne m’a partagé que des fragments de son existence, sans jamais rien me permettre de connaître en profondeur. Il semblerait que le mot de bienvenue laissé à l’étage vienne de lui. Je peux lire dans ses yeux toute la hargne qu’il a à mon égard.
« Ethan, montre la maison à ton frère le temps que je parle avec l'assistante sociale. »
Se lever semble demander un effort immense à ce frère nommer Ethan, apparemment. Je me questionne sur l’hypothèse qu’il puisse avoir envie de me vomir sa colère parce qu’il n’a pas envie de me faire visiter la maison ou parce que sa mère vient de me qualifier de frère à son sujet. Ainsi, je suis invité à découvrir la cuisine. Une cuisine aussi grande que mon ancienne maison. Mon « frère » m’explique donc que je peux me servir dans le frigo n’importe quand. Encore heureux qu’on me permette de manger. Merci bien… Vu la manière dont il m’a fusillé du regard il y a quelques secondes, j’ai cru un instant qu’il allait me faire visiter la chambre secrète où l'on séquestre les indésirables qu’on accueille avec un doigt d’honneur dessiné à la fenêtre.
Je découvre ensuite une panoplie de pièces dont je ne soupçonnais pas l’existence. D’ailleurs, lorsque mes pieds foulent l’espace où se trouve la piscine creusée, un sentiment paisible m’envahit. À l’exception des chevaux, l’eau est la seconde chose qui m’apaise. Je vais peut-être séjourner dans la piscine jusqu’à devenir plissé tel un vieillard. Je souhaite seulement qu’on ne tente pas de me noyer à l’insu des regards, je pense en scrutant Ethan.
La maison est tellement grande que de visiter les premiers étages auront suffit à fournir le temps nécessaire à l’assistante sociale pour discuter avec la femme qui m’accepte chez elle. J’espère que l’on me montre bientôt ma chambre pour que je puisse m’y enfermer. Elles apparaissent devant nous.
« Je reviendrai dans deux semaines pour compléter ton dossier et savoir comment tu t’intègres dans ta nouvelle famille. Sur ce, à bientôt, Chad », m’explique l’assistante sociale avant de m’envoyer la main et partir, refusant d’être raccompagnée.
Un moment de silence gênant engloutit l’ambiance quand nous nous retrouvons que tous les trois.
« J’ai appris que tu aimais l’équitation. Tu avais des chevaux chez ton père ? Je peux t’inscrire à des cours. Bon, c’est à l’extérieur de la ville, mais on trouvera un moyen de t’y amener. J’ai cru comprendre que t’aimais aussi la photographie. Ethan pourra te montrer des endroits sympas où prendre des photos, si tu veux. Est-ce que tu as des allergies, j’irais préparer le repas », dit ma génitrice d’une traite sans reprendre son souffle.
Je pince les lèvres, conscient que ma présence dérange et rend mal à l’aise. Tous ces mots remplis d’artifice ne m’aident pas à me détendre et paraître naturel. Ignorant tout son bla-bla, je ne réponds qu’à sa dernière question.
« Non, je n'ai pas d'allergie. »
Ma génitrice me contemple avant de sourire timidement et de filer à la cuisine.
Une tornade d’émotions m’envahit. La tristesse face à une mère qui m’est étrangère et qui ne me voit pas comme un fils. Je n’ai pas remarqué le moindre sentiment d’amour, de douceur ou de soulagement à mon égard en sachant que j’entre dans sa vie. Non. La réalité ressemble à la lueur d’une culpabilité qui semble naviguer dans son regard. Comparable à une bonne action qu’on accomplit par procuration de se dire qu’on est une « bonne personne », car on a bien agi. Il y a aussi ce sentiment de colère face à Ethan. J’ai imaginé pendant deux secondes que je puisse m’accoutumer à cette nouvelle vie si j’avais un frère pour m’ouvrir ses bras et m’accepter. Sauf que j’aurais dû me douter qu’il n’en serait pas ainsi. Pourquoi serait-ce différent ? J’ai dû me laisser berner par cette histoire de jumeaux qui ressentent l’autre comme s’ils étaient connectés telle une seule âme. On m’a toujours rejeté ou abandonné dans la vie. Même ma copine m’a largué quand elle a su que je partais à 145 kilomètres. Deux ans de relation balayée à coup de pied. Peu importe le temps qu’on consacre à quelqu’un ou quelque chose, on peut parfois s’apercevoir que la valeur qu’on lui donnait n’existe plus vers la fin. Je finis constamment sans valeur pour tout le monde. C’est pour ça qu’après 9 mois de grossesse ma mère m’a abandonné à mon père biologique à défaut de pouvoir m’abandonner dans une benne à ordure. C’est pour ça qu’après 16 ans, mon père s’est suicidé en me laissant seul. C’est pour ça qu’au bout de 2 ans de couple, on me largue facilement sans pitié, alors que mon père vient de mourir. C’est pour ça que si j’apparais dans la vie paisible de quelqu’un en y créant une vague, je ne peux pas être apprécié et recevoir une chance.
Ravalant mes larmes, je m’avance vers le bord de la piscine. J’enlève mes chaussures et jette mon sac au sol de manière robotique. D’un mouvement mécanique, je me retourne dos à l’eau et face à Ethan qui me toise. Je ferme les yeux, lève les bras en croix, et sans réfléchir je me laisse tomber dans l’eau. Je désire simplement que la douleur se taise et qu’on me permette de disparaître dans ma solitude dans laquelle personne ne veut pénétrer pour me donner l’illusion que je n’ai pas raison de me sentir si seul.
Misanthrope
Si un personne te dit des choses ignobles, c'est parce que son cœur est en enfer.
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Clionestra
Dim 15 Mai - 18:30
Ethan Maguire
J'ai 16 ans et je vis à Tree Hill. Dans la vie, je suis lycéen et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Ethan a des problèmes de gestions de la colère. Petit, il frappait très souvent et on lui a fait faire de la boxe et de la piscine de manière constante pour brider ses émotions.
Il essaie souvent de cacher sa colère par d'autres émotions, mais il n'arrive pas à laisser lire ses pensées sur son visage. On lit sa haine, sa peur, sa joie, et toutes les émotions sur son visage assez facilement. Ce qui lui cause bien des tracas.
Il fait donc de la piscine et de la boxe, en club et à la maison. Il joue du piano. Il aime dessiner des dessins minimalistes.
Il a envoyé une lettre à son frère un jour où il a appris son existence mais n'a jamais eu de réponse, ce qui fait que sa colère est encore plus grande.
Ethan avait été précis. Il disait ce qui lui semblait utile. Il ne pensait pas à lui dire le numéro pour l’alarme, mais il devrait lui écrire. Il le nota dans son esprit alors qu’il traversa les salles du bas. Il aurait pu commencer par les chambres ? Ethan s’était bêtement dit que son frère voudrait finir par sa chambre, pour y trouver peut-être un peu de solitude. Lui, il l’aurait voulu en tout cas.
Ethan observait le visage de son frère, mais il n’y lisait rien. Lui, il avait un visage complètement expressif. Quand il était en colère, agacé, curieux, triste, joyeux, amoureux, ça s’écrivait sur son visage. Il avait pensé à se laisser pousser les cheveux, très longs, devant les yeux pour cacher cet aspect de lui. Il mettait aussi souvent la main sur son visage pour essayer de cacher tout ça. Il le fit encore alors qu’il remarqua les yeux de son frère quand il passa vers la piscine.
Bien sûr, son frère aime la piscine.
C’était tout simplement impensable autrement … mais ça l’agacer tout de même. La piscine était son havre de paix à lui. Sa mère n’aimait ni la plage, ni la mer, ni la piscine. Son père appréciait mais sans plus. Ethan c’était toujours demander alors pourquoi il aimait autant cela. La réponse devait avoir son existence dans l’ironie de la situation.
Bon.
Il supporterait d’avoir son frère dans la piscine avec lui. Il n’allait pas non plus en mourir de devoir partager sa piscine, en plus de sa maison, de son école, de ses parents. Il n’était plus à ça prés non ? La mère et l’assistance sociale reviennent et Ethan utilisa ce moment pour se constituer un autre visage. Il devait penser à un autre sentiment. N’importe lequel. Et la colère prit le pas sur les autres. Ainsi, avait-il lancer à sa mère des regards noirs. Chad. Chad et Ethan. Ethan et Chad. L’un et l’autre. Pourquoi Ethan se disait-il que ça leur allait bien ? Il lança un nouveau regard de colère vers sa mère.
Bien sûr, sa mère ne lui demanda pas son avis pour aller faire faire un tour du lieu avec son frère. Il était déjà agacé, mais il se mit à réfléchir. Il écarquilla les yeux et se mit à réfléchir vraiment. Cela pouvait se voir sur son visage. Il connaissait assez de lieux magnifiques ici, et lui, il était une tanche pour prendre des photos… Cela pourrait faire une bonne une pierre deux coups … si son frère accepte de partager ses photos, bien sûr. Il était toujours en train de réfléchir aux lieux à voir alors que sa mère disparue.
Sa propre mère ne lui lança même pas un regard. Elle se fichait pas mal des émotions de ses enfants. Chad avait eu le droit à un beau cadeau empoisonné de la part du destin. A croire que le monde était mal fait.
Ethan observait Chad sans vraiment le voir. Il se posait des questions. Il se demandait ce qu’il se passait dans la tête de son frère. Il était chelou comme frère tout de même. Il ne semblait ni triste ni heureux d’être là. Oh, Ethan ne commettait pas l’erreur de croire qu’il n’avait pas d’émotion … non c’était juste sous la couche de masque qu’il avait couler au béton sur son visage.
Alors qu’il allait lui demander ce qu’il faisait…était-il le genre à faire parti d’une religion chelou qui prie à côté d’une piscine, Ethan le vit disparaitre dans l’eau. Il ne réfléchit pas. Il se jeta et sauta dans l’eau pour l’attraper et le ramener sur les escaliers.
- Mais tu ne vas pas bien dans ta tête ?! Tu ne tournes pas rond ma parole !!!
Ethan savait que Chad savait nager. Il le savait comme une évidence. Mais le voir disparaître ainsi avait fait court-circuiter les quelques neurones d’insomnies qui lui restait. Il avait sauté pour le repêcher. Il ne le regardait pas alors qu’il sorti son téléphone trempé de sa poche. Merde. Il avait sauté tout habiller.
- Si tu n’as pas de maillot j’en ai plein. On a la même corpulence, je t’en passerais. Idiot.
Il baragouina des vulgarités alors qu’il remonta l’escalier. Il tendit la main à son frère. Ethan avait toujours son visage d’agacé, Chad pourrait-il voir à travers toutes les émotions variés, opposés, et fortes qui passaient sur son visage ?
J'ai 16 ans et je vis maintenant à Tree Hill. Dans la vie, je suis lycéen et je m'en sors difficilement. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire depuis peu et je le vis plutôt mal. D’un tempérament calme et tolérant, Chad a tendance à intérioriser ses émotions. Visage placide, il est difficile de deviner le fond de sa pensée. Pourtant, il y a bien un tourbillon d’émotions qui fait rage à l’intérieur.
Chad a toujours vécu avec un sentiment de solitude. Rejeté par sa mère, inaccepté par son beau-père, il a l’impression de n’avoir été qu’un embarras pour son père qui n’a point eu le choix de refuser la responsabilité de son erreur.
Chad aime l’équitation. Il avait un cheval à la ferme de son père où il habitait en campagne. Il se sent en paix avec les chevaux. Il adore ses créatures colosses à la fois fortes et sensibles. De surcroît, il aime beaucoup la photographie. Capturer un moment dans le temps, ça lui plaît.
Habituellement, la peau se regorge de chair de poule au premier contact de l’eau puisqu’elle est naturellement un peu froide. Peut-être que le vide en moi est encore plus glacial que n’importe quelle eau. Dès que mon corps percute celle-ci l’obligeant à s’ouvrir à moi comme cette famille qui n’a eu d’autre choix que de faire la même chose, je me sens chaleureusement enveloppé. L’eau me paraît chaude et agréable. Elle m’accueille sans difficulté engloutissant tout mon être. Je me sens bien.
Soudainement, mon confort est dérangé quand des mains m’attrapent. Mon corps est hissé de force vers la surface. J’aimerais crier de me laisser là où je suis bien, mais on me traîne maladroitement. J’avale donc un peu d’eau en tentant d’articuler des mots. Lorsque mon corps s’échoue sur les escaliers, je capte le regard d’Ethan. Un regard plein d’émotions mélangeant l’abasourdissement, l’incompréhension, et je souhaiterais penser, de l’inquiétude, mais ce dernier mot ne m’est jamais destiné. Personne ne s’inquiète pour moi.
« Mais tu ne vas pas bien dans ta tête ?! Tu ne tournes pas rond ma parole !!! »
C’est vrai, je fais des choses qui ne tournent pas rond. C’est plus fort que moi. L’impulsion me pousse à agir stupidement lorsque je tiens à tout prix à taire l’orage quand elle surgit en moi. Je suis sans cesse blessé. Je ne désire pas que les gens voient ma douleur. Je n’ai pas besoin de leur compassion, de leur pitié. Je voudrais seulement quelqu’un qui soit authentique et sincère. Est-ce qu’une telle personne existe ? J’en doute.
« Si tu n’as pas de maillot j’en ai plein. On a la même corpulence, je t’en passerais. Idiot », rajoute-t-il avant de marmonner des grossièretés et de sortir de la piscine.
D’ailleurs, il se retourne et me tend sa main. Son visage exprime un certain agacement, mais une lueur fraternelle se devine derrière ses traits.
Je pince les lèvres, amusé. Un sourire réprimé, mais visible se dessine. J’accepte sa poignée. Une fois à sa hauteur à l’extérieur de l’eau, nous nous scrutons. Nos vêtements dégoulinent ensemble. Soudainement, une pensée me traverse. Je grimace, contrarié. Je plonge la main dans ma poche de jean pour y sortir mon téléphone portable. Évidemment, il a bu l'eau. Il ne s’ouvre pas. Je secoue l’appareil devant Ethan. Je lui fais un petit sourire d’excuse, doutant qu’il dût avoir le sien aussi en sautant dans la piscine.
« Tu dirais quoi si on allait faire prendre un bain de riz à nos portables ? En même temps, on pourrait dire à ta mère que j’ai essayé de te noyer. Je parie 10 $ qu’au lieu d’un cours d’équitation, elle achète un cheval et me demande de repartir d’où je viens à dos de cheval. »
Je ne sais pas si je me sentais moqueur pour avoir envie de narguer ma mère en impliquant mon frère ou si je cherchais à la tester, voire me venger. Mais l’idée me paraissait drôlement amusante. Et j’osais penser qu’Ethan serait volontaire pour une petite connerie divertissante.
Misanthrope
Si un personne te dit des choses ignobles, c'est parce que son cœur est en enfer.
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Univers fétiche : Fantastique
Préférence de jeu : Les deux
Clionestra
Ven 27 Mai - 9:52
Ethan Maguire
J'ai 16 ans et je vis à Tree Hill. Dans la vie, je suis lycéen et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Ethan a des problèmes de gestions de la colère. Petit, il frappait très souvent et on lui a fait faire de la boxe et de la piscine de manière constante pour brider ses émotions.
Il essaie souvent de cacher sa colère par d'autres émotions, mais il n'arrive pas à laisser lire ses pensées sur son visage. On lit sa haine, sa peur, sa joie, et toutes les émotions sur son visage assez facilement. Ce qui lui cause bien des tracas.
Il fait donc de la piscine et de la boxe, en club et à la maison. Il joue du piano. Il aime dessiner des dessins minimalistes.
Il a envoyé une lettre à son frère un jour où il a appris son existence mais n'a jamais eu de réponse, ce qui fait que sa colère est encore plus grande.
Ethan était agacé. Tout l’agacer. Il ne pouvait pas le dire autrement. Tout l’agacer parce qu’on lui avait balancer un frère, qui ne voulait pas de lui, dans les mains. Parce qu’on l’obligeait à voir Chad, Chad qui ne lui avait jamais répondu. Parce qu’il devait supporter la niaiserie de sa mère, voulant faire semblant, d’un coup, d’être une mère modèle. Elle était une mère médiocre. Elle aimait peut-être ses enfants, mais elle avait une manière bien personnelle de le montrer et de le faire comprendre.
Il avait tendu la main vers son frère. C’était peut-être la seule chose qu’il pouvait faire pour le moment. Il ne pouvait pas faire plus. Il n’arrivait pas à mettre en place ses sentiments. C’était trop … comme une sauterelle, ses émotions sautaient de l’une à l’autre et il n’arrivait pas à se stabiliser. Une fois debout, l’un devant l’autre, Ethan se sentit mal à l’aise. Il était censé dire quoi maintenant ? Lui hurlait à nouveau dessus ? Lui dire qu’il avait un pois chiche à la place du cerveau ?
Son frère prit les devants et proposa d’aller sauver leurs téléphones. Même si son téléphone était soi-disant waterproof …il n’y croyait pas vraiment. Il eu un rire gras et posa les yeux sur son frère. Il n’était pas sérieux ?
- Je pense qu’elle pensera plutôt que j’ai essayé de te noyer. Je serais bon pour la remontrance de l’année.
Il lui faudrait au moins deux heures pour réussir à en placer une avant que sa mère ne la vire dans sa chambre. Il regarda d’abord son frère, trempé jusqu’aux os. Puis il posa un regard rapide vers ses propres affaires. Il tendit à nouveau sa main.
- Donne ton téléphone, je vais le mettre dans le riz avec le mien. Tu auras le temps d’aller te changer, si tu préfères.
Lui, il allait finir en caleçon dans la baraque de toute manière. Il n’était pas le genre pudique non plus. Il observa son frère. Ethan soupira, l’agacement était devenu une seconde nature chez lui. Il finit sortir en faisant un bruit d’éponge mouillé en marchant. Il vira ses chaussures et ses chaussettes d’un coup de pieds.
Alors qu'il faisait ce geste, un brin rageux, un brin trop rapide, il se rendit compte qu'il n'était qu'agacer. Il n'était pas en colère pour son téléphone. Ni en colère pour ses affaires. Il était juste ... agacé. Lui qui était toujours en colère, il n'arrivait pas à mettre une explication sur ses sentiments diffus.
J'ai 16 ans et je vis maintenant à Tree Hill. Dans la vie, je suis lycéen et je m'en sors difficilement. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire depuis peu et je le vis plutôt mal. D’un tempérament calme et tolérant, Chad a tendance à intérioriser ses émotions. Visage placide, il est difficile de deviner le fond de sa pensée. Pourtant, il y a bien un tourbillon d’émotions qui fait rage à l’intérieur.
Chad a toujours vécu avec un sentiment de solitude. Rejeté par sa mère, inaccepté par son beau-père, il a l’impression de n’avoir été qu’un embarras pour son père qui n’a point eu le choix de refuser la responsabilité de son erreur.
Chad aime l’équitation. Il avait un cheval à la ferme de son père où il habitait en campagne. Il se sent en paix avec les chevaux. Il adore ses créatures colosses à la fois fortes et sensibles. De surcroît, il aime beaucoup la photographie. Capturer un moment dans le temps, ça lui plaît.
L’esquisse de mon sourire s’efface avec mon envie d’essayer de fraterniser. Je ne sais pas ce que j’espérais. Bien sûr, Ethan me remballe, moi et ma connerie. Il semblerait que ce ne soit pas avec lui que je puisse emmerder ma génitrice. J’ai tenté de détendre l’atmosphère, mais l’agacement est figé sur son visage telle une statue. Je suis soudainement de nouveau mal à l’aise. Encore ce sentiment d’être un parasite. Peu importe ce que je fais, ce que je dis, rien n’est bienvenu. Je comprends, je me suis jeté à l’eau comme un timbré. Je suppose que je suis en faute. Néanmoins, cela ne m’empêche pas de penser qu’il pourrait se forcer à ne pas me cracher dessus du regard.
D’un geste las, je lui laisse mon téléphone à sa demande. Aller enfiler des vêtements secs serait effectivement une bonne idée. Toutefois, j’hésite entre une façon polie qu’il a de m’inviter à aller me changer ou plutôt une façon d’exprimer l’envie que j’efface de sa vue. La deuxième option me paraît plus juste. D'autant plus qu'il a cette façon mauvaise de me regarder depuis que j’ai posé les pieds ici. Ici, chez lui – précision.
Je serais bien retourné flotter dans l’eau, mais je vais prendre mon mal en patience et talonner mon antipathique de « frère » après avoir récupéré mon sac que j’avais lâché par terre. Le temps me parut s’écouler lentement entre le moment où Ethan a mis nos téléphones dans le riz puis qu’il m’a ensuite – enfin – montré ma chambre. Je n’ai pas hésité une seule seconde à lui claquer nonchalamment la porte au nez. Il peut me fusiller du regard, m’accueillir avec un doigt d’honneur dessiné à la fenêtre et même soupirer en me toisant, mais une chambre s’est sacrée. L’unique havre de paix dont j’ai eu le droit dans ma misérable vie. Il est hors de question que ce soit différent ici. Ma chambre, mon espace. De plus, je commençais à me sentir irrité par l’attitude d’Ethan. C’est bon, j’ai compris qu’il ne souhaitait pas de moi ici et que je l’ennuyais.
Fouillant dans mes bagages, je repense au moment où nous étions dans la cuisine trempés de la tête au pied. La mère d’Ethan a louché sur nos vêtements, mais n’a posé aucune question. Pire que le désintérêt, elle semblait simplement ne pas vouloir s’en mêler. Je devine qu’une intervention aurait été un effort insupportable pour elle. À moins qu’elle soit naïve pour croire qu’on s’entend au même degré que des frères jumeaux qui n’auraient jamais été séparés à la naissance. Comme si nous avions pu avoir l’idée de sauter main dans la main dans la piscine. Sinon, elle imaginait que l’on s’était bagarré pour finir comme ça. La dernière éventualité revient à « ne pas vouloir s’en mêler ». Toutes les hypothèses que je construis dans mon cerveau me font bouillir de rage, parce qu’elle s’en moque bien.
Une fois que mes vêtements mouillés ont été troqués par des sèches, je m’endors sur mon lit dans cette chambre trop grande et trop vide.
***
Une assiette de lasagne fume vis-à-vis de moi. J’attends que quelqu’un commence à manger pour m’atteler. Les mains sur les cuisses, je joue avec l’ourlet de mon chandail, mal à l’aise devant la lourdeur de l’ambiance créée par un silence partagé. Est-ce toujours ainsi les repas de famille dans cette baraque ou ma présence détient ce pouvoir puissant de faire taire tout le monde ? Les deux possibilités ne me plaisent pas.
Du coin de l’œil, je remarque le père d’Ethan, déguster d'une première bouchée la nourriture et loucher d’un regard assassin vers moi. J’étouffe l’envie de soupirer mon tas d’émotions qui se bousculent en moi. Je préfère garder une expression éteinte. Ainsi, sans doute, on pourra oublier ma présence. Je commence à croire que je me sentirais mieux si l'on me traitait comme un être invisible dont la présence n’est même pas comptée.
Dès que tout le monde s’est mis à manger, j’en fais autant. Heureusement, ma génitrice comble le silence en s’intéressant à la journée de son mari. Au moment où l’échange prend fin, je sens le regard de ma mère me brûler. Elle a envie de m’inclure. Par obligation, clairement. Sauf que je n’ai pas envie de parler. De toute façon, qui ça passionne ce que je pourrais avoir à dire ? Le bras étiré pour prendre mon verre d’eau – car si j’ai la bouche occupée, je ne peux pas l'ouvrir, ça va de soi – je le renverse par maladresse.
Un petit rire bref et mesquin s’extrait d’entre les lèvres du père d’Ethan.
« C’est parce que tu as les mains gauches que tu ne sais pas tenir un verre ? Ça doit être pour la même raison que tu n’as pas su sauver ton père. »
Je balaie les images horribles de mon père pendu dans son garage qui tentent de s’incruster dans mon esprit. S’il me restait de l’eau dans le verre, je crois que je lui aurais balancé à la figure instinctivement. Je glisse un regard à ma mère qui tape discrètement le bras de son mari pour lui intimer d’arrêter.
« Je vous ai jamais demandé de reprendre les poubelles que vous aviez laissées au chemin. 16 ans passés, vous avez décidé de trier. Gardant ce qui vous plaisait et jetant ce qui vous déplaisait. Si m’accueillir est une tâche qui alourdit vos épaules, fallait pas retourner fouiller les poubelles pour revenir avec un truc que vous considérez comme de la pourriture. Vous avez le numéro de l’éboueur, il peut sûrement repasser me récupérer », lancé-je à travers plusieurs métaphores et faisant référence à la travailleuse sociale.
Est-ce que je devais me lever et partir de manière effrontée ? Ou devrais-je, nonchalamment, nettoyer mon dégât ainsi que mon assiette avant de leur faire la joie de mon absence ? Ou encore, devrais-je tout bonnement continuer de manger comme si ce n'était rien ? Une chose certaine, c’est que je ne donnerai pas la satisfaction de défaillir devant les membres de cette famille. Ça leur serait un trop grand plaisir de voir qu’il est facile de me blesser. Ils peuvent aller au diable !
Misanthrope
Si un personne te dit des choses ignobles, c'est parce que son cœur est en enfer.
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Clionestra
Lun 30 Mai - 17:46
Ethan Maguire
J'ai 16 ans et je vis à Tree Hill. Dans la vie, je suis lycéen et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Ethan a des problèmes de gestions de la colère. Petit, il frappait très souvent et on lui a fait faire de la boxe et de la piscine de manière constante pour brider ses émotions.
Il essaie souvent de cacher sa colère par d'autres émotions, mais il n'arrive pas à laisser lire ses pensées sur son visage. On lit sa haine, sa peur, sa joie, et toutes les émotions sur son visage assez facilement. Ce qui lui cause bien des tracas.
Il fait donc de la piscine et de la boxe, en club et à la maison. Il joue du piano. Il aime dessiner des dessins minimalistes.
Il a envoyé une lettre à son frère un jour où il a appris son existence mais n'a jamais eu de réponse, ce qui fait que sa colère est encore plus grande.
HRP – J’ai tellement envie de les cogner tous là :o (sauf Chad) Ethan prit le téléphone et alla dans la cuisine, tout en laissant sur le chemin une trainée de vêtement mouillé. Son frère n’aurait pas de souci à se faire sur la situation. Il ferait semblant d’être tombé dans la piscine en voulant rattraper son téléphone si ses parents demander. Elle ne demanda pas. Logique. Sa mère s’effaça pour qu’il puisse prendre le riz. Elle lui demande de ranger ses habits sales. Il y penserait.
Il pensait à Chad, juste derrière lui, et n’arrivait pas à comprendre le pourquoi du comment de la situation. Pourquoi se jeter tout habiller dans une piscine ? En mode, je me laisse couler d’ailleurs. Il allait l’appeler enclume pour le coup. Il se força à ne pas penser à ça alors que ses sourcils étaient en train de se toucher à force d’être froncer. Il pensa à sa meilleure amie, qui lui disait toujours qu’il était coincé.
C’était plus fort que lui. La colère devait être oublier pour une autre émotion… et la seule qu’il arrivait à faire venir dans ce genre de cas de figure était l’agacement. Il avait essayé le désintérêt, mais rien à faire … il n’arrivait pas à s’empêcher d’être intéressé par les gens et leurs manières étranges de fonctionner … ou à leurs situations. Il ne pouvait pas laisser quelqu’un se faire battre devant lui sans réagir. C’était ainsi.
Il amena Chad à sa chambre tout en récupérant les habits éparpillés dans la maison. D’ailleurs certains n’étaient pas mouillés, il avait dû les oublier la veille. Il ne fit aucun geste quand il claqua la porte, haussant les épaules. Désintérêt ou agacement. C’était ce qu’il devait se dire pour ne pas écraser son poing dans la tête de son frère qui ne voulait, de toute façon, pas de lui.
**
Au repas, c’était pire que tout. Ethan était sec, bien que ne portant qu’un caleçon et un t-shirt, il toisait sa mère qui le toisait en retour. La question était simple, pourquoi ? Pourquoi avoir ramener son frère si c’était pour lui faire subir la soupe à la grimace tout le temps. Il ne voyait pas une once d’instinct maternelle en elle, alors quoi ? La culpabilité ? Avoir ce genre de sentiment sous entendrait que sous toutes les paillettes et les dentelles qu’elle porte, elle aurait un cœur. Mauvaise option. Alors, pourquoi ? Les discussions vides de sens de ses parents ne lui arrachent même pas un sourire. Alors que Chad fait renverser de l’eau, Ethan s’étouffe avec sa bouchée quand son père se met à parler.
- Papa !
Non mais ! Sur le visage d’Ethan ? De l’indignation pure et simple qui fut répondu par un regard courroucé. Oh, il pouvait le disputer, Ethan n’en avait rien à foutre ! Cela ne se disait pas. Il ne dirait même pas ça à son pire ennemi, alors à son frère ? La réponse de Chad lui fit tourner la tête vers lui.
- On se calme, tout le monde. Papa, tu n’es pas cool. Même si la situation est étrange, la personne a qui on devrait en vouloir, ce n’est pas Chad.
Il posa un regard sur sa mère. Pas subtile. C’était écrit sur sa face qu’il considérait que sa mère était fautive de toute cette histoire à grande échelle. Pas seulement tout de suite. Il finit par prendre un torchon et essuyait lui-même alors qu’il avait encore son visage d’agacer. Il ne devait pas se mettre en colère. C’était mauvais pour sa maitrise de sa force. D’ailleurs, en déplaçant le verre, il le brisa dans ses doigts.
- Et merde !
Il releva les yeux sur sa mère, qui amena leur père ailleurs. Il laissa passer d’autres jurons. Enroulant sa main dans le torchon mouillé, il prit son verre, qu’il n’avait pas utilisé pour le tendre à Chad. Et reprit une bouchée du repas.
- Mon père est con. Excuse le pour ce qu’il a dit. Ce n’est pas ta faute pour ton père. Qu’importe les raisons de ton père d’avoir fait ce qu’il a fait, ce n’est pas ta faute.
Machinalement, il approcha sa main entre ses sourcils pour voir qu’il avait toujours son visage agacé. Merde. Il tira dessus. Pourquoi sa mère avait ramené Chad ? C’était une vraie question. Et pourquoi avait-il cette impression d’être le méchant de l’histoire ? Il ne pouvait pas simplement être heureux non ? Il se remit à manger. Si Chad voulait partir, continuer à manger ou parler, lui ne bougerait pas. Il verrait.
J'ai 16 ans et je vis maintenant à Tree Hill. Dans la vie, je suis lycéen et je m'en sors difficilement. Sinon, grâce à ma malchance, je suis célibataire depuis peu et je le vis plutôt mal. D’un tempérament calme et tolérant, Chad a tendance à intérioriser ses émotions. Visage placide, il est difficile de deviner le fond de sa pensée. Pourtant, il y a bien un tourbillon d’émotions qui fait rage à l’intérieur.
Chad a toujours vécu avec un sentiment de solitude. Rejeté par sa mère, inaccepté par son beau-père, il a l’impression de n’avoir été qu’un embarras pour son père qui n’a point eu le choix de refuser la responsabilité de son erreur.
Chad aime l’équitation. Il avait un cheval à la ferme de son père où il habitait en campagne. Il se sent en paix avec les chevaux. Il adore ses créatures colosses à la fois fortes et sensibles. De surcroît, il aime beaucoup la photographie. Capturer un moment dans le temps, ça lui plaît.
Ethan semble surpris par la situation, davantage par les paroles de son père. Je peux lire sur les traits de son visage qu’il est furieux des propos de son paternel. Si je devais juger selon l’attitude d’Ethan à mon égard depuis le début, j’aurais cru qu’il approuve son père. Ça me soulage de constater qu’il n’est pas en accord, mais ça n’apaise pas mon cœur pour autant.
Qu’est-ce qu’il présume ce connard frustré parce qu’il a été cocu il y a une dizaine d’années ? Il s’imagine que je n’ai pas réussi à couper la corde ni réussi à procurer les premiers soins ? Ma seule erreur est d’avoir accepté de faire des heures supplémentaires à la supérette. Si j’avais terminé à l’heure habituelle peut-être qu’il n’aurait pas été trop tard pour sauver la vie de mon père.
Ethan prend la parole. Je n’oserais pas penser qu’il est en ma faveur, mais il n’est pas en celle de son père. Ni de sa mère, vu le regard qu’il lui lance. Je suppose qu’il est en faveur de lui-même. Il est sûrement le type de personne qui agit selon ce qui lui tente. D’ailleurs, il me donne l’impression d’être en cage. Les sourcils froncés, le corps crispé, contenant une tonne d’émotions qui restent stoïques sur son visage, mais qui bouille à l’intérieur avec le désir d'entrer en éruption. Comme un individu qui soulève le poing dans l’optique de frapper, mais qui se retient, figeant son élan dans l’espace-temps. Mon analyse semble se confirmer lorsque le verre éclate entre ses doigts, signe d’une colère maintenue, mais qui circule subtilement dans sa chair.
Les adultes finissent par se lever et quitter la table. L’ambiance négative continue de s’ancrer plus profondément au fil de la journée qui s’écoule. J’espère que demain sera une nouvelle journée et non la suite de celle-ci. Seul avec mon « frère », ce dernier me donne son verre d’eau. Je n’ai pas soif. En fait, je n’avais pas soif. Je voulais simplement occuper ma bouche pour ne pas avoir à parler ni à regarder quiconque pendant le repas.
Les mots d’Ethan me font lever les yeux vers lui. Même sans le dire, j’ai pu conclure par moi-même que son père était un sale con. Pas étonnant que sa femme l’ait trompé. Par contre, je ne comprends pas l’utilité de poursuivre une relation si c’est pour conserver de la rancune.
La fourchette entre les doigts, je joue dans la nourriture de mon assiette. Le stress de la journée est suffisant pour me couper l’appétit. D’ailleurs, je ne serais pas surpris si je mourais empoisonné au prochain repas servi. Je souhaite presque cette hypothèse. Ça m’arrangerait. Toutefois, imaginer devoir endurer cette mauvaise attitude par tous les membres de la famille me paraît insupportable. De l’indifférence par ma mère, de la haine par le mari de celle-ci puis de l’indignation par mon « frère ». L’envie d’appeler Elisée me traverse momentanément l’esprit avant que le souvenir de notre rupture me ramène à l’ordre. Elle aussi, elle m’a craché dessus comme une merde, un vulgaire parasite de la vie. Ruminant mes pensées, ma poitrine me serre. Une boule de tristesse se forme dans ma gorge. Mes larmes sont prêtes à monter, mais je refuse de pleurer, de laisser libre cours à ma douleur. Je ne suis pas une victime. Je ne dois pas laisser les gens me blesser. Sans crier gare, un hoquet de rire s’extrait d’entre mes lèvres. Plus je tente de contenir ma peine, plus je suis hilare. D’abord discrètement, puis doucement, finalement j’éclate de rire. J’entoure mon estomac de mes bras. Mon ventre me fait mal tellement je rigole fort. Je ne saurais pas expliquer ce qui m’arrive. Je me sens seul comme jamais et la douleur est criante dans mon cœur. La situation ne m'amuse absolument pas. Pourtant, je ris aux larmes, me tordant. Vue d’extérieur, on penserait réellement que je pleure de rire. Sauf que mes larmes goûtent amer. Mon cœur se serre sous les larmes que mon rire camoufle en rigolade.
Au bout d’un moment, je reprends mon souffle en cessant doucement de me marrer. J’essuie mes larmes comme si je venais de me taper ma meilleure barre. En réalité, je viens de faire exploser de manière désordonnée l’accumulation d’une colère et d’une tristesse. Du moins, tout explose en fragment avec moi. J’ai trop peur de tout faire exploser d’un coup. Je crois que je serais capable de détruire l’univers entier si je devais me permettre d’exploser entièrement.
Je suppose que je dois avoir l’air fou pour Ethan. Il ne doit pas trop comprendre ce qui s'est passé à l’instant. Mon corps s’affaisse sur la chaise, épuisé. Je toise Ethan.
« J’ai eu envie de dire qu’il valait mieux en rire qu’en pleurer, mais j’ai comme le sentiment d’avoir mélangé les deux », avoué-je.
Je me sens si perdu dans mes émotions qui sont enterrées au lieu d’être gérées que j’affirmais sans réfléchir d’être un pauvre paumé.
Soudainement, le goût de m’enivrer s’engouffre en moi.
« Est-ce qu’il y a un moyen d’avoir de l’alcool ? », chuchoté-je à Ethan.
Je suppose qu’en ville il est plus facile de se procurer de l’alcool qu’en campagne, là où tout le monde se connaît. J’espère qu’Ethan va me donner une réponse favorable. Je préfère me noyer dans l’alcool plutôt que me noyer dans la piscine. La première option est au sens figuré, la deuxième un peu plus au sens propre.
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Clionestra
Mer 15 Juin - 15:17
Ethan Maguire
J'ai 16 ans et je vis à Tree Hill. Dans la vie, je suis lycéen et je m'en sors bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien. Ethan a des problèmes de gestions de la colère. Petit, il frappait très souvent et on lui a fait faire de la boxe et de la piscine de manière constante pour brider ses émotions.
Il essaie souvent de cacher sa colère par d'autres émotions, mais il n'arrive pas à laisser lire ses pensées sur son visage. On lit sa haine, sa peur, sa joie, et toutes les émotions sur son visage assez facilement. Ce qui lui cause bien des tracas.
Il fait donc de la piscine et de la boxe, en club et à la maison. Il joue du piano. Il aime dessiner des dessins minimalistes.
Il a envoyé une lettre à son frère un jour où il a appris son existence mais n'a jamais eu de réponse, ce qui fait que sa colère est encore plus grande.
Personne n’avait prévu ce cas de figure dans la catégorie « soucis » de la famille. Le fait qu’ils n’arrivaient pas à s’entendre. Si de l’extérieur, leur famille semblait parfaite… une belle femme avec un belle homme, riche, et un enfant qui est intelligent et beau gosse (pas lui qui le dit), il n’en était rien. Entre les tromperies à gogo de sa mère, son père qui pouvait être un véritable con, et lui qui avait un problème avec sa colère et ses sentiments trop visible, ils étaient bien loin de la famille parfaite. Il plaignait un peu Chad d’arriver dans ce genre de famille chelou.
Alors qu’il prenait une bouchée de leur repas, qui était pourtant bon, foutu famille, Ethan se surpris à entendre le rire de son frère. Il ne le regardait pas, pourtant il avait l’impression de savoir ce que ce rire caché. Il ne voulait pas blesser Chad en étant lui-même… il avait besoin de temps pour se faire à l’idée qu’un frère qui ne voulait pas de lui était maintenant assis à côté de lui à table. Il lui fallait plus de temps que le peu qu’on lui avait donné entre maintenant et hier.
Il le laissa rire alors. Son rire n’était pas communicatif, ce qui faisait dire à Ethan qu’il avait raison sur la portée de l’action. Il ne riait pas parce qu’il avait envie de rire. Il riait pour l’autre raison… Celle qui était beaucoup plus triste. Ethan attendit alors simplement. Il avait faim. Toujours. La bouffe était son maître mot quand il ne pouvait pas cogner. Heureusement pour lui que la piscine et la boxe le gardait en santé.
- J’ai vu ça, mais je ne peux pas t’en blâmer. Ma psychologue me dit souvent que si je ne laisse pas les émotions sortirent, elles sortiront d’une autre manière et ça pourrait être pire.
Absolument toutes ses émotions se changent en colère quand il les contient. Toute. Même la joie devient colère à force de ne pas pouvoir s’exprimer comme il en aurait envie. Il avait ce souci et il ne pouvait rien faire contre. Il tourna la tête vers son frère. De l’alcool ? Une demande bien étrange. Il laissa un petit silence et tendit l’oreille un instant. Il savait où trouver la clé du bar … bien que cela soit un secret.
- Viens. La clé du bar, et le bar, est dans le bureau de mon père. Si tu dois boire, il faut que tu le fasses dans ma chambre. Je tournerais le dos.
Pourquoi disait-il cela, tout en se levant et en débarrassant la table pour le mettre dans l’évier ? Pour la très bonne raison que s’ils se faisaient chopés, au moins le blâme lui reviendrait dessus. Le premier jour volait de l’alcool à son beau-père ça ne se faisait pas. Le premier jour de l’arrivé de son frère volait de l’alcool à son père, ça se pardonner. C’était aussi simple que cela.
- Viens.
La table était débarrassée, même s’il en restait encore … il savait qu’une employée s’en chargerait pour eux. Il prit le saladier de riz, dans lequel se trouvait toujours deux pauvres téléphones dont la survie n’était pas encore assurée, et il monta un escalier pour ouvrir la porte d’un grand bureau. C’était le genre de bureau que l’on imagine dans une famille riche. Il sourit en trouvant la clé et en ouvrant le bar sur plein de bouteille d’alcool diverses et variés.
- Il faudra juste la racheté et en mettre une nouvelle à la place, si on ne se fait pas prendre bien sûr.