La situation Yukio Haneki est un hacker talentueux qui, suite à un piège tendue par sa sœur en collaboration avec la police, s'est fait arrêté et mettre en prison. Bien qu'il ne fasse pas partie des turbulents, une surveillance constante a été ordonnée sur lui pour éviter tout risque qu'il mette son intelligence à exécution.
Sawano Kaisute est un gardien de prison qui a choisi ce métier plus par défaut que par réelle envie. Du genre blasé, bougon et râleur, il n'a pas une très bonne estime des prisonniers en général, peu importe ce qu'ils ont fait. Il veut juste faire son boulot et rentrer chez lui le soir, et déteste avoir des conversations avec les prisonniers.
Le directeur de la prison a décidé qu'il était temps d'assigner à Yukio un gardien fixe, et non plus de les laisser se relayer comme avant. Et forcément, c'est sûr Sawano que c'est tombé. Et autant dire que celui-ci n'est pas du tout, mais alors pas du tout content de la situation.
J'ai 28 ans et je vis au Japon. Dans la vie, je suis gardien de prison et je m'en sors moyen, je n'aime pas mon boulot. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt bien, en réalité, je m'en fous pas mal. Blasé et ronchon, Sawano est rarement de bonne humeur et c'est encore plus le cas quand il travaille. Ce n'est pas le genre de gardien à faire des fleurs au prisonnier et il méprise ses collègues qui se comportent ainsi. Il n'aime pas particulièrement être gardien, c'est juste la seule chose qu'il a trouvé à faire.
Il à une très faible estime pour les prisonniers quelque soit leurs crimes et méfaits et les traitent toujours de manière désagréable. Ce n'est pas un tortionnaire et il peut se montrer brusque, voir violent si la situation l'exige. Il ne prend pas plaisir à utiliser sa matraque ou son taser mais le fera s'il pense que c'est nécessaire.
Il répulse totalement l'idée d'avoir été assigné à la surveillance d'un seul prisonnier. Il le fait car ce sont les ordres, mais il en est très insatisfait et espère juste que ça se terminera rapidement.
Sawano maugréait en traversant les couloirs de la prison. Il avait à peine osé exprimer son mécontentement devant le directeur de la prison, puisqu’il savait que c'était peine perdue de toute manière, mais il s'était permis de protester un peu.
« Je sais que tu n'aimes pas ça, Kaisute, mais ce n'est pas ouvert au débat. » lui avait simplement asséné le directeur avant de lui demander de se mettre au travail.
Le gardien avait donc pris ses affaires et était reparti en claquant la porte. S'il était déjà de mauvaise humeur en arrivant ce matin, c'était encore pire désormais, et alors qu'il s'approchait de la cellule de la cellule de Yukio Haneki, il faisait jouer sa matraque entre ses mains, la frappant de temps à autre contre les murs gris et sales du centre pénitencier. Qu'est-ce que j'ai foutu pour mériter ça ? Se demandait-il. Et surtout, il se demandait pourquoi l'organisation de la surveillance de Haneki avait changé subitement. Jusqu'à maintenant, les gardiens se relayaient au cours de la journée pour garder un œil sur le prisonnier, mais pour une raison inconnue, le Directeur avait décidé qu'il serait plus judicieux de lui assigner un garde particulier qui le surveillerait en permanence. Et c'était tombé sur Sawano. Ce dernier avait encore du mal à avaler la pilule.
« Putain de malchance. » marmonna-t-il.
Il avait déjà rencontré Haneki, bien sûr, quand il faisait partie de la ronde des gardes qui le surveillaient. Ce n'était pas le prisonnier le plus turbulent, mais ça ne signifiait pas que le violet l'appréciait. Il n'appréciait jamais les prisonniers, c'était un principe. Il les voyait tous comme des criminels, avec différents degrés d'infamie certes, mais des criminels quand même. Et donc il n'avait que très peu de respect pour chacun d'entre eux. Son boulot, c'était de les surveiller. De les recadrer aussi. Il ne comprenait pas les gardes qui tentaient de faire ami-ami avec les malfrats. Ce n'était peut-être juste pas son truc, mais il ne pouvait pas supporter cette idée. Il était là pour faire un job, pas rencontrer de nouvelles personnes. Surtout si ces personnes faisaient partie d'une catégorie de la société qu'il méprisait.
Quelques mètres plus loin, il finit par arriver devant la cellule qui l'intéressait. Elle était isolée par rapport aux autres, et Yukio Haneki était le seul à l'intérieur. Il avait un protocole spécial qui requérait son isolation, et maintenant, aussi, d'avoir un gardien rien que pour lui. Sawano en aurait presque ri, s'il avait eu ce genre d'humour. Ou même de l'humour en général.
« Haneki, debout ! »
Il frappa un coup avec sa matraque contre la porte de la cellule, puis ouvrit la petite fenêtre qui lui permettait de voir à l'intérieur. Il s'était toujours demandé ce que ça faisait, de vivre dans une petite salle, totalement coupé du monde. Pas qu'il se fichait du sort des prisonniers – à son sens, tous le méritaient – mais il ne pouvait s'empêcher de réfléchir à l'idée de se retrouver à dormir là-dedans tous les jours de la semaine. Un peu comme ce que son père avait vécu (en pire).
« Tu connais la procédure, restes en retrait jusqu'à ce que j'ouvre la porte. »
Après s'être assuré que son interlocuteur était suffisamment éloigné, Sawano saisit ses clés dans sa poche et déverrouilla la lourde porte sécurisée. Avant de l'ouvrir, il s'assura qu'il tenait bien sa matraque et que son taser était à portée de main. Il n'en aurait pas forcément l'utilité, Haneki avait toujours été calme et obéissant jusque-là, mais on ne savait jamais. Sawano se disait toujours que les malfrats étaient imprévisibles.
Une fois la porte grande ouverte, il jeta un regard noir à Yukio. Ce n'était pas la faute de ce dernier si on le lui avait assigné, mais il faisait partie du problème, et le violet n'était pas d'assez bonne humeur pour prétendre être sympathique. Pas qu'il le prétendait le reste du temps non plus, de toute manière.
« Allez, dehors, et plus vite que ça. Tu as du pain sur la planche. »
Les prisonniers se devaient de réaliser différentes tâches au cours de l'emprisonnement, qui allaient du ménage à la peinture des locaux, en passant par du rangement, ou parfois même du bricolage ou d'autres activités manuelles. En fonction des peines en revanche, tous ne faisaient pas la même chose.
« On m'a assigné à ta surveillance, alors t'as intérêt à filer droit. Tu me connais, je serais pas ton pote. Fais ce que je te dis, et tout devrait bien se passer. Compris ? »
Messages : 548
Date d'inscription : 11/10/2020
Région : Nantes
Crédits : Pinterest
Univers fétiche : Je peux jouer dans tout, je pense.
Préférence de jeu : Homme
Vic
Dim 8 Aoû - 19:35
Yukio Haneki
J'ai 25 ans et je vis au Japon et... en prison. Dans la vie, je suis hacker. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et c'est mieux comme ça.
Calme, discret, je me suis toujours fondu dans le décor, même quand j'étais petit. Depuis toujours, je préférais avoir un ordinateur, une tablette ou tout autre appareil électronique, voire même au moins un bon bouquin bien intéressant entre les mains plutôt que de suivre les cours barbants. Très vite, je passais le plus clair de mon temps dans les bibliothèques de mes établissements scolaires, apprenant... de mon côté. Je ne me faisais pas d'amis ? Qu'importe. J'étais bien mieux tout seul. Et ça n'a jamais vraiment changé.
Et aujourd'hui ? Ou est-ce que je me retrouve ? En prison. Pour me punir de mon utilisation excessive d'un ordinateur. C'est ironique, non ? Et vous voulez savoir le plus drôle ? Je me retrouve coincé entre quatre mur grisâtre à cause de ma sœur. Merci, sœurette, c'est clair que tu ne pouvais pas me faire de plus beau cadeau la veille de Noël.
Cinq mois. Cinq longs mois que je suis coincé ici. A ressasser, encore et encore, la façon dont mon arrestation s'est produite.
*Flashback*
On était à un jour de Noël. Depuis un mois, la famille commençait à se réunir pour le traditionnel repas familial. Parents, enfants, petits-enfants... Cela annonçait, comme chaque année, une très bonne ambiance, de la bonne humeur, des rires, des jeux idiots, de bons moments si rares passés avec toute la famille... J'étais le dernier, encore occupé à réunir les cadeaux prévus pour tous le monde, vérifiant encore et encore que je n'avais rien oublié. Oui, je suis très méticuleux, et alors ? J'aime quand les choses se passe comme prévu. Sauf que ce soir, non seulement, ça n'allait pas se passer comme je le prévoyais, mais en plus, j'allais vivre la plus grande trahison de ma vie.
Je terminais d'emballer soigneusement l'un des cadeaux, quand *Ding Dong*, on sonne à ma porte. Etonné, j'abandonne le scotch, me relève et rejoint la porte de mon appartement.
" Une seconde, j'arrive. "
J'ouvre la porte et là, qui je vois ? Bien emmitouflée dans son gros manteau, le nez rougit par le froid et le sourire aux lèvres ? Ma petite sœur. Agée de cinq ans de moins que moi, elle a toujours été le soleil de la famille. Toujours de bonne humeur, la première présente pour remonter le moral. Même si depuis quelques temps, ça n'allait pas fort entre nous, elle n'arrêtait pas de me houspiller pour mes activités de hacker, j'étais content de la voir. Après tout, on était la veille de Noël, qu'aurait-il pu se passer ? Si j'avais su... Ne prêtant pas attention au fait qu'elle soit là, alors que toute la famille devait déjà être réuni, j'entrouvre un peu plus ma porte. Je n'allais pas la laisser dans le froid, tout de même.
" Entre, je t'en prie. Il faut froid dehors, pourquoi es-tu venue ? Pour me tirer les oreilles d'être en retard ? Je suis occupé avec les cadeaux mais j'ai bientôt finis, alors... "
Elle se promène un peu dans mon petit appartement, remarquant qu'effectivement, je me débattais encore avec les emballages. Heureusement que j'avais déjà caché les siens, sinon, adieu la surprise.
" Oh non, je ne suis pas venue pour ça ! Même si c'est vrai que maman commence à perdre patience ! Je voulais bavarder un peu avec mon cher grand frère, avant de ne plus pouvoir le faire tranquillement. "
Cette dernière phrase était bizarre, mais je pensais que c'était seulement une façon de dire que avec les fêtes, nous n'arriverons plus à pouvoir parler seul à seule pendant trois / quatre jours au moins. Alors je ne me suis pas méfié. Elle enchaîne aussitôt.
" Comment va ton travail ? Ton ordinateur te permet bien de gagner ta vie ? "
Je soupire. Ah, d'accord, voilà où elle voulait en venir... Même la veille de Noël, une trêve est impossible ?
" Tu veux encore me parler de ça ? Tu sais très bien que ça va encore amener une dispute ! Nous ne pouvons pas simplement aller côte à côte jusqu'à la maison familial et passer un bon moment ? J'adore mon boulot, et quoi que tu en dises, je ne changerais rien. "
" Oh là là, mais non, voyons ! Ce que tu peux être susceptible ! On en a discuté avec papa et maman, et ils ont insisté en disant que je réagissais ainsi parce que je ne connaissais pas bien ce que tu faisais. Alors je me suis dis qu'ils avaient peut-être raison et que je pouvais bien faire l'effort d'essayer de te comprendre. Alors, tu veux bien m'en parler, maintenant ? Ca consiste en quoi, ton boulot ? "
J'étais sceptique mais également plein d'espoir. Qui sait, peut-être arriverais-je enfin à l'avoir de mon côté. Jamais je ne me serais méfié de ma propre sœur.
" Eh bien... J'ai des clients qui viennent me voir, des clients qui payent bien, pour obtenir des informations... parfois sur certaines personnes. Des rivaux, généralement. On peut voir ça comme une guerre mais virtuelle. Ils s'attaquent mutuellement. "
" Et... tu n'as aucun scrupules à y participer ? Tu décris ça comme une guerre... Ca veut donc dire que tu mets le feu aux poudres, en quelque sorte... N'as-tu donc pas peur des représailles ? Ou de causer du tort à quelqu'un d'innocent ? N'y a-t-il pas une activité moins dangereuse à faire, même avec un ordinateur ? "
" Rends toi compte qu'ils payent bien ! Je me fiche des conséquences, c'est cet argent qui m'a permis de vous acheter des cadeaux pour Noël ! Et qui me permet de vivre ! Ces gens, je ne les connais pas, quelle importance ? "
"... Tu as eu un client, dernièrement ? "
" Oui, si je me souviens bien, c'était quelqu'un qui voulait que je fasse fermer un magasin qu'il souhaitait reprendre, en diffusant de fausses informations. "
Elle se retourne enfin pour me regarder, elle me tournait le dos jusqu'à présent, et je remarque son air peiné, les larmes qui perlent au coin de ses yeux.
" Alors... Tu as supprimé le boulot de quelqu'un pour tes propres intérêts ? Cet homme, le propriétaire du magasin, il a une famille... Et un bébé... Comment as-tu pu faire ça ? "
" Quoi ? Mais comment tu... "
Elle me coupe.
" Je suis désolée, grand frère. Mais je n'ai jamais accepté tes activités et... notre famille non plus. Je pense avoir fais ce qui est juste. J'espère que tu ne m'en voudras pas... "
Avant que j'ai le temps de comprendre, mon appartement se retrouve rapidement envahit de policiers qui me mettent les menottes aux mains. Sous mon regard effaré, ma propre sœur sort de son manteau un micro qu'elle portait, le remettant alors aux hommes des forces de l'ordre. Joyeux Noël, grand frère ! Comme cadeau, tu as le droit de faire un tour en prison, ça te dit ? A partir de ce jour, je vais détester les Noël.
*Fin du Flashback*
C'est un coup de matraque contre la porte de ma cellule isolée qui me tire de mes pensées. Je suis allongé sur la banquette sommaire qui me sert de lit, le bras posé sur le front, mais je ne dors pas. J'ouvre les yeux, me redresse mais reste assit sur mon lit de fortune, en attendant que la porte s'ouvre. Tiens, le gardien hargneux. Ils ne pouvaient pas mieux choisir comme gardien permanent. A-t-il fait quelque chose pour mériter de devoir me surveiller 24h sur 24 ? Les gardiens aussi, se font punir ?
Une fois que j'en ai l'autorisation, je me lève de mon lit et rejoint calmement mon gardien près de la porte. Petit speech habituel... Ca fait cinq mois que je suis ici, pas la peine de tout me réexpliquer, non plus. Mais je garde le silence. Ce regard noir était peut-être bien sympa mais pas agréable non plus, inutile d'en rajouter une couche.
" Compris. "
J'ai été plutôt sage depuis que je suis ici. Cette surveillance rapprochée, je trouve ça ridicule. Je ne suis même pas le prisonnier le plus dangereux de cette prison. Qu'est-ce qu'ils espéraient que je fasse ? Il n'y a aucun appareil électronique ici, et rien pour en fabriquer non plus. Ils ne sont pas très futés, je trouve. Je suis mené sans ménagement à mon lieu de travail. Depuis quelques jours, moi et d'autres prisonniers nous occupant de repeindre à neuf la salle des repas. Autant dire qu'il y a du boulot, elle a une très grande superficie, pour y accueillir tous les prisonniers. A mon avis, d'après mes calculs, on a encore pour le reste de l'année et l'année prochaine. Vu comment les autres sont des tirs au flanc. En même temps, ils bavardent en même temps, de vrais pipelettes. Alors du coup, le travail ne se fait pas vite.
Regardez, moi, armé de mon pinceau et de la peinture blanche, je n'ai même pas mis un mois pour repeindre mon premier mur. Discrétion, silence, efficacité. Voilà ce qui me caractérise.
Messages : 22
Date d'inscription : 02/08/2021
Crédits : sapphodera
Univers fétiche : SF/Fantasy
Préférence de jeu : Les deux
Panda
Dim 8 Aoû - 22:27
Sawano Kaisute
J'ai 28 ans et je vis au Japon. Dans la vie, je suis gardien de prison et je m'en sors moyen, je n'aime pas mon boulot. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt bien, en réalité, je m'en fous pas mal. Blasé et ronchon, Sawano est rarement de bonne humeur et c'est encore plus le cas quand il travaille. Ce n'est pas le genre de gardien à faire des fleurs au prisonnier et il méprise ses collègues qui se comportent ainsi. Il n'aime pas particulièrement être gardien, c'est juste la seule chose qu'il a trouvé à faire.
Il à une très faible estime pour les prisonniers quelque soit leurs crimes et méfaits et les traitent toujours de manière désagréable. Ce n'est pas un tortionnaire et il peut se montrer brusque, voir violent si la situation l'exige. Il ne prend pas plaisir à utiliser sa matraque ou son taser mais le fera s'il pense que c'est nécessaire.
Il répulse totalement l'idée d'avoir été assigné à la surveillance d'un seul prisonnier. Il le fait car ce sont les ordres, mais il en est très insatisfait et espère juste que ça se terminera rapidement.
Cette histoire de surveillance permanente donnait à Sawano encore moins l'envie de bosser que d'habitude. C'était tout juste le début du premier jour à être assigné uniquement à Yukio, et il en avait déjà marre. Ça l'aurait saoulé avec n'importe quel prisonnier, cela dit, ce n'était pas directement dirigé contre le jeune homme. Ce dernier d'ailleurs obéit à ce que lui demande le gardien, et mine de rien, ça lui remonta quelque peu le moral. J'imagine que je devrais m'estimer heureux qu'il soit discipliné, tenta-t-il de se rassurer au mieux. Il referma la cellule derrière lui et indiqua à son prisonnier d'avancer. Il n'avait aucune envie ni obligation de lui faire la conversation alors il resta silencieux tout le long du trajet qui les mena jusqu'au réfectoire. Là, quelques autres prisonniers étaient déjà arrivés pour leur tâche journalière, tandis que d'autres mangeaient sur les tables libres, sous l’œil attentif de deux gardiens qui faisaient des rondes dans la salle. Une autre gardienne se tenait elle du côté des peintres en herbe, distribuant pinceaux et pots de peinture. Sawano salua ses collègues d'un signe de la main, et se rapprocha de la femme blonde. Elle était plus âgée de lui d'une vingtaine d'années, et avait une longue carrière dans cette prison. Sawano la respectait. Elle était du genre stricte et sévère, plus que lui encore, mais elle savait se faire respecter. Ce n'était pas simple d'être une femme dans ce milieu, mais son caractère autoritaire l'avait énormément aidé à se faire une place, et même le Directeur l'écoutait. Le violet se demanda un moment s'il devait quémander son aide pour se débarrasser de la tâche ingrate qu'on lui avait confié, mais la connaissant, elle lui dirait sûrement juste de faire avec.
« J'imagine que tu vas pas avoir besoin d'aide pour prendre un pinceau, tu connais le chemin. »
Sawano n'avait pas non plus prévu de rester collé à Yukio. Il restait à une distance suffisante pour l'entendre s'il disait quelque chose, espionner ses conversations avec les autres prisonniers faisant partie de la mission qu'on lui avait confiée, mais il n'allait pas non plus être un pas derrière lui pendant toute la séance de peinture. Il allait suffisamment s'emmerder comme ça.
« Alors, c'est à toi que le boss a confié la surveillance de celui-ci ? » lui demanda sa collègue en s'approchant.
Sawano soupira et s'appuya sur une table proche du mur que sa charge repeignait. Il gardait une oreille attentive sur ce qu'il disait, s'il avait quoi que ce soit à dire, mais décida quand même de répondre à la gardienne. Il n'était pas d'humeur à entamer une longue conversation, mais il pouvait bien répondre à une simple question.
« Je te jure, je me demande bien ce que je lui ai fait... J'avais l'impression de faire du bon boulot, pourtant. »
« Tu ne crois pas que c'est justement parce que ton travail est satisfaisant qu'on te confie la garde d'un prisonnier qui n'a jamais posé de problèmes jusque ici ? » sourit la cinquantenaire
Sawano n'avait pas vu les choses de cette façon. S'il avait pu donner son avis, il aurait dit qu'il aurait préféré ne pas être assigné à qui que ce soit tout court, même si ça signifiait supporter tous les autres prisonniers. Là où sa collègue voyait un bon signe et une tâche facile, lui voyait une sanction pour une erreur qu'il n'avait pas commise.
« Goto a été assigné à un tueur du Bloc C, tu aurais dû voir sa tête... »
« Bon, bon, ok, j'admets... Goto l'a dans l'os. Mais ça rend pas ma situation plus enviable. Enfin bref. »
Il n'avait aucune envie de débattre sur le bien-fondé de la démarche du Directeur. Il profita alors de l'excuse d'avoir un prisonnier à surveiller pour se retirer de la conversation. Yukio faisait son travail, il n'avait rien à redire là-dessus. C'était déjà ça de gagné. Et il n'avait pas à s'occuper des autres prisonniers dont la plupart étaient des tire-au-flanc. Sa collègue les réprimandait déjà, d'ailleurs... il devait admettre que ça ne lui déplaisait pas de ne pas avoir à le faire.
« Ça te plaît tant que ça la peinture, Haneki ? »
Il s'était forcé de poser cette question, encouragé par sa collègue. Enfin bon, si ça peut permettre de passer le temps, se dit-il en soupirant.
Messages : 548
Date d'inscription : 11/10/2020
Région : Nantes
Crédits : Pinterest
Univers fétiche : Je peux jouer dans tout, je pense.
Préférence de jeu : Homme
Vic
Ven 13 Aoû - 21:49
Yukio Haneki
J'ai 25 ans et je vis au Japon et... en prison. Dans la vie, je suis hacker. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et c'est mieux comme ça.
Calme, discret, je me suis toujours fondu dans le décor, même quand j'étais petit. Depuis toujours, je préférais avoir un ordinateur, une tablette ou tout autre appareil électronique, voire même au moins un bon bouquin bien intéressant entre les mains plutôt que de suivre les cours barbants. Très vite, je passais le plus clair de mon temps dans les bibliothèques de mes établissements scolaires, apprenant... de mon côté. Je ne me faisais pas d'amis ? Qu'importe. J'étais bien mieux tout seul. Et ça n'a jamais vraiment changé.
Et aujourd'hui ? Ou est-ce que je me retrouve ? En prison. Pour me punir de mon utilisation excessive d'un ordinateur. C'est ironique, non ? Et vous voulez savoir le plus drôle ? Je me retrouve coincé entre quatre mur grisâtre à cause de ma sœur. Merci, sœurette, c'est clair que tu ne pouvais pas me faire de plus beau cadeau la veille de Noël.
Toujours armé de mon pinceau, je reste concentré, mes yeux suivant la ligne blanche parfaitement droite, sans défaut, que je trace consciencieusement. Une bulle m'entoure, me coupant de l'agitation qui règne en dehors. De la gardienne, qui houspille les fainéants sans relâche, pour qu'ils reprennent leur tâche en marmonnant, de mauvaise grâce. Une bulle qui me permet d'apprécier ma tranquillité, et ma... Euh... Une bulle qui aurait englobée mon gardien...? Car étrangement, j'ai distinctement entendu sa voix et, d'une coup, ma bulle éclate, me ramenant brutalement dans le présent.
Je reste un moment perturbé, figé, comme un automate qu'on aurait mit sur pause en appuyant sur un simple bouton. Mais je finis par reprendre mes esprits et remettre mon pinceau à sa place, pour continuer sur ma lancée. Dans mon arrêt, quelques gouttes de peinture sont tombées et ont taché mes vêtements, mais ça n'a aucune importance. Ma surprise a été provoquée par la question de mon gardien attitré, que je ne pensais pas vraiment être sociable. Du coin de l'œil, je repère un signe encourageant de la gardienne dans sa direction. Ah, d'accord. C'est elle qui l'a incité à me parler. Je comprends mieux. Eh bien, après tout, ça ne va rien me coûter de répondre.
" Oui, j'aime bien. Ca demande une grande concentration pour ne laisser aucun défaut lors de la pose de la peinture. C'est relaxant. Et ça me fait sortir de la grisaille de ma cellule, ce n'est pas négligeable. Cela dit, ils auraient pu choisir une autre couleur, quelque chose de plus coloré, peut-être. "
" Hop hop hop, qu'est-ce que j'entends, là !? Un soucis, Haneki ? Tu voudrais peut-être nous dire comment faire notre travail ? Nous influencer ? Hmm ? "
La gardienne est intervenue. J'ai horreur de ces préjugés sur moi. Oui, d'accord, j'ai fais beaucoup d'erreurs, j'ai fais du mal à des gens que je ne connaissais même pas. Mais pourquoi est-ce si difficile de croire que je peux regretter de l'avoir fais ? Ne suis-je pas déjà en train d'expier mes fautes ? Pourquoi refuse-t-on de croire en ma sincérité ? Je ne suis peut-être qu'un prisonnier, je suis peut-être constamment enfermé dans ma cellule fade, en solitaire, mais je ne suis pas aveugle.
Et quand on surprend des gardiens en train de parler et qui ne sont pas suffisamment discrets pour éviter de nous regarder, on devine qu'on parle de nous. Et moi je l'ai deviné. Le directeur ne voudra pas me relâcher. Il suffit que je récupère un ordinateur entre mes mains pour recommencer. Personne ne veut croire en ma culpabilité. Pourtant, si c'était à refaire... Je ne le referais pas. Ne peut-on pas me donner une deuxième chance ? Qu'est-ce que je devrais faire pour que l'on me croit enfin ?
" ... Non. "
" Mais oui, bien sûr ! Comme si j'allais te croire ! Allez, ça suffit, allez manger ! "
Quelques minutes plus tard, devant mon plateau, je n'arrive pas à manger. L'estomac noué, je tourne encore et encore la purée avec ma fourchette, les yeux dans le vague, mes pensées tourbillonnants de ma tête. Je vais donc être condamné à rester enfermé ici... à vie. Si au départ j'avais de l'espoir, maintenant, il s'est envolé très loin, hors de portée. En parlant de la peinture, tout à l'heure, je me suis comporté normalement, comme si de rien était, comme si j'allais bien. Mais au fond, tout ceci n'est qu'un tissu de mensonges.
Messages : 22
Date d'inscription : 02/08/2021
Crédits : sapphodera
Univers fétiche : SF/Fantasy
Préférence de jeu : Les deux
Panda
Dim 29 Aoû - 10:13
Sawano Kaisute
J'ai 28 ans et je vis au Japon. Dans la vie, je suis gardien de prison et je m'en sors moyen, je n'aime pas mon boulot. Sinon, je suis célibataire et je le vis plutôt bien, en réalité, je m'en fous pas mal. Blasé et ronchon, Sawano est rarement de bonne humeur et c'est encore plus le cas quand il travaille. Ce n'est pas le genre de gardien à faire des fleurs au prisonnier et il méprise ses collègues qui se comportent ainsi. Il n'aime pas particulièrement être gardien, c'est juste la seule chose qu'il a trouvé à faire.
Il à une très faible estime pour les prisonniers quelque soit leurs crimes et méfaits et les traitent toujours de manière désagréable. Ce n'est pas un tortionnaire et il peut se montrer brusque, voir violent si la situation l'exige. Il ne prend pas plaisir à utiliser sa matraque ou son taser mais le fera s'il pense que c'est nécessaire.
Il répulse totalement l'idée d'avoir été assigné à la surveillance d'un seul prisonnier. Il le fait car ce sont les ordres, mais il en est très insatisfait et espère juste que ça se terminera rapidement.
Être forcé à parler avait déjà était suffisant pour Sawano, comme interaction sociale. Il pestait intérieurement contre sa collègue, n'ayant pas osé la contredire à voix haute. C'était dans les règles : les prisonniers ne devaient pas voir les gardiens se contredire entre eux. C'était parfois difficile à tenir, tant il y avait des différences d'opinions chez eux. Mais Sawano préférait faire profil bas pour le moment. Il n'avait pas besoin de se mettre encore plus le Directeur à dos.
Il faisait mine de ne pas s'intéresser à Yukio, mais il était inévitablement impressionné par la précision de ce dernier. Le reste des prisonniers donnaient des coups de peinture aléatoires, mais lui non. C'était assez prodigieux, finalement, et le jeune homme semblait appliqué et concentré. Sawano ne laissa rien paraître de son intérêt, tournant la tête, si bien qu'on eu l'impression qu'il regardait d'un air distrait, comme pour simplement surveiller que son prisonnier ne lui échappait pas. Le gardien se demandait quand même bien ce qui pouvait pousser quiconque à être aussi soigneux pour un mur de cuisine, et il s'apprêtait à dire quelque chose pour se moquer (une des seules interactions qu'il aimait avoir), mais avant qu'il ne puisse parler la gardienne le devança et s'attaquant à Haneki. Cela fit sourire Sawano. Ce n'était pas bien méchant, à son sens, et il aimait remettre les prisonniers à leur place. Peut-être qu'il savait que c'était injuste, au fond, mais pour le moment, il s'en moquait.
« Tu as entendu Haneki, pose ce pinceau et va te chercher un plateau. »
Le gardien avait faim et il était soulagé que l'heure du repas arrive enfin. Bien sûr, il était mécontent de ne pas pouvoir manger tranquille dans son coin, et de devoir rester à proximité des tables réservés aux prisonniers afin de garder un œil sur sa charge, mais au moins il allait pouvoir se remplir la panse. Il croisait les doigts pour que rien ne se passe pendant le repas.
Sawano s'installa au bout d'une table, de sorte à avoir Yukio dans son champ de vision, et déballa son sandwich. Il ne mangeais jamais beaucoup, ça avait été le cas depuis sa tendre enfance, mais il pris tout de même le soin de mâcher sa nourriture. Il utilisait l'excuse d'avoir quelqu'un à surveiller pour ne pas avoir à parler avec ses collègues, mais la vérité était qu'il préférait toujours manger seul et être tranquille pendant le repas. Heureusement pour cette-fois, les autres restaient à distance, et le violet commençait à voir un avantage dans le fait d'avoir un prisonnier à sa charge. Il remarqua dans le même temps qu'Haneki ne touchait pas à son assiette. Il n'intervint pas pour autant. C'est un grand garçon, se dit-il, et de toute façon c'est pas mon problème. Au pire, s'il tombe d'anémie, il finira à l'infirmerie et j'aurais pas à m'en occuper.
Alors que Sawano avait presque terminé son sandwich, et tandis que Yukio avait l'air tout aussi ailleurs que tout à l'heure, un groupe de prisonniers s'approcha de ce dernier. Ils paraissaient déjà menaçants de loin, et le gardien compris très vite qu'ils étaient venus embêter le jeune homme. Kaisute se leva d'un coup, avalant sa bouchée, essuyant sa bouche d'un coup de serviette et laissant le reste de son sandwich sur la table. Il s'approcha rapidement, pestant qu'il ne pouvait même pas faire un repas tranquille sans que quelque chose n'arrive. Un des hommes du groupe avait levé sa main, pour faire on ne sait pas trop quoi, mais Sawano l'interrompit en donnant un coup sec de matraque sur ledit bras. Il s'adressa ensuite à l’entièreté du groupe.
« Allez les artistes, ça dégage. Atayo, va récurer les chiottes, il m'semble que ta punition n'es pas terminée. »
Le concerné lui jeta un regard mauvais mais ne dit rien, et bientôt ils se dispersèrent, laissant Sawano pousser un soupir et reporter son attention sur le jeune prisonnier qui se trouvait toujours là.
« Je serais pas toujours derrière ton cul, Haneki, va falloir apprendre à te défendre tout seul la prochaine fois. » puis, d'abord hésitant, il ajouta.« Tu es blessé ? »
Messages : 548
Date d'inscription : 11/10/2020
Région : Nantes
Crédits : Pinterest
Univers fétiche : Je peux jouer dans tout, je pense.
Préférence de jeu : Homme
Vic
Dim 29 Aoû - 12:32
Yukio Haneki
J'ai 25 ans et je vis au Japon et... en prison. Dans la vie, je suis hacker. Sinon, grâce à ma chance, je suis célibataire et c'est mieux comme ça.
Calme, discret, je me suis toujours fondu dans le décor, même quand j'étais petit. Depuis toujours, je préférais avoir un ordinateur, une tablette ou tout autre appareil électronique, voire même au moins un bon bouquin bien intéressant entre les mains plutôt que de suivre les cours barbants. Très vite, je passais le plus clair de mon temps dans les bibliothèques de mes établissements scolaires, apprenant... de mon côté. Je ne me faisais pas d'amis ? Qu'importe. J'étais bien mieux tout seul. Et ça n'a jamais vraiment changé.
Et aujourd'hui ? Ou est-ce que je me retrouve ? En prison. Pour me punir de mon utilisation excessive d'un ordinateur. C'est ironique, non ? Et vous voulez savoir le plus drôle ? Je me retrouve coincé entre quatre mur grisâtre à cause de ma sœur. Merci, sœurette, c'est clair que tu ne pouvais pas me faire de plus beau cadeau la veille de Noël.
Lors de l'attaque du groupe de prisonniers, j'ai eu le bon réflexe de me protéger le visage de mon bras. A force, j'ai bien compris que mieux valait ne pas être touché au visage, vu la carrure de beaucoup des prisonniers. Pour donner un exemple, avec ma maigreur naturelle, je devais avoir l'air d'un insecte, à côté d'eux. Cette attaque ne me surprend pas tellement, c'est comme ça depuis que je suis ici. Ils doivent me prendre pour un faible gringalet, alors ils trouvent ça amusant de venir me tourmenter.
Une fois qu'ils se sont fait remettre à leur place par mon gardien attitré, mon regard se tourne vers ce dernier. Il s'inquiète ? Vraiment ? Quelle mouche l'a piqué ? Avant de répondre, je me relève de mon banc en prenant mon plateau même pas entamé pour aller m'en débarrasser.
" Non. Ce n'est qu'un bleu. "
Oui, bon, un bon gros bleu, traduisant qu'une main corpulente et pleine de force est passée sur mon bras bien maigrelet en comparaison, laissant une trace juste avant le coude. Mais franchement, je ne vais pas en mourir, pas besoin d'en faire tout un plat ! Ca guérira tout seul, ce n'est qu'un bleu !
Enfin débarrassé de mon plateau, je plonge mon regard dans le sien. Sans aucune moqueries, ou envie de plaisanter, de le narguer ou quoi que ce soit, hein ! Ce petit jeu ridicule ne m'intéresse pas.
" J'ai le droit de retourner à ma cellule ? Ou est-ce que j'ai oublié que j'avais une tâche à termi... "
C'est encore la gardienne qui intervient. Honnêtement, entre elle et lui, je commence à le préférer lui. Au moins, même s'il est du genre taquin ou parfois un peu rustre, il me laisse tranquille et ne veut pas sans cesse me faire la conversation. Ce n'est même pas elle à qui j'ai posé la question, en plus !
" Non, absolument pas ! Tu dois encore aller à ta séance de sport obligatoire ! Et que tu n'as pas mangé afin de prendre des forces pour cette activité n'est pas mon problème ! Allez ! "
C'est maintenant dans son regard que je plonge le mien. Même si ça ne me concerne pas directement, je ne supporte pas les gens qui se permettent de répondre à la place de quelqu'un d'autre !
" C'est étrange, tiens. Je ne me rappelle pas avoir remarqué que mon gardien était muet. C'est à lui que je posais la question. Il a une langue, alors il pouvait me répondre lui-même. "
Le sourire moqueur de la gardienne disparaît aussitôt et ses yeux s'assombrissent.
" Fais bien attention, Haneki ! Je veux bien être gentille, mais ne me cherche pas trop ! "
Je hausse les épaules et m'éloigne alors vers le lieu de sport. Je me moque de cette menace, elle avait qu'à être plus polit et ne pas se mêler de ce qui ne la regarde pas ! Sérieusement ! Ce lieu de sport, en vérité, c'est juste la petite cour extérieure, entourée de grillage bien haut, dans laquelle on court en faisant le tour. Effectivement, comme je n'ai pas mangé, c'est dur pour moi. J'ai du mal à tenir le rythme, ma trajectoire n'est pas toujours très correcte, j'ai mal à la tête et je m'essouffle vite.
Et ce n'est pas tout. Certains des prisonniers qui étaient dans le groupe de tout à l'heure, venu m'enquiquiner, sont présents. Sans prévenir, l'un deux se glissent derrière moi pour me pousser violemment afin que je tombe lourdement au sol, provoquant l'hilarité de tous. Pour couronner le tout, la gardienne s'approche à nouveau et m'attrape violemment par le bras sans aucune pitié.
" Debout ! "
Visiblement, je suis dans son collimateur. Elle ne me lâchera pas.