You stole my heart but I'll let you keep it | ft The Moon
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Préférence de jeu : Les deux
Maddy'n
Jeu 24 Fév - 22:37
You stole my heart but i'll let you keep it.
Mise en situation
Dan est un jeune garçon un peu rebelle, et qui supporte très mal l'autorité. Elevé par son oncle et sa tante, il a du mal à trouver sa place dans la société et se fait constamment remarqué en commettant des petits délits quotidiennement (Vandalisme léger, petits vols, etc...). Résultat, dans cette petite ville qui est la sienne tout le monde le connait, le juge et le déteste. Ou presque, puisque le Shérif de la ville s'est prit de sympathie pour lui au fil des gardes à vu, ce qui explique que Dan n'ait pas encore fini en maison d'arrêt. Seul ne le connaisse pas encore, cette nouvelle famille qui vient tout juste de s'installer en ville, dont B est l'enfant. Enfant riche à qui ont a tous offert, Dan pensait trouver une cible facile à détrousser, mais les choses se sont finalement déroulée autrement. Commence alors un jeu du chat et de la souris entre Dan & B, qui ne sont pas indifférent l'un à l'autre, mais que tout oppose.
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Maddy'n
Jeu 24 Fév - 22:51
Dan Miller
J'ai 19 ans et je vis à , USA. Dans la vie, je suis serveur dans un café entre deux arrestations et je m'en sors pas très bien. Sinon, à cause de ma réputation, je suis célibataire et je le vis comme quelqu'un qui ne s'attends pas à être aimé de qui que ce soit. + UC
« Allez, fous le camp, Miller. Le Shérif va te rendre tes affaires. » Je relève la tête, pose le livre sur le lit de fortune sur lequel je suis allongé. Sourire aux lèvres, je quitte la cellule en passant devant l’adjoint du shérif qui me pousse légèrement dans le dos pour me forcer à avancer plus vite alors que je fanfaronne ceux arrêtés pendant la nuit pour état d'ébriété et trouble à l’ordre publique. Dans les bureaux, personne ne fait attention à moi. Je trace ma route jusqu’au bureau du Shérif, dont je connais le chemin les yeux fermés. Ou en marche arrière. Je l’avais déjà fait. La porte ouverte, je viens, sans m’annoncer, la refermer et m’installer dans l’un des fauteuils face au bureau, saisissant la tasse de café qui se trouve dessus. « Mon café Dan. » Je me stoppe, la tasse au bord des lèvres, regardant l’homme face à moi. La quarantaine, une barbe mal entretenue, le haut du front qui commence à se dégarnir malgré des cheveux encore présents, et colorés. Malgré son ordre, je viens tremper mes lèvres dans la boisson chaude avant de la reposer sur le bureau. « Comment va Shérif ? » Il relève la tête de ses papiers, son regard sombre se pose sur moi. « Il va que tu me fais chier Dan. » Il pointe son stylo vers moi, l’air accusateur. « Qu’est ce que je t’ai dis pas plus tard que la semaine dernière ? Tu… - Mais Shérif… - Tu devais rester tranquille le temps que j’arrive à convaincre Johnson de retirer sa plainte ! Et toi tu balances ses clés dans les égouts. » Léger rictus qui se fait entendre, je sens bien à son regard que lui n’a pas envie de rire. « Qu’est ce que tu cherches à faire Dan ? T’en as pas marre de t’attirer des emmerdes ? » Je hausse les épaules. Ca avait toujours été ainsi. « Je veux que tu fasses profil bas. Pense à ton oncle et ta tante. Reste tranquille, continue de travailler au café et penses à ton avenir bordel de merde ! » Je baisse la tête, fuis son regard. Quel avenir ?« Je peux récupérer mes affaires ? » Je n’ose pas poursuivre la conversation. On l’a déjà eu mille fois, et rien n’a changé. Il soupire et me rend mes effets personnels, notamment mon téléphone et mes clés pour que je puisse rentrer chez moi. Je range le tout dans les diverses poches de mon pantalon ou ma veste avant de me lever. « A plus Shérif. » Il me salue d’un signe de tête et je traverse seul l’office pour quitter le bâtiment.
A ma sortie, quelques regards se posent sur moi, mais aucun ne semble surpris. Ici, tout se sait, ici, tout le monde me connaît. Et pas vraiment pour les bonnes raisons. J’ignore tout ces gens et me mets en marche pour rentrer chez moi. Je m’arrête dans l’une d’elle, observe une famille qui semble emménager en ville. Serait-ce ma chance ? Je continue d’avancer, saisit mon téléphone, feintant d’être complètement absorbé par celui-ci lorsque je viens percuter de plein fouet un jeune homme que je suppose être le fils de la famille. « Oh, pardon ! » Dans la bousculade, je lui pique discrètement son téléphone de sa poche, que je cache dans ma manche. « Désolé, je ne regardais pas où j’allais. Belle maison ! Amuse toi bien dans le quartier. » Léger sourire forcé, je continue mon chemin comme si de rien n’était. Dommage pour lui qu’il ne sache pas encore à qui il avait à faire.
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Sam 26 Fév - 22:58
Jimmy Jenkins
J'ai 19 ans et je vis aux USA, depuis peu. Dans la vie, je suis étudiant et je m'en sors à la perfection. Sinon, grâce à mon caractère sélectif, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien.
I feel like I've been locked up tight for a century of lonely nights, waiting for someone to release me. You're licking your lips and blowing kisses my way but that don't mean I'm gonna give it away, baby baby baby. My body's saying let's go but my heart is saying no. If you wanna be with me baby there's a price to pay. I'm a genie in a bottle, you gotta rub me the right way. If you wanna be with me I can make your wish come true, you gotta make a big impression.
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J'ai du mal à y croire. Je me retrouve à aménager avec mes parents dans cette petite ville, loin de ma vie d'avant, loin de mes amis, loin de tout. Le camion de déménagement et les employés sont encore là que je suis déjà profondément dépité et déprimé. Bien sûr, dès que j'ai eu le nom de la ville, j'ai fait mes petites recherches pour tenter de me rassurer. Eh ben… Ca ne m'a pas rassuré du tout ! Cette ville est un vrai trou ; elle est de ces petites villes dignes de séries TV où tout le monde se connaît, où les nouveaux arrivants sont scannés par les petits vieux du quartier et… Où il n'y a définitivement rien d'intéressant à faire ! Vraiment. Encore une lubie de mon père. Soi disant ça serait plus apaisant, il pourrait travailler de la maison et bla bla bla. J'ai bien tenté de négocier pour rester dans ma belle ville canadienne avec mes copains et copines mais… Ma présence ici prouve que ma tentative s'est soldée par un échec cuisant. Apparemment, je suis trop jeune et pas assez mature pour rester seul et sans surveillance. J'te jure…
N'étant animé par aucune trace de motivation, je n'aide en rien au déchargement du véhicule. Mon père est en train de suivre les employés comme s'il était leur ombre, trop parano, et ma mère est au téléphone, comme d'habitude. Moi, les mains dans les poches, je reste là avec les mains dans les poches en soupirant de désespoir à rythme régulier dans la plus grande ignorance de tous. J'ai vraiment hâte de me réveiller de ce mauvais rêve… Attends. Ah, c'est pas un rêve ?
Soudainement, je sens qu'on me bouscule. Brusqué, je regarde le type qui vient de me rentrer dedans sans lui parler. Lui il s'excuse, moi je suis blasé. Je me contente de lâcher un énième soupir, jusqu'au moment où j'entends la sonnerie de mon téléphone. Je tâte mes poches, je l'avais pourtant bien mis là ? Il ne me faut qu'une petite seconde pour comprendre que la sonnerie ne vient pas de mes poches, mais d'un peu plus loin. Mon regard se tourne de nouveau vers ce type. Non mais c'est une blague ? Ma vie est un putain de sketch en fait.
« Hé, toi, là ! »
Je lui emboîte le pas rapidement, accélérant même pour le rattraper. Dès qu'il est à portée de ma main, je l'attrape par l'épaule pour le forcer à s'arrêter.
« Il me semble que personne ne t'a demandé de faire du secrétariat pour moi. Mon téléphone. »
Je tends ma main pour qu'il me le rende, espérant qu'il daigne coopérer sans que j'ai à m'énerver sur lui. J'ai pas envie d'entrer dans des histoires à la con alors que c'est le premier jour où je suis dans cette ville. Mais évidemment, il semblerait que j'ai à faire à un emmerdeur de première. Il refuse.
« Très bien. » je dis alors d'une voix calme, comme si je me résignais.
Je sais bien que j'ai une gueule de victime, mes parents ont du fric, ça se voit rien qu'à la maison qu'ils ont choisi ici, ça attire les convoitises. Sauf que mon téléphone, c'est mon téléphone. Il va pas m'emmerder alors que c'est pas le moment celui là. Alors juste après avoir parlé, je lui choppe rapidement le poignet et avant même qu'il ait le temps de comprendre ce qui lui arrive, je colle cette articulation contre sa colonne vertébrale dans une clé de bras efficace. Ouais. En fait, c'est lui qui ne sait pas sur qui il est tombé. Ma vie était un putain de cliché, en plus d'être asiatique, mes parents m'ont obligé à apprendre les arts martiaux et les techniques de défense.
« Et maintenant ? » demandais-je en tordant un peu plus son poignet. « M'oblige pas à te faire pleurer comme une gamine. Rends moi mon portable et on en parle plus. »
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Maddy'n
Dim 27 Fév - 15:26
Dan Miller
J'ai 19 ans et je vis à , USA. Dans la vie, je suis serveur dans un café entre deux arrestations et je m'en sors pas très bien. Sinon, à cause de ma réputation, je suis célibataire et je le vis comme quelqu'un qui ne s'attends pas à être aimé de qui que ce soit. + UC
Je sais que ce que je fais est mal, et pourtant, j’en suis fier. D’après les psychologues que l'on m’a forcé à voir quand j’étais plus jeune, c’était une façon pour moi d’attirer l’attention, ou d’obtenir ce qui m’avait toujours manqué inconsciemment. Des foutaises que je n’ai jamais vraiment écouté ou cru. Je le faisais surtout parce que j’étais bon, et que ça permettait de s’occuper dans cette maudite ville où il ne se passait jamais rien. Et qu’on ne me dise pas que cela faisait partie de son charme. Parce qu’il y avait une différence entre avoir du charme et être ennuyante à mourir. Alors forcément, j'essaie de rendre les choses intéressantes ici, même si ce n’est pas au goût de tous. Chaque opportunité est donc bonne à prendre pour faire bouger les choses ici, surtout quand on ne me connaît pas encore. Et puis pendant un déménagement, la situation était parfaite. Personne ne penserait à moi. On dira juste que telle ou telle chose s’était perdue dans les cartons ou avait été oubliée. Dans ma tête, le crime était parfait, et c’est pour cela que je n’hésite pas, bouscule franchement un jeune homme, feintant la maladresse alors qu’une de mes mains en profite pour lui faire les poches.
Butin dissimulé dans ma manche, je m’excuse rapidement et continue mon chemin. Et le crime aurait vraiment été parfait si ce putain de téléphone ne s’était pas mis à sonner à quelques mètres de là. Oups… Je ne me retourne pas lorsqu’on m’invective et continue mon chemin en pressant le pas, sans pour autant courir. Si je le faisais, alors tout le voisinage se lierait à lui pour m’arrêter en m'apercevant. Mais je ne peux pas le distancer comme cela, et c’est rapidement que sa main se referme sur mon épaule, me forçant à m’arrêter. « Je vois pas de quoi tu parles. » Je hausse légèrement les épaules, dégage sa main d’un geste désagréable. « J’y suis pour rien si tu sais où tu ranges tes affaires. » C’était clairement pas une bonne idée de le provoquer en plus, mais là encore, c’était plus fort que moi. Et pendant une seconde, j’y crois, alors qu’il semble se résigner, ce qui rend la suite encore plus inattendue. Je n’ai pas le temps de réagir que je me retrouve avec le bras bloqué dans le dos, douloureusement. « J’ai pas ton téléphone Jackie Chan, alors lâche moi avant que je porte plainte pour agression. » La mâchoire reste serrée à cause de la douleur que je ne veux pas laisser paraître, même si je me sens coincé pour le moment. D’autant plus que le voisinage commence à nous observer. Je soupire, s’ils commencent à s’en mêler ou appeler le Shérif, je suis foutu. Mais je n’ai clairement pas envie d’abdiquer ce matin. « Tu peux aller te faire foutre pour le récupérer, jte le rendrais pas. » Il peut me casser le bras si ça lui chante, pour une fois, je ne serais pas le seul à avoir des problèmes avec les forces de l’ordre au moins.
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Dim 27 Fév - 23:10
Jimmy Jenkins
J'ai 19 ans et je vis aux USA, depuis peu. Dans la vie, je suis étudiant et je m'en sors à la perfection. Sinon, grâce à mon caractère sélectif, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien.
I feel like I've been locked up tight for a century of lonely nights, waiting for someone to release me. You're licking your lips and blowing kisses my way but that don't mean I'm gonna give it away, baby baby baby. My body's saying let's go but my heart is saying no. If you wanna be with me baby there's a price to pay. I'm a genie in a bottle, you gotta rub me the right way. If you wanna be with me I can make your wish come true, you gotta make a big impression.
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Le gars, il coopère pas, pas du tout. Il essaye même de nier à un moment, il me provoque ouvertement et ma réaction ne se fait pas attendre. Je le maîtrise en moins le temps qu'il n'en faut pour dire "ouf". Je suis entraîné et rapide, il n'a même pas eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait et c'est bien fait exprès. Qu'il ne croit pas pouvoir s'en sortir comme ça parce que je peux assurer que ça ne sera pas le cas. Il ne décollera pas d'ici tant que je n'aurais pas récupéré mon bien. Il aurait pu voler à peu près n'importe quoi que j'en aurais rien eu à cirer, mais mon téléphone ? No. Fucking. Way.Je sais parfaitement que je lui fais mal, je l'entends rien qu'à son souffle, et pourtant il la ramène encore. Un coriace ? Oh, ça faisait longtemps que je n'en avais pas croisé un ! Et ça faisait un moment que je ne m'étais pas pris mes origines dans la gueule aussi, tiens !
« Parce qu'en plus d'être un voleur, t'es un raciste ? Ils sont tous comme toi ici ? Ça promet. »
Ou alors c'est juste un original. Un type qui cherche juste à se faire remarquer en jouant au con. Grand bien lui en fasse si ça lui fait plaisir, mais pas avec moi. Pas en touchant à mon portable, en fait, y'a juste pas moyen. J'ai beau lui faire mal, il ne veut pas abandonner. Sauf qu'il se trouve que moi non plus.
« Aboule. J'ai pas que ça à foutre, trouduc. »
Je tire sa main vers le haut pour lui faire encore plus mal. Il doit avoir mal dans tout le bras en plus de l'épaule qui doit sacrément le brûler et pourtant… Il veut toujours pas. Honnêtement ? Il m'agace un peu là, peut-être même un peu beaucoup. Franchement, il se prend pour qui cet abruti ? J'ai pas l'habitude qu'on me résiste, qu'on me tienne tête, et ça m'énerve.
« Dépêche, allez ! » j'insiste alors, impatient, lui mettant un coup derrière la tête avec ma main libre.
J'ai pas tapé trop fort, juste de quoi lui donner l'air carrément ridicule, comme quand on frappe un imbécile à l'arrière du crâne pour appuyer le fait qu'il est vraiment sacrément idiot. Il veut jouer avec mes nerfs, moi je veux bien jouer avec les siens aussi. Alors que je le tiens encore fermement de ma main autour de la sienne, je lui mets plusieurs coups comme ça, lui répétant de me rendre mon portable. J'ai pas spécialement envie de devoir lui casser la gueule ici et maintenant, alors je joue avec sa patience, moi aussi. Pour le moment.
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Lun 28 Fév - 20:42
Dan Miller
J'ai 19 ans et je vis à , USA. Dans la vie, je suis serveur dans un café entre deux arrestations et je m'en sors pas très bien. Sinon, à cause de ma réputation, je suis célibataire et je le vis comme quelqu'un qui ne s'attends pas à être aimé de qui que ce soit. + UC
J’ai putain de mal au bras avec sa prise, mais je ne me résigne pas. Il n’est pas le premier à me choper comme ça, l’adjoint du shérif l’a déjà fait des dizaines et des dizaines de fois, et pourtant, je ne l’ai jamais supplié de me lâcher. Et ce n’était pas aujourd’hui que ça allait commencer. S’il voulait récupérer son téléphone, il allait devoir procéder autrement, mais je n’allais pas lui en laisser l’occasion. Je l’insulte, le provoque, espérant qu’il me lâche pour m’en mettre une. Dans ce cas, je pourrais toujours répliquer ou essayer de me tirer. Après tout, je courais vite et je connaissais cette ville comme ma poche. Je n’aurais pas de problèmes à le semer ou le perdre. J’avais juste besoin qu’il relâche un peu mon bras. « Si l’ambiance ne te plaît pas, tu peux toujours repartir ! » Même si de toute façon, j’étais le seul comme ça ici. Le seul à trouver vide ce petit paysage de carte postale où il ne se passait jamais rien, et où tout le monde en était fier. D’ailleurs, cela faisait bien longtemps qu’un habitant n’avait pas réglé directement ses comptes avec moi. La plupart se contentaient désormais d’appeler au bureau du Shérif directement. Alors ça me change un peu de voir quelqu’un aussi hargneux tiens. « Je t’ai dis non. T’es sur que tu comprends l’anglais ? » J’ironise, me moque. Je suis dans une sale position, et pourtant, j’ai encore l’espoir de m’en sortir. Si j’arrive à faire en sorte que ce soit lui qui m’agresse, j’avais peut-être encore une chance.
Surtout qu’après son premier coup derrière la tête, ça commençait à ressembler à une agression de sa part. J’encaisse sans rien dire, serre les dents. Connaissant le voisinage, personne ne me viendrait en aide, mais ils devaient déjà être plusieurs à avoir signalé l’altercation au bureau du Shérif. Il ne restait plus qu’à attendre, pas longtemps puisqu’ici, il ne se passait jamais rien.
Et enfin, la sirène retentit, une fois, simplement pour signaler l'arrivée de la voiture de police. « Bravo, belle réputation pour ton arrivée. » J’ironise, sourire satisfait sur les lèvres. J’attends quelques secondes, laisse tomber son téléphone de ma manche tout en amortissant sa chute avec mon pied avant que la police ne soit trop proche, mais suffisamment pour voir que c’était lui qui m'agresse. Ou en tout cas, le faire croire. Le Shérif et l’adjoint descendent de la voiture, nous séparent, et je sens à leurs regards que les accusations vont se diriger contre moi. Je bouge doucement mon bras, grimaçant qu’il soit si endolori, tout en jouant les victimes. « Il était temps ! Ce mec est un taré. Je l’ai à peine bousculé qu’il a voulu me casser la gueule. Ok, son téléphone est tombé, mais bon, les maladresses ça arrive ! » Drama boy en action, je sens que les regards sur moi s'intensifient. « Qu’est ce que t’as volé encore Miller ? » L’adjoint me questionne, agressivement. Ok frère, tu me détestes, je l’avais bien compris. « Rien du tout ! Vous n’avez qu’à me fouiller, je n’ai rien sur moi qui ne m’appartient pas ! » Leurs regards deviennent interrogatifs. C’était la première fois que j’acceptais de me soumettre à une fouille de plein gré. La première fois que j’agissais comme si je n’avais rien à me reprocher. Et la fouille confirme mon histoire. Je n’ai rien volé. « Va bosser Dan. » Ordre du Shérif; je hoche la tête, salue les agents de loi, et adresse un sourire mesquin au jeune homme. « Bienvenue dans le quartier. » Que je prononce à voix basse en passant à côté de lui, plus satisfait que jamais d’avoir réussi à m’en tirer.
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Lun 28 Fév - 21:19
Jimmy Jenkins
J'ai 19 ans et je vis aux USA, depuis peu. Dans la vie, je suis étudiant et je m'en sors à la perfection. Sinon, grâce à mon caractère sélectif, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien.
I feel like I've been locked up tight for a century of lonely nights, waiting for someone to release me. You're licking your lips and blowing kisses my way but that don't mean I'm gonna give it away, baby baby baby. My body's saying let's go but my heart is saying no. If you wanna be with me baby there's a price to pay. I'm a genie in a bottle, you gotta rub me the right way. If you wanna be with me I can make your wish come true, you gotta make a big impression.
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« Parce que j'ai une gueule à vouloir venir m'installer dans ce trou à rats ? Allez, déconne pas. »
Moi, je ne demande que ça de repartir d'ici, de retourner d'où je viens, sauf que pour le moment c'est pas moi qui décide. J'ai beau être majeur, mon vieux a toujours la main sur ma vie et mon avenir. J'ai jamais bossé de ma vie, j'ai pas une tune qui m'appartient, et j'ai pas envie de me retrouver à nettoyer les chiottes d'un mcdo ou de vendre des vêtements moches à des meufs à qui ça ne va pas. Faut pas abuser non plus.
« Mais j'en ai rien à foutre que tu dises non en fait, t'es sûr que t'as au moins un neurone pour te tenir compagnie dans ton crâne de piaf ? »
Ca, c'était pas gentil. Mais… Qu'on se le dise : j'ai jamais dit que j'étais gentil. J'ai déjà fait semblant de l'être pour faire plaisir à mon père, pour donner une bonne image devant les personnes qui fallait. Mais devant lui ? Qu'est-ce que j'en ai à battre ? Lui, ça s'voit de suite que c'est personne, qu'il a que dalle. Sinon pourquoi il jouerait au voleur, hein ? Ouais. C'est qu'un vaurien parmi d'autres, et c'est moi qu'on traite de racaille ? La grande blague.
Il veut pas lâcher l'affaire, moi non plus. C'est l'arrivée de la police qui brise cet instant. Ce que me dit le gars me fait ricaner.
« Oh, mais saches que tu n'as rien vu. » je lui réponds alors sans me dégonfler face à lui.
Deux types descendent de la bagnole, je suis bien obligé de lâcher prise. Je jette un regard vers le voleur qui se la joue victime à deux balles, moi je croise les bras. Je n'ai même pas eu le temps de dire quoi que ce soit qu'il se fait déjà accuser de vol. J'en étais sûr ! Il n'en est pas à son premier coup, et clairement pas à son dernier. Et évidemment, il prétend que ça n'a rien fait. Écoutant vaguement ce qui se dit, je baisse les yeux vers le sol pour y voir mon téléphone. Okay, bon plan. L'attention se retourne contre moi.
« J'estime que quand on bouscule quelqu'un et qu'on fait tomber son téléphone qui coûte plus cher que le salaire d'un type lambda, on se doit de présenter des excuses correctement. » je me justifie alors, ramassant mon portable. « J'espère qu'il me l'a pas abîmé ! »
Celui qui semble être le shérif semble vouloir me faire un reproche, mon téléphone choisit ce moment pour sonner de nouveau. Je lève mon index devant le visage du type pour lui indiquer de la fermer, je décroche pour prendre l'appel et je tourne les talons.
« Oh, salut ! Tu devineras jamais ce qui vient de m'arriver [...] »
Je les laisse là, plantés comme des cons. Je crois qu'ils ne s'attendaient tellement pas à un tel comportement qu'ils en oublient qu'ils étaient censés réagir et probablement me balancer un avertissement ou je ne sais trop quoi. Moi ça m'arrange, c'était le but de la manœuvre.
***
Soi-disant pour me remonter le moral et pour fêter notre arrivée dans cette ville, mon père a décidé qu'on irait dîner quelque part en famille. Ca me blase d'avance. Déjà, j'ai pas envie. Ensuite, je veux pas. Et pour finir, j'ai vraiment pas envie. Mais je sais que j'ai pas vraiment le choix, quand mon père dit quelque chose, je suis toujours forcé de me plier et ce que je le veuille ou non. On se rend dans un diner en ville, je suis déjà saoulé rien qu'en voyant la tronche de la bâtisse, mais peu importe. On y entre, il y a un type qui nous accueille et qui nous place à une table, nous indiquant ensuite que ça sera "Dan" qui s'occupera de nous ce soir.
« Vous nous en voyez comblés. » je réponds alors, mes yeux roulant dans leurs orbites.
Sans déc. On sait même pas qui c'est ce "Dan", alors qu'est-ce qu'on en a à foutre ? Le nez sur mon téléphone, j'envoie des messages à mes potes. Ma mère me demande de m'en détacher un peu.
« Vous m'avez privé de la présence de mes amis, il faut bien que j'entretienne mes relations quand même, mh ? »
Elle soupire, secoue la tête et guette l'arrivée du serveur pour qu'il nous file les cartes. Je lève les yeux quand je sens la présence du "Dan-le-mystère" juste à côté de nous et un sourire étire mes lèvres.
« Bonsoir, Dan. » je lui dis, mon attention alors bien détournée de mon téléphone que j'ai toujours dans les mains. « C'est bien de nous donner la carte, mais vous avez des conseils à nous donner, peut-être ? Vous seriez bien aimable. »
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Mar 1 Mar - 21:56
Dan Miller
J'ai 19 ans et je vis à , USA. Dans la vie, je suis serveur dans un café entre deux arrestations et je m'en sors pas très bien. Sinon, à cause de ma réputation, je suis célibataire et je le vis comme quelqu'un qui ne s'attends pas à être aimé de qui que ce soit. + UC
Je ne m’attarde pas plus longtemps sur les lieux. Pour une fois qu’on me laissait partir sans passer par la case Office du Shérif, j’allais pas me faire prier pour déguerpir. Un signe de main au Shérif, un doigt d’honneur que je retiens pour son adjoint et le nouvel arrivant et je poursuis ma route comme si de rien était. Mais avec toutes mes conneries, de ce matin et de la veille, j’arrive avec une bonne heure de retard pour mon service, ce que Erin ne manque pas de me faire remarquer, désabusée par mon attitude. Elle ne prend même plus le temps de savoir pourquoi j'ai passé la nuit au poste. Je crois que moins elle en sait sur mes conneries désormais, mieux elle se portait. Tant que je rentrais le lendemain, et en un seul morceau, je n’avais quasiment plus à subir d’interrogatoire dans le cercle familial.
Rapidement, je pars me changer, enfiler quelque chose d’un peu plus sérieux qu’un jean et un sweat. Je ressors rapidement, en tenue, prends mon poste malgré quelques commentaires désobligeants de mes collègues. Je n’ai pas besoin d’entendre que si la patronne n’était pas Erin, personne d’autre ne m’embaucherait en ville, je le savais déjà. Je m’étais fait viré ou recalé de tous les commerces en ville, quant à jouer les baby-sitter ou faire quelques activités manuelles chez les gens, impossible avec la réputation que je me traînais. Il n’y avait qu’ici et à la ferme que j’avais encore la chance de pouvoir travailler. Et il n’y avait qu’ici que je montrais une autre facette de moi. Pas pour moi, mais pour Erin. Ce commerce, c’était toute sa vie. Alors à part quelques retards dû à mes nuits de garde à vue, je me montrais irréprochable.
Les services s'enchaînent. Petit-déjeuner, déjeuner, dîner. Pas le temps de vraiment glandouiller, si ce n’est une heure ou deux parfois dans l’après-midi, lorsque les commandes sont majoritairement composées de desserts, de café ou autres petites choses, histoire de tenir jusqu’au dîner, où le service reprend vraiment. Et ça pique un petit peu ce soir, entre la fatigue et la douleur à l’épaule qui a persisté au fil des heures, j’avoue que je n’ai qu’une envie, aller me pieuter. C’est donc avec une grosse baisse d’énergie que je reprends, et surtout avec désespoir quand un de mes collègues installe de nouveaux clients à une de mes tables. C’est pas vrai ! J’ai envie de lui faire de grands signes, de lui hurler de les installer ailleurs, mais point de vue discrétion je serais foutu. Alors je l’attrape dans une des allées plus loin, lui demande de les faire changer de place. « C’est pas mon problème Miller, démerde toi. » La réponse est claire, mais je n’abandonne pas. J’essaye d’échanger ma place en cuisine au moment de récupérer des assiettes, mais là aussi c’est un échec… Je n’ai plus qu’à me résigner. Carte en main, mon plus faux sourire sur les lettres, je viens les saluer poliment tout en leur distribuant les cartes. « Bonsoir et bienvenue. Je suis Dan, votre serveur pour la soirée. » Je ne fais pas attention au fils - l’est-il vraiment d’ailleurs ? - jusqu’à ce que ce soit lui qui m’interpelle. Son sourire a tout du sourire satisfait que je lui ai laissé ce matin avant de partir, et j’ai comme l’intuition que ça ne va pas s’arrêter là. Pourquoi ? Bon, si, je sais pourquoi. Mais quand même, on aurait pu me laisser en paix ce soir. « Tous les plats de viandes sont faits avec de la viande qui provient des fermes environnantes. Les entrecôtes sont tendres et très bien marinées. Sinon les burgers restent une valeur sûre. Il y en a même un végétarien. » Je reste calme, parle distinctement, mais je sais qu’il va me pousser à bout de nerfs, je le sens, d’autant plus que je l’avais déjà pressenti ce matin. Quoique ? Serait-il toujours aussi virulent en présence de ses parents ?
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Crédits : assassin1513
Univers fétiche : Tout un tas de choses ? *sort*
Préférence de jeu : Les deux
THE MOON.
Mer 2 Mar - 21:50
Jimmy Jenkins
J'ai 19 ans et je vis aux USA, depuis peu. Dans la vie, je suis étudiant et je m'en sors à la perfection. Sinon, grâce à mon caractère sélectif, je suis célibataire et je le vis plutôt très bien.
I feel like I've been locked up tight for a century of lonely nights, waiting for someone to release me. You're licking your lips and blowing kisses my way but that don't mean I'm gonna give it away, baby baby baby. My body's saying let's go but my heart is saying no. If you wanna be with me baby there's a price to pay. I'm a genie in a bottle, you gotta rub me the right way. If you wanna be with me I can make your wish come true, you gotta make a big impression.
(( genie in a bottle ))
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C'est donc ici qu'il bosse, l'apprenti Arsène Lupin un peu raté, et c'est donc Dan qu'il s'appelle. Je ne sais pas vraiment si c'est super intéressant ni si ça m'apportera quoi que ce soit de le savoir ; mais je le sais. Et au moment précis où je reconnais sa tronche, je dois avouer que je suis assez satisfait et que la perspective de passer un repas ultra ennuyeux en compagnie de mes parents s'efface doucement pour ma plus grande joie. Un sourire amusé s'affiche sur mes lèvres face à sa servitude apparente. Il fait moins le malin maintenant qu'il est sur son lieu de travail, il peut pas se permettre de se la jouer comme il l'a fait tout à l'heure. Tant mieux pour moi ; tant pis pour lui. Je commence par lui demander de nous demander des conseils qu'il donne très calmement. Il s'applique c'est bien.
« Mh… Je vois, je vois. » je dis en faisant semblant de jeter un oeil à la carte. « Sauf qu'il se trouve que je ne mange pas de viande et que je ne mange pas de burger non plus. Voyez, je fais attention à mon alimentation, vous ne voudriez quand même pas être responsable de mon surpoids, mh ? Alors ? »
J'attends qu'il me fasse d'autres suggestions pour m'aider à faire mon choix. C'est son rôle après tout, non ? Mes parents m'ont jeté un regard mais sans trop s'attarder non plus, je crois qu'ils ont juste l'habitude en fait, ils ont arrêté de trop se questionner. Une fois que j'ai ce que j'attendais : des conseils de sa part.
« Alors, en fait j'ai changé d'avis. Exceptionnellement, je vais prendre de la viande. Je veux ça, avec de la salade et du soda. »
Du bout de mon ongle vernis de noir, je lui montre ce qui correspond à ce que je veux. Mes parents commandent ce qu'ils veulent également et on laisse le gars repartir. Je ne me gêne pas pour l'observer traverser la salle pour vaquer à ses occupations. Mes parents parlent entre eux, je replonge dans mes textos. Comme à mon habitude, je suis dans ma bulle, je ne participe pas aux conversations. J'ai bien du mal à m'intéresser aux sujets qu'ils abordent et de toute façon, je leur fais un peu la gueule aussi. Je préfère carrément parler avec mes amis. Je ne sais pas trop combien de temps a duré l'attente mais voilà finalement nos plats qui arrivent. Je daigne lever les yeux, lançant alors un regard blasé au serveur.
« Ce n'est pas ce que j'ai demandé. » j'annonce alors. « Jimmy… » commence ma mère. « Maman. Ce n'est pas ce que j'ai demandé, je ne suis pas fou tout de même. Ce n'est pas ma commande, ce n'est pas de ma faute si Dan ferait mieux de s'acheter des lunettes. »
Elle soupire, résignée. Je tourne de nouveau mon regard vers le serveur, brandissant la carte qui nous a été laissée dans l'idée qu'on réfléchisse à un dessert.
« C'est ça que j'ai demandé, ok ? Ca. Vous comprenez ce que je vous dis ? »
Evidemment, je lui montre quelque chose qui n'a absolument aucun rapport avec ce que je lui ai montré précédemment mais qui n'est pas trop éloigné sur carte la non plus.
« C'est possible de l'avoir avant demain ? Merci d'avance. » je lui dis alors, lui adressant finalement un sourire faussement aimable, comme si quand même, je compatissais à sa pauvre situation de gars qui aurait fait une bête erreur de commande.
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Date d'inscription : 10/10/2019
Région : IDF
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Univers fétiche : Fantasy / Réel
Préférence de jeu : Les deux
Maddy'n
Lun 7 Mar - 22:11
Dan Miller
J'ai 19 ans et je vis à , USA. Dans la vie, je suis serveur dans un café entre deux arrestations et je m'en sors pas très bien. Sinon, à cause de ma réputation, je suis célibataire et je le vis comme quelqu'un qui ne s'attends pas à être aimé de qui que ce soit. + UC
Je ne sais pas pourquoi, j'ai un mauvais pressentiment sur tout ça. Je n’ai pas peur de me faire virer, Erin ne me ferait jamais ça, mais j’ai peur que ma réputation me précède et que son commerce en pâtisse à cause de moi. Il n’y avait qu’ici que j’étais irréprochable, qu’ici que je me conduisais comme on attendait de moi que je le fasse, et pourtant, j’avais déjà eu des problèmes. Avec des mecs de mon âge notamment, mes anciens camarades de lycée, qui avaient trouvé le bon moyen pour me faire vivre un enfer sans que je puisse répliquer quoique ce soit. Enfin, jamais ici. Certains avaient retrouvé leurs voitures taguées, ou des oeufs écrasés sur leurs portes le lendemain matin, mais bien sûr, il n’y avait pas eu à chercher très loin le responsable. Et d’après la loi, la vengeance n’était pas un motif suffisant pour justifier ces actes. Alors je sais à quoi me préparer quand je vois le sourire du jeune homme prendre place sur son visage. Je sais parfaitement quel enfer il comptait me faire vivre, et j’en souffre déjà. Mes premières recommandations ne semblent pas le convaincre, alors je poursuis avec d’autres, en prenant en compte qu’il est soit disant végétarien. Et je m’applique, vraiment, pour parler distinctement, prendre mon temps et essayer de le motiver à prendre un plat sur lequel il ne ferait pas scandale dans cinq minutes car ce n’était pas à son goût. Mais finalement, c’est une perte de temps qui annonce la suite de mon service. Je me retiens de soupirer ou de rouler des yeux et hoche simplement la tête en gribouillant rapidement sa commande sur mon carnet ainsi que celle de ses parents. « C’est noté. » Je tourne les talons, dépose la commande en cuisine, avant de retourner en salle déposer les assiettes prêtes pour les autres tables.
Mon attitude est irréprochable, malgré un irrespect récurrent à mon égard. Pas de merci, pas de s’il te plait, ici, tout le monde pourrait me cracher dessus s’ils en avaient la possibilité. On pouvait croire que le diner aurait pu fermer il y a bien longtemps avec cette ambiance, mais en réalité, les gens de la ville y était attaché, et appréciait Erin, la plaignant parfois qu’on lui ait laissé un gamin comme moi à charge. J’étais vraiment le seul à entacher ce petit paysage parfait auquel tenaient les habitants. La commande annoncée pour mon emmerdeur de ce soir, je prends toutes les assiettes sur un plateau et les apporte en même temps sur la table, m’apprêtant à repartir vite mais je n'ai pas encore le temps de la poser sur la table que l’opposition se fait. « Pardon ? » J’arque un sourcil, me retenant d’être trop impoli, mais il persiste à dire que ce n’est pas ce qu’il a commandé. Il reprend la carte, me montre un autre plat, mais ce je sais que ce n’est pas ce qu’il a demandé la première fois. Il se fout juste de ma gueule. Mais les regards pèsent sur moi, et je ne veux pas faire d’histoire ici. « Excusez-moi, je vais changer ça de suite. » J’ai plutôt envie de lui dire d’aller se faire foutre, mais c’est impossible. Je retourne en cuisine, vide le contenu de l’assiette dans une boîte que l’un d’entre nous pourra emmener en partant puisqu’il n’y avait pas touché, et demande à faire préparer un nouveau plat rapidement, ce qui commence à faire monter le ton dans la pièce, ce à quoi Erin vient mettre fin rapidement. « Dan, je ne sais pas ce qu’il t’arrive aujourd’hui, mais il va falloir te concentrer un peu plus. »« C’est pas moi Erin, c’est lui qui a décidé de me faire chier volontairement parce que j’ai essayé de lui voler son téléphone ce matin ! » Le regard qui se pose sur moi est plein de colère. J’en ai trop dit… « Pardon ? Dan, je croyais qu’on était d’accord sur ce genre de comportement. Tu as largement passé l’âge de ces bêtises ! Il est temps que tu te comportes en adulte si tu veux pas te faire incarcéré. Et crois moi, ça n’aura rien à voir avec les cellules de l’office du Shérif. Tu… Tu m’écoutes quand je te parle ? » Pas vraiment. Je prends toutes les assiettes qui sont destinées à mes tables, y compris celle de l’emmerdeur, fuyant volontairement le regard d’Erin et toute cette conversation. « Excuse moi, mais j’ai des tables qui attendent. » Je la contourne, retourne en salle et dépose les assiettes sur les tables les unes après les autres, jusqu’à celle des nouveaux arrivants. « Mes plus plates excuses pour ce retard. Est-ce que vous avez besoin d’autre chose ? » Intérieurement, je prie pour que la réponse soit non, mais au fond de moi, je sais qu’elle sera tout autre.
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You stole my heart but I'll let you keep it | ft The Moon