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LE TEMPS D'UN RP

Rien n'est plus affligeant que la mort du coeur, la mort de l'homme est secondaire. [ft. Beloved]

Cheval de Troie
Messages : 1384
Date d'inscription : 08/02/2020
Région : PACA
Crédits : Bazzart

Univers fétiche : Réel - Disney - Fantasy - Surnaturel - Mythologie
Préférence de jeu : Femme
Totally Spies
https://www.letempsdunrp.com/t3582-ton-amie-c-est-moi-je-suis-ton-amie
Cheval de Troie
Mer 2 Juin - 16:31
Le contexte du RP
Mise en situation

La situation
Je pense que beaucoup de gens, à un moment donné de leur vie se sont dit "j'en ai marre". On a tous déjà ressenti ce sentiment de désespoir total, où on a l'impression que toute notre existence ne rime à rien. Que le monde serait beaucoup mieux sans nous ?
Certaines personnes trouvent la force de remonter la pente, ils trouvent une nouvelle raison d'exister. D'autres, en revanche, pensent qu'il n'y a que la mort qui peut abréger leur souffrance.
Carrieta Miroslava fait partie de ce genre de personne. Elle n'a plus l'envie de vivre ni de continuer à se battre contre la vie. Elle est persuadée que seule la mort saura apaiser son âme et mettre fin aux tourments de son cœur et de son esprit. Oui, c'est la meilleure chose à faire, elle en est persuadée !
Mais ça, c'était avant qu'il ne vienne chambouler sa vie, sa mort et sa vision du monde. Lui qu'elle ne connait pas, lui qui est l'exact opposé de sa personne. Lui qui est tellement solaire à côté d'elle.... Pourquoi était-il ici, prêt d'elle ? Comment un être tel que lui peut-il connaitre le désespoir absolu au point de vouloir en finir ? C'est incompréhensible.
Pourtant, il va lui faire une proposition tellement insensée qu'elle s'est sentie obligée d'accepter : S'accorder 365 jours pour être heureux ensemble ou alors ils mettront ensemble fin à leur jour s'ils ne connaissent toujours pas le bonheur au bout du temps imparti. Insensé. Cet homme est insensé !

Contexte provenant de cette recherche
Cheval de Troie
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Cheval de Troie
Mer 2 Juin - 16:31
njgak.png
Carrieta Miroslava

J'ai 26 ans et je vis à New-York, USA. Dans la vie, je suis à la recherche d'un emplois et je m'en sors lamentablement, je me sens au fond du gouffre. Sinon, je suis une célibataire dépressive et je le vis plutôt mal.

Carrie n'a pas eu une vie facile, de sa conception jusqu'à aujourd'hui, elle a le sentiment d'être maudite tant sa vie n'a été qu'une succession de désastre et de catastrophe. A-t-elle déjà connu le bonheur ? J'en doute, ou alors ça n'a pas duré assez longtemps pour qu'elle s'en souvienne. On lui a déjà dit que les personnes maudites n'existent pas. Que même ceux qui ont connu les pires tourments dans la vie finissent tout de même par connaitre le bonheur un jour, c'est obligé qu'on lui a dit. Ma foi.... Elle attend encore. Jusqu'au jour où elle s'est dit que la délivrance qu'elle attend depuis des années, il n'y a peut-être que la mort qui puisse la lui apporter....
C'est ce qu'elle croyait, jusqu'à ce qu'elle le rencontre et qu'il lui fasse une proposition qui, on l'espère, changera leur vie à tous les deux.
Rien n'est plus affligeant que la mort du coeur, la mort de l'homme est secondaire. [ft. Beloved] Original



Amanda Seyfried :copyright:️ Arabella

J'imagine que pour tous les New-Yorkais, cette journée est la même que celle d'hier et sera la même que celle de demain. C'est pour dire à quel point je fais le bon choix. Personne. Oui, je ne manquerais à personne dans cette ville ni même partout ailleurs. Je n'ai pas de famille, pas d'amis, personne qui tient à moi et qui remarquerait mon absence. Soupire. Je ne vais pas me lamenter, cela fait déjà plusieurs mois que je le fais avant d'avoir finalement pris la décision de remédier à tout ça.

C'est vrai quoi, ma vie n'est qu'une suite de déception et de souffrance, mon corps et mon esprit sont marqué à tout jamais par les divers sévices et traumatisme que j'ai enduré tout au long de ma vie. À chaque fois, je pensais que tout cela serait de l'histoire ancienne, que ce serait derrière moi et que l'avenir serait plus radieux. On m'a toujours répété que personne ne pouvait être malheureux toute sa vie, que c'était impossible. Alors pourquoi moi ? Je ne veux pas faire mon égoïste.... enfin, si, si, si je veux faire mon égoïste, pourquoi moi ? En vrai, pourquoi moi ? Sur un peu plus de sept milliards d'individu, pourquoi moi ? Pourquoi ne pouvais-je pas avoir une vie plus ou moins normal, sans trop de problème, avoir un petit job tranquille, un petit ami qui m'aime, des copines infaillibles et au moins un membre de ma famille sur qui je puisse compter. Je n'ai absolument rien de tout cela et je ne l'ai jamais eu. Jamais. Ce n'est pas pour me lamenter c'est véritablement pour vous relater les faits. Si je devais faire le bilan de ma vie, je vous assure qu'elle ne vaudrait même pas la peine d'être compter tant elle est badante et pathétique. Le genre de scénario des séries Netflix. Et pourtant, sachez que ça n'arrive pas qu'aux autres.

Du haut de mon perchoir, je contemple l'eau au-dessus de moi, les rayons du soleil qui s'y reflète, les oiseaux qui volent... J'entends les voitures derrières moi, certaines me klaxonne comme pour me supplier d'arrêter, d'autres ne font même pas attention à moi, car après tout le monde a sa vie et ses propres soucis. Je trouve surprenant que personne n'est encore appelé la police ou les pompiers, je suppose que ce n'est qu'une question de minutes. Ça ne changera rien, je refuse de parler ou de négocier. Ma décision est prise et personne ne pourra me faire changer d'avis. J'y ai murement réfléchis et je suis fatiguée. Fatiguée de vivre, de me battre seule contre la vie. Fatiguée de me recevoir que des uppercuts dans le ventre à chaque fois que je crois que ça ira mieux la vie me cogne de plein fouet. Non. Ça suffit. Je ne suis pas venue ici pour souffrir. Je n’ai pas demandé à ce que mes toquards de parents me donnent la vie. J'ai pas demandé à devoir affronter, la maladie, la pauvreté, la mort et j'en passe. Je suis fatiguée. S'il vous plait. Laissez-moi partir...

Une larme coule sur ma joue au moment où je m'apprête à faire le pas fatal. C'est là que je l'entends. Sa voix a résonné dans mon oreille puis dans mon cerveau comme si elle était presque irréaliste.

"Bhein ça alors, me dites pas que vous êtes venue me voler mon suicide !"

C'est très exactement ce qu'il a dit, mais il m'a tellement surprise que j'en ai sursauté, mes pupilles azures se posent sur son visage et je me sens basculer en arrière. Je ne vous cache pas que je ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé, je l'ai entendu puis quand j'ai voulu me retourner, je me suis sentie tomber. Au ralenti, je vois le sourire du jeune homme s'effacer pour laisser place à l'inquiétude en une fraction de seconde. Il s'élance vers moi puis quand il attrape le col de mon t-shirt et m'attire à lui, il retrouve son sourire. Et moi, pauvre idiote, je me retrouve contre le torse de cet inconnu, fermement maintenue entre ses bras comme s'il avait peur que je tombe de nouveau.

"C'est pas joli joli de vous en aller sans me dire votre nom."

Quoi ? Mais qu'est-ce qu'il me raconte celui-là ?! Sur le bord du pont de New-York, je retrouve mes esprits et le regarde en me dégageant de son étreinte. Les sourcils froncés, je lui crache mon venin.

"Je ne vous ai rien demandé ! Foutez-moi la paix et mêlez-vous de vos affaires !"

Il lève les mains comme pour signaler qu'il ne me veut pas de mal.

"C'est justement ce que je suis venu faire, quand je vous ai vu."

Je plisse les yeux, le suspectant de me mentir. De toute façon, il ne serait pas le premier, toute ma vie, je n'ai été entouré que de menteurs et de menteuses qui faisaient passer leur intérêt avant tout le reste.

"Vous auriez dû me laisser tomber !"

Lui criais-je au visage alors que des larmes me coulent sur les joues.

"Peut-être. Mais je ne vous cache pas que je n'aurais peut-être pas eu le courage de sauter en voyant un corps flotter en dessous de moi. Je vous ai sauvé par égoïsme, pour que rien ne vienne gâcher mon plongeon."

J'arque un sourcil. Comment quelqu'un comme lui peut avoir envie de se suicider. Il a l'air de.... tellement dégager de joie de vivre.

"Vous vouliez vous suicider ?"

Il m'affiche un immense sourire.

"Qui se mêle des affaires de qui maintenant ?"

Je pince mes lèvres entre elle en faisant la moue, il m'a bien eu. Je le vois s'asseoir sur le bord du pont et admirer la vue. Ce mec est vraiment trop étrange. Aussi, je ne sais pas pourquoi, mais je m'assois à côté de lui.

"Carrieta Miroslava."

Il me regarde avec son même sourire qui a le dont de me faire me sentir un peu mieux je ne sais pas pourquoi. Je ne lui rends pas du tout son sourire et pourtant, il marche quand même.

"Pardon ?"

Je hausse les épaules.

"Vous vouliez savoir mon nom ? Je m'appelle Carrieta Miroslava, mais vous pouvez m'appeler Carrie."

"Tiens donc, comme le film d'horreur ?"

Je hoche la tête.

"Oui. Mes parents se sont rencontrés lors de la sortie cinéma du film et plus tard ils m'ont donné vie et appelé ainsi."

Il le prend comme si je venais de lui dire le truc le plus fantastique de la planète !

"Wouah ! C'est super cool ! Votre nom a été murement réfléchi, vous avez de la chance ! Personnellement, je porte le même nom que mon père et mon grand-père. Mes parents ne sont pas foulés."

Hum... Me refiler le nom d'un monstre de film d'horreur, je n’appelle pas ça de la chance, mais je suppose que tout est une question de point de vue et le sien est.... Je ne sais pas.... Mais en tout cas, il est clairement différent du mien, en tout point.
Je reste silencieuse en regardant l'horizon. J'ai toujours cette envie d'en finir qui me ronge les entrailles, mais je ne pourrais pas le faire en sa présence. Quelque chose au fond de moi me dit qu'il serait capable de tout faire pour tenter de m'en empêcher et puis je ne sais pas.... Je n'ai pas envie de le faire en sa présence, bien que je ne le connaisse pas et que je ne lui doive rien. C'est lui qui s'est immiscé entre ma libération et moi, s'il doit être témoin de mon dernier acte de liberté, tant pis pour lui, je m'en fiche. Enfin... Je devrais m'en fiche, mais ce n'est pas le cas et ça me contrarie même si je tente de ne pas le montrer.

"Allo la terre ?"

Je le regarde, surprise.

"Hein, quoi ?"

Il me sourit.

"Je vous demande si vous habitez loin d'ici parce que j'entends les sirènes arriver en trompe, si vous ne voulez pas vous prendre une amende, on ferait mieux de décamper à toute vitesse !"

Je fronce les sourcils, ne comprenant rien à cette personne en face de moi.

"Mais... Et.... Nos suicides alors ?"

Il me tend la main pour m'aider à me relever.

"Je ne le ferais pas devant vous ni après vous. Et vous ?"

Je le regarde puis regarde sa main hésitante. Je regarde l'eau en dessous de moi puis je prends sa main et me relève sans rien dire.

"Bien. Alors, où vivez-vous ?"

Nulle part, car je me suis faite expulser de chez moi pas plus tard que ce matin. Histoire de continuer sur la lancer de ma vie merdique. Mais je suis mortifiée à lui dire que je n'ai plus de toit au-dessus de la tête.... Je me mordille la lèvre en fronçant les sourcils. Lui, toujours l'air décontracté me dit simplement.

"Bah, vous n’êtes pas obligée de me le dire."

Il m'aide à regagner la route du pont avant d'ajouter.

"Je vais vous faire une proposition qui semble folle, mais je vais vous demander de prendre le temps de la réflexion : Je vous propose de venir passer la nuit à la maison afin de vous remettre de vos émotions, si l'environnement vous plait, vous pourrez y rester autant de temps que vous le souhaitez sans rien en retour. Enfin si, j'ai une seule requête, je voudrais que vous et moi tentions d'être heureux pendant trois cent soixante-cinq jours. Si au-delà de ce temps imparti, nous ressentons encore le besoin de mettre fin à nos jours, alors nous le feront ensemble, mais si jamais nous arrivons à être heureux, vous allez me promettre de ne plus jamais tenter de vous suicider. Est-ce que ça vous va ? Bien sûr, vous aurez le temps d'y réfléchir."

La police entre sur le pont et le jeune homme me prend la main et s'élance sur la route qui est maintenant quasiment à l'arrêt. Les voitures ont laissé la place à l'ambulance et aux voitures de police. L'homme me fait courir jusqu'à une voiture flambant neuve, magnifique, qui brille au soleil ! Je ne saurais même pas vous dire le modèle de la voiture tant jamais dans ma vie, je n'ai été amenée à en croiser. Elle est splendide. Encore une fois, qui voudrait bien se suicider avec une voiture pareille ?! Il est vraiment trop bizarre ce type. Mais pour l'heure, je n'ai pas envie de me prendre une amende impossible à payer, ce qui veut dire commissariat, test psychologique etc, étalage de ma vie.... Non merci. Donc je n'avais pas d'autre choix que de le suivre.

Il roule jusqu'à chez lui, sa maison est au centre de l'Upper West Side. Une grande bâtisse blanche qui rien que d'extérieur fait rêver alors je n'imagine même pas à l'intérieur. C'est magnifique ! Grandiose ! Bien trop grand pour une seule personne !

"Je...Wouah ! C'est chez vous ?"

"C'était chez mes parents, mais oui, maintenant, c'est chez moi."

Il me dit ça de manière si décontractée qu'on dirait que c'est banal, voire superflu pour lui. Tout de même j'ai ressenti une petite part de tristesse à l'annonce de ses parents. C'était à peine perceptible, mais moi qui ai baigné dans la tristesse toute ma vie, je sais la déceler. Malgré tout, je n'ai pas voulu jouer les commères à lui demander des infos sur ses parents. J'imagine qu'ils doivent être morts s'il se sent triste en les évoquant.

Il ouvre la porte de chez lui et me laisse entrer.

"Faites comme chez vous, vraiment, ne vous gênez de rien et s'il vous manque quoi que ce soit, faites le moi savoir."

Bien trop gentil pour être honnête, je reste sur mes gardes en me disant qu'au moindre geste brusque, je lui explose les couilles à coup de genoux avant de me barrer en courant ! Ouais, technique de choc qui marche à tous les coups ! Pourtant, il ne me prête plus attention, il s'éloigne de moi en me disant qu'il a un coup de fil à passer et que je peux visiter si j'en ai envie. Je vais pas me gêner tiens. Je le regarde s'éloigner et en profite pour admirer son immense salon, cheminée, baie vitrée, haut plafond, trois canapés, fourrure sur le sol... Non, vraiment, je crois rêver. Je ne sais pas si c'est un rêve magnifique ou un sombre cauchemar qui va se finir très mal si je reste ici. Pourtant, il ne dégage rien de menaçant, bien au contraire. Mais je n'oublie pas qui je suis, je suis Carrie la maudite, trop de bonheur d'un coup, c'est suspect, beaucoup trop suspect. Il va m'arriver quelque chose, je le sais, j'en suis sûre.

Beloved
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Beloved
Dim 13 Juin - 13:04
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Alexander Tillman
J'ai 25 ans je vis à New York, de Etats Unis. Dans la vie, j’étais tennisman professionnel et je m'en sortais très bien, mais la vie en a décidé autrement et maintenant je suis devenu homme d'affaires, par obligation. Sinon, à cause de tout un tas de choses, je suis célibataire et je le vis pas trop mal.

Rien n'est plus affligeant que la mort du coeur, la mort de l'homme est secondaire. [ft. Beloved] Peter-Kavinsky-To-All-the-Boys-Ive-Loved-Before


Noah Centineo :copyright:️ rhyiona

Putain mais qu'est ce que j'avais fait putain?? J'étais vraiment trop con. Beaucoup, beaucoup trop con. Ce n'était pas du tout ce qui était prévu à la base. Ce n'était pas ça le plan. Je l'avais répété pourtant ce plan à la con! Il n'était pas compliqué de toute façon. J'avais fait ma journée comme si tout était normal, j'avais fait semblant d'écouter le conseil d'administration, le pdg et tous les autres costards cravate à la con pendant leur réunion. De toute façon c'était un peu toujours la même chose. Regardez monsieur on fait de la thune. Et on peut faire encore plus de thunes en étant de gros fils de pute avec les petits employés. Tout ça pour me convaincre qu'ils faisaient bien leur boulot et que je devais les garder. Alors j'avais écouté distraitement, jubilant intérieurement à l'idée de la merde que mon suicide allait foutre dans leur petite vie. Je n'avais pas d'héritier, plus de famille. Je n'avais fait aucun testament, bien sur j'étais beaucoup trop jeune pour ça.

Je m'étais préparé le soir, enfilant mon jogging comme si je partais faire mon footing habituel. Ils prendraient peut être ça pour un accident qui sait. Je n'avais même pas pris la peine d'annuler mes réunions du lendemain. Ca les ferait bien chier de m'attendre et de voir que je ne venais pas. Ils me chercheraient un moment, lanceraient peut être même des recherches. Après tout la disparition d'un riche héritier, propriétaire d'une des plus grandes multinationales du pays, ça ne passait pas inaperçu. Ils finiraient par repêcher mon corps dans le fleuve, peut être au bout de plusieurs jours. J'aurais foutu une belle merde et je m'en réjouissais à l'avance.

Mais rien ne s'était passé comme prévu. Il avait fallu que je m'arrête pour elle. Je ne pouvais pas tout simplement aller plus loin? Trouver un autre pont. Faire un tour en ville, revenir une demi heure plus tard et sauter à mon tour. Ca aurait été beaucoup plus simple. Mais son air triste m'avait touché. Je n'avais pas pu passer comme ça à côté d'elle et m'en aller sans rien faire. Alors j'avais fait le con, comme à mon habitude. J'avais gardé mon masque, mon air souriant et jovial. J'avais blagué, parce que faire les cons c'était plus simple. Ca permettait de cacher la douleur. Les gens ne la voyaient pas. Ils ne voyaient que le visage souriant. Et si on souriait, qu'on faisait le con, qu'on riait, c'était forcément qu'on allait bien non?

J'avais fait le con, mais genre vraiment fait le con. Qu'est ce qui m'avait pris de l'inviter comme ça chez moi? Et pire encore de lui proposer de retarder mon suicide de un an? Un an en plus!!! Mais c'était quoi cette impulsion de merde à la con? Je refusais de mettre ça sur le fait que je me sentais seul depuis plusieurs mois. Que si j'avouais la vérité j'étais seul depuis plus de deux ans. Depuis que j'avais été obligé de quitter le monde que j'aimais. Que je l'avais vu et que j'avais eu cette envie d'oublier ma solitude avec elle, de voir si ça pouvait coller, si je pouvais trouver quelqu'un qui ne me laisserait pas, avec qui je pourrais oublier l'ennui et la solitude. Non non, rien de tout ça. J'avais juste été un putain d'imbécile, agissant sans réfléchir juste parce qu'il avait vu une jolie fille à secourir.

Et maintenant que j'étais seul, enfermé dans une des trop nombreuses pièces, de cette maison beaucoup trop grande pour moi tout seul, je me rendais compte de la connerie que j'avais fait. Je pris mon téléphone comme je le lui avais dit. J'avais des réunions du coup demain où je n'avais aucune intention d'aller. Je m'étais embarqué là dedans, il allait falloir que j'assume maintenant. Je n'allais pas la laisser toute seule dans cette maison qui me déprimait déjà à moi. Je passais un coup de fil à mon assistant, lui disant que je ne viendrais pas le lendemain, ni le reste de la semaine d'ailleurs puis je raccrochais sans lui laisser le temps d'en placer une.

J'inspirais profondément avant de retourner dans la salon avec elle, un sourire plaqué sur mon visage.

- Tu veux boire quelque chose? Ou manger? Je peux te préparer quelque chose si tu veux. Ou je peux te faire visiter la maison.

Je m'étais embarqué là dedans alors autant faire les choses bien. De toute façon elle pouvait encore refuser ma proposition à la con. Elle pouvait très bien être moins stupide que moi et refuser de se lancer dans cette folie. Dans ce cas elle partirait, elle rentrerait chez elle et moi je pourrais retenter mon suicide en paix.

Cheval de Troie
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Mer 14 Juil - 11:54
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Carrieta Miroslava

J'ai 26 ans et je vis à New-York, USA. Dans la vie, je suis à la recherche d'un emplois et je m'en sors lamentablement, je me sens au fond du gouffre. Sinon, je suis une célibataire dépressive et je le vis plutôt mal.

Carrie n'a pas eu une vie facile, de sa conception jusqu'à aujourd'hui, elle a le sentiment d'être maudite tant sa vie n'a été qu'une succession de désastre et de catastrophe. A-t-elle déjà connu le bonheur ? J'en doute, ou alors ça n'a pas duré assez longtemps pour qu'elle s'en souvienne. On lui a déjà dit que les personnes maudites n'existent pas. Que même ceux qui ont connu les pires tourments dans la vie finissent tout de même par connaitre le bonheur un jour, c'est obligé qu'on lui a dit. Ma foi.... Elle attend encore. Jusqu'au jour où elle s'est dit que la délivrance qu'elle attend depuis des années, il n'y a peut-être que la mort qui puisse la lui apporter....
C'est ce qu'elle croyait, jusqu'à ce qu'elle le rencontre et qu'il lui fasse une proposition qui, on l'espère, changera leur vie à tous les deux.
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Amanda Seyfried :copyright:️ Arabella

Cette journée.... Je ne saurais même pas comment la décrire.... D’abord mon propriétaire qui vient frapper chez moi.

"Carrie....Carrie je sais que tu es là..."

J’avoue, j’étais tétanisée derrière la porte, j’osais à peine respirer de peur qu’il ne m’entende.

"Carrie.... Tu sais bien que tu as des loyers en retard... Je t’avais prévenu, mais maintenant je n’ai plus le choix. Il faut que tu sois parti avant midi, l’agence de nettoyage va arriver et jeter la plupart de tes affaires alors essaye d’embarquer le plus que tu peux avec toi..."

John McDouglas est un vieil homme qui gère un immeuble convenable pour quelqu’un comme moi, c’est-à-dire une personne prête à vivre n’importe où pour un loyer plus que bas. Alors avec mes critères, dans une ville comme New-York, je pensais vivre dans un carton.... mais j’ai rencontré John et il m’a sauvé la vie... Enfin, il l’a prolongé de quelques mois, plutôt. Il n’est pas méchant, bien au contraire, c’est un papi en or. Je le vois faire quand sa fille vient le voir avec ses enfants, il est toujours de bon conseil et ne juge pas les gens. Il est toujours prêt à aider son prochain, mais respecte la vie et l’intimité de chacun. En bref, c’est une personne formidable et j’entends dans sa voix qu’il est triste de devoir m’infliger cette situation. Malheureusement, le propriétaire de l’immeuble ne le paye pas pour avoir des sentiments, il le paye pour que John veille au bon fonctionnement de l’immeuble et récupère les loyers en temps et en heure. Malheureusement, cela va faire trois mois que je ne paye pas mon loyer, John m’a couvert auprès du propriétaire en lui expliquant brièvement ma situation, mais maintenant je pense avoir atteint son seuil de patience. Soupire.

"Écoute Carrie... Je te laisse jusqu’à treize heures, ok ? Et... Si tu as besoin de ma voiture et bien je peux te la prêter ou te conduire quelque part ?"

...Je reste toujours muette...

"En tout cas.... N’hésite pas."

Puis j’entends le poids de ses santiags s’éloigner dans le couloir. Là je me mets à fondre en larmes et à m’apitoyer sur mon sort pendant quelques minutes. Je pense en avoir le droit.
Plus le temps de se lamenter, je finis par me relever et par inspecter le tout petit appartement que j’occupe. Je n’ai même pas de chambre, je dors dans le salon alors au moins le tour sera vite fait. Je ne possède pas grand-chose vu que je n’ai jamais eu de chez moi, pourtant, je pensais pouvoir rester plus longtemps ici. J’ai même acheté une plante ! Les larmes reviennent quand je réalise que je ne veux pas partir. Pourtant, je n’ai pas le choix. Je prends un sac à dos et y range tout ce que j’ai de valeur. Une vieille photo de moi enfant, un bijou offert, d’autres photos, mon ancien doudou, une mèche de cheveux, des lettres et un flingue. Wouah on se calme, je ne suis pas une tarée, il n’est pas à moi et il n’est pas chargé depuis un bail. Je le garde en souvenir et j’avoue que par moment, je m’en sers seulement pour impressionner ceux qui m’emmerdent dans la rue. Il suffit que je le sorte pour que le premier tocard un peu trop collant décide de me foutre la paix, alors j’avoue que je le trouve plutôt pratique. Mais je n’y connais rien du tout en arme et jamais de la vie je ne pourrais en utiliser une pour de vrai !

Finalement, je n’ai décidé d’emporter que mon sac à dos qui contient tout ce qu’il y a de plus important dans ma vie, le reste n’est que matériel.
J’ai frôlé les murs dans l’espoir d’esquiver John. Je suis bien trop honteuse pour pouvoir le regarder dans les yeux, puis je me serais mise à pleurer et ça m’aurait mis encore plus dans le mal que je ne le suis déjà. Égoïstement, j’ai préféré me ménager quitte à partir comme une voleuse.... Alors que je m’éloigne de l’immeuble, je pleure de honte en me demandant quelle image John gardera de moi. Lui qui a toujours été si gentil avec moi, voilà qu’après l’avoir rendu complice de mon crime, je l’abandonne sans au revoir....

Je me sens tellement abattue que je me mets à courir pour évacuer, à l’aveuglette, sans aucune destination précise. Des gens me bousculent, d’autres me rentrent dedans, mais je m’en fiche, je veux courir encore et encore jusqu’à ce que mes poumons me brulent. Je finis par tourner dans une rue sombre, accroupie derrière une benne à ordures, je pleure toutes les larmes de mon corps. Ça aussi, c’est pour évacuer. Ma vie, c’est vraiment que de la merde. J’ai plus de taf, plus de maison, je n’ai pas un seul ami, pas de famille. Je suis seule. Genre vraiment, toute seule, dans cette ville immense qui n’attend qu’une chose, c’est de me voir sombrer. Je suis seule dans cette vie qui, elle aussi, rêve de me voir tomber dans le désespoir le plus total... J’ai essayé, je vous jure, je me suis battue malgré le fait que je ne respire pas la joie de vivre, j’ai essayé tant bien que mal. J’ai tout vu passer, la faim, la soif, la maladie, la mort, la violence, les mensonges.... La vie ne m’a fait aucun cadeau et pourtant je suis encore là ! Mais là ça y est j’ai ma dose.... Je n’en peux plus.

C’est à ce moment que j’ai pris la décision d’errer jusqu’à ce mort s’ensuive. Littéralement. J’ai atterri sur le fameux pont puis vous connaissez la suite. Maintenant, je suis dans le salon d’une baraque que je n’aurais pu voir qu’en rêve. Si grande, si lumineuse.... Je n’arrive pas à croire qu’une seule personne puisse vivre dans une maison aussi grande. C’est à la fois extraordinaire et tellement triste... Pour avoir vécu seule quasiment toute ma vie, je sais que le sentiment de solitude ne nous lâche pas peu importe l’endroit où l’on se trouve. Et je me demande si Alex se sent seul ? Forcément, sinon il n’aurait pas eu envie de se suicider. Quoi que... Ce garçon a l’air trop étrange pour que je me fasse des idées aussi arrêter. Si ça se trouve, ça n’a rien à voir avec la solitude ?
Je sais que je passe pour une folle, mais si vous étiez à ma place, je suis sûre que vous vous poseriez aussi ce genre de questions. Ce que je veux dire, c’est qu’il y a une heure, je pensais que je serais en face de mon Créateur et là je suis dans la somptueuse baraque d’un mystérieux inconnu. Alors forcément je brule d’envie d’en savoir plus sur lui, car il y a encore une heure je ne pensais pas bruler à nouveau d’envie pour quoi que ce soit...
Enfin bref, si je veux avoir le fin mot de l’histoire je ferais mieux d’accepter sa proposition. Sans oublier que je n’ai nulle part où aller, pour le moment. Je peux déjà commencer par y passer la nuit et par voir ensuite.

Mon hôte est toujours au téléphone, j’en profite pour poser mes yeux absolument partout dans son salon, à la recherche de la moindre décoration personnelle, une photo, un souvenir, quoi que ce soit, mais rien. Certes y'a de la déco partout, mais rien de personnel. Il me surprend quand il revient et je sursaute avant de me retourner vers lui. En soit, je n’ai rien fait de mal, mais cela ne m’empêche pas de rougir. Car si, en fin de compte, je pense avoir fait quelque chose de mal, j’ai volontairement essayé d’en apprendre plus sur lui à ses dépens. Mais bon, peut être qu’il n’a rien remarqué.
Je baisse les yeux comme une coupable avant de m’avancer un peu vers lui, sans doute un signe inconscient qui m’éloigne de la scène de crime. Je serais vraiment une tueuse pitoyable, je me ferais arrêter avant même d’avoir quitté le quartier. "

"Je....Je veux bien boire quelque chose... s’il te plait."

J’ai beau paraitre fragile, je suis quand même en alerte, j’ai déjà dû me sortir de situation de ce genre. Un gars, une maison et une seule porte de sortie... C’est pas le genre de truc qu’on veut vivre, mais quand ça nous arrive, on se découvre des instincts de survie cachés. Donc je vous dis que le moindre faux pas et il se prendra mon poing dans la gorge et je me tirerais d’ici aussi vite que la lumière.

Je le suis jusqu’à la cuisine, une façon pour moi de visiter. Si je dois y passer la nuit, je ferais mieux de rapidement savoir me repérer. Ça aussi, je l’ai appris à mes dépens. Un rapide coup d’œil m’indique qu’il y a des fenêtres partout... et une fenêtre est aussi une sortie, donc c’est rassurant. Je me détends un peu alors qu’il me tend mon verre, je bois une toute petite gorgée puis quand je ne décèle aucun gout bizarre, je bois plus sérieusement. Je ne suis pas parano. Enfin si, mais j’ai de bonnes raisons de l’être et je dirais plutôt que je suis prudente, mégasuper prudente.
Je repose le verre sur le comptoir avant de lui demander d’une petite voix :

"Et sinon, où est-ce que je vais dormir ?"

Lui signalant par la même occasion que j’accepte de rester, mais seulement pour la nuit, je lui préciserai plus tard. Une fois encore, je le suis comme son ombre, profitant de cette "balade" pour chercher du regard de la déco personnelle. Mais je comprends rapidement que je me fatigue pour rien, je n’en trouverai nulle part, c’est sûr et certain. Reste à savoir, pourquoi ? C’est dingue mais.... pour un peu, je me sentirais presque... vivante... à l’idée d’en savoir plus ce gars dont je ne me souviens déjà plus du nom...

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J'ai 25 ans je vis à New York, de Etats Unis. Dans la vie, j’étais tennisman professionnel et je m'en sortais très bien, mais la vie en a décidé autrement et maintenant je suis devenu homme d'affaires, par obligation. Sinon, à cause de tout un tas de choses, je suis célibataire et je le vis pas trop mal.

Rien n'est plus affligeant que la mort du coeur, la mort de l'homme est secondaire. [ft. Beloved] Peter-Kavinsky-To-All-the-Boys-Ive-Loved-Before


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Je jouais au parfait petit hôte de maison quand elle me demanda un verre. Je l'entrainais dans la cuisine et lui servit un verre de soda avant de faire pareil pour moi. Je résistais à l'envie d'y rajouter de l'alcool dedans. Je n'étais pas certain que ça donnerait une belle image de moi de faire ça, déjà que je devais lui sembler complètement taré. Je me demandais même ce qu'elle pensait de moi. Elle se méfiait, je pouvais le voir. Elle avait bu précautionneusement dans son verre avant de boire plus franchement une fois rassuré. Comme si j'étais un psychopathe qui s'éclatait à ramener des jeunes femmes innocentes chez lui pour les droguer et les... Ouais non je n'étais pas ce genre de mec. Je n'avais pas une petite chambre rouge planqué dans mon immense maison. Je n'avais que des meubles et une déco hors de prix. Aucun souvenir, aucune photo, rien qui aurait pu me rappeler la vie que j'avais eu avant et que j'avais perdu en l'espace d'un peu plus d'un an. Et je me rendais que ce décor luxueux et aseptisé devait encore moins l'aider à me faire confiance. Je ne donnais pas l'impression que je vivais ici. Cette maison c'était les pages déco d'un magazine, ce n'était pas, plus, un foyer.

Elle me fuirait certainement dés le lendemain, j'en étais certain désormais. Ma proposition était complètement folle. Moi même je semblais être un taré. Comment pourrait elle me faire confiance? e devrais changer mes projets. Il était hors de question que je la retrouve une nouvelle fois sur ce pont. Je ne voulais pas voir quoi que ce soit faire vaciller à nouveau ma détermination. Je devrais réfléchir à un autre scénario d'accident. Peut être un accident de voiture. Il y aurait une assez cruelle ironie là dedans. Oui... ça me semblait être la meilleure option.

Je sortis de mes pensées, lui souriant doucement alors qu'elle me posait une nouvelle question.

- Je vais te monter. Suis moi.

Je terminais mon verre et le posais négligemment dans l'évier avant de prendre la direction de l'étage. La femme de ménage passerait le lendemain. Elle continuerait de veiller que la maison soit parfaitement propre, le frigo et les placards pleins à ras bord de choses auxquels je touchais à peine. Elle était payé pour ça et prenait son rôle un peu trop à coeur. Elle s'imaginait peut être qu'elle avait une sainte mission, qu'elle devait veiller sur le pauvre homme solitaire que j'étais. C'était juste une employée, terriblement agaçante même. Je n'avais jamais supporté les réflexions qu'elle s'était permise sur mes parents. Je me demandais même pourquoi mon père la gardait. Certainement pas pour la baiser vu l'âge et le physique de la femme.

Je montais dans les étages et lui montrais de la main le fond du couloir.

- Ma chambre est là bas au bout, si tu as besoin de quoi que ce soit. Là c'est le bureau.

Je montrais de la main une porte sur la gauche, la seule du côté gauche du couloir.

- Les deux portes là, ce sont des chambres. Prends celle que tu veux.

Deux immenses chambres, plus petites que la mienne mais de bonne taille quand même. Chacune d'entre elle possédait sa propre salle de bain privative. Elles avaient leur propre ambiance. L'une avait un style sobre et moderne, des couleurs assez sombres, vert profond, bois sombre... L'autre était dans un genre plus clair, plus chaleureux, bois clair, tons pastels. Je préférais la seconde mais je lui laissais le choix. Je m'arrêtais un instant entre les deux avant de lui faire un petit sourire.

- Bien... passe une bonne nuit. Je te dis à demain matin.

Je la saluais avant d'aller m'enfermer dans ma chambre. L'ambiance était un peu similaire à la seconde chambre. J'avais choisi des meubles de bois clair. Un immense lit à baldaquin tronait au milieu de la pièce recouvert de draps et de voiles blancs. Des rideaux blancs cachaient la vue sur la terrasse. J'avais mis des tapis beiges un peu partout. J'adorais retirer mes chaussures et marcher pied nu dessus, aller m'installer sur un des confortables coussins devant la cheminée. Par endroit la décoratrice avait mis des touches de couleur pastel, donnant un peu plus de vie à la chambre. Mais comme toute la maison, toutes les pièces, celle ci semblait sortir tout droit des pages d'un magazine. Une maison sans âme, sans vie, que j'aurais du avoir déjà quitté.

Je passe les détails de ma nuit. Je dormis mal, toute la nuit. Je ne cessais de penser à ce que j'avais fait, ce que j'aurais du faire et que je n'avais pas fait. C'était donc tout naturellement que j'avais fini par me lever aux aurores le lendemain. J'avais enfilé un simple tee shirt blanc et un jogging gris. J'étais parti cuisiner, tentant de préparer des pancakes, toasts et autres oeufs brouillés dans l'espoir de lui faire plaisir. Nouvelle connerie de ma part je devais le reconnaitre. J'étais fou de lui avoir proposé de rester, encore plus fou de lui avoir proposé de vivre avec moi pendant un an et plus fou que jamais de croire qu'elle pourrait dire oui. Je nous offrais certainement notre dernier repas, à elle comme moi. Mais au moins ça m'occupait. Je pouvais plus facilement ignorer les vibrations de mon téléphone . J'avais mes écouteurs visé dans mes oreilles, laissant résonner la musique que je fredonnais du bout des lèvres.

- Sing me to sleep... sing me to sleep... i don't want to wake up on my own anymore...

Je murmurais à peine, perdu dans ma bulle, ce que je fredonnais entendu par moi seul. Je savais que le moment venu je partirais au son de cette musique... Mais en attendant. J'attendais qu'elle se lève.

Cheval de Troie
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Dim 18 Juil - 14:50
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J'ai 26 ans et je vis à New-York, USA. Dans la vie, je suis à la recherche d'un emplois et je m'en sors lamentablement, je me sens au fond du gouffre. Sinon, je suis une célibataire dépressive et je le vis plutôt mal.

Carrie n'a pas eu une vie facile, de sa conception jusqu'à aujourd'hui, elle a le sentiment d'être maudite tant sa vie n'a été qu'une succession de désastre et de catastrophe. A-t-elle déjà connu le bonheur ? J'en doute, ou alors ça n'a pas duré assez longtemps pour qu'elle s'en souvienne. On lui a déjà dit que les personnes maudites n'existent pas. Que même ceux qui ont connu les pires tourments dans la vie finissent tout de même par connaitre le bonheur un jour, c'est obligé qu'on lui a dit. Ma foi.... Elle attend encore. Jusqu'au jour où elle s'est dit que la délivrance qu'elle attend depuis des années, il n'y a peut-être que la mort qui puisse la lui apporter....
C'est ce qu'elle croyait, jusqu'à ce qu'elle le rencontre et qu'il lui fasse une proposition qui, on l'espère, changera leur vie à tous les deux.
Rien n'est plus affligeant que la mort du coeur, la mort de l'homme est secondaire. [ft. Beloved] Original



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Je le suis donc comme son ombre pendant qu’il me conduit vers un couloir où doivent sans doute se trouver les chambres. Bingo. Je pensais qu’avec la taille de la maison, les chambres seraient plus dispatchées, mais ça ne fait rien, qu’on soit tout les deux dans le même couloir ou non, je saurais me défendre en cas de besoin. Je sais que vous devez sans doute me prendre pour une folle d’être aussi vigilante et autant sur la défensive, mais si vous aviez vécu tout ce que j’ai vécu, c’est avec un gun et une matraque et que vous sortiriez dans la rue.
Je laisse toujours une distance de sécurité entre moi et lui, hors de question qu’il se retourne brusquement pour m’immobiliser.

Je l’écoute attentivement. Sa chambre et celle du fond et son bureau est la seule pièce de gauche. Intéressant. Si je veux en apprendre plus sur lui, c’est surement dans cette pièce que je trouverais quelque chose. Je ne serais pas surprise de voir que même dans sa chambre, il n’y a pas d’objet personnel, mais dans son bureau, je suis sûre qu’il doit y avoir quelque chose. En tout cas dans les films, c’est toujours comme ça que ça se passe ! Je me mordille la lèvre en essayant de contenir ma curiosité grandissante. Je ne comprends toujours pas comment un homme aussi solaire puisse-t-il être aussi mystérieux. Il me fascine plus que je ne le pensais.

Il me parle des deux chambres que j’ai le choix d’occuper avant de me saluer pour la nuit. Je choisis la chambre la plus sombre, soyons franc, c’est celle qui me correspond le plus et bizarrement moi je l’aime beaucoup. Je la trouve magnifique et de très bon gout. Elle sent le bois et la cire ainsi que l’encens. J’aime beaucoup.

"Bonne nuit."

Lui dis-je simplement sur le pas de la porte avant de fermer la porte de ma chambre d’amis. Même si je suis plus une squatteuse qu’une amie.
J’entre timidement dans la chambre et m’imprègne de son ambiance, je m’avance vers le lit et m’y assois. Wouah, ce qu’il est moelleux ! Je n’en reviens pas ! Je m’allonge en souriant, j’ai déjà hâte de dormir !
Je me relève et inspecte encore la pièce. Du regard, je ne vois rien d’intéressant.

"Cette maison cache quelque chose, c’est évident."

Je fouille les tiroirs des tables de nuits, rien. J’inspecte la coiffeuse, rien non plus puis dans l’armoire se trouve juste quelques chemises de nuits qui ont l’air d’avoir appartenu à une femme. C’est tout, pas le moindre vêtement, pas la moindre photo, pas de lettre, rien, de rien, de rien. Tellement, je suis surprise d’avoir trouvé les chemises de nuit. J’en prends une et la pose sur mon corps pour en évaluer la taille, bah elle a l’ai un peu petite, mais pour dormir ça fera l’affaire.

Je me dirige vers la salle de bain de la chambre, c’est magnifique. La salle de bain reste en accord avec la chambre, une douche italienne en granite se trouve dans l’angle avec une grande baie vitrée. Le lavabo est assorti, les murs sont foncés, mais pas glauque pour autant.

"Je crois que même dans un hôtel je n’ai jamais vu quelque chose d’aussi luxueux !"

Comme si j’avais eu la chance de pouvoir comparer les hôtels. Il me semble n’avoir mis le pied dans un hôtel que deux ou trois fois dans ma vie et encore. Je n’en suis pas certaine.
Je pose la chemise de nuit sur le chauffe-serviette, parce que chauffe serviette il y a ! Je souris d’une oreille à l’autre en retirant mes vêtements. Ne possédant qu’eux, je les lave tout de suite dans le lavabo. D’abord mes sous-vêtements puis mes vêtements. Je laisse étendre le tout sur le chauffe-serviette pour que ça sèche pendant la nuit.
Je sais que ça fait très pouilleuse comme comportement, mais je n’en ai pas honte puisqu’il ne le saura jamais. Puis sans compter que c’est facile de me juger sans vivre ma vie.

Enfin bon, une fois à poil et mes vêtements à sécher, j’entre enfin dans la douche. Le jet tombe en cascade sur mon corps et c’est tellement agréable. Je profite de cette douche pendant au moins vingt minutes ! Ça ne m’était jamais arrivé de rester aussi longtemps sous la douche et j’avais peur de commencer à m’y habituer ! Mais c’était tellement bon.... Je me suis décrassée de la tête aux pieds avant de sortir de la douche.
La serviette qui m’attendait est tellement moelleuse et douce que je ne veux plus la quitter. Elle me sèche à la perfection, elle sent bon l’adoucissant et je me sens comme dans un nuage. C’est le sourire aux lèvres que je me sèche et enfile simplement la chemise de nuit.
Je me sèche les cheveux puis je regagne la chambre. J’ouvre la fenêtre et profite de l’odeur de l’été, de la chaleur et du petit instant de bonheur que je suis actuellement en train de ressentir. Mais très vite je me dis que tout ceci doit avoir une fin. Je ne vais certainement pas resté un an chez ce type dont j’ignore tout ! Et puis pour quoi ? Pour vivre à son crochet comme un parasite ? Non. Je vaux mieux que ça. Enfin, je crois.

Je récupère mon sac à dos que j’avais négligemment balancé au pied du lit, pour en sortir mon doudou que je garde dans mes bras. Je m’installe ensuite à la fenêtre et regarde l’extérieur, le ciel et l’horizon pendant je ne sais combien de temps, perdu dans mes pensées. Je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit, je crois que le sommeil a commencé à avoir pitié de moi peu de temps avant que le soleil ne commence sa course.
Je me suis endormie sur le lit, en position fœtus avec mon doudou bien serré contre moi.
Quand je finis par me réveiller, je m’étire avant de sortir du lit. Je baille, je me sens tellement fatiguée. Je n’ai pas très bien dormis, mais je n’ai surtout pas assez dormis. Je soupire avant de me lever.

Timidement, j’ouvre la porte de la chambre et entends du bruit qui vient du rez-de-chaussée. Reposant mon doudou dans mon sac, je décide de faire mon lit et de vérifier si mon linge est sec. Ma culotte l’est, c’est déjà ça, je l’enfile rapidement. Mon soutif, les bonnets sont encore humides, mon jeans aussi, mais mon t-shirt est sec. Bien, je pourrais m’habiller plus tard pour rentrer.

Je finis par sortir de la chambre pour rejoindre mon hôte dans la cuisine. Il ne perçoit pas ma présence tout de suite. Accoudée contre le montant de la porte, je le regarde cuisiner tout en fredonnant. De nouveau, j'en viens à me demander comment une personne qui est capable d'écouter de la musique le matin en faisant des pancakes, peut avoir envie de mourir ? Personnellement, le matin, je suis juste bonne à me lamenter sur ma vie et sur la journée pourrie qui m'attends. Mais pas lui... comment fait-il pour faire tant de grands sourires ? Comment fait-il pour paraitre heureux s’il ne l’est pas ? J’ai essayé de le faire et j’ai même réussi fut un temps, mais maintenant, j’ai l’impression que j’ai oublié comment on souriait.... Je regarde le sol en fronçant les sourcils alors que je me pose toutes ces questions et que je me demande comment quelqu’un comme moi a pu tomber sur quelqu’un comme lui.
Au moment où je relève les yeux, je vois qu’il me regarde. Droit dans les yeux et me sourit. Je rougis légèrement ne m’y attendant pas ! Je m’approche un peu de lui.

"Bonjour."

Dis-je simplement en espérant ne pas paraitre trop perturbée. Il me salue également.

"J’ai super faim."

Je regarde les pancakes qu’il est en train de faire cuire dans la poêle et qui réveille mon appétit animal. La nourriture imbibe mes narines et creuse mon estomac qui montre de façon auditive que c’est l’heure pour lui de se nourrir. Je pose une main honteuse sur mon ventre. Ça doit faire plus de vingt-quatre heures que je n’ai rien mangé. J’ai connu pire, mais le fait d’être dans un cadre comme celui-ci... Je ne contrôle plus ma faim et j’ai hâte de me jeter sur ce petit dej.

"Ça sent bon en tout cas, j’ai hâte de pouvoir gouter tout ça !"

Je ne sais pas pourquoi je lui parle alors que je n’en ai pas vraiment envie. Je suppose que c’est ma conscience qui me dit que par respect pour ce qu’il fait pour moi, la moindre des choses serait de lui adresser la parole.... Mouais, c’est pas faux. Ce n’est pas que je n’ai pas envie de lui parler genre, il m’a fait quelque chose, c’est juste que j’ai tellement pris l’habitude d’être seule, que je ne me parle qu’à moi-même et à personne d’autre. Une conversation est devenu quelque chose de compliqué pour moi. Certaines normes sociales me passent totalement au-dessus de la tête. J’espère qu’il ne m’en tiendra pas rigueur. Bahhhh même si c’est le cas, je m’en fiche pas mal.
Je soupire alors que c’est le bazar dans ma tête.

Ce type me pousse à des réflexions que je n’avais pas prévues, des pensées que je ne veux pas et des questions auxquelles je n’ai aucune réponse. Il est en train de chambouler mon équilibre parfait avec son sourire, sa proposition, son immense baraque et ses pancakes délicieux ! Tssss suppôt de Satan ! Vil tentateur !
J’ose le regarder en pensant à tout cela et à nouveau, au fond de son regard, je perçois cette tristesse. La même qu’hier, une tristesse qu’il refoule au fond de lui, une tristesse que personne ne peut consoler... Je le sais, j’ai la même. Je penche la tête sur le côté en me demandant quelle pouvait être l’origine de cette tristesse profonde.... Je me suis promis d’essayer de le découvrir avant de partir.

"Est... Est-ce que tu aurais un jus de fruits ?"

Bravo Carrie, tu progresses. Tu ouvres le contact, je suis fière de toi ! La prochaine fois, avec un peu plus d’entrain. On va laisser le mode zombie en off, hein, parce que depuis hier, c’est clair que je ne respire pas du tout la joie de vivre. En même temps, j’étais sur le point de me suicider. Mais.... Lui aussi.... Alors pourquoi lui a l’air de crier "la vie continue" sur son visage ?!....
Sans m’en rendre compte, je capte que ça doit faire plusieurs secondes que je le dévisage. Aussi, je détourne rapidement le regard.

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J'ai 25 ans je vis à New York, de Etats Unis. Dans la vie, j’étais tennisman professionnel et je m'en sortais très bien, mais la vie en a décidé autrement et maintenant je suis devenu homme d'affaires, par obligation. Sinon, à cause de tout un tas de choses, je suis célibataire et je le vis pas trop mal.

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Elle avait fini par arriver. Je sursautais en l'entendant, me retournant pour lui sourire. J'échangeais les banalités avec elle. Un bonjour en réponse au sien. Une petite remarque sur le fait que le petit déjeuner était quasiment prêt quand elle me dit qu'elle avait faim. Je détournais le regard pour aller servir tout ce que j'avais préparé. Je me rendais compte que j'en avais quand même fait beaucoup. Il y avait de quoi nourrir plus que deux personnes. Une grande partie finirait certainement à la poubelle mais je m'en foutais. L'argent n'était pas et n'avait jamais été un problème. J'avais conscience que pour certains je devais passer pour un gosse de riche ingrat. La plupart des gens galéraient avec des problèmes d'argent mais ils tenaient bons. Ca semblait même être le cas de mon invité. Je me doutais que la vie n'avait pas été tendre avec elle, qu'elle devait avoir du mal à joindre les deux bouts. C'était peut être même une des raisons pour lesquels elle voulait... franchir le pas comme moi. Je ne savais pas vraiment. Je ne faisais que des suppositions. J'étais certain que beaucoup de personnes seraient prêtes à tout pour avoir le même compte en banque que moi. Beaucoup se disaient que l'argent aidaient quand même pas mal à être heureux. Mais quand on avait tout perdu, qu'on avait plus rien, plus de proches, personne là pour vous, plus de rêves, plus d'espoir, plus aucune perspective d'avenir, pas le moindre petite chose pouvant vous rendre heureux sur cette putain de terre, votre argent n'y changeait pas grand chose.

Je me forçais à grignoter distraitement un pancake. Je me demandais ce que je devais faire. Est ce que je devais réitérer ma proposition? Non très mauvaise idée. J'avais fait une connerie en faisant ça. Je ferais mieux de faire comme si je n'avais rien proposé et la laisser partir. Mais je voulais aussi l'aider. Je percevais dans son regard la même tristesse que dans le mien. Je ne savais pas si je pouvais y faire quelque chose mais je voulais au moins essayer. J'avais tout un tas d'argent liquide entassé dans un coffre de la maison. Je pouvais très bien les lui donner. A la vérité je pouvais bien liquider mes comptes pour elle et lui en faire don, je n'en aurais plus besoin. Si ça pouvait lui permettre de survivre, de ne plus faire cette connerie, je le ferais avec plaisir.

Je hochais la tête et me levais pour aller chercher une bouteille de jus de fruits au frigo et venir la servir.

- Tu n'as pas à demander. Tu peux faire comme chez toi ici.

De toute façon cette maison, ce n'était pas vraiment ma maison. Elle l'avait été à une époque. Je m'étais senti chez moi ici. La déco était bien différente à l'époque. J'avais fait quasiment tout changé quelques mois après... après. Je voulais tout effacer, ne plus revoir sans cesse tout ce qui me rappelait ce que j'avais perdu. J'avais tout enlevé et il n'était resté plus que ce décor aseptisé dans lequel je vivais et qui ne n'aimait pas à me sentir mieux. Juste plus vide...

- Tu as réfléchi à ma proposition?

Je jurais intérieurement. Voilà que je recommençais. Ma bouche avait donc décidé de faire sa propre vie, se foutant de ce que mon cerveau voulait faire. Les mots avait jailli sans que je ne puisse les retenir. Il était trop tard de toute façon maintenant. C'était fait et je devais assumer maintenant. Et surtout espérer qu'elle ne dise pas oui... Ou peut que si...
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J'ai 26 ans et je vis à New-York, USA. Dans la vie, je suis à la recherche d'un emplois et je m'en sors lamentablement, je me sens au fond du gouffre. Sinon, je suis une célibataire dépressive et je le vis plutôt mal.

Carrie n'a pas eu une vie facile, de sa conception jusqu'à aujourd'hui, elle a le sentiment d'être maudite tant sa vie n'a été qu'une succession de désastre et de catastrophe. A-t-elle déjà connu le bonheur ? J'en doute, ou alors ça n'a pas duré assez longtemps pour qu'elle s'en souvienne. On lui a déjà dit que les personnes maudites n'existent pas. Que même ceux qui ont connu les pires tourments dans la vie finissent tout de même par connaitre le bonheur un jour, c'est obligé qu'on lui a dit. Ma foi.... Elle attend encore. Jusqu'au jour où elle s'est dit que la délivrance qu'elle attend depuis des années, il n'y a peut-être que la mort qui puisse la lui apporter....
C'est ce qu'elle croyait, jusqu'à ce qu'elle le rencontre et qu'il lui fasse une proposition qui, on l'espère, changera leur vie à tous les deux.
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Personnellement je me jette sur la nourriture comme un animal affamé. Je n’ai pas mangé en aussi grande quantité depuis un bail. Et puis tout est tellement délicieux ! Je manque de savoir vivre, clairement, mais sur le coup, je ne m’en rends même pas compte. Quel spectacle je dois être en train de lui offrir ? Celui d’une goinfre qui va finir par s’étouffer si elle ne se calme pas. Mais je m’en fiche, j’en mange un puis deux, puis trois, hop je remets du sirop d’érable puis rebelote, le quatrième pancake, le cinquième. C’est terrible, la nourriture me fait du bien par où elle passe, elle remplit mon estomac et j’ai presque envie de sourire tellement je me sens mieux, mais non, on n’y est pas encore. Je me contente simplement de soupirer d’aise avant de le regarder.
J’ai du sirop tout autour de la bouche tandis que lui a à peine touché à son assiette, je regarde son assiette, puis je le regarde intensément. Il doit penser à quelque chose qui lui coupe la faim peut-être ? Hum... Toujours cette même flamme de tristesse au fond des yeux.

Je me demande si c’est ma présence qui le fait ressasser de mauvais souvenirs ? Je ne pense pas. S’il ressent la même détresse que moi, il n’a besoin de rien ni de personne pour être dans ce cauchemar sans fin. Je sais ce que c’est. Personnellement, chaque moment où j’ai l’impression de ne pas vivre ce film d’horreur, j’ai l’impression que ce sont ces moments qui sont irréels. Par exemple, là, j’ai l’impression d’être dans un rêve puis quand je serais partie de chez lui, la vie va me rattraper, mes ennuis, ma vie de merde, mes ennemies. Enfin tout quoi. Je ne serais tranquille ni en sécurité nulle part et même pour changer de ville, j’ai besoin d’argent. C’est fini le bon vieux temps où on pouvait monter dans un bus sans ticket et partir dans un autre état. Maintenant je prends le risque de me faire contrôler à chaque arrêt... Pareil pour le train... il ne me reste que le stop, mais j’ai bien failli ne pas m’en sortir vivante une fois alors non merci. Comme quoi, ça n’arrive pas qu’aux autres.

Je soupire au moment où il va me chercher du jus. Penser à tout ce que j’allais devoir endurer en sortant de chez lui m’a soudainement coupé l’appétit aussi. Enfin... J’ai quand même trouvé la force de manger un dernier pancake, peut être mon septième ou mon huitième, je ne sais plus, avant d’arrêter pour boire et faire une pause. Il me dit que je n’ai pas à demander, que je peux faire ici comme chez moi. Olalala, il ne sait pas dans quoi il s’embarque en me disant ce genre de chose. Il ne me connait pas... il ne sait rien de moi, je n’ai pas de chez moi. Pourquoi ? Parce que je ne sais jamais les garder, soit je n’ai pas les moyens de les garder soit mes ennuis me rattrapent et mon chez-moi est détruit avant que j’aie le temps de dire ouf.... Alors non, si je tiens à continuer à voir cette maison debout dans six mois, vaut mieux que j’évite de faire comme chez moi.

"En parlant de ça... Je... Je me suis permise de prendre une chemise de nuit dans l’armoire de ma chambre. Je.... Je ne savais pas si j’avais le droit ou non mais c’était simplement pour dormir, je la laverais et la remettrais à sa place, ne t’inquiète pas."

Dis-je sur le ton de la défensive, je ne sais pas s’il va se fâche ou quoi alors je préfère prendre les devants et m’excuser. D’ailleurs, je ferais en sorte qu’il ne remarque même pas qu’elle a été touchée. Je la remettrais exactement où je l’ai trouvé.
Réflexe de pauvre. Peut-être, mais de pauvre bien élevée en tout cas. Comme quoi s’élevée toute seule, c’est pas si mal parfois.

Je baisse la tête, comme la vie m’a toujours appris à le faire et l’écoute. Il me demande si j’ai réfléchis à sa proposition. Alors quoi, il est sérieux, il veut que je vive un an avec lui pour essayer d’être heureuse ?! Est-ce qu’il a seulement une idée de tous les ennuis que je pourrais lui attirer ? De la vie de merde que je me trimballe ? Non bien sûr que non, il n’a aucune idée de tout ça puisqu’il s’amuse à faire des propositions insensées à des gens qu’il ne connait même pas.

"Heu....je..."

Je ne sais même pas quoi lui répondre. Bien sûr que j’ai envie de vivre dans une baraque avec la clim et une piscine ! Mais j’ai beau être beaucoup de chose, je ne suis clairement pas un parasite et je refuse de vivre accrochée à lui comme une sangsue. Si encore nous étions amis, pourquoi pas, mais en parfait inconnu, je ne peux pas accepter ça. Puis peut-être que lui aussi va regretter d’ici à un jour ou deux ? Je serais donc obligée de partir après avoir commencé à m’habitué... Pas terrible comme plan. Puis aussi, quand il verra que je n’ai aucune affaire à apporter ici, il va commencer à comprendre la précarité de ma situation... Quelle humiliation... En tant que femme, j’ai honte qu’un homme sache que je n’ai même pas de culotte de rechange.... Pourtant, il finira bien par s’en rendre compte.... Seigneur.... (c’est plus une expression qu’autre chose, je sais bien que tu as bloqué mon numéro depuis longtemps, hein ? Tsss.)

"Je...Je ne sais pas si c’est...."

Je suis stoppée dans ma réponse, car j’entends mon téléphone sonner. C’est pas difficile de le reconnaitre quand il joue la musique de Big Bang Theory à fond.

"Excuse-moi."

Je ne veux pas paraitre pour la meuf accro à son téléphone, car ce n’est clairement pas mon cas, je pensais même pas l’avoir pris avec moi. Mais justement, je ne suis pas du genre ultra connecté, donc si on m’appelle, c’est que c’est important. Aussi je cours jusqu’à la chambre d’amis pour y récupérer mon téléphone dans mon sac à dos. C’est un appel d’une fille que je connais. Elle aussi elle dépend des rues de New-York pour vivre. On a fait des trucs dont on n’est pas forcément fières pour s’en sortir, mais malheureusement si c’était à refaire on le referait.

"Allo ? Oui...Quoi ? Calme-toi je ne comprends rien."

La jeune femme à l’autre bout du fil avait l’air complètement paniquée et terrorisée.

"Calme-toi, il ne pourra rien te faire si tu restes dans des lieux publics. Non ! Ne va surtout pas chez toi ! Chloé, Chloé ! Écoute ! J’arrive, ok ! Je suis dans l’Upper West Side. Oui, c’est une longue histoire, j’arrive ok. Attends-moi à Central Park."

Cette fois, c’est moi qui l’écoute attentivement.

"On parle de combien exactement ? ... ... Quoi ? Mais Chloé t’es une grande malade, t'aurais jamais pu lui rembourser autant de fric ? Putain, mais qu’est-ce qui t’as pris ?!"

J’en reste sur le cul. Pas le temps de faire des manières, je me déshabille rapidement et enfile mes vêtements, mon jean est encore un chouia humide, mais j’ai connu pire dans la vie. Je réunis toutes mes affaires, prête à partir. Je fais mon lit et poste la chemise de nuit pliée dessus. Je ne l’ai pas lavé, j’en suis désolée, mais je n’ai pas vraiment le temps.

Je sors de la chambre en fanfare puis je me stoppe... Mon hôte est encore en bas et... Et si je veux en apprendre plus sur lui, c’est maintenant.....
La curiosité ne me conduit pas vers les escaliers, mais vers la porte de son bureau. Je vais pour poser la main sur la poignée, je suis sûre que toutes les réponses à mes questions sont juste derrière cette porte. Un petit effort, j’y suis presque.....

Putain de scrupule de merde... Finalement je me dégonfle, quand j’entends la porte s’ouvrir, je ne sais pas pourquoi, mais je perds tous mes moyens. Je ne sais pas, mais une partie de moi refuse de fouiller dans son intimité, surtout une intimité aussi tragique... Soupire... Putain, je me ramollis. Finalement, je referme la porte sans même avoir entrevue la couleur de la pièce, je n’ai absolument rien vu et je me persuade que c’est mieux ainsi. Au moins ai-je encore mon âme. Pffff pour ce qu’elle va me servir.

Bon, assez perdu de temps, je dévale les escaliers à la rescousse de Chloé. Je croise Alex alors que je trace un tout droit.

"Je suis désolée, je dois partir, merci pour tout, vraiment."

Sans attendre mon reste, je me mets à sprinter dans les rues de la ville qui n’ont aucun secret pour moi. J'ai pas de voiture alors je connais la moindre ruelle et le moindre petit raccourcis.


***


Une fois dans les rues, je me dis qu’il faut que je trouve une solution pour avoir de l’argent sinon Chloé risque d’être dans une merde sans nom ! Je passe devant le commissariat du district. Un que je ne connais pas, car ce n’est pas tous les jours que je viens trainer dans l'Upper West Side. Je continue de courir, Central Park est immense, j’espère qu’elle ne sera pas totalement à l’opposé de là où je suis.

"Réfléchies Carrie, comment se faire de l’argent rapidement."

Je tourne la tête et je vois une femme en train de retirer de l’argent à un distributeur. Est-ce que je vais vraiment faire ça ?..... C’est soit elle, soit Chloé.... Et alors que je refoule le haut le cœur qui pointe le bout de son nez, j’ai déjà le bout de mon gun planté dans les cotes de cette pauvre femme.

"Si tu cries, je tire et ça sera la dernière chose que tu feras. Donne-moi vite tout ton fric et je partirais sans faire d’histoire."

Ok je crois que je vais vomir aussitôt que je serais partie, mais le plus important, c’est que j’ai réussi ! Je vais sauver Chloé, elle pourra rembourser sa dette et ce fils de pute arrêtera de la traquer !

"Tire si tu l’oses, mais j’espère que tu n’as pas peur de la prison."

Et sans même sourciller elle sort lentement son insigne et me le montre. Elle est de la police.... Oh putain ! Je recule en écarquillant les yeux.

"Je...Je..."

Elle me regarde complètement sûre d’elle et de la suite des évènements.

"Oui je sais, tu ne pensais pas que j’étais flic, pas de chance pour toi, je ne suis pas une victime fragile et innocente."

Je tente de prendre mes jambes à mon cou, mais elle me rattrape bien vite et je me jette au sol.

"Hop là, où tu vas. Tu es en état d’arrestation ma jolie, menace sur un agent de police, tentative de braque à main armée et je crois bien que tu as essayé de commettre un délit de fuite, mais ça encore, je te le fais cadeau."

Dit-elle en me ramassant, heureuse de sa prise.

"Par contre, ça, je le confisque."

"Noooooooooooon rendez-le moi ! Rendez-le moi !"

"Ah donc tu sais dire autre chose que des menaces ?! Économise ta voix pour le poste, n’oublie pas que tu as le droit de garder le silence."

Et elle me traine dans le commissariat que je viens de dépasser.


***


"Qu’est-ce que tu nous ramènes Sanders ?"

"Une petite des rues, je ne sais pas trop."

"Tu l’as interrogé ?"

"Ça va faire trois heures qu’elle est ici et elle n’a pas ouvert la bouche une seule fois. Elle refuse de parler à qui que ce soit."

"Baaah laisse la dans son trou jusqu’à ce que quelqu’un vienne la chercher."

"C’est le problème, je ne suis pas sûre que quelqu’un vienne la chercher."

"Faudra bien que quelqu’un paye sa caution."

"Je te l’ai dit, c’est une fille des rues."

"Bhein encore mieux, son mac devrait pas tarder."

La policière n’en avait pas l’air aussi sûre. Pour elle, cette jeune délinquante n’est pas une prostituée comme les autres. D’abord, elles ne sortent pas la journée dans un quartier aussi huppé. Ensuite, elles n’ont pas besoin de faire des rackets de bas étages si elles vendent leur corps. Non. À mon avis, cette petite voulait se sortir d’une galère bien différente à ce que l’on pourrait croire.

"Hum...Je vais quand même lui redemander si elle ne veut pas que j’appelle sa famille."


***


Ça fait trois heures que je suis dans cette cellule, je ne parle pas et je ne fais rien. J’ai retenu qu’avec les flics, il vaut mieux ne rien dire. Je ressasse ma vie en boucle et je pense à l’échec qu’a été cette mission, moi qui voulais aider une autre pauvre fille dans la merde, pffff..... Tu parles, je me suis mise dans une merde tout aussi galère pendant qu’elle doit être en train de se faire massacrer par des types. Rien que cette idée me rend folle ! Et c’est le moment qu’a choisi l’agent Scully pour venir m’emmerder.

"Alors tu ne veux toujours pas parler ? Pourtant, tu avais l’air d’avoir besoin de cet argent. Si c’était urgent, tu viens de perdre trois heures. Alors que si tu m’avais simplement donné le numéro de quelqu’un pour venir te chercher, tu serais déjà dehors. Quoi t’essaye de rester ici à l’œil ? C’est pas un hôtel, tu seras sans doute sortie d’ici à la nuit alors rêve pas, tu ne vas pas dormir ici. Sauf que si tu veux sortir plus vite, suffit de me donner un nom."

Je reste muette un long moment puis au moment où elle soupire et fait mine de s’en aller, je me décide. Elle a raison, je viens de perdre trois heures et si ça se trouve Chloé est déjà morte. Il faut que je sorte d’ici, que je récupère mon téléphone....

"Alexander."

"Pardon ?"

"Je ne connais pas son nom de famille. Mais je sais qu’il s’appelle Alexander et qu’il habite dans le quartier. Vers la 91e si je me souviens bien. C’est une grande baraque blanche, vous ne pourrez pas la rater."

La flic me regarda comme si elle croyait à moitié à ce que j’étais en train de lui raconter.

"Si t’as même pas un nom de famille, je ne suis pas sûre de pouvoir le retrouver."

Elle marque un point.

"Sa maison, c’est celle au bout de la rue, c’est tout ce que je sais."

Elle soupira avant de retourner à son bureau.


***



"Alors tu comptes faire quoi avec cette pute ?"

"Je ne pense pas que ce soit une prostituée."

"Mouais. Et donc, tu vas en faire quoi ?"

La jeune flic était toujours choquée de voir comment certains de ses collègues pouvaient juste être de parfaits trous du cul.... Quant à savoir ce qu’elle allait faire pour aider cette fille. Aucune idée. Devait-elle la laisser dans son trou sans se soucier d’elle, c’est vrai qu’elle l'a quand même menacé avec une arme.... Bon celle-ci n’était pas chargée et d’après l’état de l'arme, elle n’a pas servis depuis un moment. Je pense que c’est juste un moyen de dissuasion pour elle, qu’un véritable engin de mort. Soupire. Elle clapote sur son clavier avant de prendre le téléphone.

"Allo ? Bonjour monsieur Tillman, ici Judith Sanders du commissariat de police du district. Je me permets de vous appeler, car nous détenons une jeune femme dont on ignore l'identité, mais qui dit vous connaitre. Nous ne pouvons pas la garder indéfiniment et vous êtes la seule personne dont elle a bien voulu nous parler. Est-ce que vous pouvez venir au poste pour qu'on puisse éclaircir cette histoire et vous permettre de repartir avec elle.... Enfin si vous le voulez, vous n'êtes pas obligé."

La jeune flic se maudit d’avoir laissé sous-entendre qu’il n'était pas obligé de repartir avec elle. C'est juste qu'elle voulait savoir si vraiment il y avait un lien entre eux. Parce que finalement, Judith s'est donné la peine de vérifier l'histoire de la jeune inconnue en faisant une simple recherche sur Google Map. Elle a trouvé la maison en question et qu’elle ne fut sa surprise de voir qu’elle appartient à Alexander Tillman. Elle a déjà vu sa photo dans un magazine, très beau garçon, jeune et riche si elle se souvient bien. Alors comment quelqu’un comme lui pouvait-il connaitre quelqu’un comme elle. Ça aussi, elle voudrait bien le savoir. En tout cas, il a accepté de passer, elle va pouvoir le voir pour de vrai !

"Bhein alors, qu'est-ce qui t'arrive ?"

"Rien, j'ai trouvé quelqu’un pour venir la chercher."

"Bah tiens, t'as réussi à contacter son mac ?!"

"Figure-toi que c'est loin d'être un mac."

Beloved
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Sam 24 Juil - 18:06
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Alexander Tillman
J'ai 25 ans je vis à New York, de Etats Unis. Dans la vie, j’étais tennisman professionnel et je m'en sortais très bien, mais la vie en a décidé autrement et maintenant je suis devenu homme d'affaires, par obligation. Sinon, à cause de tout un tas de choses, je suis célibataire et je le vis pas trop mal.

Rien n'est plus affligeant que la mort du coeur, la mort de l'homme est secondaire. [ft. Beloved] Peter-Kavinsky-To-All-the-Boys-Ive-Loved-Before


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Elle était partie... elle avait répondu à un coup de fil dans sa chambre... non dans la chambre d'amis puis elle était partie. Elle avait à peine bredouillé quelques excuses avant de partir sans se retourner. Au moins l'un d'entre nous était encore un peu sain d'esprit. Je ne la connaissais pas. Je n'avais aucune idée de qui elle était, de ce qu'elle avait vécu dans sa vie pour avoir envie de se suicider. Ce n'était peut être pas une personne très fréquentable. Je risquais peut être de finir étripé sur mon tapis après qu'elle ait vidé tout mon coffre.  On ne demandait pas aux gens comme ça de venir vivre avec soi pendant un an. Même si il y avait quelque chose en elle, dans son regard, qui m'avait touché. Parce que j'avais senti que nous partagions la même douleur, la même lassitude qui nous avait poussé à envisager de commettre l'acte ultime. Parce que j'avais reconnu ma douleur dans la sienne. Peut être qu'une part de moi n'avait pas voulu complètement laissé tomber. Une part de l'ancien Alex existait peut être encore, enfouie profondément. Cette part de moi qui m'avait toujours poussé à voir le meilleur chez tout le monde, le Alex vraiment souriant et plein de joie de vivre et pas celui qui le simulait.

Mais de toute façon c'était bel et bien terminé. Elle avait été beaucoup plus raisonnable que moi. Je ne savais pas si elle courait pour aller le faire ou non. Peut être qu'elle avait quelque chose de plus important dans sa vie que de tenir la main à un petit bourgeois. Ou avait elle juste envie de fuir parce qu'elle me trouvait vraiment trop taré avec mes propositions à la con. Pour le coup c'était plutôt moi qui avait du passé pour un psychopathe.

Je pris les restes de notre repas et balançais tout à la poubelle, les assiettes avec. D'ici demain je n'en aurais plus besoin de toute façon. J'allais remettre mon plan à exécution, dés le soir même. Il ne fallait pas que je laisse tomber à cause d'une fille qui m'avait perturbé. Une fille que je ne connaissais même pas et que je ne reverrais jamais.

J'allais m'occuper le reste de la journée, laissant mon portable continuer de sonner par moment sans répondre. La journée passa lentement, trop lentement, comme toutes les journées mornes et semblables qui composaient ma vie. Et toujours je n'arrêtais pas de penser à elle. Si ça continuait, elle serait la dernière pensée que j'aurais avant de... bof quelle importance pouvait bien avoir notre dernière pensée. L'important c'était qu'ensuite il n'y aurait rien, plus rien, rien que le vide et le plaisir doux amer de l'oubli.

Je sortis finalement de mes pensées, de mon livre dont je relisais pour la énième fois la même page, en entendant sonner ma ligne fixe. Personne ne m'appelait jamais sur ce téléphone. On utilisait toujours mon portable. Je me levais, intrigué, allant répondre. Je fronçais les sourcils en entendant une flic au bout du fil m'expliquer qu'elle avait arrêté une personne et que cette dernière prétendait me connaitre. Je réfléchissais, cherchant qui aurait pu me contacter pour la sortir de prison. J'étais sur le point de raccrocher, ne trouvant personne pouvant correspondre quand elle me donna le prénom de la jeune femme en question.

Il semblait bien que nous étions fait pour nous revoir en fin de compte...

Je raccrochais après avoir noté les détails la concernant, où elle se trouvait et ce qu'on lui reprochait surtout. Une heure plus tard, j'avais enfilé un jean de marque et un pull clair et une veste à capuche par dessus. J'attendais devant le commissariat l'arrivée de mon avocat. Je notais son petit tic de désapprobation en me voyant. Je m'en foutais. Je ne le payais pas pour avoir des conseils vestimentaires. J'entrais dans l'endroit avec lui avant d'exiger de voir Carrie. J'envoyais surtout l'avocat la voir et lui poser tout un tas de questions. Il se foutait de savoir pourquoi elle avait fait ça. il voulait surtout connaitre les détails pratiques. L'arme était elle chargée? Avait elle un permis pour celle ci? La flic lui avait elle dit ses droits? Lui avait on permis de contacter un avocat? Lui en avait on proposé un d'office? Avait elle refusé à son droit d'en avoir un quand l'interrogatoire avait commencé?

Pendant ce temps j'attendais à l'entrée du commissariat, répondant de mon côté aux questions de la flic.

"La presse n'a jamais dit que vous êtiez quelqu'un d'aussi philanthrope. Venir en aide à de pauvres sans abri comme ça. C'est admirable. Je me demandais si... par hasard... vous seriez disponible un de ces soirs pour..."

Je la coupais rapidement, nullement intéressé par la suite de sa phrase.

- La presse ne sait pas tout. Et comme vous devez vous en douter, je suis quelqu'un de très pris.

Un petit sourire charmeur pour faire passer les choses, qu'elle ne m'en veuille pas trop, et c'était bon. Je ne pouvais pas lui dire que j'étais en fait très pris par l'organisation de mon suicide en ce moment. Ca prenait vraiment du temps il ne fallait pas croire.

Je me redressais en voyant mon avocat revenir un peu plus tard, fixant durement la flic.

"Vice de procédure. Vous ne lui avez pas dit ses droits. Vous lui avez refusé par la même le droit à un avocat. Vous avez tenté de l'interroger de manière abusive, lui faisant des chantages pour qu'elle appelle quelqu'un mais jamais vous ne lui avez proposé un avocat pour la défendre. Vous savez très bien que j'arriverais à faire annuler toutes les charges devant une cour. Alors je vous propose un marché. On oublie la tentative de braquage raté, rien n'a été volé de toute façon et vous n'avez aucune preuve qu'elle ait déjà volé quelqu'un. Vous mettez votre égo dans votre poche pour oublier la menace sur agent. Et je vous laisse garder son arme pour port illégal d'une arme sans permis. Pas de mention dans son casier et on en reste là."

Je me retenais de rire en voyant la flic accepter mal à l'aise. Je pouvais la comprendre. Avec son regard dur et froid, John avait le don de faire flipper tout le monde. C'était l'avocat le plus impitoyable que je connaissais, le meilleur aussi. Et il était d'une loyauté inébranlable envers ma famille.

Quelques minutes plus tard, on nous ramenait Carrie. Je la saluais d'un petit sourire.

- Allez viens. On se tire d'ici. Je ne suis pas certain que le orange t'irait bien.

Je saluais la flic, répondant d'un simple "J'y penserais" alors qu'elle me proposait une nouvelle fois de boire un café avec elle. Je m'arrêtais devant le poste de police avant de remercier John. Je lui rappelais d'envoyer ses honoraires au bureau pour qu'on le règle le plus rapidement possible. J'attendis qu'il parte pour me concentrer sur Carrie.

- Je ne vais pas te demander pourquoi tu as voulu braquer une flic. Ca ne me regarde pas. On ne se connait pas et tu n'as pas à me raconter toute ta vie. Mais je veux que tu prennes ça.

Je lui tendis une liasse de billets avec une carte de visite sur le dessus.

- Je pense qu'il y a plus que ce que la flic a du retirer. Je ne sais pas pourquoi tu avais besoin de cet argent. Je ne te demande pas de me le dire. Je veux juste que tu le prennes. Sans condition je te rassure. Et là... c'est mon numéro de portable perso. Si jamais ça ne suffit pas et que tu as besoin de plus n'hésites pas.

Je me détournais avec un sourire, commençant à marcher en direction de ma voiture. J'ouvris la portière et m'arrêtais la regardant. Il continuait de me fixer, l'argent à la main, comme si j'étais un fou. Je devais l'être certainement mais qu'importe. Je ne comptais pas survivre à cette semaine. Je m'accordais un petit délai au cas où elle voudrait se servir du numéro.

- Oh et... ma proposition tient toujours. Si jamais tu veux m'accorder un an de ta vie. Tu n'as qu'à monter.


Cheval de Troie
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Sam 24 Juil - 20:01
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Carrieta Miroslava

J'ai 26 ans et je vis à New-York, USA. Dans la vie, je suis à la recherche d'un emplois et je m'en sors lamentablement, je me sens au fond du gouffre. Sinon, je suis une célibataire dépressive et je le vis plutôt mal.

Carrie n'a pas eu une vie facile, de sa conception jusqu'à aujourd'hui, elle a le sentiment d'être maudite tant sa vie n'a été qu'une succession de désastre et de catastrophe. A-t-elle déjà connu le bonheur ? J'en doute, ou alors ça n'a pas duré assez longtemps pour qu'elle s'en souvienne. On lui a déjà dit que les personnes maudites n'existent pas. Que même ceux qui ont connu les pires tourments dans la vie finissent tout de même par connaitre le bonheur un jour, c'est obligé qu'on lui a dit. Ma foi.... Elle attend encore. Jusqu'au jour où elle s'est dit que la délivrance qu'elle attend depuis des années, il n'y a peut-être que la mort qui puisse la lui apporter....
C'est ce qu'elle croyait, jusqu'à ce qu'elle le rencontre et qu'il lui fasse une proposition qui, on l'espère, changera leur vie à tous les deux.
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"Bonne nouvelle pour toi, Alexander Tillman a dit qu’il te connaissait. Il arrive."

Tillman ? Ce nom me dit vaguement quelque chose, mais là tout de suite, ça ne me dit rien et je m’en fiche un peu. Je suis rassurée de savoir qu’il arrive et que je vais pouvoir sortir d’ici. Mais d’un autre côté, je le mets dans une situation délicate et ça me déplait.... Il ne me connait même pas et le voilà déjà mêlé à mes histoires. Je soupire. Je ne suis qu’un chat noir pour tous ceux qui me côtoie..... Je le sais puisqu’il ne me reste plus personne. C’est pour ça que j’évite de m’entourer, je préfère dire que je n’ai pas d’amis ni personne sur qui compter. Comme ça, ça m’évite de souffrir de leur disparition ou de les mettre en danger. Je pensais qu’après ça la flic m’aurait laissé tranquille, mais elle reste devant ma cellule à m’observer. J’ai l’impression qu’elle voulait voir ma réaction en me disant qu’Alex viendrait. J’arque un sourcil en la regardant faire. Je ne vois pas ce qu’elle pourrait gagner en faisant ça. Réfléchie Carrie. Oooh je vois. Elle veut simplement connaitre la nature de notre relation. Bah, tu as sans doute déjà dû te faire ta propre petite idée, n’est-ce pas ? À mon avis, tu dois penser que je suis une pute et qu’il est mon client ? Ou au mieux que je ne suis rien de plus qu’une œuvre caritative pour se donner bonne conscience ?
Je roule des yeux, elle est bien comme toutes les autres que j’ai rencontré, même si dans le fond, c’est dommage, elle aurait pu être quelqu’un de bien, enfin un flic bien.

"Je.... Tu.... Comment tu connais monsieur Tillman ?"

Alors la ma vieille, ça te regarde absolument pas. Compte pas sur moi pour t’aider à lui faire ta vieille technique de drague. Débrouille-toi toute seule.

"Ah c’est comme ça, tu veux rester silencieuse ? C’est quand même moi qui t’ai aidé, non ?"

Et donc ? Tu veux que je te remercie d’avoir fait ton travail ? Idiote.

"Pff, pauvre conne."

C’est celui qui dit qui est, d’abord. Je la regarde retourner à son bureau et sa frustration me plait, je dois même dire qu’elle m’étire un petit sourire de satisfaction.

***

Au bout d’un moment, j’entends une porte s’ouvrir et tout le monde se redresse, même le gros flic qui voulait me laisser moisir ici. Ils saluent un homme en costume élégant qui ne s’arrête même pas pour leur dire bonjour. Il arrive devant ma cellule et exige qu’on lui ouvre sur le champ pour qu’il puisse entrer.
Un jeune officier s’exécute, la flic n’est plus là et le gros observe la scène de loin. L’homme entre dans ma cellule et se présente brièvement.

"Bonjour, je m’appelle Jonathan StClair, je suis l’avocat de monsieur Tillman, entre autre. Je suis là pour vous aider, mais pour cela vous devez répondre à mes questions. Le plus vite sera le mieux je déteste me retrouver dans ce genre d’endroit minable."

J’imagine bien. Avec un costume comme le sien, j’aurais peur que l’air du commissariat le salisse. Pourtant, la première chose que je demande c’est :

"Alex n’est pas là ?"

L’avocat arque un sourcil comme si je n’avais pas bien compris ce qu’il venait de me dire. Puis il devait sûrement et surtout se demander de quel droit je me permets de l’appeler par son prénom alors que je ne suis personne. Non seulement je ne suis personne, mais en plus je suis une personne dans la merde qui a la chance ultime d’être tombée sur quelqu’un comme Alexander Tillman.
Voyant que je ne dirais rien de plus sans avoir sa réponse il soupire avant de me dire.

"Monsieur Tillman est dans l’entrée, passons à ce qui nous amène, mademoiselle."

Commence ensuite son interrogatoire. Je lui ai simplement dit que j’avais besoin d’argent pour aider une amie dans le besoin. Il a traduit ça par un acte désespéré.... Heu ouais, si tu veux. Mon arme est un souvenir, elle n’est ni chargée ni utilisée depuis des années. Il a traité mon souvenir d’arme limite factice.....
Non elle ne m’a pas lu mes droits, elle m’a juste dit que j’avais le droit de garder le silence.
J’ai senti dans le regard de l’avocat, du jugement. Il devait être en train de se dire " Je ne comprends pas, avec ta dégaine tu dois te faire arrêter tout les quatre matins, tu ne sais pas encore que c’est une faute pour un flic de pas te lire tes droits ?!" Si si...je le sais.... Mais sur le coup, je venais de menacer une flic avec une arme pour lui prendre son fric et me tailler aider une prostituée... Alors excusez-moi de pas avoir fait attention à ce genre de détail en me sentant totalement impuissante et inférieur face à elle.
Je n’ai pas eu droit à un avocat, ni à un appel, elle a juste essayé d’en savoir plus sur moi, c’est tout. Je n’ai pas fait de déposition, rien, nada.
Après seulement dix minutes, l’avocat me dit qu’il en avait plus que nécessaire. Il exigea qu’on le fasse sortir, qu’on réunisse mes affaires et qu’on me laisse sortir également.

***

L’avocat vient de quitter ma cellule. Wouah. C'est la première fois que je rencontre un avocat comme lui, d’habitude je ne peux me permettre qu’un commis d’office. Mais lui.... Wouah, il joue clairement pas dans la même cours ! À ses côtés je me suis à la fois sentie coupable et victime, je lui aurais avoué n’importe quoi juste pour qu’il arrête de remplir la pièce de cette atmosphère pesante !

Je respire un bon coup quand il me laisse seul, j’ai l’impression qu’il m’avait pris tout mon oxygène par sa seule présence. Le jeune officier me demande de le suivre pour récupérer mon sac à dos et vérifier que tout y est. Mais bien sûr, il manque quelque chose... Je tiens à mon arme... Je soupire avant de sortir du commissariat. La jeune flic est pendue à Alex, elle le dévore du regard, essaye de paraitre plus charismatique dans son uniforme. Et vas y que je papillonne des cils et que je joue avec mes cheveux. Pffff ridicule. Baaah je m’en fiche, tout ce qui compte, c’est que je sois libre. Je regarde mon téléphone, Chloé m’a appelé un nombre incalculable de fois ! Elle m’a laissé des messages, dans le dernier, elle me disait être devant le glacier qui est à côté de la statue de lion du parc. Je lui envoie un message pour savoir si elle y est encore.

Je descends les marches pour rejoindre Alex et son avocat, je reste silencieuse, je n’aime pas trop parler aux gens, je pense que maintenant tout le monde le sait. Alex me sourit, un sourire charmant, qui montre qu’il s’est vraiment fait du souci pour moi. Pourquoi ? Je veux dire pourquoi se faire du souci pour quelqu’un comme moi, je n’en vaux pas du tout le coup, c’est du temps perdu. Je le regarde étrangement, ne comprenant pas pourquoi il fait tout cela même si je lui suis vraiment reconnaissante.
La flic nous épie de loin, je sens son regard et je pense qu’elle ne partira pas avant nous histoire d'être sûre de voir si on s’échange un signe d’affection ou non. Les gens comme ça, c’est eux qui sont les plus bizarres.
Alex parle avec son avocat puis celui-ci s’en va, ce qui a l’air de rassurer Alex.... Et quand il commence à parler, j’ai vite compris pourquoi...

J’écarquille les yeux quand il dépose une liasse de billets dans le creux de ma main. Pour vous dire, je ne suis pas très grande ni très costaud, j’ai eu l’impression que l’argent pesait lourd, trop lourd, dans ma main....

"Alex non !"

Mais il insiste et.... Je pense à Chloé.... Je ne veux pas pleurer sa mort parce que j’aurais été trop fière d’accepter de l’aide d’un inconnu. Je serre l’argent dans mes mains... Bon d’accord, je le prends.... Je regarde Alex avec des yeux pleins de gratitude et légèrement humide. Je ne sais vraiment pas comment le remercier....
Je prends la carte de visite et la met dans mon soutif pour être sûre de ne pas la perdre, j’enregistrerai son numéro quand j’aurais le temps. Non ! Je l’apprendrais par cœur, ça sera même plus utile ! Mais pour l’instant, je n’ai pas le temps.

Il se détourne de moi et se dirige vers sa voiture. Moi qui suis tellement pressée, je ne sais pas pourquoi je le regarde faire.... Je ne sais pas ce que j'attends, j'ai l'impression que les secondes s’éternisent.... Puis finalement, il se retourne vers moi et me réitère sa proposition. Alors, il est sérieux ?.... Non, il est fou.... Oui, il est sérieusement fou....
Je passe une main dans mes cheveux, je me sens observée par la flic, par l'avocat qui doit être en total désaccord avec ce qu’il vient de se passer. Soudain, j’ai une idée aussi folle que la sienne et puis, peu-être que ça me permettra de gagner un peu de temps pour lui répondre.

Je m'approche de lui rapidement, jusqu’à ce mon torse touche presque le sien.

"Merci pour tout ce que tu as fait pour moi...Je ne le dirais jamais assez.... Mais là je dois partir, je suis désolée...."

Je lui montre l'argent pour lui faire comprendre que c'est une affaire urgente.

"Je....Ecoute..." Je regarde la flic puis je le regarde avec un air complice. "Si tu arrives à récupérer mon arme d'ici ce soir, je veux bien accepter ton offre. Sinon....Ca me prouvera juste que t'es pas le Superman que j'imaginais !"

Je lui tire la langue pour le taquiner en lui offrant un rictus, ce qui est presque un sourire ce qui est plutôt pas mal !
A nouveau, sans même attendre sa répondre, je file à travers les rues et ruelles de la ville. Heureusement, une entrée du parc n'est pas très loin. Je vais pouvoir rejoindre rapidement mon amie. Je laisse Alex sur le parvis du commissariat, j'espère qu'il arrivera à récupérer mon flingue, sinon... baaah tant pis, ça sera une page de mon histoire qui se sera fermée. Est-ce que je vais quand même accepter son offre ? Je pense oui... Soyons réaliste, sinon, où est-ce que j'irais dormir cette nuit ?

***

"Chloé ?"

Je cours jusqu'à en perdre haleine ! Et c'est là que je la vois, assise sur un banc le visage tuméfié.

"Oh mon Dieu, qu'est-ce qu'il t'a fait ce connard !"

Elle hausse les épaules.

"C'est rien va, tu sais ce que c'est."

Ah ça oui. Je sors l'argent d'Alex de mon sac et lui file dans les mains.

"Carrie, mais t'es folle, comment t'as fait pour avoir autant d'argent !"

Elle chuchote pour qu’on n’attire pas l’attention. C'est vrai qu'on doit être étrange à voir, deux cas soc' dont une totalement défigurée dans sa micro jupe son bustier taché de ce qui sans doute doit être son propre sang...

"T'occupes pas de ça. Écoute on va aller voir Frank ensemble et on va régler cette histoire."

"Non Carrie s'il te plait, je ne veux pas qu'il s'en prenne à toi. Tu sais comment il est, il ne me laissera jamais partir."

Je fronce les sourcils en me rappelant l'enculé que c'est.

"Si j'ai pu m'en sortir, toi aussi. Chloé, il va finir par te tuer, c'est ça que tu veux ? Il fait exprès de te frapper au visage pour que tu ne sois plus attirante et que tu restes à bosser pour lui alors que tu pourrais te faire n'importe quel fils de riche de cette putain de ville !"

Elle se met à pleurer. Sa vie de princesse, elle a failli l'avoir. Un de ses clients était un étudiant en médecine, fils de riche qui lui promettait une vie de rêve. Mais la rue on ne la quitte pas aussi facilement. Frank était devenu fou de rage et Chloé était restée deux semaines à l'hôpital.... Je soupire.

"Tu es toujours en contacte avec Paul ?"

Elle regarde autour d'elle pour être sûre que personne ne nous entend.

"O...Oui...."

Je hoche la tête, enfin une bonne nouvelle. Je lui prends la main et je nous dirige vers le repère des macs. Un bouiboui miteux dans une ruelle miteuse de l'autre côté de la ville. Ça allait nous prendre une plombe, je ne serais revenue dans l'Upper West Side avant la fin de soirée.... Je ne sais pas pourquoi, mais j'espérais qu'Alex m'attendrait.....
N'importe quoi, Carrie tu es un monstre de vouloir t’immiscer dans la vie de cet homme... Tu ne lui apporteras rien de bon... Cette idée ne me quitta pas alors qu'on pousse la porte du bar. Frank nous voit et se lève pour nous rejoindre à l'extérieur.

"Tiens donc, une traîtresse, si t'es venue pour que je te reprenne, tu peux bien aller te faire enculer, sale pute."

"Wouah. Tu dis même pas bonjour !"

Il m'en décoche une que j'ai même pas vu venir. Pas très forte qui me laissera une petite marque jusqu’à demain.

"T'as perdu le droit de me parler le jour où t'es parti comme un rat sans payer ta note."

Je sors de l'argent de mon sac à dos.

"C'est justement pour ça que je suis là. Je vais te régler ma note et celle de Chloé, à partir de maintenant considère là comme quelqu’un de libre."

Je sens monter sa fureur et Chloé se recule et tente de m'attirer vers elle pour me protéger mais je ne bronche pas. S'il me touche....Et bien...je ne sais pas... Alexander viendra lui régler son compte !
Je ne sais pas pourquoi je me suis dis ça, si ça se trouve c'est archifaux ! Mais ça m'a donné assez de courage pour lui tenir tête. Comme quoi, le voir arriver comme un héro avec son avocat m'aura inspiré.

"Tu peux me frapper autant que tu veux Frank, regarde ces billets, c'est pas de la petite coupure. Donc si tu me touches, on te retrouvera et on te fera la peau. Tu croyais qu’on resterait des putes toute nôtre vie ? Mais la roue tourne pour tout le monde sauf pour les sacs à merde comme toi. Alors bouffe ton fric et fous-nous la paix !"

Il m'attrape par les cheveux et m'en décoche une autre, Chloé se jette sur lui pour le déséquilibrer. On parvient à s'échapper. On court jusqu’à en perdre haleine. Je la raccompagne jusqu'à un petit hôtel. Il n’est pas terrible, mais il est suffisamment loin du territoire de Frank.

"Ici tu seras tranquille, j'ai réservé pour une semaine, d'accord. Tiens, garde l'argent qui reste pour te soigner et t'acheter des trucs. Essaye de recoller les morceaux avec Paul parce que c'est la seule chance qui te reste."

Elle m'enlace si fort que nous pleurons toutes les deux.

"Carrie....Je serais morte sans toi... Je ne sais pas comment te remercier...."

Chloé est plus jeune que moi, elle n'a que dix-neuf ans et quand je l'ai connu, elle n'en avait que seize....

"Prends soin de toi, c'est comme ça que tu pourras me remercier."

Je sèche ses larmes et elle fait de même, elle me sourit, mais moi...je n'ai qu'un petit rictus à lui offrir. J'embrasse son front et la laisse tranquille.
Moi aussi j'ai des choses à faire. Je soupire et sur le bord de la route, j'enregistre le numéro d'Alexander dans mon téléphone. J'ai encore trois jours de forfait alors je peux lui envoyer un message.

SMS : J'espère que tu as réussi ta mission, Superman.

Petit sourire en envoyant le message. Puis je hèle un taxi. J'ai gardé suffisamment d'argent pour rentrer chez Alex. Le taxi roule jusqu’à chez lui et de nouveau le doute m'envahis. Qu'est-ce qu'il va penser de moi ? Je vais pourrir sa vie.
T'es qu'une sangsue. T'es un chat noir, Carrie. Il va mourir à cause de toi. Tu portes malheur...
Cette voix dans ma tête qui ne veut pas se taire et qui toujours me répète à quel point je ne serre à rien sur cette terre.... Elle me rappelle toutes mes erreurs et touts mes péchés, tout ce que je ne pourrais jamais changer ou rattraper mais aussi à quel point je suis néfaste pour autrui...

J'étais plutôt contente en montant dans le taxi, mais maintenant que j’en descends, je me dis que c'est une très mauvaise idée et que je ferais mieux de rebrousser chemin.... Je sèche mes larmes d'un revers de main puis quand je relève la tête, je vois Alex sur le pas de la porte de sa maison. Est-ce qu’il a vu les phares du taxi ? Comment a-t-il su que je serais là ? Quand je vous dis que c'est Superman !
Le voir fait rejaillir en moi une vague de sanglots ! Je me précipite vers lui et me jette dans ses bras désespérément. Je m’accroche à lui comme à une bouée de secours. Je ne sais pas comment il fait pour me donner cette impression d'être la lumière dans les ténèbres.... Blottis contre lui, j'en oublie presque mon chagrin et... mon Dieu, ce que ça fait du bien. Ça me fait oublier l’espace d’un instant que je ne suis qu’une merde sans un rond, sans culotte propre, sans toit et avec un bel hématome à la mâchoire...

"Je suis désolée.... Je suis tellement désolée..."

Pour tout... tout ce que je lui inflige depuis que je suis rentrée dans sa vie, je suis désolée d’user de son temps, de son argent.... Je suis désolée pour tout ce qui est arrivé dans ma vie.... Je suis désolée d’être née.... Je suis désolée... désolée... désolée....

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Rien n'est plus affligeant que la mort du coeur, la mort de l'homme est secondaire. [ft. Beloved]
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