Christopher n’avait jamais eu le cœur qui battait aussi fort … il avait l’impression que ça allait partir voir ailleurs s’il y était. Toute cette discussion était pour lui … incroyable. Il n’avait jamais eu de tel discussion. Fils d’un alpha qui prône le sang pur, il n’avait pas eu le temps au flirt et à … la discussion gênante. Oh, il avait déjà eu des conquêtes, pendant les périodes de chaleur, mais c’était rapide, violant, et surtout ça n’engageait pas de sentiments. Là. Il sentait son cœur prêt à sortir de sa cage. Elle lui avoua être célibataire aussi. Il s’en doutait un peu à cause de son odeur.

Christopher n’avait pas besoin de sentir une odeur masculine sur cette femme qui l’attirait autant. Il risquerait d’en redevenir violent, et personne ne voulait le voir quand il décidait de l’être … Comme tous les loups, il avait une grosse part de possessivité quand il considérait quelque chose comme « à lui »… et la jeune femme ne l’aidait pas à lui faire comprendre que ça ne sera pas le cas.

- Personne ne me l’a jamais demandé avec cette … Humm … Aucune femme ne m’a vue comme un compagnon. Comme un mâle oui, comme un reproducteur, oui… mais pas comme … comme tu me le fais ressentir.

C’était une sensation. Une grande sensation dans son cœur. Il n’avait pas l’impression que la jeune femme lui demander de faire l’amour ensemble. Elle demandait quelque chose de beau, qui lui faisait peur. Christopher n’était pas sûr de ce qu’il devait faire. Être aussi proche de la jeune femme lui faisait perdre tous ses moyens.

Et là… Elle l’embrasse. C’était doux. C’était simple. Ce n’était qu’un simple contact de lèvres à lèvres. Ce n’était pas quelque chose de chaud, ou de sensuel. C’était quelque chose qu’il n’avait jamais vécu. Leurs proximités étaient telles qu’il ne pouvait pas bouger. Il l’observa.

- Nat… tu es vraiment une femme incroyable.

Il s’approcha doucement et releva le visage de la jeune femme d’une main pour plonger les yeux dans les siens.

- Je ne pense pas que je pourrais un jour te laisser partir.

Et il l’embrassa. Mais si elle était douceur incarnée, lui il voulait l’embrassait réellement. Laisser sa langue jouer avec la sienne pour lui dire tout ce qu’il ressentait.

Nathalie ne s'était pas attendue à une telle démonstration de la part de Chris. Ou, peut-être que si ? Car après tout, ce baiser qu'il lui donnait, alors qu'il jouait avec sa langue, ressemblait beaucoup au caractère du loup. Il n'était pas violent, mais pas doux non plus. Disons alors, entre les deux. Mais la mi-louve, elle, ne détestait pas, au contraire.

Si elle devait se choisir un compagnon, elle préférerait quelqu'un qui ait du répondant, du mordant plutôt qu'un pauvre toutou qui se cacherait derrière elle, la queue entre les pattes. Car si elle devait se coltiner un homme comme ça, elle en aurait facilement le dessus. Ce serait d'un ennui !

Etrange paradoxe, dites-vous ? Alors qu'elle avait en horreur, de se voir forcée, brutalisé par une force brute ? Et qu'elle disait ne pas aimer les loups ? Ce n'était qu'une excuse, en vérité. Etant une louve elle-même de par son père, comment pouvait-elle réellement détester la moitié d'elle-même ? Non, c'était les comportements d'apparente domination des loups, qu'elle détestait.

Bref, quoiqu'il en soit, Chris répondait parfaitement aux critères qu'elle pourra attendre d'un compagnon. Après le baiser, elle le regardait en retour.

Il dit qu'il ne pensait pas pouvoir un jour me laisser partir... Mais je ne sais même pas ce que je ferais, une fois mes recherches terminées... Que je retrouve ou non mon père, qu'est-ce que je ferais, après ? Est-ce que je retournerais auprès de ma mère ? ... Non. Impossible. Quand j'y pense, maintenant que je me rapproche de Chris... Comment pourrais-je envisager de partir ? Je ne sais pas, c'est trop tôt pour décider ce que je ferais par la suite. Pour l'instant, je dois me concentrer sur mon but.

" Eh bien... Peut-être que je n'aurais pas envie de partir. Qui sait... "

Nathalie n'avait pas envie d'interrompre cet instant magnifique entre eux. Mais elle ne devait pas oublier pourquoi ils s'étaient retrouvés ce matin, il devait l'emmener dans la meute, où elle espérait avoir des réponses à ses questions. Qui était son père ? Où était-il, maintenant ? Était-il mort ?

" J'ai beaucoup aimé le contact de tes lèvres, Chris. Et je n'ai pas envie d'arrêter cet instant, mais... On devrait peut-être y aller, non ? A ta meute. "

Elle rougissait un peu, puis reprenait alors que, l'espace d'un instant, elle glissa ses doigts entre les siens.

" Mais, on... On pourra toujours... reprendre ça plus tard, si tu veux. "

Chris avait eu l’impression que tout ce qu’il venait de vivre, le baiser et la discussion avec Nathalie, n’était qu’un rêve. Qu’il avait en faite vécu le genre de rêve éveillé qui arriver parfois aux gens complètement défoncés par des champignons hallucinogènes… Comment expliquer sinon qu’il n’eut plus aucune envie de retourner dans sa meute, pour profiter seul de la présence de la louve ? Il avait dû lui montrer par les gestes. Il n’était pas un homme de parole, les beaux discours et les poëmes il laissait ça au Cyrano de Bergerac et autres troubadours. Lui il était un homme d’action, et quoi de mieux pour exprimer une envie qu’un baiser ? Voilà. Donc il avait fait exactement ce qu’il fallait … il essayait de s’en persuader en tout cas. Il lui fit un large sourire quand elle parla de ne pas avoir envie de partir.

- Rien ne me ferait plus plaisir.

Conclua-t-il d’un sourire charmeur et qu’il espérait ravageur. Il aimait bien imaginer la jeune femme fondre sous ses baisers et ses sourires. Il s’approcha alors quand elle lui dit ne pas être la pour ça… Oh, il le savait douloureusement. Cependant la promesse de la jeune femme fit naître un nouveau sourire, ainsi qu’une lueur de désir brute dans ses yeux.

- J’espère que c’est une promesse Nat, car je ne suis pas sûr de survivre sinon.

Il avait envie de la caresser, de la posséder, et elle ne pourrait rien faire contre cela. Il serra sa main et lui montra la destination vers l’entrée de la meute. C’était un grand portail, en fer, comme la clôture qui délimité le jardin. On pouvait clairement voir à travers, et surtout voir que c’était une forêt de l’autre côté. Chris savait d’ailleurs que des loups pouvaient s’y tapir pour surveiller. Heureusement, il ne sentit personne… sinon il aurait été obligé de montrer sa possessivité de manière un peu plus brusque.

- Viens, on va commencer par aller voir l’alpha, il doit nous attendre.

Et il passa la grille sans faire attention au son un peu flippant qu’elle faisait et marcha le long d’une route de terre. L’endroit sentait bien plus la forêt que la mini ville qui s’y cachait dans les broussailles et pourtant….

Le sourire de Chris est dévastateur. En avait-il conscience ? Probablement, il semblait même en jouer. Sans pour autant que ce soit particulièrement provocateur. Non, ce que ça faisait, c'était de faire perdre pied au cœur de Nathalie, lequel s'emballait beaucoup trop.

Alors oui, elle n'était pas venue ni dans cette ville, ni si près de la meute, pour cette raison. Mais... Plus elle se rapprochait du jeune homme, plus il entrait dans son histoire personnelle et... Enfin, voilà, il allait devenir de plus en plus important pour elle, c'était pratiquement certain.

Son regard se plongea dans le sien. Remarquant alors cette lueur brute de désir qu'elle peinait à déchiffrer. Était-ce une envie de possession entière sur elle ? C'était possible, surtout qu'ils venaient de s'embrasser et qu'elle avait dit qu'ils pourraient toujours reprendre ce qu'ils avaient arrêté... après ça.

C'était clairement une invitation de la part de la louve. Même si au fond, il était inutile de tout précipiter, il valait mieux prendre son temps et, surtout, ne pas brûler les étapes. De toute façon, si Chris se montrait un jour trop impatient, elle saurait le stopper ! Enfin, elle l'espérait, en tout cas.

" Oui, Chris, je crois bien que c'est une promesse. Mais... Il va falloir prendre ton mal en patience, nous avons d'autres choses à faire, surtout si comme tu le dis, ton alpha nous attends. Tu y arriveras ? "

Dans son regard à elle, prenait place un brin de malice, en posant cette dernière question.

En revanche, quand ensemble, main dans la main, ils s'avancèrent vers le grand portail en fer, celui-ci faisant un bruit particulièrement terrifiant à son ouverture, le cœur de Nathalie tambourina dans sa poitrine et sa main serra un peu plus celle du loup dans la sienne. Si elle n'avait pas cette prise, si il n'était pas à ses côtés, elle se serait déjà enfuis en courant, c'était certain.

" Ton alpha... Comment il est...? Tu es sûr... qu'il ne se comportera pas comme les autres loups...? Et... Qu'est-ce que je fais, si je croise les autres loups de la meute...? "

Elle ne s'était pas attendue à trouver une forêt ici, mais à mesure qu'ils s'y aventuraient, avec toutes ces odeurs de forêt et de loups qui tourbillonnaient autour d'eux, elle ressentait une étrange sensation, comme si un instinct enfouit surgissait, comme si ce simple lieu pouvait lui rappeler des souvenirs, lui montrer son elle louve. Mais c'était absurde ! C'était la première fois qu'elle venait ici... Pas vrai ?

Mais plus que tout, elle avait l'horrible sensation de se jeter droit dans la gueule du loup.

Chris ne craignait pas son alpha. Pas plus qu’il ne craignait le monde d’ailleurs, ou son propre père. Il avait été élevé pour être un alpha, mais n’avait aucunement besoin de l’être pour le moment, et ça l’arrangeait bien. Il avait juste un peu peur que la jeune femme, ayant une dent contre les loups, ne change d’avis sur lui ensuite. Parce qu’il était un second dans une meute de personne qui l’avait souvent agressé et que … il restait un homme avec des désirs et un côté dominant bien agaçant. Il sourit à sa promesse et décida de ne pas penser à cela maintenant, au risque d’en perdre la tête.

Il venait de la rencontrer, et il la voulait déjà comme un désespéré, si ce n’était pas aller trop vite ça … mais ce n’était pas non plus lui qui faisait les lois de l’attraction … lui il les subissait comme tout le monde. Il lui sourit.

- j’y arriverais, ne t’en fais pas.

Et c’était la vérité. Il n’était pas non plus un animal, bien qu’une partie de lui soit cela, il pouvait très bien ne rien faire sans soucis. Il sourit en sentant sa peur et faisait en sorte de réduire son allure. Il pencha la tête à la question.

- Les loups que tu as rencontré jusqu’à maintenant, c’était des jeunes loups. Qui ne savent ni contenir leur hormone, ni leur contrôle. Ils ne sont pas dangereux normalement … mais tu as quelque chose en toi qui ferait défaillir le plus honnête des loups … comme si … tu nous calmais, tu vois ? Je ne suis jamais en colère quand je suis avec toi, j’oublie d’être en colère, et ça me permet de réfléchir… sauf que pour des jeunes loups qui ne savent pas comment réagir, ça les rends stupide.

C’était bien la meilleure manière d’expliquer tout ça non ? Les loups étaient stupides quand ils se retoruvaient devant quelqu’un ou quelque chose qui leur faisait perdre leurs moyens … et la jeune femme était naturellement une jeune femme qui faisait perdre la tête au loup.

- Il y a plus d’adulte ici. Déjà, les jeunes ne t’approcheront pas alors que tu sens mon odeur, ils savent que je pourrais être méchant, et les adultes savent appréhender ce genre de sensation, donc tu ne risques rien. Mon alpha a un contrôle parfait, même plus que la plupart des alphas, c’est pour ça que je peux travailler avec lui, malgré le fait que je l’envoie souvent balader. Il ne te fera rien de mal.

Son père lui aurait mis la pâté plus d’une fois si chris aurait dit la moitié de ce qu’il avait dit à son alpha … Il ne préférait pas y penser tout de suite. Il s’approcha de la porte du manoir et il l’ouvrit sans toquer. Tout le monde savait qu’il était là. Un très vieux loup, avec la tête d’un majordome, s’approcha et fit un sourire en regardant la main liée de Chris et Nat.

- l’alpha t’attends, tu as pris ton temps non ?
- J’ai eu un contre temps minime.

Le majordome se mit à rire alors qu’il repartait en disant qu’il préparait la collation pour trois loups alors et Chris sourit à nouveau pour montrer de la tête l’escalier qu’il fallait emprunter.

- Je serais avec toi tout le long, alors ne t’en fais pas.

" Moi, je vous calme ? Mais je ne fais rien, pourtant... "

Pourquoi calmait-elle les loups ? Pourquoi elle ? Pourquoi ne pouvait-elle pas simplement passer inaperçue ? Ses émotions la tiraillait en deux sens. D'un côté, elle n'était vraiment pas emballée à l'idée de rencontrer d'autres loups d'un coup, n'étant pas certaine d'être prête. Mais de l'autre, elle voulait obtenir les réponses à ses questions.

Et puis... Christopher était avec elle. Elle regarda ce dernier. La promesse qu'elle lui avait faite était fragile. Et sa présence ici, dans ce village, l'était tout autant. Le moindre faux pas. Pourrait la faire fuir à tout jamais.

Essayant d'occulter ces pensées de son esprit, elle pouffa de rire, malicieuse.

" Toi, tu envoies balader votre alpha ? Incroyable, je n'aurais jamais cru ça de toi. Tu es un petit rebelle, alors ? "

Elle espérait ainsi détendre l'atmosphère stressante et en même temps, elle aimait juste taquiner les autres, tant que ce n'était pas méchant. Tout était bon pour s'amuser et sortir de cette vie ennuyeuse, à rester derrière le comptoir d'une librairie tournant difficilement. Peut-être devrait-elle songer à trouver une autre occupation. Mais où ? Et dans quoi ?

Elle s'effaça un peu, sa main serrant davantage celle du jeune homme par réflexe, lorsqu'elle se retrouva nez à nez avec cet autre loup, à priori âgé à première vue. Se retrouver si près d'autres loups étaient toujours autant difficile pour elle. Sa confiance envers eux allait être difficile à gagner.

La jeune femme esquissa un sourire, enfin. La présence du loup à ses côtés la rassurait vraiment. Il était un peu comme un bouclier, qui elle le savait, la protègerait désormais de quiconque. Elle espérait néanmoins que rien de fâcheux ne se produira à cause de ça. Elle ne voulait pas être la source de problèmes et maintenant qu'elle savait que Christopher était déjà du genre à tenir tête à l'alpha...

" Merci, Chris. Je suis contente que tu sois là, avec moi. C'est toi qui me donnes le courage d'avancer aujourd'hui. ... Enfin, pardon, je ne voulais paraître aussi théâtrale, ha ha... Ca doit être la nervosité... "

Inspirant un bon coup, Nathalie se décida à avancer vers l'escalier désigné et à en franchir les marches, une par une. Une main dans celle de Chris et l'autre sur la rambarde, sa nervosité augmentait encore. C'était pour sa mère, qu'elle le faisait. Peut-être aussi un peu pour elle-même, dans l'espoir de connaître une partie de ses origines et la raison pour laquelle son père était partit sans rien dire et sans jamais revenir.

Elle devait tenir bon. Mais elle le savait, sa nervosité était l'une des émotions négatives qui pouvait la rendre instable et imprévisible. Hors, ce ne serait vraiment pas le moment. Surtout face à un alpha. Arrivée en haut de l'escalier avec le second de ce dernier, elle avait desserré son étreinte mais à aucun moment, n'avait lâché la main qui la rassurait. Elle regarda les alentours.

" C'est quelle pièce ? "

- C’est naturel chez toi, dit-il en haussant les épaules, tu as une sorte d’aura autour de toi. Cela n’excuse en rien le comportement des jeunes à ton égard, mais ça l’explique. Il y a quelque chose en toi qui fait qu’on a envie de … d’être coller à toi.

Il avait failli lui dire qui « donner envie de te posséder » mais il était presque sûr que cette pauvre façon de parler ne plairait à pas à la jeune femme. Posséder quelqu’un, c’était comme lui dire qu’elle était un objet. Ce qu’elle n’était pas. Mais ça n’enlevait pas le grognement sourd qu’il pouvait ressentir au fond de lui en s’imaginant l’avoir rien que pour lui, jusqu’à la fin de sa vie. Il la laissa rire, tourna la tête vers elle avec un petit regard mutin.

- Je ne suis pas le genre de loup qui se tait quand je trouve que quelque chose est trop con. Je suis plus du genre à le faire remarquer et à être agacé que l’on ne m’écoute pas.

Une de ses phrases préférées, si on enlève bien sûr toutes celles contenant des gros mots, c’était « je te l’avait dit ». Il adorait avoir raison, avoir prévenu, qu’on l’ignore et que les autres se retrouvent dans la merde. C’était son petit plaisir coupable de la journée, de la semaine, du mois et de l’année. Il aimait avoir raison et avoir prévenu. Il sourit donc.

- Je pourrais te raconter une autre fois, toutes les fois où j’ai fait mon rebelle.

Face à son père, Chris avait fait des choses impardonnables, selon son père… et Chris avait eu mal. Bien sûr, il n’expliquerait pas la fin de la situation à la jeune femme, mais il se sentait particulièrement malin pour quelques rebellions qu’il avait fait à l’époque. Il avait été jeune lui aussi, et un peu plus con. Il avait un sourire nostalgique. Une fois le majordome passait, Chris se tourna vers la jeune femme et lui fit un large sourire. Il était conscient que maintenant tout le monde pouvait entendre leurs discussions, mais il n’en avait rien à faire. Il fit une petite pression sur les mains de la jeune femme.

- Je suis content d’être là aussi, dit-il en remontant la main de la jeune femme vers ses lèvres pour l’embrasser, je n’aimerais être nulle part ailleurs. C’est normal d’être nerveuse, mais je t’assure que tout va bien se passer.

Si son alpha et méchant avec elle, il le mange, c’est aussi simple que ça. Sans la moindre forme de procès. Il n’hésiterait pas. Montant les escaliers avec un silence étrange, il la laissa remettre ses pensées en ordre. Il lui fit un signe de tête et l’amena vers une porte qu’il ouvrit d’un coup de pied sans s’annoncer, mais son alpha savait déjà qu’il était là, en train de monter les marches pour venir les voir.

- Coucou, c’est nous, dit-il à l’adresse de l’homme assis derrière son bureau.

L’alpha de cette meute avait tout du physique d’un rat de bibliothèque. Il était plutôt petit, maigre, avec des cheveux longs qui faisait une queue de cheval dans son cou et un monocle qui n’avait rien à faire dans ce siècle. Il ne releva même pas les yeux vers Chris, l’évita pour poser son regard sur la jeune femme. Il fit un sourire. Un large sourire.

- Enchanté Mademoiselle, je vous en prie, prenez place, dit-il en présentant un des sièges et le sofa qui se trouvait dans la pièce, en face de son bureau.

Chris aida à faire le chemin et s’assit sur le sofa, toujours en tenant la main à la jeune femme, pour mettre ses pieds sur la table.

- Chris, grogna l’alpha.
- Quoi ? Avec ta tête de supérieur, tu vas lui faire peur, je dédramatise la situation en faisant cela.
- Chris, reprit-il, dégage tes pieds de ma table.
- Tu n’es vraiment pas drôle, dit-il en le regardant avec un large sourire.

L’alpha soupira et Chris su avoir gagné que son alpha fasse attention à l’ambiance. L’apha s’assoit en face d’eux alors que le majordome apporta du thé et des scones. Très British. L’alpha en tendit à la jeune femme avec un sourire.

- Peut-être la seule bonne habitude, dit-il en essayant de paraître moins dominant, que Chris nous a apporté d’Angleterre.
- Prends le goûter sans scone et sans thé, ce n’est pas un goûter, reprit-il.

HRP – Je te laisse jouer sans soucis l’alpha pour dire ce que tu veux pour son père