Je feins de ne prêter aucune attention à l’identité de la jeune femme, mais en réalité je me répète son prénom dans mon esprit plusieurs fois. Je ne m’attendais pas à un prénom aussi simple, pour une scientifique. Comme quoi, je pense que tout ce que l’on croit savoir sur nos camps respectifs ne sont que le fruit de la peur qu’éprouvaient les générations précédentes. Vue comme ça, elle n’a pas l’air très effrayante, cette Ève.
Je hausse les épaules en réponse à sa remarque sarcastique.
- Non j’te jure que nous ne sommes pas des sauvages. Et je suis certain que dans ton camp aussi, certains voudraient faire de nous des tapis, voire pire. On n’est pas si différents, toi et moi.
Malheureusement, rares sont ceux qui pensent comme moi. De mon côté, j’aimerais éradiquer toute cette violence qui n’a aucun sens. Tout part d’une tradition, plus qu’une véritable raison. Ici, on nous a inculqué que les scientifiques étaient des monstres et qu’il fallait les éradiquer sans réfléchir davantage. Dommage, ma mère m’a doté d’un esprit vif. Je suis certain que du côté d’Eve, c’est la même chose.
S’en vient la question concernant le mot qui manque à mon vocabulaire. Concubine. Elle se fout ouvertement de moi et mes sourcils se froncent sous le coup de la surprise. Elle consent néanmoins à m’expliquer la signification de ce terme et je hoche la tête en la regardant passer à un sujet tout autre. Une esclave sexuelle, hein ? Brrr… quelle horreur.
- J’ai vraiment l’air d’avoir envie de te toucher ? dis-je en frémissant de dégoût, le rouge aux joues.
Bon, la question était réglée. Elle s’empare cette fois d’un trousseau de clés, les yeux pleins d’interrogations, tel un bambin qui découvre la vie pour la première fois. Je ne peux m’empêcher de sourire à cette vue. Je trouve ça vraiment positif qu’elle s’intéresse à la vie ici. Peut-être suis-je un peu naïf… Si l’un de mes gars entre dans ma tente et la voit en train de toucher à tout, les mains détachées, je suis bon pour remettre en place tout le monde. Et je déteste ça.
- Ce sont des clés, ça sert à ouvrir des coffres, ou des cages. Tu l’insères dans un trou, qu’on appelle serrure. Et puis tu tournes. Chaque serrure a une clé différente. Mais… je fronce les sourcils, où ranges-tu tes trésors, si tu n’as pas de clé ?
Comment pouvait-elle sécuriser ses affaires sans clé ? Je n’arrive pas à saisir la nuance, je m’approche d’elle avec toute l’envie d’en savoir davantage sur la manière dont ils vivent là-haut.
@ Nemo
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Cheval de Troie
Sam 11 Jan - 11:09
Eve
J'ai 24 ans et je vis à l'institut Terra. Dans la vie, je suis l'assistante du chercheur Clayton McCliff. Mon rêve c'est de remettre l'Homme en haut de l'échelle alimentaire. Je suis en passe de devenir une Scientifique spécialisé dans la botanique et je suis une des meilleures de ma génération.
Eve est orpheline qui a été recueillie par l'institut Terra. Ses parents sont sans doute morts d'une maladie incurable qui est apparue ces dernières décennies. Elle a grandi entourée de Scientifiques en tout genre qui tentent par tous les moyens de trouver des remèdes pour soigner les maladies. Ils travaillent sans relâche pour dompter ces nouveaux virus dont nos ancêtres n'auraient jamais pensé qu'ils puissent exister ! Et pourtant. Eve a toujours grandi entre les murs de l'institut et ne sait pas vraiment ce qu’il se passe en ville, ce que les gens pensent vraiment. Elle vit dans une sorte d'utopie qu’on lui a raconté toute sa vie, elle ne sait même pas à quoi ressemble l'extérieur de la ville puisqu’elle est entourée de grands murs. Pourtant, un jour, elle va avoir l'opportunité de découvrir le monde extérieur et elle ne va pas la rater.
Gigi Hadid - Bambi eyes - Google
16.09.7022
Je ne m'y attendais pas du tout… Fin...Quand je lui ai demandé son nom, j'espérais qu'il me donne la réponse, mais je ne m'attendais pas à ce qu'il le fasse vraiment... Je pensais qu'il ne ferait pas confiance ou qu'il ne me considèrerait pas suffisamment digne d'intérêt pour me dire son nom... Il faut croire que je me suis trompée et j'en suis plutôt heureuse...
"Wally..."
Répétais-je lentement pour m'habituer au mélange de ces syllabes. C'est un nom tout aussi étrange et curieux que Briquet. M'enfin, je ne lui fais pas remarquer. Pourtant, je finis par froncer les sourcils quand il ose dire que lui et moi ne sommes pas si différent. Genre les Scientifiques et les Éboueurs se ressemblent ?! Mais ça va pas la tête !
"Nous n'avons absolument rien en commun !"
Dis-je sèchement sans même laisser sous-entendre que je voulais en débattre. C'était tout simplement la fin de la conversation. Je ne veux plus jamais qu'il redise que nous nous ressemblons... Ils sont tels des cafards sur Terre tandis que nous, nous essayons de nous élever au-dessus des cieux... Nous n'avons absolument rien en commun et c'est une insulte que de ne serait ce d'envisager le contraire...
Bougonne, je lui tourne le dos, lui faisant comprendre que je n'avais plus envie de discuter avec lui si c'est pour qu'il me sorte des conneries pareilles ! Et pour ne rien arranger, il sort une remarque qui... à l'époque des Rouillés aurait sans doute été blessante, mais qui pour moi, ne m'a pas ébranlé plus que ça. Enfin... Peut-être que si. Un peu. Mais j'ignore pourquoi ni quel fut ce sentiment que j'ai ressenti. C'est comme si on m'avait piqué l'estomac avec une aiguille. Je ne me suis jamais demandé si j'étais jolie, désirable ou autre chose… Ce n'est pas vraiment le genre de question que l'on se pose à l'Institut. La survie de l'Humanité prime avant tous nos besoins primaires, alors des questions comme l'attirance, la reproduction ou la descendance ne sont pas à l'ordre de nos priorités. Nous avons des quartiers spéciaux où les gens peuvent pondre leur mioche comme bon leur semble. Notre taux de natalité n'est pas un problème, mais j'avoue ne pas du tout savoir comment il se passe. Ce n'est pas nous qui nous en occupons alors, je ne sais pas... Bref. Tout ça pour dire que j'ai quand même était légèrement… blessée ? Par sa remarque. Certes, je n'ai pas pour vocation d'être une poule pondeuse mais...je....je pensais avoir au moins du charme ? Visiblement même pas. Bref. Eve, on s'en fiche.
De toute façon, plaire à un Éboueur ? Et puis quoi encore ! Sans compter que je suis une scientifique, j'ai beaucoup mieux à faire que tenter de correspondre aux critères de beautés d'une bande crasseux.
Très vite, mon attention se porte sur un objet rond et métallique. Je me demande à quoi ça peut bien servir. Je n'avais encore jamais rien vu de tel... Sans doute à cause de mon regard interrogateur, Wally me dit ce qu'est le bidule que je tiens entre les mains. J'écoute son explication en fronçant les sourcils. Me demandant bien pourquoi on aurait besoin de ce genre d'outil de nos jours ? Je hausse les épaules avant de lui répondre.
"Trésors ? Je...Je n'ai pas de trésors. Je suis orpheline alors, je n'ai rien qui m'appartienne vraiment. J'ai grandi dans l'Institut et une de nos doctrines, c'est de ne rien posséder de personnel, car notre seule mission est de servir l'Humanité."
Dis-je avec de la fierté dans la voix pourtant je n'ose pas croiser son regard. Je ne sais pas pourquoi je lui ai dit ça... C'est absolument contre tout enseignement que j'ai reçu. Me confier à l'ennemi, mais faut être givrée ! Je soupire en me rassurant, je me dis que peut-être ça me fera gagner sa confiance. Il ne faut pas que je perde mon objectif de vue quoi qu'il arrive. Je suis là pour la plante. Pas pour tailler le bout de gras avec ce...
"Oh et ça, c'est quoi !"
Fichue curiosité ! Je m'approche de ce qui semble être un bureau, mais il y avait tellement de bric-à-brac qu'on pouvait à peine discerner le meuble ! Dessus était posé un paquet de cartes. On dirait des cartes magnétiques dont on se sert en ville, mais en fait, pas du tout. Celles-ci sont en carton, elles ont des chiffres et des symboles dessus. Elles n'ont pas l'air d'avoir d'effet particulier. Je me demande à quoi elles servent ? Est-ce qu'elles ouvrent des portes ? Peuvent-elles localiser quelque chose ? Est-ce qu'elles emmagasinent de l'énergie ou quelque chose d'utile ?
"Mais...Qu'est-ce que c'est que ça ?!..."
Dis-je en prenant les cartes dans mes mains pour les analyser sous tous les angles. Avec mes doigts, je frotte la surface pour confirmer que ce n'est bien que du carton. C'est étrange. Et il y en a tellement… pourquoi faire ? En voulant les reposer, je les fais tomber.
"Oh zut, désolée !"
Dis-je en m'agenouillant pour les ramasser, mais dans mes mouvements, je bouscule le bureau qui renverse quelques babioles sur le sol dans un grand fracas.
"Olalala, zut, zut !"
Dis-je en rougissant d'être aussi maladroite. Je tente de tout ramasser, quand une voix se fit entendre devant sa tente.
"Wally ? Tout va bien ? Tu veux que je l'enferme dans une cage ?"
Je m'arrête net et écarquille les yeux comme deux soucoupes, je n'ose plus bouger ni même respirer. J'attends de voir ce que Wally va faire de moi. Est-ce qu'il va me mettre dans une cage pour être sûr que je ne touche plus à rien et que je ne sois plus un problème pour lui ou pour son camp ? Je fronce les sourcils en réfléchissant au fait que c'est sans doute ce que j'aurai fait... Je me mords la lèvre, prête à accepter mon sort.
Un geste plus un geste et c'est ma Terre qui va mieux. [ft. Nemo]