IsaräMESSAGES : 13 INSCRIPTION : 02/09/2020 ÂGE : 30 RÉGION : CH CRÉDITS : © ultraviolences
UNIVERS FÉTICHE : City PRÉFÉRENCE DE JEU : Homme
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IsaräMESSAGES : 13 INSCRIPTION : 02/09/2020 ÂGE : 30 RÉGION : CH CRÉDITS : © ultraviolences
UNIVERS FÉTICHE : City PRÉFÉRENCE DE JEU : Homme
 | | (#) Sujet: Re: Hello stranger • ft. REDVELVET Mer 9 Sep - 1:34 |
| Matteo DragoniJ'ai 30 ans ans et je vis à Londres, UK, god bless the queen. Dans la vie, je suis agent immobilier et je m'en sors modestement. Sinon, grâce à ma chance, je suis en couple, depuis trois ans et fiancé depuis 1 an et je le vis plutôt mal.  Présentation du perso en cours.
 E. Peters :copyright: unknown. Matteo, tiré à quatre épingles, passa la tête dans l’entrebâillement de la porte. « Je file ». Il vida la tasse de café qu’il avait en main avant de la poser sur le premier bureau à sa portée, sans se soucier des grognements émis par sa collègue, mécontente. Il lui donna juste une tape dans le dos, sourire charmeur accroché à ses lèvres. « J’ai mon bip avec moi. A utiliser en cas d’urgence, merci ». Sur ces mots, il s’en alla. S’arrêtant juste quelques secondes dans son bureau, embarquant sa mallette, contenant tout ce dont il avait besoin pour mener à bien cette journée. Trois visites l’attendaient : un jeune hipster, en pleine crise existentielle, dont la mère l’avait jeté à la porte du jour au lendemain, un couple – dont la femme était enceinte – qui se cherchaient un petit nid douillet et .. une gerce et sa mère. La fille voulait que sa mère vienne habiter près de chez elle – à moins de cinq minutes, on s’entend – et rien n’était assez bien pour elle. Même si la principale intéressée était ravie, ou trouvait tout simplement l’appartement à son goût, rien n’y faisait tant que l’entremetteuse ne donnait pas son aval. Aujourd’hui, il leur ferait visiter leur sixième bien. Rien que ça. Il en était sûr, même la Duchesse et la Reine seraient moins pénibles !
Midi avait sonné. Matteo rejoignit Emilia, sa fiancée, au Sherlock Holmes, un restaurant sur le thème de l’époque victorienne, près de la gare de Charing Cross et de Trafalgar Square. A peine avait-il posé un pied dans l’établissement qu’elle se jeta à son coup. Son corps se crispa. En manque d’air. Il répondit à son étreinte du mieux qu’il put. Après qu’elle ait déposé un baiser sur ses lèvres, elle l’assomma de questions. Avec Emilia, la pause de midi n’était jamais un moment de répit. Pourquoi avait-il accepté de la rejoindre ? Il se déconnecta complètement de la discussion, l’écoutant qu’à moitié. Seul point positif ? Il n’aurait pas à subir la même discours le soir, en rentrant d’une journée harassante. Mais merde … C’était trop demandé de pouvoir manger son fish & chips en paix ? Apparemment oui.
La délivrance. Emilia devait reprendre le travail. Lui aussi d’ailleurs. Soupirant, il s’adossa au mur de l’établissement, s’allumant une cigarette, profitant que la jeune femme ne soit plus dans son champ de vision. Elle le tannait depuis des moins pour qu’il arrête. Une vibration se fit entendre dans la poche de son jeans. Il inspira un grand coup, sachant déjà ce qui l’attendait. Tu me manques déjà, mon amour. Vivement ce soir ;). Il n’eut pas le temps de ranger son portable qu’un deuxième sms suivi. J’ai regardé le calendrier, tout est aligné, la lune est même en notre faveur. xxx. Il ne manquait plus que ça. Car oui, Emilia essayait de tomber enceinte, de fonder une famille alors que Matteo, lui, était mitigé. Il jeta un coup d’œil à sa montre. Encore environ quarante-cinq minutes avant de rencontrer la harpie. Heureusement, il n’avait pas informé Emilia de son temps-libre. Il n’était pas fou ! Quoique … Son bip sonna dans sa poche. La centrale. Il sortit son téléphone et les rappela. « Désolée de te déranger, chéri ». Elisabeth, la réceptionniste. « Jack devait rencontrer une cliente dans cinq minutes mais, malheureusement, il a un empêchement de dernière minute. Est-ce que tu pourrais le remplacer au pied levé, mon chou ? » Il se mordit la lèvre. C’était tentant, plus que tentant même. « T’as personne d’autre sous la main ? Je dois voir Madame Harris un peu plus tard et … » Elle lui coupa la parole. « T’inquiète pas, j’enverrai quelqu’un d’autre. Merci beaucoup, je te revaudrai ça. » Et elle raccrocha, fière d'elle. Peu après, il reçut l’adresse par sms.
Matteo se mit en route. Espérant que la circulation serait fluide, pour une fois. Mais il ne fallait pas compter là-dessus. Il espérait du moins qu’Elisabeth avait averti la cliente du changement, et du possible retard. D’ailleurs, il se rendit compte qu’il n’avait aucune idée de la personne. Elle lui avait juste balancé l’adresse, sans plus de détail. Il sera les poings. Oui, elle lui vaudra vraiment ça. Il arriva avec une petite vingtaine de minutes de retard. Une jeune femme se tenait là, près de la porte, de dos. Heureusement pour lui, il venait de vendre une maison voisine à celle-ci quelques semaines en arrière. Au moins, il connaissant l’agencement. Il se passa une main dans les cheveux histoire de recoiffer sa tignasse indisciplinée avant d’avancer vers la jeune femme. Arrivé à son hauteur, il tendit la main vers elle, simple réflexe. « Bonjour, je suis l’agent Dragoni. Désolé pour le retard, mon collègue a du … ». Il s’interrompit, ses mots restant coincé dans sa gorge, semblables à un sac de nœud. La jeune femme s’était retournée. Isadora. Son cœur rata un battement. « Isa ? » demanda-t-il, abasourdi, alors qu’elle était devant lui en chair et en os. « Qu’est-ce que tu fais là ? C’est pour la visite ? » Il eut envie de se gifler. Pourquoi serait-elle là, autrement ? Il ne savait plus trop sur quel pied danser, comment se comporter. Isadora était de l’histoire ancienne. Présente et future. Mais tout était compliqué. Un vrai merdier. Finalement, il regretta presque la famille Harris.
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