Age/lieu de naissance 4/7/1989, à Savoonga (Alaska, USA) ☽ Origine(s) et nationalité(s) Américain, inuit ☽ Etat civil : Célibataire ☽ Occupation(s) ou métier : chamane… ☽ Homme à tout faire
Particularités : De nombreuses tatouages ou scarifications «volontaires et rituels», c'est du folklore pour la plupart de ceux qui le croisent, pour lui, chacune de ces marques est une étape de son accomplissement. Mais qu'importe, il n'a pas de comptes à rendre, il est comme il est et ne se sent aucunement obligé de s'expliquer à des passants. Ce n'est pas de sa part un rejet ou un refus. A ceux qui l'admettent et que lui accepte, alors, il détaillera la signification de chaque marque sur sa peau...
Tout aussi spectaculaires mais mieux accueillies, d’autres cicatrices sont liées à un accident à bord d’un bateau de pêche industrielle qui a failli lui coûter la vie et un bras. Il reste légèrement moins habile de la main droite et ressent souvent une douleur vive à l’effort dans l’épaule.
Enfin, il se transforme en loup d’alaska. Avec le soutien des siens, l’esprit du loup a été accueilli sans surprise mais dans la souffrance à 14 ans. Douleur contrôlée et apaisée par d’étranges herbes de visions brûlées en hâte par les témoins.
Histoires et anecdotes
La terre du soleil de minuit
1/ Je suis né sur une île, perdue sur le toit du monde, entre deux continents, dans une communauté de survivants et ai reçu un prénom -paraît-il prédestiné- Amka, « l'amical, le fraternel»... On y a adjoint à mon adolescence un autre nom qui n’a rien en commun avec mes origines. Ma grand-mère a dit le Valravn est le corbeau qui accompagne les esprits de la vie à la mort, sur les champs de bataille…
L’époque est un champ de bataille, avait dit l'aïeule, tu seras celui qui fait la liaison entre ce monde et l'autre ! A part que je n’ai rien d’un corbeau, mais soit. De toute façon, ceux qui discutent leurs prénoms sont bien rares, en général, nul ne les choisit… Encore que, chez nous, j’aurais pu en prendre un tout autre encore en devenant « homme », mais l'un comme l'autre me vont, simplement, Valravn parle plus à ceux que je croise et qui n'ont pas accès à nos croyances, et, d'une certaine façon, je trouve qu'Amka dévoile trop de moi.
Notre ethnie disparaît, notre culture aussi… La formulation est sans doute trop définitive... Nous ne mourons pas, nous nous adaptons, prenons dans le monde ce qui nous permet de survivre. Les esprits disent que chaque cycle a une fin, le nôtre - tel que l'ont connu nos anciens- se termine, c’est pour cela que j’ai pris la mer… Pour laisser la trace de ce que sont mes racines, ailleurs. Ai-je réussi, c’est douteux, mais à moi ça a apporté beaucoup… Et puis, sans en ressentir de tristesse puisque tout est écrit dans le livre de l’univers, voir disparaître son monde, c’est pesant, alors autant s’abreuver à la vie des autres. Je suis trop jeune pour être nostalgique, et trop pragmatique pour regretter ce qui est. Des miens, j’ai reçu beaucoup, j’espère pouvoir transmettre une partie de mon héritage. J'oeuvre en tout cas pour que subsiste notre empreinte !
Je suis parti, sans regret, sachant que je ne reviendrais probablement pas. A la mort de mon père, l’assistante sociale est venue d’Anchorage, pour voir si ma mère voulait me placer… Pauvres et natifs, obligé non ? Comment ferait-elle pour subvenir à ses besoins et à ceux d’un enfant trop jeune pour travailler ? Ma mère a dit non, et ma grand-mère aussi. Pauvres, nous devions l’être si c’est manquer d’argent. Mais en quoi l’argent apporte-t-il le bonheur ? La femme à la peau claire a dit qu’elles me privaient d’un avenir… Quel avenir ? Devenir « quelqu’un » dans un monde qui n’est pas le mien ? Je suis resté pauvre en argent et riche en esprit, sensations, sentiments, expériences, perceptions… Je suis resté ce que ma naissance me destinait à être, encore aujourd’hui. L’argent, je m’en fiche, tant que j’en ai assez pour manger, cela me suffit.
Il arrive qu’on me demande ce que je suis. J’ai du mal à répondre, je ne suis pas membre de cette tribu, la vôtre probablement, socialement, pour vous, je n’existe pas. Je n’ai pas été exclu, ni chassé d’aucune façon, j’ai juste choisi une autre voie. Et cette voie fait de moi un marginal, donc un être dangereux et suspect. Ce qui me définit le mieux, c’est « chamane », mais dans ce monde c’est au mieux une survivance… Alors que suis-je ?
Dis-en plus...:
Mes interlocuteurs ont en tête :
2/ Comment gagne-tu ta vie ? J’ai été marin, pêcheur d’abord, puis sur des cargos. J’ai été bucheron, livreur, rabatteur pour des sociétés de chasse, plongeur en restauration, serveur, vendeur ambulant, homme de ménage, cireur de chaussures, homme sandwich, distributeur de publicités, forain, ouvrier du bâtiment, docker, ramasseur d’herbes médicinales, et j’en oublie sans doute… Rien de cela n’a d’importance, ça permet de manger, et de faire des rencontres, certaines passionnantes… C’est beaucoup disent-ils, pour un homme de votre âge ? Que répondre ?
3/ D’où viens-tu ? Qui es-tu ? Je suis né aux USA. Je viens d’Alaska, une petite ville appelée Savoonga, perdue sur une île entre la Sibérie russe et la Grande-terre, pas loin non plus du Canada… Avec vous, je parlerai anglais, il paraît que c’est ma langue nationale… Je souris ? Non ? Vraiment ? Je suis Yupik, inuit si vous voulez. Avec les miens, ma proche famille, je parle le "Siberian Central Yupik" que nous sommes environ mille deux cent à parler encore, je parle aussi les autres dialectes de mon peuple... Qu’importe d’où vient un homme et ce qu’il est ? Je suis citoyen du monde, voyageur sans attaches. Ma culture, mon peuple, je les porte dans mon cœur.
Si vous voulez des repères géographiques, j'ai traversé le nord du continent américain puis une grande partie de l'Europe, je me suis même perdu au Brésil le temps d'une escale… Qu’importe ? Les pays ne sont que des noms sur la carte du monde, partout il y a des hommes de bien… et des connards. De cela, j’ai ramené des souvenirs, et des bribes de langages bizarres… Des tas de mots et d’images. Cela fait de moi un vieillard perclus de souvenirs.
4/ Qu’attends-tu de la vie ? Je veux simplement vivre. Pour certains « vivre », c’est non seulement manger, être logé, mais aussi avoir une carrière, une route tracée, une famille, une « situation ». C’est exister socialement, être vu, connu… Pour moi, c’est découvrir, apprendre, aller chaque année ailleurs, rencontrer de nouvelles personnes, voir de nouveaux paysages, communier avec une « autre » nature… Autre, et pourtant semblable, parce que sur cette planète et dans cet univers il n’y a pas d’autres frontières ou barrières que celles que l’esprit érige. Cela fait de moi un nomade, un paumé, un type qui n’amasse rien, parce que les seuls biens sont spirituels… Certains me méprisent, d’autres m’envient. Aucune de ces attitudes n’est justifiée.
5/ Nos anciens racontaient qu’un chamane communie avec les esprits de bêtes… Les visions leur permettaient de rejoindre ceux-ci, je suis le petit fils d'un ours, et le fils d'une louve... Je n’ai pas étudié, j’ai quitté l’école très vite pour travailler, c’est en partie pour ça que j’ai connu tant de métiers… Mais je sais entendre, sentir, écouter, percevoir… et lire. Il y a peu de documentation sur ce que nous sommes, mais la majorité des écrits sont traduits en anglais. Et même les passagers du vent ont accès aux bibliothèques…
6/ Qu’elles sont tes aspirations ? Est-ce que ça n’est pas redondant avec l’autre question « qu’attends-tu de la vie » ? Peut-être pas… Où vont mes espoirs ? Que voudrais-je être ? Ma foi m’a appris que la Création n’est qu’un tout, disséminé dans de multiples formes de vie. Mon aspiration ultime, c’est comme chacun retourner à l’éther, redevenir une particule qui participera d’un nouveau cycle… Que vous croyiez ou pas à la vie éternelle, que vous pensiez que la spiritualité survit au matériel ou pas, cela revient au même… Un corps naît, vieillit, et retourne à la nature, qu’il se décompose ou soit brûlé, ou immergé. Peu importent les rites et la culture, la vie reprend le dessus en l’incorporant. Cela ne fait pas de moi un suicidaire, ça arrivera à son heure, en attendant, j’aspire à être libre, à ne faire de mal à personne, à ce qu’on ne m’en fasse pas… Je veux être respectueux de mon environnement, je suis désireux de lier de connaissances, d’accumuler de l’expérience, et si je peux, de transmettre ce que je sais et sens ?
7/ Que sera demain ? Un jour peut-être je me fixerai ? Que je me reproduirai autrement que par la transmission de savoir, que je donnerai à l’amour une autre signification ? Si les dieux le veulent, et s’ils existent ?
8/ Quoi d’autre ? Je ne suis pas très respectueux de la propriété, c’est que pour moi le mot n’a pas de sens… Je ne prends rien « sciemment », au pire quand l’adversité est trop forte, je demande, et reçois rarement… Mais que signifie « ma » terre, « mes » cultures, « mon » verger ? La terre est à tous, les fruits, les légumes, le gibier également ? Chacun devrait prélever ce qui lui est nécessaire et laisser le reste aux autres ? Oui, je sais, ça ne marche pas comme ça… Mais c’est stupide, et je ne suis pas obligé de l’être aussi. Donc oui, je prends dans les champs ce que j’estime pouvoir prendre, je prélève sur le gibier ce qui me sert à manger, je coupe du bois, je ramasse des baies et des champignons…
Je m’approprie des espaces vides et qui pourtant ont un propriétaire…
Et en ville, je récupère dans vos poubelles des choses inimaginables parce que votre société est faite de gâchis et de renouvellement artificiellement nécessaire…
Si je dois en répondre, et ça m’arrive, je dirais comme toujours, que je me refuse à intégrer ce système-là, que je ne fais pas plus de tort que les autres… ça m’a valu des ennuis, et j’en aurais certainement de nouveaux. Je suppose que vos juges accepteraient qu'un homme pauvre vole, mais qu'il rejette le système et la société établis et donc soit incapable de s'amender... Non. On fait aussi des rencontres dans vos prisons.
Age/lieu de naissance Il est fort difficile de répondre à cette question, je suis ce que vous voyez, je peux changer d'âge, être plus ou moins tangible... Communément on me donne la trentaine, et je serais né sur la Côte Est des Etats-Unis, du moins pour vos contemporains...☽ Origine(s) et nationalité(s) Aujourd'hui ? Américain, du moins il paraît ☽ Etat civil : Célibataire ☽ Occupation(s) ou métier : Modeleur de rêves ☽ Retoucheur d'existences
Particularités : Ai-je des particularités ? La première est d'être sans être. Je réponds aux noms d'Ombre du passé, de Temps qui passe, de Monteur des mondes, ou plus prosaïquement de Saül Wanderee. Je suis souvent un homme, encore jeune, mais pas un enfant, brun, aux yeux sombres et aux cheveux qui bouclent légèrement... Mon unique particularité, est d'être... issu de votre imagination. Je suis un passager, une ombre, mouvante, changeante, je parcours époques et pays, parfois même ... genres ! Je suis, celui auquel vous demandez de revoir votre passé ou votre avenir, pour qu'ils collent plus "justement" à ce que vous désirez être ou devenir.
En clair ? Je suis un être... surnaturel, fictif, virtuel... qui a la particularité de faire du montage d'existence, comme le ferait un professionnel du cinéma pour couper une scène qui ne convient pas, ou au contraire, insérer un épisode entre deux.
Bien sûr, si je le fais, vous devrez payer, mais quoi ? C'est mon secret ! Invoquez-moi, croyez-en moi, et nous pourrons marchander comme un génie de souk et son porteur de lampe magique ?
Préparez-vous juste... à être très précis, et à ne pas changer d'avis, altérer le temps, est un acte rare et cher dont les conséquences sont difficilement prévisibles.
Le temps est une illusion mais une illusion qui dure...
Nom et Prénom :Rufus McPhergus Âge et lieu de naissance : Né le 12/12/1994 à Aberdeen Nationalité et origines :Britannique, écosse État Civil : célibataire Orientation sexuelle : Bi, préférence pour les hommes Avatar :Danila Polyakof Particularités : - Cicatrices de coupures anciennes aux deux poignets - Se transforme en renard corsac. - Ses envies • Avant tout s’instruire, sortir de son milieu d’origine, découvrir des pans entiers de culture qui lui ont manqué parce qu’il est allé à l’école jusqu’à 17 ans, avec un père qui le voulait au boulot et le harcelait pour qu’il arrête. Ensuite, trouver une stabilité, pour pouvoir consacrer son temps à cela et non à trouver de quoi survivre au jour le jour. - Ses peurs •En tant qu’humain, il craint principalement de rester ce qu’il est : un type sans existence qui bosse pour manger dans un domaine qui ne lui plait pas avec des gens pour lesquels il n’a aucune estime… Il ne se voit pas vieillir en acceptant de plus en plus la médiocrité de sa vie, et la sienne, finir devant la tv à regarder des séries stupides un verre de bière à la main avec le journal ouvert à la page des sports faute de mieux…En tant que renard… un renard… c’est petit même si c’est un prédateur, et puis les humains acceptent mal les gens comme lui. Il apprécie beaucoup ce qu’il considère comme un don du ciel lui permettant de s’évader d’une autre manière, de profiter plus de la nature, d’avoir des sens aiguisés, mais plus encore que sous sa forme humaine, les autres l’épouvantent.
Histoires et anecdotes
Mon éducation, je l'ai faite tout seul, grapillant un bouquin deci-delà, au grand dam de mon père qui trouvait ça stupide et inutile... "Si tu veux étudier, fais toubib ou j'sais pas moi, un truc qui rapporte ! Tes romans, c'est pour les filles, les gamines qui sont juste bonnes à glousser en rêvant d'un prince !"
Je dévorais tout, les romans oui, mais les livres d'histoire, les biographies, la science-fiction, la fantasy, les documentaires, les ouvrages scientifiques. Je ne dis pas que je comprenais toujours, mais ça me portait en avant, bien plus que le sport qu'on m'accusait de négliger, les soirées entre potes dont on sort ivre mort, les filles qu'on renverse dans la tire d'un copain plus nanti...
Je me souviens de la grisaille, du ciel souvent plombé, du bruit des cargos, des ouvriers et des marins pressés, moi je rêvais de nature, de ciel bleu, d’oiseaux libres, d’espaces verts… Je n’étais pas malheureux, juste, j’avais l’impression de venir d’ailleurs, d’être comme un étranger déposé dans un lieu qui ne lui convient pas…
Une « fête » de famille, des adultes qui crient, boivent, chantent des chansons vulgaires… Il paraît que pour s’amuser il faut finir ivre en train d’importuner les femmes… J’étais sans doute bêcheur, je n’en voyais ni l’intérêt ni l’utilité, même, cela me faisait honte.
La première fois ? Le jour où j’ai découvert qu’entre hommes on prend autant de plaisir qu’avec une femme ? Il faut dire qu’il était cultivé, propre, intelligent… Peut-être cela a-t-il joué ?
Voir les autres à travers une vitre, ou sur une rangée de caméras, avoir l’impression de les suivre sans jamais qu’ils réalisent que tu es là, même, au bout d’un moment, ils ne savent même plus que ces machines noires postées partout les épient et que derrière il y a l’œil d’un type qui mâte tout.
Le vent dans tes cheveux, la pluie sur ton visage, l’horizon, loin, si loin… Oui je suis un rêveur, un inadapté, j’aime la solitude, la nature.
Caractère Je suis timide, effacé, et pourtant, l’allure que j’adopte est une provocation pour beaucoup, comme si je n’osais m’affirmer que par le visuel sans prononcer une parole. J’aime le silence, la musique classique ou le blues, la tristesse des chants et la voix grave des descendants d’esclaves. J’aime les livres, tous, j’ai avec le papier une relation que jamais un livre virtuel ne me donnera, j’aime toucher, sentir, palper. J’aime marcher, avec ou sans but, droit devant moi, quel que soit le temps, le soleil sur ma peau ne me convient pas mieux que la pluie ou le vent, le crachin de mon pays natal m’arrosait comme une plante en manque. Que dire… Enfant on me disait que je venais d’une autre planète et m’étais trompé de monde, sans doute est-ce vrai, mais la vie m’a rattrapé et mes choix en ont fait un parcours difficile, je ne regrette rien, ainsi je suis, et je ne changerai pas.
« Is e fìor dhroch a ’ghaoth nach eil a’ frithealadh duine sam bith » (Bien mauvais est le vent qui ne sert à personne)
En savoir plus ?:
"J'étais un rêveur... un romantique, peut-être bien un inadapté social... C'est pour cela que j'avais postulé comme veilleur de nuit, seul, face à des rangées de caméras, à surveiller un parc de stationnement souterrain dans lequel juste quelques fêtards venaient récupérer leur voiture de luxe en sortant d'une discothèque ou d'un cercle de jeux plus ou moins clandestin...
Moi, je n'étais pas riche, et je m'en fichais. Je n'étais pas beau, juste atypique, même pour un écossais pure race, mais je plaisais, et souvent lorsqu'ils m'apercevaient, ces imbéciles se croyaient autorisés à me faire des avances... Voyons, le mec qui garde le parking, un larbin comme un autre...
Etais-je aigri ? le suis-je aujourd'hui ? Non, ne vous méprenez pas.
Simplement, la vie telle qu'ils la vivaient ne m'intéressait pas, moi j'aimais les livres, la poésie, la mer, les côtes sauvages au-delà de la ville, les oiseaux, la nature, la solitude...
Mon éducation, je l'avais faite tout seul, grapillant un bouquin deci-delà, au grand dam de mon père qui trouvait ça stupide et inutile... "Si tu veux étudier, fais toubib ou j'sais pas moi, un truc qui rapporte ! Tes romans, c'est pour les filles, les gamines qui sont juste bonnes à glousser en rêvant d'un prince !"
Cause toujours... Je dévorais tout, les romans oui, mais les livres d'histoire, les biographies, la science-fiction, la fantasy, les documentaires, les ouvrages scientifiques. Je ne dis pas que je comprenais toujours, mais ça me portait en avant, bien plus que le sport qu'on m'accusait de négliger, les soirées entre potes dont on sort ivre mort, les filles qu'on renverse dans la tire d'un copain plus nanti...
Oui, j'étais avant tout un solitaire, un handicapé, une espèce d'elfe ou de lutin dans un monde d'humains. Je voulais ne voir que le beau, le propre. Je voulais imaginer un monde meilleur...
Je crois que je le suis toujours... Malgré tout, je ne veux de mal à personne, je ne veux connaître intimement personne... pour garder intactes mes illusions." br>
« Mon histoire ? Le voulez-vous vraiment ? Vous l'avez compris ? Je ne suis pas né dans une famille de la riche bourgeoisie...
Mon père "travaillait dans le pétrole", c'est à dire qu'il réparait les machines destinées à en pomper pour faire la fortune d'autres plus chanceux. C'était bien payé, enfin... pour un mécanicien, un ouvrier. Et il était fier de ses mains pleines de cambouis et de l'odeur caractéristique qu'il ramenait à la maison, un mélange de sueur, de crasse, d'huile de moteur et d'embruns... Les plateformes étaient en mer, au large...
Il n'aurait donné sa place pour rien au monde, il partait pour des semaines, parfois des mois, laissant à la maison ma mère et ses trois enfants, ma soeur ainée, mon petit frère et moi. Officiellement femme au foyer, ma mère repassait le linge de dames très occupées, ou juste fainéantes... Elle avait sa pièce rien que pour ça, pour éviter "les odeurs et les doigts des enfants !", ce qui nous avait obligé mon frère et moi à partager une chambre.
Nous avions l'immense privilège d'habiter dans une de ces tours sans âme où s'entassent des dizaines de familles, mais "une bien ! pas un ramassis de racaille".
Est-ce que j'en veux à mes parents d'avoir été si simples et si heureux de leur sort ? De cela non, de la vulgarité et de l'ignorance dans laquelle ils se complaisaient oui. Ma sœur quitta l'école dès qu'elle le put, pour devenir coiffeuse... Elle savait tout juste écrire son nom et eut un mal de fou à avoir un diplôme, même dans un domaine aussi peu intellectuel. Je ne suis même pas certain que l'aspect créatif de sa nouvelle profession ait été à l'origine de son engouement, pour elle, c'était devenir quelqu'un, on en est tous là non ?
Moi, j'essayais de durer plus, mais mon père y mit le holà, pas question de perdre du temps et de l'argent à l'école... "Si tu veux étudier, t'as qu'à bosser et t'les payer tes études, moi j'ai même pas mon certif et regarde, j'ai réussi, et pas comme ces faignants dans les bureaux !"
Que moi je n'ai pas envie de me ruiner les mains et le dos allongé sous des machines à réparer, ça n'était pour lui que subsidiaire... Il voulait un fils qui bosse, pas un chômeur comme on en voit tant, un brave gars qui se marie, fait des gamins, leur permet d'aller au collège puis les place comme apprentis...
Moi non.
Moi, je voulais m'instruire, je voulais me démarquer, c'est à cette époque-là que je cessais de me couper les cheveux ce qui me valut maintes gifles et disputes "t'as l'air d'une tante ! t'crois qu'c'est facile de dire aux potes que t'es pas gay ! mais coupe cette tignasse ! Ta mère elle est comme moi ! Tu nous fais honte !" Il essaya un jour de le faire lui, des ciseaux en main, et je quittais la maison.
J'avais dix-sept ans... L'hiver était là, ma majorité se profilait... J'avais redoublé oui, difficile de faire des études quand on jette tes livres par la fenêtre en hurlant que tu n'es qu'un poids mort, ou qu'on t'empêche de rédiger un devoir pour t'envoyer livrer du linge repassé à l'autre bout de la ville...
Avant de trouver un boulot, j'ai erré, je n'avais pas d'amis... J'ai couché chez ma sœur, un peu, jusqu'à ce que son fiancé du moment me fiche dehors, ma mère m'a supplié de revenir, j'ai dormi dans la rue...
Est-ce que ça rend réaliste ? Pas tant que ça, concomitamment, j’ai appris que les apparences sont trompeuses et que le rêve dépasse parfois la réalité... J'ai dû repenser tout mon parcours, avec des règles différentes, d'autres dangers, d'autres sources de plaisirs... Sous une forme différente. Personne ne m’avait jamais dit que les thérianthropes existaient, se découvrir autre que ce qu’on pensait savoir après des années d’existence, sans un mentor pour m’instruire ou me seconder… comment était-ce possible ? Était-ce moi ? Ma première impression a été l’émerveillement, puis sont venus la peur, l’horreur, le découragement… Comment conjuguer les deux ? Était-ce envisageable ?
J’ai pris la fuite, une raison de plus... J'ai appris qui me donnerait de quoi manger, et contre quoi. J'ai appris que la vie n'est pas si simple et que les hommes n'aiment pas que les femmes, qu'on peut coucher sans aimer, qu'on peut aussi aimer sans être aimé en retour... Que le corps n'est qu'un tas de muscles et de chair et que si le cerveau le décide, on peut lui faire faire presque tout sans en souffrir... En bref, j'ai découvert des aspects de la vie encore inconnus.
Je suis devenu plus mince, plus musclé aussi, plus amer peut-être... J’ai même voulu disparaître à tout jamais et me suis raté. J’en porte encore aujourd’hui la trace…
Un jour j'en ai eu marre, trop de fraicheur, trop de grisaille... J'ai mis de la distance... Je voulais voir autre chose, parfaire mon français entre autres, trouver de la chaleur là où elle se trouvait, j'ai traversé l'Ecosse, traversé l'Angleterre... A mon rythme, à pied, en stop, dans des trains sans billet, faisant appel selon les moments à ma débrouillardise ou à la solidarité des humains... Oui, elle existe, surtout quand tu as vingt ans et que tu en parais seize, que tu es mignon et poli même si tu n'es pas lavé depuis trois jours et plutôt mal en point...
J'ai fait la manche, j'ai fraudé, j'ai menti, j'ai volé, j'ai menacé, j'ai promis... la félicité, j'ai apitoyé... Tout est bon pour arriver à un but quand ce but te tient à cœur, et je n'ai fait de mal qu'à moi au final ? ça m'a mené en Finlande, au gré des trains empruntés au hasard -et sans billet- des camionneurs qui ont acceptés de me prendre comme passager, des pays dont je n’ai presque rien vu… Les contrôles aux frontières sont inexistants, j’ai pu l’expérimenter.
A vrai dire ça n'a pas changé grand-chose, sinon que j'arrivais dans l'inconnu, avec un accent d'ailleurs, peu au fait des habitudes. Voyager, ce n'est pas si difficile si tu ne t'encombre pas de scrupules et d'honnêteté, tes pas te portent d'un endroit à l'autre, les autres pourvoient à ta subsistance, de leur plein gré... ou pas. Est-ce que je regrette mon parcours ? Ce serait hypocrite de répondre oui, de toute façon, que puis-je y changer ? Ce qui est fait est fait.
Je vous assure, trouver de quoi manger n'est pas si compliqué si l'on n'y regarde pas tant et qu'on a l'estomac si vide qu'il se fiche de ce qu'il reçoit... A notre époque de surconsommation, les poubelles regorgent de denrées à peine touchées...Trouver à dormir beaucoup plus, surtout si tu recherches la sécurité et que tu ne tiens pas à ce qu'on se mêle de ta vie, mais ça se fait... C'est parfois douloureux, souvent dangereux, mais pas impossible. J'ai beaucoup traîné, et fais pas mal de choses dont je ne suis pas fier, jusqu'à la banlieue d’Helsinki...
Ma géographie n'était pas allé jusqu'à découvrir cette ville-là, c'est pourtant la plus importante du pays... A vrai dire, je n’avais regardé l’Europe qu’au sud, comment suis-je arrivé là ? Il faut croire que je n'écoutais pas tout pendant mes cours au lycée, plus occupé à déchiffrer les poésies françaises… Verlaine, Rimbaud ou Apollinaire qu'à regarder la carte d’Europe.
Ah... Un soir de demi-brume à Londres, Un voyou qui ressemblait à, Mon amour vint à ma rencontre, Et le regard qu’il me jeta, Me fit baisser les yeux de honte... Je suivis ce mauvais garçon, Qui sifflotait mains dans les poches, Nous semblions entre les maisons Onde ouverte de la Mer Rouge, Lui les Hébreux moi Pharaon…
Certes, dit comme cela c'était beau... A vivre nettement moins...
J'y ai rencontré un homme, j'avoue, au début je ne voulais que l'appâter pour qu'il me file de quoi passer ma journée et comme souvent j'étais prêt à aller plutôt loin pour gagner ma tune. Une chance que l’anglais soit universel…
Il aimait mes cheveux longs, ma peau trop blanche, l'étrange couleur de mes yeux qui passent du gris au bleu en finissant noirs parfois en fonction de l’éclairage ? mon corps si mince à la limite de la maigreur, ma petite taille qui me faisait paraître plus jeune que je n'étais... Peut-être aussi qu'il aimait m'entendre raconter ce que je rêvais d'être un jour... avec mon accent de british banlieusard lamentable qui trahissait mes origines plébéiennes comme l'odeur du poisson trahit un pêcheur ! Mais ça, pas dès le premier jour... Je l'ai rencontré, dans un lieu... utile, à l'odeur déplaisante et réputé pour être mal famé -du moins pour les puritains-.
Nous nous sommes revus, les premiers temps, je lui cachais soigneusement où je me terrais la journée et ce que je faisais pour vivre, et puis j'ai ouvert les vannes, il était sympathique, il écoutait, compatissait, et j'avais tant à dire. En quelques rencontres, il m'a fait prendre conscience que je m'enfonçais en enfer, qu'à force de vouloir être libre de vivre à ma manière, je devenais l'esclave d'une existence que je ne souhaitais pas...
Je lui ai dit vouloir... de la stabilité, un taf, un point d'ancrage. Que je sois homme "vrai" comme aurait dit mon père, ou pas, qu'importait ? Chaque être humain est respectable non ? Je cherchais dans ses yeux un acquiescement... Peut-être était-il, plus que l'amant de mes rêves, le père que j'aurais voulu avoir si j'avais pu choisir ? Erudit, cultivé, soigné de sa personne, toujours rasé de près, parfumé avec discrétion, bien vêtu... Un grand bourgeois ?
Je lui dois la recommandation qui m'a permis de décrocher un nouveau boulot, de nouveau tranquille face à mes rangées de caméras.
Oh je ne vous l'ai pas dit ? Je m'appelle Rufus McPhergus, et je reste un rêveur… Un rêveur qui perd sa vie à force de médiocrité. Mon beau brun s’est lassé, sans doute est-ce aussi bien, qu’avions-nous en commun ? L’amour est un leurre fait pour museler les hommes… L’âme sœur… Quelle foutaise ! Le soir devant mes caméras, dans mon parking quasi désert, je me fais plaisir en lisant Apollinaire dans le texte, j'écoute de la musique classique... Un océan de connaissance et de savoir s'ouvre à moi maintenant que j’ai de quoi manger et un endroit où dormir. Si je n’avais d'autres besoins que d'emplir mon cerveau d'instruction, ma vie serait merveilleuse... mais j’ai tant d’autres questions et cet animal en moi que je dois apprendre à contrôler. Les français disent « le silence est d’or, la parole est d’argent »… Mon silence à moi est de plomb, de fonte, de granit… Je suppose que quelque part, d’autres êtres existent dont l’apparence change, mais pourquoi ne m’a-t-on jamais dit ? J’ai l’impression que la vie s’est joué de moi et m’a piégé. »
Nom et Prénom : Martha Black Âge et lieu de naissance : Né le 13/01/1964 à Gettysburg (Pennsylvanie) Nationalité et origines : Américaine État Civil : Mariée Orientation sexuelle : Hétéro Avatar : Penelope Ann Miller Particularités : Adore les boucles d'oreilles, voyantes, encombrantes...
- Ses envies • Mis à part vivre sa vie ? Rembourser les dettes contractées il y a trente cinq ans auprès d'une sombre Eglise de la Rédemption des Derniers jours , quand enceinte de jumeaux elle a dû être hospitalisée, longuement, après avoir choisi de ne garder qu'un de ses enfants ? Et puis... Marier Peter ! A un homme, puisqu'il préfère les hommes, mais le caser, lui donner la sécurité et la stabilité qu'elle-même a trouvées avec John Black. Ça devient une obsession de marier son fils, il faut dire qu'il a trente cinq ans, et elle... comme le temps passe ! -Ses peurs • La secte auto-baptisée Eglise de la Rédemption des Derniers jours a disparu... Ou plutôt, la plupart des dirigeants sont sous les verrous, mais ce sont des gens qui se tiennent bien, qui demandent régulièrement une remise de peine, pour « bonne conduite », voire, qui continuent à lutter pour obtenir la réhabilitation, s'estimant calomniés et accusés à tort ! Et s'ils revenaient ? S'ils mettaient la main sur la ferme, et surtout sur son fils ! Martha a beau offrir au monde un visage serein, elle en rêve la nuit, et sait que son mari, John, partage ses craintes.
Histoires et anecdotes
Je suis née pas loin d'ici, et pourtant... Mes ancêtres étaient des O'Hara, des Irlandais, pas très original me direz-vous ? Quel est le pourcentage d'Américains avec du sang Irlandais ? Je ne sais pas au juste, mais ils sont nombreux ! Notre particularité ne se logeait pas dans notre pays d'origine, mais bien dans le fait que nous étions des Traveller's, des nomades. Épouser John Black a été compliqué, et a signé mon départ de notre communauté, je ne l'ai jamais regretté, non que j'y ai été malheureuse, non, mais... j'avais trouvé mon prince charmant !
Chez nous, les enfants deviennent rapidement adultes, ce n'est pas une contrainte monstrueuse, c'est … habituel dirons-nous, comme mes cousines et mes amies, j'ai fais ma communion à treize ans, et me suis trouvée fiancée à quatorze... A Brian, je me souviens encore de Brian, il était gentil, plutôt beau gosse, mais avait un énorme défaut : c'était un ami, rien d'autre, et je n'envisageais pas de faire ma vie avec lui. Ma mère a eu beau m'expliquer qu'il était courageux, honnête, travailleur, et qu'il me ferait de très beaux enfants, je ne voulais pas de lui !
Je me souviens de la première fois où j'ai vu John... Rien de romantique -laissez moi rire, si, c'est très romantique une foire aux bestiaux!- Il était dressé devant un enclos où se trouvaient des cochons, et tenait tête à un éleveur qui vantait ses bêtes, demandant apparemment un prix exagéré. Je n'y connaissais absolument rien en cochon, mon père avait des chiens, et ma tante élevait des chevaux, mais les cochons, les vaches, les poules... Encore que les poules, si, j'allais chercher les œufs et me faisais courser par les mères accompagnées de poussins. On ne parle pas de mère poule pour rien. John était donc là, grand, brun, de superbes yeux plein de fierté et de volonté. J'ai eu le coup de foudre, il fallait que je le revois !
Encore après toutes ces années, je dois remercier ma cousine Lilian, elle a pris de grands risques, profitant de son statut de jeune adulte pour me traîner en ville, et faire le guet tandis que je sirotais des sodas dans un coin de bar obscur, avec celui que je voulais absolument épouser ! Ça fait ridicule d'expliquer ça, je ne l'ai jamais dit à mon fils, il en éclaterait de rire ! Sa mère, cachée par une plante verte, une cousine de dix-huit ans surveillant les alentours ?
Bon, je le reconnais, pour pouvoir l'épouser, j'ai fait ce que nous étions dès l'enfance préparés à refuser. Nos « lois » sont sévères : pas de relations avant le mariage ! Seulement, on n'épousait pas non plus « d'étranger », or moi, je savais bien où je voulais aller ! J'ai donc annoncé que j'étais enceinte, on m'a mariée à toute vitesse et priée de rester avec mon nouvel époux. Ensuite, j'ai bien dû reconnaître que je m'étais « trompée », mais le « mal » était fait, j'étais la femme de mon prince.
ça me fait drôle de me souvenir de toute ça... J'avais dix-sept ans à notre mariage, et vingt trois à la naissance de Peter. Dans mon esprit encore si jeune, je m'étais mis en tête que si je ne parvenais pas à avoir d'enfant, c'était à cause du mensonge qui m'avait permis de me marier ! C'est bien loin tout ça aujourd'hui, comme on se fait des idées à cet âge là...
Des jumeaux ! J'attendais des jumeaux ! J'étais si fière et si heureuse ! Et John partageait ma joie, ses parents, sa famille... Même Lilian à qui je l'avais annoncé par un courrier dégoulinant de bonheur m'avait félicitée... Et puis le drame, un seul pourrait vivre, le plus apte à grandir... Une telle déception, et des frais, des soins... Nous n'avions pas envisagé tout cela, avoir un enfant, à notre âge, c'était tellement naturel ? Pourquoi !
Dans ma famille, la foi était une chose normale et bénéfique. Toute petite j'avais suivi les offices, j'étais catholique, baptisée, j'avais fait ma communion solennelle et m'étais marié à l'Eglise... J'ignorais tout de cette Eglise de la Rédemption des Derniers jours, mais je la pensais une communauté protestante peut-être ? Evangélique ? Qu'ils proposent à mon époux de payer mes soins médicaux me semblait charitable et presque normal... John lui savait... Et quand il a partagé son savoir, j'ai eu l'impression qu'on voulait m'arracher mon bébé ! Qu'un danger effroyable planait au dessus de son berceau ! Est-ce pour cela qu'on me dit « protectrice » ? Il devait l'ignorer, toute sa vie, s'affranchir de ce poids qui n'était pas le sien. Nous avons tenté le plus longtemps possible de taire à Peter cette partie de notre vie. Quand j'y repense il y a bien des choses que je n'ai pas dites à mon fils, pour le préserver !
J'ai d'excellents souvenirs, et une vie bien remplie ! Un des meilleurs ? Le coming out de notre Peter ! Comme si nous ne savions pas ! A l'âge où les garçons des voisins rêvaient d'être footballeur ou astronaute, le nôtre parlait de créer une collection de mode, de devenir danseur classique -pour porter un tutu- ! Quand ses amis d'école draguait leurs premières filles, lui affichait des stars masculines nues ou presque dans sa chambre ! Et puis, cette déclaration d'amour à je ne sais plus quel prince Disney ! C'était tellement mignon ! Mais nous avons joué le jeu, suspendus à ses lèvres... Il en fallait du courage pour le dire ! Nous n'allions pas lui gâcher son effet.
Caractère
Je suis joviale et accueillante dit-on. Je sais parfaitement que nombre de mes relations me prennent pour une mère poule omniprésente, bavarde, et en fait, un peu futile... Pourtant, je me considère comme une maîtresse femme, toute mon existence, j'ai œuvré pour aller dans le sens qui m'importait, et j'ai fait ce que j'estimais nécessaire et bénéfique pour moi comme pour les miens ! Il m'importe peu qu'on me juge, et qu'on médise sur mon compte. J'ai obtenu ce que je voulais, mariée à l'homme que j'ai choisi, mère de l'enfant que je guiderai aussi longtemps que nécessaire et que j'adore ! J'arriverai aussi à nous débarrasser de ces dettes, je ne sais pas comment, mais nous ne transmettrons pas cet héritage empoisonné à notre fils... Oh, mon fils... Combien de fois ai-je entendu qu'il est « comme il est » parce que j'ai été étouffante et dominatrice ! Quelle théorie stupide et dévastatrice ! Mon fils est ce qu'il est, il est heureux comme ça, de toute manière, il n'a pas moyen d'être autre, en quoi sa nature est-elle dérangeante ? Moi, comme son père, je me moque bien qu'il fasse sa vie avec un homme ou une femme ! Si cela lui convient, et ne nous gêne pas plus que ça, de quoi les gens se mêlent-ils donc ? En fait, si je dois résumer ce que je suis, je dirais volontaire, tenace, positive, certes... je papote -beaucoup-, et je suis très maternelle, en quoi est-ce un défaut ? J'aime ma vie, j'aime faire plaisir, je suis généreuse et attentionnée ! Je ne me permets pas de juger... D'autres pourraient en prendre de la graine. Je suis un peu curieuse, je l'avoue, mais c'est parce que les gens m'intéressent ! Je ne médis jamais, mais c'est vrai, je parle... assez... enfin parfois trop ? J'apprécie la compagnie des miens, je suis sociable, affable, dénuée de méchanceté ! Quand j'ai le temps, j'aime m'occuper les mains en cuisinant, tricotant, cousant... Et l'esprit en lisant ou en regardant ces exquises séries romantiques ! Peut-être suis-je aussi assez fleur bleue ? Mais ne vous y trompez pas, je ne suis pas stupide ! Et suffisamment indépendante pour n'être pas influençable.
TW : Quand il doit évoluer avec Martha, Pharell est joué par @Oskar
Nom et Prénom : Pharell (James Cooper) O'Hara Âge et lieu de naissance : Né le 12/12/1995 à Murphy Village (Caroline du Sud) Nationalité et origines : Américaine État Civil : Marié, séparé Orientation sexuelle : Hétéro -probablement- Avatar : Valter Skarsgård Particularités : Se dit Américain mais a un accent prononcé et pose parfois des mots d'une langue bizarre dans ses phrases...(Cant, dérivé du gaélique et propre aux Irish Travellers) Conduit un gros pick-up et tracte une caravane à laquelle est attaché un van pour un cheval : un irish cob . Voyage avec un chat birman et un pitbull noir.
- Ses envies Indépendance, envers et contre tous. Pourquoi Pharell est-il parti de chez lui, seul qui plus est, il ne le dira pas, si on le force dans ses retranchements, il parlera de liberté, de conflit familial, de divorce impossible mais souhaité. En fait, il veut être accepté, tel qu'il est malgré le peu d'efforts qu'il fait pour « s'expliquer » aux autres. -Ses peurs Pas peur de grand chose le voyageur, peut-être d'être accusé d'un trafic quelconque, juste par délit de « sale gueule », mais ça, c'est presque un parcours obligé... Et puis, il faut choisir, se revendiquer à part ou la fermer et s'intégrer.
Histoires et anecdotes
Rien à dire, pourquoi parler ? Ici comme partout, les gens différents n'ont pas de place, à moins de perdre ou cacher leur différence... A Murphy Village, j'étais chez moi, seulement je n'acceptais pas plus nos lois que celles de Caroline du Sud ou de l'Etat fédéral... Alors à un moment donné ça a cassé. Devenir hors la loi, ce n'est pas nécessairement faire du mal, être malhonnête, ça peut simplement être : désirer être soi, même si l'on n'est pas le sosie du voisin.
On dit qu'encore aujourd'hui, les Irish Traveller's sont une des communautés qui a le plus fort taux de natalité... Les gens « bien » disent aussi que c'est le propre des minorités de vouloir essaimer pour envahir ? On dit aussi que nous sommes tous des voyous, des escrocs... Et dans mon sud natal, il subsiste des endroits où est affichée une pancarte « No Travellers thank you » . de quoi forger le rebelle que je suis... Je suis l'aîné de quatre garçons et trois filles... Mon père et mes oncles élèvent des Irish cobs, et participent avec à des courses hippiques, parfois clandestines, où les paris sont dit-on, truqués ? Moi, je n'ai jamais eu connaissance de triche, mais je ne sais pas tout, j'imagine toutefois difficilement mon père en train de boire la honte d'une défaite programmée. Il est fier de ses bêtes, fier de sa capacité à les dresser tout en douceur... L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, c'est lui !
Mes pires souvenirs d'enfance sont liés à l'école. Je ne me pense pas plus bête qu'un autre, mais rester des heures assis, à écouter des professeurs parler de sujets dont je n'avais rien à battre ! Alors que dehors le soleil luisait, ou la pluie tombait... pour moi ça se valait. Je n'étais bon qu'en sport, là au moins on pouvait bouger, et dans la cour, à me battre comme une furie, ce qui me causait tellement d'ennuis qu'à douze ans j'ai cessé d'y aller. Être nomade, ça permet au moins qu'on vous fiche la paix quand votre fils se déscolarise, mes parents n'ont jamais eu à me traîner de force jusqu'à mon lieu de torture... J'ai fini de m'instruire à la maison, c'est à dire dans un grand mobilhome arrêté huit mois sur douze, les quatre autres se passant sur les routes à aller de foire en foire, cherchant du travail là où il se trouvait pour passer l'hiver tranquille.
Il y a une chose que j'aime dans la vie, plus que tout, c'est être entouré d'animaux. Je ne suis pas chasseur, et jamais mon chien n'a combattu pour du fric ! Chaque créature a droit à une vie respectable et durable. Je ne vois pas où leur souffrance est un motif de joie. Pourtant, mon cabot, on m'en a proposé des fortunes, c'est une bête magnifique, comme le sont mon chat et ma jument ! On ne vend plus les hommes, pourquoi vendrait-on un animal ? Moi, je leur prête une âme, plus qu'à certains humains.
Bosser à douze ans, marié à seize. J'ai eu le choix, une blonde ou une brune. Elle est agréable, elle voudrait des enfants, une caravane à nous, une vie de famille... C'est pas elle le problème, je le sais, et elle l'a découvert. Mon père aussi l'a découvert, et pas du tout apprécié, c'est pour ça que j'ai pris la tangente, quand on a un fils, faut que ce soit un homme !
Penser au mariage, ça me fait penser à l'église. Normal, toute la vie de notre communauté est construite autour. Naissance, baptème, sacrements, communion, mariage, décès... Tout ça, sous l'oeil de Dieu le Père et son fils ressucité Christ. Non seulement je n'ai pas voulu honorer mon épouse, mais je suis apostat ! Je me b... de Dieu et de ses saints ! S'ils existaient, la vie de bien des gens serait meilleure non ? Qu'est-ce qu'un Dieu de bonté qui te laisse crever de misère la moitié de l'humanité ? Qu'on ne me dise pas qu'il te « teste » pour t'offrir un paradis à coup sûr. Je n'ai jamais vu personne revenir pour me donner une photo du paradis.
Je fiche mes idées l'une après l'autre, sans ordre, c'est difficile de raconter une vie en quelques mots, surtout quand on est plutôt solitaire et « taiseux ». Quand j'ai fini par dire à ma grand-mère pourquoi je voulais me tirer, ma tante Lilian m'a pris à part, et donné une adresse. Parait que là, on me fichera la paix ? Avant de me faire reconnaître, je vais peut-être observer ? Et puis qui me dit que la cousine a envie de voir débarquer son passé ? Elle, s'est barré bien avant ma naissance, elle a eu le temps d'oublier.
Chez nous, il y a une tradition, quand tu arrives à l'âge adulte, tu prends une assurance vie. Enfin, tu prends autant d'assurance vie que tu as de parents à protéger... J'en ai une pour ma femme, je ne vais pas lui faire en plus défaut pour ça, une pour chacun de mes frères et sœurs... Des petites primes, mais comme chaque adulte de la famille en fait autant, ça finit par faire de grosses rivières à partir de petits ruisseaux. Faut juste être sûr qu'aucun de tes frères n'est pris à la gorge par des dettes pressantes et ne te fera passer l'arme à gauche prématurément, mais ça, c'est une affaire d'honneur. Et je suis sûr du sens de l'honneur des miens ! Moi, celles que j'ai touchées m'ont permis d'acheter ma bagnole, le van, ma caravane, et d'avoir planqué un petit pactole qui me permet de tenir sans bosser quelques temps. « Pas normal » disent les sédentaires, s'il a de l'argent, c'est qu'il l'a volé ! Allez vous faire... OK ? Je ne suis pas un voleur !
Qu'est-ce que je peux dire d'autre ? Mon nom peut-être ? Je suis Pharell James Cooper O'Hara, dites Pharell, le reste on s'en tape. J'ai... vingt-sept ans ! Ça passe ! Je voyage, vraiment, pas un de ces faux traveller's qui restent au chaud sur une parcelle de terrain, moi, j'ai renoué avec les traditions, pas tout à fait de mon plein gré il faut l'admettre, mais j'aime ça. Voir du pays, rencontrer des gens, rester à regarder, se faire une opinion... ça ne plaît pas à tout le monde un mec qui observe sans parler, c'est « suspect » il paraît ? Je m'en fiche. En fait, j'ai bien conscience d'être illogique, je voudrais bien qu'on m'accepte mais je ne fais rien pour. Je sais ce qu'ils attendent, je connais leurs codes, et je n'en respecte aucun. J'arrive, je plante mon campement dans un coin à l'écart, je sors avec Devil, et généralement les gens se figent... Et j'avoue, ça me fait bicher. Je ne suis en rien méchant ou agressif, mais les réactions face à ce chien, et à ma gueule souvent fermée...
Caractère
Indépendant, facilement provocateur, observateur, calme et assuré -du moins en apparence-, courageux, volontaire voire têtu, pose au mec blasé, joue sur son aspect, aime choquer. Pourtant, foncièrement honnête, travailleur, en fait malgré son jeu de dupes, respectueux des autres à défaut des lois.
Sait être passionné, donne son amour à ses animaux, a horreur de l'immobilité donc toujours en mouvement, volontiers asocial, peut être arrogant ou muet selon les circonstances, l'une et l'autre attitude ont vocation à dévoiler ses interlocuteurs.
Fidèle à ceux qui l'aident et reconnaissant. A son propre code de l'honneur mais s'y tient quoi qu'il arrive.
Fier, ombrageux, dissimule ce qu'il juge handicapant dans ses contacts avec la société, le fait par exemple qu'il est quasiment analphabète...
Nom et Prénom : Dara Mærtens ? ou Dara Oviedo ? Âge et lieu de naissance : 12/12/1994 dans le Wyoming à Cheyenne Nationalité et origines : Américaine, Origine Hollandaise par son père, et Argentine par sa mère Occupation :A Etudié à West Point avant de rejoindre le corps des Marines ✢ A tout abandonné lorsqu'il a tué, pris de folie, un ami. N'est pas dans le besoin, son père ayant fait en sorte qu'il soit autonome dès son entrée à l'Académie militaire. Toutefois, il vit du poker, en professionnel pas très respectueux des règles, et d'autres hobbies tout aussi illégaux. État Civil : Se dit célibataire, n'est pas trop fixé sur la notion de couple... En tout cas, n'en a pas la vision familiale d'un homme et d'une femme mariés et parents. Orientation sexuelle : Est-ce important ? Avatar : Vito Basso Particularités : rien de spécial chez ce garçon... Hormis qu'il a développé il y a un moment déjà des qualités de mentaliste et s'en sert pour jouer au poker, et en vivre. Il gagne, beaucoup, trop au goût de certains partenaires ? Oh... Et puis en passant, il doit boire votre sang pour se sentir bien. Ce n'est pas un vampire, non, même s'il préfère vivre la nuit que le jour... Non, disons une étrange espèce, rare, peut-être est-il unique ? - Ses envies Vivre libre, loin de son père riche personnage qu'il juge toxique, et de sa mère pour qui il éprouve la fascination de l'inconnu... Il faut dire qu'elle l'a toujours "suivi de loin", mais qu'il ne lui a parlé qu'une fois. Elle a donc l'attrait du mystère, et il en est persuadé l'odeur et le goût d'un amour qu'il n'a jamais connu enfant. Mais quoi qu'il en soit, elle l'a rejeté, "vendu" à son géniteur ! Sinon ? se trouver, être accepté, ne pas faire de vague, être à la fois "homme du monde" et "humain" dans le sens de chaleur humaine, empathie... Mais il n'a jamais appris l'humanité, il vient d'un milieu où il y a la naissance, le fric, et le reste. -Ses peurs Que quelqu'un découvre pourquoi il a quitté l'Armée en catastrophe après le décès d'un ami.
Caractère Instable d'abord. Dara est un solitaire, une âme écorchée, tantôt avide de bonheur, puis de puissance... Qui mêle empathie et égoïsme, soif de vivre et désespoir noir et profond... Il est surtout mal dans sa peau, et accueille toute preuve d’attention sincère comme un soleil au milieu de la nuit.
Plus encore :
Il peut être sensible, affectueux, à la limite de la naïveté, discipliné, respectueux, courageux et puis tout à coup audacieux, téméraire même, persuasif voire manipulateur, égoïste, ambitieux, dissimulateur, rebelle... ça résulte d'une éducation qui a cassé plus qu'elle n'est passée. Sans son père, il aurait probablement été tout autre... Il avait, dès l'adolescence, développé d'excellentes prédispositions au mentalisme, et sait souvent ce que vous pensez ou allez faire, bien avant vous. Talent qu'il a remarqué bien plus fort quand il boit... du sang. Enfin, même si ça n'est pas un trait de caractère, c'est devenu une partie de sa personnalité, c'est un soldat... Entraîné, embrigadé, il sait se battre, utiliser les armes, fait preuve de sang froid et possède un esprit logique et cartésien sans lequel il n'aurait pu ingurgiter l'enseignement d'une prestigieuse école militaire, à laquelle il ne fait plus du tout honneur. Ambivalent, à la limite de la bipolarité. Il est fidèle en amitié, moins en amour, du moins s'il ne s'agit que d'amour-détente, de plans culs quoi, soyons clairs ! L'autre, le vrai, il ne l'a pas trouvé, et pour l'instant s'en... fiche totalement. Ses amis, il en a peu, en fait depuis sa "désertion" un seul, avec lequel il partage un secret lourd mais qu'il apprécie, même sans cela. Il est d'abord porté à utiliser les autres, les inconnus, il puise en eux de quoi vivre, sans se soucier du mal qu'il peut faire. Quand il est attiré, qu'il ressent une empathie ou une sympathie, ça peut être un type formidable, mais son passé ne le pousse pas à sauter au cou de n'importe qui -sauf pour y planter les crocs, mais ça, il a trouvé un deal avec son colocataire-
Histoire rapide :
Histoire
Aussi loin qu’il se souvienne, il est Dara Mærtens, Dara Dirk Pieter pour être exact... Parce qu’un mâle dans la famille doit aussi rendre hommage à ses ascendants en reprenant un peu de leur identité ! Cette famille, ce sont des militaires et des diamantaires... Pourquoi ? Quelle étrange association ? Elle est arrivée aux Etats-Unis avec les premiers colons Hollandais, au XVIIe siècle, et a fourni des défenseurs dès ce moment-là aux colonies ensuite annexées par les Britanniques. Avant son père, chaque génération voyait arriver des dizaines de cousins et cousines, qui s’alliaient aux meilleurs partis de la « bonne société ». Dirk Mærtens lui ne s’est pas marié, et n’a eu qu’un enfant, qui plus est un bâtard légitimé ! L’éducation de son fils, privé de sa mère et des origines criées par son apparence a monopolisé toute sa vie, il le fallait « parfait ». Que la notion de perfection du père et du fils diverge n’avait aucune importance. Un Mærtens ne pouvait faillir ! Dara en garde le souvenir d’une enfance de rigueur, d’exigences continuelles, de solitude, de manque même... Un quotidien dénué d'amour, ponctué par les références religieuses, l'importance du « paraître », l'image que le miroir de ses pairs captera et renverra, ouvrant les portes d'une élite à laquelle il se fiche bien d'appartenir ! Il a mis des années à remarquer la femme « latino » effacée qui suivait ses faits et gestes, en retrait, ne lui adressant jamais la parole. Présente à la sortie de son école privée, rencontrée aux alentours de la grande propriété familiale, croisée lors d'une balade à cheval dans les montagnes de son enfance... Elle était comme une ombre bienveillante et muette qu'il ne pouvait s'empêcher de chercher des yeux une fois sa présence repérée...
Il a appris l’indifférence, la dissimulation, l’obéissance, le mépris des faibles, les mensonges de survie... Il a fait de la guerre son quotidien, avant et après d’intégrer West Point à dix-sept ans...
« Un cadet ne ment pas, ne triche pas, ne vole pas, et ne tolère pas ceux qui le font ».
Déjà à ce moment-là, rien n’allait ? Il s’y est plié, mais n’a jamais cru que l’avenir se fabriquait ainsi... Le simple fait d’entrer dans la prestigieuse école, sur recommandation, et pour faire partie d’une élite, était pour lui en contradiction avec cette devise... Diplômé, il rejoint les Marines, toujours conscient qu’il ne vit pas « sa » vie mais celle qu’on lui a désignée.
En 2018, de retour aux USA gravement blessé, il reçoit de cette étrange femme qui a hanté son enfance, et apprend que son père a « négocié » la disparition de sa mère pour faire de leur enfant son fils, à lui, uniquement. C’est à ce moment-là qu’il obtient d’ajouter « Oviedo » à « Mærtens » et froisse son paternel. Il est probable que ça, ajouté à son départ de l'armée en fanfare quelques années plus tard lui coûtera l'héritage de la fortune paternelle, mais quelle importance ? L'homme brun à la peau mate et aux yeux sombres qui le regarde dans un miroir le pousse à chercher dans ses origines maternelles ce qu'il est, peut-être uniquement parce qu'ELLE il ne l'a pas connue assez ? Il est conscient qu'on est toujours porté vers l'inconnu plus que vers le connu, et qu'être élevé par sa mère, ou ses deux parents, n'aurait sans doute pas changé grand-chose à ce qu'il est au fond de lui.
Jusqu’en 2020, il reste néanmoins un officier prometteur qui prend part aux guerres et ne revient au pays que parce qu’il est blessé en opération et obtient une affectation plus... calme. Il prend alors conscience qu'il est bien plus qu'un homme doué pour prévoir les réactions des autres en les observant... Sa blessure à la tête a-t-elle réveillé quelque chose ? De qui tient-il ces pouvoirs si dérangeants ? De son père, descendant de colons Hollandais installés lors de la colonisation des Etats-Unis ? Ou de sa mère, argentine au sang amérindien ? Difficile de le dire, l’un comme l’autre sont désespérément humains, et ont comme point commun d’être déçus par leur enfant...
L’armée quittée, il s’est retranché dans ce qu’il fait le mieux, utiliser toute sa persuasion, son apparente empathie, son air d’ange tombé du ciel, la sympathie qu’il inspire, pour profiter des autres... Esprit mathématique et -avant même de prendre conscience d’une nature ignorée- mentaliste doué, il vit du poker et de quelques autres talents tous basés sur la tromperie et le mensonge...
Après tout, emmener des hommes se faire tuer, c’est autrement plus difficile que les détrousser en douceur non ?
Nom et Prénom : Kyril Zorkin Âge et lieu de naissance : Né le 12/12/1999 à Moscou État Civil : célibataire Orientation sexuelle : ne s'est jamais posé la question Avatar : Linus Wördemann Particularités : Son physique, roux, la peau très blanche qui bronze en se parsemant de points de rousseur sans foncer, long, mince... Egalement son âge, il peut selon les moments paraître ses vingt-deux ans, ou... beaucoup beaucoup plus
La sorcellerie s'est imposée à lui, très jeune, et sans qu'il sache de qui il la tirait. Son père n'a jamais accepté ses « foutaises » et réagissait de la seule manière qu'il connaisse, en hurlant et frappant ; sa mère se taisait, elle était de plus préoccupée par bien d'autres traits de caractère de l'enfant.
Les questions qu'il aurait pu avoir sont devenues silence avec l'adolescence, au fur et à mesure qu'il prenait conscience de ses différences et de son incapacité à être accepté par son entourage.
Kyril était l'incarnation du problème des siens, sa fugue à seize ans a été la délivrance de sa famille. Lui parti, il suffisait de gommer son existence pour retrouver une vie acceptable ! Aussi étrange que cela puisse paraître, la renaissance a été mutuelle, libéré du jugement et de la désapprobation, le garçon a su trouver des maîtres, et se lier avec des gens qui ne le rejetaient pas.
Il a ainsi eu la révélation de ses pouvoirs de façon sporadique, et a pu bénéficier d'enseignements et d'un suivi bien que très tardivement, et incomplètement.
- Ses envies Il ne se livre pas, n'a recours à la parole qu'en dernière limite quand aucune communication extra-verbale ne fonctionne... Il semble chercher de l'affection, de la reconnaissance, voire de l'amour. Pourtant, il peine considérablement à se positionner parmi les hommes, âme errant entre deux mondes qui s'entrechoquent, énigmatique et déroutant.
-Ses peurs Faillir sans doute, ne pas donner satisfaction à ceux qui lui ont accordé un semblant de confiance et ainsi retourner à la solitude glacée qui l'a toujours entouré.
Caractère Différent / En retrait / Apparemment froid et dénué de sentiments / Communication orale rare et difficile / Extrême facilité à apprendre s'il est « passionné » / Intelligence au dessus de la moyenne mais inadaptation sociale / Pratique de « rituels » de sauvegarde personnels, ce qu'on appellerait des TOC, bien que s'il est en confiance il parvienne à s'en affranchir presque totalement.
Kyril souffre encore et a toujours souffert, ses tentatives d'intégration aux groupes qu'il croise se sont toujours soldées par des échecs, il ne sait pas adopter spontanément les codes qui indiqueraient sa volonté de communiquer ou d'en être membre.
Depuis l'enfance, il a des passions, ce que son père appelait des « marottes », et dans les domaines qui l'intéressent, il excelle. Il n'est pas retenu par les conventions ou une quelconque empathie, considère qu'il lui faut aller au but « en ligne droite » et non en louvoyant pour paraître « normal ».
En revanche, qui lui tend la main est rangé dans sa mémoire et vénéré. Ceux qu'il juge de ses amis sont sacrés, pour eux, il est prêt à tout.
Histoire:
Kyril Zorkin est né dans la banlieue de Moscou, dans une famille ouvrière et « normale ». Premier d'une fratrie de trois, une fille et deux garçons. Né, très tôt après le mariage de sa mère Oksana, ça ne serait pas un problème pour son père, s'il l'avait -lui- connue à l'époque de la conception, mais il l'a acceptée enceinte... et prend l'enfant comme le sien.
Si enfant il paraissait fantasque, rapidement sa mère a eu conscience d'un « problème », l'enfant était d'une timidité maladive, presque muet, cultivait des gestes barrières pour se défendre du monde jugé intrusif et lointain.
Il faisait mention du froid de la mort qu'il sentait, d'âmes en départ, était fasciné par le sang, et trouvait naturel de « maudire » un autre enfant ou un adulte, qui n'avait pas accédé à ses attentes. C'étaient bien sûr des comportements d'enfant, des paroles rarement suivies d'effet, mais il semblait bien que sans y toucher il réussisse à pourrir l'existence de certains camarades.
Si la mère de famille voyait tout cela, elle ne faisait rien, ni pour le canaliser ni pour l'éradiquer, N'infirmant ni n'affirmant, passive, refusant d'entrer dans le jeu de l'enfant pour expliquer ce qui l'angoissait, ou tenter de le débarrasser de ses démons.
Même, au grand déplaisir de son époux dont la réaction furieuse et violente a marqué la chair comme les esprits des siens, elle a laissé -ou incité sans en avoir l'air ?- le petit garçon se lier avec une « vieille folle » que le quartier disait sorcière. Une vieille cinglée moche disait le père, une femme dangereuse pensait la mère, quelqu'un, songeait l'enfant. Quelqu'un... Qui ne le rejetait pas, même qui lui a expliqué, inculqué quelques bases, et surtout la nécessité du secret.
Si ses résultats scolaires étaient lamentables, c'est que le garçon passait beaucoup plus de temps à maîtriser les enseignements de Luba qu'à écouter les instituteurs. La vie, SA vie, ne se ferait pas à l'école, à dix ans il le savait déjà, à treize c'était une évidence.
Renfermé, insensible, muet, ingérable, stupide... Les qualificatifs se succédaient tandis que la sorcière, elle, le disait doué, attentif, prédestiné, plein d'avenir...
A sa mort, il avait seize ans, et a tout simplement pris son sac à dos, l'a rempli de tout ce qui importait pour lui, et a franchi la porte de l'appartement familial pour ne plus revenir. Le testament de la vieille femme était oral, il tenait en une adresse, aux Etats-Unis... Une « soeur en savoir » qui accueillerait l'enfant, il suffisait de parvenir à elle.
Il suffisait... Pour un adolescent russe, sans papiers ni argent, y arriver n'a pas été simple, la vie de clandestin est périlleuse, et pour un idiot incapable de se mouvoir dans le monde, il s'en est bien sorti, le manque de scrupules y a sans doute aidé. Il a pratiqué d'étranges métiers pour survivre, certes, mais deux années plus tard il a frappé à sa porte. Ici dit-elle, je suis Manbo Marie-Amélie, qu'importe ce que j'ai été avant. Je t'attendais.
Elle est devenue son maître, et lui pour survivre, est devenu l'assistant d'un curieux médecin : un dénommé Louis-Marie Laveau, descendant d'une lignée de sorciers dont le pouvoir s'était tari, et fou à lier. Mais si son projet avait bien peu de chances d'être un jour réalisable, et donc réalisé, quel défi ! Et puis l'homme était généreux bien qu'exigeant et impérieux.
Ainsi naquit le Magus, d'une vieille sorcière vaudou, prêtresse d'une obscure église de banlieue, et d'un richissime descendant de Marie Laveau, ses parents adoptifs. Kyril Zorkin lui, était relégué au rang de souvenir, un mauvais souvenir auquel étaient associés le mépris, l'incompréhension et la persécution.