J'ai 37 ans et je vis à San Francisco, Etats Unis. Dans la vie, je suis exploité par mon patron en tant qu'ingénieur digital et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance , je suis marié à une femme exquise et je le vis plutôt mal à présent. Mon épouse n'est plus....
Christian Bale :copyright:️ Lolita
Il sèche promptement ses larmes que son allure hirsute ne peut dissimuler alors que le transport en commun s’arrête à notre hauteur. Ses portières s’ouvrent et libèrent quelques passagers. Le chauffeur de bus hoche la tête en se penchant dans notre direction alors que deux jeunes femmes courent à vive allure avant de s’y engouffrer, suivi de ce dit inconnu. Ses derniers propos me surprennent. « Tu as été un mari merveilleux… » J’ai à peine le temps de lui répondre que la porte du bus se referme dans un coup de vent qui balaye ses paroles et le contenu de son carton. La brise hivernale laisse retomber quelques feuilles mortes à même le sol alors qu’un chemisier en soie bleu tombe à mes pieds en s’échappant de la porte du bus. Si aux premiers abords je n’y prête pas davantage intérêt, c’est parce que je regarde sans comprendre le bus s’éloigner le long de la ligne d’horizon. Se pourrait-il qu’Harper lui ait parlé de nous ? Pourquoi pas ? Il s’agit de son collègue après tout… L’or froid de mon alliance caresse mon visage gelé, puis ma main achève sa course contre l'arrêt de mon nez. Le vêtement perdu continue de se heurter à mes pieds alors que je tente de m’en débarrasser, comme s’il s’agissait d’un souvenir que l’on désire oublier. Mais au dernier moment je m’arrête et le ramasse afin de le déposer dans la poubelle la plus proche. Jamais je ne pourrais retrouver ce jeune homme afin de le lui restituer. Sauf si… Sans perdre de temps je retourne dans la boutique. Peut-être que l’une des vendeuses acceptera de me donner le numéro de téléphone ou l’adresse de ce dernier. S’il l’a emmené, c’est qu’il devait y tenir non ? Lorsque je rentre, la petite clochette de la porte d’entrée s’active. Automatiquement deux têtes s’élèvent au-dessus du comptoir, telles des mangoustes, l’air curieux.
- « Votre ancien salarié a fait tomber ceci en montant dans le bus… Vous n’auriez pas son numéro de téléphone ? » Demandais-je poliment en leur montrant l’objet du délit. « En tout bien tout honneur ! » M’empressais-je d’ajouter afin de dissiper tout malentendu.
Un silence plus que pesant répond à ma question. Ai-je dit quelque chose de travers ? Les deux vendeuses se regardent l’une après l’autre en se pinçant les lèvres.
- « Il y a un problème ? » Glissais-je en tentant de dissiper le malaise notoire. - « Je… Je vais regarder dans l’arrière-boutique, un instant Monsieur. » Répondit l’une d’entre elles avant de s’éclipser.
La seconde se racla la gorge plusieurs fois, comme si quelque chose la dérangeait dans ma demande. Harper m’a déjà parlé d’elle. Pire qu’une commère et une langue de vipère. Sa passion c’est de semer la zizanie.
- « C’est drôle… Je crois que votre épouse possédait le même ! Je dois sans doute confondre. Je vois tellement de vêtements que… C’est dommage, ils s’entendaient tellement bien ces deux-là ! » Sa phrase se termine contre les limbes de mes tympans. Je n’entends plus ce que mon interlocutrice me dit.
A cet instant même je perdis, si c’était possible, le peu de sourire qu’il me restait. C’est vrai qu’il ressemblait à celui d’Harper. Je le lui avais offert il y a quelques années afin de me faire pardonner de mon retard à l’anniversaire de mariage de ses parents. Pire encore… Il porte son odeur. La carnation de mon visage s’éprend d’un teint blafard alors que je réalise ce qu’il vient de se produire. C’est donc la raison pour laquelle Harper rentrait tard certains soirs ? Elle fréquentait un autre homme que moi ?! Cet imbécile de Viking hirsute. Toute la boutique devait être au courant, sauf moi. Énervé et surtout… En colère, je quitte prestement ce commerce de malheur, le chemisier en soie à la main. S’il y a bien une personne qui me doit une explication, c’est Harper. Malheureusement elle n’est pas là. Elle n’est plus là. En attendant, je m’empresse d’aller interroger Mégane. Elle a dû la couvrir. Ah elles ont bon dos les soirées entre filles.
Une heure plus tard je toque plusieurs fois à la porte de cette dernière. Alors qu’elle m’ouvre la porte, je lui rends rapidement son salut avant d’entrer sans son appartement.
- « Alors c’est vrai ?! Comment est-ce que Harper a-t-elle pu me trahir de la sorte ?! Tu le savais hein ? Tu savais qu’elle voyait un autre que moi… Tu t’es bien gardé de me le dire Mégane ! » Lâchais-je d’un ton sec en entrant dans son salon.
Et là… C’est la douche froide. Mais que fait-il ici ?
- « Ah parce qu’en plus vous faisiez un ménage à trois ?! » Soupirais-je en les regardant tous deux. « Tenez. Gardez-le. Je n’en veux plus. Si jamais vous la retrouvez, dites-lui que son « merveilleux » mari… Oh et puis merde ! » Lâchais-je en le jetant sur la table basse avant de leur claquer la porte fou de rage.
« Si c’était à recommencer, je te rencontrerai sans te chercher. »
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Beloved
Ven 1 Jan - 11:20
Harper Brown
J'ai 34 ans et je vis à San Francisco, Etats Unis. Dans la vie, je suis non j'étais gérante d'une boutique de lingerie et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance , je suis mariée à un homme merveilleux et je le vis plutôt pas bien là tout de suite, comment il pourrait m'accepter comme ça?
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Heureusement que Megan ne travaillait pas aujourd'hui. J'avais pu foncer chez elle pour me consoler et noyer mon désespoir dans l'alcool.
"Mais Harp'... il n'est même pas midi."
Je la foudroyais du regard alors qu'elle me répondait ça après que je lui ai demandé une bouteille de tequila. Ca devait certainement être plus efficace le coup du regard noir avec ce corps qu'avec mon ancien. Peut être un petit avantage, j'allais pouvoir intimider les gens maintenant. Youhou...
- Ma chérie... je suis morte. Je me suis réveillée dans le corps d'un mec. Un putain de mec taillé comme un viking à l'allure de sdf. Le mec qui avait ce corps avant était condamné à mort, c'était probablement un tueur, un violeur ou un truc du genre. Je me suis fait virer de mon boulot que j'adorais. J'ai perdu mon mari. Alors je me fous de l'heure qu'il est j'aimerais juste oublier cette situation de merde dans laquelle je suis.
Elle serra sa bouteille de tequila contre elle avant de me la tendre résignée. De son côté elle alla se chercher une bouteille de vin, histoire de m'accompagner. Puis de toute façon, comme elle le disait si bien, il devait bien être l'heure de boire quelque part dans le monde.
On avait chacune descendu la moitié de notre bouteille et je n'étais toujours pas bourré. Elle par contre elle commençait à dire des conneries et à rire bêtement quand elle parlait. Elle me posait des questions à la con, savoir si j'avais essayé de me branler ou pas, voir ce que ça faisait. Putain je n'avais même pas encore pensé à ça, j'en étais loin même. Ca m'avait déjà fait assez bizarre comme ça de devoir me la tenir pour aller pisser, de me lever avec le manche au garde à vous, je ne voulais absolument pas penser au reste.
- Nan... mais c'est gênant. Je peux plus croiser les jambes. Je comprends pourquoi ils sont toujours les jambes écartées, et pourquoi il leur arrive de se tripoter le paquet.
Et j'admirais encore plus Thomas de ne jamais le faire en public. Comment faisait il pour supporter ce truc tout le temps? C'était un mystère pour moi.
On redressa toutes les deux la tête alors qu'on entendit frapper à la porte. Je la laissais aller ouvrir, restant planqué sur mon canapé. Je ne voulais pas qu'on me voit. Si je pouvais m'enterrer quelque part dans un trou et ne plus jamais en sortir ça m'irait bien. Mais quand je l'entendis... cette voix... je ne pouvais pas rester impassible.
- « Alors c’est vrai ?! Comment est-ce que Harper a-t-elle pu me trahir de la sorte ?! Tu le savais hein ? Tu savais qu’elle voyait un autre que moi… Tu t’es bien gardé de me le dire Mégane ! »
Je me levais de mon canapé, m'approchant de l'entrée. J'avais trop mal. La douleur que j'entendais dans sa voix... mon amour... Comment pouvait il croire que je puisse faire une chose pareille? Je l'aimais de tout mon coeur. Jamais je ne l'aurais trompé. J'allais le voir. Je ne pouvais pas le laisser souffrir comme ça, croire de telles horreurs sur moi.
Je vis son visage se déformer de rage en me voyant. Jamais encore je ne l'avais vu me regarder comme ça, avec tant de dégout et de colère.
- « Ah parce qu’en plus vous faisiez un ménage à trois ?! Tenez. Gardez-le. Je n’en veux plus. Si jamais vous la retrouvez, dites-lui que son « merveilleux » mari… Oh et puis merde ! »
Il jeta le chemisier sur la table basse, mon chemisier, celui que j'avais emporté avec moi du boulot. Il avait du tomber de mon carton quand j'étais monté dans le bus. Il l'avait pris et il l'avait reconnu. Mais il en avait tiré la mauvaise conclusion. C'était ironique dans un sens. Il croyait que je l'avais trompé avec moi même.
Megan fonça, allant le chercher alors qu'il avait claqué la porte. Elle arriva à le rattraper et à le convaincre de revenir dans le salon. Il fallait qu'on lui parle, qu'on lui explique les choses. Je le laissais s'installer en face de Megan et moi alors que je reprenais une gorgée de tequila. Je commençais peut être à ressentir vaguement quelque chose, mais c'était plutôt léger pour le moment. Peut être que si je descendais la bouteille en entier ça ferait effet.
"Ecoute Thomas... Harper ne t'as jamais trompé. Elle t'aimait beaucoup trop pour ça. La raison pour laquelle tu as trouvé ce chemisier là c'est...
Elle me jeta un petit coup d'oeil, ne sachant pas comment amener la suite. Je soupirais en le regardant. C'était à moi de continuer de toute façon.
- C'est parce que c'est le mien. Je suis passé au boulot pour parler à mon patron. Je voulais continuer à bosser normalement. Mais cet enfoiré n'a pas voulu. Je ne correspond plus à l'image qu'une responsable de boutique doit avoir. Alors il m'a viré. J'ai récupéré mes affaires et je suis partie.
J'inspirais profondément pour me donner du courage avant de le fixer.
J'ai 37 ans et je vis à San Francisco, Etats Unis. Dans la vie, je suis exploité par mon patron en tant qu'ingénieur digital et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance , je suis marié à une femme exquise et je le vis plutôt mal à présent. Mon épouse n'est plus....
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La colère qui domine mon regard se perd à travers mes pas pressants. A peine suis-je monté dans ma voiture que Megan hurle, littéralement, mon prénom à travers toute la rue.
- « Thomas ! THOMAS !! » S’époumone-t-elle alors que quelques passants se retourne sur elle en la prenant certainement pour une folle furieuse.
Immédiatement je m’arrête. À bout de souffle elle me formule quelques phrases que je peine à comprendre. Elle m’explique tant bien que mal la raison de toute cette incompréhension tandis que la vitre qui nous sépare s’abaisse. J’ignore totalement ce qui s’est passé entre elle, ce Viking ambulant et mon épouse. Au fonds je n’ai pas vraiment envie d’en apprendre davantage. Si bien que je tourne la clé du moteur de ma voiture.
- « Thomas Brown ! Si tu pars maintenant, tu risques de le regretter. Ce n’est pas ce que tu crois… Il faut vraiment que tu lui parles. Après tu pourras partir… Si tu ne restes pas pour toi, restes pour Harper. » Me supplie-t-elle en m’implorant du regard.
Un soupir las s’échappe de mes lèvres. Rien qu’en évoquant Harper cela suffit à m’apaiser, un peu. D’ordinaire lorsque je suis en colère, mon épouse demeure la seule personne capable de me calmer. Il suffisait qu’elle me prenne dans ses bras. Qu’elle me regarde comme elle savait si bien le faire pour que toutes tensions retombent. Ses petites mains tentaient de délier mon poing fermé alors que je continuais de grogner. Harper me connaissait mieux que quiconque. En cet instant c’est d’elle dont j’aurais besoin. Mais elle n’est plus là. Pire encore… Elle a entretenu une relation avec ce barbare sur patte. Comment a-t-elle pu le laisser la toucher, l’embrasser, la caresser ? Cette vision de les imaginer l’un contre l’autre m’horripile. Il y a un fossé entre lui et moi. Il s’apparent plus à un repris de justice qu’à un gentleman. D’un pas nonchalant et résigné je quitte l’habitude de ma voiture afin de suivre sa meilleure amie. Finalement je vais peut-être pouvoir lui coller mon poing dans la figure. Cela ne ramènera pas Harper, mais je me serais au moins offert ce petit plaisir.
Une fois réuni dans son salon, un regard dédaigneux se pose sur la bouteille de tequila qu’il tient. En plus d’être un imbécile ambulant, il est alcoolique. Merveilleux… C’est le genre d’homme qu’Harper aime ? Brutal et sans aucune éduction. Les propos de Megan ne me calment pas. Au contraire. Elle protège son amie, rien de plus. Et maintenant que va-t-elle m’inventer ? La voix grave du géant des glaces s’élève. « C’est parce que c’est le mien. » Le sien ? Mes sourcils s’élèvent en même temps que mes yeux. J’en apprends de plus belles… Harper aime les hommes qui se travestissent en femme… Je m’apprête à le couper et lui demander d’arrêter son petit jeu malsain mais il continue de parler avant d’un silence bref ponctue sa phrase. Soudain la sentence tombe. « C’est moi Thomas… C’est Harper. »
Leurs yeux demeurent braqués sur moi. Comme si elles attendaient une réaction de ma part. Pourtant la seule émotion qui parvienne à égayer mon visage se retrouve pris au piège par mon teint blafard. J’ai dû mal à croire que tout ceci est réel. J’ai demandé le réenveloppement d’une femme, ma femme, pas d’un ours des cavernes tout droit sorti de la mythologie norvégienne. De loin je reconnais le carton qu’il portait sous le bras quelques heures plus tôt. Je m’en approche et découvre avec stupéfaction une photographie de nous deux. De la femme que j’aime. Fébrilement je la prends alors que mon regard ne cesse d’aller et venir entre lui et ce souvenir déchu. Harper ne lui ressemble en rien. Je ne retrouve pas mon épouse. Est-ce une stratégie pour dissimuler sa relation adultérine ?
- « Bon… C’était très drôle mais maintenant la blague est terminée. » Répondais-je en m’approchant de son amant.
Il me dépasse d’une petite dizaine de centimètre, mais cela ne me fait pas peur. Plus maintenant. Je n’ai plus rien à perdre désormais.
- « Thomas… » Souffle Megan discrètement avant de reprendre « Il y a choses que vous êtes les seuls à connaître… » Puis elle s’éclipse dans sa cuisine.
- « Prouve-le » Lâchais-je d’un ton sec et défiant.
« Si c’était à recommencer, je te rencontrerai sans te chercher. »
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Beloved
Ven 1 Jan - 17:14
Harper Brown
J'ai 34 ans et je vis à San Francisco, Etats Unis. Dans la vie, je suis non j'étais gérante d'une boutique de lingerie et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance , je suis mariée à un homme merveilleux et je le vis plutôt pas bien là tout de suite, comment il pourrait m'accepter comme ça?
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Ca y est. Je l'avais dit. J'avais laché ma bombe. J'attendais sa réaction maintenant. Ce n'était même pas pensable pour moi qu'il ne me croit pas. Je me disais... c'était con mais je me disais qu'il allait forcément me reconnaitre. J'étais sa femme quand même. Je lui avais dit alors... il allait le voir, dans ma façon de le regarder ou je ne sais quoi, il verrait que c'était moi.
- « Bon… C’était très drôle mais maintenant la blague est terminée. »
Et ce fut comme un coup de poing de plus. Je lui avouais la vérité mais il ne pouvait même pas le croire. Alors... si il n'arrivait pas à me croire quand je lui disais que c'était moi, comment est ce qu'il pourrait m'aimer à nouveau? J'avais la réponse déjà. Je savais que c'était non. Je savais qu'il ne pourrait plus m'aimer comme j'étais. C'était pour ça que je l'avais fui, pas seulement par honte mais parce que je ne voulais pas ressentir cette douleur que j'avais là maintenant.
Megan tenta bien de le raisonner. Je l'entendis vaguement parler avant de quitter la pièce. Moi j'étais encore beaucoup trop anéantie pour réagir. Je me retenais encore de craquer et de pleurer. Je n'étais bonne qu'à ça depuis que je m'étais réveillée.
- « Prouve-le »
Le ton était sec, cassant. Je sentais bien qu'il ne me croyait pas, que quoi que je dise il ne le ferait pas. Et j'étais trop fatiguée pour le faire. C'était lui qui m'avait mis dans cette situation, qui m'avait imposé ce corps horrible dont il ne voulait pas et il me le faisait encore payer.
- Tu veux que je te dise quoi? Ca fait sept ans qu'on est mariés. On essaye de faire un enfant depuis cinq mois maintenant. On devait faire un essai l'autre soir d'ailleurs parce que j'étais entrain d'ovuler. Mais je sais que tu n'étais pas toujours d'humeur parce que ton travail t'épuise beaucoup trop. Que l'autre idiot de médecin n'a rien fait pour t'aider. Je t'ai déjà dit de quitter ce boulot mais tu as peur qu'on ne s'en sorte pas financièrement alors tu continues. Tu ne me crois pas quand je te dis que même sans argent je t'aimerais toujours.
Je reniflais pour ravaler mes larmes, reprenant une gorgée de plus de ma bouteille.
- Tu ronfles la nuit mais que quand tu dors sur le dos. Je dois te pousser pour que tu changes de position. Je t'ai fait tomber un jour d'ailleurs sans faire exprès, j'avais poussé trop fort. T'as un grain de beauté en haut de la cuisse droite. Tu m'as demandé en mariage lors d'un pique nique sur la plage. C'était magnifique. Je n'aurais pas pu rêver plus belle demande en mariage. Crois moi si tu veux ou pas. Je n'ai aucune envie de me justifier davantage. J'ai perdu... tout ce que j'avais dans la vie, jusqu'à mon corps. Je suis juste fatiguée.
J'ai 37 ans et je vis à San Francisco, Etats Unis. Dans la vie, je suis exploité par mon patron en tant qu'ingénieur digital et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance , je suis marié à une femme exquise et je le vis plutôt très mal à présent. Mon épouse n'est plus une femme, mais un homme... Comment allons-nous pouvoir avancer ?.
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La colère qui animait mon regard s’atténue peu à peu. Mon poing se desserre petit à petit. Il n’y a qu’une seule personne qui puisse connaître autant de détail, Harper elle-même. Les traits tirés de mon visage se détendent alors qu’un souvenir nostalgique étire la commissure de mes lèvres. Je me souviens encore de cette nuit où je me suis retrouvé par terre. D’ordinaire j’aurais grogné, tel l’ours que je suis, mais pas cette fois. Nous nous sommes regardés et nous avons ris tels les grands enfants que nous étions. Au fur et à mesure de son discours de doux souvenirs me reviennent en mémoire alors qu’elle se serre une nouvelle gorgée de tequila. Instinctivement j’attrape sa bouteille et la referme. Je n’ai jamais aimé qu’Harper se détruise, encore moins maintenant. Pas après ce qu’elle venait de vivre. Certes elle ne possède plus aucuns traits féminins, mais je la reconnais malgré tout. Ces détails… Même l’emplacement de mon grain de beauté. Personne ne pourrait feindre son récit.
- « Harper ? » Soufflais-je à sa suite. « C’est vraiment toi ? » Murmurais-je en regardant le corps masculin qui me faisait face.
Cette situation demeure plus qu’étrange. J’ai l’impression de vivre ce que l’héroïne de la Belle et la Bête a vécu. Sauf que cette fois-ci la Bête, c’est ma femme. Elle ne ressemble en rien à celle que j’ai épousé. Aujourd’hui j’ai plus l’impression d’observer un géant norvégien que la petite brune qui apparaît sur cette vieille photographie.
- « Mais… Mais comment ? Je ne comprends pas… Je… J’ai demandé le réenveloppement d’une femme… » Complètement perdu par ce que je venais d’apprendre, je me levais afin de me servir un verre. Cette fois, c’est moi qui en avais besoin. « Je suis désolé... » Articulais-je péniblement en me raclant la gorge.
Bien évidemment que j’étais heureux de pouvoir la retrouver, mais dans ce corps… Tout prenait une autre dimension. Comment allions-nous faire ? Comment ses parents allaient-ils accepter cette nouvelle vérité ? Pire encore… Je n’arrivais pas à la prendre dans mes bras. Pourtant j’en mourrais d’envie. Mais cela n’était pas possible. Le corps masculin ne m’avait jamais attiré. J’aimais les femmes. Leurs élégances, leurs humours, leurs formes… Je me rappelle encore les crises de jalousie de mon épouse. Qu’est ce qu’elle était mignonne lorsqu’elle boudait.
- « Je suis désolé. J’ai cru que… Enfin… Mais ta collègue m’a dit que… Je n’y comprends plus rien…» Au même moment Megan réapparaît près de nous. Sans réfléchir elle s’assoit auprès d’Harper afin de la réconforter.
Auparavant c’était mon rôle. Mais là… Je demeure totalement incapable de lui serrer la main ou de la prendre dans mes bras.
- « Qu’est-ce que tu comptes faire ? » Demandais-je en faisant tourner mon annulaire sur lui-même sans m’en rendre compte.
Mais quelle idée ai-je encore eu ? Je pensais que le réenveloppement prendrait au moins en compte le sexe de la personne. Encore heureux que la pile d’Harper ne se soit pas retrouvée dans un extraterrestre ou que sais-je. Pour ma part je suis perdu.
Totalement. Complètement. Affreusement.
Mon épouse que je pensais ne plus jamais revoir, se révèle être un homme au gabarit plus proche de celui d’un déménageur que d’un vendeur de lingerie. J’aimerai pouvoir lui dire que tout va s’arranger, que nous allons trouver une solution mais non… Je n’y arrive pas. Je ne sais plus quoi faire…
« Si c’était à recommencer, je te rencontrerai sans te chercher. »
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Ven 1 Jan - 18:45
Harper Brown
J'ai 34 ans et je vis à San Francisco, Etats Unis. Dans la vie, je suis non j'étais gérante d'une boutique de lingerie et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance , je suis mariée à un homme merveilleux et je le vis plutôt pas bien là tout de suite, comment il pourrait m'accepter comme ça?
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- « Harper ? C’est vraiment toi ? »
Je retenais une remarque acerbe. Non non ce n'était pas moi. Ca faisait trois plombes que je me tuais à le lui dire. Je grognais un peu en le voyant me piquer ma bouteille. Il n'avait jamais aimer que je boive. En même temps, dans mon ancien corps je finissais vite pété et le lendemain je passais ma journée à vomir dans les toilettes. Ce n'était jamais très concluant comme résultat. Là je me sentais juste un peu vaseuse, avec une envie de m'énerver un peu plus accentuée que d'habitude. Je l'aimais de moins en moins ce corps.
- « Mais… Mais comment ? Je ne comprends pas… Je… J’ai demandé le réenveloppement d’une femme... Je suis désolé... »
Alors soit c'était de parfaits connards qui ne lui avaient rien expliqué, soit il était tellement sous le choc qu'il n'avait pas compris tout ce qu'ils lui avaient dit. Les deux options étaient valables de toute façon. Je doutais que dans l'état où il devait être, avec ma mort, qu'il est vraiment été capable de comprendre tout ce que cela impliquait de me faire réenvelopper. Il s'attendait surement à trouver une autre femme, peut être pas aussi belle que je l'avais été. J'aurais pu supporter d'être une autre femme, avoir des kilos en plus ou n'importe quel autre problème. J'aurais fait avec ce corps. J'aurais tout fait pour l'arranger, le faire vraiment mien. Mais le changement de sexe... c'était au dessus de mes forces. Dans le corps d'une femme j'aurais quand même pu reprendre ma vie, continuer mon boulot, porter son enfant... C'était impossible désormais.
- « Je suis désolé. J’ai cru que… Enfin… Mais ta collègue m’a dit que… Je n’y comprends plus rien…»
Je ne dis rien. Je n'avais pas le force de le consoler. Je comprenais que tout son monde venait de s'effondrer pour la seconde fois. Mais je ne pouvais rien faire pour lui. J'avais déjà trop de choses à gérer. Je soupirais en sentant Megan venir à côté de moi pour me consoler. J'avais au moins ça. Elle était toujours là pour moi. Je voyais bien qu'il... qu'il me fuyait, qu'il n'était même plus capable de me toucher. Je le savais... mais ça faisait quand même mal.
- « Qu’est-ce que tu comptes faire ? »
- Je n'en sais rien..
Je soupirais tristement. Il fallait encore que j'encaisse tout ça et que je décide ce que je devais faire maintenant de ma vie. Ca ne serait plus jamais la même chose maintenant.
- Je n'ai pas les moyens de me payer un autre corps. Celui là a déjà du couter cher. Même si c'est... le tarif le moins cher, un corps aléatoire sans tenir compte du sexe ou de l'âge.
Au moins j'avais quasiment le même âge. Je ne me retrouvais pas avec le corps d'un petit vieux, c'était déjà ça de pris.
- Il va falloir que je me trouve un autre boulot vu que je me suis fait virer. Je sais pas trop ce que je vais pouvoir faire avec ce corps...
Parce que vendeuse en prêt à porter, je voyais mal qui pourrait m'engager. Peut être si je tentais les boutiques de vêtements pour homme ça passerait mieux. Ou sinon j'avais pensé à vigile. J'avais tout à fait la carrure pour ça maintenant.
- Et... je suppose que... tu veux demander le divorce...
Je savais qu'il n'aimait pas les hommes. Il avait toujours aimé les femmes et les belles femmes. Alors m'aimer maintenant... je savais que tout était fini.
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A bien y réfléchir… Harper est chanceuse. Elle ne s’est pas retrouvée dans le corps d’un petit vieux de quatre-vingt-dix ans handicapé et mourant. Cependant ce changement de sexe n’en demeure pas difficile et conséquent. Je n’ose imaginer l’état psychologique dans lequel elle s’est retrouvée hier soir, ni ce matin en me croisant dans son ancienne boutique. Megan restait près d’elle alors que je soupirais de plus belles. Qu’est ce que nous allions faire à présent ? D’ordinaire nous prenions ces décisions ensemble. Mais là… Harper était bien plus concernée que moi.
- « Je pense que pour le travail, tu trouveras facilement… » Répondais-je en me retenant d’ajouter qu’à défaut, les déménageurs embauchaient en permanence.
Subitement sa dernière phrase me coupa le souffle. Un quoi ? Un divorce ? Mais pourquoi faire ?! Instinctivement mes sourcils se froncèrent. Incroyable mais vrai… Même sous cette nouvelle forme, Harper parvenait quand même à m’énerver.
- « Un quoi ? Un divorce ? Mais qu’est-ce que tu veux que je fasse d’un divorce ? Que je divorce pour aller avec la première greluche ? Et puis quoi encore ?! Certes tu n’es plus la femme que j’ai épouse mais quand même ! » Grognais-je en croisant les bras l’air plus que mécontent avant de reprendre « Pourquoi je voudrais divorcer Harper ? Je n’ai pas envie de divorcer ! Encore moins maintenant. Je t’ai épousé pour le meilleur et pour le pire. Tu t’en souviens ?! Je promets de te chérir jusqu’à ce que la mort nous sépare. Alors d’accord… Je n’ai peut-être pas pris la meilleure décision hier soir mais je ne pensais pas que tu allais devenir un homme. Je ne sais pas ce que nous allons faire et devenir. Mais je n’ai pas envie de te quitter Harper. Alors désolé mais tu ne te débarrasseras pas de moi si facilement ! » Clamais-je en me rapprochant d’elle l’air plus que déterminé.
Je ne m’énervais pas facilement ni rapidement mais là… C’était trop. Tous ces évènements et maintenant cette annonce… Mes nerfs lâchaient sans que je ne puisse autoriser ou laisser Harper me toucher. A mes yeux elle demeurerait éternellement mon épouse et non ce Viking ambulant.
- « Et puis de toute manière je serais incapable de refaire ma vie… Pas après…Pas après tout ceci. » Affirmais-je en la regardant l’air plus que perdu. « Et puis… Il n’y a que toi qui puisses me supporter non ? Tu me l'as assez répété... » Glissais-je d’un ton taquin en continuant de maintenir une certaine distance entre nous malgré tout. « Si tu veux rester chez Megan quelques temps je peux comprendre. En attendant, tu es toujours chez toi. Je n’ai pas l’intention de jeter ou bruler tes affaires. » Mes nerfs lâchaient. Clairement. Je n’avais pas pu me confier à quelqu’un depuis hier soir et là tout éclatait. « Est-ce que tu sais au moins ce que cela fait de voir sa femme mourir sous ses yeux ?! Hier soir un médecin m’a annoncé que tu étais morte. La dernière que tu m’as murmurée c’est que tu m’aimais. Je suis désolé que tu te sois retrouvé dans cette situation. Vraiment. Je ne savais pas que tu te retrouverais dans le corps d’un homme… »
Une fois mon monologue achevé, je m’asseyais sur le fauteuil qui lui faisait face. D’ordinaire c’est à Harper que je me confiais. D’une certaine manière c’était encore à elle…Sans réfléchir je me servais de nouveau un verre de tequila. Cette fois j’en avais réellement besoin.
« Si c’était à recommencer, je te rencontrerai sans te chercher. »
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Lun 4 Jan - 11:45
Harper Brown
J'ai 34 ans et je vis à San Francisco, Etats Unis. Dans la vie, je suis non j'étais gérante d'une boutique de lingerie et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance , je suis mariée à un homme merveilleux et je le vis plutôt pas bien là tout de suite, comment il pourrait m'accepter comme ça?
Charlie Hunnam :copyright:️ morphine
Je me contentais de hocher la tête alors qu'il parlait de trouver facilement du travail. Trouver quelque chose j'allais trouver oui, mais est ce que je m'épanouirais dans mon travail comme je le faisais avant, ça j'en doutais. Je n'aurais plus la belle vie que j'avais avant, quand j'étais heureuse et épanouie dans mon couple et mon travail.
Puis il continua de parler, lâchant tout ce qu'il avait sur le coeur. Je ne pouvais empêcher les larmes de me monter aux yeux en l'écoutant. Bien sur que non je ne voulais pas divorcer. Je l'aimais. Je l'aimais plus que tout. Même si on s'engueulait parfois, c'était l'homme de ma vie. Comme il le disait, on avait signé pour le meilleur et pour le pire. Je ne pensais pas que le pire serait atroce à ce point. Je l'entendais et je comprenais ce qu'il disait. Mais je voyais aussi tout le reste. Je voyais l'écart qu'il mettait entre nous. Il n'avait pas encore réussi à me toucher une seule fois depuis qu'il avait su que c'était moi. Comment est ce qu'on pourrait être un couple à nouveau dans ces conditions? Plus d'intimité, plus d'étreinte, plus de baisers... J'avais du mal à l'imaginer réussir à dormir avec moi encore. On ne serait plus un couple, plus vraiment. L'amour serait toujours là mais pas le reste. Est ce que j'arriverais à supporter de rester auprès de mon mari sans l'avoir vraiment avec moi? Ca ferait mal je le savais. C'était déjà une torture de l'avoir à côté de moi comme ça, de sentir sa peine, sans pouvoir aller me blottir dans ses bras, sentir la chaleur réconfortante de son corps contre le mien.
Alors je me disais... je me disais qu'il ferait peut être mieux de faire comme si j'étais réellement morte. C'était un peu le cas. Mon esprit était toujours là, mais je n'étais plus la femme qu'il avait épousé. J'aurais voulu qu'il puisse faire son deuil, qu'il puisse avancer et avoir une belle vie plutôt que de vivre sans cesse avec cette souffrance.
J'attendis qu'il finisse son discours avant de me retourner vers Megan. Je lui demandais doucement de nous laisser seuls pendant qu'il se réservait un verre. Je soupirais avant de me lever pour le rejoindre. Je lui retirais son verre des mains avant de le poser sur la table. Moi non plus je ne supportais pas de le voir se faire du mal comme ça.
- Je t'aime aussi Thomas... Je n'ose pas imaginer ce que ça a été pour toi mais... je me souviens de tout. Du choc... des mes forces me quittant peu à peu... ton visage est la dernière chose que j'ai vu avant mon réveil... Je ne t'en veux pas de m'avoir fait revenir. Peut être qu'à ta place j'aurais certainement fait la même chose. Je n'aurais pas voulu imaginer ma vie sans toi.
Je soupirais, baissant un peu le regard. J'étais si proche de lui et pourtant je sentais un véritable gouffre entre nous.
- Je ne sais pas quoi faire... Je vois bien à quel point c'est difficile pour toi de m'approcher, de me toucher... On ne sera plus un couple comme on était. Il n'y aura plus.. plus que nos sentiments, sans le reste... comme si nous étions séparés par des kilomètres tout en étant ensemble. Si proche mais si inaccessible. Et je ne sais pas si je pourrais le supporter. Je ne sais pas si il ne vaudrait pas mieux que tu fasses comme si j'étais morte pour de bon. Parce que... dans un sens... ta Harper n'existe plus.
J'ai 37 ans et je vis à San Francisco, Etats Unis. Dans la vie, je suis exploité par mon patron en tant qu'ingénieur digital et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance , je suis marié à une femme exquise et je le vis plutôt très mal à présent. Mon épouse n'est plus une femme, mais un homme... Comment allons-nous pouvoir avancer ?.
Christian Bale :copyright:️ Lolita
Une épaisse main se posa contre la mienne. Instinctivement je la retirais. Si j’avais reconnu celle d’Harper, jamais cela ne se serait produit. Sans le vouloir je venais de trahir ce que je refusais de lui avouer. Je ne supporte pas qu’elle puisse me toucher avec ce nouveau corps. Pire encore… La distance qui nous sépare s’accentue au fur et à mesure que je la regarde. Cette fois c’est elle qui me regarde de haut. Cette nouvelle situation chamboule toutes nos habitudes, jusqu’au plus intime. Comment allions nous pouvoir retrouver une vie « normale » après ce que nous venions de vivre ? Impossible… J’aime le fantôme d’une femme qui n’existe plus. Harper a raison. Je n’arrive plus à l’approcher ou la toucher. S’il y a bien une chose qui me répugne au plus haut point, c’est de la faire souffrir. De nous deux… Je sais bien que c’est elle la plus fragile. Derrière cette barbe hirsute, je sais quelle femme se dissimule. Plus le discours d’Harper progresse, plus mon estomac se noue. Que pourrions-nous faire ? Soudain sa dernière phrase m’interpelle. « Il ne vaudrait pas mieux que tu fasses comme si j’étais morte pour de bon. » Quoi ? Ai-je bien entendu ? Visiblement oui. Harper semble plus que sérieuse. Mais elle n’a rien compris de ce que je venais de lui dire. J’ai dû parler serbo-croate…
- « Faire comme si tu étais morte ?! Mais qu’est ce qu’il ne tourne pas rond Harper ? Tu te rends compte de ce que tu me demandes là ?! » Et voilà… Nos disputes reprenaient. « Tu me demandes de faire comme si tu n’existais plus alors que tu es là, devant moi. Allô Houston, ici la Terre. Vous me recevez ? » Un soupir agacé gagna mes lippes alors que je reposais ce fichu verre sur le guéridon du salon. « Tu me demandes de te voir mourir une seconde fois. Une fois ne suffisait pas visiblement… »
D’ordinaire nous nous disputions, puis nous trouvions une solution ensemble. Mais là… J’ai presque l’impression de me disputer avec un fantôme.
- « Physiquement tu n’es plus la femme que je connaissais, c’est vrai. Mais je sais qui tu es. Je connais la moindre de tes habitudes. Je sais que le matin tu adores te réveiller dans mes bras et le soir t’y endormir. Tu n’aimes pas quand je m’enferme dans mon bureau. Et le seul moyen que tu as trouvé pour m’en faire sortir c’est de cuisiner mon plat préféré ! Alors vas-y .. Divorce si cela te chante, mais je ne signerai pas ces maudits papiers. » L’espace d’un instant la tension s’apaisait alors que je lui tournais le dos. « Tu te souviens de nos débuts… Je devais apprendre à te connaître… Parfois j’interprétais mal tes silences, tes mots et puis on se disputaient… Mais finalement, on a fini par se comprendre. Cela demande juste un peu de temps… » Je me retournais dans sa direction en caressant le métal froid de mon alliance. « Du temps nous en avons…» Glissais-je alors que Megan montrait le bout de son nez discrètement. « Bon… Nous n’allons peut-être pas embêter Megan plus longtemps… Merci pour le verre ! »
Puis sans aucune forme de procès nous quittions son appartement. Assis l’un à côté de l’autre dans l’habitacle de la voiture, un silence pesant nous gagne. Je n’ose pas la regarder. J’ai l’impression d’être assis à côté d’un inconnu et pourtant… Je crois qu’il va nous falloir plus de temps que nécessaire. Au premier feu rouge, je grogne alors que le conducteur n’avance pas. Pire encore il s’arrête net et sort du véhicule en criant.
- « C’est bon pas la peine de klaxonner ?! Puisque c’est comme ça, je ne bouge plus ! » Hurle-t-il alors que nous nous lançons plusieurs regards d’incompréhension entre automobiliste.
Je ne suis pas d’humeur aujourd’hui. Et là… Pauvre de lui. Je détache ma ceinture de sécurité, prêt à en découdre avec lui.
- « Celui-là, je vais me le faire. » Lâchais-je d’un ton sec. D’ordinaire Harper me retenait, avant que cela ne dégénère mais là… Je ne la vois plus.
Alors que nous nous disputons devant tout le monde, ce vieil alcoolique à l’haleine putride refuse de bouger. Soit je l’explose contre son pare-brise, soit je lui roule dessus. Il ne veut pas bouger ? Soit. Sans attendre je remonte dans la voiture.
- « Mets ta ceinture ! »
Du coin de l’œil je surveille la réaction de mon épouse alors que je déboîte sur le côté et monte sur le trottoir. Rapidement plusieurs véhicules me suivent tandis que nous continuons notre route en direction de la maison. Une vingtaine de minute plus tard je gare la voiture devant notre domicile. En ouvrant la porte j’inspire fortement avant de regarder Harper.
- « Tout se passera bien… Et puis, tu n’es pas seule. » Murmurais-je en regardant sa main nue. Son alliance n’est vraiment plus à la bonne taille. « Tu devrais aller prendre un bon bain… Je m’occupe de tout, d’accord ? » Lui proposais-je en continuant de maintenir malgré moi une forme de distance.
« Si c’était à recommencer, je te rencontrerai sans te chercher. »
Univers fétiche : City, dérivé de films/séries/livres
Préférence de jeu : Homme
Beloved
Lun 4 Jan - 16:30
Harper Brown
J'ai 34 ans et je vis à San Francisco, Etats Unis. Dans la vie, je suis non j'étais gérante d'une boutique de lingerie et je m'en sors moyen. Sinon, grâce à ma chance , je suis mariée à un homme merveilleux et je le vis plutôt pas bien là tout de suite, comment il pourrait m'accepter comme ça?
Charlie Hunnam :copyright:️ tennessee
Je finis par rendre les armes alors que je l'entendais continuer de s'emporter. Je n'étais pas certaine qu'on puisse continuer comme avant, qu'on puisse retrouver notre complicité. J'avais peur qu'on ne fasse que se faire souffrir davantage. Mais je ne pouvais pas lui dire non. Il y tenait et je savais que si je m'enfuyais à nouveau je lui ferais trop de mal. Alors je resterais. On tenterait de voir ce que ça pouvait donner nous deux, avec ce nouveau corps entre nous. On verrait...
Je remerciais une dernière fois Megan avant de le suivre dans la voiture. Je m'installais, restant silencieuse, le regard fixé sur la route. Je réfléchissais à ma vie, à ce que j'allais devenir, à ce que j'allais pouvoir faire pour avancer maintenant.
Je restais prostrée dans la voiture alors qu'il allait s'engueuler avec l'autre chauffeur. En temps normal j'aurais tenté de l'apaiser. Mais je savais que je n'arriverais plus à le calmer, que ma main sur sa cuisse ne lui ferait pas du bien mais au contraire le ferait fuir. Je savais aussi qu'il était mal, beaucoup trop mal et en colère pour réussir à se poser. Il avait besoin d'évacuer tout ça, toute cette rage que faisais naitre en lui cette situation de merde.
Je rentrais sans un mot dans notre maison. Je tortillais machinalement mes doigts. Ca faisait du bien de rentrer chez moi, de retrouver ma maison. Un peu de normalité parmi le bordel qu'avait été ma vie depuis la veille.
- « Tout se passera bien… Et puis, tu n’es pas seule. Tu devrais aller prendre un bon bain… Je m’occupe de tout, d’accord ? »
Je sentis mon coeur se serrer en voyant son regard aller sur ma main. Lui aussi avait remarqué. Je ne portais plus mon alliance. Il avait du la récupérer à l'hopital avec les affaires que je portais ce jour là. Mais même si il me la rendait, je ne pourrais plus la porter. Elle ne m'irait plus.
Je hochais doucement la tête avant de partir dans la salle de bain. Je me fis couler un bain, rajoutant un de mousse parfumée pour me détendre. J'avais aussi besoin de laisser la mousse me cacher, dissimulé ce corps qui m'était étranger et dont je ne supportais pas la vue. Je me laissais aller dans l'eau, fermant les yeux et laissant l'eau chaude me détendre les muscles. La journée avait été épuisante, beaucoup trop riche en émotions. Je n'avais qu'une hâte, c'était de pouvoir me coucher dans mon lit et oublier toute cette journée.
Je me décidais à tenter de prendre un peu soin de moi, de mon nouveau moi. Je me lavais les yeux avant de quitter la baignoire, une serviette entournant ma poitrine. Je me séchais les cheveux, tentant de les lisser un minimum et de les coiffer en arrière. Bon... pour le moment ça irait. Je m'attaquais ensuite à cette barbe. Je n'étais pas très chaude à l'idée de me raser pour le moment. Il faudrait que je demande un cours à Thomas, mais plus tard. Je n'étais pas certaine qu'il apprécie de me donner ce genre de conseils. Je taillais donc simplement la barbe, ordonnant un peu la fourrure que j'avais eu sur le visage jusqu'à présent. J'allais ensuite dans notre chambre, ouvrant la porte du dressing pour choisir quoi me mettre. Et là ce fut le drame...
Il n'y avait que des vêtements de femme dans ma penderie, rien qui ne puisse m'aller. Je soupirais, serrant un peu plus ma serviette contre moi. Génial.. je n'avais plus rien à me mettre. Je me résignais à aller rejoindre Thomas dans la cuisine. Je me sentais parfaitement ridicule avec ma serviette rose que je serrais désespérément contre ma poitrine, s'arrêtant en haut de mes cuisses. Merde j'étais vraiment beaucoup trop grande. Et surtout j'étais horriblement gênée à l'idée qu'il me découvre davantage comme ça...
Je pris mon courage à deux mains, m'éclaircissant la gorge alors que je le voyais s'affairer.
- Thomas je... est ce que tu pourrais me prêter des affaires?
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L'amour plus fort que tout? [ft. DonJuanAuxEnfers]