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LE TEMPS D'UN RP

"La vengeance ne répare pas un tort, mais elle en prévient cent autres."

Manhattan Redlish
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Sam 25 Juin - 15:39
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David A. McArthur
J'ai 36 ans et je vis à Manhattan, . Dans la vie, je suis avocat en droit des affaires et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.



David a grandi dans les beaux quartiers de New York, ainsi que dans l’ombre de son père, un brillant avocat d’affaires dont le nom lui ouvrit immédiatement les portes d’Harvard. Après deux ans au bureau du Procureur de New York Sud, il décida d’emprunter le même chemin que son paternel en rejoignant Donnelly & Associés. Un prestigieux cabinet d’avocats d’affaires disposant d’une vue à 360° sur la Big Apple. Depuis dix ans au sein de ce cabinet, et actuel associé, il a su se façonner une image de véritable salopard, dénué d’humanité et d’empathie à l’égard de ses clients ou encore des victimes, qui ne vit que pour gagner et pour l’argent. Ce qui est vrai. Les émotions sont, pour lui, une faiblesse. Une manière comme une autre d’atteindre son ennemi. En être dépourvu, lui assure une certaine protection à l’égard de ses confrères mal attentionnés.
Toutefois, il n’a pas toujours été que ça…


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« Ne vous y sentez pas obligé » rétorqua un David taquin, qui laissait danser une lueur espiègle dans ce regard qui ne quittait pas sa colocataire en cet instant. Il se doutait bien qu’elle allait parvenir à lui trouver un présent à la hauteur de sa personnalité. Il n’appréhendait pas, il était seulement curieux. Toutefois, cette légèreté disparu au moment de servir le café avec cette dernière. Il déclina sa proposition de séduire Edward, et comprit alors qu’il avait tué dans l’œuf sa plaisanterie « Désolé » souffla-t-il avec un sourire en accord avec ses mots. Puis posa son regard sur Donna jusqu’à ce que Mac lui fasse remarquer que son regard à lui était tout aussi expressif que celui d’Edward, et trahissait sûrement ses sentiments. Enfin, ça, c’était la théorie de Mac. L’avocat en avait une tout autre, et elle était simple : Il regardait chaque personne de son entourage de la même manière. Pas de différence à noter parce que c’était son assistante, et il n’était pas prêt à entendre le contraire de toute manière. Ce que sembla comprendre sa colocataire qui se résigna. Il souffla un « Merci » avant de se concentrer sur Edward qui semblait avoir passé toutes les épreuves haut la main. C’était un homme bien pour Donna. Il saurait la rendre heureuse… Et cette pensée était difficile à accepter, malgré lui. Un sourire à l’attention de la jeune femme qui confirma son opinion à l’égard du petit-ami, puis rejoignirent les deux invités à table pour poursuivre la conversation sur Henri.

David venait d’apprendre, au même titre qu’Edward, que cette dernière n’était pas insensible au charme de son jeune frère, et elle ne semblait pas être la seule aux dires de cette dernière. Un haussement d’épaule de la part de l’avocat qui prit le temps d’une gorgée de café avant de répondre « Cela signifie que vous ratez peut-être quelque chose à ne pas vouloir le rencontrer ». Surtout qu’il était convaincu que ce dernier saurait charmer la jeune femme. Ils étaient si semblables sur bien des points. Le discours qui suivit fit rire l’ensemble de la pièce, avant que David ne la mette en garde sur l’amour. Il arrivait au moment où on s’y attendait le moins. Il ne répondit rien à sa réponse, et laissèrent le couple prendre congés d’eux pour la fin de la soirée. Il ne remarqua pas que Mac distrayait Edward pendant ce moment de complicité et d’échange avec Donna, et ce fut le cœur lourd qui les laissa rentrer. Par chance, il pouvait compter sur l’enthousiasme de Mac qui lui sauta au cou, ravie de la soirée et du résultat qu’eut son plat sur les convives. Il se mit même à rire devant sa bonne humeur, et se dirigea vers la machine à café pour prendre un dernier café, et de lui proposer de visiter le restaurant, avant de rejoindre les bras de Morphée. Ce fut ce moment-ci qu’il décida de répondre à la question de Mac. 12. C’était ce nombre là qu’il choisissait pour traduire ce qu’il éprouvait à l’égard de l’idée même que Donna puisse trouver l’amour avec Edward ou un autre homme. Sur ces mots, il se rendit dans sa chambre…

Ce ne fut pas pour autant que l’avocat trouva le sommeil durant la nuit. Il ne cessait de repenser aux quinze dernières années qui venaient de s’écouler en compagnie de Donna, à ce nouvel homme dans sa vie, et le bonheur qui se lisait sur leurs visages. Il repensa à ce qu’il avait éprouvé tout du long de la soirée, puis avait fini par se lever et s’était mis au travail. Lorsque le soleil se leva, il n’échappa pas à son rituel habituel, et fut étonné de trouver Mac debout et déjà derrière les fourneaux à une heure si matinale pour un dimanche. Interdit dans l’entrée, il lui sourit « Bonjour. Vous êtes bien matinale ce matin, dites-moi » et acquiesça, se rendant sous la douche pour troquer transpiration et tenue de sport contre l’odeur de son gel douche, quelques gouttes de parfum et un jean, basket et sweat à capuche. Après tout, c’était dimanche. Il revint dans la pièce principale et prit place à table, levant les yeux vers Mac qui lui apporta son assiette « Merci. Ça sent délicieusement bon », puis hésita un instant, jouant avec sa fourchette posée sur la table, évitant le regard de la jeune femme « Je n’ai pas dormi ». Ce fut un regard coupable qu’il releva sur elle, une légère moue et ajouta « Et vous-mêmes ? Vous avez dû être exaltée avec cette soirée où vous avez eu confirmation de vos talents culinaires » et ajouta « Vous avez hâte de découvrir votre nouveau lieu de travail ? ».


Charly
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Charly
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Mackenzie Foster
J'ai 34 ans et je vis àNew York. Dans la vie, je suis SDF et serveuse et je m'en sors au jour le jour. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.



Riche héritière d'un complexe hôtelier, Mac s'est vue propulsée à la tête de cet empire sans le vouloir. Un joli paquet comprenant les hôtels et les emmerdes qui allaient avec. Elle ignorait tout des magouilles de ses parents, et aujourd'hui elle a tout perdu. Pour elle, le seul responsable: David McArthur, un connard d'avocat. Aujourd'hui, elle vis dans sa voiture, et tente de survivre avec le peu d'argent qu'elle gagne avec son job à mis temps dans un resto pourri. Elle est son truc c'est la cuisine! La vraie cuisine! Elle a un talent pour ça. Mais pour le moment, elle est bien loin de pouvoir monter son affaire.

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Mac avait fait son possible pour que la fin de soirée ne sombre pas dans la tristesse. Pourtant, en entendant David lui donner ce chiffre, elle su que la mission avait été un échec. Elle avait échoué sur toute la ligne, surtout parce que cette idée de dîner était la sienne ! Et finalement, le seul point positif c’était qu’elle avait toujours du talent en cuisine. Ce n’était pas négligeable mais sa joie était considérablement amoindrie par le moral de David. Comme quoi, l’amour c’était une belle merde !

Le lendemain matin, elle s’était levée de bonne heure, et avait décidé de faire l’effort d’être présentable lorsque David serait de retour. En plus de ça, elle avait préparé le petit déjeuner. En chantant à tue tête. Elle rendit son sourire à l’avocat qui semblait plus que surpris de la voir déjà debout. Elle était contente qu’il l’ai remarqué. Elle avait juré de faire des efforts, alors autant commencer tout de suite. Mac servit les pancakes avant de faire couler deux grands café. Elle poussa la tasse de David en le fixant du regard. Il n’avait pas dormi. Elle ne répondit rien concernant sa personne, parce que ça n’était pas le sujet. Elle s’installa avec son café entre les mains et dit : « -fais chier… je savais que je devais vous courir après hier soir. » un léger sourire en coin et elle reprit : « -pourquoi vous n’êtes pas venu me voir ? Pour discuter. » elle ne savait même pas pourquoi elle précisait. Ça coulait de sens. Elle regarda son café avant de soupirer. « -je suis désolée que la soirée est prit cette tournure. Vous étiez certainement mieux avant de réaliser que vous teniez ainsi à Donna. » autant dire les choses.

« -vous voulez mon avis ? » elle n’attendit pas sa réponse pour lui donner : « -ça ne va pas durer avec Edward. Et c’est bien parce que ça va lui faire prendre conscience de ses sentiments et cela vous laisse du temps pour… et bien pour avancer et savoir ce que vous voulez. » c’était peut être une opportunité pour être de nouveau heureux. « -après si vous préférez qu’on n’en parle pas, d’accord. » elle avala une gorgée de café et ajouta : « -j’ai relativement bien dormi et oui, j’ai envie d’aller voir le restaurant. Parce que la dernière fois… » elle haussa les épaules en grimaçant. Elle avait joué à la conne. « -on devrait peut être en parler un peu plus en détail d’ailleurs. Je crois que c’est le moment vous ne pensez pas ? » elle découpa ses pancakes et en avala une bouchée. « -qu’est ce que vous… qu’est ce que vous imaginiez pour le restaurant, pour moi, pour nous. Ne me dites pas je vous épouse. » ils en avaient déjà parlé, en riant au sujet d’un mariage blanc. C’était hors de question. Et puis Mac était sérieux là. Elle voulait discuter des conditions. Un rachat, une location ? Comment voyait il les choses ? Serait elle son employé ? C’était un peu flou et ça ne lui convenait pas.

Manhattan Redlish
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Sam 25 Juin - 19:54
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David A. McArthur
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David a grandi dans les beaux quartiers de New York, ainsi que dans l’ombre de son père, un brillant avocat d’affaires dont le nom lui ouvrit immédiatement les portes d’Harvard. Après deux ans au bureau du Procureur de New York Sud, il décida d’emprunter le même chemin que son paternel en rejoignant Donnelly & Associés. Un prestigieux cabinet d’avocats d’affaires disposant d’une vue à 360° sur la Big Apple. Depuis dix ans au sein de ce cabinet, et actuel associé, il a su se façonner une image de véritable salopard, dénué d’humanité et d’empathie à l’égard de ses clients ou encore des victimes, qui ne vit que pour gagner et pour l’argent. Ce qui est vrai. Les émotions sont, pour lui, une faiblesse. Une manière comme une autre d’atteindre son ennemi. En être dépourvu, lui assure une certaine protection à l’égard de ses confrères mal attentionnés.
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Cela faisait bien longtemps que David n’avait pas été frappé d’insomnie de la sorte. Il n’avait eu de cesse que de remuer dans les draps, et lassé de ne pas parvenir à trouver le sommeil, s’était levé pour se mettre au travail. Quitte à ne pas dormir, autant utilisé son temps à bon escient, et il espérait que ça l’empêche de trop réfléchir. Finalement, il était parvenu à faire abstraction du dîner, d’Edward et de Donna, sans parler des sous-entendus de Mac durant la soirée sur les hypothétiques sentiments qu’il pourrait éprouver à son encontre. Absorbé par ses dossiers, il ne leva les yeux de son ordinateur qu’au moment du levé du soleil. Cela signifiait qu’il était temps pour lui de revêtir une tenue de sport et de partir courir une bonne heure afin de se vider l’esprit. Enfin, s’il y parvenait. En rentrant à l’appartement, il avait été surpris de voir que Mac était déjà levée et derrière les fourneaux avec pour objectif de leur préparer le petit-déjeuner. Il s’absenta quelques minutes, le temps de prendre une douche et de se changer, puis prit place à table, la remerciant pour les pancakes et le café. Il aurait pu lire son journal, comme tous les matins, mais Mac avait demandé s’il avait bien dormi cette nuit, et ce ne fut pas le cas. Apparemment, son insomnie ne surpris pas plus que ça la jeune femme dont la réaction lui fit froncer les sourcils « Et moi qui pensait que vous détestiez le sport » et se mit à sourire, avant de poser sa main sur ses yeux « Pardon, c’était nul, excusez-moi » et retira sa main de son visage pour se saisir de sa tasse de café qu’il laissa posé sur la table. Il hésita un moment avant de lui répondre « Parce que je ne souhaitais pas parler ». Pour dire quoi ?! Qu’il n’appréciait pas la nouvelle relation de Donna ? Et alors ? Qu’est-ce que ça aurait bien pu changer d’en parler ? Il prit une gorgée de café et prit appui contre le dossier de sa chaise « Je ne tiens pas ainsi à Donna… C’est seulement que ça me dérange qu’elle soit avec un autre homme. Nous avons une relation privilégié, et je n’ai pas envie de perdre cela ». Ou comment se cacher derrière une excuse minable.

David n’eut le temps de répondre à la jeune femme que cette dernière lui donna son avis. Un avis qui n’était pas partagé par l’avocat qui se mit même à rire en trouvant cela tout particulièrement absurde « Donna n’éprouve pas ce genre de sentiments pour moi. Vous vous fourvoyez sur ce point. Et elle aurait tort de quitter Edward. C’est un homme bien qui saura la rendre heureuse ». Il prit une gorgée de café, suivit un morceau de pancakes, même s’il n’avait pas vraiment d’appétit. Il releva son regard sur Mac et répondit « En effet. Je préfère qu’on s’abstienne d’en parler davantage. De toute manière, c’est complètement inutile » parce qu’il n’était pas amoureux de son assistante et inversement. Ils avaient juste une belle amitié qui s’était construite durant ces quinze dernières années, et c’était tout. Ça s’arrêtait là.
Mac finit par répondre à la question qu’il lui avait posé et cela le fit sourire qu’elle reprenne ainsi le cours de leur conversation comme si de rien n’était « La dernière fois, c’est du passé » termina-t-il pour elle. Une gorgée de café avant de lui répondre « Que souhaitez-vous qu’on voit en détail ? » et se mit à rire de bon cœur « Non, l’idée même d’épouser qui que ce soit m’ait passé. Ne vous inquiétez pas » et ajouta « Je vous écoute ». Lorsqu’elle exposa la problématique, David s’avança sur sa chaise, posant les bras sur le rebord de la table « Eh bien, je suis propriétaire et gérant du restaurant. Ainsi, je m’occupe de l’aspect juridique, de la comptabilité et de la fiscalité de l’entreprise. En d’autres termes, de toute la paperasse inhérente au restaurant, et vous, vous vous occupez de la cuisine. Vous êtes libre de cuisiner ce que vous souhaitez, comme vous le souhaitez. La seule intervention que je ferais, c’est le budget que je vous allouerai pour préparer vos plats divins. Est-ce que cela vous convient ? ». Après tout, elle pourrait ne pas supporter l’idée qu’il soit le gérant du restaurant.


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Elle avait plissé les yeux, ne comprenant pas le rapport. David le comprit bien vite et s’excusa de la blague foireuse, ce qui fit monter le truc au cerveau de Mac qui fit un petit tour avec son index vers sa tête. « -ok c’est bon je l’ai ! » s’amusa la jeune femme. Puis elle baissa les yeux. Ça avait le mérite d’être clair. « -vous vous contredisez David. Avant qu’on organise ce diner, vous avez dit qu’elle méritait quelqu’un de bien et que vous étiez heureux qu’il ait trouvé quelqu’un. Et voilà qu’étrangement vous changez d’avis. » un léger pause et elle ajouta : « -ce n’est pas parce qu’elle est avec Edward que vous allez perdre votre relation. Il suffit de vous regarder tout les deux pour le savoir. Donna tient vraiment à vous. » ça il ne devait pas en douter une seule seconde. On ne balayait pas une relation si particulière de plus d’une dizaine d’année simplement parce qu’on se mettait en couple. Ou alors elle avait vraiment mal cerné l’assistante.
Un léger soupire. Il se voilait la face mais bon… « -comme vous voudrez... » avait elle soufflé pour conclure tout cela. Il ne voulait pas en parler, elle respectait ça. A quoi bon insister s’il n’était pas prêt. Alors elle revint sur les premières questions posés et enchaîna sur le restaurant. Elle voulait qu’ils soient un peu plus précis sur ce projet auquel elle acceptait enfin de participer. Un hochement de tête. Qu’il gère toute la partie chiante, cela lui convenait. « -ça me va. Vous avez fixé un chiffre d’affaire à atteindre ? Une salle de combien de couverts ? Et pour ce qui est des recrutements ? Serveurs ou autre, j’ai mon mot à dire ? » une légère hésitation pour la question suivante : « -et pour le salaire ? » techniquement vu ce qu’il lui offrait elle pouvait parfaitement comprendre qu’il lui demande de s’asseoir dessus ! Elle était déjà loger, blanchit et nourrit sans le moindre frais. « -en gros vous m’engagez dans votre resto, si j’ai bien compris. » ça n’était pas exactement son rêve, mais si cela lui permettait de pouvoir cuisiner et se faire un nom, un vrai nom ! De faire oublié Foster le trafic d’organe au profit de Foster chef étoilé. « -et l’ouverture est prévue pour quand ? » elle ne savait pas si elle avait les épaules assez solide pour porter le projet. Et si mentalement elle était encore trop faible et pleine de doute ? « -finissez vos pancakes et on va voir. » déclara la jeune femme qui termina son café avant de se lever pour aller mettre une paire de chaussures.
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La fatigue résultant de sa nuit blanche n’arrangerait en rien son humour déjà initialement décalé. Alors, il comprenait que Mac mette au temps avant de percuter sur ce qu’il voulait dire par sa plaisanterie qui tomba rapidement à l’eau « Oui, je sais, c’était nul » tout en souriant faiblement. Le sujet de Donna était prévisible. Toutefois, il aurait pensé qu’il ne serait traité qu’un peu plus tard dans la journée, mais soit. Il accepta donc de répondre en tentant de trouver des arguments qui permettaient d’invalider la théorie de Mac au sujet de probables sentiments à l’égard de Donna. Même lui n’était pas convaincu par son propre discours, alors ce fut sans grand étonnement qu’elle lui mit le nez dans ses discours contradictoires. Il la regarda alors fixement, comme à chaque fois qu’il réfléchissait sur un point qu’il avait besoin d’éclaircir « N’ai-je pas le droit de changer d’avis ? L’idée semblait plaisante lorsque tout cela n’était qu’hypothétique. Et me retrouver devant le fait accompli, devant Edward et leur apparent bonheur… Oui, ça m’a impacté. Qu’est-ce que voulez-vous que je dise de plus ? » en s’agaçant contre lui-même, et s’en rendit compte et précisa « Ce n’est pas contre vous que je suis en colère, mais contre moi ». Parce qu’il n’aimait pas ce qui était en train de se produire dans son esprit, entre autres. Pourquoi maintenant ?! Parce que jusque-là, il avait été le seul homme dans sa vie depuis son ex-petit-ami violent ? Parce qu’elle semblait inaccessible pour les autres hommes et que, d’une certaine manière, il se sentait privilégié de pouvoir être ainsi à ses côtés ? Et que soudainement, tout cela partait en fumée parce qu’Edward était parvenu à conquérir son cœur ? Tout cela l’épuisait psychologiquement. Ce qui était certain, c’était qu’il ne voulait pas perdre leur relation « Elle va être au petit soin pour Edward, arriver plus tard et rentrer plus tôt pour lui, elle va sourire au moindre de ses messages, elle va s’éclipser pour déjeuner avec lui, et alors… Et alors je redeviendrais son patron, et uniquement cela… » et ça le dérangeait. Enfin peu importe, David ne souhaitait pas en parler davantage, préférant se concentrer sur le restaurant.

David lui expliqua alors les conditions de leur future collaboration, précisant que la cuisine serait tout à elle, et qu’il ne serait que propriétaire et gérant. Une précision qui nécessita quelques interrogations supplémentaires apparemment. Il écouta les questions, tour à tour, et se mit à sourire en la voyant hésiter sur la dernière « Évidemment que vous serez payée. Toutefois, je tiens à ce que vos premiers salaires permettent de payer l’ensemble de vos créances en retard. Celui qui paie ses dettes s’enrichit » et ajouta « Je n’ai pas de crédit sur le restaurant. Il m’appartient entièrement. Ce qui signifie qu’il doit se suffire à lui-même, et lorsque ça sera chose faite, alors au fur et à mesure du gain que ce dernier fera, je vous laisserai peu à peu les commandes du restaurant. En d’autres termes, j’ai espoir à ce que vous me le rachetiez avec le temps », parce que ce n’était pas son rêve, mais seulement celui de Mac. Il l’aidait seulement à le réaliser un peu plus vite que ce qui aurait dû l’être sans sa présence à ses côtés « En ce qui concerne l’embauche de personnel, on devra être unanime sur leur embauche. L’un ne peut pas engager un employé sans l’accord de l’autre. Et j’ai dû oublier un point… Ah oui ! Le nombre de couverts. Là aussi, je vous laisse faire ». Il prit une gorgée de café avant de rétorquer « Est-ce que cela vous convient ? ». Puis il pencha la tête de droite à gauche, et rétorqua « Non. Je ne le vois pas ainsi. On va dire que vous êtes mon associée… officieuse. Puis, peu à peu, vous deviendrez gérante et propriétaire ». Il n’était pas certain que cela convienne à Mac, mais c’était la seule idée qui lui était parvenue. Un sourire quand elle lui demanda de finir ses pancakes, ce qu’il fit, et enfila son manteau avant de l’emmener jusqu’audit restaurant.

La devanture n’était pas terminée, le nom n’avait pas encore pris place au-dessus des vitrines qui, elles aussi, étaient encore bâchées. Il sortit son trousseau de clef pour ouvrir la porte sur un restaurant qui avait pris forme depuis la dernière fois qu’ils y avaient mis les pieds. Le sol anthracite avait pris place, au même titre que la couleur des murs. La végétation avait trouvé sa place au plafond, se mêlant aux lampadaires suspendus qui éclairaient un mobilier tout en bois poncé. Un endroit où l’élégance se mêlait parfaitement à la végétation pour une ambiance cosy qui, il l’espérait, saurait charmer la jeune femme. Une porte derrière le bar boisé donnait sur les cuisines entièrement équipé et qui n’attendait plus que Madame. David se mit à jouer avec ses clefs tout en observant le résultat « Le contre-maître m’avait prévenu qu’il ne manquait plus que la devanture et le nom du restaurant. Ils ont bien travaillé. C’est moi qui ait choisi la décoration, je n’étais pas certain que ça vous convienne ».


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« -si, si… vous avez le droit de changer d’avis. Mais je… » elle regarda son café cherchant ses mots. « -je n’aime pas vous voir comme ça, c’est tout. » elle se faisait du souci pour lui, elle aussi elle en avait le droit non ?! Alors tenter de lui faire comprendre qu’il pensait mal, oui, c’était option qu’elle avait essayer de mettre en place afin de le voir sourire de nouveau. « -j’avais compris. » avait elle ajouté au sujet de la colère, ne lui en voulant pas le moins du monde. D’ailleurs elle serait bien mal placé pour lui faire la moral. Lui au moins il ne s’en prenait pas à elle pour rien. Mac en avait assez de jouer les psy. Elle n’était pas très douée pour remonter le moral. Alors elle fit du grand Mac : « -vous voulez parier ? Cent dollars que rien ne va changer. Alors ? » oui ba elle n’allait pas changer du tout au tout ! Mais elle restait convaincu que Donna resterait fidèle à David et à leur façon de faire. A cette amitié, affection, relation peut importait le mot, qui lui tenait à coeur tout autant qu’à l’avocat. « -vous ne serez jamais que son patron. Sinon, elle vous détesterait. » avait conclu la jeune femme avant de lancer le sujet sur le restaurant.

« -d’accord... » hochement de tête. Rien à redire là dessus. Elle voulait une nouvelle vie réglo et cela passait par effacer son ardoise. Elle ouvrit ensuite de grands yeux. Pas de crédit sur le restaurant… bordel mais de combien était fournit son compte en banque ?! Puis un léger sourire en coin… « -oui ba d’ici là... » il fallait déjà que le restaurant marche et qu’elle parvienne à mettre de côté et que… enfin ça n’était pas pour demain quoi ! « -ok très bien. Je veux engagé mes anciens collègues. Zack en tout cas. Diana je ne sais pas… elle voulait arrêter alors. » enfin elle parlait mais elle n’avait donné aucune nouvelle à Zack depuis qu’elle s’était fait virée. Alors bon… « -associée… wahou... » s’exclama Mac en reculant dans sa chaise. Elle la jouait cool et détachée, mais dans le fond, elle était hyper touchée. Gérante, propriétaire…

Une petite heure plus tard, ils étaient devant le restaurant. Mac nota des détails auquels elle n’avait pas accordé d’importance la première fois. En même temps elle ne savait pas ce qu’elle venait voir donc bon… Bref… la rue, les places de parking, les boutiques voisines… Elle suivit David, les deux mains dans les poches de son manteau et ouvrit de grands yeux. « -bordel de merde David ! » commença Mac en avançant de deux pas. « -c’est superbe ! J’adore ! » elle s’était attendue un truc assez classique et un peu sans âme. Classe, noir, gris, blanc… Un peu coincé… Mais là c’était… moderne, classe, lumineux… et bien d’autre. Elle s’y voyait déjà. « -je peux visiter les cuisines ? » demanda t elle en passant devant comme si elle était déjà chez elle. « -oh non ! » s’étouffa la jeune femme en posant une main devant sa bouche. Les cuisines étaient spacieuses… il y avait tout ce qu’il fallait. Une merveille. Sans plus attendre elle revint vers l’avocat et passa ses bras autour de son cou. « -merci… merci… je ne sais pas si un jour je pourrais faire autant pour vous… » elle avait les larmes aux yeux. « -je vais… je vais faire de mon mieux, remonter la pente et faire de ce restaurant quelque chose de sublime. » avait elle ajouté en reculant, cachant ses larmes de joie en baissant le visage. Elle était émue… vraiment…
Manhattan Redlish
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Dim 26 Juin - 14:09
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David A. McArthur
J'ai 36 ans et je vis à Manhattan, . Dans la vie, je suis avocat en droit des affaires et je m'en sors parfaitement bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et je le vis plutôt bien.



David a grandi dans les beaux quartiers de New York, ainsi que dans l’ombre de son père, un brillant avocat d’affaires dont le nom lui ouvrit immédiatement les portes d’Harvard. Après deux ans au bureau du Procureur de New York Sud, il décida d’emprunter le même chemin que son paternel en rejoignant Donnelly & Associés. Un prestigieux cabinet d’avocats d’affaires disposant d’une vue à 360° sur la Big Apple. Depuis dix ans au sein de ce cabinet, et actuel associé, il a su se façonner une image de véritable salopard, dénué d’humanité et d’empathie à l’égard de ses clients ou encore des victimes, qui ne vit que pour gagner et pour l’argent. Ce qui est vrai. Les émotions sont, pour lui, une faiblesse. Une manière comme une autre d’atteindre son ennemi. En être dépourvu, lui assure une certaine protection à l’égard de ses confrères mal attentionnés.
Toutefois, il n’a pas toujours été que ça…


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Son regard posé sur la jeune femme, son cœur se serra en l’entendant lui confier qu’elle ne l’aimait pas le voir ainsi. Elle s’inquiétait pour lui. Il aurait pu la rassurer, lui prendre la main comme il avait pris l’habitude de faire lorsqu’elle était dans cet état-là, mais n’en fit rien. Il porta sa tasse à ses lèvres avant de répondre simplement « Vous n’avez pas à vous inquiéter pour moi » et poursuivit en s’excusant de s’être agacé ainsi. Cet énervement lui était uniquement destiné à lui. Il n’aimait pas éprouver cela. Il n’aimait pas se sentir ainsi. Et de voir que Mac tentait de lui faire ouvrir les yeux sur ce qu’il pouvait éprouver pour son assistante n'aidait en rien, bien au contraire. Il tenta donc de trouver des arguments pour démonter la théorie de la jeune femme qui décida de parier avec lui. Son idée lui tira un léger sourire, mais un sourire quand même « Vous n’avez pas les cent dollars, et vous ne pouvez pas parier sur quelque chose d’aussi aléatoire ». Après tout, l’amour pouvait changer les gens. Par conséquent, Donna pouvait tout à fait décider de lui octroyer bien moins de temps pour le consacrer à sa nouvelle idylle. Ce qui était légitime en soi. Elle avançait… « Comment dois-je le prendre ? Que je ne suis pas agréable comme patron ? » demanda-t-il avec un petit sourire en coin, curieux de ce qu’elle allait bien pouvoir trouver comme argument pour se défendre.

Le sujet suivant fut plus agréable pour David qui ne souhaitait plus parler de Donna et de ces sentiments existants ou non à l’encontre de la jolie rousse. L’avocat dessina les clauses de leur future collaboration en expliquant que ces premiers salaires serviront à payer ses créances passées. Elle devait commencer cette nouvelle vie sur des bases saines. Elle ne le contredit pas. Il pouvait donc poursuivre « Nous avons tout le temps devant nous » répliqua-t-il en sentant déjà Mac gamberger sur la probable année où elle serait capable de lui racheter le restaurant. Lorsqu’ils en vinrent à parler du personnel, la jeune femme ne mit pas longtemps à lui proposer le nom de ces deux anciens collègues. Il la regarda fixement avant de rétorquer « Je n’ai rien contre eux, soyons clairs. Toutefois, je ne suis pas certain que ramener votre passé dans ce qui va être dorénavant votre avenir soit la meilleure des solutions. Puis, rien qu’entre nous, Diana n’a pas été la plus agréable qui soit à mon encontre. Elle n’a eu de cesse que de faire barrage pour vous protéger ». Il n’était pas fermé à l’idée, mais il voulait que Mac parvienne à le convaincre de cette idée qu’il jugeait peu pertinente. Pas pour l’avenir qu’il souhaitait lui donner « On procèdera par étape, évidemment. D’abord la cuisine, et ensuite, je vous laisserais appréhender l’envers du décors en gérant la paperasse inhérente ». Il n’allait pas tout de suite la jeter dans le grand bain. Pas avec sa capacité à fuir rapidement en cas de difficulté.

La première étape fut de lui faire découvrir les lieux. Rien d’austère. Il n’avait jamais été un grand adepte des environnements froids, comme en témoignait son appartement décoré. Seul son bureau restait neutre, mais c’était avant tout une nécessité dans son travail. Dans un restaurant, il fallait que les clients se sentent à l’aise. Un froncement de sourcils en entendant les premiers mots de Mac qui ne présageait rien de bon « Vous n’aimez pas ? ». Mais il eut rapidement sa réponse. Elle adorait ! Soulagement pour l’avocat qui fit quelques pas avec elle. Un hochement de tête et un sourire pour poursuivre la visite dans les cuisines enfin terminées. Il avait pensé à tout pour qu’elle puisse laisser exprimer son imagination. Restant en retrait, il ne la quitta pas du regard, l’observant avec douceur, la couvant presque du regard, jusqu’à ce qu’elle passe ses bras autour de son cou. Il posa alors ses mains dans son dos, non sans rire doucement « Je ne vous le demande pas » et se recula, posant ses mains sur ses joues « Je n’en doute pas une seconde Mac » et essuya ses larmes de ses pouces « J’espère que ce sont des larmes de bonheur » en tentant de la faire rire un peu « Je dois donc en déduire que vous êtes charmée par l’endroit ? » et retira ses mains avec douceur, glissant l’une dans la poche de son jean et l’autre dans le dos de Mac, la caressant pour calmer ses larmes « Les travaux devront être terminés d’ici deux semaines. Vous avez donc deux semaines pour me trouver du personnel et me concocter une carte ». Il ajouta « Oh ! j’allais oublier ! J’ai quelque chose pour vous » et s’éclipsa vers les placards sous les comptoirs de la cuisine en inox et en sortie un uniforme de cheffe « J’ai fait broder votre prénom et nom. Normalement, je n’ai pas fait d’erreur sur la taille » et lui sourit avec douceur « Bienvenue Cheffe Foster dans votre restaurant ! ».



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