J'ai 19 ans et je vis aux USA, depuis peu. Dans la vie, je suis étudiant et je m'en sors à la perfection. Sinon, grâce à mon caractère sélectif, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien.
I'm so nervous it shakes the fingertips that are coursing through your hair. With these lovely lips that are made to kiss you know you put me in a spin. You've got a body of a goddess, you've got the moves that make me sweat, you've got a voice that makes me breathless. Boy I've got you under a spell and I don't think I'll be letting you out. I've got you ! If this is heaven then baby I don't want to know hell. He says my singing gets him thinking filthy, the thoughts he's thinking I know I'm not worthy.. I know what I need to sweep him off him feet. He knows the work will damn near kill me. He can't resist me, he's just what I need, he makes me so weak, at my knees, at my knees...
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Lorsque j'ouvre les yeux, je suis fatalement agressé par la blancheur de la pièce dans laquelle je me trouve. Mon bras tente de venir à ma rescousse, mais est retenu par ce que je ressens être des… Fils ? Je gémis, cligne des yeux plusieurs fois. Ma main vient au contact de ce qui me dérange et qui est relié à mon bras qui me semble si lourd. Mes yeux s'arrondissent de surprise.
« Bordel de merde… »
Je me redresse brutalement dans le lit. Les doigts toujours refermés sur le truc qui est accroché à mon bras, je regarde autour de moi avec angoisse. Une chambre d'hôpital ?
Une chambre d'hôpital ?! Mais qu'est-ce que je fous là ?
Je ne comprends pas. Mes derniers souvenirs sont flous et datent de quand j'étais dans le bar avec mes nouveaux potes et Dan. Mon regard est attiré par une masse sombre sur le bord du lit.
« Dan ? » je marmonne. « Qu'est-ce que… »
J'ai pas le temps de poser mille questions. Je tire sur le truc relié à mon bras engourdi par probablement une bonne dose d'anti-douleurs. J'arrache tout d'un coup sec et une machine se met à biper, me vrillant les tympans au passage. Faut que je me barre de là ! Je pose le pied à terre et alors, une douleur violente se rappelle à moi, j'ai l'impression que mon mollet s'ouvre en deux sous mon poids. Tant pis. Je peux pas rester dans cet endroit. J'ai l'impression que mon coeur va exploser sous la panique. Moi je ne pense qu'à me casser de là, je ne peux plus réfléchir.
La porte de la chambre s'ouvre brutalement sur un type en blouse.
« Monsieur ! Que faites-vous debout ?! Remettez-vous au lit tout de suite ! » « Non, je veux me barrer de là, j'ai pas besoin de vous ! »
Je cherche mes fringues. Je veux pas sortir à moitié à poil, le cul à l'air avec cette affreuse chemise de nuit qui me donne l'air malade. Le mec m'attrape, je me débats. Je m'en serais sorti facilement en temps normal, mais la douleur et le fait que je me sente stone ne m'aident pas. J'arrive pas. Mais je me débats violemment. Un autre type arrive en renfort, je sens une piqûre qui me fait perdre toutes mes forces en quelques secondes et, mon corps devenu lourd est soulevé et remis dans le lit. Je sens qu'on me manipule et j'essaye de bouger. Tous mes membres sont lourds, l'infirmier a facilement accès à ma jambe qu'il bloque pour regarder la blessure.
« Ne… Ne me touchez pas… »
Je regarde Dan, l'air perdu et effrayé. Je serre les doigts sur le draps.
« Il va falloir refaire les points, vous en avez arraché la moitié avec vos bêtises ! » « Non… »
Je sens pourtant mon coeur palpiter dans ma jambe, mais je m'en fous. Je ne veux pas rester là. Je ne veux pas qu'on me touche. L'une de mes mains lâche le drap et se tend vers Dan, cherchant la sienne.
« Aide moi… »
Ce qu'ils m'ont injecté a bel et bien fait effet, je serais bien incapable de me lever, même avec toute la volonté du monde. L'un des types a quitté la pièce pour aller chercher le nécessaire pour réparer ce que j'ai fait puis l'autre regarde Dan, s'adressant à lui.
« Vous êtes son ami ? Vous pouvez rentrer chez vous, nous allons nous occuper de lui. Nous en avons souvent, des cas comme lui, tout est sous contrôle. »
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Maddy'n
Mar 19 Avr - 22:22
Dan Miller
J'ai 19 ans et je vis à , USA. Dans la vie, je suis serveur dans un café entre deux arrestations et je m'en sors pas très bien. Sinon, à cause de ma réputation, je suis célibataire et je le vis comme quelqu'un qui ne s'attends pas à être aimé de qui que ce soit. + UC
Je me redresse en sursaut, réveillé par le bip insupportable des appareils médicaux, par l’agitation qui se fait près de moi. La lumière me brûle un peu la rétine, mais rapidement, j’arrive à m’habituer à l’agressivité des néons pour remarquer Jimmy s’est réveillé, et qu’il est responsable de ce rafus. Je n’ai pas le temps de dire un mot qu’il essaye déjà de quitter son lit et de se barrer de la pièce. Mais qu’est ce qu’il fout ? Je me lève rapidement pour chercher à le rejoindre et le soutenir, voyant que ses jambes n’arrivent pas à supporter tout son poids - normal vu sa blessure - mais avant que je n’ai pu contourner le lit, un médecin entre dans la chambre, ordonnant à Jimmy d’aller se recoucher, ce qu’il se refuse de faire. Le contraire m’aurait presque étonné, tiens. Mais avant qu’il n’ait plus faire un pas de plus, il est retenu par le personnel médical. Je reste un peu - beaucoup - bête devant la scène, n’osant bouger alors qu’il se débat sauvagement. Je n’ai ni la présence d’esprit de bouger, ni celle de l’ouvrir pour cette fois, parce que je sais que, pour son bien c'est nécessaire.
Ils arrivent à le calmer un peu, à l’aide d’une substance contenue dans une seringue qu’ils viennent de lui administrer. Physiquement, en tout cas, il semble un peu moins agité, émotionnellement, par contre, ça semble toujours aussi chaotique, à en croire la façon dont il me regarde, les yeux emplis de détresse. Je me rapproche, n’ose pas vraiment attraper sa main, mais je viens poser la mienne sur son visage, histoire de masquer ses yeux. « Inspire un grand coup, et expire. » Je le laisse faire une fois, ma main toujours sur ses yeux alors que les médecins me regardent de travers. « C’est bon, faites votre boulot là qu’on puisse partir. » J’avais pas spécialement envie de passer la nuit ici. Et puis lui il allait péter un calme si on traînait trop. « Tu savais que les hiboux avaient pas de globes oculaires et que le rugissement d’un tigre peut être entendu jusqu’à trois kilomètres ? » Je balance des infos qui peuvent paraître surprenantes, juste pour détourner son attention de l'aiguille qui est en train de traverser sa peau. Et je continue comme ça plusieurs minutes, juste pour le calmer, juste pour qu’il pense à autre chose qu’à l’hôpital. Les points de sutures refaits, les médecins me font signe que c’est bon. « Balancez votre décharge qu’on puisse se barre maintenant. » Ils déposent un bloc sur la tablette du lit, mais je me rends compte que ma main valide est toujours sur les yeux de Jimmy. « Je vais enlever ma main, tu gardes les yeux fermés. Si tu repaniques, je t’en fous une. » Je préfère le prévenir, j’étais sérieux, mais fallait bien qu’un de nous deux remplisse ces formulaires de sortie à la con. Je le questionne, remplit à sa place et ne l’autorise à rouvrir les yeux que pour signer.
Rapidement, nos affaires nous sont rendues, et un fauteuil nous est prêté pour Jimmy, jusqu’à la sortie de l'hôpital. Difficile de le convaincre de poser son cul dedans, mais je crois qu’il avait bien compris que c’était le seul moyen pour sortir. Dans le couloir, nous attends notre chauffeur. Le Shérif. Ouais, je m’étais fait insulter de tous les noms pour l’avoir dérangé, puis quand je lui ai dit que j’étais à l'hôpital avec Jimmy, puis quand je lui ai demandé de venir nous récupérer. C’était notre seule option sans qu’une crise ait lieu en plein milieu de l’hôpital. Mais je sens bien, à son regard que même s’il avait consenti à venir, il valait mieux que je reste silencieux. C’est donc silencieusement que j’ai aidé Jimmy à monter dans la voiture, silencieusement que j’ai regardé le paysage défiler jusqu’à notre petite ville, silencieusement qu’on a aidé Jimmy à rentrer chez lui et silencieusement que je suis remonté dans la voiture pour être ramené chez moi. Je ne sais pas comment ça s’est passé du côté de Jimmy, mais moi en tout cas, je me suis bien fait pourrir ce soir-là…
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Un peu moins d'une semaine est passée depuis cette soirée qui s'est mal terminée. Tout autant de jours que je me suis fait hurler dessus par mon père, pendant que ma mère hurlait toute seule à cause de la panique. Trop de temps que je suis enfermé dans la maison, à me farcir la présence d'une nana insupportable qui est payée pour s'occuper de moi exclusivement. Elle est là, elle m'accompagne partout, fait tout pour moi, et elle me tape sur les nerfs. Elle est là et je me sens quand même seul. Et je ne me sens pas assez seul en même temps. C'est dur à exprimer, en réalité. J'ai même pas besoin d'elle, je peux me débrouiller tout seul si je veux. Et je voudrais le faire. Sauf qu'on ne me laisse pas, on ne me fout pas la paix. Ça rend fou et je suis de mauvaise humeur à longueur de temps.
La seule bonne nouvelle que je reçois depuis ce que je juge être une véritable éternité, c'est celle que le colis que j'attendais est arrivé. L'employée me le rapporte, je le lui arrache des mains pour l'ouvrir et vérifier le contenu.
« Il est parfait ! » « Vous aimez autant ce tee-shirt, M. Jenkins ? »
Je la regarde, mes yeux roulent dans leurs orbites sans prendre la peine de lui répondre. Bien sûr que non, je n'aime pas spécialement ce tee-shirt. Mais c'est exactement le même que celui que Dan a sacrifié pour m'aider l'autre soir. La même couleur, le même motif, la même taille, mais en neuf. Il est parfaitement identique et j'ai eu du mal à le trouver. Mais il est là. Je pense que je le lui dois ; pour m'avoir aidé, pour avoir supporté mes larmes qui coulaient dans sa main pendant qu'il me cachait les yeux à l'hôpital, pour toute cette soirée dramatique. Ouais. Je pense que je peux être un minimum reconnaissant. Et je ne connais pas ses goûts, donc je suis juste content d'avoir trouvé ce haut identique à celui qu'il a déchiré sous mes yeux pour limiter l'hémorragie de ma jambe. Je le replie et le remets soigneusement dans son emballage.
***
Le soir venu, j'ai imposé à la femme de m'amener au Dinner. Elle n'a pas vraiment compris ma demande, a été étonnée que je lui réclame une sortie, mais elle n'a pas bronché et m'a amené sur place. J'espère que Dan travaille ce soir… Il est en plus assez tôt quand on arrive mais… Je verrai bien. Apprêté comme à mon habitude, mes cheveux ayant retrouvé leur couleur naturelle grâce à une teinture, mais marchant avec l'aide d'une béquille, mon colis dans ma main libre, j'entre dans le restaurant et immédiatement, je sens des regards lourds se poser sur moi. Je suppose qu'ils se souviennent encore de la dernière fois… Peu importe. Je ne me démonte pas pour autant, ce n'est pas mon problème s'ils peuvent pas me saquer, à vrai dire. Je me dirige immédiatement vers le comptoir où se trouve une femme. Elle, au moins, parvient à me regarder normalement. Ayant retrouvé un semblant de bonne humeur, je souris.
« Bonsoir, est-ce que Dan est là ? » je demande alors, faisant face à un silence hésitant, j'en déduis alors rapidement qu'il est bien là. « J'en ai juste pour cinq minutes, je ne vais pas trop le retarder. »
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Maddy'n
Sam 23 Avr - 21:23
Dan Miller
J'ai 19 ans et je vis à , USA. Dans la vie, je suis serveur dans un café entre deux arrestations et je m'en sors pas très bien. Sinon, à cause de ma réputation, je suis célibataire et je le vis comme quelqu'un qui ne s'attends pas à être aimé de qui que ce soit. + UC
Cela fait presque une semaine depuis l'incident du bar. Un incident qui m'aura valu de sérieuses emmerdes. Déjà, parce que Caleb et Erin avaient complètement pété un câble en me voyant dans mon état, en apprenant ce qu'il s'était passé pendant la soirée. Bien sûr, certains détails avaient été omis, pensant amoindrir la gravité de la situation, mais ça n'avait été que de courte durée. Je n'avais pas précisé le nom de mes agresseurs, ni même le fait que quelqu'un d'autre avait été blessé ce soir-là, plus gravement encore. Je pensais que tout cela pourrait passer sous silence, mais c'était mal connaître la ville et sa capacité à diffuser certaines informations, notamment les commérages. Je ne sais pas qui avait commencé à diffuser les informations. Etait-ce Jenkins et ses parents ? Le Shérif ? Erikson ? Aucune idée mais toujours est-il qu'après deux jours, Erin était venue me trouver pour me mettre la gifle de ma vie en hurlant combien j'étais inconscient, irresponsable et j'en passe. Elle m'avait engueulé comme jamais, soutenue par Caleb, me refaisant la morale sur mon comportement. La même que j'avais déjà entendue mille fois de leur part. La même que j'avais entendue mille fois de la part du Shérif également. La même rengaine sur mon imprudence, mon irresponsabilité et sur le fait que je devais grandir et apprendre à me comporter en adulte. Une mise au point qui s'était soldée par une punition, comme si je n'étais encore qu'un enfant. Quoi qu'à leurs yeux c'était peut-être le cas. Toujours est-il que j'ai interdiction de sortir jusqu'à nouvel ordre, si ce n'était pour travailler.
Les jours suivants avaient alors été plus mornes encore et plus ternes que la ville ne l'était habituellement. J'étais devenu aussi terne et austère, me contentant de travailler, quasi-silencieusement au quotidien, que ce soit à la ferme ou au Diner, et regagnant ma chambre dès que c'était possible. Concernant Jimmy, je n'avais eu de nouvelles que via les commérages de la ville ou du Dîner, sans chercher à le voir ou le contacter. C'était pas plus mal qu'on reste loin l'un de l'autre en fait. Long service au Diner, je traîne dans les cuisines alors que la salle est plutôt calme, pour discuter avec les autres, retournant de façon régulière en salle pour m'assurer que tout va bien, même si Erin s'en charge déjà, bien plus sérieusement que moi. Je ne m'étonne donc pas de l'entendre m'appeler et je pousse la porte battante pour la rejoindre avant d'apercevoir Jenkins face à elle. « Oh non ! » Je fais immédiatement demi-tour. Me cachant derrière la porte de la cuisine. Bon qu'est-ce que je fais maintenant ? Je remarque les regards curieux des uns et des autres posés sur moi, alors que l'un des gars passe la tête pour voir ce qu'il se passe. « Aah ! Mais c'est ton pote qui est là ! » Me lance t'il moqueur, alors que le battant se referme. « Moi je serais toi, j'irais avant que ta tante ne te choppe et t'y traîne de force. Elle va pas te laisser trop le choix. » Un soupir traverse mes lèvres. Je sais qu'il a raison. A tout moment, Erin peut perdre patience et venir me chercher pour me traîner de force en salle. Mais j'ai pas envie de le voir ! A chaque fois ça part en couille…
Erin m'appelle de nouveau et cette fois, je me décide à sortir de la cuisine, car je sais bien que la prochaine fois, elle va venir me chercher elle-même. Le visage fermé, sans expression, je m'avance vers elle et Jenkins. Je ne sais pas ce qu’il fout là mais ça ne m'inspire rien de bon. « Qu'est ce que tu fous là ? Tu devrais pas rester coucher ? » En réalité, je me demandais quand même comment il allait, si sa blessure cicatrisait bien, mais je ne voulais pas avoir à lui demander et montrer que je m'inquiétais pour aller. « Allez vous installer à une table, ça sera peut-être plus agréable pour Jimmy de ne pas avoir à discuter debout. » Je regarde Erin qui insiste en me mettant un petit coup de pied dans le tibias sous le comptoir. Message compris, j'ai pas le choix. « Vas-y, viens. » Que j'annonce lassement, contournant le comptoir pour venir m'installer à une table au fond de la salle avec le jeune homme.
J'ai 19 ans et je vis aux USA, depuis peu. Dans la vie, je suis étudiant et je m'en sors à la perfection. Sinon, grâce à mon caractère sélectif, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien.
We'll never get free, lamb to the slaughter. What you gon' do when there's blood in the water ? The price of your greed is your son and your daughter. What you gon' do when there's blood in the water ? Look me in my eyes, tell me everything's not fine. Oh, the people ain't happy and the river has run dry. You thought you could go free but the system is done for. If you listen real closely, there's a knock at your front door. We'll never get free, lamb to the slaughter. What you gon' do when there's blood in the water ?
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Ah ben voilà Dan. Et il a pas l'air ravi de me voir. A moins que ça ne soit encore sa tronche habituel de blasé de la vie. J'ai l'impression que son sourire est toujours à l'envers, peut-être qu'il a été assemblé de travers, va savoir. Son questionnement me fait arquer les sourcils.
« 'Eeesh. Je vais finir momifié si je reste couché plus longtemps. A deux doigts de déjà sentir le renfermé. » je lui dis alors en secouant la tête.
J'exagère à peine. A PEINE. J'allais lui filer le colis et me barrer, sauf que la meuf du comptoir me devance en nous disant d'aller nous poser à une table.
« Ce n'est pas la peine, je… Bon, okay. »
Dan m'a indiqué de venir avec lui, alors je lutte pas plus longtemps. J'imagine que ça va pas me tuer de prendre quelques minutes de plus que prévu. Je me déplace grâce à ma béquille, l'employée de mon père marchant à mes côtés, les mains tendues vers moi pour me rattraper au cas où je tombe. Putain. C'est vraiment ridicule.
« Ah j't'ai pas présenté : Mathilda, ma babysitter… » « Monsieur Jenkins ! Je suis aide-soignante tout de même ! » « Ouais c'est pareil. Vous m'laissez de l'air ? Merci. » « Mais… » « Là. Je pose mon cul sur la banquette, si je me sens à deux doigts de mourir, promis que je vous sonne. Allez, du vent. Allez vous prendre un truc à boire, ça va vous occuper. »
Je lui file un billet et je lui fais signe avec ma main de dégager, d'un air dédaigneux pour la décourager d'insister. Elle soupire, mécontente, mais elle finit par abdiquer. Mes yeux roulent dans leurs orbites alors que je repose mon regard sur le visage de Dan en marmonnant un "non mais au secours" qui vient clairement du fond du cœur. Installé face à Dan, j'en oublie presque pourquoi j'étais venu, avec ces conneries. Je regarde le paquet que j'ai dans la main et je le pose sur la table devant mon vis-à-vis.
« C'est pour toi. » je lui indique alors, au cas où il soit assez con pour pas comprendre. « C'est pour remplacer le tee-shirt que t'as déchiré l'autre soir pour me venir en aide. »
Je lui laisse pas vraiment de suspens sur le contenu du colis mais bon. C'est ni un cadeau romantique, ni un cadeau romantique. C'est juste un dû, voilà. Je remplace juste un vêtement qu'il a abîmé pour m'aider. J'trouve ça juste normal, et j'ai pas non plus spécialement envie qu'il se fasse des films.
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Maddy'n
Dim 8 Mai - 18:31
Dan Miller
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Je suis pas spécialement content de voir Jimmy, mais en même temps, je suis pas vraiment mécontent non plus. Je m’étais interrogé sur son état ces derniers jours, mais en même temps, chaque fois qu’il était dans les parages, il m’arrivait une galère. Bon, certes, j’y étais habitué, mais avec lui, c’était constamment pire. Alors, je préférais l’éviter. Pour ce qui était des nouvelles, je me disais que je finirais bien par entendre quelqu’un en parler. Que ce soit des habitants curieux, le shérif ou même les potes qui avaient sûrement dû prendre des nouvelles après notre dernière soirée. J’aurais donc pu l’esquiver presque indéfiniment. En tout cas, c’est ce que je me disais, c'est ce que j’espérais. Pour moi, c’était un plan viable. Mais c’était sans compter qu'il vienne me trouver, lui. Et comme souvent avec Erin dans le coin, je n’ai pas d’autre choix que de me taire et de faire ce qu’elle suggère. Suggestion qui tient plus de l’ordre à mes yeux, je cède sans discuter. J’avais bien trop merdé ces derniers temps pour qu’elle ait la patience de supporter mes jérémiades.
Jimmy me suit à une table vers le fond de la salle, et ce n’est qu’à ce moment là que je remarque la jeune femme qui nous suit. Avant que je ne puisse la formuler, Jimmy répond à ma question. Une aide-soignante ? La pauvre. Ouais, je la plains, car je suis certain que Jimmy était du genre insupportable malade. Suffisait de voir un peu comment il était habituellement pour comprendre qu’il était déjà chiant et que ça devait être le genre de mec encore plus chiant une fois malade. Pire encore s’il devait être allité. Suffit de voir comment il la traitait. Mais en même temps, elle devait être payée une fortune pour s’occuper d’un gosse pourri-gâté, peut-être qu’elle n’était pas si à plaindre que cela.
Mon regard se pose sur Jimmy alors que celui-ci semble désespéré d’être assisté autant par la jeune femme. Désespoir à mon avis partagé par la jeune femme. « Je suis certain qu’elle doit penser la même chose. » Je ne cache pas ce que je pense de la situation, ni ce que Jimmy m’inspire. J’étais franc et je pense qu’il le savait. Ce que je ne savais pas cependant, c’est qu’il était peut-être plus reconnaissant que je ne l’imaginais. Je regarde le paquet qu’il glisse sur la table, fronçant légèrement le regard. « Pourquoi ? » Que je l’interroge avant de le laisser finir. Et puis l’explication se fait, tandis que j’ouvre le paquet. Le t-shirt est exactement le même que celui que je portais l’autre soir, et je dois bien avouer que cela me fait bizarre. Je n’avais jamais été très matérialiste, ou du genre à m’attacher aux objets. Pour moi, c’était une perte de temps, mais là, il faut bien avouer que ça me fait un petit quelque chose. Peut-être parce que le premier t-shirt avait lui-même une signification. « T’étais pas obligé. » C’est ma façon de lui dire merci, avec des mots particuliers, parce que je ne sais pas le dire comme les gens normaux. Avant que je n’ais pu ouvrir la bouche, Erin arrive deux verres qu’elle dépose devant nous, comme si nous étions des clients, tout ce qu’il y a de plus normal. « De l’ice tea. C’est offert par la maison. » Je roule légèrement des yeux. Elle en fait un peu trop à mes yeux, et je sais pourquoi. Parce que comme moi, elle a compris, lorsque le Shérif lui avait raconté nos dépositions, que ce coup de couteau c’est moi qui l’aurait pris s’il n’avait pas été là. Je lui fais les gros yeux, comme un gosse embarrassé par la présence de sa mère, alors qu’elle commence à m’interroger sur le paquet devant moi, plus ou moins refermé. J’ai envie d’aller me cacher. « Erin, y a des gens qui attendent au comptoir. » Et dieu merci, parce que je pense qu’elle n’aurait pas bougé tout de suite sinon.
A nouveau seul avec Jimmy, je soupire doucement. Vraiment c’était le pire endroit où il pouvait faire ce genre de chose. « Pour combien de temps t’en as ? Avec les béquilles et tout ? Tes… Parents l’ont pris comment ? »
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Ce que pense Mathilda ? J'en sais foutre rien, et je dois dire que ça m'intéresse pas le moins du monde. Moi, j'aimerais juste qu'elle soit pas là en fait. Qu'elle arrête de me suivre comme mon ombre, d'essayer de me faire la conversation et de me prendre pour un handicapé qui peut rien faire par lui-même. Franchement, ça me fatigue plus que ça m'épuiserait réellement de faire les choses par moi-même.
« Elle est payée pour faire ce qu'elle fait, moi j'y gagne rien à part une emmerdeuse qui me suit même jusqu'aux chiottes. » j'indique alors à Dan en secouant la tête d'un air blasé.
D'ailleurs, je suis assez soulagé de ne plus l'avoir dans mon champ de vision, là tout de suite, ça me fait presque l'effet de vacances ; même si tout comme les vacances, ce n'est que temporaire malheureusement. Mais c'est déjà bon à prendre, j'ai l'impression de pouvoir respirer tranquillement pour quelques minutes au moins. Je donne donc le paquet à Dan parce que c'est pour ça que je suis venu et je le laisse l'ouvrir après lui avoir indiqué pourquoi cette attention. J'imagine que ça doit être plus que surprenant pour lui, mais pour moi, c'est carrément normal. Je ne suis pas gêné de lui faire ce cadeau, surtout qu'il n'y a pas la moindre ambiguïté là-dessous. Il déballe le tee-shirt, le regarde, je me demande s'il a remarqué que c'est exactement le même que celui qu'il a sacrifié. Je ne sais pas trop. Peut-être qu'au fond, ce n'était qu'un haut parmi tant d'autres à ses yeux, mais moi je suis content de le lui avoir remplacé avec le plus de fidélité possible.
« Je sais. »
Je sais que je n'étais pas obligé. Sauf que moi, ça me semble normal que je remplace ce qu'il a déchiré pour me sauver. Fin… Je suis comme ça, c'est tout. Ça me paraît plus juste qu'il n'ait rien perdu. En plus, il a été d'un grand soutien ce soir là et je suis reconnaissant. La dame du comptoir nous vient avec des verres qu'elle nous annonce être offerts. Est-ce que c'est la patronne ? Il y a moyen oui. Et à la tête que tire Dan, j'ai comme l'impression qu'ils se connaissent extrêmement bien. Est-ce que c'est sa mère ? Je ne saurais dire. Je remercie tout de même la femme pour les verres, refermant une de mes mains baguées sur l'un des deux pour le porter à mes lèvres et boire quelques gorgées de ce thé glacé.
« Encore merci, c'était exactement ce dont j'avais besoin sans même le savoir. » dis-je à la femme avec un sourire aux lèvres.
La voilà déjà repartie et mon regard revient à Dan. Je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'il me questionne, je hausse les épaules en soupirant.
« Je dois garder les béquilles jusqu'à ce que les points tombent, je pense que j'en ai encore pour un moment, ils ont par l'air décidés. » et mine de rien, j'ai encore mal donc ça m'arrange un peu d'éviter de trop utiliser ma jambe. « Et mes parents… J'ai géré, t'inquiètes. »
J'ai rien géré du tout, mais je n'ai pas non plus envie de lui dire que ma mère a hurlé comme si j'étais mort et que mon père m'a juste défoncé verbalement pendant de beaucoup trop longues minutes. J'ai pas envie de ne pas avoir l'air de gérer. Franchement. On s'en tape en plus. Ce qui était fait, était fait de toute façon. Tous ces cris n'ont strictement rien changé à la situation et ne m'empêcheront pas de sortir de nouveau dès que je le pourrais.
« Et toi ? Parce que t'es quand même rentré avec la tronche de travers… » je lui demande alors, avant d'enchaîner en désignant la personne qui nous a apporté à boire : « Est-ce que cette femme est ta mère ? »
Okay, il l'a appelée par son prénom juste avant mais... C'est parfois d'usage sur le lieu de travail que de ne pas appeler ses parents "papa", "maman", donc on ne sait jamais. Au final, je ne connais pas grand chose de la vie de Dan, mis à part qu'il est pauvre et qu'il connaît extrêmement bien le shérif.
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Maddy'n
Jeu 26 Mai - 14:45
Dan Miller
J'ai 19 ans et je vis à , USA. Dans la vie, je suis serveur dans un café entre deux arrestations et je m'en sors pas très bien. Sinon, à cause de ma réputation, je suis célibataire et je le vis comme quelqu'un qui ne s'attends pas à être aimé de qui que ce soit. + UC
Je me retiens de rouler des yeux aux mots de Jimmy. C’était bien un sale gosse de riche pour avoir une telle mentalité. Donc sous prétexte que son père payait pour ses services, il estimait avoir le droit d’être détestable avec la jeune femme alors qu’elle faisait son boulot ? Donc à partir du moment où on y mettait le prix, on avait le droit d’être un sale con ? « Donc tu joues encore plus les emmerdeurs alors qu’elle fait justement ce pour quoi on la paie ? T’as de la chance qu’elle semble patiente, car à sa place, je t’aurais laissé dans un endroit d’où tu serais incapable de bouger » Et Dieu sait que dans ce genre de moment, je pouvais faire preuve d’une ingéniosité sans pareille. Du génie à l’état pur même. Mais tout cela ne me regardant pas vraiment, je n’insiste pas sur le sujet. D’autant plus que c’était aussi de ma faute si Jimmy était dans cette situation.
Raison pour laquelle je reste perplexe face au paquet qu’il me tend. Il a beau en annoncer le contenu, il a beau m’expliquer les raisons de son geste, ça reste étrange pour moi. Je n’ai pas l’impression de le mériter, ni même d’avoir le droit de l’accepter. Pourtant, je défais doucement le papier qui entoure le dit t-shirt, le déballe et le déplie pour l’observer. C’est exactement le même que celui que j’ai déchiré l’autre soir, ce qui me laisse sans voix, malgré la sobriété de ma réaction et l’impassibilité de mon visage. Bien sûr, il n’aurait jamais la même valeur sentimentale que l’original, mais savoir que son motif continuerait d’occuper mon armoire m’apportait une certaine sérénité. Sobrement, et avec des mots détournés, je lui présente mes remerciements avant de replier soigneusement le haut et le reposer devant moi, partiellement remballé pour ne pas le salir.
Erin en profite alors pour venir nous déposer deux verres avec un grand sourire et des yeux curieux. Je sais qu’elle est reconnaissante envers Jimmy pour son attitude, et je sais qu’elle avait évoqué la possibilité de lui rendre visite pour le remercier et savoir s’il avait besoin de quelque chose pour rendre sa convalescence plus agréable. Une proposition que j’avais ardamment refusé plus d’une fois, mais ce qui n’empêchait par ma tante de revenir à charge avec. L’entêtement, un beau trait de famille. Et je vois bien qu’elle s’attarde plus que de raison à notre table, me lançant quelques regards interrogateurs que j’esquive en lui faisant remarquer la présence de clients au niveau du comptoir.
Une fois la jeune femme éloignée, je me sens un peu plus à l’aise pour discuter avec Jimmy, le questionnant sur son état. J’avais bien compris lorsque nous étions à l'hôpital qu’il en aurait pour un petit moment et à la panique qu'il avait éprouvé à son réveil, je me doutais que ça n’allait pas être facile pour lui. Sans parler de ce que ses parents allaient dire. Alors j’écoute attentivement ses réponses. « Mouais, c’est pas pour demain à t’entendre. Tu vas en chier. » L’encouragement ? Non je connais pas. « T’as de la chance, ils ont beau avoir l’habitude chez moi, je me suis quand même fait défoncer… » Je jette un rapide coup d'œil vers Erin. Elle m’avait embrouillé, insulté, giflé, et m’avait puni tel un enfant. La totale. « Enfin, pas vraiment à cause de mon état, mais à cause du tien. » Parce que j’aurais dû être à sa place, parce que ça aurait pu être pire, et parce que j’avais mêlé quelqu’un qui n’avait rien demandé à mes conneries. « Mais j’y survivrais. Et avec un peu de chance, j’aurais le droit de ressortir d’ici quelques semaines. » Car depuis une semaine, seul le boulot justifiait que je puisse quitter la ferme. J’attrape le verre et le porte à mes lèvres pour en boire une bonne gorgée. Profitons puisqu’Erin semblait décidée à me laisser vivre. Il évoque d’ailleurs la jeune femme, m’intérogeant sur notre affiliation. Il n’était pas le premier à le penser, d’autres avant lui avait déjà posé la question. « Non. » C’est tout ce que je trouve à répondre, ne souhaitant pas m'appesantir sur le sujet, ni dévoiler ma vie privée. Surtout pas avec lui. Certes, il avait été cool l’autre soir, mais ça restait un sale petit con prétencieux.
J'ai 19 ans et je vis aux USA, depuis peu. Dans la vie, je suis étudiant et je m'en sors à la perfection. Sinon, grâce à mon caractère sélectif, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien.
We'll never get free, lamb to the slaughter. What you gon' do when there's blood in the water ? The price of your greed is your son and your daughter. What you gon' do when there's blood in the water ? Look me in my eyes, tell me everything's not fine. Oh, the people ain't happy and the river has run dry. You thought you could go free but the system is done for. If you listen real closely, there's a knock at your front door. We'll never get free, lamb to the slaughter. What you gon' do when there's blood in the water ?
(( blood // water ))
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« Sérieusement ? Tu trouves que se faire payer un verre à aller boire tranquillement c'est une telle torture ? T'es vachement susceptible. »
Franchement, j'crois pas l'avoir tant torturée que ça, Mathilda. Je lui ai juste demandé maintes et maintes fois de me foutre la paix. Juste parce qu'elle est payée pour s'occuper de moi alors que j'ai rien demandé, je devrais accepter la situation ? Allez, c'est bon, faut pas déconner non plus. Pour dire ça, Dan doit avoir oublié ce que ça donne quand je décide de réellement emmerder quelqu'un. Ouais. Là, il aurait pu me qualifier d'emmerdeur, voire même de connard, mais là faut pas abuser non plus. Moi, je ne vois aucun soucis dans ma façon de faire. Je veux bien qu'on me paye pour me poser dans un coin au lieu de faire mon travail. Et c'est pas lui qui doit l'écouter bavarder non-stop pendant des heures. Elle ne daigne pas comprendre que je n'ai pas la moindre envie de papoter, ni qu'on me fasse la conversation.
J'ai bien remarqué que le présent que je lui ai apporté l'avait un peu perturbé, genre… J'sais pas. Il sait que je suis gay et il pense que je veux le pécho ? Ou il a juste pas l'habitude de recevoir des cadeaux ? Ou les deux ? Va savoir. Mais c'est juste un tee-shirt et c'est juste pour lui rendre ce que j'estimais lui devoir, voilà tout. Pas de quoi fouetter un chat.
Après le passage de la femme que j'ai abordé au comptoir, on se retrouve de nouveau en tête à tête et notre conversation reprend, de façon clairement plus agréable que lorsqu'on parle de Mathilda. Je suis assez étonné qu'il semble s'intéresser à mon sort. Okay, il m'a sauvé, mais c'était peut-être juste pour pas avoir ma mort sur la conscience ou parce qu'il est juste pas sans coeur, c'est tout. Je ne lui dis pas vraiment toute la vérité, parce que… Flemme en fait.
« Le plus dur est passé, peu importe. » lui dis-je en haussant les épaules.
A lui de m'expliquer que lui, il s'est fait défoncer. Je m'apprête à lui dire que sa tronche avait probablement fait peur à… Ses parents ? Ses tuteurs ? Je sais pas trop ce qu'il en est mais bref. Sauf qu'il me balance que c'est pour mon état.
« Comment ça ? C'est pas toi qui m'a poignardé la jambe, que je sache ? » je penche la tête, alors là… Je comprends pas du tout. « D'ailleurs, comment ils sont au courant de tout ça ? Je n'ai rien dit à personne… »
Il y a quelque chose qui m'échappe là. Je n'ai dit à personne ce qui a mené à ma blessure, je n'ai même pas déposé plainte ni… Rien. Fin… Je crois que ça me dépasse un peu. En plus, Dan n'a rien fait concrètement. Je fronce les sourcils quand je réalise :
« Merde, c'est parce que je t'ai entraîné avec moi quand je me suis enfui du bar ? Désolé mec… »
Je grimace un peu. Ouais, je crois que je m'en veux quand même un minimum. Je sais ce que c'est d'être privé de sortie et moi ça me rend ouf un peu plus chaque jour mais on va dire que ma blessure fait que j'ai pas trop le choix. Lui… Il devrait pouvoir sortir comme il veut…
« J'peux parler à tes parents ou… J'sais pas qui pour arranger ça, si tu veux ? Je suis assez doué pour ça. »
Je pourrais toujours tenter, non ? En général je sais facilement charmer les adultes et obtenir ce que je veux. Je me ferai le défenseur de Dan s'il le faut et s'il le veut. Je suis presque prêt à parier que si la femme du comptoir n'est pas sa mère, elle fait quand même partie de sa famille ou de ses proches, elle pourrait être une bonne cible à convaincre.
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Maddy'n
Mer 1 Juin - 19:23
Dan Miller
J'ai 19 ans et je vis à , USA. Dans la vie, je suis serveur dans un café entre deux arrestations et je m'en sors pas très bien. Sinon, à cause de ma réputation, je suis célibataire et je le vis comme quelqu'un qui ne s'attends pas à être aimé de qui que ce soit. + UC
Je roule des yeux à sa réflexion. C’était pas du tout ce que j’étais en train de dire, ni ce que je sous-entendais. Il était complètement à côté du message que j’essayais de lui faire passer, mais tant pis, j’avais pas non plus le temps de lui expliquer pendant une heure. Je me contente alors de hausser les épaules, passant rapidement à autre chose, comme si le sujet ne m’intéressait pas. Et quelque part, c’était sûrement le cas. Après tout j’avais bien compris le sale petit con qu’il pouvait être quand il l’avait décidé, et je suppose qu’aucune leçon de morale ne pourrait changer cela. De toute façon, il ignorait sûrement tout du monde du travail, et tant qu’il ne se retrouvera pas à notre place un jour, il ne comprendra jamais quel effet ça pouvait faire d’être pris de haut de la sorte. On passe alors rapidement à autre chose, et je dois avouer que je préfère quand même ça. Je suis pas d’humeur à vouloir me prendre la tête avec lui, encore moins alors qu’il me reste cinq heures de service à tenir, et qu’Erin est dans le coin, certainement prête à m’arracher la tête si quoique ce soit se passait mal.
La discussion bascule alors sur ce qu’il s’est passé après la soirée. Quand chacun est rentré chez lui et a dû expliquer pourquoi il était dans un état lamentable. Ainsi que sur les séquelles laissées par les altercations. Je n’ai aucune envie de l’évoquer avec lui, mais j’avais également eut le droit à quelques points de suture au niveau de la main, là où le verre m’avait coupé. Mais rien de comparable avec ce que lui avait subi. Pourtant, il semblerait que de nous deux, j’étais celui qui s’était fait démonter une fois rentré. Surement parce que Erin n’en pouvait plus de me voir rentrer blessé, ou escorter par le Shérif pour avoir fait une connerie. Cette fois d’ailleurs, elle n’avait quasiment rien voulu entendre. Que je sois responsable ou non ne faisait plus grande différence. Encore une fois, j’avais juste trouvé un moyen de me foutre dans la merde. « Non, mais si t’avais pas cherché à me défendre, t’aurais certainement rien eu. » Je le sais, Erin le sait et le Shérif aussi. C’était pas le premier “différent” entre Eriksen et moi, et chacun savait que c’était pas un exemple de tendresse et bienveillance en ville, alors quand on voyait ce qu’il avait fait à Jimmy, il n’était pas difficile d’imaginer ce qu’il aurait pu me faire à moi si on prenait en compte tout nos antécédents. « Désolé de te l’apprendre… Mais c’est une petite ville, tout se sait ici. » C’était comme ça. « Et puis je crois qu’Eriksen a signalé la perte de son portefeuille pendant la soirée, alors, il a sûrement dû en raconter une partie au Shérif. » Je me retiens d’afficher un sourire sur le sujet. J’avais été le premier suspect, le premier accusé, mais puisque personne n’avait rien retrouvé, ni chez moi ni sur moi, l’affaire s’était vite clôturée. « Mais t’en fait pas, c’est pas cool, mais ça l’est toujours plus que les cellules de l’office du Shérif. » Pour avoir connu les deux, y avait pas photo. Même si Erin était assez intransigeante parfois, ma chambre était toujours plus agréable que les cellules.
Je manque de m’étouffer avec mon verre lorsqu’il se propose de parler à mes “parents” pour essayer de régler le problème. J-A-M-A-I-S ! « Reste à ta place tu veux. J’ai suffisamment d'emmerdes comme ça, j’ai pas besoin en plus que t’en rajoute une couche. Encore moins après le cirque que t’as fait la dernière fois que t’es venu ici. Tu vas juste énerver un peu plus Erin, c’est tout ce que t’arriveras à faire. » Parce qu’à aucun moment je ne le crois capable de faire autre chose que d’aggraver mon cas.
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