L'histoire se déroule dans un monde d'animaux anthropomorphes civilisés, avec une fracture culturelle entre les carnivores et les herbivores. A l'institut Cherryton, herbivores et carnivores vivent dans une harmonie orchestrée en détail. La consommation de viande est strictement interdite et les dortoirs sont séparés en fonction des régimes alimentaires.
Legoshi, loup gris de 17 ans, est un étudiant timide et calme de l'institut Cherryton où il vit dans un dortoir avec plusieurs autres étudiants carnivores, dont son ami d'enfance Jack, un labrador. Membre du club de théâtre de l'école, Legoshi est machiniste.
Il adore les insectes. Il a un scarabée de compagnie.
Une nuit, près de la fontaine
Ce loup gris, avec ses 1m85 et son regard lourd, fait peur à beaucoup d'herbivores de Cherryton. Il est technicien du club de théâtre. Il reste souvent dans l'ombre et il ne dit rien. Des rumeurs courent sur lui. Il serait dangereux.
Legoshi a l'habitude que les gens aient peur de lui. Il n'en pense rien de particulier, ça lui fait de la peine et aussi ça lui semble dans l'ordre des choses. Pourtant, il aimerait parler aux herbivores et même devenir leur ami. Mais ils ont souvent un mouvement de recul en le voyant, comme là maintenant quand il a juste voulu rendre son stylo égaré à cette jeune brebis. Ca lui va. C'est normal. Il mène sa vie paisiblement.
Mais il y a eu ce petit lapin, ce tout petit lapin, une nuit. Legoshi connaît son odeur par coeur. Il ne peut pas l'oublier.
***
Il fait nuit noire au bord de la fontaine. Il se retrouve là parce que Louis, l'acteur principal du club de théâtre, le lui a demandé. Legoshi ne pouvait pas le lui refuser -difficile de refuser quoi que ce soit à Louis. Donc le loup monte la garde pendant que le cerf Louis -et un autre acteur herbivore -s'entraînent dans l'amphithéâtre. C'est là, dans la nuit, près de la fontaine, qu'il la sentie pour la première fois. Qu'il a bondi sur elle, abandonnant son poste, abandonnant son calme. Qu'il l'a saisie entre ses griffes, senti sa fourrure douce et palpitante de vie -ou de terreur. Un cri dans la nuit lui fait reprendre ses esprits, la lâcher. Fuir.
***
Legoshi repense à cette scène à chaque instant. Seulement deux jours ont passé depuis. Il en a rêvé la nuit. Pourquoi... pourquoi s'est-il jeté sur elle ? Pourquoi a t'il perdu le contrôle ? Cet instinct enfoui depuis des années le torture. Quand cette nuit-là, il la tenait entre ses bras, fragile, prête... il sentait tout, les battements de son coeur, son odeur, sa chaleur, sa fourrure, et il avait peur. Oui, il doit éviter à tout prix cette lapine.
C'est à cet instant qu'il la sent de nouveau. Ses grandes oreilles de loup se dressent, il renifle profondément, il ne peut pas s'en empêcher et d'ailleurs ne s'en rend même pas compte. Elle n'est pas loin. C'est la seule pensée qui tourne dans sa tête. Autour de lui les autres élèves marchent, passent, discutent. Le vent agite gentiment les arbres dans la cour. Il est assis sur un banc, seul avec son sandwich aux oeufs.
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Cheval de Troie
Lun 15 Mar - 20:37
Haru
J'ai 17 ans et je vis à l'institut Cherryton. Dans la vie, je suis je suis étudiante et présidente du club de jardinage.Sinon, à cause du fait queje sois une herbivore, je suis sans arrêt prise pour une créature fragile et j'en ai marre.
Haru est une lapine naine au pelage blanc immaculé recouvrant tout son corps. L'idée qu'on pense d'elle comme une créature faible et sans défense à protéger l'insupporte. Or, les animaux ne peuvent s'empêcher de l'infantiliser, trompés par sa petite taille. D'une grande fragilité narcissique, elle s'emmure dans l'intime conviction de ne gagner sa dignité existentielle qu'à travers le sexe, seule instance à ses yeux qui la mette à pied d'égalité avec autrui. Haru a ainsi connu une période où elle ne savait pas résister aux sollicitations sexuelles, et parce qu'elle se laissait entraîner par les fantasmes d'animaux pressants, on la traite depuis de "traînée". Subissant le mépris quotidien de ses congénères, elle préfère la compagnie de ses plantes du club de jardinage (à noter qu'elle en est la seule membre).
"Quelque chose ne va pas ?"
Je lui offre mon plus joli sourire en le regardant tranquillement. Posté en face de ce grand loup gris, j'ai l'air ridiculement petite, comme d'habitude, mais je m'en fiche. Ça ne m'empêche pas de lui parler. D'ordinaire, je ne parle pas aux carnivores, mais je ne sais pas pourquoi, quelque chose m'a poussé à venir lui parler. C'est vrai que, le regard ahuri dans le vide total, il avait l'air totalement perdu, c'est pour cela que j'ai décidé de venir lui demander si tout va bien. Je remue de la truffe, il n'a même pas touché à son sandwich aux œufs. C'est vrai que j'ai débarqué un peu de nulle part, il ne devait pas s'attendre à me voir surgir comme ça en face de lui. Le truc avec les animaux aussi grands que lui, c'est qu'ils ont beaucoup trop tendance à regarder vers l'horizon sans faire attention à ce qu'il se passe en dessous.
"Tu n'as pas touché à ton sandwich, j'espère qu'il n'a pas tourné !"
Dans la cour, la foule se disperse, petit à petit, il ne reste pas grand monde autour de nous. Le loup est toujours assis en face de moi et même assis, je dois lever la tête pour le regarder dans les yeux. Ma jupe d'écolière vole au vent et je sens les effluves de mon parfum : thé vert et menthe. Je devrais arrêter de passer autant de temps au club de jardinage.
Il y a deux jours, j'ai.... Je ne sais pas vraiment ce que j'ai vécu.... C'est aller tellement vite que je ne sais pas vraiment ce qu'il s'est passé. Je sais juste que j'ai été la proie d'un carnivore pendant quelques secondes puis il s'est enfouit. J'ai eu peur, mais de toute évidence pas suffisamment pour m'empêcher de parler au premier loup venu. C'est dans ma nature, je suis fidèle à mes envies, c'est à la fois une qualité et un défaut.
***
Ma rencontre avec le loup m'est restée en tête. En arrosant les plantes, je me surprends à y penser encore. Son pelage a l'air dru, je voudrai pouvoir le toucher pour m'en assurer. Et son regard.... pourquoi est-ce que je n'y lis pas le besoin primaire de me sauter dessus ? Ce loup est vraiment, fascinant. Du bruit me fait lâcher l'arrosoir qui tombe sur un pot de fleur qui se brise.
"Y'a quelqu'un ? Inutile de jouer les voyeurs et montrez-vous !"
Dis-je en commençant à ramasser les débris sur le sol. Les oreilles dressées, à l'affut du moindre bruit, j'agite la truffe pour capter une odeur. Je sens quelque chose, une odeur qui m'est familière depuis peu. Je suis la seule membre du club de jardinage alors s'il y a quelqu'un, c'est forcément un intrus. Au vu de ma réputation, je me demande qui ça peut bien être. Je dois admettre que je ne suis pas vraiment d'humeur aujourd'hui, qui que ce soit, il n'aura pas ce qu'il veut.
Legoshi, un grand loup gris, est un étudiant timide et calme de l'institut Cherryton où il vit dans un dortoir avec plusieurs autres étudiants carnivores, dont son ami extraverti Jack, un labrador. Membre du club de théâtre de l'école, Legoshi est machiniste.
Le club de jardinage
Il a pris une grande inspiration, les yeux fermés. Thé vert et menthe. L'odeur... Elle approche... Elle est juste devant lui. Legoshi écarquille les yeux. Le pelage de son dos se hérisse. Ses mâchoires s'entrouvent d'étonnement. "Ma proie ! C'est elle ! Elle était si petite que ça ?" Instinctivement, il rentre le cou dans les épaules pour se rendre plus petit mais ça ne change pas grand chose à leur différence.
Il ne sait même pas quoi lui répondre. "Oui, quelque chose ne va pas, j'ai failli te manger il y a deux jours" serait un peu déplacé. Il n'arrive même pas à la regarder en face. Même en étant assis, il devrait baisser les yeux pour croiser son regard mais il fixe soigneusement au -dessus d'elle.
"Ha, euh... Mon sandwich !" s'exclame t-il comme s'il venait de s'en rappeler, et il l'engloutit d'un coup. Puis regrette immédiatement d'avoir ouvert si grand les mâchoires en face d'elle. Il perd encore plus ses moyens.
Soudain, il se rend compte que sous le banc, son épaisse queue de loup remue toute seule. Oui, même s'il est mal à l'aise, il est heureux de la voir.
***
Le club de théâtre a besoin de roses pour décorer la scène. La première représentation approche. Le chef des décorateurs (Dom, un paon) a demandé à Legoshi d'aller chercher des fleurs au club de jardinage. Il lui remet un papier avec un dessin de la décoration prévue, la liste des fleurs et les quantités nécessaires.
Legoshi craint d'effrayer les membres du club de jardinage en y allant seul, lui, un grand loup. Il demande à un herbivore du club de l'accompagner mais bizarrement tout le monde refuse. Kibi le tamanoir marmonne "Elle a... une réputation." mais Legoshi ne comprend pas de quoi il parle. Il finit par se décider à y aller seul parce que Dom s'impatiente. Sur la route, il se demande pourquoi les herbivores ont tous refusé de venir. Une réputation ? Qui...
Un bruit de brisure lui fait dresser le nez. Il vient juste d'ouvrir la porte du jardin sur le toit. Un puissant parfum de fleurs l'envahit. Un parfum et... une autre odeur. Elle. Legoshi se tétanise et se retourne pour partir mais la voix de la lapine l'arrête. "Jouer les voyeurs" ? Il ne peut pas partir comme ça, elle l'a remarqué. Elle semble croire qu'on est venu l'observer, ce qu'il ne comprend pas sur le coup.
"Euuuh... Bonjour."
Sa voix est profonde et son intonation gênée. Il avance entre les rangées de fleurs pour se montrer. Il essaye de prendre l'air le plus inoffensif possible.
"Je viens pour le club de théâtre. On a besoin de fleurs pour décorer. Pour décorer la scène."
Legoshi se retrouve face à elle mais il n'ose pas approcher. Elle est en train de réunir les débris d'un pot cassé. Sans réfléchir, très troublé, il lui tend le papier détaillant leur projet et leurs besoins en fleurs. Sauf qu'il est à trois mètres d'elle et qu'elle a les mains prises.
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Cheval de Troie
Dim 21 Mar - 9:52
Haru
J'ai 17 ans et je vis à l'institut Cherryton. Dans la vie, je suis je suis étudiante et présidente du club de jardinage.Sinon, à cause du fait queje sois une herbivore, je suis sans arrêt prise pour une créature fragile et j'en ai marre.
Haru est une lapine naine au pelage blanc immaculé recouvrant tout son corps. L'idée qu'on pense d'elle comme une créature faible et sans défense à protéger l'insupporte. Or, les animaux ne peuvent s'empêcher de l'infantiliser, trompés par sa petite taille. D'une grande fragilité narcissique, elle s'emmure dans l'intime conviction de ne gagner sa dignité existentielle qu'à travers le sexe, seule instance à ses yeux qui la mette à pied d'égalité avec autrui. Haru a ainsi connu une période où elle ne savait pas résister aux sollicitations sexuelles, et parce qu'elle se laissait entraîner par les fantasmes d'animaux pressants, on la traite depuis de "traînée". Subissant le mépris quotidien de ses congénères, elle préfère la compagnie de ses plantes du club de jardinage (à noter qu'elle en est la seule membre).
Bhein alors, il a l'air bizarre ce loup. Qu'est-ce qu'il lui arrive ? Il se comporte bizarrement. Peut-être qu'il a déjà entendu parler de moi. C'est vrai que ma réputation me précède. Aussitôt, mes oreilles se baisse et ma truffe se retrousse, je fronce les sourcils en me disant que si c'est ça, vaut mieux que je reste seule. Après tout il ne me connait pas et pourtant il se comporte bizarrement avec moi comme si.... Je ne sais pas... Oh et puis zut, je me fiche de ce qui peut bien lui passer par la tête.
J'allais m'en aller quand il se mit à ingurgiter son sandwich d'une traite. Ma petite queue de lapine se met à gigoter en le voyant faire. Mazette, ce que sa gueule est immense. En penchant la tête sur le côté, je me surprends à me demander si.... Si je pourrais tenir dans cette mâchoire monstrueusement grande ? Je rougis légèrement avant de lui tourner le dos.
"Je suis désolée de t'avoir dérangé, je te laisse manger tranquillement."
Puis je m'en vais, ma voix était certes un peu moins chaleureuse que tout à l'heure mais à qui la faute ? Quelle idée d'être aussi bizarre ? Je soupire tout en marchant vers mon club de jardinage. Là-bas au moins, j'aurais la paix.
***
Je continue de ramasser les débris de verre jusqu'à ce que l'intrus fasse son apparition. Je relève la tête et je vois le loup de tout à l'heure. Décidément. Je reste un instant interloquée par sa présence. Maintenant que je suis accroupie, il est encore plus grand. C'est tellement... fascinant, à la fois effrayant et fascinant. Comment peut-il être si grand et paraitre si ballot. Ça en est presque comique. Je souris quand il me dit bonjour. Au moins, il a l'air moins bizarre que tout à l'heure.
"Re bonjour."
Lui dis-je d'une voix délicate avant d'aller le jeter les débris. Il me tend ensuite une feuille que non seulement je ne peux pas atteindre à cause de la distance, mais également ça j'ai les mains prises.
"Je te demande deux petites minutes le temps de me libérer les mains."
Une fois fait, je m'approche de lui pour récupérer son bout de papier. Je l'examine avant de hocher la tête.
"Ah je vois, il vous faut pas mal de roses, je n'en ai pas autant, mais je peux vous faire des compositions qui iront très bien avec votre décor, qu'est-ce que tu en dis ?..."
Lui demandais-je en insistant sur le fait que je ne connais toujours pas son nom.
"Dis-moi, c'est seulement cette commande de fleurs qui... qui t'a conduit jusqu'à moi ?"
N'écoutant que mon courage, je veux en avoir le cœur net. Est-ce qu'il se retrouve sur mon chemin, car il connait ma réputation et que c'est une façon pour lui de me faire des avances ? Parce que si c'est le cas, sa technique était peut-être efficace en primaire, mais maintenant, nous sommes quasiment des adultes. Et j'avoue que....Je serais un peu déçue de découvrir qu'il ne vaut pas mieux que les autres. En même temps, je ne le connais pas, je ne sais pas ce qui me pousse à croire qu'il est différent, je le sens au fond de moi, mais si ça se trouve, je fais complètement fausse route.
Legoshi, un grand loup gris, est un étudiant timide et calme de l'institut Cherryton où il vit dans un dortoir avec plusieurs autres étudiants carnivores, dont son ami extraverti Jack, un labrador. Membre du club de théâtre de l'école, Legoshi est machiniste.
Le jardin sur le toit
Il se sent idiot de lui avoir tendu sa feuille quand elle fait remarquer qu'elle a les mains prises. Tellement qu'il n'a même pas l'idée de l'aider à porter son fardeau ou de s'approcher ou quoi que ce soit, il reste juste comme ça figé.
Il a l'impression qu'il ne devrait même pas avoir le droit de lui parler. Après tout, il a failli la dévorer... Mais elle s'approche de lui. Elle lui prend le papier des mains. Elle lui parle naturellement. Legoshi reste stupéfait. Elle n'a pas l'air du tout d'avoir peur de lui. Il n'avait jamais vraiment interagi avec un petit herbivore avant ce moment. Il est surpris qu'elle semble si à l'aise alors qu'il y a juste quelques jours elle a failli être dévorée.
Il regarde avec elle le plan du projet, par dessus ses épaules. Debout devant lui, elle lui arrive au ventre. "Elle est si petite... Si bas en dessous de moi. Elle doit voir le monde vraiment différemment." Elle lève le visage vers lui soudainement et il détourne le regard. Il ne parvient pas à la regarder en face. Et pourtant ses yeux ne cessent de revenir sur elle. "Comment ai-je pu être aussi cruel ?"
La tentative de la lapine pour apprendre son prénom lui passe complètement au-dessus, il ne remarque rien du tout. Il répond simplement :
"Oui... Oui, des compositions ce sera très bien."
Il pense aux fleurs en essayant désespérement d'avoir une opinion sur la question. Alors la question qui suit le prend totalement de court.
Immédiatement le loup repense à cette nuit-là. Comme il était prêt à la dévorer. Il a l'impression de sentir de nouveau la lapine tremblante sous ses griffes. Est-ce qu'elle sait ? Est-ce qu'elle l'a reconnu ? Est-ce que c'est pour ça qu'elle pose cette question ? Est-ce qu'elle croit qu'il est venu finir le travail ? Legoshi ouvre de grands yeux et recule de deux pas pour sembler moins menaçant.
"Qu...Quoi ? Qu'est-ce que tu veux dire ?"
Il bafouille un instant puis reprend d'une voix plus ferme :
"Je ne savais pas que c'était toi qui tenait le club de jardinage. Je suis venu pour les fleurs."
Du coup, en réalisant sa phrase Legoshi se maudit. "J'ai formulé comme si je la connaissais déjà ! Elle va se poser des questions... Peut-être même qu'elle sait déjà." Sans trop s'en rendre compte il lève une main et se tire l'oreille d'un geste nerveux.
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Cheval de Troie
Dim 4 Avr - 18:29
Haru
J'ai 17 ans et je vis à l'institut Cherryton. Dans la vie, je suis je suis étudiante et présidente du club de jardinage.Sinon, à cause du fait queje sois une herbivore, je suis sans arrêt prise pour une créature fragile et j'en ai marre.
Haru est une lapine naine au pelage blanc immaculé recouvrant tout son corps. L'idée qu'on pense d'elle comme une créature faible et sans défense à protéger l'insupporte. Or, les animaux ne peuvent s'empêcher de l'infantiliser, trompés par sa petite taille. D'une grande fragilité narcissique, elle s'emmure dans l'intime conviction de ne gagner sa dignité existentielle qu'à travers le sexe, seule instance à ses yeux qui la mette à pied d'égalité avec autrui. Haru a ainsi connu une période où elle ne savait pas résister aux sollicitations sexuelles, et parce qu'elle se laissait entraîner par les fantasmes d'animaux pressants, on la traite depuis de "traînée". Subissant le mépris quotidien de ses congénères, elle préfère la compagnie de ses plantes du club de jardinage (à noter qu'elle en est la seule membre).
Et bhein, il est de plus en plus étrange ce loup. Il ne veut même pas me dire comment il s'appelle. Ou alors, il n'a peut-être pas compris ? Mais alors, pourquoi est-il ici s'il ne veut même pas se présenter ? Je penche la tête sur le côté en le regardant. Il n'a pas l'air d'être comme tous les garçons qui accourent ici avec des idées lubriques. Ma foi, il faut se méfier des apparences, n'est-ce pas.
"Bien, alors je te vais te préparer tout ça."
Lui dis-je simplement, préférant partir du principe qu'il est uniquement là pour les fleurs. Malgré tout, je ne peux me retenir de lui demander la vraie raison de sa venue... s'il y en a une bien sûre.
Je l'écoute bégayer comme s'il faisait semblant de ne pas comprendre mon sous-entendu jusqu'à ce qu'il se trahisse tout seul. Je fronce les sourcils, dresse mes oreilles tandis que ma truffe s'agite nerveusement.
"Donc tu as entendu parler de moi.... Alors quoi tu espérais venir ici pour avoir de quoi faire jaser les copains puis tu t'es dégonflé et tu as inventé cette histoire de fleurs, c'est ça ?"
Je ne sais pas jusqu'où les hommes sont capables d'aller pour avoir ce qu'ils veulent. Bien que j'aime vraiment faire l'amour, car c'est la seule chose qui me fasse me sentir comme tout le monde, j'en ai assez que tout le monde me voit et me traite de trainée. Maintenant, je ne suis plus la naine, je suis la trainée, quoi que pour certains, je suis les deux. Je soupire avant de lui tourner le dos.
"Si c'est pour finir par m'insulter, fiche-moi la paix et retourne d'où tu viens."
Puis je retourne entre mes fleurs, je disparais dans ce labyrinthe de parfum enivrant, certaines plantes sont mêmes plus grandes que moi.
***
Ce soir, une soirée se prépare pour les élèves de premières et de terminales, mais je n'ai aucune envie d'y aller. Certaines filles de ma classe me demandent si je serai là, mais je vois bien que dans le fond elles n'ont pas envie que je vienne pour pouvoir séduire des garçons tranquillement. Je n'ai pas un seul véritable ami. Soupire. Ça ne fait rien, j'imagine qu'il vaut mieux être seule que mal accompagnée. Pour autant, je n'ai pas envie de rester seule dans ma chambre à ruminer, je préfère encore me promener sous le clair de lune. Mon agression de l'autre jour ne m'aura pas servi de leçon de toute évidence. Pourquoi ? Parce que même si je venais à disparaitre, à qui est-ce que je manquerai ?
C'est donc le moral dans les chaussettes que je quitte l'école en milieu de soirée pour me promener en haut de la colline. J'ai envie de m'asseoir sur un banc et de contempler le ciel. Je passe devant le lieu de la soirée, je longe l'amphithéâtre puis je passe par la sortie du gymnase pour ne pas me faire repérer. Après plusieurs minutes de marche, j'arrive en haut de la colline et je regarde le ciel en fredonnant une berceuse de mon enfance. Je me laisse aller à mes pensées en essayant de retrouver un peu de joie de vivre même si je sens que ce sera peine perdue pour ce soir. Je soupire avant d'entendre une brindille se casser.
Les oreilles à l'affut et la truffe en l'air, tout mes sens sont en éveil pour essayer de capter le danger.
"Qu...qui est là ?"
"Haru ?"
C'est un élève de l'école qui finit par sortir de sa cachette, c'est un terminal mais il a redoublé. Jim est une hyène et un abruti fini. Rassurée, je me rassois en soupirant.
"Qu'est-ce que tu fais là ? T'es pas à la soirée ?"
Me dit-il en s'asseyant à côté de moi.
"Tu vois bien que non, j'avais besoin de penser à autre chose."
"Tu as l'air triste."
Me dit-il avec un sourire carnassier, pas du tout rassurant.
"Je n'ai pas envie d'en parler avec toi, Jim."
Il passe son bras autour de mes épaules et se rapproche de moi.
"C'est bien dommage, parce que là, on est tout seuls..."
Et là, il tente de me peloter un sein avec sa patte répugnante. Je défais de son étreinte.
"Non mais ça va pas ! Fiche-moi la paix !"
On dirait qu'il perd patience et s'emporte contre moi.
"Oh ça va, Haru, fait pas ta mijaurée, l'été dernier ça t'avait pas dérangé ! Aller quoi, j'ai super envie..."
Sans même me laisser le temps de faire quoi que ce soit, il me saute dessus et me plaque contre le banc. Il tente de m'embrasser, mais je gigote tellement qu'il a du mal à faire quoi que ce soit. Même pour me toucher ça devient difficile et il se contente de déchirer mes vêtements.
"Laisse-toi faire..."
"Au secours !"
Hurlai-je avant qu'il me rappelle que les seuls à pouvoir nous entendre sont en train de faire la fête. Je ferme les yeux en pleurant, résignée, quand j'entends Jim couiner de douleur. Subitement, j'ai été soulagée du poids de son corps sur le mien. Je prends une bouffée d'air, je sèche mes larmes pour avoir une meilleure visibilité puis je tente de comprendre ce qu'il se passe. Une masse énorme se retrouve au-dessus de Jim qui couine toujours.
"C'est pas ce que tu crois ! Je le referai plus, pitié..."
Est-ce lâche de dire que j'avais qu'une envie, c'était de prendre mes jambes à mon cou et de fuir le plus vite et le plus loin possible en laissant Jim à son sort ? Je suppose que c'est simplement mon instinct d'herbivore qui me rappelle à l'ordre. Pourtant, je me suis surprise à faire quelque chose de complètement fou et inconscient !
"Arrête ! Laisse-le ! S'il te plait... Je veux m'en aller..."
Une patte posée sur le bras du loup de ce matin, je tente le tirer pour lui faire lâcher prise. Bizarrement, mes mots font effets et je sens qu'il se détend et se relâche. Je continue de lui parler.
"S...S'il te plait....Je veux rentrer... Je veux pas assister à...ça..."
Jim a visiblement moins hésité que moi, car à peine le loup l'avait relâché qu'il a détalé en quatrième vitesse. Connard. Maintenant, c'est moi qui me retrouve seule, en pleine nuit avec un loup enragé, à demi nue.
Legoshi, un grand loup gris, est un étudiant timide et calme de l'institut Cherryton où il vit dans un dortoir avec plusieurs autres étudiants carnivores, dont son ami Jack, un labrador. Membre du club de théâtre de l'école, Legoshi est machiniste.
Legoshi pousse un profond soupir qui sonne comme un grognement. Il est seul dans la chambre, couché sur son lit. Les autres sont à la soirée des premières et des terminales....il a préféré rester seul. Tout s’est passé trop vite au club de jardinage. Avant qu’il ne trouve quoi répondre, la lapine a disparu entre les fleurs et il est resté là, les bras ballants. Faire jaser les… quoi ? Qu’est-ce qu’elle veut dire ? Comment ça, l’insulter ? “Je… Je ne…” C’est tout ce qu’il a réussi à marmonner et elle ne l’a même pas entendu. Il n’a pas osé la poursuivre et il est juste retourné au club de théâtre les mains vides en faisant croire aux autres qu’il n’a trouvé personne au jardin sur le toit. Couché sur son lit, Legoshi gémit et enfouit son visage dans son oreiller. Ugh. Il se sent vraiment nul. Il ne comprend même pas ce qui s’est passé.
Au loin, il entend la fête qui bat son plein. Il pourrait y aller. Il se redresse d’un coup et se cogne immédiatement le crâne contre le lit du dessus. “OUuuuuchhh.” Il serre les dents en se tenant la tête. Sa maladresse constante l’agace. Il n’a plus envie d’aller à la fête.
***
La colline est un bon choix pour se changer les idées. La nuit est belle et claire. Legoshi aime la nuit parce que la lune est là, et la lune est la compagne des loups. On dirait bien que ce sera la seule compagne qu’il aura jamais, si ça continue comme ça. Même si ce comportement est normalement réservé aux salles d’acclimatation, il a envie de hurler à la lune. Il lève le museau vers le ciel, prend une inspiration…
“Au secours !”
Ses mâchoires claquent tant il les referme vite. Il repère l’origine du cri en un instant et fond dans sa direction. Là, deux choses : un carni est en train d’agresser un herbi. Et l’herbi… c’est la lapine. Legoshi n’émet pas un son, ne ralentit pas, ne réfléchit pas. Il percute l’agresseur de plein fouet. Ils roulent tous les deux sur le sol. Legoshi le maintient couché, les griffes enfoncées dans les épaules de l’autre, les babines retroussées pour mordre. Un grondement terrifiant sort de sa gorge. Son nez lui indique qu’il s’agit d’une hyène mâle plus âgée que lui. Une hyène qu’il va tuer maintenant.
Mais il frissonne de tout son corps quand la lapine le touche. Sa prise se relâche sur l’agresseur, ses oreilles se tournent dans la direction de la voix. Il met du temps à comprendre ce qu’elle dit -temps que la hyène met à contribution pour filer. Legoshi hume profondément l’air pour ne pas oublier l’odeur de ce prédateur. Il n’ose pas regarder la lapine. Il regarde le sol, la lune, les lumières de la soirée en bas de la colline.
"Euh… ça va ? Enfin j’imagine que non, bien sûr, mais… Tes habits ??”
Il lui a jeté juste un coup d'œil et vient de remarquer que son uniforme est tout déchiré. Il perd totalement ses moyens et se cache les yeux d’une main. Face à cette situation, Legoshi semble bien plus terrifié qu’il ne l’était au moment de se battre contre la hyène.
”Haaa… Tu… Je… Tiens !”
Les yeux toujours cachés il se défait de sa veste et la pose sur la lapine, laquelle disparait entièrement dessous.
”Tu n’es pas blessée ?”
Gêné par leur différence de taille, Legoshi s’assoit sur le sol à côté d’elle et la regarde se dépêtrer de sa veste. Mais quand leurs regards se croisent, il détourne les yeux et lève la tête vers le ciel. Les étoiles sont magnifiques ce soir.
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Mer 25 Aoû - 14:43
Haru
J'ai 17 ans et je vis à l'institut Cherryton. Dans la vie, je suis je suis étudiante et présidente du club de jardinage.Sinon, à cause du fait queje sois une herbivore, je suis sans arrêt prise pour une créature fragile et j'en ai marre.
Haru est une lapine naine au pelage blanc immaculé recouvrant tout son corps. L'idée qu'on pense d'elle comme une créature faible et sans défense à protéger l'insupporte. Or, les animaux ne peuvent s'empêcher de l'infantiliser, trompés par sa petite taille. D'une grande fragilité narcissique, elle s'emmure dans l'intime conviction de ne gagner sa dignité existentielle qu'à travers le sexe, seule instance à ses yeux qui la mette à pied d'égalité avec autrui. Haru a ainsi connu une période où elle ne savait pas résister aux sollicitations sexuelles, et parce qu'elle se laissait entraîner par les fantasmes d'animaux pressants, on la traite depuis de "traînée". Subissant le mépris quotidien de ses congénères, elle préfère la compagnie de ses plantes du club de jardinage (à noter qu'elle en est la seule membre).
Il se radoucit et j'en profite pour l'éloigner de Jim. Bien que je n'en ai pas vraiment besoin tant ce lâche a détalé comme un lapin. Comme quoi, l'habit ne fait vraiment pas le moine. Je penche la tête sur le côté quand le loup se cache les yeux pour ne pas me regarder. Pour un peu, je croirais vraiment qu’il est gêné, car il n'a jamais vu le corps d'une femme. Je souris, attendrie par son comportement. Mes oreilles remuent doucement alors que je ne cesse de l'observer. Il est si grand et pourtant il a l'air si maladroit. Comme s’il avait du mal à accorder sa taille avec le monde qui l'entoure.
Je regarde l'état de mes habits et c'est clair que ses griffes ne m’ont pas ratées. Je hausse les épaules en me cachant du mieux que je peux de mes bras. Je le fais pour qu’il ne se sente pas mal à l'aise.
"Ce n'est rien, j'en ai un autre. Je.... Merci."
Je m'approche de lui alors qu’il s'assoit près de moi. Je m’assois aussi et tous les deux face à ce magnifique paysage qui s'offre à nous, j'ai l'impression que tout va bien. Je ne me sens pas mal ou quoi, est-ce que c'est normal ? Mais depuis qu'il est là, je me sens apaisée. Je dois être folle.
Il me donne sa veste, mais je me noie littéralement dedans ! Quand je finis enfin par trouver un trou pour sortir, je reprends mon souffle ! Je replonge dans les profondeurs de la veste pour essayer de la poser correctement sur mes épaules. Je lâche un petit rire de la situation.
"Non, ça va, rien de grave, juste quelques égratignures par ci par là."
Je regarde le ciel en humant l'air. Je ne m'attarde pas sur l'odeur de Jim et du loup, mais plutôt sur les odeurs qui s'émanent de la ville en bas. La fête tout près de nous qui bat son plein, la forêt qui nous entoure. Tout cela est apaisant, j'aurais presque envie de capter l'odeur des étoiles pour avoir un aperçu du paradis.
Quand je finis par revenir sur terre, je baisse la tête sans oser regarder le loup. Je veux parler avec lui et je veux être sûre de ne pas perdre mes moyens en le regardant.
"Je... Pourquoi est-ce que tu es si gentil avec moi ?"
Face à son silence, j'ajoute.
"Je veux dire..." Soupire "...Tu...Tu n'oses pas me regarder, tu es toujours maladroit en ma présence, tu as l'air de me parler sans me juger ou sans attendre..." Je tourne la tête vers l'endroit où Jim me tenait il y a encore quelques instants. "...Alors je me demande, pourquoi ? Pourquoi t'es si gentil avec la salope du lycée ?"
Malgré moi, je décharge ma colère sur lui alors qu'il n'y ait pour rien. Mes oreilles se dressent et mon corps se tend.
"Pourquoi ? Hein ? Pourquoi ? Les filles honnêtes ne me parlent plus de peur que je couche avec leur petit ami, les hypocrites me parlent encore pour mieux m'insulter derrière. Quant au gars du lycée..." Je lâche un rire de mépris. "... Je sais très bien de quelle façon ils parlent de moi quand j'ai le dos tourné. Même ceux qui veulent être "gentils" ne sont en fait que des pourritures. Mais pas toi. Non, toi tu as l'air d'être l'exception à la règle ! Toi, tu es gentil, tu es le héros qui me sauve du méchant pervers. Toi, tu es parfait ! Alors pourquoi hein ? Pourquoi quelqu’un d'aussi parfait, dont je ne connais toujours pas le nom, pourquoi est-ce que quelqu’un comme toi s'intéresserait à quelqu’un comme moi ?!"
Je halète pour reprendre mon souffle et mon cœur bat la chamade. Les lapins sont cardiaques, tout le monde le sait. Mais là tout de suite, je m'en contre fou ! Je suis au summum de la colère et j'avais besoin d'exploser. C'est vrai quoi, ma vie est un enfer parce que j'essaye de trouver un sens à ma vie par le biais du sexe. C'est mon corps et j'en fais ce que je veux, mais parce que j'ai fait ce choix, ma vie est devenue un enfer à l'école. Je ne suis rien aux yeux de personne si ce n'est la salope du lycée. Et lui....Lui....Il s'amuse à me traiter comme s'il ne me connaissait pas, comme si tout ça lui était égal. Mais c'est impossible !
Maintenant que la colère est passée, j'ai envie de pleurer. Je soupire en me blottissant dans sa veste. Son odeur y est totalement imprégnée et.... c'est tant mieux. Elle embaume mes narines et encore une fois, je me sens mieux, je me sens rassurée. Je me sens en sécurité. Bon cette fois, je craque et je me mets à pleurer en silence en regardant les étoiles. J'essaye de ravaler mes larmes mes elles coulent sur mon pelage blanc, tachés d'un peu de poussière et d'herbe. Les oreilles baissées, je me sens aussi triste et seule que lorsque je suis venue sur cette colline ce soir. En ce moment, je me sens comme dans un ascenseur émotionnel, je ne contrôle plus rien et mon humeur change constamment. La seule chose de réellement constante, c'est ce sentiment de sécurité que j'éprouve aux côtés de ce loup gigantesque.
Legoshi est rassuré par le petit rire de la lapine. Il se laisse aller lui aussi à la contemplation de la nuit. L'odeur de l'herbi le déconcentre un peu. Il lui jette des regards en coin de temps en temps. Le moment lui semble irréel. Il se rend compte qu'il remue la queue en entendant le froissement de l'herbe derrière lui.
À ce moment, la lapine reprend la parole. D'un ton hésitant au début. La question le prend de court, mais il écarquille largement les yeux à la fin de sa phrase. Il reste bouche bée d'étonnement, les sourcils dressés comme un ahuri. Il émet une sorte de "Huuhh…" étranglé. Il a même un mouvement de recul terrorisé quand les oreilles de la lapine se dressent d'un coup. La… la salope ?? Legoshi n'a absolument aucune idée de quoi parle cette lapine. Il n'a jamais entendu ce genre de ragots. Il faut dire qu'il ne traine pas avec beaucoup de gens. Et Jack n'est pas du genre à dire ce genre de choses. Et parfait, lui ? Ça, c'est… il n'est même pas… Que.. Quoi ?? Legoshi perd tous ses moyens. Il est littéralement figé de stupeur, les mains levées devant lui. Quelques secondes passent, il ne sait absolument pas comment réagir, la sueur baigne son front. La lapine se met à pleurer. Alors là, il est carrément prêt à s'enfuir. Non mais qu'est ce qu'il faut faire, dans ce cas là ? Le loup l'observe renifler et sangloter enfouie dans sa veste. "Elle… elle est trop mignonne !!” Il se maudit immédiatement de cette pensée et se prend nerveusement la tête dans les mains. Il n'a toujours rien dit mais il va falloir réagir à un moment. Il ne peut pas juste rester comme ça sans rien dire ! Mais que répondre à tout ça ? Le loup prend le parti de répondre au plus simple.
"Le...Legoshi. C'est mon nom."
Il lève les mains comme pour la prendre par les épaules mais il n'ose pas. Elle a déjà eu assez de carni qui la touchent sans son consentement, non ? Et il a peur de lui-même. Il a l'impression qu'il n'a pas le droit de la toucher. Que ça va tout changer. Pour cacher son geste avorté, il ajuste un peu sa veste sur le dos de la lapine mais sans la frôler, soigneusement.
"J'ai jamais… entendu de rumeurs sur toi." Oh non, et si elle croit qu'il l'accuse de mentir ? "Enfin je veux dire j'ai sûrement pas fait attention !"
Il baisse la tête et a un léger gémissement de gorge. Il ne sait plus où se mettre. Les larmes de la lapine le mettent dans tous ses états. Il ne peut quand même décemment pas lui dire qu'il la suivie parce qu'elle le fascine !
"Je suis juste gentil parce que… Ha… Comment tu t'appelles ?"
Ok, c'est mieux que rien. Peut-être qu'elle va simplement dire son prénom et changer de sujet ? Il aimerait qu'elle arrête de pleurer avec cet air si déchirant. Ou alors avoir le courage de la prendre dans ses bras et être sûr que tout va bien se passer.