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LE TEMPS D'UN RP

Jusqu'à la fin de nos jours.. [PV MonkeyMama]

Jeorgie
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Jeorgie
Mer 17 Aoû - 1:38
Le contexte du RP
Mise en situation

La situation

Deux Personnages entre 36 et 40 ans.

X est ami avec Y depuis qu'ils sont enfants. Ils se sont toujours très bien entendus. Voisins depuis toujours, ils passaient clairement tout leur temps ensembles. Voir parfois trop aux regards de leurs parents. En grandissant, les chamailleries se sont changés en caresses, puis, en ébats. Toujours en secret, parce que les parents de X n'étaient pas réellement des gens ouverts à l'homosexualité. Y est tombé amoureux rapidement. Son premier véritable amour... et malheureusement, X n'était pas prêt à avouer qu'il était le sien. Ils ont grandis, ont commencés à évoluer séparément, même s'ils se retrouvaient toujours quoi qu'il arrive. Y était incapable de l'oublier. Il avait beau tout faire pour l'oublier, il n'y parvenait pas. Peut importe dans le lit de quel homme il se retrouvait. X de son côté continuait de faire semblant... toujours juste un coup par-ci par-là. Y prenait ce qu'il lui donnait... même si ce n'était pas assez.

Finalement Y est parti vivre à l'autre bout du pays pendant un an, ayant eu une opportunité. Il s'était dit que ça lui ferait du bien de s'éloigner de sa relation malsaine avec X.

Quand il revient, heureux de retrouver son ami. Il se rend compte que celui-ci lui a cacher des choses. Il est sur le point de se fiancer... et il est invité à la fête donnée en cet honneur.

X est quelqu'un de haut placé en société (ou métier public) et il fait ça uniquement pour son image. Il n'a jamais pu oublier Y, malgré tous les efforts du monde. Ça le tue à petit feu, mais, il croit ne pas avoir le choix.

Ils vont se retrouver à cette soirée... Y le coeur en miettes et X un faux sourire placardé sur le visage...

Jusqu'à la fin de nos jours.. [PV MonkeyMama]  Znsh
Jeorgie
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Jeorgie
Mer 17 Aoû - 1:47

James MacMillan
J'ai 36 ans et je vis à Brooklyn, Amérique. Dans la vie, je suis Mécanicien Aéronautique et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis Célibataire et je le vis plutôt pas bien.


Il s’observa longuement dans le miroir, vêtu d’un costume trois pièces fraîchement prêté par son colocataire et ami. Il n’avait plus l’habitude de porter des vêtements aussi élégants… à vrai dire, il avait même oublié ce que c’était que d’être tiré à quatre épingles. Pour un homme habitué aux uniformes de l’armée, c’était presque étonnant… mais toute cette partie de sa vie était enfermée dans une malle au fond de son placard et il était rare qu’il ait envie de la rouvrir. Une de ses mains se porta à son visage et il se pinça les pourtours de la bouche, grimaçant pour lui-même devant sa mine fatiguée. Ses yeux étaient cernés, sa peau pâlotte et on ne pouvait pas dire que sa barbe broussailleuse et ses cheveux longs arrangeaient l’image négligée qu’il renvoyait.

« - Tu comptes réellement te pointer là-bas avec cette tête de déterré ? » Demanda une voix dans son dos.

James se tourna vers son colocataire qui était appuyé contre le chambranle de sa porte de chambre et leva les yeux au ciel. Il était conscient de ne pas avoir fait d’efforts mais il n’avait pas non plus envie de l’entendre.

« - Ça reflète simplement mon état actuel… » Dit-il d’un ton las.

Il s’observa dans le miroir une nouvelle fois, la mine déconfite. Cette année avait été la plus pénible de toute sa vie, et, il avait le sentiment que tout retombait comme une enclume dans le fond de son estomac.

« - Tu reviens après un an de ton voyage humanitaire… qu’est-ce qu’il va penser en te voyant… » Will marqua une pause dans son discours avant d’ajouter. « - Désolé de te le dire, Vieux… mais t’as l’air d’un sans-abri en manque… »

James soupira la mort dans l’âme et se déplaça pour se laissa tomber sur son lit. Il avait raison. Il ne parvenait pas à se reconnaître lui-même. À se voir ainsi dans la glace, il avait pris presque 10 ans et son manque de soins, prouvait qu’il avait abandonné l’idée de faire attention à lui depuis quelques temps déjà.

« - De toute façon… je n’ai pas ma place là-bas… » Lâcha-t-il en se laissant tomber en travers de son matelas.

« - Arrête de dire des conneries ! Tu comptes beaucoup pour lui et il tient à ta présence ! »

William se donna un élan pour se décoller de l’encadrement de la chambre et s’avança vers lui. Il se planta devant son lit et lui tendit une main ferme. Pour lui, il était hors de question qu’il laisse James se morfondre encore pendant des semaines. Il savait qu’il avait besoin de ce petit coup de pied aux fesses pour se reprendre en main, et il n’avait que trop tardé à le lui mettre. Malgré leur amitié commune, Will n’avait jamais été au courant des nuits qu’ils avaient passé dans les bras l’un de l’autre depuis leur adolescence… le fameux nœud du problème.

« - Cette fois, tu me suis ! Sans discuter ! » Dit-il d’une voix ferme et sans détour. « - J’en ai marre de te voir te détruire pour tout un tas de raison… Ce soir, c’est une nouvelle année et crois-moi, tu vas la commencer du bon pied ! »

James hésita à saisir sa main mais acquiesça finalement en voyant la détermination de son ami. Une fois sa main dans la sienne, il se releva et laissa ses épaules s’affaisser sous le bras de William qui était décidé.

« - Hey… Je sais que l’année n’a pas été facile… mais, tu l’as surmonté… N’abandonne pas maintenant… »

Le brun posa son regard bleuté dans celui de son colocataire et hocha la tête positivement, la gorge nouée. Il avait raison. Il était parvenu à vaincre son alcoolisme passager et à remonter la pente. Il avait même réussi à se trouver un nouveau boulot dans la mécanique aéronautique et il s’y sentait vraiment bien. Alors pourquoi… pourquoi après avoir appris les fiançailles de son ‘’ami’’ d’enfance, il avait complètement rechuté. Pas dans l’alcool, non… mais dans la dépression de laquelle il ne s’était finalement jamais réellement remis.

« -  Je vais aller me raser et on y va… »

***

Une heure plus tard, ils étaient en route pour la salle de réception où ils étaient invités. Will le laissa rapidement prendre ses marques seul, cherchant des yeux une jeune femme pour laquelle il craquait depuis des mois. Un soupire s’échappa de ses lèvres. Il n’avait pas envie d’être là… de le revoir, de voir cette femme qui lui prenait tout ce qu’il n’avait jamais eu le droit d’avoir. Pourquoi devait-il faire semblant que tout allait bien ? Qu’il n’avait pas envie de hurler ?

La soirée commença sagement et il resta dans son coin avec sa deuxième coupe de champagne déjà presque vide. C’est à ce moment qu’il entendit un ‘’clingcling’’ de cristal qui les interpela pour écouter le discours des ‘’hôtes’’ de la soirée. James avala difficilement sa salive…

MonkeyMama
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Ariel
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Mer 17 Aoû - 12:26

Miles Montgomery
J'ai 37 ans et je vis à Manhattan, USA. Dans la vie, je suis représentant à la chambre des Etats-Unis et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancé et je le vis plutôt pas bien.

But you know that when the truth is told that you can get what you want or you can just get old, you're gonna kick off before you even get halfway through, when will you realize... Vienna waits for you ?
« Représentant à la chambre et presque marié à la fille du maire de New York… Nous ne pouvions pas être plus fiers de toi ! » Ce qu’ils étaient fiers, oui, les parents Montgomery. Ils transpiraient le bonheur et l’autosatisfaction. Parce qu’ils se prenaient évidemment tout le mérite. Le salaire à six chiffres, l’appartement avec vue, la fille qui l’aidera à continuer à gravir les échelons… Si ce n’était pas grâce à eux, qui d’autre ? Miles était le fils ainé d’une fratrie de trois, leur chouchou, celui qui ne les avait jamais déçu. « C’est gentil. Garde-en un peu pour ton discours à ma fête de fiançailles, papa. » que Miles lui avait demandé, conscient d’être parfaitement superficiel et intéressé. Il avait après tout érigé sa vie sur ces deux principes et il le faisait bien à en croire les réussites à son actif. Celui qu’il était réellement, Miles était persuadé que ça n’intéresserait personne. Pire encore, il pourrait inspirer le rejet. A commencer par celui de ses chers parents qui, s’ils savaient comment il avait occupé ses temps libres avec son meilleur ami d’enfance, auraient bien vite fait de le renier. Avait-il alors finalement le choix ? Non. Et s’il y a bien quelque chose qui le consolait, c’était de se dire qu’il n’était pas quelqu’un de bien mais qu’il essayait sincèrement de faire de bonnes choses. Grâce à la politique notamment. « Bien sûr mon garçon. On retourne superviser l’organisation, prépare-toi tranquillement. » Miles esquissa un sourire alors que ses parents quittaient la pièce dans laquelle il se préparait. Il était désormais seul avec son reflet dans le miroir, reflet qui lui inspira un soupir à se fendre l’âme. Derrière ce beau sourire, Miles ne voyait qu’une vaste supercherie. Plus il se rapprochait du sommet, plus il se sentait seul.

La fête battait son plein. Miles avait déjà serré un nombre incalculable de mains et récité toute une batterie de mots bien-pensants. Un petit automate au costume impeccable et aux dents plus blanches que la porcelaine qu’ils avaient sélectionnée pour le repas. Qui pourrait se douter que la seule préoccupation qu’il avait, c’était de savoir si James serait présent ? Par moment, il se permettait quelques regards à travers l’assemblée à la recherche des yeux si familiers de son ami d’enfance. Il ne le trouvait pas. Est-ce qu’il manquerait ça ? Ses fiançailles ? Son mariage ? Quelque chose dans cette probabilité faisait paniquer l’homme politique qui préféra enterrer tout ça au plus profond de son être. Peu importe. Ça irait. Il avait fait un choix judicieux. Jenny serait parfaite pour jouer le rôle de la bonne épouse et, plus tard, de la bonne mère. Elle avait déjà un pied dans la politique grâce à son père, Miles n’avait pas besoin de lui en apprendre les codes, et elle jouissait de tout un réseau que Miles était content d’avoir de son côté également. En plus de tout ça, elle était ravissante. Une vraie beauté. Tout était parfait. Merveilleux. Et sous contrôle. Alors pourquoi son coeur s’emballait à chaque fois qu’il croisait le regard de quelqu’un qui n’était pas lui ? « Mesdames, messieurs, votre attention s’il vous plait… » qu’entonna Miles d’une voix claire alors qu’ils avaient pris position à un endroit stratégique de la salle avec sa fiancée. Il avait tellement l’habitude de faire ça. Ce serait une promenade de santé, il n’en doutait pas. Il avait attendu d’avoir toute l’attention de l’assemblée avant de continuer. C’est là qu’il l’avait vu. James. Il était venu. Après toute une année sans se voir, il était quand même là. Miles eut un petit moment d’absence en le regardant qu’il avait vite fait oublier en reprenant : « J’aimerais d’abord vous remercier d’être venus célébrer cette si bonne nouvelle avec nous. Chacune de vos présences compte énormément pour nous. » Miles appuya chaque mot de sa dernière phrase alors que Jenny hochait vigoureusement de la tête à côté de lui. La seule présence qui lui importait, c’était bien celle de James mais ce n’était pas quelque chose qu’il pouvait dire tout haut. Ni même tout court. « Il y a un an de cela, ma route a croisé celle d’une femme merveilleuse qui vous a déjà tous conquis par sa bonté et son intelligence. » Et ça commençait. Faire semblant d’être fou amoureux. Miles s’était tourné vers celle qui serait bientôt sa femme, coupe de champagne levée en l’air vers elle. « C’était un coup de foudre. » Sourire mielleux, plein de bons sentiments. Miles jouait le rôle de sa vie. Miles n’avait pas eu un coup de foudre mais un coup de génie. C’était une opportunité en or qu’il n’avait pas pu laisser passer. « Oh, de mon côté seulement. » qu’il avait précisé, provoquant l’hilarité de la salle. « Comme souvent dans la vie, j’ai du me montrer patient et persévérant… Mais j’ai fini par gagner son coeur. » Il avait senti la main de sa jeune fiancée sur son épaule et il avait vu ses yeux s’embuer de larmes. Miles en profita pour reporter son attention sur son audience. Un parfait chef d’orchestre. « Et puisque monsieur Adams m’a accordé la main de sa fille… J’ai le bonheur de vous annoncer que l’on échangera nos voeux l’été prochain ! » Applaudissements, sifflements, le brouhaha que l’annonce avait provoqué était assourdissant. Miles avait tout donné, il se sentait vide. Sur son visage un sourire s'était figé alors que sa fiancée commençait à son tour son discours.
Jeorgie
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Jeorgie
Mer 17 Aoû - 15:05

James MacMillan
J'ai 36 ans et je vis à Brooklyn, Amérique. Dans la vie, je suis Mécanicien Aéronautique et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis Célibataire et je le vis plutôt pas bien.


« Mesdames, messieurs, votre attention s’il vous plait… »

Le son de sa voix s'éleva au-dessus de la foule et le cœur de James manqua un battement. Il avait toujours aimé sa voix... comme beaucoup d'autres choses, pour ne pas dire toutes. Malheureusement, cette fois-ci, c'est elle qui lui ferait du mal. C'est elle qui le ramènerait à cette réalité dont il ne voulait rien savoir. Il se poussa du mur d'un coup d'épaule et se redressa pour poser son regard sur cet homme qu'il avait le sentiment de ne plus connaître. Il était merveilleusement beau, comme à son habitude et son sourire le poignarda dans l'abdomen. Sa ''fiancée'' se tenait à ses côtés et James réalisa qu'il ne pouvait pas rivaliser avec une telle femme. Elle était parfaite. Une véritable muse. Il n'avait rien à lui offrir en face d'une telle beauté. « J’aimerais d’abord vous remercier... » James le fixa. Comment pouvait-il lui faire ça ? Comment avait-il pu le perdre à ce point ? Il avait été loin de s'imaginer que ce serait la conclusion de son voyage à l'autre bout du monde. Il était parti pour le fuir... pour s'éloigner de lui et de ses sentiments. Mais il lui avait suffit de quelques mois pour se trouver cette fille et le remplacer à tout jamais. La perspective de ne plus avoir le droit qu'à son amitié lui broya les entrailles. Ces nuits secrètes... c'est tout ce qu'il avait. Quelques heures à l'abri des regards, bercé par son souffle et caressé par ses mains. Cette soirée marquait la fin de tout ça. Des années d'amour et de passion dissimulées.

« Il y a un an de cela... » Il semblait fou amoureux d'elle. Au point où ça lui donnait la nausée. Ses sourires, ses regards... il aurait tout donné pour qu'ils lui soient adressés. « C’était un coup de foudre. » James ravala difficilement ses larmes... à deux doigts d'exploser. La coupe de cristal dans ses doigts était dangereusement proche de rencontrer le mur le plus proche. Miles ajouta un trait d'humour et l'hilarité général contrasta avec la mine déconfite de James. Il avala la boule qu'il avait dans la gorge. S'en était trop pour lui. Il posa la coupe sur la table la plus proche tout en se dirigeant à grandes enjambés vers les toilettes des hommes. C'était plus fort que lui. Les vagues d'émotions qui cognaient contre sa cage thoracique lui donnait envie de rendre son déjeuné. Comment pouvait-il lui faire ça... pourquoi l'inviter ? Pour lui faire comprendre qu'il avait tourné la page ? Qu'il avait balayé toutes leurs nuits... tous ses mots doux. James en avait déjà assez supporté. Il n'avait jamais rien dit pour ses parents. Il n'avait jamais demandé plus... Il s'était contenté de profiter des quelques nuits par-ci, par-là, qu'il lui offrait. À présent, il réalisait à quel point il ne comptait pas pour lui...

La porte des toilettes claqua contre le mur en s'ouvrant et il relâcha toutes ses émotions. Par chance, il n'y avait personne dans la salle de bain et il s'effondra. Les deux paumes frappées contre le comptoir des lavabos, il laissa ses épaules s'affaisser et son visage tomber le masque.

« - Comment tu peux me faire ça... » expira-t-il dans un murmure douloureux.

Il resta comme ça de longues minutes. Heureux que personne ne franchisse la porte de cette pièce. Les larmes avaient coulés sans retenues aucune et maintenant, il tentait de se reprendre en se passant de l'eau sur le visage et dans ses cheveux pour les remettre vers l'arrière. L'été prochain... Un rire mauvais lui échappa. S'il avait su, il serait resté à l'autre bout du monde. Cela lui aurait peut-être évité de subir cette soirée... ce discours... le bonheur niais de cette future union devant dieu. Il lui en voulait. Réellement. Et pourtant, il était aussi conscient qu'il ne lui avait jamais demandé plus... Peut-être que c'était sa faute au final. Peut-être que s'il avait demandé... Nan, il n'y croyait pas. Miles n'avait jamais eu le courage d'affronter ses parents... alors la société. Il réalisait toutes les années qu'il avait perdue. Et en même temps, dès qu'il pensait à leurs nuits... il ne pouvait pas s'empêcher de sentir une chaleur se diffuser dans tout son corps, l'électrisant jusqu'aux racines de ses cheveux. Dans ces moments-là, plus rien ne comptait en dehors d'eux. La tendresse, les baisers, les caresses...

Les souvenirs le ramenèrent inévitablement à tout ce qu'il venait de perdre en l'espace de quelques secondes et il frappa dans le mur de toutes ses forces. Il n'avait pas réfléchit aux conséquences... et il se retrouvait avec le poing enfoncé dans un trou, les jointures en sang. ... Il observa sa main. On disait souvent que la douleur pouvait changer de place, mais ce n'était pas le cas...

La douleur que venait de lui offrir Miles était tellement grande que rien ne pourrait la supplanter...
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Mer 17 Aoû - 15:49

Miles Montgomery
J'ai 37 ans et je vis à Manhattan, USA. Dans la vie, je suis représentant à la chambre des Etats-Unis et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancé et je le vis plutôt pas bien.

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A bien des égards, toujours dire la vérité était plus facile. Au fil des années, Miles avait pu se rendre compte à quel point les mensonges pouvaient être éprouvants. Ça le bouffait tout entier, des fois il avait l’impression de n’être plus qu’une coquille vide. Une double vie, c’était presque un critère obligatoire d’un homme politique digne de ce nom. Miles ne faisait que servir son ambition dévorante quitte à y laisser des plumes. Le temps du discours de Jenny, il avait décroché. Il avait besoin de trouver la ressource en lui pour continuer. Et quoi de mieux qu’un vieil ami pour se redonner de la motivation ? Or, quand il avait posé les yeux à l’endroit où il l’avait vu, James n’y était plus. Il avait parcouru la salle toute entière du regard à sa recherche mais il n’était plus là. Putain. Il aurait bien eu besoin de lui. D’ailleurs, ça faisait bien un an qu’il avait eu besoin de lui. Foutu voyage humanitaire. Il ne lui suffisait pas, lui, comme cause humanitaire ? Miles avait retenu un soupir de frustration, sourire radieux toujours vissé sur le visage. S’il n’avait pas été dans la politique, il aurait tout aussi bien pu envisager une carrière dans le cinéma. Il avait laissé James dans un coin de sa tête alors que les gens affluaient maintenant pour les féliciter. Il y avait d’abord eu les salutations, c’était désormais le tour des félicitations. Super. Quand enfin le bal des hypocrites en tout genre s’était achevé, Miles avait enfin pu disparaitre deux minutes et souffler. Quoi de mieux que les toilettes pour se faire ? Personne ne viendrait l’importuner jusque-là. Et comme un coup du destin, il était là. Sa simple vision avait suffit à réconforter Miles dans un premier temps. Et puis il avait vu le trou dans le mur, sa main en sang, et sa tête de trois mètres de long. Mais qu’est-ce qu’il se passait ?! « Wow, la caution de cette salle vaut une fortune ! Qu’est-ce qui t’as pris ? » qu’il lui avait demandé, anticipant déjà les conséquences d’un tel dommage dans un lieu prestigieux comme celui-ci. Ça se saurait. Les gens de la haute société diront que ses invités sont des gens peu fréquentables et, par conséquence, que lui aussi l’était. C’était le problème de la politique : il fallait tout calculer. Miles ne faisait que ça. Il trouverait une pirouette pour expliquer cet incident plus tard. Dans un deuxième temps et seulement après s’être assuré que personne n’était dans les parages, Miles s’était approché pour attraper délicatement la main blessée de James dans la sienne. « Ca va ? Laisse-moi t’aider… » qu’il souffla en attrapant une de ces serviettes bien pliées que l’on trouve seulement dans les toilettes publiques luxueuses. Doucement, il épongea le sang. « Je suis content de te voir, tu… » Il jeta une nouvelle fois un coup d’oeil à la porte d’entrée des toilettes. Il prenait un risque, il le savait, mais ça faisait un an… Il fallait que ça sorte. « Tu m’as manqué, t’as pas idée. » qu’il murmura finalement en pressant la main du forcené dans la serviette pour arrêter l’hémorragie. Et il aurait aimé le prendre dans ses bras, l’embrasser peut-être même, mais ce n’était pas un risque qu’il pouvait prendre. « Bon, alors, c’est ce voyage humanitaire qui t’a mis à cran comme ça ? » qu’il demanda en s’écartant tout à coup, reprenant une distance raisonnable avec son ami de toujours. Il était bien loin de s’imaginer qu’il était la raison de son débordement de colère.
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Jeorgie
Mer 17 Aoû - 16:30

James MacMillan
J'ai 36 ans et je vis à Brooklyn, Amérique. Dans la vie, je suis Mécanicien Aéronautique et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis Célibataire et je le vis plutôt pas bien.


Alors qu'il observait sa main depuis quelques minutes déjà, comme complètement paralysé par la douleur dans sa poitrine, il ne réalisa pas tout de suite que quelqu'un était rentré dans la pièce. « Wow, la caution de cette salle... » Il n'entendit que brièvement la fin de cette phrase avant de voir que c'était lui. Miles était dans la pièce... dans son costume parfaitement taillé, le sourire pas encore tout à fait éteint sur les lèvres. James ne répondit pas. Ça lui aurait tout coûté. Il attrapa sa main entre les siennes pour l'aider et il se laissa faire... silencieux. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi il ne partait pas en courant. Pourquoi il ne le repoussait pas contre le mur pour lui dire ses quatre vérités. Son regard posé sur lui, il l'observa attraper une serviette moelleuse de l'établissement pour éponger le sang sur ses jointures. Sentir ses mains rugueuses autour de la sienne était un supplice. Il se souvenait de toutes les fois où ses mêmes mains avait parcourus son torse, sa peau... « Je suis content de te voir, tu… » Il marqua un silence en regardant dans un coin de la pièce pour être sûr qu'ils ne seraient pas entendu où vu et il lui avoua qu'il lui avait manqué. Ça lui faisait une belle jambe. Il pensa *Je t'ai tellement manqué que tu t'es mis à couché avec elle... ton coup de foudre* La nausée retrouva le chemin de son œsophage et il dû se faire violence pour la ravaler entièrement. Il ne se rendait pas compte. Pourquoi agissait-il de façon si détaché s'il avait conscience de leur relation ?

Il aurait préféré qu'ils se retrouvent dans d'autres circonstances. Qu'il soit préparé à cette soirée... qu'il ait la possibilité de l'en empêcher. Il finit par retirer sa main violement des siennes quand il lui demanda si c'était son voyage qui l'avait mis à cran. Faisait-il semblant d'être stupide par dessus le marché ?

« - Tu te fous de moi  ? » Demanda-t-il désabusé.

Il serra ses mâchoires fermement et se tourna vers le lavabo le plus proche pour se laver les mains avec frénésie. Il ressentait le besoin de se laver de sa caresse pour oublier à quel point il avait envie de lui faire savoir combien il lui avait manqué. Il était en colère. Contre lui-même, contre Miles et contre cette sublime créature qui lui avait pris tout ce qu'il convoitait depuis son adolescence.

« - Tu t'imagines peut-être que ça m'a plut de me faire inviter à tes fiançailles.. alors que tu ne m'as jamais parlé d'elle dans tes lettres pendant que j'étais là-bas... » ajouta-t-il les dents serrées et la voix tordue par la colère et la douleur.

Il continua de frotter le sang sur ses jointures, se délectant du mal qu'il se faisait à lui-même. L'eau tourbillonnait dans le lavabo de la salle de bain et il la fixait comme pour éviter de penser à côté de qui il se trouvait. Après encore plusieurs secondes, il finit par éteindre le robinet, attrapant la serviette que Miles avait posé sur le comptoir. Il s'essuya vigoureusement les mains avec et la balança avec désinvolture.

« - T'en fait surtout pas pour ta putain caution. Je te rembourserai. »

Il le fixa droit dans les yeux, longuement, les mâchoires durement marquées. Il avait envie de partir, de le contourner et de l'oublier... mais son corps en décida autrement. Il s'apprêtait à lui répondre quand il lui asséna un coup de poing violent dans la pommette droite de son visage parfait et un soulagement étrange s'insinua dans ses veines. C'était presque trop libérateur...
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Mer 17 Aoû - 17:01

Miles Montgomery
J'ai 37 ans et je vis à Manhattan, USA. Dans la vie, je suis représentant à la chambre des Etats-Unis et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancé et je le vis plutôt pas bien.

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James s’était montré étrangement silencieux. Certes, le lieu ne se prêtait pas à des retrouvailles en bonnes et dues formes mais Miles ne s’était tout de même pas attendu à ça. Est-ce que quelque chose avait changé depuis son départ ? Depuis leur dernière lettre ? Miles avait cette désagréable sensation que quelque chose lui échappait et il n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Alors il l’avait questionné, lui demandant si c’était le voyage qui l’avait mis dans cet état et sa réponse fut plus surprenante encore que son silence. Pourquoi est-ce qu’il se foutrait de lui ? Miles fronça les sourcils, incapable de comprendre où il voulait en venir. Il avait l’air tellement en colère… Et pourquoi est-ce qu’il se frottait les mains sous l’eau comme s’il venait de toucher un pestiféré ? Il l’observa faire, à son tour silencieux. Il était complètement largué. Et un peu blessé également. Toute une année… Pour ça ? Ça faisait un peu mal. « J’ai pas jugé utile de te le dire. C’est qu’une formalité. » Une formalité, oui. Un accessoire, une case de plus à cocher dans son CV. C’est bien tout ce qui l’intéressait dans cette union puisqu’elle n’existait que dans l’unique but de parfaire sa panoplie de l’homme politique pour qui on a envie de voter. Tout aussi furibond, James coupa l’eau et fit face à Miles pour lui promettre de payer la caution. Le jeune fiancé soupira. « C’est pas une question d’argent, James. Je… » Et avant même qu’il ne puisse continuer sa phrase, il sentit le poing de l’homme percuter son visage avec force. La douleur se propagea rapidement dans tout son visage, si bien qu’il dut se tenir la tête d’une main pour éviter de crier. Même dans la douleur, il n’oubliait pas qu’il y avait tout un tas de gens qui n’avait pas besoin d’être au courant de ce qui se passait ici. « Putain. » qu’il grogna alors que la douleur se recentrait sur le point de l’impact, la rendant plus supportable. Son premier réflexe fut de se regarder dans le miroir. Ça n’avait pas loupé. Il était rouge et gonflé, il devinait déjà le bleu qu’il allait se payer d’ici quelques minutes. « Putain ! » qu’il répéta avec plus de force cette fois. Comment est-ce qu’il allait expliquer ça ? Une chute ? En plus du trou dans le mur ? « Mais qu’est-ce qui te prend ?! » qu’il s’exclama en attrapant l’épaule d’un des seuls véritables amis qu’il n’ait jamais eu. Avec une prise sur lui, il pourra au moins venir venir un prochain coup, voire même l’éviter. Il l’observa un instant, cherchant sur son visage furieux un indice. Ça y est, une lumière venait de s’allumer dans son cerveau. « Me dis pas que c’est à cause d’elle… » Avait-il besoin de dire son nom ? Il devinait que non. « Mais c’est qu’une femme… Juste une femme. Ça change rien. J’en avais besoin, c’est tout. » Il lâcha son épaule, haussa les siennes. Il n’allait quand même pas lui faire un scandale rien que pour ça ? C’était ridicule. « C’est ma carrière. Je dois avoir l’air sympathique. Tu t’es bien cassé à l’autre bout du monde pour aider de parfaits inconnus et je t’ai rien reproché, si ? » Miles ou la mauvaise foi faite homme. Il se regarda une nouvelle fois dans le miroir et se recoiffa, comme si ça pouvait faire oublier le coquard énorme qui avait commencé à apparaitre sur sa pommette.  
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Mer 17 Aoû - 17:29

James MacMillan
J'ai 36 ans et je vis à Brooklyn, Amérique. Dans la vie, je suis Mécanicien Aéronautique et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis Célibataire et je le vis plutôt pas bien.


Pas une question d'argent. Mmf. Il n'eut même pas le temps de terminer sa phrase. Son poing s'écrasa sur sa pommette et il ne regretta pas du tout son geste. Il avait frappé fort. Il lui avait fait mal. Étrangement, il n'avait pas envie d'accourir après lui pour savoir s'il allait bien. Il s'en fichait pas mal. Sa joue avait rougie et un bleu se formerait sûrement bientôt sous son oeil. Bien fait. Il allait falloir qu'il rame sévèrement pour s'expliquer sur la situation. James était plutôt fier de faire tomber sa putain d'image parfaite. Ce costume derrière lequel il se cachait. Détruire ce rôle qu'il se donnait. C'est tout ce dont il avait toujours rêvé. N'était-il pas malheureux de toujours devoir porter un masque ? Mmh. Ça semblait l'amuser. Il se complaisait dans ses mensonges, peu importe s'il impactait les autres. Ses jointures étaient encore plus douloureuses, mais, une fois encore jamais autant que tout le reste. .... Si c'était à cause d'elle ? BIEN SÛR que c'était à cause d'elle. Une femme... JUSTE ça.

« - Besoin... Tu t'entends parler ? » Il marqua un silence, s'empêchant de lui en mettre un deuxième sur l'autre pommette pour égaliser le tout. « - C'est pire que ce que je pensais... tu ne l'aimes même pas... tu te fous du mal que tu pourrais lui faire... »

Il n'en revenait pas. Où était passer l'adolescent dont il était tombé amoureux ? Où était l'enfant qu'il avait connu et l'homme bien qu'il aurait dû devenir. Tous ces mensonges étaient en train de détruire l'homme qu'il aimait et s'il continuait dans son sens, il serait détruit avec lui. Miles observait son visage dans le miroir, jurant et se demandant sûrement comment il allait pouvoir expliquer ça. Il avait lâché son épaule en haussant les siennes, comme si tout était parfaitement normal. Il plaignait cette femme. Il la plaignait parce qu'il n'y avait vu que du feu. Il avait été persuadé qu'il était amoureux d'elle... follement. Une chose était sûr, elle, elle l'était. Pauvre femme... si elle savait.

« - Tu veux savoir ? ... Si je suis partis, c'est pour oublier... pour OUBLIER que tu ne me donneras jamais ce que je mérite.. pour oublier que tu te fous complètement de ce que je peux ressentir... et que tu es prêt à tout pour ta putain d'image ! » Cracha-t-il douloureusement, la voix éraillé par la tension.

Il se passa une main dans les cheveux, halluciné par la tournure que prenait la situation. Il n'en revenait pas.

« - À quoi tu t'attendais ? ... Tu comptais balancer ton p'tit discours et venir me baiser dans les toilettes ensuite pour prendre ton pied ? » lui demanda-t-il, mauvais. « - J'en ai supporté beaucoup, Miles... mais si tu penses que je vais passer ma vie dans un placard pour satisfaire tes désirs de refoulé... »

Miles n'avait pas l'air de prendre conscience que tous les espoirs de James s'était écroulé à la seconde où il avait prononcé son discours. Il l'aimait tellement qu'il avait toujours gardé au fond de lui l'espoir qu'ils pourraient un jour vivre tous les deux, publiquement... toutes ses années, il avait attendu que Miles soit prêt à le faire. Il avait été patient... trop patient. Vingt ans... il venait de passer 20 ans dans les bras d'un homme qui ne serait jamais prêt à tout pour lui.

Un sanglot douloureux lui échappa et il ravala ses larmes d'un revers de manche.
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Mer 17 Aoû - 20:54

Miles Montgomery
J'ai 37 ans et je vis à Manhattan, USA. Dans la vie, je suis représentant à la chambre des Etats-Unis et je m'en sors très bien. Sinon, grâce à ma malchance, je suis fiancé et je le vis plutôt pas bien.

But you know that when the truth is told that you can get what you want or you can just get old, you're gonna kick off before you even get halfway through, when will you realize... Vienna waits for you ?
Du bout des doigts, Miles effleurait sa joue. Il avait encore du mal à croire qu’il lui avait collé un pain. C’était à l’opposé de ce qu’il avait imaginé pour leurs retrouvailles. Il accusait le coup, pas bien sûr de comprendre ce qu’il avait fait pour mériter ça. James avait pété un plomb, il ne voyait que ça pour expliquer un tel comportement. Il était parti pour cette mission humanitaire à la con et il était revenu la cervelle à l’envers. C’était forcément ça. Qu’est-ce qu’il pouvait y avoir de gênant dans son mariage pour lui ? Après tout, c’était lui qui allait devoir jouer le parfait petit mari jusqu’à la fin des temps et mentir comme un arracheur de dents. Pas lui. « Ah mais si je l’avais aimé, je peux t’assurer que je te l’aurais dit ! » Et ce que Miles pensait être une preuve manifeste de ses bonnes intentions et de la confiance qu’il lui portait n’était en réalité qu’une manière de s’enfoncer un peu plus. Il était si loin de comprendre à quel point il se fourvoyait dans ce que son soit-disant ami attendait de lui. « Oui, besoin. Tu crois quoi ? Je le fais pas pour le plaisir ou pour la bague. J’ai bientôt quarante ans. Et tu sais ce que c’est un homme de quarante ans qui n’est pas marié dans la politique ? Au mieux un type qui n’est pas digne d’être aimé, au pire une pédale. Dans les deux cas, on vote pas pour ces gars-là. » Miles essayait de ne pas céder à la colère lui aussi. Il se montrait pédagogue, exprimait calmement ses opinions. Un exercice pour lequel il était particulièrement bien entraîné, son metier l’exigeait. « Et je t’en prie, je lui fais aucun mal… Au contraire. » Un bon mensonge ne fait jamais de mal à personne. Miles en était persuadé. Heureusement. Il n’aurait jamais pu se lancer dans une telle carrière autrement. Jenny Adams et Miles Montgomery, c’était plutôt un beau mariage. Deux familles bien insérées dans la politique qui s’unissaient. On ne pouvait pas vraiment faire mieux, Kate Middleton pouvait se rhabiller. « Mais de quoi tu me parles ? » Miles toisait James, incrédule. Est-ce qu’il feignait la bêtise ? Absolument pas. Ils s’étaient toujours vu en cachette et James n’avait jamais rien eu à redire. Alors pourquoi ce revirement de situation ? Pourquoi penser qu’il se moquait de ses sentiments ? « Pour pouvoir réussir ce que j’entreprends, j’ai besoin d’avoir une certaine image. Est-ce que ça fait de moi quelqu’un de bien ? Sûrement pas. Mais il n’y a que comme ça que je pourrais un jour faire quelque chose de bien. Tu comprends ça ? C’est pas qu’une question d’image, je pense à la finalité… Être là où j’en suis, ça demande des sacrifices. » Est-ce que c’était seulement la peine de tenter de lui expliquer ? Il était de toute évidence bien trop énervé pour l’écouter. Il n’était pas capable de voir la souffrance derrière tous ces faux-semblants. Miles se débrouillait beaucoup trop bien pour feindre le bonheur. « T’en as beaucoup supporté ? Mais tu peux m’expliquer ce que je t’ai fait au juste ? Je crois pas t’avoir jamais entendu dire que tu en voulais en sortir du placard et tu sais quoi ? Rien ne t’en empêche, toi. Vas-y donc ! » Et alors qu’il avait su parfaitement se contrôler jusque-là, les prémices d’une colère noire se faisaient ressentir. Il serra les poings, attrapa sa tête entre ses mains alors qu’il sentait cette dernière sur le point d’exploser sous le poids de toutes ces informations qu’il ne comprenait pas. Il avait l’impression que ça lui tombait dessus tout d’un coup. Et pourtant, toute trace de colère avait déserté son corps à la seconde même où il avait entendu les sanglots de James. Putain. Mais qu’est-ce qu’il avait fait ? Et qu’est-ce c’était ce truc dans sa poitrine qui lui faisait si mal ? Son cœur ? « Non… » qu’il souffla, impuissant devant cette tristesse évidente. S’il avait tout de suite vu la colère, il n’avait pas décelé la tristesse chez son ami. Il se sentait coupable et il en fallait beaucoup pour que Miles Montgomery se sente coupable. « Je veux pas de ça. Surtout si c’est ma faute. Explique-moi… S’il te plaît. J’ai jamais voulu te faire du mal. » Et le plus terrible dans ce qu’il venait de dire, c’est que c’était sincère. Il n’avait pas vu le mal. Il pourrait piétiner tout un tas de personnes pour arriver au sommet… Mais pas James. Ou, en tout cas, pas directement. Prudemment, il s’était rapproché. Il avait envie de le serrer dans ses bras mais s’était abstenu. Le risque était toujours bien trop grand et il n’était pas à l’abri d’un autre coup de poing vengeur. « T’es parti à cause de moi alors ? » qu’il demanda d’une voix douce et concernée, comme on le ferait avec un enfant qui gère un trop plein d’émotions.    
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Jeorgie
Jeu 18 Aoû - 0:42

James MacMillan
J'ai 36 ans et je vis à Brooklyn, Amérique. Dans la vie, je suis Mécanicien Aéronautique et je m'en sors plutôt bien. Sinon, grâce à ma chance, je suis Célibataire et je le vis plutôt pas bien.


James l'écouta avec ce cocktail d'émotions explosives à l'intérieur des veines. Il se sentait bouillir en dedans. Mais encore plus, c'était la tristesse qui prenait le pas sur tout le reste maintenant. Il l'écoutait... tout en étant incapable de lui répondre. 40 ans... politique... pédale. Ça n'avait aucune sens pour lui... il ne comprenait pas à quel point son ambition était plus grande que tout. Ce n'était pas sa carrière qui le rendrait heureux, au contraire, mais Miles ne semblait pas le réaliser. Il aurait voulu qu'il soit à sa place. Qu'il comprenne sa position. Ses sentiments. Il continua de l'écouter sans être capable de formuler aucune réponse à ses questions. Il avait une boule dans la gorge qui menaçait de relâcher les valves et il n'y tenait pas. Ce sanglot qui lui échappa était déjà celui de trop. Jamais il n'avait pleuré devant lui... à part peut-être à la mort de sa mère. Mais là, c'était tout autre chose. On parlait de sentiments. Des sentiments qu'il gardait pour lui depuis vingt ans, simplement pour lui faciliter la vie. Après tout, qu'en aurait-il était de sa carrière s'il avait avoué au grand jour être une pédale comme il disait. Les hommes politiques avaient-il le droit d'être amis avec des gens comme lui ? Ou pire, ce serait-il servit de ça pour obtenir des votes ? Il frissonna rien que d'y penser. Toutes ses années, il avait supporté... pour lui... pour le peu d'attention qu'il lui offrait et pour l'amour qu'il lui portait. Mais aujourd'hui, ELLE avait été la goutte de trop. Il s'était senti remplacé. Il l'avait imaginé au lit avec elle... dans ses bras... sur sa bouche. Il n'avait jamais songé aux AUTRES avant elle. Mais là, c'était concret... tangible... palpable.

Quand Miles se prit la tête entre les mains et qu'il s'approcha de lui, sans pour autant le toucher... il comprit qu'il ne pourrait plus jamais revenir en arrière. Que cette fois, il était sur le point de tout perdre, même la plus infime des intimités qu'ils s'accordaient. A qui avait-il voulu faire croire qu'il ne tenait pas à être toute sa vie le mec dans son placard... son cadavre personnel avec qui il pouvait coucher quand ça lui prenait ? Bien sûr qu'il aurait continué... il n'aurait jamais pu lui dire non. Il n'avait jamais pu lui dire non.

« - Tu sais ce qu'on dit d'un homme de presque quarante ans qui a passé la moitié de son existence a se contenter de quelques nuits dans les bras d'un homme qu'il aime à crever... tout ça pour ne pas lui imposer ses sentiments... pour ne pas l'obliger à détruire sa carrière et ses ambitions... pour lui facilité la tâche... » Il avala difficilement sa salive alors que sa voix était à peine audible dans la pièce. Elle était lourde de sens, de douleur et de désespoir. « - Qu'il est un putain de sacrifice. »

Il reprenait ses propres mots. Miles n'avait jamais fait attention à lui au point de remarquer qu'il souffrait de la situation. Peut-être qu'il était sincère.. et qu'il ne voulait pas lui faire de mal. Mais il avait bel et bien fermé les yeux sur beaucoup de choses. La colère laissa place à la lassitude. À l'épuisement. Ses épaules s'affaissèrent et il se passa une main dans les cheveux, reniflant pour ravaler ses larmes. C'était sûrement sa faute. Il ne lui avait jamais dit après tout... il était sûrement tout aussi responsable de cette situation. N'empêche qu'elle était douloureusement réelle.

« - Mais, tu as raison... le fait que j'ai préféré me contenter de quelques nuits plutôt que de te perdre... me concerne... Tu n'y es pour rien.. j'aurai dû mettre fin à cette mascarade il y a des années... j'aurai dû me.... » Il laissa échapper un rire soufflé et regarda son reflet avant de reprendre. « - Qu'est-ce que je raconte... » Il reposa ses yeux sur Miles. « - Tu veux savoir à quel point ça me tue ? ... Ça me tue au point où j'aurai été prêt à me contenter de ça toute ma vie en renonçant à tout... à ton amour, à mes rêves de gamin d'avoir une famille, une maison et un foutu chien... à celui de me réveiller chaque matin à tes côtés...... Pathétique, hein ?! »

Les larmes coulaient silencieusement sur ses joues alors qu'une grimace tordait son visage. Il était pathétique. Stupide et pathétique. Comment avait-il pu en arriver là ? N'avait-il aucun dignité pour n'être que celui qu'on cache comme le pire des secrets ?

« - Je pensais que cette année loin de toi allait me sauver... mais il n'en est rien.. Je n'arrive pas à renoncer... »
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