Le vivant ferme les yeux du mort, pendant que le mort lui donne l'occasion d'ouvrir les yeux. Ft Elsy
Messages : 2561
Date d'inscription : 31/01/2019
Région : Les Hauts de France
Crédits : (c) google image (avatar & gifs profil/signature)
Univers fétiche : City, Science-Fiction et Fantastique. (Si possible dans un contexte inventé, j'y suis plus à mon aise)
Préférence de jeu : Femme
titekaori
Lun 9 Aoû - 22:50
Le contexte du RP
Mise en situation
Août 2021, San Francisco, Amérique du Nord. Élias et Sawyer sont meilleurs amis depuis l'enfance. Élias connaît très bien la femme de Sawyer, qui est Tania. Élias et Sawyer partent à l'armée, mais les choses tournent mal, et Sawyer est tué.
Quand Élias rentre chez lui, il va se retrouver à devoir réconforter Tania, apprendre des choses qu'il ignorait sur Sawyer, mais également sentir doucement l'amour pointer le bout de son nez, ainsi que la culpabilité...
Crédits : (c) google image (avatar & gifs profil/signature)
Univers fétiche : City, Science-Fiction et Fantastique. (Si possible dans un contexte inventé, j'y suis plus à mon aise)
Préférence de jeu : Femme
titekaori
Mar 10 Aoû - 0:16
Tania Perry
J'ai 31 ans, et je vis à San Francisco, Amérique du Nord. Dans la vie, je suis institutrice dans une classe de maternelle, et je m'en sors raisonnablement. Sinon, grâce à ma malchance je suis l'épouse d'un homme qui ne respecte pas la notion de fidélité et liberté, et je le vis plutôt mal. J'aimerais pouvoir retrouver ma liberté, ainsi que mon honneur, quitte à finir ma vie seule. + Tania Bowie, de son nom de naissance, est l'ainée de sa famille, mais également la seule à ne pas avoir le même père que son jeune frère, Adrien, ainsi que leur cadette Louisa. + Elle côtoie ces demi-sœurs, Elsa et Anna, mais elles ne sont pas spécialement proches les unes de l'autre. Elles ne pensent juste qu'à se souhaiter mutuellement leur anniversaire, les fêtes, et s'invitent que pour les très grandes occasions. + Elle ne fréquente pas son père biologique. Ce dernier ne la reconnait tout simplement pas réellement comme sa fille, bien que Tania croit en sa mère. C'est en son beau-père qu'elle a donné toute son affection de petite-fille, d'ailleurs. + Elle a épousée très jeune Sawyer, après des années d'amour adolescente, mais a très vite regrettée ce choix. Notamment lorsqu'elle a compris qu'il ne la traitait pas comme son égal, surtout du point de vu des relations extra-conjugal.
(+++)
Sawyer Perry
Sans être violent avec sa femme, aussi bien verbalement que physiquement, Sawyer est un homme possessif, ayant facilement des excès de colère (surtout si un homme a le malheur d'approcher d'un peu trop près sa femme). Une facette de lui qu'il ne montre jamais à Élias, tenant particulièrement à ce que son meilleur ami ne connaisse de lui que l'homme sympathique qu'il est, et qu'il est véritablement, indubitablement. Il sait rire, recevoir, s'amuser. Mais il oublie vite les limites quand Élias n'est pas là pour être son garde fou. Il a déjà trompé sa femme plus d'une fois, et cela vient sûrement du fait qu'ils se soient mariés très jeune. Ce n'est pas un mauvais bougre, dans le fond. C'est un bon type. Mais son manque de fidélité, sa possessivité excessive et mal placée envers sa femme, font que la famille de Tania ne l'aime pas. Ce qui explique qu'elle voit peu sa famille, son jeune frère, et ne sait pas spécialement qu'il est lui-même militaire. Leur couple était au bord du divorce avant que Sawyer ne disparaisse, car Tania ne supportait plus de ne pouvoir rien faire librement, sans être accusé à tort d'être une salope. Issue que Sawyer lui refusait, farouchement. Bref. L'amour semblait encore intact chez lui, là où elle ne lui portait qu'une forme de tendresse en souvenir des bons moments qu'ils avaient partagés au début de leur relation amoureuse.
Ana de Armas (c) pandamalin
Premier jour de rentrée. Comme chaque année, les enfants sont impatients de partager avec la classe entière le contenu de leurs vacances d’été, tandis que je les écoute d’une oreille distraite. J’ai beaucoup de mal à me concentrer aujourd’hui. Je mets ça volontiers sur le compte de la fatigue mais… en vérité, je pense que la question du divorce, que je n’ai toujours pas résolu, est la grande responsable de mon comportement. Les choses pourraient être plus simples, pourtant. Il suffirait que je signe ces putains de papiers du divorce pour mettre un terme à cette histoire. Mais je n’arrive pas à me résoudre à l’idée de lui faire ce coup vache, surtout maintenant qu’il est à l’étranger.
« _Pitié. Tania. Attends au moins que je sois revenu de mission pour prendre ta décision. _ Je suis fatiguée, Sawyer. J’ai besoin que tout ça s’arrête. _ Je pars durant plusieurs mois. Tu auras largement le temps de te reposer d’ici à ce que je revienne, tu ne crois pas ? _ C’est vrai. Tu as raison. »
Avais-je conclu, adoucit par ces prunelles implorantes. Or, ce n’était que repousser l’échéance afin de mieux sauter ultérieurement ! Si je signais les papiers même avant son départ, je pouvais tourner cette page de ma vie sans le moindre remord, là où maintenant j’hésite à le faire (d’autant plus par crainte qu’il m’accuse de l’avoir trahi).
Je l’ai trahi tant de fois à ces yeux, pourtant.
« _ Quelque chose ne va pas ? M’interroge Amanda, tandis que les enfants bavardent entre eux. _ Juste un p’tit coup de fatigue. Je mens avec assurance, riant doucement. _ La reprise est difficile. _ Va te chercher un café en salle des professeurs. Je m’occupe des petits en t’attendant. _ Très bonne idée. »
J’accepte volontiers cette proposition, avant de rejoindre la salle des professeurs.
< Bonne rentrée grande sœur. =D >
Je découvre le sms de ma cadette, Louisa, tandis que la machine à café remplit doucement mon gobelet de son liquide noir. Le timing est parfait.
< Merci beauté. :-* > < T’es pas en classe avec les petits monstres ? O.O > < Non. Je fais une petite pause café avant de les rejoindre. > < Ils t’épuisent déjà ? :P xD > < J’ai surtout pas mal d’insomnies ces derniers temps. > < Ne me dit pas que ton connard de mari te manque ?! > < Non. J’ai juste besoin qu’il revienne pour signer les papiers du divorce. > < Tu es toujours décidée ? > < Plus que jamais. Je suis certaine à présent que je ne l’aime plus. >
Ou du moins : plus comme une épouse se doit d’aimer son époux.
< Il a jamais mérité ton amour, Tania. >
C’est vrai. Mais pourtant je l’ai aimée, du plus profond de mon cœur. Et assez fort pour faire tout mon possible afin d’apaiser sa jalousie maladive, excessive. Et assez pour accepter qu’il ait fait à d’autres femmes ce que je ne lui ai jamais demandé : un enfant.
< Désolé. Tu sais que je déteste ce type. Signe les papiers et refait ta vie. >
Cela paraît si simple quand je lis ma sœur. C’est vrai : une fois encore, il suffirait que je signe la rupture de notre contrat de mariage avant de me remettre sur le marché des célibataires. Or, je ne peux pas faire Ça de cette manière. En douce. Non. Ce ne serait pas juste pour lui. On a partagé trop d’années de vie commune pour que je m’autorise à briser ma parole sur un coup de tête.
< J’officialiserai le divorce dès son retour de mission. Pas avant. > < Ce jour là on fera une immense fête, tu verras. On invitera pleins de beaux hommes et peut-être même son meilleur ami, tiens. Comment il s’appelle déjà ? > < Élias. > < Voilà. On l’invitera aussi. > < Je doute qu’il lâche son meilleur ami pour célébrer notre divorce avec ma famille, Louisa. Mdr >
D’autant qu’il ne sait rien de Sawyer. Ou rien de ce que je connais et subis depuis des années de vie commune.
< Dommage. Il ne saura pas ce qu’il rate. Bon, je te laisse, j’ai mon cours de Yoga à donner. Bon courage avec tes petits monstres. ;) :-* > < Bon cours Louisa. :-* >
Il ne saura pas ce qu’il rate. Sûrement pas grand-chose.
*****
Je suis claquée. Ma première journée de rentrée est terminée, et je suis épuisée d’avoir passée autant d’heures avec des dizaines d’enfants bourrés d’énergie. Là, je n’ai qu’une hâte : c’est de me fondre dans un bon bain chaud, avant de mater des séries netflix dans mon lit. C’est du moins les projets que j’avais pour cette fin d’après-midi, lorsque j’aperçois un gradé assit sur les marches de mon perron. Je pense qu’il est inutile d’être sortie d’une grande école pour comprendre la raison de sa venue, n’est-ce pas ? Il vient m’annoncer le décès de mon époux, et l’identité de l’officiel chargé de le faire ne manque pas de me surprendre.
Élias ?
Je ne comprends pas ce choix. Néanmoins, je sors de mon véhicule, sans geste brusque, avant de m’avancer doucement jusqu’à sa hauteur.
« _ Je t’écoute, Élias. Je souffle à son encontre, étrangement sereine quant à l’annonce que je sais inévitable. _ Annonce moi ce qui t’amène à venir me rendre visite sans lui. »
Inutile de tourner autour du pot. Nous connaissons tout deux la vérité.
J'ai 32 ans et je vis là où mes missions me portent , sans réel pieds à terre. Dans la vie, je suis un vétéran américain, gradé lieutenant-colonel et je ne saurai dire où mes pas me porteront dans les mois à venir. Sinon, en raison de mon métier je viens de perdre mon meilleur ami, et je ne le vis pas franchement bien. ☆ Élias était un adolescent brillant , sûr de lui. Passionné de sport automobile , il a pu se payer une voiture de course. Un soir où il était bien trop alcoolisé , il a fait un grave accident , avec son petit frère comme passager. Ce dernier n'a pas survécu. ☆Élias n'a jamais pu faire correctement son deuil. Entre le procès , sa famille qui l'a rejeté , et la perte de son confident de toujours , il n'a jamais su démêler ses sentiments contradictoires. ☆ Son meilleur ami d'enfance , Sawyer , a toujoirs été là pour lui. Il est venu le voir à l'hôpital , l'a accueilli chez lui quand les tensions chez les Parker étaient trop grandes...et c'est lui qui l'a poussé à s'engager dans l'armée à ses côtés. ☆ Élias n'a pas beaucoup réfléchi avant d'accepter. Sa vie lui semblait fouttue , et cette opportunité l'éloignait de sa famille. Alors , à moins de 19 ans , il est entré dans les Marines. ☆ Fort physiquement , et intelligent dans le commandement , Élias monte rapidement les échelons , malgré son jeune âge. ☆ Ces dernières années , il a prêté une attention particulière aux nouvelles recrues , et a pris sous son aile le jeune frère de Tania. ☆ S'il est resté en froid avec ses parents , sa relation avec sa sœur Élise de 26 ans , s'est grandement améliorée. Elle lui a pardonné , et l'accueille chez elle à chacune de ses permissions. ☆ Élias a vu plusieurs de ses compagnons d'armes mourir en 13 ans. Mais , aucune mort ne fut aussi violente que celle de Sawyer , à ses yeux. Profondément choqué , il a été suspendu et doit consulter un psychologue pour savoir s'il pourra reprendre ses fonctions.
Bradley James(c) rasberry panda
Le choc n'est toujours pas passé. Je revois encore ces images de pure violence , qui ont ôté la vie à 5 des nôtres. Notamment celle de Sawyer. Depuis cet instant , j'ai l'impression qu'une partie de moi est morte avec lui. Ouais , ça semble cliché et con. Mais , c'était mon meilleur ami. Peut être même le seul , et ce depuis notre enfance. Ça fait un mal de chien. Comme un truc qui te bouffe de l'intérieur.
Sans oublier la mise à pied. Enfin , ce n'est pas une vraie mise à pied...Il en reste que je suis suspendu. D'après le médecin , je n'ai pas l'état "psychologique nécessaire" pour reprendre mes fonctions. En même temps...
Qui l'aurait après avoir vu ce que j'ai vu ?
"Lieutenant Parker ?" , je relève les yeux au son de la voix du Colonel Matthews , le saluant comme il se doit. "Vous êtes toujours décidé à annoncer la nouvelle à Madame Perry ?" , son regard brun me transperce. Dur , comme celui d'un soldat qui en a vu tant d'autres , mais aussi curieusement doux , comme un homme qui souffre , lui aussi.
"Oui , mon Colonel."
"Bien." , petit soupire. Je sais qu'il désapprouve. Il ne veut pas que je craque devant Tania. On doit garder l'image d'une armée dure et froide...Je trouve ça stupide. J'ai déjà annoncé 3 décès à des familles dans ma carrières. Pour 2 d'entre eux , je ne connaissais pas l'homme. Ça ne m'a pas empêché d'avoir les yeux humides en voyant leur peine. Quant au troisième...c'était une femme. Elle faisait partie de ceux qui avaient encadrés nos classes à Sawyer et moi. Voir son compagnon s'effondrer devant moi n'avait rien de simple. Voir quelqu'un perdre ses moyens...c'est effroyable. Ça vous marque à vie. Je me souviens de toutes leurs réactions.
Quant à Tania , je ressens cela comme mon dernier devoir envers Sawyer. Il aurait voulu que ce soit moi.
"Voici les premières affaires personnelles que vous pourrez lui remettre. Le reste lui sera remis quand le corps sera rendu à la famille." , ça me semble toujours aussi irréel , impensable. "Voici une photo qu'il avait dans sa poche. J'imagine que c'était sa femme ?"
"C'est exact , mon Colonel."
Matthews me tend le portable de mon ami , qui ne l'avait pas sur lui au moment de l'attaque ainsi que les différentes médailles qu'il a obtenu au cours de sa carrière : celles de ses grades , et ses médailles de Marines qui ressemblent davantage à a des pendantifs que des médailles . Pour ces dernières , j'avais les même avec mon propre nom et mon grade marquées dessus. Étant donné ma mise à pieds , j'avais récupéré les miennes également. Je ne sais pas ce que voudra faire Tania de tout ça.
"Celle-ci est pour vous." , le gradé me tend une médaille de Marines noire , sans collier , une que je peux rajouter à mon propre pendantif . C'est le nom et le grade de Sawyer qui figure dessus. Je serre mon poing dessus, sachant que je l'ajouterai aux miennes dès que mon entretien sera terminé.
"Merci , mon Colonel."
"Sawyer Perry était un lieutenant respecté et apprécié ici. Notre pays n'oubliera pas les services qu'il nous a rendu." , j'hoche la tête légèrement , mes pensées déjà ailleurs. Déjà loin. La perte de Sawyer fait remonté une autre peine , plus ancienne , qui me ronge encore le cœur. "Prenez aussi soin de vous , Lieutenant Parker. Utilisez ces mois que nous vous accordons d'une bonne manière. Laissez-vous du temps." , sur ces derniers mots , nous échangeons une poignée de main respectueuse , et je rejoins mes quartiers que je quitterai bientôt.
***
La chaleur ici , au Moyen-Orient , est plus qu'étouffante. On a une légère climatisation dans nos quartiers , mais rien de bien efficace. Nous ne sommes pas beaucoup dans mon dortoir , seulement les gradés lieutenants , mais cela suffit pour étouffer. Je rassemble brièvement mes rares affaires dans mon sac à dos, y glissant précieusement les affaires de Sawyer.
"Élias ? Ta le type Bowie là où j'sais plus son nom qui voudrait te parler.", c'est un autre lieutenant qui m'en informe. Je le remercie , prends mes affaires , et quitte la pièce.
Adrien Bowie se trouve en effet devant moi, ses affaires sur le dos également. Je retiens un soupire. Il est plutôt jeune , mais doué. Il a finit dans les premiers de ses classes. Son seul problème , et pas des moindres , c'est sa naïveté et sa tendance à se laisser marcher sur les pieds. Il faut qu'il corrige ça, et rapidement sinon il ne montera jamais en grade.
"Je vois que tu rentres aussi." , je fais remarquer en commençant à marcher , sachant qu'il me suivra.
"Oui...j'ai reçu une permission étant donné que Sawyer était mon beau-frère même si nous n'étions pas proches..." , il s'arrête de parler un instant. "Tu...tu tiens le coup ?"
"Ne me pose pas de questions connes, Bowie." , je réplique sèchement. Je me sens comme une merde , mais je n'ai pas envie de l'exprimer , ni qu'on me le rappelle.
"D'accord. J'ai entendu que c'était toi qui allait voir Tania ?"
"C'est vrai. Ça te pose un problème ?"
"Non. Ça m'étonne juste que tu te sente d'y aller mais..." , je me retourne vivement vers le jeune homme , clairement agacé. Je constate qu'il voit rapidement l'énervement sur mon visage.
"Et pourquoi je ne le sentirais pas , hein ? Je ne suis pas en sucre , Bowie. J'en ai vu d'autres des trucs affreux dont ta même pas idée. J'ai toujours pris mes responsabilités." , comme pour la mort d'Aïden. J'ai assumé mes conneries. J'ai appelé sa copine de l'époque , avec qui il sortait tout juste , parce que mes parents refusaient de le faire... : "Et là, ma responsabilité envers Sawyer , c'est de m'assurer que tout ira bien pour sa femme. Putain , pourquoi personne ne comprends que j'ai BESOIN de le faire ?" , sur ces mots où j'ai légèrement élevé la voix , je me retourne pour marcher d'un pas rapide et distancer le jeune homme.
***
Avant d'embarquer pour le voyage qui me ramènerai aux États-Unis, je demande à pouvoir téléphoner à ma sœur. Je n'ai pas de logement , alors en général je loge chez elle durant mes permissions. Sauf que celle-ci n'était pas prévue. J'attends quelques secondes que ma sœur décroche :
"BORDEEEEEL Elliot je t'avais dit d'allumer le four !" , en train de hurler sur son copain. Classique. "Et non , tu l'as pas ALLUMÉ, t'a appuyé sur un bouton que je ne connais même pas !"
"Salut petite sœur."
"Excuse moi , Élias. J'oublie parfois que l'homme qui partage ma vie n'a pas grand chose dans le cerveau." , je lâche un petit rire.
"Il doit te supporter toute la journée aussi..."
"Très drôle grand frère...Est-ce que tout va bien ? T'as une petite voix. À moins que ce soit le réseau. T'es où déjà ?"
"Tu sais que je n'ai pas le droit de te dire où je suis." , je commence par lui rappeler. "En fait nan ça va pas super..."
"T'es pas blessé au moins ? Tu vas bien ?"
"Bien c'est un grand mot. Mais non , je ne suis pas blessé. Seulement quelques contusions." , je laisse passer quelques secondes : "Il y a eu un...enfin il s'est passé quelque chose, et j'ai une longue permission. J'ai pas le cœur de t'expliquer au téléphone mais...Je peux venir chez vous ?"
"Bien sûr. Tu sais que tu es toujours le bienvenue. Tu m'expliqueras tout ça."
***
J'arrive à San-Francisco 3 jours plus tard , épuisé du voyage. Élise m'a envoyé un taxi ce qui aura le don de m'éviter les transports en commun. Le chauffeur tente de lancer la conversation , mais je n'ai pas envie de suivre. Je n'ai pas envie de parler à n'importe qui. J'ai juste envie qu'on me foute la paix.
Elliott vient m'aider à décharger mes affaires quand j'arrive. Il n'a que 21 ans , un peu plus jeune que ma sœur donc , mais c'est un chouette type. Il monte directement mes bagages dans la chambre qu'ils m'ont préparé , et Elise me saute dans les bras , sitôt que j'ai passé la porte :
"Tu m'as manqué." , elle m'observe un instant. "Tu ne m'as pas menti. Tu n'as pas l'air blessé. Mais..."
"Mais quoi ?"
"Je te connais. Je connais ton regard. Quelque chose de grave s'est passé là-bas ."
"Sawyer est mort." , je le lâche comme ça, sans y réfléchir . C'est sorti tout seul. Première fois que je prononce ces paroles.
Élise n'avait pas d'affection particulière pour mon ami. Cela dit , je vois dans son regard qu'elle est émue.
Je craque. Je sens les larmes monter , puis s'écouler sans que je n'y ai plus aucun contrôle. Je ne maîtrise plus rien , je n'ai aucune prise sur le monde qui m'entoure. Tout s'écroule tel un château de verre.
Et , ma sœur, sans un mot, vient me prendre dans ses bras pour me serrer contre elle , car c'est la seule chose qu'elle puisse faire...
***
Le moment est venu. J'ai enfilé ma tenue de gradé, non pas celle que je mets en mission , mais bien celle pour "l'extérieur" , et j'ai emporté les affaires destinées à Tania . Je monte les marches du perron et sonne une fois. Pas de réponse.
"Madame Perry est au travail , Monsieur ! Elle ne rentrera pas avant 20 minutes , au moins." , je me suis donc loupé...en me retournant , je constate qu'il s'agit de la voisine d'en face, une dame d'un certain âge qui venait chercher son courrier.
"Merci pour l'information , Madame."
"Je vous en prie." , elle me fixe alors que je descend les marches. Je sens son regard peser sur moi. "Il est arrivé malheur à Monsieur Perry ?" C'est évident n'est-ce pas ?
"Malheureusement , oui." , la dame soupire, me souhaitant bon courage avant de rentrer chez elle.
Tania arrive en effet quelques minute plus tard , et je me relève aussitôt pour être debout sur les marches. Ma gorge se serre. Il va falloir que je prononce les mots encore une fois , ces mots qui m'écorche vif.
Elle semble surprise de me voir , mais je lis à son regard , comme j'ai pu le lire chez d'autres qu'elle a compris ce que je viens lui annoncer. Si son calme me surprend , beaucoup s'effondrent à sa place , il a le don de me rassurer et de rendre ma tâche plus "facile" , du moins dans un sens somme toute relatif. Doucement , je sors le pendantif des marines , celui qui appartenait à Sawyer , et le lui pose dans sa main. Une petite gêne quand nos mains se touchent , mais ça doit être la douleur de l'instant.
"Sawyer a perdu la vie en servant son pays. Je suis désolé." , phrase bateau , mais qu'on se sent obligé de dire. Je prends une légère inspiration avant de continuer. "Notre unité a subit une attaque de nuit. Nous avons été pris de court. Sawyer est mort en essayant d'aider l'un de nos camarades." , je lui tend le reste des affaires que j'ai été autorisé à lui donner en main propore par le Colonel Matthews. Je tremble cette fois-ci, et bel et bien d'émotion ."Les Marines te contacteront pour...pour le reste de l'aspect administratif." , c'est à dire récupérer toutes les affaires de son mari, l'organisation de l'enterrement qui se fera en présence de représentants de l'armée , ainsi que de l'aspect financier. En tant que veuve , elle touchera une certaine pension, au moins pendant quelques années.
"Je tenais à te le dire moi-même." , j'ajoute après un petit silence. J'ai peur de me montrer trop froid comme j'en ai si souvent l'habitude. "Je voulais aussi te dire...si tu as besoin de quoi que ce soit , je serai là." , j'avais cette envie de l'aider , en mémoire de mon ami défunt.
Messages : 2561
Date d'inscription : 31/01/2019
Région : Les Hauts de France
Crédits : (c) google image (avatar & gifs profil/signature)
Univers fétiche : City, Science-Fiction et Fantastique. (Si possible dans un contexte inventé, j'y suis plus à mon aise)
Préférence de jeu : Femme
titekaori
Ven 13 Aoû - 5:16
Tania Perry
J'ai 31 ans, et je vis à San Francisco, Amérique du Nord. Dans la vie, je suis institutrice dans une classe de maternelle, et je m'en sors raisonnablement. Sinon, grâce à ma malchance je suis l'épouse d'un homme qui ne respecte pas la notion de fidélité et liberté, et je le vis plutôt mal. J'aimerais pouvoir retrouver ma liberté, ainsi que mon honneur, quitte à finir ma vie seule. + Tania Bowie, de son nom de naissance, est l'ainée de sa famille, mais également la seule à ne pas avoir le même père que son jeune frère, Adrien, ainsi que leur cadette Louisa. + Elle côtoie ces demi-sœurs, Elsa et Anna, mais elles ne sont pas spécialement proches les unes de l'autre. Elles ne pensent juste qu'à se souhaiter mutuellement leur anniversaire, les fêtes, et s'invitent que pour les très grandes occasions. + Elle ne fréquente pas son père biologique. Ce dernier ne la reconnait tout simplement pas réellement comme sa fille, bien que Tania croit en sa mère. C'est en son beau-père qu'elle a donné toute son affection de petite-fille, d'ailleurs. + Elle a épousée très jeune Sawyer, après des années d'amour adolescente, mais a très vite regrettée ce choix. Notamment lorsqu'elle a compris qu'il ne la traitait pas comme son égal, surtout du point de vu des relations extra-conjugal.
(+++)
Sawyer Perry
Sans être violent avec sa femme, aussi bien verbalement que physiquement, Sawyer est un homme possessif, ayant facilement des excès de colère (surtout si un homme a le malheur d'approcher d'un peu trop près sa femme). Une facette de lui qu'il ne montre jamais à Élias, tenant particulièrement à ce que son meilleur ami ne connaisse de lui que l'homme sympathique qu'il est, et qu'il est véritablement, indubitablement. Il sait rire, recevoir, s'amuser. Mais il oublie vite les limites quand Élias n'est pas là pour être son garde fou. Il a déjà trompé sa femme plus d'une fois, et cela vient sûrement du fait qu'ils se soient mariés très jeune. Ce n'est pas un mauvais bougre, dans le fond. C'est un bon type. Mais son manque de fidélité, sa possessivité excessive et mal placée envers sa femme, font que la famille de Tania ne l'aime pas. Ce qui explique qu'elle voit peu sa famille, son jeune frère, et ne sait pas spécialement qu'il est lui-même militaire. Leur couple était au bord du divorce avant que Sawyer ne disparaisse, car Tania ne supportait plus de ne pouvoir rien faire librement, sans être accusé à tort d'être une salope. Issue que Sawyer lui refusait, farouchement. Bref. L'amour semblait encore intact chez lui, là où elle ne lui portait qu'une forme de tendresse en souvenir des bons moments qu'ils avaient partagés au début de leur relation amoureuse.
Ana de Armas (c) pandamalin
Je frissonne. Très imperceptiblement. Et sans doute trop rapidement pour croire que cette réaction cutanée soit dû à autre chose que l’objet que Élias vient de me remettre en main propre : le pendentif des marines de Sawyer. C’est… D’accord. Je ne sais clairement pas ce que je vais en faire, surtout maintenant que notre relation n’avait plus rien de celle des premières années de vies communes, mais j’imagine qu’il serait étrange de la refuser. Ça. Puis toutes les affaires qu’il me tend, après qu’il m’ait annoncé ce que je savais déjà. Sawyer est mort. En héros qui plus est. Il a donné sa vie pour la sauvegarde de celle de l’un de ces camarades et… c’est à peine si j’arrive à ressentir un soupçon de peine, justement. Je n’arrive pas à y croire, semble-t-il. J’ai conscience de la gravité de l’annonce, l’impact qu’elle a sur l’homme qui me fait face, mais aucune réaction ne se fait sentir au niveau de mon cœur. Le détestais-je à ce point là ? Au point de ressentir plus une forme de soulagement qu’une réelle perte ? Je ne sais pas. Je me sens quelque peu monstrueuse, tout d’un coup. Particulièrement lorsque j’hausse les épaules, quant au fait que l’armée me contactera pour les démarches administratives. J’imagine que c’est logique, oui, parce que je suis sa veuve. … Je n’arrive toujours pas à définir une émotion bien précise à cette vérité. Je ne ressens qu’un soulagement du à un sentiment de liberté, mais il ne peut pas y avoir que cela en moi ? Il doit bien exister un soupçon de tristesse tout au fond de mon être ? Élias m’informe qu’il tenait à me partager cette nouvelle de lui-même, et je ne sais dans un premier temps pas quoi répondre à cela. C’est… gentil, j’imagine ? Il ajoute même qu’il sera là pour moi, si j’ai besoin de lui.
Tu entends ça, Sawyer ? Ton plus fidèle ami qui se dévoue à mon bien être. J’en serai presque à être victime d’un fou rire si je ne faisais pas autant attention à la souffrance de cet homme. Est-ce que mon empathie à son égard fait de moi une salope, d’ailleurs ? Je suis certaine que c’est ce que tu penses, là où tu es.
« _ C’est gentil que tu te sois dévoué à cette lourde tâche, Élias. Je t’en suis très reconnaissante. Je lui souffle en réponse, constatant qu’il souffre bien plus que moi qui suis normalement sa veuve. _ Quant à ton aide, je reprends, hésitante comme du temps où Sawyer vivait encore, je ne voudrais pas te déranger, tu vois ? Je tente de décliner, comme une sorte de mauvaise habitude qui persisterait. _ Tu es certainement très occupé avec ta carrière, tes missions, et… je ne sais pas si Sawyer apprécierait tant que ça que je prenne appuie sur toi dans les moments les plus difficiles. »
Est-ce que j’ai réellement le droit de chercher du soutien auprès de son plus fidèle et proche ami ? Est-ce que j’ai réellement le droit de lui demander des services, là où cela m’était toujours totalement interdit du temps où Sawyer respirait ? J’avoue ne pas être encore bien certaine de la réponse. Certes, mon époux n’est plus là pour me reprocher quoique se soit à l’avenir. Mais… je ne suis pas encore à l’aise avec l’idée d’enfreindre les propres limites que je me suis fixée, à son encontre.
« _ Je vais rentrer. J’annonce à la suite, comme pour signifier que la vie se doit de reprendre son cours. _ Si tu veux rentrer également cinq minutes pour boire un verre, sache que tu es le bienvenu. Je poursuis, sincère. _ Sinon, je te remercie une fois encore d’être venu et... à la prochaine. »
A ces mots, je contourne le marine, afin de rejoindre ma porte d’entrée, avant de pénétrer dans mon domicile, dont je laisse volontairement la porte entrouverte, de sorte qu’il puisse me rejoindre si le cœur lui en dit. Ensuite, je dépose négligemment les affaires de Sawyer sur la table de l’entrée, dans l’optique de pouvoir ôter mes chaussures plus facilement. Est-ce que mon invitation est une forme de trahison envers l’homme qui nous relie ? Est-ce que je tente d’enfreindre mes propres limites, dans l’espoir inconscient de créer un lien avec lui ? J’ai toujours trouvée Élias très bel homme. Différent de Sawyer mais… pas désagréable à regarder. Est-ce pour ce genre de pensées que j’ai toujours crains l’ambiguïté dans nos rapports ? Le plus simple serait qu’il ne rentre pas, finalement. Je me hâte d’ailleurs à rejoindre la cuisine, où je me réfugie derrière le comptoir pour me préparer une tasse de café. En aurais-je deux à préparer ?
J'ai 32 ans et je vis là où mes missions me portent , sans réel pieds à terre. Dans la vie, je suis un vétéran américain, gradé lieutenant-colonel et je ne saurai dire où mes pas me porteront dans les mois à venir. Sinon, en raison de mon métier je viens de perdre mon meilleur ami, et je ne le vis pas franchement bien. ☆ Élias était un adolescent brillant , sûr de lui. Passionné de sport automobile , il a pu se payer une voiture de course. Un soir où il était bien trop alcoolisé , il a fait un grave accident , avec son petit frère comme passager. Ce dernier n'a pas survécu. ☆Élias n'a jamais pu faire correctement son deuil. Entre le procès , sa famille qui l'a rejeté , et la perte de son confident de toujours , il n'a jamais su démêler ses sentiments contradictoires. ☆ Son meilleur ami d'enfance , Sawyer , a toujoirs été là pour lui. Il est venu le voir à l'hôpital , l'a accueilli chez lui quand les tensions chez les Parker étaient trop grandes...et c'est lui qui l'a poussé à s'engager dans l'armée à ses côtés. ☆ Élias n'a pas beaucoup réfléchi avant d'accepter. Sa vie lui semblait fouttue , et cette opportunité l'éloignait de sa famille. Alors , à moins de 19 ans , il est entré dans les Marines. ☆ Fort physiquement , et intelligent dans le commandement , Élias monte rapidement les échelons , malgré son jeune âge. ☆ Ces dernières années , il a prêté une attention particulière aux nouvelles recrues , et a pris sous son aile le jeune frère de Tania. ☆ S'il est resté en froid avec ses parents , sa relation avec sa sœur Élise de 26 ans , s'est grandement améliorée. Elle lui a pardonné , et l'accueille chez elle à chacune de ses permissions. ☆ Élias a vu plusieurs de ses compagnons d'armes mourir en 13 ans. Mais , aucune mort ne fut aussi violente que celle de Sawyer , à ses yeux. Profondément choqué , il a été suspendu et doit consulter un psychologue pour savoir s'il pourra reprendre ses fonctions.
Bradley James(c) rasberry panda
Je sens un certain trouble chez Tania. Curieusement , ça ne me semble pas être de la tristesse. J'ai comme la sensation qu'elle ne veut pas récupérer les affaires que je lui donne , peu importe lesquelles , pendantif ou autres. Un simple haussement d'épaules ? C'est tout ce qu'elle a à offrir ?
Durant quelques secondes , j'ai un accès d'agacement , comme si je préfèrerai voir sa peine , être certain qu'elle souffre , afin d'avoir une justification pour ma propre sensation de vide. Être sûr que je ne suis pas le seul à crever de douleur. Pendant ce laps de temps , j'aimerais presque pouvoir lui montrer mes souvenirs , qu'elle puisse voir l'horreur et la violence de cette nuit là. Ainsi , je n'aurai plus à supporter ces images seul.
Mais , c'est impossible. Et , au fond de moi , je ne souhaite à personne de voir ce que j'ai vu en cette sinistre nuit. J'entends encore les hurlements , le crachats des armes...
Reprends toi , Élias. Tu divague. T'es en train de couler , et si tu remontes pas vite à la surface , tu toucheras le fond pour ne plus jamais revenir.
Je reviens à la réalité , loin de la guerre , lorsque Tania me donne sa réponse à l'aide que je lui ai proposé. Pour moi , il est naturel que je m'assure qu'elle aille bien , qu'elle ai tout ce qu'il lui faut. Par simple respect pour mon défunt ami , je me vois mal simplement l'ignorer. D'ailleurs , pourquoi pense-t-elle , que Sawyer serait contre cette idée ? Cette parole me fait tiquer , me faisant presque replonger dans mes absences , absences si courantes depuis cette nuit.
Pourquoi Sawyer refuserait ton aide ? Je garde mon regard fixé sur la jeune femme , mais je n'ai pas le temps de formuler une réponse , ni même d'essayer de comprendre son refus , voir de lui expliquer que j'aurais tout le temps du monde dans les semaines à venir , qu'elle reprend la parole.
Elle parait tellement...détachée . Comme trop éloignée de la réalité pour comprendre que son mari est mort. Peut être les émotions sortiront elles plus tard ? Ou jamais. Je ne saurais dire. Je ne comprends pas. J'ai l'impression de mal interpréter , de tout comprendre de travers.
Mes pas suivent naturellement ceux de la jeune femme. Je me rends compte que je reste trop silencieux , trop dans mes pensées . Que je n'ai rien expliqué , que je n'ai pas insisté sur ma proposition de l'aider...
Matthews avait raison : je m'y prends comme une merde.
Je rentre dans la maison , dont j'ai quelques souvenirs pour les soirées passées avec Sawyer lors de nos permissions. J'évite de regarder ses affaires posées sur la table , pour rejoindre la cuisine , croisant le regard de Tania , remarquant les tasses.
"Je ne dirais pas non à un café." , je dis finalement , avec un léger sourire. Premières paroles que je prononce depuis un certain temps , ces minutes qu'ils m'ont fallut pour reprendre contenance. Je me rapproche de la table , et la tapote négligemment du bout des doigts , regardant mes mains plus que la jeune femme avant de me décider à continuer de parler , à lui expliquer des choses , qui finalement , ne la concerne pas ni Sawyer , mais que je ressens le besoin de lui exprimer.
"Quand je t'ai proposé mon aide , c'était de bon cœur, tu sais. Je parles pas forcément psychologiquement, mais même si tu as besoin d'un coup de main pour entretenir le jardin...ou n'importe quoi. Je ne vois pas en quoi ça aurait dérangé Sawyer." , j'hésite un instant , avant de continuer sur un léger soupire. "En fait , pour être honnête avec toi , je...Je ne sais pas si je pourrais retourner en mission. Je...j'ai pas envie de rentrer dans les détails , mais j'ai beaucoup de mal à me remettre de ce qui s'est passé cette nuit-la. Disons que...j'ai certaines séquelles qui m'ont rendu inapte. Je dois refaire une évaluation dans 6 mois pour voir si je peux repartir ou si...ou si je devrais définitivement me faire à la vie civile." , un danger pour vous même , voir pour vos camarades , voilà ce qu'on m'a sortit. "J'aurais tout le temps du monde."
Cela dit , il est hors de question que j'entre plus dans les détails avec Tania. Je ne suis pas sûr de vouloir lui dire qu'on m'a imposé un suivi psy ici aussi , lui parler de mes absences , de mes flash , de mes crises de nerfs... Même ma sœur ne sait pas tout ça. Sauf pour les consultations. Mais , ça vaut mieux. Je n'ai pas envie , ni besoin de leur pitié.
"Au fait...tu sais que ton frère est rentré également ? Il s'en est sortit de peu , cette nuit aussi. C'est un chouette gamin , même si il est un peu agaçant de temps à autre." , je relève la tête vers elle. Ben...pourquoi est-ce qu'elle fait cette tête ? J'ai dis une connerie ?
"Ça va , Tania ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? Ma tête te revient pas , peut être ?" , tentative d'humour absolument ridicule.
《I need you.》
Messages : 2561
Date d'inscription : 31/01/2019
Région : Les Hauts de France
Crédits : (c) google image (avatar & gifs profil/signature)
Univers fétiche : City, Science-Fiction et Fantastique. (Si possible dans un contexte inventé, j'y suis plus à mon aise)
Préférence de jeu : Femme
titekaori
Jeu 23 Sep - 18:38
Tania Perry
J'ai 31 ans, et je vis à San Francisco, Amérique du Nord. Dans la vie, je suis institutrice dans une classe de maternelle, et je m'en sors raisonnablement. Sinon, grâce à ma malchance je suis l'épouse d'un homme qui ne respecte pas la notion de fidélité et liberté, et je le vis plutôt mal. J'aimerais pouvoir retrouver ma liberté, ainsi que mon honneur, quitte à finir ma vie seule. + Tania Bowie, de son nom de naissance, est l'ainée de sa famille, mais également la seule à ne pas avoir le même père que son jeune frère, Adrien, ainsi que leur cadette Louisa. + Elle côtoie ces demi-sœurs, Elsa et Anna, mais elles ne sont pas spécialement proches les unes de l'autre. Elles ne pensent juste qu'à se souhaiter mutuellement leur anniversaire, les fêtes, et s'invitent que pour les très grandes occasions. + Elle ne fréquente pas son père biologique. Ce dernier ne la reconnait tout simplement pas réellement comme sa fille, bien que Tania croit en sa mère. C'est en son beau-père qu'elle a donné toute son affection de petite-fille, d'ailleurs. + Elle a épousée très jeune Sawyer, après des années d'amour adolescente, mais a très vite regrettée ce choix. Notamment lorsqu'elle a compris qu'il ne la traitait pas comme son égal, surtout du point de vu des relations extra-conjugal.
(+++)
Sawyer Perry
Sans être violent avec sa femme, aussi bien verbalement que physiquement, Sawyer est un homme possessif, ayant facilement des excès de colère (surtout si un homme a le malheur d'approcher d'un peu trop près sa femme). Une facette de lui qu'il ne montre jamais à Élias, tenant particulièrement à ce que son meilleur ami ne connaisse de lui que l'homme sympathique qu'il est, et qu'il est véritablement, indubitablement. Il sait rire, recevoir, s'amuser. Mais il oublie vite les limites quand Élias n'est pas là pour être son garde fou. Il a déjà trompé sa femme plus d'une fois, et cela vient sûrement du fait qu'ils se soient mariés très jeune. Ce n'est pas un mauvais bougre, dans le fond. C'est un bon type. Mais son manque de fidélité, sa possessivité excessive et mal placée envers sa femme, font que la famille de Tania ne l'aime pas. Ce qui explique qu'elle voit peu sa famille, son jeune frère, et ne sait pas spécialement qu'il est lui-même militaire. Leur couple était au bord du divorce avant que Sawyer ne disparaisse, car Tania ne supportait plus de ne pouvoir rien faire librement, sans être accusé à tort d'être une salope. Issue que Sawyer lui refusait, farouchement. Bref. L'amour semblait encore intact chez lui, là où elle ne lui portait qu'une forme de tendresse en souvenir des bons moments qu'ils avaient partagés au début de leur relation amoureuse.
Ana de Armas (c) pandamalin
C’était une mauvaise idée. Jamais je n’aurais dû lui proposer de rester prendre un verre en ma compagnie, particulièrement si le cœur lui en dit.
Je n’ai rien à lui partager. Rien à lui raconter. Je ne peux même pas espérer lui tracer le portrait fidèle de celui dont je suis la veuve, et que seul lui pleure aujourd’hui.
Que sait-il de lui, d’ailleurs ? Qu’il était un bon camarade ? Un bon soldat ? Mais qu’en est-il de l’époux ? Que sait-il de lui, au juste ? […] Jamais je n’aurais dû lui laisser entendre que Sawyer désapprouverait son aide si charitable. Cela est vecteur de beaucoup d’interrogations, et... En sa mémoire, je me dois de ne pas lui briser cette image si fantastique qu’il possède de son meilleur ami. Non. Mieux que ça. Par respect pour tout ce chemin qu’il a fait pour venir à ma rencontre, je me dois de protéger ces souvenirs si bienveillants qu’il garde à son encontre.
Tu vois, je reste une bonne épouse. Même dans la mort, je m’inquiète de l’image que tu auras auprès de celui dont tu étais le plus proche. Peut-être même l’as-tu plus aimé que tu n’as su m’aimer moi-même.
Je ne parle pas d’un amour homosexuel en disant cela, d’ailleurs. Bien au contraire. Sawyer aimait trop les courbes féminines pour ne serait-ce qu’envisager un début d’émoi pour son meilleur ami. Mais je parle d’un amour fraternel, solidaire, qui l’aurait poussé à mourir pour sauver la vie de cet homme.
Est-ce ce qu’il a fait, du reste ?
Est-ce lui qu’il a voulu protéger ?
Peu importe. Tout cela n’a plus la moindre importance à présent. Tout ce qui compte est ce regard que j’échange furtivement avec le marine, troublant au passage, tandis qu’il m’informe de sa volonté de boire également une tasse de café. D’accord. Je confirme en sortant une seconde tasse du placard, silencieusement, tandis que je rejette l’idée de lui dire que j’ai changé d’avis. Car je n’ai pas changé d’avis, finalement. J’ai juste peur que les choses n’aillent un peu trop loin.
Oh, ce n’est pas une malheureuse tasse de café qui conduit à la faute, j’en conviens, mais... j’ai les soupçons de Sawyer qui se frôlent un chemin sournoisement dans mon esprit.
“Tu profites de mon absence pour tenter de te rapprocher de lui, hein ? Salope. Je savais que tu n’étais pas digne de ma confiance. Je n’ai pas été très fidèle du temps où nous vivions ensemble, mais... n’est-ce pas là un peu la conséquence de ta beauté, de ta sensualité ? Élias est un homme irréprochable, respectable. Je saurai qui sera le fautif si ton insolente élégance viendrait à le troubler.”
Je sors de mes songes, extirpée par le claquement du doigt du marine contre le bois de la table.
Je déraille complètement, je crois.
J’imagine entendre le discours d’un homme absent, là où celui qui me fait face me rappelle soigneusement l’intention sous-jacente à sa proposition précédente.
Je n’ai jamais suggéré que cette proposition puisse être dotée de mauvaises intentions, du reste. Je ne suis pas confiante en mon charme à ce point-là, pour croire qu’il puisse vouloir un rapprochement déplacé en ces circonstances. J’ai juste opté de la rejeter, sachant que mon défunt époux n’aurait su l’apprécier à sa juste valeur.
Est-ce qu’il aurait accusé Élias de le trahir par ce biais détourné, d’ailleurs ? Je ne saurai dire. J’imagine que cela ne m’était que tout particulièrement réservé. Et je me trouve fort dépourvu de réponse à fournir, surtout lorsque le marine souligne son incompréhension quant à la réaction de Sawyer à ce sujet.
Grâce au ciel, il reprend la parole presque instantanément, et je serre le café que je viens de préparer dans nos tasses respectives sur le comptoir, l’écoutant soigneusement. Ainsi, le traumatisme qu’il a vécu est bien plus grand que celui que je suis sensée ressentir ?
Je me sens encore plus coupable de l’apprendre.
Il ne pourra peut-être plus œuvrer pour les couleurs de notre pays, là où moi je poursuivrai ma vie avec un sentiment de liberté enfin retrouvé.
Je suis particulièrement horrible.
“_ Désires-tu du lait, du sucre avec ton café ?”
Je demande à sa suite, mortifié de devoir aborder une question aussi futile, suite à la lourde confession qu’il vient de me partager.
Je vais y répondre, du reste.
Je n’ai pas l’intention d’y rester sourde. J'ai... J’ai juste besoin de quelques secondes, d’une brève distraction, pour trouver les mots qui sauront le... réconforter ?
Je rassemble mes idées en apportant sur la table ce dont nous avons besoin, petits gâteaux industriels y compris, lorsque les mots du marine me font tiquer.
Mon frère est rentré également. Il s’en est sorti de peu cette nuit aussi.
Attends.
Quoi ?!
Je dévisage Élias, les yeux écarquillés par la stupeur, par l’incompréhension.
Il doit y avoir une erreur ! Il ne peut pas s’agir de mon jeune frère, Adrien ! Pourquoi se serait-il engagé dans l’armée ? Pourquoi dans le même régiment que celui qu’il maudissait ? Surtout, pourquoi personne ne m’en a jamais informé ?!
“_ Tu ferais sans doute la même tête que moi si je t’apprenais que ton frère appartient aux marines, et qu’il a failli lui également y laisser sa peau. Je réponds instantanément, contrarié par ces propos. _ Comment es-tu sûr qu’il s’agit bien de mon frère, Élias ? Comment peux-tu avoir la certitude que l’homme dont tu me parles, n’est pas simplement un homonyme de mon frère ? D’ailleurs, comment le connais-tu ? Je le harcèle de question, sentant la colère monter en moi de plus en plus vite. _ Bien évidemment. C’est Lui qui t’en a parlé ! Je grogne, déclarant mon époux comme le coupable présumé autant qu’indéfendable à cette réalité. _ Je n’arrive pas à croire qu’il ait pu me cacher une information aussi importante. Je souffle furieusement, tournant en rond dans la cuisine. _ Il partait en mission suicide avec lui pendant des mois, et jamais il ne s’est dit que cela pourrait m’intéresser de connaître ce genre de détail ! Tu parles d’un détail. Enfoiré. J’ai de moins en moins de remords au fait de ne pas te pleurer, espèce de salaud.”
Les mots semblent dépassés ma pensée, mais ils sont très sincères. J’ai une motivation de plus à maudire cet homme que le marine respecte, apprécie, et je n’attends pas que ce dernier puisse prendre mon parti. Au contraire : j’imagine bien qu’ils puissent provoquer chez lui une colère sourde, en réponse à la mienne, et je saisirai cette occasion pour faire tomber son si précieux ami du Piédestal sur lequel il l’a érigé.
Vas-y Élias. Donne moi une excellente raison de te dévoiler le sombre connard qui se cachait derrière ton héro de guerre.
J'ai 32 ans et je vis là où mes missions me portent , sans réel pieds à terre. Dans la vie, je suis un vétéran américain, gradé lieutenant-colonel et je ne saurai dire où mes pas me porteront dans les mois à venir. Sinon, en raison de mon métier je viens de perdre mon meilleur ami, et je ne le vis pas franchement bien. ☆ Élias était un adolescent brillant , sûr de lui. Passionné de sport automobile , il a pu se payer une voiture de course. Un soir où il était bien trop alcoolisé , il a fait un grave accident , avec son petit frère comme passager. Ce dernier n'a pas survécu. ☆Élias n'a jamais pu faire correctement son deuil. Entre le procès , sa famille qui l'a rejeté , et la perte de son confident de toujours , il n'a jamais su démêler ses sentiments contradictoires. ☆ Son meilleur ami d'enfance , Sawyer , a toujoirs été là pour lui. Il est venu le voir à l'hôpital , l'a accueilli chez lui quand les tensions chez les Parker étaient trop grandes...et c'est lui qui l'a poussé à s'engager dans l'armée à ses côtés. ☆ Élias n'a pas beaucoup réfléchi avant d'accepter. Sa vie lui semblait fouttue , et cette opportunité l'éloignait de sa famille. Alors , à moins de 19 ans , il est entré dans les Marines. ☆ Fort physiquement , et intelligent dans le commandement , Élias monte rapidement les échelons , malgré son jeune âge. ☆ Ces dernières années , il a prêté une attention particulière aux nouvelles recrues , et a pris sous son aile le jeune frère de Tania. ☆ S'il est resté en froid avec ses parents , sa relation avec sa sœur Élise de 26 ans , s'est grandement améliorée. Elle lui a pardonné , et l'accueille chez elle à chacune de ses permissions. ☆ Élias a vu plusieurs de ses compagnons d'armes mourir en 13 ans. Mais , aucune mort ne fut aussi violente que celle de Sawyer , à ses yeux. Profondément choqué , il a été suspendu et doit consulter un psychologue pour savoir s'il pourra reprendre ses fonctions.
Bradley James(c) rasberry panda
Je me sens gêné. Gêné parce que je viens de lui expliquer pourquoi je ne pourrais pas repartir à l'armée , pourquoi je ne pourrais plus exercer mon métier , et la seule chose qu'elle trouve à me demander c'est si je veux du sucre dans mon café ? Putain , bonjour la compassion. Je ne sais pas si je dois être surpris. Faut dire qu'on m'en a rarement témoigné de la compassion, que ce soit au sein même de ma famille ou chez les Marines. Là-bas, tu encaisse et tu te la ferme jusqu'à ce que tu montes en grade.
"Non , merci. Je le prends noir." , je réponds vaguement.
Je me suis habitué au nécessaire. Au minimum. En mission , on a rarement le luxe d'avoir des denrées alimentaires variées. Au mieux , durant certaines soirées de quartier libre , certains s'alcoolise le cerveau. Ce qui n'a jamais été mon cas , étant donné que je ne bois pas. Que je ne bois plus. Bref. Tout ça pour dire que je prends pas de sucre. J'ai l'impression de penser à trop de choses en même temps. Comme si mon esprit n'arrive définitivement pas à oublier ce qui est arrivé. Depuis des années , je n'ai pensé qu'aux Marines, aux gars que je commandais...Je n'ai clairement pas digéré ma mise à pieds.
Finalement , je change de sujet , histoire d'ignorer son manque de réaction pour lui parler de son frère. J'ajoute même un trait d'humour. Ce qui était visiblement une très mauvaise idée , en réalité.
Je prends sa réaction comme un coup de crosse en pleine figure. Je reste figé , choqué par la violence de ses propos. La violence de ses mots envers moi , envers l'ami que je pleure , envers je ne sais pas qui...contre elle , peut être ? Et je suis censé rester calme ?!
Bah oui. Mon calme , c'est ce qui m'a souvent sauvé la vie , en plein combat , en infiltration, où même qui m'a permis de ne pas paniquer le jour où j'ai été blessé , il y a de ça quelques années. Pour autant , ça ne veut pas dire qu'à l'intérieur , je ne bouille pas. Au contraire. Je suis furieux contre Tania. De quel droit est-ce qu'elle ose balancer de telles horreurs contre l'homme qui m'a toujours soutenu ? Et surtout , pourquoi c'est à moi d'encaisser ?
Cela dit , je ne suis pas stupide : entre sa réaction toute à l'heure , et Sawyer qui parlait de moins en moins d'elle ces derniers mois , j'avais bien compris que quelque chose n'allait pas. Le truc , c'est que ce ne sont pas mes putain d'affaires. Ce n'est pas à moi de gérer son ressenti par rapport à lui. Je n'ai pas connu le mari , mais je connaissais l'homme , l'ami , mieux que personne , et c'était sans doute la personne que j'ai le plus aimé dans ce bas monde.
"Je ne suis pas venu ici pour être ton punching-Ball , Tania." , je dis finalement, d'une voix froide , plate, mais où peut certainement s'entendre un certain...agacement. "Tu aurais pu me laisser t'expliquer. Je ne savais pas qu'Adrien , ni même Sawyer t'avais caché un tel détail. Mais , je vais te le dire très amicalement : je n'ai pas la force mentale nécessaire pour t'entendre l'insulter comme le dernier des connards. Ok ? Sans lui , ça ferait des années que je serais mort , moi aussi. Alors , je ne sais pas ce qui s'est passé entre vous. Sur cela , je ne peux pas juger ta colère , et je ne le ferai pas , mais je ne veux pas savoir. Maintenant , si tu es calmée , je peux te dire ce que je sais au sujet de ton frère." , je ne l'ai pas quitté du regard pendant que je parlais.
Une nouvelle déformation professionnelle , sans aucun doute. J'ai l'habitude de me faire entendre , sans élever la voix. C'est comme cela que j'ai gagné le respect de mes gars , dont Adrien. Cet imbécile n'a donc jamais pensé prévenir sa famille qu'il s'était engagé ? À tout hasard ? Si j'avais un portable et son numéro , je lui enverrai un message bien salé. Je ne sais pas ce qui s'est exactement passé pour lui , il n'a jamais voulu en parler. Cela dit , je sais qu'il qu'il fuit un de ses actes. Comme moi , il y a 13 ans. Sûrement pour ça, que au fond de moi , je l'aime bien ce gamin. Au bout de quelques instants , je reprends la parole :
"Ce n'est pas Sawyer qui m'a dit pour ton frère. Sawyer et moi, on ne se voyait que rarement ces derniers temps : on nous a confié à chacun un régiment , des gars sous nos ordres , si tu préfères. Ce n'est qu'au bout de quelques mois qu'il a remarqué Adrien , et je ne les ai jamais vu échanger plus de deux mots. Le fait est que ton frère était sous mon commandement. C'est avec moi qu'il partait en mission suicide, comme tu le dis si bien." , je dis ça en finissant par un sourire en coin , presque ironique. L'expression m'amuse. On ne risque pas nos vies à chaque mission. Et encore heureux. Parfois , la mort te surprends au moment où tu t'y attends le moins.
"Je n'ai pas fais le lien au début , mais son nom de famille me disait quelque chose , sans que je n'arrive à me souvenir. Ton frère et moi , on s'est plutôt bien entendu , et j'ai fini par saisir qu'il semblait me connaître moi, et Sawyer. Alors , j'ai émit l'hypothèse qu'il fasse partie de ta famille , et Adrien me l'a confirmé. Rien de plus." , il n'y a effectivement pour ma part , rien à ajouter.
《I need you.》
Messages : 2561
Date d'inscription : 31/01/2019
Région : Les Hauts de France
Crédits : (c) google image (avatar & gifs profil/signature)
Univers fétiche : City, Science-Fiction et Fantastique. (Si possible dans un contexte inventé, j'y suis plus à mon aise)
Préférence de jeu : Femme
titekaori
Mer 8 Juin - 19:25
Tania Perry
J'ai 31 ans, et je vis à San Francisco, Amérique du Nord. Dans la vie, je suis institutrice dans une classe de maternelle, et je m'en sors raisonnablement. Sinon, grâce à ma malchance je suis l'épouse d'un homme qui ne respecte pas la notion de fidélité et liberté, et je le vis plutôt mal. J'aimerais pouvoir retrouver ma liberté, ainsi que mon honneur, quitte à finir ma vie seule. + Tania Bowie, de son nom de naissance, est l'ainée de sa famille, mais également la seule à ne pas avoir le même père que son jeune frère, Adrien, ainsi que leur cadette Louisa. + Elle côtoie ces demi-sœurs, Elsa et Anna, mais elles ne sont pas spécialement proches les unes de l'autre. Elles ne pensent juste qu'à se souhaiter mutuellement leur anniversaire, les fêtes, et s'invitent que pour les très grandes occasions. + Elle ne fréquente pas son père biologique. Ce dernier ne la reconnait tout simplement pas réellement comme sa fille, bien que Tania croit en sa mère. C'est en son beau-père qu'elle a donné toute son affection de petite-fille, d'ailleurs. + Elle a épousée très jeune Sawyer, après des années d'amour adolescente, mais a très vite regrettée ce choix. Notamment lorsqu'elle a compris qu'il ne la traitait pas comme son égal, surtout du point de vu des relations extra-conjugal.
(+++)
Sawyer Perry
Sans être violent avec sa femme, aussi bien verbalement que physiquement, Sawyer est un homme possessif, ayant facilement des excès de colère (surtout si un homme a le malheur d'approcher d'un peu trop près sa femme). Une facette de lui qu'il ne montre jamais à Élias, tenant particulièrement à ce que son meilleur ami ne connaisse de lui que l'homme sympathique qu'il est, et qu'il est véritablement, indubitablement. Il sait rire, recevoir, s'amuser. Mais il oublie vite les limites quand Élias n'est pas là pour être son garde fou. Il a déjà trompé sa femme plus d'une fois, et cela vient sûrement du fait qu'ils se soient mariés très jeune. Ce n'est pas un mauvais bougre, dans le fond. C'est un bon type. Mais son manque de fidélité, sa possessivité excessive et mal placée envers sa femme, font que la famille de Tania ne l'aime pas. Ce qui explique qu'elle voit peu sa famille, son jeune frère, et ne sait pas spécialement qu'il est lui-même militaire. Leur couple était au bord du divorce avant que Sawyer ne disparaisse, car Tania ne supportait plus de ne pouvoir rien faire librement, sans être accusé à tort d'être une salope. Issue que Sawyer lui refusait, farouchement. Bref. L'amour semblait encore intact chez lui, là où elle ne lui portait qu'une forme de tendresse en souvenir des bons moments qu'ils avaient partagés au début de leur relation amoureuse.
Ana de Armas (c) pandamalin
Je manque de compassion. Totalement. Et je m'en rends compte dès lors que mon interrogation franchit le seuil de mes lèvres. Mais que puis-je dire ? Que je suis désolé pour lui ? Ce serait un bon début, oui. Il a subit une perte aussi importante que la mienne, à la différence près qu'il reste le seul à réellement souffrir de l'absence de l'homme dont je porte toujours l'alliance. Dois-je attendre pour la retirer, d'ailleurs ? Cela fait des mois que j'ai l'impression qu'elle me compresse l'annulaire.
Mais concentre toi, bon sang !
C'est incroyable comme je fais preuve d'un nombrilisme exaspérant, tout d'un coup. Quelque soit mes appréhensions quant à sa présence dans cette maison, je peux bien lui apporter un peu de réconfort en guise d'amitié tout de même ? Oui. Mais est-ce que ce sera réellement en guise d'amitié, seulement ? *soupir* Cette histoire va finir par me rendre folle. Entre mes propres remords et ceux que je crois entendre de l'au-delà de la bouche de mon défunt époux, je vais finir ma vie dans une pièce aussi froide que ne l'est mon cœur. De la compassion. De la bienveillance. Voilà tout ce dont il a besoin. Et je suis prête à rectifier le tir en conséquence, quand une révélation me fait littéralement exploser. Mon frère ? En mission avec eux ? C'est plus que je ne peux le supporter. Je ne tolère pas que l'on ait pu me tenir à l'écart d'une information aussi importante. Je devrais passer mes nerfs sur les deux véritables coupables dans cette histoire mais - manque de peau pour le marine - ni l'un ni l'autre ne sont là pour essuyer la tempête de ma colère. Je vocifère donc contre lui, oubliant presque instantanément le contenu de mes propos, avant d'attendre qu'il prenne lui-même part au conflit. Je ne retiens qu'une chose, cependant : le besoin irrépressible qu'il me fournisse une excuse valable, afin de faire tomber Sawyer du piédestal sur lequel il l'a érigé. Et je l'attends farouchement, du reste, jusqu'à ce que l'homme me partage le fond de sa pensée, froidement.
Je sais que tu n'es pas venu ici pour être mon punching-ball, Elias. Je ne suis pas stupide. Mais j'avais besoin d'exprimer ma colère et tu étais la personne idéale sur l'instant.
Une réponse que je m'abstiens bien volontairement de lui partager, surtout lorsque je reconnais moi-même que c'est une mauvaise réponse. Car bien évidemment il ne méritait pas que je m'énerve ainsi sur lui. Je serre donc les mâchoires, encaissant ses reproches quant à ma façon de m'exprimer au sujet de son meilleur ami, puisqu'il ne faut pas le toucher, bien entendu. Monsieur n'est pas en état moral de découvrir le salopard qui se cachait derrière son héro. Très bien. Je ne dirai rien. Mais il peut toujours courir pour que je fasse preuve de compassion ou de bienveillance désormais. Je n'ai rien à faire avec un homme qui va me rappeler la gloire de ce salaud, là où moi je suis éreinté de protéger sa belle image. Qu'importe où quand et comment il a connu mon frère, de plus. Cela ne me concerne pas. Si personne n'a voulu m'en parler jusqu'ici, c'est bien parce que personne n'estimait indispensable de m'en faire part. J'écoute donc d'une oreille distraite ses explications à ce sujet, avant d'inspirer un grand coup pour ne plus être agressive dans mes paroles.
"_ Tu as raison Elias. Tu n'es pas mon punching-ball. Je commence de prime abord, acceptant la reconnaissance de mon tord. Je te demande donc de me pardonner de m'être ainsi emporté contre toi. Je marque une pause. Ceci étant dit, je doute que cela soit une bonne idée que l'on poursuive cette conversation, ou bien même que j'accepte ta proposition précédente. Crois bien que je suis sincèrement touché que tu sois venu de toi-même m'annoncer la fin tragique de Sawyer mais... comme tu as pu le constater, je ne partage pas ton désarroi à ce sujet. Autant être honnête. Je suis bien évidemment navré de te savoir aussi malheureux depuis ce funeste jour mais... n'étant toi-même pas prêt à découvrir l'autre facette de ce héro, si cher à ton cœur, je me vois au regret de te demander de partir dès à présent, en emportant avec toi les effets personnels que j'ai déposé dans l'entrée."
Ils ne me seront d'aucune utilité. Autant qu'ils partent chez lui plutôt que dans une quelconque poubelle, comme le reste de ses affaires. A ces mots, je retourne à la confection de mon café, ne m'attendant plus à devoir en servir dans une seconde tasse.
Heureux, Sawyer ? J'ai jeté ton ami à la rue. Plus d'ambiguïté à craindre.
J'ai 32 ans et je vis là où mes missions me portent , sans réel pieds à terre. Dans la vie, je suis un vétéran américain, gradé lieutenant-colonel et je ne saurai dire où mes pas me porteront dans les mois à venir. Sinon, en raison de mon métier je viens de perdre mon meilleur ami, et je ne le vis pas franchement bien. ☆ Élias était un adolescent brillant , sûr de lui. Passionné de sport automobile , il a pu se payer une voiture de course. Un soir où il était bien trop alcoolisé , il a fait un grave accident , avec son petit frère comme passager. Ce dernier n'a pas survécu. ☆Élias n'a jamais pu faire correctement son deuil. Entre le procès , sa famille qui l'a rejeté , et la perte de son confident de toujours , il n'a jamais su démêler ses sentiments contradictoires. ☆ Son meilleur ami d'enfance , Sawyer , a toujoirs été là pour lui. Il est venu le voir à l'hôpital , l'a accueilli chez lui quand les tensions chez les Parker étaient trop grandes...et c'est lui qui l'a poussé à s'engager dans l'armée à ses côtés. ☆ Élias n'a pas beaucoup réfléchi avant d'accepter. Sa vie lui semblait fouttue , et cette opportunité l'éloignait de sa famille. Alors , à moins de 19 ans , il est entré dans les Marines. ☆ Fort physiquement , et intelligent dans le commandement , Élias monte rapidement les échelons , malgré son jeune âge. ☆ Ces dernières années , il a prêté une attention particulière aux nouvelles recrues , et a pris sous son aile le jeune frère de Tania. ☆ S'il est resté en froid avec ses parents , sa relation avec sa sœur Élise de 26 ans , s'est grandement améliorée. Elle lui a pardonné , et l'accueille chez elle à chacune de ses permissions. ☆ Élias a vu plusieurs de ses compagnons d'armes mourir en 13 ans. Mais , aucune mort ne fut aussi violente que celle de Sawyer , à ses yeux. Profondément choqué , il a été suspendu et doit consulter un psychologue pour savoir s'il pourra reprendre ses fonctions.
Bradley James(c) rasberry panda
Je ne comprends pas toutes les réactions vives de Tania. J'ai l'impression de marcher sur des œufs avec elle : la mort de Sawyer la laisse indifférente , et je me prends toute sa colère à son encontre en pleine face. La vérité , c'est que je ne suis pas capable de l'encaisser , alors qu'il a perdu la vie de façon particulièrement choquante , juste sous mes yeux.
Ça ne veut pas dire que je fais la sourde oreille aux problèmes graves qu'ils ont pu rencontrer. Sawyer était souvent silencieux au sujet de sa femme , je me disais qu'ils allaient sûrement se séparer. Mais, je ne pensais pas qu'une telle rancoeur , et colère existait entre eux.
"Je n'ai rien à te pardonner." , je lâche finalement , plutôt content qu'elle se soit calmée. "Je ne pensais pas que cela allait si mal entre vous. Et , j'en suis désolé." , je soupire , déçu qu'elle ne me laisse pas la possibilité de l'aider , alors que je le souhaitais véritablement , et au fond de moi je sais que ce n'est pas juste car elle est la femme de mon défunt ami. "Comme tu le souhaites. Néanmoins , sache que je serai là en cas de besoin. Fais attention à toi."
J'ai bien compris qu'elle ne souhaitait plus que je reste pour un quelconque café. Je sors donc , en prenant au passage les dites affaires de Sawyer. Une fois rentré chez Élise , je prends le soin de les trier , gardant quelques babioles et objets qui lui tenait à coeur. En vêtement , je ne garde rien. Nous n'avions pas le même style , je donne tout à des associations. Je retrouve quelques médailles et décorations militaires. Je les conserve , bien précieusement . Sawyer m'a peut être caché être un connard , mais c'était un excellent soldat.
***
Les semaines passent. Et , malgré mes rendez-vous positifs avec la psychologue , je suis toujours mis à pied. Je ne sais pas quoi faire de mes deux mains. J'aide ma sœur, et son mari comme je peux , mais on ne peut pas dire que ce soit des plus agréables de vivre toujours ensemble. Je sais que je les prive d'une certaine intimité, d'un confort de vie. Je me suis donc mis à regarder si des appartements étaient disponibles à la location dans le coin. J'irai en visiter un dans deux jours.
Cette après-midi , j'ai proposé à Élise de lui faire quelques courses , et résultat elle m'a dégainé une liste grande comme mon bras. Je m'en vais donc nous payer les courses pour la semaine. Ça me prend presque deux heures , le temps de tout rassembler dans le chariot , de faire la queue à la caisse qui était absolument interminable , et de ranger les affaires dans la voiture que m'a prêté ma sœur.
C'est en refermant enfin mon coffre que j'entend une voix non loin de moi. Par curiosité , je tourne mon regard vers une voiture garée à deux places de la mienne , pour reconnaître Tania qui s'emêle les pinceaux avec plusieurs sacs de courses. Bien qu'un peu hésitant au début , au vu de notre dernière conversation, je la rejoins :
"Hum...Bonjour Tania." , je dis tout d'abord ne sachant pas trop comment l'aborder. "Est-ce que je peux te donner un coup de main , peut être ?"
Messages : 2561
Date d'inscription : 31/01/2019
Région : Les Hauts de France
Crédits : (c) google image (avatar & gifs profil/signature)
Univers fétiche : City, Science-Fiction et Fantastique. (Si possible dans un contexte inventé, j'y suis plus à mon aise)
Préférence de jeu : Femme
titekaori
Mar 14 Juin - 22:47
Tania Perry
J'ai 31 ans, et je vis à San Francisco, Amérique du Nord. Dans la vie, je suis institutrice dans une classe de maternelle, et je m'en sors raisonnablement. Sinon, grâce à ma malchance je suis l'épouse d'un homme qui ne respecte pas la notion de fidélité et liberté, et je le vis plutôt mal. J'aimerais pouvoir retrouver ma liberté, ainsi que mon honneur, quitte à finir ma vie seule. + Tania Bowie, de son nom de naissance, est l'ainée de sa famille, mais également la seule à ne pas avoir le même père que son jeune frère, Adrien, ainsi que leur cadette Louisa. + Elle côtoie ces demi-sœurs, Elsa et Anna, mais elles ne sont pas spécialement proches les unes de l'autre. Elles ne pensent juste qu'à se souhaiter mutuellement leur anniversaire, les fêtes, et s'invitent que pour les très grandes occasions. + Elle ne fréquente pas son père biologique. Ce dernier ne la reconnait tout simplement pas réellement comme sa fille, bien que Tania croit en sa mère. C'est en son beau-père qu'elle a donné toute son affection de petite-fille, d'ailleurs. + Elle a épousée très jeune Sawyer, après des années d'amour adolescente, mais a très vite regrettée ce choix. Notamment lorsqu'elle a compris qu'il ne la traitait pas comme son égal, surtout du point de vu des relations extra-conjugal.
(+++)
Sawyer Perry
Sans être violent avec sa femme, aussi bien verbalement que physiquement, Sawyer est un homme possessif, ayant facilement des excès de colère (surtout si un homme a le malheur d'approcher d'un peu trop près sa femme). Une facette de lui qu'il ne montre jamais à Élias, tenant particulièrement à ce que son meilleur ami ne connaisse de lui que l'homme sympathique qu'il est, et qu'il est véritablement, indubitablement. Il sait rire, recevoir, s'amuser. Mais il oublie vite les limites quand Élias n'est pas là pour être son garde fou. Il a déjà trompé sa femme plus d'une fois, et cela vient sûrement du fait qu'ils se soient mariés très jeune. Ce n'est pas un mauvais bougre, dans le fond. C'est un bon type. Mais son manque de fidélité, sa possessivité excessive et mal placée envers sa femme, font que la famille de Tania ne l'aime pas. Ce qui explique qu'elle voit peu sa famille, son jeune frère, et ne sait pas spécialement qu'il est lui-même militaire. Leur couple était au bord du divorce avant que Sawyer ne disparaisse, car Tania ne supportait plus de ne pouvoir rien faire librement, sans être accusé à tort d'être une salope. Issue que Sawyer lui refusait, farouchement. Bref. L'amour semblait encore intact chez lui, là où elle ne lui portait qu'une forme de tendresse en souvenir des bons moments qu'ils avaient partagés au début de leur relation amoureuse.
Ana de Armas (c) pandamalin
Je suis une garce. Vraiment. Je me suis tellement faite une fausse idée sur le marine qui franchit le seuil de ma maison, que je regrette déjà les paroles que j'ai pu tenir à son encontre. J'avoue qu'il n'est pas aussi con que je voulais m'en convaincre. Mais pourquoi a-t-il fallu qu'il fasse preuve de compassion, après m'avoir laissé entendre le contraire ? *soupir* C'est préférable que cette question demeure sans réponse, je crois. C'est dans cette optique que je n'amorce aucune tentative de le retenir, là où j'opte dès lors de ranger ma cuisine. Je n'ai plus vraiment le cœur à boire du café je dois dire. Je l'ai plutôt à m'emmitoufler dans mes couvertures, avant que le quotidien ne me rattrape.
*****
Tania a écrit:
Sawyer est mort au combat. Son meilleur ami est venu me l'annoncer hier en fin d'après-midi. Je pense qu'il était temps que je vous l'annonce.
Ils ont tous assistés aux évènements importants de nos vies. C'est normal qu'ils sachent que je suis veuve à présent.
La famille a écrit:
Toutes nos condoléances Tania. N'hésite pas à nous appeler si tu as besoin.
Ça, c'est la réponse type de cette partie de la famille dont je ne suis pas proche, mais qui veut faire genre qu'ils seront toujours là pour moi en cas de besoin. Pour celle dont je suis la plus proche, c'est à grand renfort de messages privés que leurs réactions ne cessent de faire vibrer mon portable, perturbant ainsi une bonne partie de ma classe.
" _ Ça à l'air urgent. Me souffle discrètement Amanda, sûrement elle-même agacée par cette insistance. Tu devrais peut-être essayer de t'assurer que tout va bien.
Oh oui. Tout va bien. Mon mari est mort !
Je ne peux clairement pas lui annoncer la nouvelle ainsi. Je simule donc une petite moue triste, avant de me lancer à lui partager la nouvelle.
"_ Je suis veuve depuis hier soir. Un gradé de la marine est venu me l'annoncer après que j'ai quitté le boulot. Ce sont donc des messages de soutien de la part de nos familles respectives. Rien d'important. _ Rien d'important ? S'offusque-t-elle, comme si je venais de l'insulter. Tu ne devrais même pas être là. Alors tu vas rentré chez toi et prendre le temps qu'il te faut pour te remettre de ton deuil. J'en parlerai au directeur dès que les petits seront en récréations. _ Mais, je ne veux pas rentrer chez moi ! Je rétorque dès lors, sachant que je n'ai aucun deuil à surmonter. _ C'est admirable que tu veuilles être là pour tes élèves, malgré les circonstances ; mais crois-moi ce n'est pas ainsi que tu arriveras à remonter la pente. Allez. File."
Si je m'obstine à refuser, tous ici sauront que je ne suis qu'un monstre, ravie à l'idée de ne plus avoir mon boulet à la cheville. Je prends donc mes affaires, expliquant brièvement à la classe qu'Amanda s'occupera d'eux pendant quelques jours, avant de quitter l'enceinte de l'école, contrariée de n'avoir plus rien à faire pour les prochains jours.
Tania a écrit:
Félicitations. Grâce à vous je suis à l'arrêt pendant quelques jours.
Je partage ma frustration, consciente qu'ils n'y sont véritablement pour rien.
Louisa a écrit:
Comment ça : grâce à vous ? Tu ne sais pas éteindre ton téléphone ? Où le mettre en silencieux ?
Me sermonne ma sœur, vexée de se faire réprimander pour ce qui n'est finalement que de ma faute.
Tania a écrit:
Si. Mais vous connaissez mes horaires de travail. Vous pourriez exprimer votre joie lorsque je suis chez moi.
Mauvaise foi quand tu nous tiens.
Louisa a écrit:
Je peux tout aussi bien ne plus jamais t'envoyer de message si tu veux ? Comme ça tu seras tranquille !
Adrien a écrit:
Tu ne trouves pas que tu y vas un peu fort, Louisa.
Louisa a écrit:
Alors toi ne la ramène pas, hein ! Ce n'est pas parce que monsieur a fait la guerre ; qu'il est soudainement le plus sage de toute la fratrie !
Adrien a écrit:
:/
Louisa a écrit:
Oups. Désolé Adrien.
Tania a écrit:
Je suis déjà au courant. Mais merci de ne m'en informer que maintenant, soit dit en passant. C'est toujours agréable de passer pour une conne devant un marine.
Adrien a écrit:
J'allai t'en parler, Tania. J'attendais juste le "bon" moment pour le faire.
Tania a écrit:
Et c'était quand ce "bon" moment, Adrien ? Quand tu serais mort ?
Adrien a écrit:
Non !
Je coupe mon téléphone, lasse à l'idée même qu'il puisse plaider sa cause. Il n'y a rien à plaider. S'il n'a pas eu l'envie de me partager son désir d'aller se tuer en mission à l'étranger, quoi que puisse en dire son supérieur hiérarchique, c'est que je ne méritais pas d'être l'oreille d'une telle annonce. Je m'isole donc de toute ma famille, afin que l'on me fiche la paix à ce sujet. Ensuite, je prends le chemin de mon immense maison vide, où je serai encore sujette à quelques angoisses irraisonnées. Moi qui n'aimais déjà pas y vivre seule du temps où Sawyer ne partait qu'en mission, maintenant qu'il n'est définitivement plus là c'est le cauchemar à chaque instant. Je sursaute au moindre petit craquement. Je frémis au moindre petit courant d'air. Je ne suis pas de nature effrayée mais cette maison m'a toujours donné un sentiment d'inconfort pesant, même avec lui. Je devrais vendre, me trouver quelque chose de plus modeste. Un appartement, peut-être ?
*****
J'ai de la chance. Les formalités suivant le décès de Sawyer n'ont pas trop tardés, me permettant ainsi de mettre dès à présent à exécution mon projet de déménagement. Cela a été quelque peu discutés par mes parents, comme mon choix de ne pas assister à ses funérailles, mais j'estime être la meilleure personne pour faire mon bonheur. J'établis donc la liste des choses que je dois faire, notamment trier nos affaires, avant d'aller acheter quelques caisses à l'enseigne la plus proche. J'en prends disons... 5, que j'amène à la voiture grâce à mon charriot, avant de pester devant l'étroitesse du coffre de mon véhicule. C'est vrai que j'aurai du prendre en compte ce détail mais personne n'a visiblement décidé de m'aider, dans ma famille. Je gère donc les choses comme je le peux, en plus de mon boulot. J'en suis à insulter les paquets de courses qui manquent de se renverser au sol, quand une voix familière me fait brièvement sursauter.
"_ Elias ? Je déclare spontanément, en faisant tomber quelques uns sous l'étonnement. Bonjour."
Il me propose un coup de main. J'imagine qu'au vu de ma situation - plus que problématique - il ne serait pas avisé de décliner.
"_ Ce n'est pas de refus, oui. Je réponds doucement, n'osant toutefois pas le regarder plus de dix secondes droit dans les yeux. Tu étais plutôt doué au tétris, ou tu n'as jamais joué à ce jeu ?"
Je m'hasarde à lui demander, sur une pointe d'humour, espérant lui montrer une facette plus agréable que celle qu'il a vu la dernière fois.